Archive pour le 16 juillet, 2014
JÉSUS, MON BIEN-AIMÉ, RAPPELLE-TOI ! … Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus LISIEUX
16 juillet, 2014http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/carmel/thereseenfj/index.htm
JÉSUS, MON BIEN-AIMÉ, RAPPELLE-TOI ! …
Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus LISIEUX
21 octobre 1895.
« Ma fille, cherche celles de mes paroles qui respirent le plus d’amour; écris-les, et puis, les gardant précieusement comme des reliques, aie soin de les relire souvent. Quand un ami veut réveiller au coeur de son ami la vivacité première de son affection, il lui dit : Souviens-toi de ce que tu éprouvais quand tu me dis un jour telle parole; ou bien : Te souviens-tu de tes sentiments à telle époque, un tel jour, en un tel lieu ? Crois-le donc, les plus précieuses reliques qui demeurent de moi sur la terre sont les paroles de mon amour, les paroles sorties de mon très doux Coeur. »
NOTRE-SEIGNEUR à sainte Gertrude.
Oh ! souviens-toi de la gloire du Père,
Rappelle-toi les divines splendeurs
Que tu quittas, t’exilant sur la terre,
Pour racheter tous les pauvres pécheurs.
O Jésus ! t’abaissant vers la Vierge Marie,
Tu voilas ta grandeur et ta gloire infinie.
De ce sein maternel
Qui fut ton second ciel,
Oh ! souviens-toi !
Rappelle-toi qu’au jour de ta naissance,
Quittant le ciel, les Anges ont chanté
« A notre Dieu : gloire, honneur et puissance
Et paix aux coeurs de bonne volonté! »
Depuis dix-neuf cents ans, tu remplis ta promesse.
Seigneur, de tes enfants, la paix est la richesse
Pour goûter à jamais
Ton ineffable paix,
Je viens à toi !
Je viens à toi, cache-moi dans tes langes,
En ton berceau je veux rester toujours !
Là, je pourrai, chantant avec les anges,
Te rappeler les fêtes de ces jours
O Jésus ! souviens-toi des bergers et des mages
Qui t’offrirent, joyeux, leurs coeurs et leurs hommages ;
Du cortège innocent
Qui te donna son sang,
Oh ! souviens-toi !
Rappelle-toi que, les bras de Marie,
Tu préféras à ton trône royal;
Petit enfant, pour soutenir ta vie,
Tu n avais rien que le lait virginal !
A ce festin d’amour que te donne ta Mère,
Oh ! daigne m’inviter, Jésus, mon petit frère,
De ta petite soeur
Qui fit battre ton Coeur,
Oh ! souviens-toi !
Rappelle-toi que tu nommas ton père
L’humble Joseph, qui, par l’ordre du Ciel,
Sans t’éveiller sur le sein de ta Mère,
Sut t’arracher aux fureurs d’un mortel.
Verbe-Dieu, souviens-toi de ce mystère étrange
Tu gardas le silence et fis parler un ange !
De ton lointain exil
Sur les rives du Nil,
Oh ! souviens-toi !
Rappelle-toi que, sur d’autres rivages,
Les astres d’or et la lune d’argent,
Que je contemple en l’azur sans nuages,
Ont réjoui, charmé tes yeux d’enfant.
De ta petite main qui caressait Marie,
Tu soutenais le monde et lui donnais la vie.
Et tu pensais à moi !
Jésus, mon petit Roi,
Rappelle-toi !
Rappelle-toi que, dans la solitude,
Tu travaillais de tes divines mains;
Vivre oublié fut ta plus chère étude,
Tu rejetas le savoir des humains !
O toi qui d’un seul mot pouvais charmer le monde,
Tu te plus à cacher ta sagesse profonde…
Tu parus ignorant!
O Seigneur tout-puissant,
Rappelle-toi !
Rappelle-toi qu’étranger sur la terre,
Tu fus errant, toi, le Verbe éternel !
Tu n’avais rien, non pas même une pierre,
Pas un abri, comme l’oiseau du ciel.
O Jésus ! viens en moi, viens reposer ta tête,
Viens !… à te recevoir mon âme est toute prête.
Mon bien-aimé Sauveur,
Repose dans mon coeur,
Il est à toi !
Rappelle-toi les divines tendresses
Dont tu comblas les tout petits enfants ;
Je veux aussi recevoir tes caresses.
Ah ! donne-moi tes baisers ravissants !
Pour jouir dans les cieux de ta douce présence,
Je saurai pratiquer les vertus de l’enfance
Tu nous l’as dit souvent :
« Le Ciel est pour l’enfant….. »
Rappelle-toi !
Rappelle-toi qu’au bord de la fontaine
Un Voyageur, fatigué du chemin,
Fit déborder sur la Samaritaine
Les flots d’amour que renfermait son sein.
Ah ! je connais Celui qui demandait à boire
Il est le « Don de Dieu », la source de la gloire !
C’est toi l’eau qui jaillit,
Jésus ! tu nous as dit :
« Venez à moi !
« Venez à moi, pauvres âmes chargées;
« Vos lourds fardeaux bientôt s’allégeront,
« Et, pour toujours, dans mon Coeur submergées,
« De votre sein des sources jailliront. »
J’ai soif, ô mon Jésus ! cette eau, je la réclame.
De ses torrents divins daigne inonder mon âme;
Pour fixer mon séjour
En l’océan d’amour,
Je viens à toi !
Rappelle-toi qu’enfant de la lumière,
Souvent, hélas ! je néglige mon Roi ;
Oh ! prends pitié de ma grande misère,
Dans ton amour, Jésus, pardonne-moi !
Aux affaires du ciel daigne me rendre habile,
Montre-moi les secrets cachés dans l’Evangile.
Ah ! que ce livre d’or
Est mon plus cher trésor,
Rappelle-toi !
Rappelle-toi que ta divine Mère
A sur ton Coeur un pouvoir merveilleux ;
Rappelle-toi qu’un jour, à sa prière,
Tu changeas l’onde en vin délicieux.
Daigne aussi transformer mes oeuvres indigentes…
A la voix de Marie, ô Dieu ! rends-les ferventes
Que je suis son enfant,
Mon Jésus, bien souvent,
Rappelle-toi !
Rappelle ci que souvent les collines
Tu gravissais au coucher du soleil ;
Rappelle-toi tes oraisons divines,
Tes chants d’amour à l’heure du sommeil !
Ta prière, ô mon Dieu, je l’offre avec délice
Pendant mes oraisons, pendant le saint office
Là, tout près de ton Coeur, Je chante avec bonheur,
Rappelle-toi !
Rappelle-toi que, voyant la campagne,
Ton divin Coeur devançait les moissons;
Levant les yeux vers la sainte Montagne,
De tes élus tu murmurais les noms.
Afin que ta moisson soit bientôt recueillie,
Chaque jour, ô mon Dieu, je m’immole et je prie.
Que ma joie et mes pleurs
Sont pour tes moissonneurs,
Rappelle-toi !
Rappelle-toi cette fête des Anges,
Cette harmonie au royaume des cieux,
Et le bonheur des sublimes phalanges,
Lorsqu’un pécheur vers toi lève les yeux !
Ah l je veux augmenter cette grande allégresse…
Jésus, pour les pécheurs je veux prier sans cesse;
Que je vins au Carmel
Pour peupler ton beau ciel,
Rappelle-toi !
Rappelle-toi cette très douce flamme
Que tu voulais allumer dans les coeurs
Ce feu du ciel, tu l’as mis en mon âme,
Je veux aussi répandre ses ardeurs.
Une faible étincelle, ô mystère de vie,
Suffit pour allumer un immense incendie.
Que je veux, ô mon Dieu, Porter au loin ton feu,
Rappelle-toi !
Rappelle-toi cette fête splendide
Que tu donnas à ton fils repentant ;
Rappelle-toi que pour l’âme candide,
Tu la nourris toi-même, à chaque instant!
Jésus, avec amour tu reçois le prodigue…
Mais les flots de ton Coeur, pour moi, n’ont pas de digue.
Que tes biens sont à moi,
Mon Bien-Aimé, mon Roi,
Rappelle-toi !
Rappelle-toi que, méprisant la gloire,
En prodiguant tes miracles divins
Tu t’écriais : « Comment pouvez-vous croire
« Vous qui cherches l’estime des humains?
« Les oeuvres que je fais vous semblent surprenantes
« Mes amis en feront de bien plus éclatantes. »
Que tu fus humble et doux,
Jésus, mon tendre Epoux,
Rappelle-toi !
Rappelle-toi qu’en une sainte ivresse
L’Apôtre-vierge approcha de ton Coeur !
En son repos il connut ta tendresse ;
Et tes secrets il les comprit, Seigneur
De ton disciple aimé je ne suis pas jalouse;
Je connais tes secrets, car je suis ton épouse…
O mon divin Sauveur,
Je m’endors sur ton Coeur.
Il est à moi !
Rappelle-toi qu’au soir de l’agonie,
Avec ton sang se mêlèrent tes pleurs;
Perles d’amour ! leur valeur infinie
A fait germer de virginales fleurs.
Un Ange, te montrant cette moisson choisie,
Fit renaître la joie en ton âme bénie ;
Jésus, que tu me vis Au milieu de tes lis,
Rappelle-toi !
Ton sang, tes pleurs, cette source féconde
Virginisant les calices des fleurs,
Les a rendus capables, dès ce monde,
De t’enfanter un grand nombre de coeurs.
Je suis vierge, ô Jésus ! Cependant, quel mystère !
En m’unissant à toi, des âmes je suis mère…
Des virginales fleurs
Qui sauvent les pécheurs,
Oh ! souviens-toi !
Rappelle-toi qu’abreuvé de souffrance
Un Condamné, se tournant vers les cieux,
S’est écrié : « Bientôt dans ma puissance
« Vous me verrez paraître glorieux ! »
Qu’il fût le Fils de Dieu, nul ne le voulait croire,
Car elle se cachait son ineffable gloire.
O Prince de la Paix!
Moi, je te reconnais…
Je crois en toi !
Rappelle-toi que ton divin Visage,
Parmi les tiens, fut toujours inconnu !
Mais tu laissas pour moi ta douce image…
Et tu le sais, je t’ai bien reconnu !
Oui, je te reconnais, même à travers tes larmes,
Face de l’Eternel, je découvre tes charmes.
Que ton regard voilé
Mon coeur a consolé,
Rappelle-toi !
Rappelle-toi cette amoureuse plainte
Qui, sur la croix, s’échappa de ton Coeur.
Ah ! dans le mien, Jésus, elle est empreinte
Oui… de ta soif il partage l’ardeur !
Plus il se sent blessé de tes divines flammes,
Plus il est altéré de te donner des âmes.
Que, d’une soif d’amour,
Je brûle nuit et jour,
Rappelle-toi !
Rappelle-toi, Jésus, Verbe de vie,
Que tu m’aimas jusqu’à mourir pour moi !
Je veux aussi t’aimer à la folie ;
Je veux aussi vivre et mourir pour toi
Tu le sais, ô mon Dieu, tout ce que je désire,
C’est de te faire aimer, et d’être un jour martyre.
D’amour je veux mourir.
Seigneur, de mon désir,
Oh ! souviens-toi !
Rappelle-toi qu’au jour de ta victoire,
Tu nous disais : « Celui qui n’a pas vu
« Le Fils de Dieu tout rayonnant de gloire.
« Il est heureux… si quand même il a cru ! »
Dans l’ombre de la foi, je t’aime et je t’adore
O Jésus, pour te voir j’attends en paix l’aurore.
Que mon désir n’est pas
De te voir ici-bas,
Rappelle-toi !
Rappelle-toi que, montant vers le Père,
Tu ne pouvais nous laisser orphelins ;
Que, te faisant prisonnier sur la terre,
Tu sus voiler tes rayons tout divins;
Mais l’ombre de ton voile est lumineuse et pure,
Pain vivant de la foi, céleste nourriture.
O mystère d’amour !
Mon Pain de chaque jour
Jésus, c’est toi !
Jésus, c’est toi qui malgré les blasphèmes
Des ennemis du Sacrement d’amour,
C’est toi qui veux montrer combien tu m’aimes,
Puisqu’en mon coeur tu fixes ton séjour.
O Pain de l’exilé ! sainte et divine Hostie !
Ce n’est plus moi qui vis ; mais je vis de ta vie
Ton ciboire doré,
Entre tous préféré,
Jésus, c’est moi !
Jésus, c’est moi ton vivant sanctuaire
Que les méchants ne peuvent profaner.
Reste en mon coeur, n’est-il pas un parterre
Dont chaque fleur vers toi veut se tourner ?
Mais, si tu t’éloignais, ô blanc Lis des vallées!
Je le sais bien, mes fleurs seraient vite effeuillées.
Toujours, mon Bien-Aimé,
Jésus, Lis embaumé,
Fleuris en moi !
Rappelle-toi que je veux sur la terre
Te consoler de l’oubli des pécheurs ;
Mon seul Amour, exauce ma prière
Ah ! pour t’aimer, donne-moi mille coeurs
Mais c’est encore trop peu, Jésus, beauté suprême,
Donne-moi pour t’aimer ton divin Coeur lui-même ;
De mon désir brûlant,
Seigneur, à chaque instant,
Oh ! souviens-toi
Rappelle-toi que ta volonté sainte
Est mon repos, mon unique bonheur ;
Je m’abandonne et je m’endors sans crainte
Entre tes bras, ô mon divin Sauveur !
Si tu t’endors aussi lorsque l’orage gronde,
Je veux rester toujours en une paix profonde ;
Mais pendant ton sommeil,
Jésus ! pour le réveil Prépare-moi !
Rappelle-toi que souvent je soupire
Après le jour du grand avènement.
Qu’il vienne enfin l’Ange qui doit nous dire
« Le temps n’est plus, venez au jugement! »
Alors rapidement je franchirai l’espace,
Et j’irai me cacher en ta divine Face.
Qu’au séjour éternel
Tu dois être mon ciel,
Rappelle-toi !
BENOÎT XVI – LECTURE: PS 126, 1.3-5 (2005)
16 juillet, 2014BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 31 août 2005
TOUT LABEUR EST VAIN SANS LE SEIGNEUR
LECTURE: PS 126, 1.3-5
Chers frères et soeurs,
1. Le Psaume 126 qui vient d’être proclamé, présente à nos yeux un spectacle en mouvement: une maison en construction, la ville avec ses gardes, la vie des familles, les veillées nocturnes, le travail quotidien, les petits et les grands secrets de l’existence. Mais une présence décisive se dresse sur tout, celle du Seigneur qui plane sur les oeuvres de l’homme, comme le suggère le début incisif du Psaume: « Si Yahvé ne bâtit la maison, en vain peinent les bâtisseurs » (v. 1).
Une société solide naît, certes, de l’engagement de tous ses membres, mais elle a besoin de la bénédiction et du soutien de ce Dieu qui, malheureusement, est souvent exclu ou ignoré. Le Livre des Proverbes souligne le primat de l’action divine pour le bien-être d’une communauté, et il le fait de façon radicale, en affirmant que « c’est la bénédiction de Yahvé qui enrichit, sans que l’effort y ajoute rien » (Pr 10, 22).
2. Ce Psaume sapientiel, fruit de la méditation sur la réalité de la vie de chaque jour, est construit substantiellement sur une opposition: sans le Seigneur, il est vain de chercher à construire une maison stable, à édifier une ville sûre, à faire fructifier son propre labeur (cf. Ps 126, 1-2). Avec le Seigneur, en revanche, on a la prospérité et la fécondité, une famille riche d’enfants et sereine, une ville bien équipée et défendue, libre des cauchemars et du manque de sécurité (cf. vv. 3-5).
Le texte s’ouvre en mentionnant le Seigneur, représenté comme le bâtisseur de la maison et la sentinelle qui veille sur la ville (cf. Ps 120, 1-8). L’homme sort le matin pour accomplir le travail qui fait vivre sa famille et au service du développement de la société. C’est un travail qui occupe ses énergies, provoquant la sueur de son front (cf. Gn 3, 19) au cours de toute la journée (cf. Ps 126, 2).
3. Alors, le Psalmiste, tout en reconnaissant l’importance du travail, n’hésite pas à affirmer que tout ce travail est inutile, si Dieu n’est pas aux côtés de celui qui peine. Et il affirme que, en revanche, Dieu récompense même le sommeil de ses amis. Le Psalmiste veut ainsi exalter le primat de la grâce divine, qui donne sa consistance et sa valeur à l’action humaine, bien qu’elle soit marquée par des limites et son caractère caduc. Dans l’abandon serein et fidèle de notre liberté au Seigneur, même nos oeuvres deviennent solides, capables de porter un fruit permanent. Notre « sommeil » devient ainsi un repos béni par Dieu, destiné à sceller une activité qui a un sens et une teneur.
4. On passe, à ce point, à l’autre scène tirée de notre Psaume. Le Seigneur offre le don des enfants, considérés comme une bénédiction et une grâce, signe de la vie qui continue et de l’histoire du salut tendue vers de nouvelles étapes (cf. v. 3). Le Psalmiste exalte en particulier « les fils de la jeunesse »: le père qui a eu des enfants dans sa jeunesse les verra non seulement dans toute leur vigueur, mais ils seront son soutien dans la vieillesse. Il pourra ainsi affronter l’avenir en sécurité, devenant semblable à un guerrier, armé de ces « flèches » pointues et victorieuses que sont les enfants. (cf. vv. 4-5).
L’image, issue de la culture de l’époque, a pour but de célébrer la sécurité, la stabilité, la force d’une famille nombreuse, comme on le répétera dans le Psaume 127 successif, dans lequel est décrit le portrait d’une famille heureuse.
La scène finale représente un père entouré de ses enfants, qui est accueilli avec respect à la porte de la ville, siège de la vie publique. Avoir des enfants est donc un don qui apporte vie et bien-être à la société. Nous en sommes conscients de nos jours, face aux pays que la baisse démographique prive de la fraîcheur, de l’énergie, de l’avenir incarné par les enfants. Sur tout cela se lève cependant la présence bénissante de Dieu, source de vie et d’espérance.
5. Le Psaume 126 a souvent été utilisé par les auteurs spirituels précisément pour exalter cette présence divine, décisive pour avancer sur la voie du bien et du royaume de Dieu. Ainsi, le moine Isaïe (mort à Gaza en 491) dans son Asceticon (Logos 4, 118), rappelant l’exemple des antiques patriarches et prophètes, enseigne: « Ils se sont placés sous la protection de Dieu en implorant son assistance, sans placer leur confiance dans quelque labeur qu’ils aient pu accomplir. Et la protection de Dieu a été pour eux une ville fortifiée, car ils savaient que sans l’aide de Dieu, ils étaient impuissants et leur humilité leur faisait dire avec le Psalmiste: « Si le Seigneur ne construit pas la maison, en vain peinent les bâtisseurs; si Yahvé ne garde la ville, en vain le gardien veille »" (Recueil ascétique, Abbaye de Bellefontaine, 1976, pp. 74-75).
Cela est aussi valable aujourd’hui: seule la communion avec le Seigneur peut préserver nos maisons et nos villes.