Archive pour le 29 juillet, 2014

STE MARTHE, VIERGE

29 juillet, 2014

STE MARTHE, VIERGE  dans images sacrée saint-martha-03

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STE MARTHE, VIERGE († VERS L’AN 81)

29 juillet, 2014

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STE MARTHE, VIERGE († VERS L’AN 81)

(29-07-2013: textes du jour)

Marthe était la sœur de Marie Madeleine et de Lazare. C’est elle qui dirigeait la maison de Béthanie et s’en montrait digne par sa douceur et son amabilité envers les siens, par sa charité envers les pauvres et par l’hospitalité si dévouée qu’elle offrait au Sauveur et à ses disciples. Un jour, Marthe était absorbée par les soins domestiques, tandis que Madeleine se tenait aux pieds de Jésus. Marthe se plaignit : « Seigneur, dites donc à Marie de venir m’aider, ne voyez-vous pas qu’elle me laisse toute la charge ? » “Marthe, Marthe, lui dit le Maître, vous vous agitez trop. Une seule chose est nécessaire ; Marie a choisi la meilleure part, et elle ne lui sera point enlevée.” » C’est Marthe qui fit prévenir Jésus de la maladie, puis de la mort de son frère Lazare : « Seigneur, Lui dit-elle, dès qu’elle L’aperçut, si Vous eussiez été ici, mon frère ne serait pas mort. » Et Jésus lui donnant des paroles d’espérance : « Seigneur, ajouta-t-elle, je crois que Vous êtes le Christ, Fils du Dieu Vivant. » Une tradition raconte qu’après la mort de la Très Sainte Vierge, Marthe subit le sort de Lazare et de Madeleine : exposée par les Juifs endurcis sur une frêle barque, à la merci des flots irrités, elle est portée avec les siens vers les beaux rivages de la Provence. Là elle participe à l’apostolat de son frère Lazare, qui devint évêque de Marseille, et à la sainte vie de Madeleine. Marthe est devenue célèbre par l’enchaînement d’un dragon. Au moment où elle commençait à prêcher la foi sur les rives du Rhône, un monstre effroyable, connu sous le nom de Tarasque, jetait la terreur dans toute la contrée. Un jour que Marthe annonçait la parole divine dans la ville de Tarascon, la foule s’écria : « Si vous détruisez le dragon, nous embrasserons votre foi. » “Si vous êtes disposés à croire, répondit Marthe, tout est possible à celui qui croit.” Et seule elle s’avance vers la caverne du monstre. Pour combattre cet ennemi, Marthe se munit du signe de la Croix ; le monstre baisse la tête et tremble. Elle s’avance, l’enlace avec sa ceinture et l’amène comme un trophée de victoire aux habitants, et bientôt la Tarasque tombe écrasée sous les coups vengeurs de tout le peuple. En triomphant de ce monstre, Marthe avait triomphé du dragon infernal. Marthe s’établit dans la ville, devenue chrétienne, se fit la servante des pauvres, et fonda une communauté de vierges.
Première lettre de saint Jean 4,7-16.

Mes bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l’amour vient de Dieu. Tous ceux qui aiment sont enfants de Dieu, et ils connaissent Dieu.
Celui qui n’aime pas ne connaît pas Dieu, car Dieu est amour.
Voici comment Dieu a manifesté son amour parmi nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui.
Voici à quoi se reconnaît l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est lui qui nous a aimés, et il a envoyé son Fils qui est la victime offerte pour nos péchés.
Mes bien-aimés, puisque Dieu nous a tant aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres.
Dieu, personne ne l’a jamais vu. Mais si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour atteint en nous sa perfection.
Nous reconnaissons que nous demeurons en lui, et lui en nous, à ce qu’il nous donne part à son Esprit.
Et nous qui avons vu, nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde.
Celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu.
Et nous, nous avons reconnu et nous avons cru que l’amour de Dieu est parmi nous. Dieu est amour : celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu en lui.

Psaume 106(105),19-20.21-22.23.

À l’Horeb ils fabriquent un veau,
ils adorent un objet en métal :
ils échangeaient ce qui était leur gloire
pour l’image d’un taureau, d’un ruminant.

Ils oublient le Dieu qui les sauvait,
qui avait fait des prodiges en Égypte,
des miracles au pays de Cham,
des actions terrifiantes sur la mer Rouge.

Dieu a décidé de les détruire.
C’est alors que Moïse, son élu,
surgit sur la brèche, devant lui,
pour empêcher que sa fureur les extermine.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 11,19-27.
Beaucoup de Juifs étaient venus manifester leur sympathie à Marthe et à Marie, dans leur deuil.
Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait à la maison.
Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort.
Mais je sais que, maintenant encore, Dieu t’accordera tout ce que tu lui demanderas. »
Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. »
Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera au dernier jour, à la résurrection. »
Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ;
et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
Elle répondit : « Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois ; tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde. »

Commentaire du jour :
Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 103, 1.5 ; PL 38, 613 (trad. cf bréviaire 29/07)

« Une femme appelée Marthe reçut Jésus dans sa maison »

« Tout ce que vous avez fait pour l’un de ces petits qui sont à moi, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,40)… Voilà pour toi, Marthe, une parole apaisante. Tu es bénie dans ton service, et tu auras comme récompense le repos que tu désires. Maintenant tu es occupée par mille soins : tu donnes la nourriture nécessaire à la vie mortelle des hommes, même s’il s’agit des saints. Mais lorsque tu seras parvenue dans la patrie qui est au bout de notre route, trouveras-tu des étrangers à recevoir, des affamés à qui donner à manger, des assoiffés à qui donner à boire, des malades à visiter, des querelleurs à réconcilier, des morts à ensevelir ? Il n’y aura plus rien de tout cela.
Qu’est-ce que nous y trouverons ? Là-haut tu trouveras ce que Marie a choisi, car là-haut nous serons nourris sans devoir donner à manger. Là-haut s’accomplira parfaitement ce que Marie a choisi ici-bas quand elle ne ramassait que les miettes qui tombaient de l’abondance de la table du Verbe de Dieu. Veux-tu savoir ce qu’il y aura là-haut ? Le Seigneur le dit quand il parle de ses serviteurs : « En vérité, je vous le dis : le maître les fera s’asseoir à table, et passant de l’un à l’autre, il les servira » (Lc 12,37).

SAINT CÉSAIRE D’ARLES- MEDITATION

29 juillet, 2014

http://lectiodivina.webcatho.fr/meditation-et-prieres/textes-de-meditation/#jeanchry

SAINT CÉSAIRE D’ARLES- MEDITATION

 » Les saintes Ecritures nous ont été transmises pour ainsi dire comme des lettres venues de notre patrie. Notre patrie, en effet, c’est le paradis ; nos parents, ce sont les patriarches, les prophètes, les apôtres et les martyrs ; nos concitoyens, les anges ; notre roi, le Christ. Quand Adam a péché, nous avons alors été pour ainsi dire jetés, en lui, dans l’exil de ce monde ; mais parce que notre roi est pieux et miséricordieux plus qu’on ne peut le penser ou le dire, il a daigné nous envoyer, par l’intermédiaire des patriarches et des prophètes, les saintes Ecritures, comme des lettres d’invitation, par lesquelles il nous invitait dans notre éternelle et première patrie.
Et comme, dans un esprit de rébellion, la faiblesse humaine dédaignait ses écrits, il a daigné descendre en personne pour nous libérer tout à la fois de la tyrannie et de l’orgueil du diable… et il nous a invités, dans sa clémence et sa miséricorde à régner avec lui.
Dans ces conditions, frères très chers, quelle idée se font d’eux-mêmes les serviteurs qui ont ainsi la présomption de mépriser les préceptes de leur Seigneur au point de ne même pas daigner relire les propres lettres d’invitation par lesquelles il les invite à la béatitude de son royaume ? …
Les cultivateurs s’efforcent de semer différentes sortes de semences afin de pouvoir se préparer une nourriture suffisante pour eux-mêmes et pour les leurs. Combien plus, lorsqu’il s’agit de bénéfices spirituels, ne devez-vous pas vous contenter d’entendre lire la Parole de Dieu à l’église : vous devez prolonger la lecture sacrée dans vos maisons, au cours de vos repas, et, quand les jours sont courts, y consacrer encore quelques heures de nuit. C’est ainsi que vous amasserez un froment spirituel dans le grenier de votre cœur et rangerez dans le trésor de vos âmes les perles précieuses des Écritures.
Je vous prie, frères bien-aimés, de vous appliquer à consacrer à la lecture des textes sacrés autant d’heures que vous le pourrez. Et puisque les lectures… dont nous avons voulu nous munir dans cette vie sont la nourriture de l’âme pour l’éternité, que personne ne cherche d’excuse en disant qu’il n’a pas du tout appris à lire ; car ceux qui ne savent pas lire, s’ils aiment vraiment Dieu, essaient de trouver des gens instruits capables de leur lire les saintes Ecritures…
Et comme il arrive souvent qu’un homme instruit manque de nourriture et de vêtement et qu’un autre qui ne sait pas lire possède une plus grande fortune, que celui qui ne sait pas lire et regorge de biens terrestres s’adjoigne ce pauvre instruit et qu’ils se donnent l’un à l’autre ce dont chacun a besoin ; que l’un nourrisse l’autre de la douceur de Dieu en lisant sa Parole, que l’autre fournisse au premier sa subsistance terrestre et ne le laisse pas souffrir dans le besoin; que celui qui est instruit rassasie l’âme du riche ; que le riche réchauffe de vêtements le corps débile du pauvre et le restaure de nourriture terrestre. Si cela est fait avec charité, ce mot de l’Ecriture s’accomplira en eux : « Le riche et le pauvre sont allés au devant l’un de l’autre; le Seigneur les a créés tous deux » (Prov 22, 2)…
Quand nous poussons les gens à s’appliquer à la lecture, il y en a qui cherchent à s’excuser en disant que, soit à cause de leurs obligations militaires, soit à cause de l’administration de leur maison, ils ne peuvent avoir le loisir de s’adonner à la lecture des textes sacrés. Mais… quand les jours sont courts, ceux qui ne prolongent pas jusqu’au milieu de la nuit leurs dîners somptueux et raffinés en s’enivrant, peuvent lire suffisamment dès le chant des coqs…. En effet, alors que le genre humain tout entier a en lui un homme intérieur et un homme extérieur, l’homme intérieur fait à l’image de Dieu, l’homme extérieur fait du limon de la terre, est-il juste que l’homme extérieur, fait de terre, se soutienne de quantité de mets raffinés et très souvent se rassasie même deux fois par jour, tandis que l’homme intérieur, fait à l’image de Dieu, n’est pas soutenu par la nourriture de la parole de Dieu dont l’âme se nourrit, parfois pendant plusieurs jours ou, ce qui est pire, même pendant des mois ?
D’où il est à craindre que si quelqu’un par négligence ou ignorance en vient à accueillir avec dégoût la lecture des textes sacrés, e’est peut-être que son âme a été tellement affaiblie par la faim de la parole de Dieu que non seulement elle ne veut plus mais ne peut plus prendre sa nourriture… « 
Monition sur la méditation de la Parole de Dieu (Sermons 6 à 8) – Cf. Sources Chrétiennes, 175. Cerf