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LE 24 JUILLET, FÊTE LITURGIQUE DE SAINT CHARBEL – LE SAINT « PADRE PIO » DES LIBANAIS
24 juillet, 2014http://www.zenit.org/fr/articles/le-saint-padre-pio-des-libanais
LE SAINT « PADRE PIO » DES LIBANAIS
LE 24 JUILLET, FÊTE LITURGIQUE DE SAINT CHARBEL
Rome, 24 juillet 2013 (Zenit.org) Renzo Allegri
« S’il était vivant aujourd’hui, il catalyserait l’attention des médias et la Nasa se mettrait à l’analyser. On le passerait au scanner comme les momies égyptiennes et son ADN susciterait le plus haut intérêt. On dépenserait des kgs de paroles sur le mystère qui l’entoure et même les meilleurs détectives engagés à découvrir les secrets de son être seraient obligés de jeter l’éponge.»
C’est en ces termes que Patrizia Cattaneo, écrivain et journaliste parle du moine libanais, Charbel Makhlouf (1828-1898), membre de l’Eglise maronite, mort il y a plus d’un siècle, proclamé saint par Paul VI en 1977, et dont c’est la fête liturgique ce 24 juillet.
« L’existence de saint Charbel sur terre est constellée de faits et phénomènes inexplicables, de phénomènes extraordinaires qui se sont manifestés et se manifestent encore autour de sa tombe », ajoute Patrizia Cattaneo. « Et on dirait que saint Charbel, durant cette période historique, très douloureuse pour le Moyen Orient, troublée par les guerres, attentats, haines, a intensifié son activité thaumaturgique, comme s’il avait voulu attirer l’attention des gens sur les valeurs spirituelles, sur les réalités surnaturelles que les événements des guerres auraient voulu effacer ».
Patrizia Cattaneoa a écrit divers ouvrages sur saint Charbel. Elle a aussi fondé une association culturelle liée à son nom, dont l’objectif est de « promouvoir tout ce qui touche au saint libanais ».
Brièvement, qui est saint Charbel?
Patrizia Cattaneoa – C’est un grand saint libanais, membre de l’église catholique maronite. Il a vécu dans le plus grand secret et n’a rien laissé d’écrit, ni lettres, ni réflexions et encore moins de journal spirituel, qui nous permette de lever le moindre voile sur ses relations intimes avec Dieu. Mais les « signes » de sa grandeur spirituelle abondent. Sa « biographie céleste » est en perpétuel croissance. Le saint vit et œuvre activement en Dieu. On peut dire que, mort, il vit et parle à travers tant de miracles, et qu’il le fait surtout aujourd’hui, à notre époque.
Que sait-on de la famille de saint Charbel et de son existence avant son entrée au monastère ?
Il est le fils cadet de cinq enfants nés d’Antoun Makhlouf et Brigitta Al-Chidiac. Il est né le 8 mai 1828, sous le nom de Youssef, dans un village du Liban, Bqaakafra, qui se trouve à 1800 mètres au-dessus de la « Sainte Vallée », appelée ainsi en raison de toutes les implantations monastiques qui la peuplent et sont les plus anciennes de la région. De nombreux ermites vivaient dans ses grottes et l’esprit ascétique qui s’en dégageait imprégnait toute la vallée.
Les parents de Youssef étaient très pieux, en particulier sa mère. Son père travaillait la terre et élevait des bêtes. En 1831, l’armée ottomane réquisitionna son âne, pour transporter les récoltes de l’émir jusqu’au port de Byblos. Une fièvre pernicieuse l’emporta sur le chemin du retour et Youssef n’avait que trois ans lorsqu’il devint orphelin de son père.
Deux ans plus tard, sa mère se remaria avec un petit propriétaire terrien qui devint prêtre sous le nom religieux d’Abdel Ahad. Chez les maronites, à l’instar d’autres communautés de rite oriental, les hommes mariés peuvent eux aussi devenir prêtres et exercer leur ministère. Abdel Ahad devint le curé de Bqaakafra, et était aussi de maître d’école du village. Youssef devint un élève de son « beau-père » prêtre, qui était une personne très cultivée et très pieuse et fut son plus grand guide spirituel.
Quand Youssef décida-t-il de quitter le monde pour se consacrer à la vie d’ermite ?
A 23 ans. Tout jeune enfant déjà, sa nature le portait à la contemplation et à la solitude. Il se confessait et communiait souvent. Il priait continuellement et avait toujours avec lui son livre de prières. Sa tâche quotidienne était de conduire la vache au pré, mais il aimait se tenir à l’écart de ses camarades qui faisaient paître leur troupeaux comme lui, pour consacrer son temps à la prière. Ses camarades l’appelaient « le saint ». Il disait à sa vache : « Attends que j’ai fini de prier, car je ne peux pas te parler et parler avec Dieu en même temps, Il a la priorité ! ». Deux oncles maternels, ermites dans la Sainte vallée, favorisèrent chez lui cette vocation. Mais sa mère, par grande affection peut-être, entravait cette inclination qu’il avait. Ainsi, une nuit, à l’âge de 23 ans, Youssef suivit ce que lui disait son cœur et quitta la maison familiale pour entrer au couvent de Maifouq comme novice. Sa mère le chercha et le supplia de rentrer à la maison mais le jeune homme fut inébranlable.
Quelles furent les grandes étapes de sa vie au monastère ?
Après s’être enfui de chez lui, Youssef affronta l’année de son noviciat, « une année d’essai », et pour sa nouvelle vie religieuse prit le nom de Charbel, en l’honneur d’un martyr d’Antioche, mort en 121 et vénéré par l’Eglise orientale. Charbel, en syriaque, signifie « histoire de Dieu ».
Au monastère de Maifouq, Fra Charbel apprit les règles de la vie religieuse. Son obéissance exemplaire le distinguait des autres novices. Mais ce monastère ne correspondait pas à ses attentes de solitude et de silence. Il demanda alors à ses supérieurs d’être transféré dans un monastère plus isolé et fut envoyé au couvent Saint-Maron d’Annaya, de l’Ordre libanais maronite.
En 1853, après ses vœux solennels, Charbel fut envoyé à l’institut théologique de Kfifane, pour se préparer au sacerdoce. Là, pendant cinq ans, il fut l’élève d’un grand théologien, Nimatullah Al-Hardini, qui fut aussi un grand saint, élevé à la gloire des autels en 2004. Ce personnage extraordinaire, qui avait une culture théologique démesurée, transmit au jeune homme non seulement son amour profond pour la théologie, mais surtout son amour de Dieu et pour la vie ascétique.
A la fin de ses études et après son ordination sacerdotale en 1859, Charbel rentra au monastère d’Annaya, où il passa seize années d’une vie monastique exemplaire, se gagnant une réputation de saint grâce à ses excellentes vertus et son obéissance légendaire « plus angélique qu’humaine ». En 1875 il obtint l’autorisation de retirer à l’ermitage des Saints Pierre et Paul, juste à côté du monastère d’Annaya, où il passa les années les plus intenses de sa communion avec Dieu et mourut le 24 décembre 1898.
Dans les différentes biographies de ce saint, on parle le beaucoup de phénomènes charismatiques, de prodiges, de miracles…
Les prodiges commencèrent quand le saint était moine à Annaya. Un de ses confrères déclara: « Tout ce qu’on lit dans les biographies des saints est inférieur à ce que, de mes yeux, j’ai vu accomplir par le père Charbel ». Les gens de toute confession religieuse couraient lui demander de bénir les champs, les maisons, leur bétail, les malades et les prodiges pleuvaient, abondamment. Le saint connaissait les faits à distance et il avait le don de scruter les consciences. Son supérieur un jour lui ordonna de bénir le garde-manger où les provisions étaient maigres, et les jarres se remplirent aussitôt de blé et d’huile. Durant les fréquentes invasions de criquets, cause de famine et de mort, seuls les champs bénis par le saint échappaient aux ravages. Sa bénédiction conjura la mort d’élevages entiers de vers à soie qui étaient pour le couvent et la population leur ressource première. Il faudrait des pages et des pages pour énumérer tous les prodiges attribués à saint Charbel quand il était encore en vie.
Quelles étaient les vertus les plus caractéristiques de saint Charbel ?
Difficile de choisir. Son engagement dans l’ascèse était total et continu. Il s’infligeait tout le temps des mortifications, comme le jeûne permanent, les veillées incessantes, le travail durant la maladie, le refus de médicaments. Il se nourrissait et dormait très peu, mais travaillait vaillamment dans les champs comme un condamné aux travaux forcés. Il ne parlait que si on le lui ordonnait et ou par nécessité, à voix basse, sans regarder son interlocuteur, tenait toujours son capuchon sur les yeux et les yeux baissés. Il sortait du monastère seulement quand son supérieur lui ordonnait de rendre visite aux malades ou de célébrer des baptêmes et des funérailles. Quand le supérieur était absent, il obéissait à quiconque lui donnait un ordre. Même un indigent n’aurait jamais accepté sa nourriture, son lit et ses vêtements. Mais sa pauvreté la plus grande était de masquer sa richesse spirituelle. La messe constituait le cœur de sa journée, il s’y préparait longtemps et très soigneusement. Il priait tout le temps et restait à genoux pendant des heures au pied du tabernacle. Un jour, un éclair frappa l’ermite, incendia la nappe de l’autel et brula l’ourlet de son habit, mais le saint était si absorbé dans sa prière qu’il ne s’aperçut de rien.
Que se passa-t-il après sa mort ?
Il expira la veille de Noël en 1898. On l’enterra le lendemain dans la fosse commune du monastère. Pendant quelques mois une lumière brillante et mystérieuse, visible dans toute la vallée, sortit chaque nuit de sa tombe. Il n’y avait pas encore le courant électrique dans ces endroits-là et le spectacle était impressionnant. La réputation de sainteté de Charbel attirait beaucoup de gens, ainsi, quelques mois après la sépulture ils décidèrent de transférer le corps à l’intérieur du couvent.
En ouvrant le sépulcre, ils découvrirent que ce corps était encore intact et flexible, comme celui d’une personne en train de dormir. Un liquide visqueux sortait de ses pores, semblable au plasma qui sort des plaies d’une personne vivante, et l’on découvrit que ce liquide avait d’extraordinaires propriétés thaumaturgiques. Ce phénomène, absolument inexplicable dura 79 ans, autrement dit jusqu’en 1977, l’année de sa canonisation. « Je n’ai jamais vu ni rien lu sur un tel cas dans aucun livre de médecine », déclara le docteur Georges Chokrallah, qui fut un témoin au procès de béatification de Charbel. « Poussé par la curiosité scientifique, j’ai cherché à découvrir le secret de ce corps et de ce liquide. Après les avoir examinés pendant environ 17 ans, deux ou trois fois par an, mon opinion personnelle, basée sur l’étude et l’expérience, c’est qu’ils étaient imbibés d’une force surnaturelle mystérieuse ».
Pourquoi dit-on que 1950 fut « l’année de Charbel » ?
Parce que cette année-là, les phénomènes surnaturels relatifs au père Charbel connurent une véritable explosion. Pour l’Eglise, 1950 était une Année Sainte. Et il fut décidé à cette occasion d’exposer la dépouille de l’ermite à la vénération des fidèles. La tombe fut ouverte en présence d’un comité officiel. A partir de ce moment-là, les miracles se multiplièrent démesurément et en quelques mois le couvent en enregistra plus de deux milles.
Cette année-là un prêtre, arrivé en pèlerinage à Annaya, fit une photo de groupe devant l’ermite. Quand il développa le négatif, il s’aperçut que sur cette photo il y avait une personne qui n’était pas là au moment de la prise: c’était l’image du saint, comme l’identifia quelqu’un qui l’avait connu. Une image précieuse car le père Charbel n’avait jamais été photographié par quiconque quand il était en vie. Et de cette image « miraculeuse » on a fait son portrait officiel aujourd’hui connu.
Vous avez connu des personnes qui ont été « miraculées » par saint Charbel ?
Plusieurs. Un des cas les plus déconcertants est celui d’une libanaise qui a maintenant 74 ans : Nohad Al-Chami. Une femme illettrée mais dont la foi était riche. Le 9 janvier 1993, elle eut une attaque cérébrale. Une double occlusion de la carotide lui entraina une paralysie de la partie gauche du corps. Elle resta neuf jours en thérapie intensive à l’hôpital de Byblos, et tout le monde était inquiet parce qu’elle ne réagissait pas aux soins. Une intervention chirurgicale avait un moment été exclue car considérée trop risquée. En attendant elle fut renvoyée chez elle. Elle avait de graves difficultés à parler, à bouger et ne pouvait se nourrir qu’à la paille. Ses enfants commencèrent à prier saint Charbel. Ils frictionnèrent le cou de leur mère avec une mixture de terre et d’huile bénite provenant de la tombe du saint.
Le 22 janvier au soir, Nohad rêva de deux moines enveloppés dans une grande lumière qui s’approchaient de son lit. L’un des deux dit : « Je suis saint Charbel et je suis ici pour t’opérer ». Nohad eut peur, mais le saint avait déjà commencé l’intervention. Tandis que ses doigts incisaient sa gorge, la femme sentit une douleur lancinante. Enfin saint Maron, l’autre moine, arrangea l’oreiller derrière son dos et l’aida à s’asseoir sur son lit, puis il lui tendit un verre d’eau, l’invitant à boire sans la paille. Nohad hésitait mais saint Marron lui dit: « Nous t’avons opérée. Maintenant tu peux te lever, boire et marcher ». La femme se réveilla en sursaut et se retrouva assise sur son lit, comme dans le rêve.
Elle se leva toute seule sans difficulté et se dirigea vers la salle de bain. En se regardant dans la glace elle vit deux coupures de douze centimètres de chaque côté du cou, fermées par des points de suture, d’où sortait encore le fil chirurgical. Sa gorge et ses vêtements étaient tout tachés de sang. Elle alla tout de suite réveiller son mari qui sauta du lit affolé. Les difficultés de langage aussi avaient disparu, ainsi Nohad put raconter ce qui s’était passé en parlant normalement. Le matin, accompagnée par son mari, elle se rendit au monastère d’Annaya pour remercier saint Charbel et rapporter les faits au supérieur. Les médecins ensuite certifièrent sa guérison inexplicable.
La nouvelle du miracle se répandit comme un éclair, et les gens commencèrent à affluer chez elle. Craignant pour sa santé, le médecin et le curé lui conseillèrent d’aller s’installer momentanément chez son fils, mais saint Charbel lui apparut en songe et la prévint : « Je t’ai laissé les cicatrices pour le bon vouloir de Dieu, pour que tout le monde puisse les voir, surtout ceux qui se sont éloignés de Dieu et de l’Eglise, afin qu’ils retrouvent la foi. Je te demande de te rendre à l’ermitage tous les 22 du mois, date anniversaire de ta guérison, pour participer à la messe. Là je suis toujours présent ». Depuis, le 22 du mois, Nohad se rendit avec son mari à l’ermitage d’Annaya, pour participer aux fonctions liturgiques. Les gens peuvent voir sur son cou les cicatrices rougies et sanguinolentes. Les pèlerins qui participent à l’événement se comptent par milliers, ils sont de toutes confessions et viennent de tous les coins du Liban et du monde, nombreuses sont aussi les conversions après ce témoignage.
Ce fait, qui est le plus éclatant, a été étudié par divers médecins. En 2002 une échographie à la carotide révéla que Nohad avait subi une véritable intervention chirurgicale bilatérale, que ses artères sont en bon état et que l’ictus n’a pas endommagé le cerveau.
Traduction d’Océane Le Gall
IS 40, 1-11 : LA CONSOLATION D’ISRAËL
24 juillet, 2014http://www.cenaclesauges.ch/diary9/39Is40.htm
IS 40, 1-11 : LA CONSOLATION D’ISRAËL
1. CONSOLEZ, CONSOLEZ mon peuple, dit votre Dieu.
2. Parlez au cœur de Jérusalem et criez-lui
que son temps de service est accompli, que sa faute est payée,
qu’elle a reçu de la main du Seigneur le double pour tous ses péchés.
3. Une voix crie :
« Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur,
dans la steppe, aplanissez une route pour notre Dieu.
4. Que toute vallée soit comblée, toutes montages et collines abaissées,
que les lieux accidentés se changent en plaine,
et les escarpements en large vallée ;
5. alors la gloire du Seigneur se révélera, et toute chair d’un coup la verra,
car la bouche du Seigneur a parlé. »
6. Une voix dit : « Crie », et je dis : « Que crierai-je ? »
- « Toute chair est comme l’herbe,
sa consistance est comme la fleur des champs.
7. L’herbe se dessèche, la fleur des champs se fane,
quand le souffle du Seigneur passe sur elles.
Oui, le peuple c’est de l’herbe.
8. L’herbe se dessèche, la fleur se fane,
mais la Parole de notre Dieu demeure éternellement. »
9. Monte sur une haute montagne, toi qui apportes la BONNE NOUVELLE à Sion ;
élève et force la voix, toi qui apportes la BONNE NOUVELLE à Jérusalem ;
élève la voix, ne crains pas, dis aux villes de Juda :
« Voici votre Dieu,
10. voici le Seigneur Dieu qui vient avec puissance,
et son bras assure sa souveraineté ;
voici qu’il porte avec lui sa récompense, et son salaire devant lui.
11. Tel un BERGER il fait paître son troupeau,
de son bras il rassemble les agneaux, il les porte sur son sein,
il conduit doucement les brebis qui allaitent. »
0. INTRODUCTION
· Le livre d’Isaïe est considéré parfois comme le 5ème Évangile. C’est d’ailleurs le livre le plus cité dans le NT (TOB 743). C’est le livre prophétique où les annonces des temps messianiques sont les plus fortes et les plus abondantes.
· On distingue usuellement trois parties dans le livre d’Isaïe :
- 1-39 : écrite avant l’exil à Babylone
- 40-55 : Livre de la consolation d’Israël, écrit pendant l’exil
- 56-66 : écrite après l’exil
1. CONTEXTE HISTORIQUE
- Ch. 40-55 : Le deuxième Isaïe appelé Le livre de la consolation d’Isaïe. La consolation y est en effet le thème principal.
· Le deuxième Isaïe : est 200 ans postérieurs au 1er Isaïe. Jérusalem a été prise et détruite ; le peuple hébreu a été déporté (586) et est captif à Babylone. Trente ans après le début de cet exil, Cyrus devient le roi des Perses. Ses options politiques, ses victoires successives laissent entrevoir qu’une libération pourrait être possible. Il sera en fait l’instrument de Dieu pour la délivrance du peuple.
· Le prophète a prêché en Babylonie entre les premières victoires de Cyrus II, en 550 av. J.-C., qui laissaient présager la ruine de l’empire babylonien, et l’acte de libération en 538 (BJ, p. 1078). Le contexte de ce Livre de la consolation est donc les 12 dernières années d’exil, durant lesquelles l’espérance d’une libération commençait à apparaître. Le prophète annonce que le Seigneur va libérer son peuple.
· L’exil va durer 49 ans, sept semaines d’années (= année de jubilé, année de grâce). Entre les premiers signes d’espoir, en 550, et la libération effective, vers 538, 12 longues années vont s’écouler.
Il faut signaler que la libération a été opérée par Cyrus, un « Messie païen » !
· Contexte des déportations: d’une cruauté inimaginable ; cf. les déportations dans les camps de concentration, durant la dernière guerre mondiale. L’exil était moins rude, mais néanmoins douloureux (éloignement du temple ; cf. Ps 136-137)
2. MESSAGE DU LIVRE DE LA CONSOLATION (BJ 1079)
· La consolation y est évidemment le thème principal. Les images utilisés par le prophète pour décrire la libération et la consolation qui en découle sont extrêmement fortes. Elles vont bien au-delà de la libération opérée par Cyrus (du moins dans les textes qui suivent); elles laissent entrevoir la réalisation définitive du dessein de Dieu, son règne universel de justice et de paix.
- Annonce d’un Nouvel Exode, une nouvelle délivrance
- Annonce d’un complet renouveau, d’une nouvelle création. Thème du Dieu créateur lié à celui du Dieu sauveur.
- Textes eschatologiques : distinction entre deux temps : celui des choses passées et celui des choses à venir, d’un nouvel ordre : un seuil qualitatif.
3. STRUCTURE ET THÈMES PRINCIPAUX
Ces 11 premiers versets du 2ème livre d’Isaïe constituent une sorte de Prologue à plusieurs voix qui crient :
- v. 1-2 : voix d’un MESSAGER aux membres du peuple ; consolation, pardon
- v. 3-5 : voix d’un autre MESSAGER ; annonce d’un Nouvel exode
- v. 6-8 : voix encore d’autres MESSAGER, comme en dialogue : la fragilité la finitude humaine opposée à l’éternité de Dieu
- v. 9-11 : voix d’une MESSAGÈRE de Jérusalem : Puissance et douceur de Dieu, Berger d’Israël
1. « Consolez, consolez ! »
· Ce verbe a donné son titre au 2ème livre d’Isaïe, appelé Livre de la consolation. Le terme reviendra 16 fois dans cette partie d’Isaïe. C’est donc le thème principal du 2ème Isaïe.
· Le temps du verbe hébreu (inaccompli, iqutol) signifie un acte qui commence, dure ou se répète. Il s’agit donc d’une consolation qui commence et qui va durer.
· La consolation exprime ici bien plus que de « bonnes paroles et des manifestations de douceur destinées à faire oublier les misères de la vie. Le Seigneur vient réellement mettre fin à la servitude et à l’exil. Pour le Seigneur, consoler le peuple, c’est déjà proclamer la fin de sa captivité (cf. CE 20, p. 45-46)
· Cette consolation, dans le contexte du 2ème Isaïe signifie même plus que la délivrance du malheur et du mal : elle apporte aussi le reflet de la clarté, de la splendeur, de la gloire de Dieu (Cf. TOB, p. 739). Pour le Seigneur, consoler les membres du peuple, c’est leur communiquer réellement sa splendeur divine.
2. Parler au cœur :
A trois reprises dans la Bible en lien avec le verbe réconforter (Gn 50, 21 ;Rt 2,13). En hébreu, parler au cœur ne s’adresse pas seulement au sentiment, mais aussi à la raison et à la volonté (cf. le cœur dans la culture sémitique)
// Os 2, 16 : « C’est pourquoi je vais la séduire, je la conduirai au désert et je parlerai à son cœur ». Cette parole était adressée au peuple d’Israël infidèle à Dieu, que le prophète Osée compare à une épouse infidèle.
Le désert (cf. v. 3) est le lieu du premier amour, le lieu de l’alliance entre Dieu et son peuple, le lieu considéré comme un idéal perdu. Et il y a toujours eu pour les justes d’Israël l’espoir d’un Nouvel Exode.
· Sa faute est payée… double punition pour tous ses péchés :
// Is 61, 7 « Au lieu de votre honte, vous aurez double part… aussi recevrez-vous un double héritage » : à la double punition correspond le double héritage.
Problème de Dieu qui punit : Est similaire au problème de Dieu qui provoque le malheur. Cf. Is 45, 7 « Je fais le bonheur et je crée le malheur ». Ce problème découle d’une philosophie et d’une théologie qui ne distinguent pas encore les causes premières et les causes secondes (la nature, l’être humain ; ex.) : si Dieu est créateur de tout l’univers, et est à l’origine de tout, si rien n’échappe à son pouvoir, on pensait alors qu’il était la cause directe de toute chose, du bonheur ainsi que de toutes les catastrophes et calamités qui nous arrivent.
Or, Dieu ne veut pas directement tous les malheurs qui se produisent : certes, ils n’échappent pas à son pouvoir ; Dieu les intègre dans sa providence, c’est-à-dire dans un projet ou un plan d’ensemble plus large. Il les accepte indirectement pour respecter la liberté de l’homme et les lois de la nature. Mais il ne les provoque pas directement.
Ce qu’il faut retenir de ce verset c’est qu’il veut exprimer le pardon de Dieu, et la fin de son épreuve.
3-5. Une voix crie : « Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur …»
· Des textes babyloniens parlent en termes analogue des voies triomphales préparées pour le dieu ou le roi victorieux.
· « C’est ici la route sur laquelle Yahvé conduira son peuple à travers le désert en nouvel Exode. » (BIBLE DE JÉRUSALEM, p. 1130, note h). Dieu y est aussi le berger de son peuple (v. 11). L’Exode est ici en arrière fond ; il sera explicité plus loin.
· Le terme Exode (exodos) désigne l’action de sortir, le chemin de sortie. Dans le langage biblique, il signifie la sortie du peuple captif en Égypte, et son chemin à travers le désert en vue de la terre promise, avec tous les signes et prodiges accomplis par Dieu.
· Pour Israël, l’Exode est un événement fondamental, fondateur, auquel sans cesse les textes bibliques se réfèrent. L’exode est le prototype et le gage de toutes les délivrances opérées par Dieu envers son peuple
· Or, le prophète dit que le plus merveilleux n’est pas dans le passé, mais il est dans l’avenir. Non seulement il y aura un Nouvel Exode, mais il sera tellement beau que l’on oubliera l’ancien ; les prodiges de la sortie d’Égypte seront éclipsés. (VOCABULAIRE DE THEOLOGIE BIBLIQUE 422 ; 423 ; CAHIER D’EVANGILE 20 p. 41-42)
· Le thème du Nouvel Exode est très important dans le 2ème Isaïe.
- Cahier d’Évangile 20 : « LE DEUXIÈME ISAÏE. Le prophète du nouvel Exode »,
- (Cf. Is 41, 17-20).
- Un texte fondamental : Is 43, 16-21, intitulé dans la Bible de Jérusalem : Les prodiges du Nouvel Exode
Le désert :
Dans la bible, le désert est présenté de deux manières différentes :
· Comme un lieu de malédiction : c’est un lieu aride, infertile, l’eau et la nourriture y sont rares, presque pas de végétation, la vie y est très difficile. C ‘est un lieu de combat et de tentation. C’est en quelque sorte un lieu de chaos et de malédiction (le lieu des démons ; cf. tentations du Christ).
Mais c’est aussi un lieu où on ne vit plus que de l’essentiel (cf. Bédouins : éviter tout geste inutile), où l’on est ramené à l’essentiel ; un lieu qui fait ressortir la futilité des choses auxquelles on accorde parfois tant de prix dans la vie de tous les jours.
Le lieu de la rencontre avec Dieu, lieu de naissance :
Et c’est peut-être pour cela que Dieu a voulu que son peuple naisse au désert. L’événement de l’exode va en fait transformer la symbolique précédente en la positivant : « Si le désert conserve toujours son caractère de lieu désolé, il évoque avant tout une époque de l’histoire sainte : la naissance du peuple de Dieu. » (VOCABULAIRE DE THÉOLOGIE BIBLIQUE, p. 261) C’est le lieu des fiançailles de Dieu avec son peuple, un lieu de solitude, loin des futilités du monde, un lieu de ressourcement, le lieu où Dieu peut parler au cœur de l’homme.
Pourtant, Israël n’est pas appelé à rester au désert, il est appelé à la terre promise. Le désert n’est qu’un lieu transitoire de préparation, de naissance.
· Certains textes du Livre de la consolation présentent les temps messianiques comme la transformation du désert en paradis. Le désert serait ainsi le lieu où doit venir le Messie (cf. VOCABULAIRE DE THÉOLOGIE BIBLIQUE, p. 264 ; Ap 12)
· NT : Dans le NT, cette voix qui crie dans le désert est comprise comme celle de Jean Baptiste (Mt 3, 3). L’Évangile veut ainsi affirmer que c’est Jésus qui entraîne son peuple dans ce Nouvel Exode, Jésus qui est le nouveau Moïse à la tête de ce peuple ; et même plus, Jésus est Dieu lui-même qui guide ce peuple comme un berger son troupeau.
· De fait, dans l’Évangile de Mt, Jésus revit le chemin accompli par Israël, il récapitule l’histoire d’Israël. Temps en Égypte (Mt 1, 14 ; Os 11, 1 : « D’Égypte j’ai appelé mon fils ». Jésus reste au désert pendant 40 jours, comme jadis Israël pendant 40 ans. Il y connaît les 3 tentations auxquelles Israël a succombé, mais que Jésus surmonte victorieusement. Puis il retourne en Galilée, ce pays ruisselant de lait et de miel, qui était la terre promise par Dieu au peuple hébreu.
« Jésus se présente comme celui qui accomplit en sa personne les dons merveilleux de jadis » (VOCABULAIRE DE THÉOLOGIE BIBLIQUE, p. 265), lors de l’Exode : il est la source d’eau vive (Cf. Moïse), le vrai pain du ciel (Cf. manne), la lumière qui conduit l’humanité (cf. nuée lumineuse) ; il est la loi nouvelle, inscrite dans le cœur de l’homme (cf. Mont Sinaï)
· Ap 12 : la femme qui crie dans les douleurs de l’enfantement, et qui s’enfuit au désert pour être protégée ; si cette femme symbolise l’Église, celle-ci est appelée à vivre cachée au désert jusqu’au retour du Christ, qui mettra fin à la puissance de Satan. Et l’Église, c’est chacun de nous…
· On pourrait dire que le désert est comme un passage obligé, pour la naissance à la vie d’enfant de Dieu. Le désert est le lieu de notre Exode.
4. Que toute vallée soit comblée….
· Dans le sens des textes babyloniens, il s’agit réellement d’une préparation du terrain pour le roi victorieux, nécessaire vu l’état des chemins dans le désert. Encore plus nécessaire si c’est pour Dieu lui-même.
· Le NT, en Mt 3, 3, interprétera ces paroles en un sens spirituel , et ce sens nous concerne tous : le chemin d’accès à notre terre est caillouteux, cahoteux, encombré, sinueux, embrouillé…
5. Alors la gloire du Seigneur se révélera…
· Le mot hébreu traduit par gloire signifie originellement le poids. « Ici, Dieu va faire sentir le poids de son intervention en délivrant Israël » (TOB, p. 830 note v)
La gloire, la puissance du Seigneur se révélera comme au temps de l’Exode, par des signes et des prodiges éclatants. « D’un coup » exprime le caractère subit de cette venue.
Les v. 6-8 :
· Ces versets font le contraste entre la fragilité, la finitude humaine, et l’éternité, l’immuabilité de Dieu ; ils affirment la certitude dans la réalisation de la parole de Dieu. Cette partie s’insère d’ailleurs entre deux parties qui soulignent la gloire, la puissance de Dieu.
Is 55, 10-11 : « De même que la pluie et la neige descendent des cieux et n’y retournent pas sans avoir arrosé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer… ainsi la parole qui sort de ma bouche… ne revient pas vers moi sans avoir accompli ce que j’ai voulu et réalisé l’objet de sa mission »
· Au fil des années d’exil, le doute s’est insinué dans la réalisation des promesses de Dieu. Au plan psychologique, nous fonctionnons en grande partie par mode de projections. Dieu affirme qu’il est au-delà de tout ce que nous pouvons penser ou imaginer, au-delà de tout ce que nous avons pu expérimenter dans notre vie.
9-11. Annonce la venue de Dieu parmi nous, au milieu de nous :
9. toi qui apportes la bonne nouvelle à Sion : Littéralement : « Messagère de la bonne nouvelle pour Sion » ; traduit dans la bible grecque des Septante : euangélistès, c’est-à-dire évangéliste. L’évangéliste est le messager de la bonne nouvelle. Cf. Is 61, 1 – Lc 4, 17ss
· Les versets 9-11 allient à la fois des termes qui expriment la puissance et l’autorité, et des termes qui expriment la douceur.
En fait, l’image du berger elle-même contient ces deux dimensions : « Le pasteur est à la fois un chef et un compagnon. C’est un homme fort, capable de défendre son troupeau contre les bêtes sauvages. » (VOCABULAIRE DE THÉOLOGIE BIBLIQUE, p. 917) Cf. David : 1 S 17, 34-35 : « Quand ton serviteur faisait paître les brebis de ton père, et que venait un lion ou un ours qui enlevait une brebis du troupeau, je le poursuivais, je le frappais et j’arrachais celle-ci de sa gueule. Et s’il se dressait contre moi, je le saisissais par les poils du menton, et je le frappais à mort. ». Jésus…
Mais c’est aussi un homme doux, délicat, qui prend soin de ses brebis, qui s’adapte à leur situation, à leurs fragilités, à leurs infirmités et maladies : Ez 34, 11-16 : « Voici que j’aurai soin moi-même de mon troupeau et je m’en occuperai… C’est moi qui ferai paître mes brebis et c’est moi qui les ferai reposer, oracle du Seigneur Dieu. Je chercherai celle qui est perdue, je ramènerai celle qui est égarée, je panserai celle qui est blessée, je fortifierai celle qui est malade. »
Le thème du berger est extrêmement fréquent dans la Bible : et c’est normal parce que le peuple hébreu à son origine était un peuple de bergers.
- Abraham, Isaac et Jacob étaient berger et avaient d’immenses troupeaux.
- Moïse était berger, et c’est lorsqu’il gardait les troupeaux de Jéthro que Dieu lui est apparu et lui a confié la mission de faire sortir son peuple d’Egypte.
- David était berger, et Dieu l’a tiré de derrière les parcs à moutons pour être le roi d’Israël.
- Le Seigneur lui-même est le berger de son peuple, qui le conduit avec douceur et justice. Les relations entre Dieu et son peuple sont comme une parabole du bon berger (cf. Ez 34, 11-16)
- Jésus se présentera comme le bon berger qui aime ses brebis (Jn 10). Si les mauvais bergers s’enfuient lorsqu’ils voient venir le loup, Jésus par contre dit qu’il va jusqu’à donner sa vie pour ses brebis. Il est le bon berger qui part à la recherche de sa brebis perdue, qui la porte sur ses épaules et la ramène dans son bercail
(Lc 15, 4-5).
4. SYNTHÈSE, INTERPRÉTATION
· Cet oracle est une parole de consolation, d’espérance pour un peuple depuis 40 ans dans la détresse de l’exil et de la servitude, un peuple qui a de la peine à croire à sa délivrance. C’est une parole qui s’adresse à nous, dans toutes nos détresses, tous nos exils, toutes nos servitudes, nos situations où il ne semble plus y avoir d’issue possible, où Dieu semble nous abandonner, ne pas intervenir.
· C’est une parole dit ce qu’elle va faire, mais aussi qui fait ce qu’elle dit. Une parole qui va s’accomplir avec certitude : « L’herbe sèche, la fleur se fane, mais la parole du Seigneur demeure éternellement ».
· C’est une parole qui annonce la venue du Seigneur et un Nouvel Exode (plus grand que le premier), qui annonce la manifestation de la gloire et de la puissance de Dieu.
· C’est au désert que Dieu viendra pour ce Nouvel exode, et c’est donc au désert qu’il faut l’accueillir.
· Le chemin doit être préparé pour sa venue (dans notre cœur). Une absence ou un manque de préparation n’empêchera pas le Seigneur de venir, mais nous risquons de passer à côté de sa venue (cf. Jésus).
· C’est le Seigneur lui-même qui dirigera ce nouvel exode, comme un berger son troupeau. Il le conduira à la fois avec autorité, force et douceur.
· Ce Berger est pour les chrétiens Jésus Christ, l’Emmanuel, Dieu avec nous, celui qui vient chercher sa brebis perdue, qui la défend contre les bêtes sauvages, et qui la prend sur ses épaules pour la ramener dans son bercail.
· Si le premier Exode faisait sortir d’Égypte pour conduire en terre promise, le Nouvel Exode vise à nous libérer de nos servitudes intérieures, de notre Exode, pour nous donner la liberté des enfants de Dieu, pour nous faire entrer dans le Royaume de Dieu. Exil, Exode en ce monde.
· Pour nous Chrétiens, la gloire de Dieu est apparue sur cette terre la nuit de Noël, lors de la venue du Christ parmi nous. Sa résurrection a été une épiphanie, une manifestation de la gloire divine. Mais nous attendons encore son extension dans notre vie, dans notre histoire. Nous préparons le chemin pour cette extension. Et nous attendons sa pleine manifestation à la fin des temps.
= hâter le jour de sa venue : préparer le chemin du Seigneur.
IS 40, 1-11 : PISTES D’APPROPRIATION
– Quelles sont les situations de ma vie où j’ai le sentiment d’avoir « payé au double », d’avoir trop souffert. Les situations où il me semble qu’il n’y a plus d’issue possible ?
- Quelles sont mes attentes, mes espoirs, mes déceptions peut-être, par rapport à ces situations ?
- Comment résonnent en moi ces paroles de consolation et d’espérance, cette Bonne Nouvelle d’un nouvel Exode (Exodus = sortie) ? Dans quel sens est-ce que je les reçois ?
- En quoi ai-je besoin de préparer le terrain pour la venue (ou le retour) du Seigneur Jésus ? Quels sont les obstacles, peut-être même les impossibilités ?
- Que signifie pour moi accueillir le Seigneur au désert ? Est-ce que les paroles de cette prophétie peuvent m’aider à traverser le désert que je vis peut-être actuellement ? Ai-je des plages de désert à ménager dans ma vie ?
- Méditer sur le thème du Bon Berger, Jésus, l’Emmanuel, qui vient au milieu nous pour chercher sa brebis perdue, blessée ou malade, et me porter sur ses épaules.
Maret Michel, Communauté du Cénacle au Pré-de-Sauges