Archive pour le 11 septembre, 2014

Depiction of God the Father (detail), Pieter de Grebber, 1654.

11 septembre, 2014

Depiction of God the Father (detail), Pieter de Grebber, 1654. dans images sacrée GodInvitingChristDetail

http://en.wikipedia.org/wiki/God_the_Father

PAPE FRANÇOIS, AUDIENCE GÉNÉRALE 3 septembre 2014

11 septembre, 2014

http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/audiences/2014/documents/papa-francesco_20140903_udienza-generale.html

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre

Mercredi 3 septembre 2014

Chers frères et sœurs, bonjour.

Dans les catéchèses précédentes, nous avons eu l’occasion de souligner à plusieurs reprises que l’on ne devient pas chrétiens tout seul, c’est-à-dire grâce à ses propres forces, de façon autonome, et on ne devient pas non plus chrétiens dans un laboratoire, mais l’on est engendré et éduqué dans la foi au sein de ce grand corps qu’est l’Église. Dans ce sens, l’Église est véritablement mère, notre mère l’Église — c’est beau de l’appeler ainsi : notre mère l’Église — une mère qui nous donne la vie dans le Christ et qui nous fait vivre avec tous les autres frères dans la communion de l’Esprit Saint.
Dans sa maternité, l’Église a comme modèle la Vierge Marie, le modèle le plus beau et le plus élevé qui puisse exister. C’est ce que les premières communautés chrétiennes ont déjà mis en lumière et que le Concile Vatican ii a exprimé de façon admirable (cf. Const. Lumen gentium, nn. 63-64). La maternité de Marie est certainement unique, singulière et elle s’est réalisée dans la plénitude des temps, lorsque la Vierge donna le jour au Fils de Dieu, conçu par l’œuvre de l’Esprit Saint. Et toutefois, la maternité de l’Église se place précisément en continuité avec celle de Marie, comme son prolongement dans l’histoire. L’Église, dans la fécondité de l’Esprit, continue d’engendrer de nouveaux enfants dans le Christ, toujours dans l’écoute de la Parole de Dieu et dans la docilité à son dessein d’amour. L’Église est mère. La naissance de Jésus dans le sein de Marie, en effet, est le prélude de la naissance de chaque chrétien dans le sein de l’Église, à partir du moment où le Christ est l’aîné d’une multitude de frères (cf. Rm 8, 29) et notre premier frère Jésus est né de Marie, il est le modèle et nous sommes tous nés dans l’Église. Nous comprenons alors combien la relation qui unit Marie et l’Église est plus que jamais profonde : en regardant Marie, nous découvrons le visage le plus beau et le plus tendre de l’Église, et en regardant l’Église, nous reconnaissons les traits sublimes de Marie. Nous, chrétiens, nous ne sommes pas orphelins, nous avons une maman, nous avons une mère, et cela est grand ! Nous ne sommes pas orphelins ! L’Église est mère, Marie est mère.
L’Église est notre mère parce qu’elle nous a engendrés dans le baptême. Chaque fois que nous baptisons un enfant, il devient fils de l’Église, il entre dans l’Église. Et à partir de ce jour, comme une mère attentionnée, elle nous fait grandir dans la foi et nous indique, avec la force de la Parole de Dieu, le chemin de salut, en nous défendant du mal.
L’Église a reçu de Jésus le trésor précieux de l’Évangile non pas pour le garder pour elle, mais pour le donner généreusement aux autres, comme le fait une maman. Dans ce service d’évangélisation se manifeste de façon particulière la maternité de l’Église, engagée, comme une mère, à offrir à ses enfants la nourriture spirituelle qui alimente et fait fructifier la vie chrétienne. Nous sommes donc tous appelés à accueillir avec un esprit et un cœur ouverts la Parole de Dieu que l’Église dispense chaque jour, parce que cette Parole a la capacité de nous changer de l’intérieur. Seule la Parole de Dieu a cette capacité de nous changer vraiment de l’intérieur, de nos racines les plus profondes. La Parole de Dieu a ce pouvoir. Et qui nous donne la Parole de Dieu ? La mère Église. Elle nous allaite lorsque nous sommes enfants avec cette Parole, elle nous élève toute la vie avec cette Parole, et cela est grand ! C’est précisément la mère Église qui, à travers la Parole de Dieu, nous change de l’intérieur. La Parole de Dieu que nous donne la mère Église nous transforme, fait que notre humanité vibre non pas selon la mondanité de la chair, mais selon l’Esprit.
Dans sa sollicitude maternelle, l’Église s’efforce de montrer aux croyants le chemin à parcourir pour vivre une existence féconde de joie et de paix. Illuminés par la lumière de l’Évangile et soutenus par la grâce des sacrements, en particulier l’Eucharistie, nous pouvons orienter nos choix vers le bien et traverser avec courage et espérance les moments sombres et les sentiers les plus tortueux. Le chemin de salut, à travers lequel l’Église nous guide et nous accompagne avec la force de l’Évangile et le soutien des sacrements, nous donne la capacité de nous défendre du mal. L’Église a le courage d’une mère qui sait qu’elle doit défendre ses enfants des dangers qui découlent de la présence de satan dans le monde, pour les conduire à la rencontre avec Jésus. Une mère défend toujours ses enfants. Cette défense consiste également à exhorter à la vigilance : veiller contre la tromperie et la séduction du malin. Parce que même si Dieu a vaincu satan, il revient toujours avec ses tentations ; nous le savons, nous sommes tous tentés, nous avons été tentés et nous sommes tentés. Satan vient « comme un lion rugissant » (1 P 5, 8), dit l’apôtre Pierre, et c’est à nous de ne pas être ingénus, mais de veiller et de rester fermes dans la foi. Résister avec les conseils de la mère Église, résister avec l’aide de la mère Église qui, comme une bonne mère, accompagne toujours ses enfants dans les moments difficiles.
Chers amis, telle est l’Église, telle est l’Église que nous aimons tous, telle est l’Église que j’aime : une mère qui a à cœur le bien de ses enfants et qui est capable de donner la vie pour eux. Mais nous ne devons toutefois pas oublier que l’Église, ce ne sont pas seulement les prêtres, ou nous, les évêques, non, c’est nous tous ! L’Église, c’est nous tous ! D’accord ? Et nous aussi, nous sommes enfants, mais également mères d’autres chrétiens. Tous les baptisés, hommes et femmes, nous formons ensemble l’Église. Combien de fois dans notre vie, ne témoignons-nous pas de cette maternité de l’Église, de ce courage maternel de l’Église ! Combien de fois sommes-nous lâches ! Confions-nous alors à Marie, afin que, en tant que mère de notre frère aîné, Jésus, elle nous enseigne à avoir son même esprit maternel à l’égard de nos frères, avec la capacité sincère d’accueillir, de pardonner, de donner la force et d’insuffler confiance et espérance. C’est ce que fait une maman.

 

SOYEZ MISÉRICORDIEUX COMME VOTRE PÈRE EST MISÉRICORDIEUX – LUC, 6, 27-38

11 septembre, 2014

http://viechretienne.catholique.org/meditation/53186-soyez-misericordieux-comme-votre-pere-est

SOYEZ MISÉRICORDIEUX COMME VOTRE PÈRE EST MISÉRICORDIEUX

EVANGILE SELON ST LUC, CHAPITRE 6, 27-38

Jésus déclarait à la foule :
« Je vous le dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent.
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient.
À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre. À celui qui te prend ton manteau, laisse prendre aussi ta tunique.
Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas à celui qui te vole.
Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.
Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs en font autant.
Si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu’on vous rendra, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent.
Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Dieu très-haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants.

Prière d’introduction
Jésus, je sais que tu es là. Tu attendais ce moment pour parler à mon cœur, pour m’écouter en toute simplicité et me montrer le chemin de la vie.

Demande
« Scrute-moi, mon Dieu, tu sauras ma pensée ; éprouve-moi, tu connaîtras mon cœur. Vois si je prends le chemin des idoles, et conduis-moi sur le chemin d’éternité » (Ps 138, 23-24).

Points de réflexion

1. « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent » (Lc 6,27). Jésus parle à mon cœur : je t’invite, Philothée, à vivre comme j’ai vécu, à offrir tes souffrances pour ceux-là même qui te font du mal : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23,34). Moi, ton Dieu, je veux te donner cette même vie, demande-la moi, car « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu » (Mc 10,27).

2. « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (Lc 6,36). Je ne suis pas venu sur terre pour vous compliquer l’existence mais pour vous révéler le chemin qui porte à la vie en plénitude : imiter votre Dieu car vous êtes faits à son image. Soyez bons et miséricordieux comme l’est votre Père, alors vous vivrez, « Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Dieu très-haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants », alors vraiment, « vous serez comme des dieux » (Gn 3, 5).

3. « Donnez, et vous recevrez » (Lc 6,38). Je t’ai créé, Philothée, pour que tu te donnes aux autres : c’est là la dynamique de l’amour. Tu es comme un lien entre moi et les hommes pour abreuver leur soif d’amour. Si tu fermes le robinet, l’amour ne passera pas, ni pour eux, ni pour toi. Si tu distribue mon amour, je me ferai un plaisir de te ravitailler. Plus tu donnes, plus tu recevras, « car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous » (Lc 6,38).

Dialogue avec le Christ
« C’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère » (Ps 138, 13). C’est toi l’auteur de la vie, toi qui en as fixé les règles. Donne-moi la grâce de l’humilité, de la confiance en toi pour répondre ainsi à tes appels et marcher sur le chemin qui porte à la vie.

Résolution
Faire du bien à ceux qui me font du mal.