Archive pour le 15 septembre, 2014

The Resurrection

15 septembre, 2014

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MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS POUR LA LIe JOURNÉE MONDIALE DE PRIÈRE POUR LES VOCATIONS

15 septembre, 2014

http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/messages/vocations/documents/papa-francesco_20140115_51-messaggio-giornata-mondiale-vocazioni.html

MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS POUR LA LIe JOURNÉE MONDIALE
DE PRIÈRE POUR LES VOCATIONS

11 MAI 2014 – IV DIMANCHE DE PÂQUES

Les vocations, témoignage de la vérité

Chers frères et sœurs !

1. L’Évangile raconte que « Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages… Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger. Alors il dit à ses disciples : “La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson” » (Mt 9, 35-38). Ces paroles nous surprennent, car nous savons tous qu’il faut d’abord labourer, semer et cultiver pour pouvoir ensuite, le moment venu, moissonner une récolte abondante. Jésus affirme en revanche que « la moisson est abondante ». Mais qui a travaillé pour que le résultat soit tel ? Il n’y a qu’une seule réponse : Dieu. Évidemment, le champ dont parle Jésus est l’humanité, c’est nous. Et l’action efficace qui est à l’origine du « beaucoup de fruit » est la grâce de Dieu, la communion avec lui (cf. Jn 15, 5). La prière que Jésus sollicite de l’Église concerne donc la demande d’accroître le nombre de ceux qui sont au service de son Royaume. Saint Paul, qui a été l’un de ces “collaborateurs de Dieu”, s’est prodigué inlassablement pour la cause de l’Évangile et de l’Église. Avec la conscience de celui qui a personnellement expérimenté à quel point la volonté salvifique de Dieu est insondable, et l’initiative de la grâce est à l’origine de toute vocation, l’apôtre rappelle aux chrétiens de Corinthe : « Vous êtes le champ de Dieu » (1 Co 3, 9). C’est pourquoi naît tout d’abord dans notre cœur l’étonnement pour une moisson abondante que Dieu seul peut accorder ; ensuite la gratitude pour un amour qui nous précède toujours ; enfin, l’adoration pour l’œuvre qu’il a accomplie, qui demande notre libre adhésion pour agir avec lui et pour lui.
2. Bien des fois nous avons prié avec les paroles du Psalmiste : « Il nous a faits et nous sommes à lui, nous son peuple, son troupeau » (Ps 100, 3) ; ou encore : « C’est Jacob que le Seigneur a choisi, Israël dont il a fait son bien » (Ps 135, 4). Eh bien, nous sommes la “propriété” de Dieu non pas au sens de la possession qui rend esclaves, mais d’un lien fort qui nous unit à Dieu et entre nous, selon un pacte d’alliance qui demeure pour l’éternité « car éternel est son amour » (Ps 136). Dans le récit de la vocation du prophète Jérémie, par exemple, Dieu rappelle qu’il veille continuellement sur chacun, afin que sa Parole se réalise en nous. L’image adoptée est celle de la branche d’amandier qui fleurit avant tous les autres, annonçant la renaissance de la vie au printemps (cf. Jr 1, 11-12). Tout provient de lui et est don de lui ; le monde, la vie, la mort, le présent, l’avenir, mais — rassure l’apôtre — « vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu » (1 Co 3, 23). Voilà expliquée la modalité d’appartenance à Dieu : à travers le rapport unique et personnel avec Jésus, que le baptême nous a conféré dès le début de notre renaissance à une vie nouvelle. C’est donc le Christ qui nous interpelle sans cesse par sa Parole afin que nous mettions notre confiance en lui, en l’aimant « de tout notre cœur, de toute notre intelligence et de toute notre force » (cf. Mc 12, 33). C’est pourquoi chaque vocation, malgré la pluralité des voies, demande toujours un exode de soi-même pour centrer sa propre existence sur le Christ et sur son Évangile. Que ce soit dans la vie conjugale, que ce soit dans les formes de consécration religieuse, que ce soit dans la vie sacerdotale, il faut dépasser les manières de penser et d’agir qui ne sont pas conformes à la volonté de Dieu. C’est un exode « qui nous conduit à un chemin d’adoration du Seigneur et de service à lui dans nos frères et sœurs » (Discours à l’Union internationale des supérieures générales, 8 mai 2013). C’est pourquoi nous sommes tous appelés à adorer le Christ dans nos cœurs (cf. 1 P 3, 15), pour nous laisser rejoindre par l’impulsion de la grâce contenue dans la semence de la Parole, qui doit croître en nous et se transformer en service concret de notre prochain. Nous ne devons pas avoir peur : Dieu suit avec passion et habileté l’œuvre sortie de ses mains, à chaque saison de la vie. Il ne nous abandonne jamais ! Il a à cœur la réalisation de son projet sur nous, mais il entend cependant l’obtenir avec notre assentiment et notre collaboration.
3. Aujourd’hui aussi, Jésus vit et chemine dans les réalités de la vie ordinaire pour s’approcher de tous, à commencer par les derniers, et nous guérir de nos infirmités et de nos maladies. Je m’adresse à présent à ceux qui sont bien disposés à se mettre à l’écoute de la voix du Christ qui retentit dans l’Église, pour comprendre quelle est leur vocation propre. Je vous invite à écouter et à suivre Jésus, à vous laisser transformer intérieurement par ses paroles qui « sont esprit et sont vie » (Jn 6, 63). Marie, la Mère de Jésus et la nôtre, nous répète à nous aussi : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le » (Jn 2, 5). Cela vous fera du bien de participer avec confiance à un chemin communautaire qui sache libérer en vous et autour de vous les meilleures énergies. La vocation est un fruit qui mûrit dans le champ bien cultivé de l’amour réciproque qui se fait service mutuel, dans le contexte d’une authentique vie ecclésiale. Aucune vocation ne naît toute seule ou ne vit pour elle-même. La vocation jaillit du cœur de Dieu et germe dans la bonne terre du peuple fidèle, dans l’expérience de l’amour fraternel. Jésus n’a-t-il peut-être pas dit : « À ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jn 13, 35) ?
4. Chers frères et sœurs, vivre cette « haute mesure de la vie chrétienne ordinaire » (cf. Jean-Paul II, Lett. apost. Novo millennio ineunte, n. 31), signifie parfois aller à contre-courant et comporte de rencontrer également des obstacles, en dehors de nous et en nous. Jésus lui-même nous avertit : la bonne semence de la Parole de Dieu est souvent volée par le Malin, bloquée par les difficultés, étouffée par des préoccupations et des séductions mondaines (cf. Mt 13, 19-22). Toutes ces difficultés pourraient nous décourager, en nous faisant nous replier sur des voies apparemment plus commodes. Mais la véritable joie des appelés consiste à croire et à faire l’expérience que le Seigneur, lui, est fidèle, et qu’avec lui nous pouvons marcher, être des disciples et des témoins de l’amour de Dieu, ouvrir notre cœur à de grands idéaux, à de grandes choses. « Nous chrétiens nous ne sommes pas choisis par le Seigneur pour de petites bricoles, allez toujours au-delà, vers les grandes choses. Jouez votre vie pour de grands idéaux ! » (Homélie lors de la messe pour les confirmations, 28 avril 2013). À vous évêques, prêtres, religieux, communautés et familles chrétiennes, je demande d’orienter la pastorale des vocations dans cette direction, en accompagnant les jeunes sur des itinéraires de sainteté qui, étant personnels, « exigent une vraie pédagogie de la sainteté qui soit capable de s’adapter aux rythmes des personnes. Cette pédagogie devra intégrer aux richesses de la proposition adressée à tous les formes traditionnelles d’aide personnelle et de groupe, et les formes plus récentes apportées par les associations et par les mouvements reconnus par l’Église » (Jean-Paul II, Lett. apost. Novo millennio ineunte, n. 31).
Disposons donc notre cœur à être une “bonne terre” pour écouter, accueillir et vivre la Parole et porter ainsi du fruit. Plus nous saurons nous unir à Jésus par la prière, la Sainte Écriture, l’Eucharistie, les Sacrements célébrés et vécus dans l’Église, par la fraternité vécue, plus grandira en nous la joie de collaborer avec Dieu au service du Royaume de miséricorde et de vérité, de justice et de paix. Et la récolte sera abondante, proportionnée à la grâce qu’avec docilité nous aurons su accueillir en nous. Avec ce vœu, et en vous demandant de prier pour moi, je donne de tout cœur à tous ma Bénédiction apostolique.

Du Vatican, le 15 janvier 2014

 

LAISSEZ-VOUS RÉCONCILIER PAR LE CHRIST – RÉCONCILIATION CHEZ SAINT PAUL)

15 septembre, 2014

http://www.africamission-mafr.org/reconciliation_paul.htm

Missionnaires d’Afrique
Spiritualité
Innocent Maganya M.Afr.

LAISSEZ-VOUS RÉCONCILIER PAR LE CHRIST – RÉCONCILIATION CHEZ SAINT PAUL)

Innocent Maganya -Cette année du bimillénaire de la naissance de Paul, apôtre des nations, nous a permis de revisiter certains de ses enseignements et de les approfondir. Un aspect important de sa pensée est celui de la réconciliation. Le monde dans lequel nous vivons est un monde en crise à tous les niveaux ; c’est un monde marqué par des conflits sociaux, politiques et religieux. Saint Paul peut nous aider à affronter ces conflits dans un esprit chrétien. Il y a chez saint Paul quatre textes principaux qui parlent de la réconciliation. Évidemment, chaque texte doit être lu dans son contexte. Il s’agit de 2 Co 5, 11-21 ; Col 1, 12-23 ; Eph 2, 11-22 ; Rm 5, 6-11. Ces textes nous offrent une base solide, non seulement pour une théologie et une spiritualité de la réconciliation, mais aussi pour un ministère de la réconciliation. Nous allons concentrer notre attention sur la relation entre Paul et la communauté de Corinthe.
Paul débarque dans cette communauté après son expérience d’Athènes où le discours philosophique à l’aréopage n’a pas été un succès. Paul décide de partir de son expérience personnelle avec le Christ afin de pouvoir toucher le cœur des Corinthiens. C’est tout tremblant de peur qu’il entre à Corinthe (1 Co 2, 3-4). Dans sa première lettre, il traite de problèmes d’ordre pastoral : divisions et factions entre groupes rivaux, etc. Les chrétiens prennent parti et se rangent derrière tel ou tel apôtre. Il y a des jalousies et des calomnies au sein de la communauté. Toutes ces questions peuvent nuire à la cohésion de la communauté. La deuxième lettre est motivée par une remise en question de son autorité apostolique. On le qualifie d’homme qui ne sait pas tenir sa parole, d’homme qui change facilement de décision. Il est insulté par certains membres de la communauté. Son message sur le Christ crucifié est rejeté. Paul se défend et appelle la communauté à se réconcilier.
Paul se présente à la communauté de Corinthe comme un apôtre itinérant, persécuté et malade, un homme tremblant, un apôtre qui souffre la passion du Christ. Mais il a été réconforté par le Christ de qui il a reçu son mandat. Il ne cherche pas sa propre gloire, il ne prêche rien d’autre que le Christ, le Christ crucifié, mort pour tous. Il insiste sur le fait qu’il est ministre au service de l’Évangile et du Christ (2 Co 3,6). L’annonce de l’Évangile est pour lui un devoir : « Si j’annonce l’Évangile, je ne peux pas m’en vanter : je le fais par contrainte, et malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile » (1 Co 9, 17-18). Le Christ est le fondement sur lequel Paul se base pour appeler les Corinthiens à la réconciliation. « Frères, je vous en prie au nom de Jésus Christ, notre Seigneur : mettez-vous d’accord au lieu d’être divisés. Soyez unis, ayez un même esprit et la même façon de voir » (1 Co 1, 10-11).
La voie de l’abaissement est une stratégie délibérément choisie par Paul pour laisser transparaître le message du Christ. Il me semble que nous devons redécouvrir cette stratégie missionnaire de Paul. Il nous invite à une attitude humble, dépouillée de toute prétention, centrée sur le Christ. Ce n’est pas nous qui agissons, mais c’est le Christ qui agit et nous, nous sommes ses collaborateurs. Nous sommes des ambassadeurs du Christ. Aux Corinthiens, Paul ne donne pas des ordres. Il supplie, comme un mendiant. C’est là que réside toute la force persuasive de saint Paul. Dans un processus de réconciliation, il faut parfois cette attitude d’abaissement : ne pas tenir à ses certitudes, même si nous pensons que nous avons raison. Ce qui est important, c’est de créer un climat qui favorise le dialogue et l’harmonie, afin de retrouver la paix.
Au milieu des divisions, des rivalités, des querelles d’influence, Paul se présente comme un ambassadeur qui apporte un message de paix et de réconciliation. C’est par sa mort et sa résurrection que le Christ nous a réconciliés avec Dieu. Selon Paul, nous sommes aussi des agents de la réconciliation. Les prédicateurs de l’Évangile ne doivent pas être sources de divisions. La communauté ne doit pas non plus les considérer comme tels. Il dit aux pasteurs : « Vous êtes des administrateurs du mystère de Dieu. » Et aux communautés chrétiennes il dit : « Apprenez à ne pas vous servir de l’un ou l’autre de nous pour vous enfler vous-mêmes ».
Théologie de la réconciliation
Paul développe sa théologie de la réconciliation autour de trois arguments, à savoir l’unicité du baptême, la folie du message évangélique et la mort du Christ. Tous les chrétiens ont été baptisés dans le Christ. Les querelles entre les Corinthiens n’ont pas de sens. Paul essaie de montrer que la seule personne à qui ils appartiennent, c’est le Christ. Le chapitre 12 de la première lettre aux Corinthiens insiste beaucoup sur la communauté comme corps. « Que vous soyez Juifs ou Grecs, esclaves ou hommes libres, l’Esprit, qui est un, a fait de nous un seul corps au moment de notre baptême. Et nous avons bu de l’Esprit qui est un » (1 Co 12,12).
Le deuxième argument autour duquel Paul développe sa théologie est la folie du message évangélique, c’est-à-dire le paradoxe de la croix. « Alors que les Juifs attendent des miracles et que les Grecs veulent la sagesse, nous proclamons un messie crucifié » (1Co 1, 22-23). Aux yeux du monde, la croix est signe de faiblesse, d’impuissance de Dieu. Mais pour ceux qui ont été appelés, elle est signe de sa puissance. Nul ne peut comprendre ce langage de la folie de la croix, si ce n’est par l’Esprit et dans l’Esprit (1 Co 2, 2-16). Sans l’aide de l’Esprit de Dieu, on peut se laisser facilement entraîner par une mentalité sectaire qui pousse à diviser plutôt qu’à unir et à réconcilier.
Le troisième argument est celui de la mort du Christ : « L’amour du Christ nous obsède et nous disons : si lui est mort pour tous, nécessairement tous sont morts. Et il est mort pour tous afin que, s’ils vivent, ils ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux » (2 Co 5, 14-15). Il y a, chez saint Paul, un lien étroit entre la mort du Christ et la réconciliation. Dans la lettre aux Corinthiens, tout comme dans la lettre aux Romains, les affirmations sur la mort du Christ précèdent toujours celles sur la réconciliation.
Notre monde a besoin de témoins authentiques de la réconciliation entre Dieu et les hommes. L’appel à la réconciliation reste pour nous un défi, mais aussi une vocation à vivre en ambassadeurs du Christ. Nous sommes appelés à être des ambassadeurs de la paix et de la réconciliation. Comme saint Paul, nous sommes appelés à vivre la réconciliation et à nous engager dans cette noble œuvre dans un monde de haine, de violence, d’inimitié, d’exclusion, de lutte pour le pouvoir.
Nous sommes des ambassadeurs du Christ, des ambassadeurs de paix dans un monde sans paix, des ambassadeurs de la réconciliation. Pour mieux vivre ce ministère, Paul nous invite à contempler la croix, signe par excellence de la réconciliation entre Dieu et les hommes, et à imiter l’expérience kénotique du Christ. C’est là qu’il a puisé toute la sagesse et toute la force pour appeler et interpeller la communauté à la réconciliation. Puissions-nous, à notre tour, être des ambassadeurs de paix et de réconciliation en commençant dans nos propres communautés.
Innocent Maganya M.Afr.

Tiré du Petit Echo N° 1004 2009/8