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San Massimiliano Maria Kolbe

13 août, 2014

San Massimiliano Maria Kolbe dans images sacrée

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14 AOÛT – SAINT MAXIMILIEN KOLBE

13 août, 2014

http://missel.free.fr/Sanctoral/08/14.php#biographie1

14 AOÛT – SAINT MAXIMILIEN KOLBE

Biographie de St Maximilien Kolbe

Un jour de 1915, à Rome, un homme d’âge mûr vocifère devant frère Maximilien Kolbe contre le Pape et l’Église. Le jeune franciscain engage la discussion. «Je m’y entends, jouvenceau! Je suis docteur en philosophie», s’exclame l’inconnu. «Et moi aussi», riposte le petit frère de vingt et un ans qui en paraît seize. Stupéfait, l’homme change de ton. Alors patiemment, avec une inexorable logique, le frère reprend un à un les arguments de son interlocuteur et les retourne contre lui. «Vers la fin de la discussion, raconte un témoin, le mécréant se tut. Il semblait profondément réfléchir». Qui est donc cet apôtre ardent, décrit par le Pape Paul VI comme un «type d’homme auquel nous pouvons conformer notre art de vivre, lui reconnaissant le privilège de l’apôtre Paul de pouvoir dire au peuple chrétien: Montrez-vous mes imitateurs, comme je le suis moi-même du Christ (1 Co 11, 1)»?

Les deux couronnes
Raymond Kolbe, le futur saint Maximilien (canonisé par le Pape Jean-Paul II, le 10 octobre 1982), est né le 7 janvier 1894 de modestes tisserands polonais. Son père est très doux, un peu taciturne. Sa mère, Marie, est énergique et travailleuse. Outre deux enfants morts en bas âge, le foyer compte trois garçons, François, Raymond et Joseph. Raymond est violent, indépendant, entreprenant et têtu. D’un naturel vif et primesautier, il éprouve souvent la patience de sa mère qui s’écrie un jour: «Mon pauvre enfant, que deviendras-tu?»
La réprimande provoque chez le petit une véritable conversion. Il devient sage et obéissant. La maman s’aperçoit qu’il disparaît souvent derrière l’armoire où se trouve un petit autel de Notre-Dame de Czestochowa. Là, il prie et pleure. «Voyons, Raymond, lui demande sa mère, pourquoi pleures-tu comme une fille? – Lorsque vous m’avez dit: « Raymond, que deviendras-tu? » j’ai eu beaucoup de peine et je suis allé demander à la Sainte Vierge ce que je deviendrai… La Sainte Vierge m’est apparue, en tenant deux couronnes, l’une blanche et l’autre rouge. Elle m’a regardé avec amour et m’a demandé laquelle je choisissais; la blanche signifie que je serai toujours pur et la rouge que je mourrai martyr. J’ai répondu: « Je choisis les deux! »»
L’âme de l’enfant conserve depuis cette rencontre un amour indéfectible pour la Sainte Vierge. La lecture des écrits de saint Louis-Marie Grignion de Montfort lui apprend que «Dieu veut révéler et découvrir Marie, le chef-d’oeuvre de ses mains, dans ces derniers temps Marie doit briller, plus que jamais, en miséricorde, en force et en grâce» (Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge). Il donne sa vie à la Sainte Vierge. La consécration mariale est un don d’amour qui offre toute la personne et qui la lie à l’Immaculée. «De même que l’Immaculée est à Jésus, à Dieu, de même chaque âme va être par Elle et en Elle à Jésus, à Dieu, et cela beaucoup mieux que sans Elle», écrira saint Maximilien. «L’Église catholique a toujours affirmé que l’imitation de la Vierge Marie, non seulement ne détourne pas de l’effort pour suivre fidèlement le Christ, mais qu’elle le rend plus aimable et plus aisé» (Paul VI, Exhortation apostolique Signum Magnum, 13 mai 1967, n. 8).
Attiré par Marie, Raymond Kolbe embrasse la vie religieuse. Le 4 septembre 1910, il revêt l’habit franciscain, et prend pour nom « frère Maximilien Marie ». À l’automne 1912, ses supérieurs l’envoient à l’université grégorienne de Rome. Ses études ne le détournent pas de son idéal de sainteté: il veut procurer à Dieu la plus grande gloire possible. «la gloire de Dieu consiste dans le salut des âmes. Le salut des âmes et la parfaite sanctification de celles-ci, déjà rachetées à grand prix par la mort de Jésus en croix, en commençant naturellement par notre âme, est donc notre noble idéal». Mais la voie du salut se trouve dans l’accomplissement de la volonté de Dieu. Aussi le jeune frère écrit-il à sa mère: «Je ne vous souhaiterai ni la santé, ni la prospérité. Pourquoi? Parce que je voudrais vous souhaiter mieux que cela, quelque chose de tellement bon que Dieu lui-même ne saurait vous souhaiter mieux: qu’en toutes choses la volonté de ce très bon Père se fasse en vous, maman, que vous sachiez en toutes choses accomplir la volonté de Dieu! C’est tout ce que je puis vous souhaiter de mieux».

Sauver toutes les âmes
Puissante contre le mal, Notre-Dame est victorieuse du démon. Aussi, frère Maximilien fonde-t-il la « Mission de l’Immaculée » sur cette parole de Dieu au serpent (le diable): Elle (la Sainte Vierge) t’écrasera la tête (Gn 3, 15 – Vulgate). Le saint relie cette prophétie divine à l’affirmation de la liturgie: «Par vous seule, ô Marie, ont été vaincues toutes les hérésies». Le but de son oeuvre est d’obtenir «la conversion des pécheurs, hérétiques, schismatiques, etc., et particulièrement des francs-maçons; et la sanctification de tous les hommes sous la direction et par l’intermédiaire de la Bienheureuse Vierge Marie Immaculée». Dans son ardeur, il désire la conversion de tous les pécheurs, car le saint ne dira jamais «sauver des âmes», mais «toutes les âmes». Ce désir correspond au dessein de Dieu. Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle (Jn 3, 16). C’est Dieu qui nous a aimés et qui a envoyé son Fils en victime de propitiation pour nos péchés (1 Jn 4, 10). Il est la victime offerte pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais encore pour ceux du monde entier (1 Jn 2, 2).
Les membres de la « Mission » feront l’offrande totale d’eux-mêmes à la Bienheureuse Vierge Marie Immaculée, comme instruments dans ses mains, et porteront la Médaille Miraculeuse. Ils réciteront, une fois par jour, la prière suivante: «Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous et pour tous ceux qui n’ont pas recours à Vous, plus particulièrement pour les francs-maçons et pour tous ceux qui vous sont recommandés».

Christianiser la culture
La santé de frère Maximilien n’est pas robuste. Malgré cela, il s’adonne avec courage aux études, passe brillamment ses examens et devient, en 1915, docteur en philosophie. Quatre ans plus tard, il obtient, avec le même succès, un doctorat en théologie. Entre temps, il a reçu l’ordination sacerdotale le 28 avril 1918. Il envisage sa formation intellectuelle dans le but d’instruire le prochain et de contribuer ainsi au salut des âmes.
Son désir est de «faire servir tout progrès à la gloire de Dieu», c’est-à-dire de christianiser la culture moderne. «Les problèmes nouveaux et les recherches suscitées par le progrès du monde moderne, déclare, de nos jours, le Concile Vatican II, seront étudiés très soigneusement. On saisira plus profondément comment la foi et la raison s’unissent pour atteindre l’unique vérité… De la sorte, se réalisera comme une présence publique, durable et universelle, de la pensée chrétienne dans tout l’effort intellectuel vers la plus haute culture; et les étudiants de ces instituts (écoles supérieures, universités et facultés) seront formés à devenir des hommes éminents par leur science, prêts à assumer les plus lourdes tâches dans la société, en même temps que témoins de la foi dans le monde» (Gravissimum educationis, 10).
Mais le saint doit expérimenter que le bien ne se fait pas sans la croix. En effet, comme le rappelle sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, «seule la souffrance enfante les âmes». Vers la fin de 1919, on l’envoie à Zakopane, dans un sanatorium où les secours religieux font défaut. Bien que malade, il entreprend un difficile apostolat auprès de ses compagnons, à l’aide de médailles miraculeuses. Il gagne les coeurs et les esprits un à un et fait si bien qu’on l’invite à donner des conférences. L’apôtre de Marie n’attendait que cela. Beaucoup d’incrédules se convertissent.

Le poison de l’indifférence
Puis, le Père inaugure une série de « causeries apologétiques », sur l’existence de Dieu et la divinité du Christ. L’amour qu’il manifeste pour la vérité transparaît dans une lettre écrite à son frère Joseph: «De nos jours, le plus grand poison est l’indifférence, qui trouve ses victimes non seulement parmi les bourgeois mais aussi parmi les religieux, à des degrés divers, bien entendu». «Tous les chrétiens, dit le Pape Pie XII, devraient avoir, autant que possible, une instruction religieuse profonde et organique. Il serait, en effet, dangereux de développer toutes les autres connaissances et de laisser le patrimoine religieux sans changement, tel qu’il était dans la première enfance. Nécessairement incomplet et superficiel, il serait étouffé, et peut-être détruit, par la culture areligieuse et par les expériences de la vie adulte, comme en témoignent tous ceux dont la foi fit naufrage pour des doutes demeurés dans l’ombre, des problèmes restés sans solution. Comme il est nécessaire que le fondement de la foi soit rationnel, une étude suffisante de l’apologétique devient indispensable» (24 mars 1957).
En 1927, le Père Maximilien fonde la cité mariale franciscaine de Niepokalanow (littéralement: la cité de l’Immaculée). Tout y est consacré à Marie. Nombreux sont ceux qui demandent leur admission au noviciat, au point que le couvent comptera jusqu’à mille religieux. «À Niepokalanow, dit le Père, nous vivons d’une idée fixe, si l’on peut s’exprimer ainsi, volontairement choisie et aimée: l’Immaculée!» La presse, dont l’influence ne cesse de grandir, lui apparaît comme un terrain privilégié d’apostolat. Il lance, en vue de l’évangélisation, la revue « Le Chevalier de l’Immaculée », qui devient bientôt la plus importante publication de Pologne. En 1939, son tirage atteindra un million d’exemplaires.

«Savez-vous le japonais?»
Loin d’être l’unique objectif du Père Maximilien, la Pologne n’est qu’un tremplin. Trois ans à peine après la fondation de Niepokalanow, il rencontre, dans un train, des étudiants japonais. La conversation s’engage et le Père offre des médailles miraculeuses. En échange, les étudiants lui donnent de petits éléphants en bois qui leur servent de fétiches. Depuis ce temps, le saint ne cesse de penser à la grande pitié de ces âmes sans Dieu. Aussi se présente-t-il, un beau jour, chez son provincial et lui demande-t-il la permission d’aller au Japon pour y fonder un Niepokalanow japonais. «Avez-vous de l’argent? demande le Père provincial – Non. – Savez-vous le japonais? – Non. – Avez-vous, du moins, des amis là-bas, quelque appui? – Pas encore, mais j’en trouverai, avec la grâce de Dieu»..
Toutes les autorisations obtenues, le Père part en 1930 avec quatre frères pour le Japon. À force de travail, d’audace, de prières et de confiance en l’Immaculée, ils parviennent à créer la « Mugenzai no Sono », textuellement: le jardin de l’Immaculée. Deux ans après la fondation au Japon, le Père Maximilien s’embarque pour fonder aux Indes. Aux prises avec de grosses difficultés, il prie sainte Thérèse de Lisieux: n’avait-il pas convenu avec elle, jadis à Rome, qu’il prierait chaque jour pour sa canonisation, mais qu’en retour elle serait patronne de ses oeuvres? Sainte Thérèse honore le contrat. Tous les obstacles tombent comme par enchantement. Mais, exténué et miné par la fièvre, l’apôtre de Marie Immaculée doit rentrer en Pologne, en 1936.

L’amour ou le péché
Septembre 1939: la guerre s’abat sur le pays. Saint Maximilien s’adonne, avec plus d’ardeur que jamais à l’apostolat. «Si le bien consiste en l’amour de Dieu et en tout ce qui jaillit de l’amour, le mal, dans son essence, est une négation de l’amour», lit-on dans la publication de son dernier article. Voilà le vrai conflit. Au fond de chaque âme, il y a ces deux adversaires: le bien et le mal, l’amour et le péché. Saint Augustin a exprimé ce conflit en ces termes: « Deux amours ont fait deux cités: l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu a fait la cité terrestre; l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi a fait la cité céleste» (Cité de Dieu, XIV, 28).
Le 17 février 1941, des policiers de la Gestapo se saisissent du Père et de quatre autres frères qu’ils emmènent d’abord à la prison de Pawiak à Varsovie. Le Père y est violemment frappé en tant que religieux et prêtre. Il écrit à ses enfants restés à Niepokalanow: «L’Immaculée, Mère très aimante, nous a toujours entourés de tendresse et veillera toujours Laissons-nous conduire par Elle, de plus en plus parfaitement où qu’elle veuille et quel que soit son bon plaisir, afin que, remplissant nos devoirs jusqu’au bout, nous puissions, par amour, sauver toutes les âmes». Quelques jours plus tard, le Père Kolbe est transféré au camp d’Auschwitz.
Bientôt hospitalisé, à la suite des sévices endurés, il confesse à longueur de nuits, malgré l’interdiction et la menace de représailles. Il sait convertir en bien le mal lui-même, et explique un jour à un malade: «La haine n’est pas une force créatrice. Seul l’amour est créateur. Ces douleurs ne nous feront pas plier, mais elles doivent nous aider, toujours davantage, à être forts. Elles sont nécessaires, avec d’autres sacrifices, pour que ceux qui resteront après nous soient heureux». Il fait partager à ses compagnons l’expérience du mystère pascal, où la souffrance vécue dans la foi se transforme en joie. «Le paradoxe de la condition chrétienne éclaire singulièrement celui de la condition humaine: ni l’épreuve ni la souffrance ne sont éliminées de ce monde, mais elles prennent un sens nouveau dans la certitude de participer à la Rédemption opérée par le Seigneur et de partager sa gloire» (Paul VI, Exhortation Apostolique sur la joie chrétienne, 9 mai 1975).

Travailler des deux mains
À la fin de juillet 1941, un prisonnier du bloc 14, celui du Père Maximilien, s’est évadé. Le chef de camp avait prévenu que, pour chaque évadé, dix hommes seraient condamnés à mourir de faim et de soif. Un des malheureux désignés pour la mort s’écrie: «Oh! ma pauvre femme et mes enfants que je ne reverrai plus!» Alors, au milieu de ses camarades interdits, le Père Maximilien se fraie un chemin et sort des rangs. «Je voudrais mourir à la place d’un de ces condamnés», et il désigne celui qui vient de se lamenter. «Qui es-tu?» demande le chef. «Prêtre catholique», répond le Père. Car c’est comme prêtre catholique qu’il veut donner sa vie. L’officier, stupéfait, garde un moment le silence puis accepte l’héroïque proposition.
Dans le bloc de la mort, les geôliers se rendent compte qu’il se passe quelque chose de nouveau. Au lieu des cris de détresse habituels, ce sont des chants qu’ils entendent. La présence du Père Maximilien a changé l’atmosphère de l’affreuse cellule. Le désespoir a fait place à une aspiration pleine d’espérance, d’acceptation et d’amour, vers le ciel, vers la Mère de Miséricorde. À la veille de l’Assomption, seul le Père Maximilien est pleinement conscient. Au moment où les gardes entrent pour l’achever, il est en prière. Voyant la seringue, il tend lui-même son bras décharné à la piqûre mortelle.
De son vivant, saint Maximilien Kolbe aimait à répéter: «Sur cette terre, nous ne pouvons travailler que d’une seule main, car de l’autre nous devons bien nous cramponner pour ne point tomber nous-mêmes. Mais au Ciel, ce sera différent! Point de danger de glisser, de tomber! Alors nous travaillerons bien plus encore, de nos deux mains!» Nous lui demandons d’intercéder pour vous et pour tous ceux qui vous sont chers, vivants et défunts, auprès de la Vierge Immaculée et de saint Joseph.

Acte de consécration à l’immaculée
Daignez recevoir ma louange, ô Vierge bénie ! Immaculée Conception, Reine du ciel et de la terre, Refuge des pécheurs et Mère très-aimante, à qui Dieu a voulu confier tout l’ordre de la miséricorde, me voici à vos pieds, moi, pauvre pécheur. Je vous en supplie, acceptez mon être tout entier comme votre bien et votre propriété. Agissez en moi selon votre volonté, en mon âme et mon corps, en ma vie et ma mort et mon éternité. Disposez avant tout de moi comme vous le désirez, pour que se réalise enfin ce qui est dit de vous : La Femme écrasera la tête du serpent et aussi : Vous seule vaincrez les hérésies dans le monde entier. Qu’en vos mains immaculées, si riches de miséricorde, je devienne un instrument de votre amour, capable de ranimer et d’épanouir pleinement tant d’âmes tièdes ou égarées. Ainsi s’étendra sans fin le règne du Coeur divin de Jésus. Vraiment, votre seule présence attire les grâces qui convertissent et sanctifient les âmes, puisque la grâce jaillit du Coeur divin de Jésus sur nous tous, en passant par vos mains maternelles.
Saint Maximilen-Marie Kolbe

 

PAPE BENOÎT 2005 – RENCONTRE AVEC LES ENFANTS QUI ONT EFFECTUÉ LEUR PREMIÈRE COMMUNION AU COURS DE L’ANNÉE

13 août, 2014

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2005/october/documents/hf_ben_xvi_spe_20051015_meeting-children_fr.html

RENCONTRE DE CATÉCHÈSE DU PAPE BENOÎT XVI AVEC LES ENFANTS QUI ONT EFFECTUÉ LEUR PREMIÈRE COMMUNION AU COURS DE L’ANNÉE

Place Saint-Pierre

Samedi, 15 octobre 2005

CATÉCHÈSE DU SAINT-PÈRE

Andrea: « Cher Pape, quel souvenir as-tu du jour de ta première Communion? »
Je voudrais tout d’abord vous dire merci pour cette fête que vous m’offrez, pour votre présence et pour votre joie. Je vous remercie et je vous salue en réponse au baiser que plusieurs d’entre vous m’ont donné, un baiser qui, naturellement, vaut symboliquement pour vous tous. Quant à la question, je me souviens bien du jour de ma première Communion. C’était un beau dimanche de mars 1936, il y a donc 69 ans. C’était un jour ensoleillé, l’église était très belle, la musique aussi, il y avait beaucoup de belles choses dont je me rappelle. Nous étions une trentaine de garçons et de filles de notre petit village, qui ne comptait pas plus de 500 habitants. Mais au centre de mes beaux et joyeux souvenirs se trouve la pensée – et c’est également ce qu’a dit votre porte-parole – que j’ai compris que Jésus était entré dans mon coeur, m’avait rendu visite, précisément à moi. Et avec Jésus, Dieu lui-même est avec moi. Et cela est un don d’amour qui vaut réellement plus que tout ce qui peut être donné d’autre par la vie; et, ainsi, j’ai réellement été rempli d’une grande joie, car Jésus était venu à moi. Et j’ai compris que commençait alors une nouvelle étape de ma vie, j’avais 9 ans, et qu’il était à présent important de rester fidèle à cette rencontre, à cette Communion. J’ai promis au Seigneur, dans la mesure de mes possibilités: « Je voudrais être toujours avec toi » et je l’ai prié: « Mais toi, surtout, sois avec moi ». Et je suis allé ainsi de l’avant dans ma vie. Grâce à Dieu, le Seigneur m’a toujours pris par la main, il m’a guidé également dans les situations difficiles. Et ainsi, cette joie de la Première Communion était le début d’un chemin accompli ensemble. J’espère que, également pour vous tous, la Première Communion que vous avez reçue en cette Année de l’Eucharistie sera le début d’une amitié pour toute la vie avec Jésus. Le début d’un chemin ensemble, car en allant avec Jésus, on suit la bonne route et la vie devient bonne.

Livia: « Saint-Père, avant le jour de ma Première Communion, je me suis confessée. Je me suis ensuite confessée d’autres fois. Mais je voudrais te demander: dois-je me confesser toutes les fois que je fais la Communion? Même lorsque j’ai fait les mêmes péchés? Car je me rends compte qu’il s’agit toujours des mêmes ».
Je dirais deux choses: la première, naturellement, est que tu ne dois pas toujours te confesser avant la Communion, si tu n’a pas fait de péchés graves au point de devoir les confesser. Il n’est donc pas nécessaire de se confesser avant chaque Communion eucharistique. Voilà le premier point. Cela est seulement nécessaire dans le cas où tu as commis un péché réellement grave, où tu as profondément offensé Jésus, si bien que l’amitié est interrompue et que tu dois recommencer à nouveau. Ce n’est que dans ce cas, lorsqu’on est en état de « péché mortel », c’est-à-dire grave, qu’il est nécessaire de se confesser avant de faire la Communion. Voilà le premier point. Le deuxième: même si, comme je l’ai dit, il n’est pas nécessaire de se confesser avant chaque Communion, il est utile de se confesser avec une certaine régularité. Il est vrai que nos péchés sont généralement toujours les mêmes, mais nous nettoyons bien nos maisons, nos chambres, au moins chaque semaine, même si la saleté est toujours la même. Pour vivre dans la propreté, pour recommencer; autrement, la saleté ne se voit peut-être pas, mais elle s’accumule. Un processus semblable est également vrai pour l’âme, pour moi-même, si je ne me confesse jamais, l’âme est négligée et, à la fin, je suis toujours content de moi et je ne comprends plus que je dois aussi faire des efforts pour devenir meilleur, que je dois aller de l’avant. Et ce nettoyage de l’âme, que Jésus nous donne dans le Sacrement de la Confession, nous aide à avoir une conscience plus nette, plus ouverte et, aussi, à mûrir spirituellement en tant que personne humaine. Il y a donc deux choses: se confesser n’est nécessaire qu’en cas d’un péché grave, mais il est très utile de se confesser régulièrement pour cultiver la propreté, la beauté de l’âme et mûrir peu à peu dans la vie.

Andrea: « Ma catéchiste, en me préparant au jour de ma Première Communion, m’a dit que Jésus est présent dans l’Eucharistie. Mais comment? Je ne le vois pas! »
En effet, nous ne le voyons pas, mais il y a tant de choses que nous ne voyons pas et qui existent et sont essentielles. Par exemple, nous ne voyons pas notre raison, toutefois, nous avons la raison. Nous ne voyons pas notre intelligence, et pourtant nous l’avons. En un mot, nous ne voyons pas notre âme et toutefois, elle existe et nous en voyons les effets, car nous pouvons parler, penser, décider, etc. De même, nous ne voyons pas, par exemple, le courant électrique; toutefois, nous voyons qu’il existe, nous voyons que ce micro fonctionne, nous voyons les lumières. En un mot, ce sont précisément les choses les plus profondes, qui soutiennent réellement la vie et le monde, que nous ne voyons pas, mais nous pouvons en voir, en ressentir les effets. Nous ne voyons pas l’électricité, le courant, mais nous voyons la lumière. Et ainsi de suite. Nous ne voyons donc pas non plus le Seigneur ressuscité avec nos yeux, mais nous voyons que là où est Jésus, les hommes changent, deviennent meilleurs. Il se crée une plus grande capacité de paix, de réconciliation, etc. Nous ne voyons donc pas le Seigneur lui-même, mais nous en voyons les effets: c’est ainsi que nous pouvons comprendre que Jésus est présent; comme je l’ai dit, les choses invisibles sont précisément les plus profondes et les plus importantes. Allons donc à la rencontre de ce Seigneur invisible, mais fort, qui nous aide à bien vivre.

Giulia: « Sainteté, tout le monde nous dit qu’il est important d’aller à la Messe le dimanche. Nous irions volontiers, mais souvent, nos parents ne nous accompagnent pas, parce que le dimanche, ils dorment; le père et la mère d’un de mes amis travaillent dans un magasin et, quant à nous, nous partons souvent pour aller voir nos grands-parents. Pouvez-vous leur dire quelque chose pour qu’ils comprennent qu’il est important d’aller ensemble à la Messe, chaque dimanche? »
Je pense que oui, naturellement, avec un grand amour, avec un grand respect pour les parents qui, certainement, ont tant de choses à faire. Mais toutefois, avec le respect et l’amour d’une fille, on peut dire: chère maman, cher papa, il serait important pour nous tous, pour toi aussi, que nous rencontrions Jésus. Cela nous enrichit, cela apporte un élément important dans notre vie. Ensemble trouvons un peu de temps, nous pouvons trouver une possibilité. Peut-être là où habite votre grand-mère peut-on trouver la possibilité. En un mot, je dirais, avec un grand amour et respect pour les parents: Comprenez que cela n’est pas important seulement pour moi, ce n’est pas uniquement les catéchistes qui le disent, cela est important pour nous tous; et ce sera une lumière du dimanche pour toute notre famille.

Alessandro: « A quoi sert-il d’aller à Messe et de recevoir la communion pour la vie de tous les jours? »
Cela sert à trouver le centre de la vie. Nous la vivons au milieu de tant de choses. Et les personnes qui ne vont pas à l’église ne savent pas que c’est précisément Jésus qui leur manque. Ils sentent cependant qu’il manque quelque chose dans leur vie. Si Dieu reste absent dans ma vie, si Jésus est absent de ma vie, il me manque un guide, il me manque une amitié essentielle, il me manque également une joie qui est importante pour la vie. La force aussi de grandir en tant qu’homme, de surmonter mes vices et de mûrir humainement. Nous ne voyons donc pas immédiatement l’effet d’être avec Jésus quand nous allons communier; on le voit avec le temps. De même, au cours des semaines, des années, on ressent toujours davantage l’absence de Dieu, l’absence de Jésus. C’est une lacune fondamentale et destructrice. Je pourrais à présent facilement parler des pays où l’athéisme a régné pendant des années; comment les âmes ont été détruites à cause de cela, de même que la terre. Ainsi, nous pouvons voir qu’il est important, je dirais même fondamental, de se nourrir de Jésus dans la communion. C’est Lui qui nous donne la lumière, qui nous offre un guide pour notre vie, un guide dont nous avons besoin.

Anna: « Cher Pape, peux-tu nous expliquer ce que voulait dire Jésus quand il a dit aux gens qui le suivaient: « Je suis le pain de la vie »? »
Nous devons peut-être avant tout expliquer ce qu’est le pain. Nous avons aujourd’hui une cuisine raffinée et riche d’aliments très divers, mais dans les situations plus simples, le pain est la base de la nourriture et si Jésus s’appelle le pain de la vie, le pain est, disons, le signe, une façon de résumer toute la nourriture. Et comme nous avons besoin de nous nourrir physiquement pour vivre, l’esprit, l’âme qui est en nous, la volonté ont aussi besoin de se nourrir. En tant que personnes humaines, nous n’avons pas seulement un corps, mais également une âme; nous sommes des personnes qui pensent avec une volonté, une intelligence, et nous devons nourrir également l’esprit, l’âme, afin qu’elle puisse mûrir, pour qu’elle puisse réellement atteindre sa plénitude. Donc, si Jésus dit je suis le pain de la vie, cela veut dire que Jésus lui-même est cette nourriture de notre âme, de l’homme intérieur dont nous avons besoin, parce que l’âme aussi doit se nourrir. Et les éléments techniques, même si ils sont très importants, ne suffisent pas. Nous avons précisément besoin de cette amitié de Dieu, qui nous aide à prendre les décisions justes. Nous avons besoin de mûrir humainement. En d’autres termes, Jésus nous nourrit afin que nous devenions réellement des personnes mûres et que notre vie devienne bonne.

Adriano: « Saint-Père, on nous a dit qu’aujourd’hui, aura lieu l’adoration eucharistique. Qu’est-ce que c’est? En quoi cela consiste-t-il? Peux-tu nous l’expliquer? Merci. »
Nous verrons tout de suite ce qu’est l’adoration et comment elle se déroule, car tout est bien préparé: nous prierons, nous chanterons, nous nous agenouillerons, nous nous présenterons ainsi devant Jésus. Mais, naturellement, ta question exige une réponse plus approfondie: pas seulement comment se déroule l’adoration, mais quel est son sens. Je dirais que l’adoration signifie reconnaître que Jésus est mon Seigneur, que Jésus me montre le chemin à prendre, me fait comprendre que je ne vis bien que si je connais la route qu’Il m’indique. Adorer, c’est donc dire: « Jésus, je suis tout à toi et je te suis dans ma vie, je ne voudrais jamais perdre cette amitié, cette communion avec toi ». Je pourrais également dire que l’adoration, dans son essence, est un baiser à Jésus, dans lequel je dis: « Je suis à toi et je prie afin que toi aussi, tu demeures toujours avec moi ».

PAROLES DU PAPE À L’ISSUE DE LA RENCONTRE
Très chers garçons et filles, chers frères et soeurs, à la fin de cette très belle rencontre, je ne trouve qu’un seul mot à dire: merci.
Merci pour cette fête de la foi.
Merci pour cette rencontre entre nous et avec Jésus.
Et merci, naturellement, à tous ceux qui ont rendu cette fête possible: aux catéchistes, aux prêtres, aux soeurs; à vous tous.
Je répète, pour finir, les paroles du début de chaque liturgie et je vous dis: « Que la paix soit avec vous »; c’est-à-dire que le Seigneur soit avec vous, que la joie soit avec vous et qu’ainsi, la vie soit belle.
Bon dimanche, bonne nuit et au revoir, tous ensemble, avec le Seigneur. Merci beaucoup!