Archive pour juin, 2014
SAINT EPHREM LE SYRIEN – CONFESSIONS
9 juin, 2014http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/fr/index.htm
SAINT EPHREM LE SYRIEN – CONFESSIONS
(la deuxième partie sur ce site, est un texte un peu long)
INTRODUCTION
Voici le deuxième fascicule des écrits de saint Ephrem, celui qu’on appelle « la harpe de l’Esprit saint » et « la fierté des moines ».
Des siècles nous séparent de ce saint, de même que la mentalité et la culture. La langue dans laquelle il écrivait – le syriaque – diffère sensiblement de la nôtre. Tant d’autres divergences pourraient encore être énumérés. Mais que sont ces divergences en face de la foi commune qui nous unit avec notre saint? Il parlait finalement le même langage que nous, quoique dans une autre langue. Ses paroles contiennent la même vérité que le contenu de notre foi – vérité qui dépasse les époques, les pays, les cultures. Cette vérité orthodoxe, c’est-à-dire juste et irréprochable, de même que catholique, c’est-à-dire cru et vécu « par tous, toujours et partout » selon la formule célèbre de saint Vincent de Lérin.
Ce qui peut tout au plus faire obstacle à la compréhension de ces écrits, ce sont nos péchés qui nous plongent dans l’ignorance et l’indifférence et notre niveau spirituel lamentable. C’est à cela qu’il faut remédier. Alors nous saisirons le sens des ces paroles inspirées et nous goûterons leur suavité.
LIVRE PREMIER.
1. Mes frères, vous qui avez des entrailles de miséricorde, prenez compassion de moi; ce n’est pas sans raison que l’Écriture a dit: « Le frère qui est aidé par son frère est comme une ville forte et élevée (Pr 18,19). On peut le comparer, pour la puissance, à un empire qui reposerait sur des fondements inébranlables. Et ailleurs: « Confessez-vous mutuellement de vos fautes et priez les uns pour les autres, afin de mériter le salut » (Jc 5,16). Vous, les élus de Dieu, souffrez que ces paroles vous soient rappelées par un homme qui avait résolu, qui avait promis de se rendre agréable à Dieu, mais qui a indignement trompé son Créateur; puissent vos prières me délivrer des liens du péché, liens qui m’enlacent et m’étreignent de toutes parts, qu’enfin rendu à la santé, je rompe tout commerce avec le mal, car il répand la corruption dans l’âme. Hélas! dès mes premières années, je suis devenu un vase inutile et abject; et maintenant que j’entends une voix qui m’annonce l’approche du juge, je n’en suis point ému, comme si je n’avais ni crime ni offense à me reprocher. Tandis que, par mes exhortations, j’éloigne les autres de toutes les choses inutiles, je m’y abandonne moi-même sans retenue. Malheur à moi, qui suis engagé dans une voie de condamnation! Malheur à moi, qui suis tombé dans un abîme de honte! Malheur à moi, dont l’âme répond si peu aux apparences extérieures! Ah! si le Seigneur ne se hâte de verser sur moi les torrents de sa Miséricorde, je ne vois dans mes oeuvres aucun sujet d’espérer le salut. A cette heure, je parle de pudeur et je suis obsédé par des pensées impures; et tandis que mes discours font l’éloge de la pureté, jour et nuit de honteuses affections remplissent mon coeur. Quelle excuse alléguerai-je? Malheur à moi pour ce jugement que je vais subir! De la piété je ne possède que les dehors, je n’en ai ni la solidité ni la vertu. De quel front oserai-je me présenter devant le Seigneur mon Dieu, qui pénètre les secrets les plus intimes? Ainsi couvert de péchés, je tremble qu’au milieu de mes prières le feu du ciel ne tombe sur moi et ne me dévore. Une flamme envoyée de Dieu mit en cendres ceux qui avaient osé offrir au Seigneur un feu étranger dans le désert (Lv 10,1-2); que dois-je attendre, moi, chargé du poids de tant de crimes qui m’entourent et m’enveloppent tout entier? Eh quoi! dois-je désespérer de mon salut? Eh bien! j’y renonce. Mais non, c’est l’artifice dont se sert souvent notre ennemi: il nous pousse au désespoir afin de nous abattre ensuite et de nous fouler aux pieds. Je ne désespère pas de moi-même, je mets ma confiance dans la Miséricorde de Dieu et dans l’efficacité de vos prières.
2. Sans cesse adressez donc vos supplications à ce Dieu qui porte aux hommes un si ardent amour, pour que mon coeur soit délivré du joug des passions criminelles. Ce coeur brûlait de feux impurs, mes pieuses résolutions se sont évanouies, et mon esprit est tombé dans les ténèbres; je ressemble à ce chien qui retourne vers ce qu’il a vomi (Pr 26,2-3 P 2,22); ma pénitence n’est pas sincère, et dans la prière mes yeux ne versent point de larmes. Tandis que je gémis, j’essuie mon front que la honte a fait rougir, je frappe ma poitrine où s’agitent tant de passions. Gloire à Toi, qui me soutiens dans le combat! Gloire à Toi, qui me supportes avec tant de patience ! Gloire à Toi, Dieu plein de bonté! Gloire à Toi, qui as une longanimité que rien n’égale! Gloire à Toi, le Bienfaiteur des âmes et des corps! Gloire à Toi, qui fais luire le soleil sur les bons et sur les méchants, qui fais pleuvoir en faveur des justes et des injustes (Mt 5,45) ! Gloire à Toi qui nourris toutes les nations et tout le genre humain comme un seul homme; les oiseaux du ciel, les bêtes sauvages, les reptiles et les poissons comme le plus petit passereau (Mt 10,29-31 Lc 12,6 Ps 103,25); tous les êtres animés attendent de Toi que Tu leur donnes la nourriture en temps propice (Ps 144,15). Ton pouvoir est grand, Seigneur, et tes Miséricordes l’emportent sur toutes tes oeuvres. Je T’en conjure, mon Dieu, ne me repousse pas avec ceux qui Te disent: « Seigneur, Seigneur! » (Mt 7,22) et qui ne font pas ta Volonté; je Te le demande par les prières de tous ceux qui se sont rendus agréables à tes Yeux. Tu connais les passions cachées au fond de mon âme; Tu vois les plaies secrètes de mon coeur: « Guéris-moi, Seigneur, et alors seulement je serai guéri » (Jr 17,14) .
3. Unissez vos prières aux miennes, mes frères; implorez la Miséricorde d’un Dieu plein de bonté; ramenez la douceur dans une âme que ses péchés ont remplie d’aigreur et d’amertume. Vous qui êtes les branches de la vraie vigne, donnez à boire de cette source de vie à celui qui meurt de soif; vous êtes ses dignes ministres. Éclairez mon âme, vous qui êtes les enfants de la lumière; vous qui marchez dans les sentiers de la vie, ramenez dans cette voie mes pas égarés. Vous, les héritiers du royaume céleste, introduisez-moi dans cette royale demeure, comme un maître fait entrer son esclave: mon coeur est dans l’oppression. Que vos prières attirent sur moi la divine Miséricorde avant que je sois entraîné dans l’abîme avec ceux qui commettent l’iniquité. Alors, alors ce que nous avons fait dans les ténèbres et ce que nous avons fait au grand jour sera exposé à tous les regards.
4. Quelle honte, quelle confusion pour moi, lorsque ceux qui me prônent comme irréprochable me verront condamné! Abandonnant les oeuvres spirituelles, je me suis placé sous le joug des passions. Je veux instruire les autres, et je ne veux pas qu’on m’instruise. J’aspire au commandement, et je refuse l’obéissance. Je repousse les fardeaux que l’on veut m’imposer, et je les fais peser sur autrui. Je me refuse au travail, et ce qui m’occupe le plus, c’est d’y exhorter les autres. Je me réjouis des honneurs que je reçois, et je ne veux point en rendre. Je ne puis supporter une injure, et je me livre volontiers aux invectives et aux récriminations. Une marque de dédain me révolte, et j’ai pour les autres un souverain mépris. L’orgueil des autres m’indigne, et je me plais à les traiter avec hauteur. Je fuis les remontrances et j’aime à les prodiguer. Je recherche pour moi dans les hommes une pitié que je ne sens pas pour eux. Je n’aime pas les reproches et je me plais à en adresser. Je ne veux pas que l’on me condamne, et je condamne volontiers les autres. Je ne veux supporter aucune injustice et il m’arrive d’être injuste. Ceux qui parlent mal de moi, je les hais et j’aime pourtant à médire. J’écoute les autres avec impatience, et je veux qu’ils prêtent l’oreille à mes discours. Je répugne à louer les autres, et j’aime qu’on me loue, qu’on m’exalte. Je n’aime pas à être surpassé, et je m’efforce de surpasser les autres. Sage dans mes discours, mais non dans mes actions, je dis ce qu’il faudrait faire et je fais ce qu’il n’est même pas permis de dire.
5. Eh! qui ne pleurerait sur moi? Plaignez-moi, saints et justes; car j’ai été conçu dans l’iniquité (Ps 1,7). Vous qui aimez la lumière, qui haïssez les ténèbres, versez des larmes sur moi, qui me complais dans les oeuvres des ténèbres et non point dans celles de la lumière.
Vous qui êtes attachés au bien, plaignez un homme adonné au mal; vous qui êtes indulgents et miséricordieux, plaignez celui qui, après avoir obtenu son pardon, ne craint pas d’irriter de nouveau son juge. Vous qui êtes exempts de tout reproche, plaignez un malheureux plongé dans tous les crimes. Vous qui chérissez le bien, qui détestez le mal, plaignez celui qui embrasse le mal et qui s’éloigne du bien. Vous qui marchez avec zèle dans la vie religieuse, plaignez celui qui ne diffère qu’extérieurement des enfants du siècle. Vous qui n’avez d’autre ambition que de plaire à Dieu, plaignez un malheureux qui n’a d’autre soin que de rechercher les louanges des hommes; vous qui possédez une charité parfaite, plaignez celui dont l’amour n’existe qu’en paroles et qui prouve par sa conduite qu’il n’a que de la haine pour son prochain. Vous qui ne vous occupez que de vos propres affaires, plaignez celui que la curiosité porte à s’immiscer sans cesse dans les affaires d’autrui. Vous en qui fleurit la patience, et qui portez des fruits agréables au Seigneur, plaignez celui à qui manque cette vertu, et qui n’est qu’un arbre stérile. Vous qui recherchez la science et la discipline, plaignez un homme ignorant et inutile en tout. Vous qui vous approchez de Dieu avec confiance, plaignez un malheureux indigne de lever ses regards au ciel. Vous qui avez la patience de Moïse, plaignez-moi, j’ai volontairement renoncé à toute patience. Vous qui possédez la pureté de Joseph, plaignez celui qui a indignement violé les saintes lois de la chasteté. Vous qui aimez la tempérance de Daniel, plaignez-moi qui m’en suis dépouillé de plein gré. Vous en qui brille la patience de Job, pleurez-moi qui m’en suis tant éloigné. Vous qui avez embrassé la pauvreté volontaire des apôtres, plaignez celui qui est devenu totalement étranger à ce désintéressement. Vous dont toutes les pensées sont constamment dirigées vers Dieu, pleurez sur celui dont le coeur est partagé, qui est lâche, timide et méchant. Vous qui aimez une sainte tristesse, qui vous éloignez de toute joie profane, pleurez sur celui qui ne recherche que les rires, qui a la gravité en horreur. Vous qui avez conservé le temple du Seigneur pur de toute souillure, plaignez celui qui l’a rempli de l’infection du péché. Vous qui avez sans cesse présent à l’esprit le souvenir de la séparation et du voyage inévitable, plaignez celui qui n’y pense point et qui n’a nul souci de s’y préparer. Vous qui ne perdez jamais de vue le jugement qui doit suivre la mort, plaignez-moi, plaignez-moi; j’avoue que je ne l’ai point oublié, mais que ma conduite dément ce souvenir. Vous les héritiers du royaume céleste, pleurez sur moi qui suis destiné au feu de l’enfer.
6. Malheur à moi, dont tous les membres, tous les sens ont été souillés et corrompus par le péché! Déjà la mort est à ma porte, et je n’y songe point. Mes frères, je vous ai fait connaître les plaies de mon âme; je suis réduit à un déplorable état, mais ne m’accablez pas de votre mépris; demandez plutôt un médecin pour ce malade, un pasteur pour cette brebis égarée, un libérateur pour cet esclave, la vie pour celui qui est mort à la grâce, afin que j’obtienne de notre Seigneur Jésus Christ la force de m’arracher aux liens de mes péchés; qu’Il répande sur moi ses divines Faveurs et qu’Il dissipe la faiblesse de mon âme. J’ai résolu de résister avec force aux mauvaises passions; mais tandis que je lutte contre elles, l’ennemi du salut a recours à ses artifices, il énerve mon âme par les charmes de la volupté et me réduit en esclavage. Alors je cherche à retirer des flammes celui qu’elles brûlent; mais je touche si près du feu, que ma jeunesse et mon inexpérience me précipitent encore au milieu des flammes. Je cherche à sauver celui qui se noie, et par mon imprudence je disparais avec lui sous les flots. Tandis que je m’attache à guérir les passions, je ressens de nouveau leurs atteintes. Au lieu d’appliquer au mal le remède qui lui convient, je perds le temps à réprimander le malade; aveugle moi-même, n’ai-je pas la témérité de vouloir conduire des aveugles?
7. J’ai donc besoin du secours de toutes vos prières, afin que j’apprenne à connaître l’étendue de mes fautes, afin que la grâce de Dieu me protège, qu’elle dissipe les ténèbres de mon coeur, qu’elle y répande la lumière, et qu’elle remplace mon ignorance par la Science divine: « parce qu’il n’y a rien d’impossible à Dieu » (Lc 1,37). C’est Lui qui a ouvert un chemin à son peuple à travers les flots de la mer (Ex 14,29, etc.). C’est Lui qui fit tomber la manne et une multitude d’oiseaux aussi nombreux que les grains de sable semés sur le rivage des mers (Ps 77,24 Ps 77,27 Nb 11,31). C’est Lui qui du sein d’un rocher fit jaillir une source abondante, pour étancher la soif de son peuple (Ex 17,6). C’est Lui qui par sa Bonté délivra le malheureux qui était tombé entre les mains des voleurs (Ps 7,10). Que sa Bonté se laisse également toucher de compassion pour moi, qui me suis plongé dans un abîme de péchés et qui suis lié par la perversité comme par une chaîne! Je tremble de paraître devant Celui qui sonde les coeurs et les reins. Nul ne peut calmer la douleur de mon âme, si ce n’est Celui qui connaît les secrets des coeurs (Ps 43,22) .
8. Combien de fois ne me suis-je pas tracé des limites que je ne devais jamais franchir? combien de fois n’ai-je pas élevé un mur entre moi et l’iniquité, entre moi et les ennemis qui ne me laissent pas un instant de repos? Mais mon esprit ne s’est pas contenu dans les bornes qu’il avait posées, il a renversé toutes les barrières, parce qu’elles n’étaient pas appuyées sur la crainte d’un Dieu fort et puissant, et qu’elles n’avaient pas pour base une vraie et sincère pénitence: voilà pourquoi je frappe à la porte, afin qu’elle me soit ouverte. Je persiste dans la prière afin d’obtenir l’effet de mes demandes, et je le réclame, Seigneur, avec instance de ta Miséricorde. Tu me combles de biens, divin Sauveur, et c’est par des outrages que je réponds à ta Bonté. Fais éclater toute ta Patience sur ce grand pécheur. Je ne réclame pas seulement ton Indulgence pour des paroles inutiles, mais je supplie ta Bonté de me pardonner toutes les actions impies dont je me suis rendu coupable.
9. Lave-moi, Seigneur, de toutes mes offenses avant que je sois arrivé au terme de ma carrière, afin qu’à l’heure de la mort je trouve grâce devant Toi. « Car qui Te confessera dans les enfers? » (Ps 6,6). Délivre mon âme, Seigneur, de la crainte de l’avenir, et par ta Bonté et par ta Miséricorde, blanchis ma robe, fais-en disparaître toutes les souillures, afin que, malgré mon indignité, j’obtienne d’être admis dans le royaume des cieux, et que là, brillant du plus vif éclat, plongé dans d’ineffables délices, je m’écrie dans un transport de reconnaissance: « Gloire à Celui qui a retiré mon âme affligée de la gueule du lion, et qui l’a placée dans le paradis des délices! » Car c’est à Toi, Dieu très Saint, qu’appartient la gloire dans toute la suite des siècles. Amen.
PAROLE DE DIEU ET PRIÈRE CHRÉTIENNE par Jean Lévêque,
9 juin, 2014http://j.leveque-ocd.pagesperso-orange.fr/parole.pri.htm
PAROLE DE DIEU ET PRIÈRE CHRÉTIENNE
par Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
Jésus-Christ plénitude de la Révélation
Seule la foi en Dieu qui s’intéresse à l’homme nous permet de saisir les Écritures comme sa parole vivante pour aujourd’hui. Seule l’adhésion à Jésus envoyé de Dieu, mis à mort et maintenant dans la gloire, nous ouvre au sens ultime et définitif des paroles que Dieu a prononcées dans l’histoire et qu’il a voulu transmettre au monde entier. Dieu, qui ne cesse d’agir (Jn 5, 17), a longuement commenté son œuvre par ceux qui la racontaient sous forme de récits imagés ou de fresques catéchétiques, par les psalmistes qui la chantaient, par les sages qui la méditaient, ou par les prophètes qui la dévoilaient aux croyants ou qui l’annonçaient pour l’avenir. Puis le Fils unique, de sa voix d’homme, a « raconté » Dieu que personne n’a jamais vu (Jn 1,15). Et désormais ce que le croyant écoute et interroge comme parole de Dieu, c’est à la fois ce récit du Fils et toute la gangue de prophéties, de souvenirs et de témoignages qui fait corps, en amont et en aval, avec l’événement « Jésus-Christ ».
La Parole de Dieu, incarnée dans une culture, déborde toute limite
et s’adresse aujourd’hui à toute personne humaine
Chaque fois que nous ouvrons les Ecritures, notre foi, même hésitante, même balbutiante, est déjà impliquée et requise. Nous lisons pour mieux croire, et déjà il nous faut croire pour lire. Pour nous, disciples du Christ, toute écoute de la Parole est compromettante, et toute fréquentation de l’Écriture nous replace devant les multiples paradoxes de la Révélation.
La parole de Dieu est à la fois d’hier et d’aujourd’hui, non seulement parce qu’aujourd’hui je m’y réfère, mais surtout parce qu’aujourd’hui encore Dieu continue de parler par ces textes qui sont porteurs de l’Esprit et de la vie (Jn 6, 63). Je dois rejoindre cette parole en son lieu et en son temps, en traversant toute une distance culturelle, mais en même temps cette parole, de par une pertinence qui est le secret de Dieu, me rejoint en mon temps et en mes lieux, pour affranchir ma pensée et éclairer mon agir.
L’Écriture est parole de Dieu en langage d’hommes, car c’est toujours un homme qui dit ce que Dieu a dit. Dieu, pour se dire à nous, utilise les richesses d’une ou deux langues humaines, mais il en assume aussi les contraintes et les limites.
L’Écriture est parole pour tous les peuples dans les mots d’un seul peuple. Le message, de soi universel, s’incarne dans une culture particulière, et pour que chaque peuple de la terre «entende annoncer dans sa langue les merveilles de Dieu (Ac 2,11), un labeur herméneutique sera nécessaire, qui est de nos jours à peine commencé.
Autre paradoxe, qui n’est pas moindre: Dieu, qui parle toujours à partir de lui-même, a confié sa parole à une communauté vivante et confessante. Le même Dieu, qui a voulu que sa parole fût écrite, a voulu, dans un même dessein, la communauté missionnaire qui la porte depuis la première heure. Il n’y a jamais eu d’Ecriture sans Église, et en ce qui concerne la nouvelle Alliance, c’est la même communauté qui a commencé à vivre du message de Jésus, en a témoigné, puis a mis par écrit ses témoignages, et ultérieurement a fixé les frontières des Ecritures où elle reconnaissait sa foi. C’est elle encore qui recueille en sa mémoire le trésor des interprétations que les peuples proposent en tout temps et en tout lieu de cette parole advenue une fois pour toutes.
Enfin le disciple du Christ, appelé à vivre personnellement de sa parole, l’accueille toujours au sein du peuple des croyants, dont il reçoit à la fois la lumière pour sa compréhension du message et l’impulsion pour sa fidélité. Le lieu privilégié pour cette écoute croyante est la liturgie de la parole, liée par Jésus lui-même à l’Eucharistie de sa dernière cène.
la Parole de Dieu, forme de sa présence,
source de lumière, de force et de liberté
Accueillie dans la foi en dépit de ces paradoxes parfois déroutants, la Parole accomplit progressivement en nous son œuvre d’engendrement des fils et des filles de Dieu (Jc 1,18; 1 P 1, 23).
L’écoute de la Parole nous apporte la certitude, sensible ou non, de la présence de Dieu. Dans sa condition terrestre, nul homme ne peut voir Dieu; mais par le fait même qu’il s’adresse à nous, Dieu atteste sa présence et son désir de réciprocité. En faisant place à sa parole à l’intime de nous-mêmes, nous nous rendons à notre tour présents à lui; et plus sa parole nous devient familière, plus notre relation à lui tend à la permanence. Comme Jésus le dit lui-même en Jn 15, 7 : lorsque ses paroles demeurent en nous, nous demeurons en lui.
La Parole, qui nous rejoint dans notre quotidien, projette sa lumière sur le dessein de Dieu, sur Dieu lui-même, et sur les chemins qu’il aime prendre pour se révéler et se donner à nous. Elle illumine notre propre cheminement vers Dieu (Ps 119,130; Ep 1, 18 ; 2 P 1, 19), sans que nous puissions retenir à volonté cette lumière, pas plus que les Hébreux au désert ne pouvaient garder la manne (Ex 16, 17-21), et souvent seule est éclairée la route d’aujourd’hui. « Ta parole est une lanterne (nër) pour mes pas », dit le Psalmiste (Ps 119, 105), et l’image prend ici tout son sens: la lanterne ne projette qu’une lueur assez pauvre; mais la merveille, avec une lanterne, c’est que la lumière avance avec celui qui la porte. De même, à l’ordinaire, la Parole n’éclaire pas loin devant; mais le croyant verra toujours assez clair pour faire dans la foi les deux pas que Dieu lui demande. Souvent aussi la lumière de la Parole laisse dans l’ombre notre route et se fixe comme obstinément sur Dieu, son Christ, et leur mystère. Nous sommes alors invités à rejoindre notre projet de croyants par le détour de l’adoration.
À la mesure même de la lumière qu’elle diffuse en nous, la Parole est source de force. Elle dit, pour aujourd’hui et pour l’eschaton, le sens de ce que nous vivons, personnellement et communautairement; elle enclôt d’avance notre survie dans la vie de Dieu et du Ressuscité; elle rappelle de mille manières l’alliance que Dieu a passée pour toujours avec les hommes, et confronte chaque jour le disciple du Christ au oui décisif de son baptême. En toute joie et toute épreuve, le croyant se découvre ainsi précédé et attendu, compris et pardonné, et il acquiert progressivement «la sagesse pour le salut» (2 Tm 3,15). Saint Paul parle, en ce sens, de la «constance» et du «réconfort» qu’apportent les Ecritures (Rm 15,4) et qui permettent d’avancer dans l’espérance.
Enfin la Parole, en nous faisant entrer dans les vues de Dieu, nous établit peu à peu dans la liberté. « Si vous demeurez dans ma parole, dit Jésus, vous êtes vraiment mes disciples, vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres » (Jn 8, 31s). Plus profonde encore que toute liberté politique et toute autonomie intérieure, la liberté à laquelle le Maître nous fait accéder est sa propre liberté de Fils, à l’aise pour toujours dans la maison du Père (Jn 8, 35), et le chemin pour y parvenir est l’écoute du disciple qui se laisse remodeler par la parole du Christ. Celui-ci est à lui seul toute la vérité de Dieu, tout ce que Dieu dévoile de lui-même, et le lien est direct entre l’accueil de la parole, l’accueil du Fils qui est vérité, et la nouvelle liberté du chrétien: « Si le Fils vous libère, vous serez vraiment libres » (Jn 8,36).
s’imprégner patiemment et humblement de cette Parole
Dans le concret de notre vie de croyants, l’écoute de la Parole ne connaît pas d’autre loi que la foi de l’Eglise, ni d’autre contrainte que notre respect de Dieu qui parle. Chacun entend avec son cœur et scrute avec son intelligence; chacun se libère pour l’écoute selon son désir de lumière, et le temps que nous accordons chaque jour à l’accueil de la Parole mesure souvent la gratuité de notre amour de Dieu. Le disciple chrétien se fait un devoir et une joie d’aborder la Parole avec toutes ses ressources intellectuelles et d’amener peu à peu sa culture biblique au niveau de sa culture générale.
Mais de toute façon, quel que soit le travail consenti pour une meilleure connaissance de la Parole, la prière se situe à un autre niveau. Non pas que recherche et prière soient le moins du monde antagonistes; mais après le travail qui fait parler le texte, la prière, toujours humblement, se propose de laisser Dieu parler par ce texte, ou de ressaisir pour parler à Dieu les mots que lui-même nous a donnés. «Unifie mon cœur pour qu’il révère ton Nom », demandait le Psalmiste (Ps 86, 11). Cette grâce d’intégration, Dieu l’accorde dans l’acte de la prière. L’homme, peu à peu, sans préjudice de l’intellect, laisse vivre en lui-même le cœur et le désir. Un instant son attention adhère encore au texte, pour laisser s’imprimer une image, pour recadrer une scène, suivre des yeux un personnage ou les phases de l’action. Mais souvent il n’y a rien à voir, ou le regard lui-même se recueille, et la Parole, alors, pénètre par lente imprégnation. Dans la paix que Dieu donne, la prière se fait pauvre: seuls rebondissent, de loin en loin au fond du cœur, quelques mots qui nous disent Dieu ou qui nous disent à Dieu.
À vrai dire la pauvreté requise est bien plus radicale encore, car seul l’Esprit de Dieu nous introduit dans sa parole. Jésus le souligne dans son discours d’adieux : «Le Paraclet, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit. Lorsque viendra l’Esprit de la vérité, il vous guidera dans la vérité tout entière» (Jn 14, 26; 16, 13). Seul l’Esprit du Ressuscité peut rendre vivantes en nous ses paroles. Il enseigne en remémorant, et la vérité qu’il déploie pour nous au long du temps de la mission est toujours déjà dans ce que Jésus nous a dit. La prière de l’Église et notre propre prière sont portées constamment par cette anamnèse actualisante qui est l’œuvre du Paraclet : «Il me glorifiera, disait Jésus, parce qu’il recevra de ce qui est à moi et il vous l’annoncera» (Jn 16,14). Ainsi, partout dans l’Eglise où la Parole est annoncée, commentée, partagée, et dans chaque cœur où elle est accueillie, l’Esprit est à l’œuvre, glorifiant le Fils, révélant son unité indicible avec le Père. Cela passe par nous; cela se passe en nous. C’est, pour tout baptisé, le quotidien de sa vie trinitaire.
PENTECÔTE
6 juin, 2014SOLENNITÉ DE PENTECÔTE – 2011, ANNÉE A – HOMÉLIE PAPE BENOÌT
6 juin, 2014MESSE EN LA SOLENNITÉ DE PENTECÔTE – 2011, ANNÉE A
OMELIA DEL SANTO PADRE BENEDETTO XVI
Basilique vaticane
Dimanche 12 juin 2011
Chers frères et sœurs!
Nous célébrons aujourd’hui la grande solennité de la Pentecôte. Si, en un certain sens, toutes les solennités liturgiques de l’Eglise sont grandes, celle de la Pentecôte l’est d’une manière particulière, parce qu’elle marque, au bout de cinquante jours, l’accomplissement de l’événement de la Pâque, de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus, à travers le don de l’Esprit du Ressuscité. L’Eglise nous a préparés à la Pentecôte ces jours derniers, à travers sa prière, avec l’invocation répétée et intense à Dieu pour obtenir une effusion renouvelée de l’Esprit Saint sur nous. L’Eglise a revécu ainsi ce qui est advenu à ses origines, lorsque les Apôtres, réunis au Cénacle de Jérusalem, «étaient assidus à la prière avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus, et avec ses frères» (Ac 1, 14). Ils étaient réunis dans l’attente humble et confiante que s’accomplisse la promesse du Père qui leur avait été communiquée par Jésus: «C’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés sous peu de jours… vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous» (Ac 1, 5.8).
Dans la liturgie de la Pentecôte, au récit des Actes des Apôtres sur la naissance de l’Eglise (cf. Ac 2, 1-11), correspond le Psaume 103 que nous avons écouté, une louange de toute la création, qui exalte l’Esprit Créateur qui a fait toute chose avec sagesse: «Que tes œuvres sont nombreuses, Seigneur! Toutes avec sagesse tu les fis, la terre est remplie de ta richesse… A jamais soit la gloire du Seigneur, que le Seigneur se réjouisse en ses œuvres!» (Ps 103, 24.31). Ce que veut nous dire l’Eglise est ceci: l’Esprit créateur de toute chose, et l’Esprit Saint que le Christ a fait descendre du Père sur la communauté des disciples, sont un et identique: création et rédemption s’appartiennent réciproquement et constituent, en profondeur, un unique mystère d’amour et de salut. L’Esprit Saint est avant tout Esprit Créateur et donc la Pentecôte est aussi fête de la création. Pour nous chrétiens, le monde est le fruit d’un acte d’amour de Dieu, qui a fait toute chose et duquel Il se réjouit parce que «cela est bon», «cela est très bon», comme le dit le récit de la création (cf. Gn 1, 1-31). Dieu n’est pas le totalement Autre, innommable et obscur. Dieu se révèle, il a un visage, Dieu est raison, Dieu est volonté, Dieu est amour, Dieu est beauté. La foi dans l’Esprit Créateur et la foi dans l’Esprit que le Christ Ressuscité a donné aux Apôtres et donne à chacun de nous, sont alors inséparablement liées.
La deuxième lecture et l’Evangile d’aujourd’hui nous montrent ce lien. L’Esprit Saint est Celui qui nous fait reconnaître en Christ le Seigneur, et nous fait prononcer la profession de foi de l’Eglise: «Jésus est Seigneur» (cf. 1 Co 12, 3b). Seigneur est le titre attribué à Dieu dans l’Ancien Testament, titre qui dans la lecture de la Bible prenait la place de son nom imprononçable. Le Credo de l’Eglise n’est rien d’autre que le développement de ce qui est dit à travers cette simple affirmation: «Jésus est Seigneur». De cette profession de foi, saint Paul nous dit qu’il s’agit précisément de la parole et de l’œuvre de l’Esprit. Si nous voulons être dans l’Esprit Saint, nous devons adhérer à ce Credo. En le faisant nôtre, en l’acceptant comme notre parole, nous accédons à l’œuvre de l’Esprit Saint. L’expression «Jésus est Seigneur» peut se lire dans les deux sens. Elle signifie: Jésus est Dieu, et dans le même temps: Dieu est Jésus. L’Esprit Saint éclaire cette réciprocité: Jésus a une dignité divine et Dieu a le visage humain de Jésus. Dieu se montre en Jésus et il nous donne ainsi la vérité sur nous-mêmes. Se laisser éclairer en profondeur par cette parole, tel est l’événement de la Pentecôte. En récitant le Credo nous entrons dans le mystère de la première Pentecôte: après le désordre de Babel, de ces voix qui crient l’une contre l’autre, a lieu une transformation radicale: la multiplicité se fait unité multiforme, à travers le pouvoir unificateur de la Vérité grandit la compréhension. Dans le Credo qui nous unit de tous les coins de la Terre, qui, à travers l’Esprit Saint, fait en sorte que l’on se comprenne même dans la diversité des langues, à travers la foi, l’espérance et l’amour, se forme la nouvelle communauté de l’Eglise de Dieu.
Le passage évangélique nous offre ensuite une merveilleuse image pour éclairer le lien entre Jésus, l’Esprit Saint et le Père: l’Esprit Saint est représenté comme le souffle de Jésus Christ ressuscité (cf. Jn 20, 22). L’évangéliste Jean reprend ici une image du récit de la création, là où il est dit que Dieu souffla dans les narines de l’homme une haleine de vie (cf. Gn 2, 7). Le souffle de Dieu est vie. Aujourd’hui le Seigneur souffle dans notre âme la nouvelle haleine de vie, l’Esprit Saint, son essence la plus intime, et il l’accueille de cette manière dans la famille de Dieu. A travers le baptême et la confirmation nous est fait ce don de manière spécifique, et à travers les sacrements de l’Eucharistie et de la pénitence, il se répète continuellement: le Seigneur souffle dans notre âme une haleine de vie. Tous les sacrements, chacun à leur manière, communiquent à l’homme la vie divine, grâce à l’Esprit Saint qui œuvre en eux.
Dans la liturgie d’aujourd’hui nous saisissons encore un lien supplémentaire. L’Esprit Saint est Créateur, il est dans le même temps Esprit de Jésus Christ, mais d’une façon que le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont un seul et unique Dieu. Et à la lumière de la première Lecture nous pouvons ajouter: l’Esprit Saint anime l’Eglise. Elle ne dérive pas de la volonté humaine, de la réflexion, de l’habileté de l’homme ou de sa grande capacité d’organisation, car s’il en était ainsi, elle se serait déjà éteinte depuis longtemps, comme passe toute chose humaine. L’Eglise en revanche est le Corps du Christ, animé par l’Esprit Saint. Les images du vent et du feu, utilisées par saint Luc pour représenter la venue de l’Esprit Saint (cf. Ac 2, 2-3), rappellent le Sinaï, où Dieu s’est révélé au peuple d’Israël et lui avait concédé son alliance; «la montagne du Sinaï était toute fumante — lit-on dans le Livre de l’Exode —, parce que le Seigneur y était descendu dans le feu» (19, 18). En effet, Israël fêta le cinquantième jour après Pâques, après la commémoration de la fuite de l’Egypte, comme la fête du Sinaï, la fête du Pacte. Quand saint Luc parle de langues de feu pour représenter l’Esprit Saint, on rappelle l’antique Pacte, établi sur la base de la Loi reçue par Israël sur le Sinaï. Ainsi, l’événement de la Pentecôte est représenté comme un nouveau Sinaï, comme le don d’un nouveau Pacte où l’alliance avec Israël est étendue à tous les peuples de la Terre, où tombent toutes les barrières de l’ancienne Loi et apparaît son cœur le plus saint et immuable, c’est-à-dire l’amour, que l’Esprit Saint justement communique et diffuse, l’amour qui embrasse toute chose. Dans le même temps, la Loi s’élargit, s’ouvre, tout en devenant plus simple: c’est le Nouveau Pacte, que l’Esprit «écrit» dans les cœurs de ceux qui croient dans le Christ. L’extension du Pacte à tous les peuples de la Terre est représentée par saint Luc à travers une énumération de populations considérables pour cette époque (cf. Ac 2, 9-11). A travers cela, une chose très importante nous est ainsi communiquée: que l’Eglise est catholique dès le premier moment, que son universalité n’est pas le fruit de l’agrégation successive de différentes communautés. Dès le premier instant, en effet, l’Esprit Saint l’a créée comme l’Eglise de tous les peuples; elle embrasse le monde entier, dépasse toutes les frontières de race, de classe, de nation: elle abat toutes les barrières et unit les hommes dans la profession du Dieu un et trine. Dès le début, l’Eglise est une, catholique et apostolique: c’est sa vraie nature et elle doit être reconnue comme telle. Elle est sainte non pas grâce à la capacité de ses membres, mais parce que Dieu lui-même, avec son Esprit, la crée, la purifie et la sanctifie toujours.
Enfin l’Evangile d’aujourd’hui nous offre cette très belle expression: «Les disciples furent remplis de joie à la vue du Seigneur» (Jn 20, 20). Ces paroles sont profondément humaines. L’Ami perdu est à nouveau présent, et qui était jusque là bouleversé se réjouit. Mais celle-ci nous dit bien davantage. Parce que l’Ami perdu ne vient pas d’un lieu quelconque, mais de la nuit de la mort; et Il l’a traversée! Il n’est plus un parmi d’autres, mais il est l’Ami et dans le même temps Celui qui est la Vérité qui fait vivre les hommes; et ce qu’il donne n’est pas une joie quelconque, mais c’est la joie même, don de l’Esprit Saint. Oui, il est bon de vivre parce que je suis aimé, et c’est la Vérité qui m’aime. Les disciples furent remplis de joie, en voyant le Seigneur. Aujourd’hui, à la Pentecôte, cette expression nous est destinée aussi, parce que dans la foi nous pouvons Le voir; dans la foi Il vient parmi nous et à nous aussi Il nous montre ses mains et son côté, et nous en sommes remplis de joie. C’est pourquoi nous voulons prier: Seigneur, montre-toi! Fais-nous le don de ta présence, et nous aurons le don le plus beau: ta joie. Amen!
MONIALES DOMINICAINES DE LOURDES – HOMÉLIE PENTECÔTE A
6 juin, 2014http://moplourdes.com/Lire/homelies/Annee%20A/Annee%20A.html#PentecoteA
MONIALES DOMINICAINES DE LOURDES – PENTECÔTE A
Commentaire du P Cérou :
L’Eglise qui est né de l’Esprit ne cesse pas de vivre de l’Esprit. Créateur et donnateur de vie, présent au commencement du monde, souffle de vie des origines, qui fait de l’homme un vivant, qui inspire les prophètes, la sagesse des sages et la prière des psaumes, et il vint en Marie au jour de l’Incarnation du Verbe. Présent à notre histoire, il fait de l’histoire biblique et de l’histoire humaine, une histoire sainte. Les événements rapportés par St Luc ( L. 1 ) le souffle violent et le feu sont déjà ceux de l’Alliance conclue sur le Sinaï, avec Moi’se. Ils deviennent ici signes de l’Alliance nouvelle et universelle, désormais scellée dans l’Incarnation et le sang du Christ. Les juifs de toutes les nations rassemblés à Jérusalem, sont fait témoins de l’événement, chacun entend la proclamation du salut annoncé et proclamé en sa langue d’origine. Dès ce premier moment de la naissance de l’Eglise, les disciples du Christ sont faits témoins pour toutes les nations. L’Eglise est le don de Dieu au monde. Nous l’aimons parce que nous la recevons comme le don du Christ lui-même, et que par elle, nous avons été baptisés dans le même Esprit.
En l’évangile de Jean, l’Esprit-Saint est donné dès la première manifestation aux disciples, au soir de la résurrection, et ils reçoivent dès ce moment leur mission. « II souffla sur eux ». Par sa résurrection, le Christ inaugure une nouvelle création. En lui tout est renouvelé et comme recréé. À ses apôtres encore enfermés dans la peur, il fait le don de la liberté et de la paix. Et « il leur montra ses plaies ». Les apôtres furent remplis de joie. Ces plaies maintenant glorieuses, sont la gloire de Jésus, signes de la réconciliation du monde et des pécheurs que nous sommes. « En Lui nous avons été réconciliés avec Dieu ». Et Jésus confie aux apôtres la mission unique qui est et qui demeure la sienne: faire de nous des hommes libres du péché, vivants pour Dieu d’une vie nouvelle: sa vie filiale elle-même à laquelle il est venu nous associer. La mission de l’Eglise et de chacun de nous, c’est encore d’annoncer au monde la paix acquise par le sang de sa croix, la paix véritable pour chacun de nous et pour toutes les nations, dans le respect de tout homme, appelé à devenir « famille de Dieu ». Pour cette mission, le ressuscité ne cessera pas de se rendre présent aux disciples «jusqu’à la fin ». Nous pouvons nous offrir pour cette mission de l’unité du monde, déjà accomplie en sa victoire sur le péché et sur la mort.
L’Esprit Saint ! Qui est-il en notre quotidien, en notre vie de chrétiens ? « Ceux-là qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu ». Par cet Esprit, nous appartenons au Christ, pas sans lui. « Celui qui n’a pas l’Esprit du Christ ne lui appartient pas », ajoute St Paul, et faisant retour sur nous-mêmes, il nous est toujours nécessaire de faire le point pour « savoir de quel Esprit nous sommes », nous qui « avons été baptisés dans un même Esprit, désaltérés par l’unique Esprit, nous qui sommes faits « famille de Dieu », « héritiers de sa gloire ». Il est notre compagnon de vie. Il est au cœur de notre foi et sans lui personne ne peut dire « Jésus est Seigneur ». En cette foi, nous le reconnaissons comme le don du Père et du Fils, par qui nous sommes établis en communion avec la Trinité Sainte. Qu’il nous soit donné en ce jour de mesurer et d’apprécier la valeur de ce don ! C’est cet Esprit qui a conduit Jésus au désert après son baptême et les disciples vont commencer avec lui la prédication apostolique. Nous l’appelons Seigneur au même titre que le Père et le Fils avec qui « il reçoit même adoration et même gloire ». Et l’Eglise est, avec lui l’Eglise des saints, multitude anonyme et saints de nos familles spirituelles qui jalonnent notre année liturgique. « L’Esprit est votre vie », nous dit St Paul. En notre communion avec lui nous sommes fait ressemblants au Christ pour porter les mêmes fruits, le rayonnement et les œuvres de la Charité, de l’amour de Dieu, répandu en nos cœurs et vécu en toutes nos relations humaines. La mission des disciples de la Pentecôte se continue en nous qui avons été « baptisés dans l’unique Esprit pour former un seul corps ». Le même feu qui se partage en langues sur chacun des apôtres nous dit que chacun de nous est appelé au même témoignage et à proclamer les merveilles de Dieu en sa langue. Au cœur de l’Eglise nous resterons la prière des priants, portant dans la joie et l’endurance le témoignage du Christ ressuscité, présent au milieu de nous, lui « l’espérance de la gloire ». L’Esprit Saint est au cœur de nos solidarités. « L’Esprit est votre vie ».
Demandons de vivre la grâce de cette Pentecôte comme renouvellement de notre Alliance avec le Christ, et d’aimer l’Eglise. Nous supplions l’Esprit d’habiter nos cœurs, de modeler nos vies et de transformer le monde . Nous le demandons en la si belle prière que l’Eglise nous donne en ce jour…Oui, viens Esprit Saint, lumière des cœurs, père des pauvres, hôte très doux de nos âmes, viens remplir jusqu’à l’intime le coeur de tes fidèles. Lave, baigne et guéris, assouplis, réchauffe et rectifie…pénètre le cœur de tes fidèles,qu’ils soient brûlés au feu de ton amour.
3 ARBRES PROPHÉTIQUES L’OLIVIER , LE FIGUIER , LA VIGNE
5 juin, 20143 ARBRES PROPHÉTIQUES L’OLIVIER , LE FIGUIER , LA VIGNE
Rabbi Paul Ghennassia samedi 21 et 28 février 1998
(Psaumes 1:1-3)
» 1 Heureux l’ homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, Qui ne s’ arrête pas sur la voie des pécheurs, Et qui ne s’ assied pas en compagnie des moqueurs, 2 Mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel, Et qui la médite jour et nuit! 3 Il est comme un arbre planté près d’ un courant d’ eau, Qui donne son fruit en sa saison, Et dont le feuillage ne se flétrit point: Tout ce qu’ il fait lui réussit. »
(Luc 21:29)
» Et il leur dit une comparaison: Voyez le figuier, et tous les arbres.. »
3 CATÉGORIES D’UTILISATION DES ARBRES
1) Un arbre se trouve près d’une source et en est alimenté
2) Si un arbre (qui symbolise l’homme) est utile pour la société, il peut être par contre inutile pour Dieu : la charité, l’amitié , l’amour sans l’Esprit Saint sont inutiles : les œuvres quelles qu’elles soient , les actions sociales humaines, les partis politiques…
3) Certains arbres peuvent produire des fruits vénéneux, d’autres portent des fruits malades parcequ’ils sont malades. Les fruits montrent en réalité la valeur de l’arbre.
SYMBOLISME
1) L’arbre symbolise la longévité : l’olivier par exemple est un arbre qui peut être très ancien, en témoignent les oliviers du jardin de Gethsémané qui sont les mêmes qu’a connu Yeshoua.
2) L’arbre apporte la nourriture
3) Il symbolise la solidité (le cèdre du Liban)
4) L’arbre symbolise la bénédiction donnée aux hommes par Dieu
Il est un bien-fait de Dieu puisqu’il attire l’eau, de ce fait empêche la sécheresse, l’érosion de la terre et du sable. Il permet de rétablir le cycle de l’eau.
Le Keren Keimeth Leisraël l’a bien compris il y a une centaine d’années lors du rétablissement du pays d’Israël puisque, inspirés par le Seigneur qui est en train d’accomplir sa Parole sous nos yeux, ils plantent depuis le début du siècle des arbres dans le désert pour faire reverdir le pays .
5) En Eden, le jardin était planté d’arbres
Quand Adam a péché il s’est caché au milieu des arbres
(Genèse 3:8)
» Alors ils entendirent la voix de l’ Éternel Elohim, qui parcourait le jardin vers le soir, et l’ homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l’ Éternel Elohim, au milieu des arbres du jardin. »
6) TOU-BISHVAT la fête des arbres en Janvier – Février, fête en Israël (Israël a quelques fois adoré de faux dieux » … sous tout arbre vert … »)
Le mois de février – mois de CHEVAT – correspond à l’abréviation « Puissions – nous entendre des bonnes nouvelles » parmi celles-ci, le nouvel- an des arbres signalé par l’amandier au début de sa floraison, est fixé au 15 Chevat. La fête populaire des arbres représente, par excellence, la fête du KKL. Mentionnée pour la première fois par écrit dans « le livre des Coutumes Ashkénazes » imprimé en 1590, cette fête marque l’anniversaire de la constitution du Parlement Israélien en 1949 .(note du périodique du KKL – NDLR)
1. L’olivier
L’olivier représente la vie de l’Esprit par
et dans le Messie ou la vie spirituelle d’ISRAEL
L’olivier
L’olivier représente la vie de l’Esprit par le Messie . On en obtient de l’huile . Les olives et l’huile donnent la santé. Elles sont appliquées sur les blessures et sont utilisées comme remèdes contre certaines maladies.
Le chandelier à 7 branches symbolise l’ huile de l’Esprit qui anime le Messie .
L’olivier représente l’huile et la paix. L’olivier fait penser à la colombe « YONA » ( … Jonas , symbolisant le Messie enterré 3 jours dans le sein de la terre )
YONA la paix : l’olivier symbolise la paix que Elohim veut donner.
Olivier symbole de paix :
(Genèse 8:10-12)
« 10 Il attendit encore sept autres jours, et il lâcha de nouveau la colombe hors de l’ arche. 11 La colombe revint à lui sur le soir; et voici, une feuille d’olivier arrachée était dans son bec. Noé connut ainsi que les eaux avaient diminué sur la terre. 12 Il attendit encore sept autres jours; et il lâcha la colombe. Mais elle ne revint plus à lui.
Olivier symbole de la vie de l’Esprit
(Psaumes 52:8-10)
« 8 (52:10) Et moi, je suis dans la maison de Elohim comme un olivier verdoyant, Je me confie dans la bonté de Elohim, éternellement et à jamais. 9 (52:11) Je te louerai toujours, parce que tu as agi; Et je veux espérer en ton nom, parce qu’ il est favorable, En présence de tes fidèles.
Olivier symbole de paix familial n.d.l.r.
(Psaumes 128:3)
» Ta femme est comme une vigne féconde Dans l’ intérieur de ta maison; Tes fils sont comme des plants d’olivier, Autour de ta table.
Olivier, nom donné par l’Eternel
(Jérémie 11:16)
» Olivier verdoyant, remarquable par la beauté de son fruit, Tel est le nom que t’ avait donné l’ Éternel; Au bruit d’ un grand fracas, il l’ embrase par le feu, Et ses rameaux sont brisés.
Olivier sauvage et Olivier franc image de l’Eglise entée sur Israël
(Romains 11:16-24)
» 16 Or, si les prémices sont saintes, la masse l’ est aussi; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. 17 Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui était un olivier sauvage, tu as été enté à leur place [ = " au milieu d'eux " ] , et rendu participant [ = " avec eux " ] de la racine et de la graisse de l’ olivier, 18 ne te glorifie pas aux dépens de ces branches. Si tu te glorifies, sache que ce n’ est pas toi qui portes la racine, mais que c’ est la racine qui te porte. 19 Tu diras donc: Les branches ont été retranchées, afin que moi je fusse enté. 20 Cela est vrai; elles ont été retranchées pour cause d’ incrédulité, et toi, tu subsistes par la foi. Ne t’abandonne pas à l’ orgueil, mais crains; 21 car si Elohim n’ a pas épargné les branches naturelles, il ne t’ épargnera pas non plus. 22 Considère donc la bonté et la sévérité de Elohim: sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Elohim envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté; autrement, tu seras aussi retranché. 23 Eux de même, s’ ils ne persistent pas dans l’incrédulité, ils seront entés; car Elohim est puissant pour les enter de nouveau. 24 Si toi, tu as été coupé de l’ olivier naturellement sauvage, et enté contrairement à ta nature sur l’ olivier franc, à plus forte raison eux seront-ils entés selon leur nature sur leur propre olivier.
Le nom « JUIF » vient du nom YEHOUDA c’est-à-dire LOUANGE A L’ÉTERNEL : un juif , par son existence et par le nom-même qu’il porte, représente cette glorieuse évidence.(YEHOUDA s’écrit en hébreu hdwy c’est-à-dire le nom du tétragramme de Dieu avec une lettre supplémentaire, le « DALET » qui signifie « LA PORTE » )
La graisse de l’olivier
La graisse de l’olivier représente le RUAH HA’ KODESH ( L’Esprit Saint )
Les deux branches de l’olivier
Les 2 branches de l’olivier représentés sur le drapeau national d’Israël représentent donc les juifs et les gentils rassemblés pour former un seul corps
(Zacharie 4:3)
» et il y a près de lui deux oliviers, l’ un à la droite du vase, et l’ autre à sa gauche. »
(Zacharie 4:11-14)
» Je pris la parole et je lui dis: Que signifient ces deux oliviers, à la droite du chandelier et à sa gauche? … » Les juifs et les gentils seront ( sont ) rassemblés en un seul corps aux côtés du Messie
» Je pris une seconde fois la parole, et je lui dis: Que signifient les deux rameaux d’ olivier, qui sont près des deux conduits d’or d’où découle l’or? Il me répondit: Ne sais -tu pas ce qu’ ils signifient? Je dis: Non, mon seigneur. Et il dit: Ce sont les deux oints qui se tiennent devant le Seigneur de toute la terre. » ( » CHENI BENI AITSAR » les » 2 fils de l’huile » ( BEN = FILS )
(Apocalypse 1:12)
» Je me retournai pour connaître quelle était la voix qui me parlait. Et, après m’ être retourné, je vis sept chandeliers d’ or,… »
(Apocalypse 1:20)
» le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite, et des sept chandeliers d’or. Les sept étoiles sont les anges des sept Églises, et les sept chandeliers sont les sept Églises.
( les sept KEHILOT )
le chandelier à 7 branches à huile d’olive
- on n’éteignait jamais le chandelier à huile d’olive
- Au bout des 7 branches du chandelier se trouvent 7 flammes ;
ces 7 flammes font partie intégrante du nom de YESHOUA
- Yeshoua sur le mont des oliviers : GAT SAMANI traduit par le » pressoir à huile » Le Messie a été pressé comme les olives sont pressés pour en faire ressortir l’huile du Esprit Saint : » » Il vous est avantageux que je m’en aille » disait Yeshoua
où le Messie a pleuré et où Il a été lui-même pressé
- Yeshoua est né de l’Esprit, le RUAH HA KODESH – l’huile sainte
2. le figuier
Le figuier représente la vie nationale
historique du peuple d’ ISRAËL
ISRAËL EST LE FIGUIER PROPHÉTIQUE.
Le figuier
Le figuier représente LA VIE NATIONALE DU PEUPLE D’ISRAËL
ISRAËL EST LE FIGUIER PROPHÉTIQUE.
Cet arbre n’a pas besoin d’être planté – il vient comme ça …sur le bord des chemins.
(Osée 9:10)
» J’ ai trouvé Israël comme des raisins dans le désert, J’ ai vu vos pères comme les premiers fruits d’un figuier; Mais ils sont allés vers Baal Peor, Ils se sont consacrés à l’ infâme idole,
Et ils sont devenus abominables comme l’ objet de leur amour. «
(Osée 9:16)
» Éphraïm est frappé, sa racine est devenue sèche; Ils ne porteront plus de fruit; Et s’ ils ont des enfants, Je ferai périr les objets de leur tendresse. «
(Jérémie 24:1-2)
» 1 L’ Éternel me fit voir deux paniers de figues posés devant le temple de l’ Éternel, après que Nebucadnetsar, roi de Babylone, eut emmené de Jérusalem et conduit à Babylone Jeconia, fils de Jojakim, roi de Juda, les chefs de Juda, les charpentiers et les serruriers. 2 L’ un des paniers contenait de très bonnes figues, comme les figues de la première récolte, et l’ autre panier de très mauvaises figues, qu’ on ne pouvait manger à cause de leur mauvaise qualité »
Les bonnes figues symbolisent la faveur de Dieu
(Jérémie 24:5)
» Ainsi parle l’ Éternel, le Dieu d’ Israël: Comme tu distingues ces bonnes figues, ainsi je distinguerai, pour leur être favorable, les captifs de Juda, que j’ ai envoyés de ce lieu dans le pays des Chaldéens. «
Les mauvaises figues sont imagées par Sédécias
(Jérémie 24:8)
» Et comme les mauvaises figues qui ne peuvent être mangées à cause de leur mauvaise qualité, dit l’ Éternel, ainsi ferai-je devenir Sédécias, roi de Juda, ses chefs, et le reste de Jérusalem, ceux qui sont restés dans ce pays et ceux qui habitent dans le pays d’ Égypte. «
Sédécias : dernier roi de Juda ( 597-587) du temps du prophète Jérémie et de la déportation à Babylone. Il n’écouta pas Jérémie alors que l’idolâtrie souillait le Temple .L’Eternel ordonna à Jérémie de condamner le projet du roi de faire une coalition contre le joug de Nebuchadnetsar . La révolte de Sédécias conduisit tout Jérusalem à en souffrir : la ville fût assiégée .
Extraits du Dictionnaire biblique
(Jérémie 24:10)
J’enverrai parmi eux l’épée, la famine et la peste, jusqu’à ce qu’ils aient disparu du pays que j’avais donné à eux et à leurs pères.
(Joël 1:7)
« Il a dévasté ma vigne; Il a mis en morceaux mon figuier, Il l’a dépouillé, abattu; Les rameaux de la vigne ont blanchi. »
Le figuier séché : image d’ISRAËL « séché » par le Seigneur pendant 2000 ans
(Matthieu 21:18-19)
« 18 Le matin, en retournant à la ville, il eut faim. 19 Voyant un figuier sur le chemin, il s’ en approcha; mais il n’ y trouva que des feuilles, et il lui dit: Que jamais fruit ne naisse de toi! Et à l’instant le figuier sécha.
(Matthieu 24:1-…)
« Comme Jésus s’en allait, au sortir du temple, ses disciples s’approchèrent pour lui en faire remarquer les constructions. 2 Mais il leur dit: Voyez-vous tout cela? Je vous le dis en vérité, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée. 3 Il s’ assit sur la montagne des oliviers. ( note : quand on vient du temple , on arrive en montant sur le mont des oliviers ) . Et les disciples vinrent en particulier lui faire cette question: Dis -nous, quand cela arrivera -t-il, et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde? 4 Jésus leur répondit: Prenez garde que personne ne vous séduise. 5 Car plusieurs viendront sous mon nom, disant: C’est moi qui suis le Messie. Et ils séduiront beaucoup de gens. « (Matthieu 24:23)
« Si quelqu’ un vous dit alors: Le Messie est ici, ou: Il est là, ne le croyez pas « .
(Matthieu 24:26)
« Si donc on vous dit: Voici, il est dans le désert ( NEGUEV) , n’y allez pas; voici, il est dans les chambres, ne le croyez pas. »
(Matthieu 24:27)
« Car, comme l’éclair part de l’orient et se montre jusqu’en occident, ainsi sera l’avènement du Fils de l’homme. »
( note : Le retour du Seigneur se fera de l’Orient vers l’Occident c’est-à-dire qu’il vient du Moyen-Orient: Israël vers l’occident : les nations )
Le figuier ( ISRAËL ) a séché pendant 2000 ans ET REÇOIT LA VIE MAINTENANT.
Maintenant le Seigneur redonne la vie au figuier qu’il a lui-même desséché :
(Matthieu 24:32) et (Marc 13:28)
» Instruisez -vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l’ été est proche.
Les branches deviennent tendres , la sève monte : les fruits dont parle Yeshoua sont les JUIFS MESSIANIQUES qui grandissent au travers du monde entier. ( On compte plus de 1,5 millions de juifs dans le monde ayant accepté Yeshoua) Il existe un changement d’attitude vis -à- vis des juifs de la part des nations : entre autres les chrétiens lorsqu’il parle du figuier et des autres arbres
3. la vigne
La vigne représente la vie religieuse et la racine divine
de la communication avec ELOHIM – communion avec le CEP
Yeshoua (que les nations appellent Jésus) a dit : » je suis le cep. »
Jean 15:5 Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.
Par définition la vigne est un arbre puisqu’il porte un tronc – le cep.
(Isaïe 5:1-8)
» 1 Je chanterai à mon bien-aimé Le cantique de mon bien-aimé sur sa vigne. Mon bien-aimé avait une vigne, Sur un coteau fertile. 2 Il en remua le sol, ôta les pierres, et y mit un plant délicieux; Il bâtit une tour au milieu d’ elle, Et il y creusa aussi une cuve. Puis il espéra qu’ elle produirait de bons raisins, Mais elle en a produit de mauvais. 3 Maintenant donc, habitants de Jérusalem et hommes de Juda, Soyez juges entre moi et ma vigne! 4 Qu’ y avait-il encore à faire à ma vigne, Que je n’ aie pas fait pour elle? Pourquoi, quand j’ ai espéré qu’ elle produirait de bons raisins, En a-t-elle produit de mauvais? 5 Je vous dirai maintenant Ce que je vais faire à ma vigne. J’ en arracherai la haie, pour qu’ elle soit broutée; J’ en abattrai la clôture, pour qu’ elle soit foulée aux pieds. 6 Je la réduirai en ruine; elle ne sera plus taillée, ni cultivée; Les ronces et les épines y croîtront; Et je donnerai mes ordres aux nuées, Afin qu’ elles ne laissent plus tomber la pluie sur elle. 7 La vigne de l’ Éternel des armées, c’ est la maison d’ Israël, Et les hommes de Juda, c’ est le plant qu’ il chérissait. Il avait espéré de la droiture, et voici du sang versé! De la justice, et voici des cris de détresse! 8 Malheur à ceux qui ajoutent maison à maison, Et qui joignent champ à champ, Jusqu’ à ce qu’ il n’ y ait plus d’ espace, Et qu’ils habitent seuls au milieu du pays! «
Des arbres peuvent produire des mauvais fruits. ISRAËL a de l’espoir : HATIKVA – mais – Elohim dit qu’il n’y a pas un juste – pas même un seul. Les erreurs , nous les payons tôt ou tard.
(Isaïe 27:2-5)
2 En ce jour -là, Chantez un cantique sur la vigne. 3 Moi l’ Éternel, j’ en suis le gardien, Je l’ arrose à chaque instant; De peur qu’ on ne l’ attaque, Nuit et jour je la garde. 4 Il n’ y a point en moi de colère; Mais si je trouve à combattre des ronces et des épines, Je marcherai contre elles, je les consumerai toutes ensemble, 5 A moins qu’ on ne me prenne pour refuge, Qu’ on ne fasse la paix avec moi, qu’ on ne fasse la paix avec moi.
(Luc 13:6)
Il dit aussi cette parabole: Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint pour y chercher du fruit, et il n’ en trouva point.
(Jean 15:1-5)
1 Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. 2 Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l’ émonde, afin qu’ il porte encore plus de fruit. 3 Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. 4 Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’ il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. 5 Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.
Si Jésus dit » Je suis le vrai Cep … » cela signifie qu’il y a donc de faux ceps .
Voyez le figuier et les autres arbres : les nations . Où en sommes-nous par rapport au figuier ?
Le figuier c’est le » TSEMAH » ( la » semence » ) nous devons l’arroser tout autour de nous.
La vigne Le mot désigne d’habitude la vraie vigne ( vitis vinifera ), originaire de l’Asie occidentale ( S.de la mer Caspienne) Genèse 9:20,21. Les Égyptiens la cultivaient Genèse 40:11 Psaumes 78:47 Des sculptures égyptiennes de l’ancien empire représentent des vignes, des grappes des pressoirs et la manutention du vin.
Le sol et le climat d’Israël convenaient à cette culture, qui fut pratiquée très tôt en Canaan Genèse 14:18 La vigne croissait dans les plaines de la Philistie, de Jizreel, de Génésareth 1 Rois 21:1 et prospérait dans les régions accidentées , près d’Hébron, de Silo, de Sichem Nombres 12:23 Juges 9:27, 21:20 , Jérémie 31:5 d’Eyn -Guédi Cantiques 1:14 d’Hêchbôn , d’Héléalé, de Sibma, à l’est du Jourdain Isaïe 16:8-10 Jérémie 48:32 et dans le Liban Osée 14:8 [ 7] .Il y a une grande différence entre les plants excellents et ceux qui sont sauvages et dégénérés Isaïe 5:2 Jérémie 2:21 .
Israël ressemble à une vigne Psaumes 80: 9 à 16 . Le Seigneur se compare à un cep, ses disciples sont les sarments Jean 15:1 à 8
La vigne se rencontrait souvent ou au sommet ou au flanc des collines, parfois sur des terrasses Isaïe 5:1 Joël 4:[3] 18. une haie ou un mur la protégeait Nombres 22:24 Psaumes 80 :9- 13 Proverbes 24:30,31 Cantiques 2:15, Isaïe 5:5. On avait enlevé les pierres, élevé une cabane ou une tour pour le gardien, taillé une cuve dans le roc Isaïe 1:8, 5: 1à 7 Matthieu 21:33-41
Ces cuves antiques existent encore en grand nombre en Israël. De toutes les plantes cultivées, la vigne est celle qui exige le plus de soins Matthieu 20:1 – 6
Lévitique 25.3 , Proverbes 24.30-31 , Isaïe 5.6, Jean 15.2
On laissait la vigne ramper à terre; on ne surélevait que les sarments portant des fruits Isaïe 16.8 Ezéchiel 17.6 . Parfois on faisait monter la vigne sur des arbres, ou bien sur ,et entre, de hauts échalas 1 Rois 5.5 [4.25] ; Michée 4.4
Il s’agissait surtout de raison rouge Isaïe 63.2 Apocalypse 14.19.
Dans les endroits privilégiés, la maturation était antérieure au mois d’août. On consommait le raisin frais, ou sec Nombres 6.3 Deutéronome 23.25 [24] ;
élément apprécié de la nourriture , on le conservait aussi sous forme de gâteau
1 Samuel 25 .18 1 Chroniques 16.3 Le jus se buvait frais ou fermenté ; les vendanges commençaient au milieu de septembre et se poursuivaient en octobre. Les chants et les rires accompagnaient la cueillette et le foulage. On pressait les grappes en les piétinant Juges 9.27 Isaïe 16.10 Jérémie 25.30, 48.33
ELOHIM A SOIN DES SIENS ET A UN REGARD SUR SON PEUPLE
(Habacuc 3:16)
« J’ai entendu… Et mes entrailles sont émues. A cette voix, mes lèvres frémissent, Mes os se consument, Et mes genoux chancellent: En silence je dois attendre le jour de la détresse, Le jour où l’ oppresseur marchera contre le peuple.
JÉRÉMIE 3:1-23
Il dit: Lorsqu’ un homme répudie sa femme, Qu’ elle le quitte et devient la femme d’ un autre, Cet homme retourne -t-il encore vers elle? Le pays même ne serait-il pas souillé? Et toi, tu t’es prostituée à de nombreux amants, Et tu reviendrais à moi! dit l’ Éternel. 2 Lève tes yeux vers les hauteurs, et regarde! Où ne t’es-tu pas prostituée ! Tu te tenais sur les chemins, comme l’ Arabe dans le désert, Et tu as souillé le pays par tes prostitutions et par ta méchanceté. 3 Aussi les pluies ont-elles été retenues, Et la pluie du printemps a-t-elle manqué; Mais tu as eu le front d’ une femme prostituée, Tu n’as pas voulu avoir honte.
4 Maintenant, n’est-ce pas? tu cries vers moi: Mon père! Tu as été l’ami de ma jeunesse! 5 Gardera-t-il à toujours sa colère? La conservera-t-il à jamais? Et voici, tu as dit, tu as fait des choses criminelles, tu les as consommées. 6 L’Éternel me dit, au temps du roi Josias: As-tu vu ce qu’a fait l’ infidèle Israël? Elle est allée sur toute montagne élevée et sous tout arbre vert, et là elle s’est prostituée.
7 Je disais: Après avoir fait toutes ces choses, elle reviendra à moi. Mais elle n’est pas revenue. Et sa sœur, la perfide Juda, en a été témoin. 8 Quoique j’eusse répudié l’infidèle Israël à cause de tous ses adultères, et que je lui eusse donné sa lettre de divorce, j’ai vu que la perfide Juda, sa sœur, n’a point eu de crainte, et qu’elle est allée se prostituer pareillement. 9 Par sa criante impudicité Israël a souillé le pays, elle a commis un adultère avec la pierre et le bois. 10 Malgré tout cela, la perfide Juda, sa sœur, n’est pas revenue à moi de tout son cœur; c’est avec fausseté qu’elle l’a fait, dit l’Éternel. 11 L’Éternel me dit: L’infidèle Israël paraît innocente En comparaison de la perfide Juda. 12 Va, crie ces paroles vers le septentrion, et dis: Reviens, infidèle Israël! dit l’ Éternel. Je ne jetterai pas sur vous un regard sévère; Car je suis miséricordieux, dit l’ Éternel, Je ne garde pas ma colère à toujours. 13 Reconnais seulement ton iniquité, Reconnais que tu as été infidèle à l’ Éternel, ton Elohim, Que tu as dirigé çà et là tes pas vers les dieux étrangers, Sous tout arbre vert, Et que tu n’as pas écouté ma voix, dit l’Éternel. 14 Revenez, enfants rebelles, dit l’Éternel; Car je suis votre maître. Je vous prendrai, un d’une ville, deux d’une famille, Et je vous ramènerai dans Sion. 15 Je vous donnerai des bergers selon mon cœur , Et ils vous paîtront avec intelligence et avec sagesse.
16 Lorsque vous aurez multiplié et fructifié dans le pays, En ces jours -là, dit l’Éternel, On ne parlera plus de l’arche de l’alliance de l’Éternel; Elle ne viendra plus à la pensée; On ne se la rappellera plus, on ne s’apercevra plus de son absence, Et l’on n’en fera point une autre. 17 En ce temps -là, on appellera Jérusalem le trône de l’Éternel; Toutes les nations s’assembleront à Jérusalem, au nom de l’Éternel, Et elles ne suivront plus les penchants de leur mauvais cœur. 18 En ces jours, La maison de Juda marchera avec la maison d’Israël; Elles viendront ensemble du pays du septentrion Au pays dont j’ai donné la possession à vos pères. 19 Je disais: Comment te mettrai -je parmi mes enfants, Et te donnerai-je un pays de délices, Un héritage, le plus bel ornement des nations? Je disais: Tu m’appelleras: Mon père! Et tu ne te détourneras pas de moi. 20 Mais, comme une femme est infidèle à son amant, Ainsi vous m’avez été infidèles, maison d’Israël, Dit l’ Éternel. 21 Une voix se fait entendre sur les lieux élevés; Ce sont les pleurs, les supplications des enfants d’Israël; Car ils ont perverti leur voie, Ils ont oublié l’Éternel, leur Elohim. 22 Revenez, enfants rebelles, Je pardonnerai vos infidélités.- Nous voici, nous allons à toi, Car tu es l’Éternel, notre Elohim. 23 Oui, le bruit qui vient des collines et des montagnes n’est que mensonge; Oui, c’est en l’Éternel, notre Elohim, qu’est le salut d’Israël ».
Une grande partie des prophéties se sont déjà accomplies point par point. ( la venue de Yeshoua, sa vie, sa mort, sa résurrection, destruction du temple, le retour dans le pays promis, l’unité des croyants juifs et gentils et leur greffage sur l’olivier franc sur un seul cep, les événements mondiaux, etc. …)
Avant , le croyant vivait par la foi sans voir ni comprendre la plupart des prophéties annoncées .
Aujourd’hui le croyant vit par la foi mais voit s’accomplir devant ses yeux les prophéties bibliques , les promesses .
Pour Osée et Jérémie , Israël est bien le figuier .
La figue est un fruit plein de vitamines , poussant sur les côtes. Malheureusement il en pousse de bonnes comme de mauvaises .
Comment être une bonne figue : être né d’en haut
Paul disait que les vrais juifs ce sont ceux qui sont nés de nouveau ( les bonnes figues ): JUIF = LOUANGE A DIEU
Quels sont les signes des temps dont parle YESHOUA ?
- l’injustice , le bien est appelé mal , le mal bien ( les criminels ont tous les droits – défense etc. … )
- les événements nationaux qui se passent actuellement
- les événements sociaux
- les événements religieux ( la religion est sensée relier à Dieu )
- les événements moraux
- les événements cosmiques ( ozone , signes dans le ciel …)
- les événements tragiques qui arriveront bientôt ( la guerre risque d’éclater à
nouveau en Israël )
L’ESPRIT de DIEU agit et ne ment pas .
la séduction devient de plus en plus grande avec son pouvoir de fascination comme le serpent qui hypnotise sa proie avant de la dévorer paralysée de terreur .
Une petite souris fascinée devant le serpent et paralysée , ne bouge plus jusqu’à ce que le serpent la dévore . Pour la délivrer du pouvoir du serpent il faut lui lancer un caillou et la faire revenir ainsi de sa torpeur. Certains chrétiens sont ainsi. Séduction des richesses , séduction de la religion, séduction de la prospérité et de la santé coûte que coûte ( N.D.L.R. )
la séduction dans la bible , est le fruit de la tentation . Elle a toujours pour auteur quelqu’un qui nous veut du mal. Elle cherche à nous détourner de l’obéissance due à Dieu. Dt 13:5 Dans l’ancienne alliance le mot séduction s’appliquait surtout à l’incitation à l’idolâtrie mais l’argent,, la convoitise des yeux, celle de la chair et l’orgueil de la vie exercent aussi leur pouvoir de séduction sur nous ( Dictionnaire biblique )
V4 V5 Prenez garde que personne ne vous séduise ( le vrai Messie viendra d’en haut et non d’en bas comme certains affirment qu’il est déjà en France …
V11 V12 faux prophètes , gourous , faux messies …
V23 27 Et pourtant APOCALYPSE dit que TOUT ŒIL LE VERRA .
Tous les hommes sauront quand Il reviendra .
On sait qu’il y a toujours eu des guerres sur le globe mais ISRAËL est le centre du Monde et lorsqu’ ISRAËL éternue , le monde a un rhume ou la grippe .
LES 7 GUERRES PRÉVUES ET LES 5 DEJA ACCOMPLIES
Mois de mai : L’ONU reconnaît Israël la guerre d’Indépendance , où Israël est en guerre contre 7 nations arabes , est vainqueur ( En fait c’est Dieu qui est victorieux contre le diable qui suscite les nations arabes contre Israël )
Octobre 1956 : Les Anglais et les Français provoquent la guerre du SINAÏ suite à quoi Israël devait rendre le mont Sinaï aux égyptiens
Juin 1967 : Israël poussé à la guerre est menacée par les Égyptiens.
Même le général De Gaulle refuse de donner à Israël les avions achetés par Israël et déjà payés. C’est la guerre des 6 jours – reprise de tous les territoires et de Jérusalem Éclatement du mouvement Messianique dans le monde .
Octobre 1973 : Guerre du KIPPOUR où Israël est à deux doigts de disparaître . C’est l’événement de l’encerclement des armées égyptiennes par Tsahal en plein désert et où , assoiffés, les soldats égyptiens sont nourris et abreuvés par l’armée Israélienne elle-même. Ariel Sharon en est le commandant .
Juin 1982 : Guerre du LIBAN où Arafat a fait du pays un étau de gruyère.
Guerre de Gog et Magog ( Les Russes qui attendent le moment pour intervenir ainsi que les Irakiens )
HAR-MEGUIDDO La montagne de Meguiddo depuis le mont Carmel la guerre finale où reviendra le MASSHIAH sur le mont des oliviers .
UN TEMPS D’ANGOISSE
Nous arrivons bientôt dans le temps d’angoisse prophétisé par Jérémie 30 .( famine , tremblement de terre de plus en plus fréquents , désordre dans le monde )
Jérémie 30
La parole qui fut adressée à Jérémie de la part de l’ Éternel, en ces mots: 2 Ainsi parle l’ Éternel, le Dieu d’ Israël: Écris dans un livre toutes les paroles que je t’ ai dites. 3 Voici, les jours viennent, dit l’ Éternel, où je ramènerai les captifs de mon peuple d’ Israël et de Juda, dit l’ Éternel; je les ramènerai dans le pays que j’ ai donné à leurs pères, et ils le posséderont. 4 Ce sont ici les paroles que l’ Éternel a prononcées sur Israël et sur Juda. 5 Ainsi parle l’ Éternel: Nous entendons des cris d’ effroi; C’ est l’ épouvante, ce n’ est pas la paix. 6 Informez -vous, et regardez si un mâle enfante! Pourquoi vois -je tous les hommes les mains sur leurs reins, Comme une femme en travail? pourquoi tous les visages sont-ils devenus pâles? 7 Malheur! car ce jour est grand; Il n’ y en a point eu de semblable. C’ est un temps d’ angoisse pour Jacob; Mais il en sera délivré. 8 En ce jour -là, dit l’ Éternel des armées, Je briserai son joug de dessus ton cou, Je romprai tes liens, Et des étrangers ne t’ assujettiront plus. 9 Ils serviront l’ Éternel, leur Dieu, Et David, leur roi, que je leur susciterai. 10 Et toi, mon serviteur Jacob, ne crains pas, dit l’ Éternel; Ne t’ effraie pas, Israël! Car je te délivrerai de la terre lointaine, Je délivrerai ta postérité du pays où elle est captive; Jacob reviendra, il jouira du repos et de la tranquillité, Et il n’ y aura personne pour le troubler. 11 Car je suis avec toi, dit l’ Éternel, pour te délivrer; J’ anéantirai toutes les nations parmi lesquelles je t’ ai dispersé, Mais toi, je ne t’ anéantirai pas; Je te châtierai avec équité, Je ne puis pas te laisser impuni. 12 Ainsi parle l’ Éternel: Ta blessure est grave, Ta plaie est douloureuse. 13 Nul ne défend ta cause, pour bander ta plaie; Tu n’ as ni remède, ni moyen de guérison.
14 Tous ceux qui t’ aimaient t’ oublient, Aucun ne prend souci de toi; Car je t’ ai frappée comme frappe un ennemi, Je t’ ai châtiée avec violence, A cause de la multitude de tes iniquités, Du grand nombre de tes péchés.15 Pourquoi te plaindre de ta blessure, De la douleur que cause ton mal? C’ est à cause de la multitude de tes iniquités, Du grand nombre de tes péchés, Que je t’ ai fait souffrir ces choses. 16 Cependant, tous ceux qui te dévorent seront dévorés, Et tout tes ennemis, tous, iront en captivité; Ceux qui te dépouillent seront dépouillés, Et j’ abandonnerai au pillage tous ceux qui te pillent. 17 Mais je te guérirai, je panserai tes plaies, Dit l’ Éternel. Car ils t’ appellent la repoussée, Cette Sion dont nul ne prend souci. 18 Ainsi parle l’ Éternel: Voici, je ramène les captifs des tentes de Jacob, J’ ai compassion de ses demeures; La ville sera rebâtie sur ses ruines, Le palais sera rétabli comme il était. 19 Du milieu d’ eux s’ élèveront des actions de grâces Et des cris de réjouissance; Je les multiplierai, et ils ne diminueront pas; Je les honorerai, et ils ne seront pas méprisés. 20 Ses fils seront comme autrefois, Son assemblée subsistera devant moi, Et je châtierai tous ses oppresseurs. 21 Son chef sera tiré de son sein, Son dominateur sortira du milieu de lui; Je le ferai approcher, et il viendra vers moi; Car qui oserait de lui-même s’ approcher de moi? Dit l’ Éternel. 22 Vous serez mon peuple, Et je serai votre Dieu. 23 Voici, la tempête de l’ Éternel, la fureur éclate, L’ orage se précipite, Il fond sur la tête des méchants. 24 La colère ardente de l’ Eternel ne se calmera pas, Jusqu’à ce qu’ il ait accompli, exécuté les desseins de son cœur. Vous le comprendrez dans la suite des temps. » (Jérémie 30)
(2 Timothée 3)
» 1 Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. 2 Car les hommes seront égoïstes, amis de l’ argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, 3 insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, 4 traîtres, emportés, enflés d’ orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, 5 ayant l’ apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne -toi de ces hommes -là. 6 Il en est parmi eux qui s’ introduisent dans les maisons, et qui captivent des femmes d’ un esprit faible et borné, chargées de péchés, agitées par des passions de toute espèce, 7 apprenant toujours et ne pouvant jamais arriver à la connaissance de la vérité. 8 De même que Jannès et Jambrès s’ opposèrent à Moïse, de même ces hommes s’ opposent à la vérité, étant corrompus d’ entendement, réprouvés en ce qui concerne la foi. 9 Mais ils ne feront pas de plus grands progrès; car leur folie sera manifeste pour tous, comme le fut celle de ces deux hommes.
(Romains 1)
» 21 puisque ayant connu Dieu, ils ne l’ ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. 22 Se vantant d’ être sages, ils sont devenus fous; 23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l’ homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles. 24 C’ est pourquoi Dieu les a livrés à l’ impureté, selon les convoitises de leurs cœurs; en sorte qu’ ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps; 25 eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen! 26 C’ est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes: car leurs femmes ont changé l’ usage naturel en celui qui est contre nature; 27 et de même les hommes, abandonnant l’ usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement. 28 Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes, 29 étant remplis de toute espèce d’ injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice; pleins d’ envie, de meurtre, de querelle, de ruse, de malignité; 30 rapporteurs, médisants, impies, arrogants, hautains, fanfarons, ingénieux au mal, rebelles à leurs parents, dépourvus d’ intelligence, 31 de loyauté, d’ affection naturelle, de miséricorde. 32 Et, bien qu’ ils connaissent le jugement de Dieu, déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais ils approuvent ceux qui les font.
TOUS CES ÉVÉNEMENTS DEVRAIENT POUSSER LES ASSEMBLÉES CHRÉTIENNES
A PRIER POUR ISRAËL – LE FIGUIER
le figuier Dicotylédone de la famille des Moracées. Arbre dont le fruit est excellent. Juges 9:10 Nombres 13:23. En hébreu, le même mot, te’enah, désigne à la fois l’arbre et le fruit , tandis qu’en grec, l’arbre se dit sukê et le fruit sukon. Le figuier est originaire de l’Asie occidentale; quand il est jeune, il ne porte du fruit que s’il est dans un sol cultivé Luc 13:6-9 . Devenu vieux, le figuier dégénère rapidement; négligé, il ne produit guère Proverbes 27:18. Au printemps, le figuier pousse ses premiers fruits avant les feuilles, sur des branches qui ont crû l’année précédente : c’est la figue verte Cantiques 2:13 Si l’arbre ne porte point de fruit vert lorsque le feuillage apparaît, il n’y aura pas de figues. La première récolte de fruits mûrs a lieu en juin; dans les endroits privilégiés , la récolte se fait plus tôt Esdras 28:4 . Les figues tardives croissent sur le bois nouveau pendant tout l’été et sont mûres dès le mois d’août. On les sèche pour les conserver ; on les presse pour en faire des gâteaux ; en Orient, la figue constitue l’un des éléments essentiels de la nourriture 1 Samuel 25:18, 30:12 Le figuier était fort apprécié : la Bible le mentionne souvent en même temps que la vigne Dt 8:8; Psaumes 105:33; Jérémie 5:17; Joël 1:12
L’expression » être assis sous sa vigne ou sous son figuier » était synonyme de prospérité et de sécurité 1 Rois 5.05 [4.25 ] Michée 4:4 Zacharie 3:10
Les figues s’employaient en médecine. 2 Rois 20:7 parle d’un cataplasme de figues.
La hauteur du figuier cultivé (Ficus carica ) varie de 6 à plus de 9 mètres. Les feuilles, qui apparaissent à la fin du printemps et tombent à l’approche de l’hiver, mesurent souvent 20 à 25 cm, d’une extrémité à l’autre: elles sont cordiformes et présentent 3 ou 4 lobes. Le fruit est très particulier et les botanistes ne l’assimilent pas aux autres fruits. A l’origine, c’est un réceptacle creux dont la partie interne contient de toutes petites fleurs, les unes mâles, les autres femelles ; celles-ci engendrent chacune après la fécondation un petit fruit sec qui est un akène, tandis que le réceptacle va se développer, devenir charnu et constituer la partie comestible de la figue. Le figuier était un emblème d’Israël, et la malédiction du figuier stérile Marc 11:12-17 était une parabole: le peuple n’avait pas répondu à l’attente du Seigneur qui annonce ainsi son jugement. Cet arbre avait les feuilles qui viennent avec les premiers fruits : il aurait au moins dû avoir quelques figues vertes du printemps , car dit Marc, » ce n’était pas la saison des figues « ( d’été la vraie récolte)
Selon la prophétie, le figuier d’Israël doit reverdir et porter des fruits dans la fin des temps. C’est dans ce sens que beaucoup d’interprètes ont compris Matthieu 24:32-33
Extraits du dictionnaire biblique
D’AUTRES ARBRES BIBLIQUES
7 ARBRES A PLANTER : le cèdre, l’ acacia, Le myrte , l’ olivier, Le cyprès, l’ orme et le buis,
1. Elohim a donné à Israël la liste des 7 arbres à planter :
(Isaïe 41:18-20)
« 18 Je ferai jaillir des fleuves sur les collines, Et des sources au milieu des vallées; Je changerai le désert en étang, Et la terre aride en courants d’ eau; 19 Je mettrai dans le désert le cèdre, l’ acacia, Le myrte et l’ olivier; Je mettrai dans les lieux stériles Le cyprès, l’ orme et le buis, tous ensemble; 20 Afin qu’ ils voient, qu’ ils sachent, Qu’ ils observent et considèrent Que la main de l’ Éternel a fait ces choses, Que le Saint d’ Israël en est l’ auteur. »
Le cèdre pousse droit et est impossible à faire dévier : des colonnes solides plantées dans la maison de Dieu. Plusieurs arbres forment ensemble une oasis dans un désert et donc signalent la présence d’eau.
On peut dénombrer actuellement en Israël 175 millions d’arbres plantés
2. Lorsque la colère de Elohim est sur son peuple , le feu jaillit de nulle part sur des forêts entières (c’est ce qui est arrivé dernièrement à Jérusalem)
(Jérémie 21:14)
» Je vous châtierai selon le fruit de vos œuvres, dit l’ Éternel; Je mettrai le feu à votre forêt, Et il en dévorera tous les alentours.
DE L’ASCENSION VERS LA DEMEURE DE DIEU
5 juin, 2014http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/textes/demeure.htm
DE L’ASCENSION VERS LA DEMEURE DE DIEU
Monseigneur Stephanos de Tallinn et de toute l’Estonie
Que tes tabernacles sont aimés,
Seigneur des Puissances !
… tes autels, Seigneur des Puissances,
mon Roi et mon Dieu !
Nous pouvons acheter le ciel, et nous négligeons de le faire ! Nous pourrions donner un pain et obtenir en retour le paradis. Faire don de la mortalité et recevoir en échange l’immortalité. Que suscite à notre entendement l’approche de Dieu ? La joie, la terreur, la contrition ? Ce Dieu que nous avons rencontré hier sera-t-il encore celui qui pourrait se révéler à nous demain ?
Affirmer la présence de Dieu ou même croire en Lui, est une chose plus ou moins simple et même facile dans une certaine mesure ; mais le connaître et l’accepter comme Seigneur par l’Esprit en est une autre, beaucoup plus difficile. Loin de moi donc l’idée de sous-estimer la force de la négation moderne contre la foi, tout comme celle de fermer les yeux devant ces valeurs de désir, d’espérance de foi, d’affirmation si réelle qui sommeillent au plus profond de la négation de l’homme moderne : la grâce et l’Esprit Saint ne côtoient-ils pas ainsi les passions et les négations ?
Bienheureux ceux qui habitent dans ta maison,
Dans les siècles des siècles ils te loueront.
Pour le monde qui s’idolâtre, l’Eglise demeure une blessure. Elle reste aussi la seule promesse de vie, à cause de la Résurrection. A l’heure actuelle où l’homme moderne n’a plus d’accès facile à la réalité transcendante l’Eglise devient minoritaire, moins certes dans le sens numérique que dans celui de la valorisation que fait d’elle la société environnante. Cela la ramène à juger elle-même ses engagements passés, à se détacher d’un certain cadre de civilisation pour une présence plus libre et plus simple à elle-même et aux autres.
Jetée dans une société avec laquelle elle risque d’avoir de moins en moins d’attaches historiques elle se présente dans un sens, ici ou là, comme un commencement absolu.
Elle n’a plus le sentiment d’être une embarcation bien solide mais elle ne perd pas de vue que son Seigneur marche sur les eaux. Elle sait que c’est en jetant du lest qu’elle ne périra pas.
Elle est actuellement consciente d’une vulnérabilité qui l’apparente au monde dans son angoisse. Elle n’est plus l’organisme qui sait tout, qui dit tout, mais elle écoute aussi la voix de l’Esprit qui se fait entendre dans toutes les manifestations de la recherche humaine.
Elle est comme ces « jeunes gens dans la fournaise ». Et de la fournaise naquit une doxologie qui s’éleva coudée par coudée, au-dessus des flammes.
Et les trois jeunes gens chantèrent le Seigneur : « Béni sois-tu Dieu de nos Pères ; loué es-tu et glorifié dans les siècles… » Et l’Ange du Seigneur descendit jusqu’à eux et de trois ils devinrent quatre et ils se mirent à danser au milieu des flammes !
Et il y aura à nouveau une nouvelle Pentecôte, et l’écorce ancienne éclatera, et elle assurera l’équilibre et la santé et l’orthodoxie de tout notre renouveau théologique et biblique, de toute réforme de la vie de l’Eglise et de toute notre « praxis » sociale.
Seigneur, Dieu des Puissances, exauce ma prière,
Prête l’oreille, Dieu de Jacob.
Comment invoquer le Père, vivre dans l’Eglise en tant que fils, et garder l’audace ? Comment préserver le mystère et en même temps le communiquer ? Comment introduire le monde dans le secret de Dieu, dans la chambre nuptiale, sans l’attacher à son dynamisme propre ? Terrible est donc ici notre responsabilité, qui nous impose de témoigner dans la joie que « Christ est ressuscité » !
Terrible oui, notre responsabilité devant cet appel tragique de l’homme moderne qui n’est plus sensible, dans l’ascèse, à l’idée de « l’exploit » , cette nécessité de chercher une vision globale, une morale de vie pour le monde ; cette nécessité de dépasser les exigences de ses problèmes intérieurs pour dire l’essentiel au-delà des mythes et des peurs.
… prête l’oreille, Dieu de Jacob.
L’homme, disait le patriarche Athénagoras, porte en lui un dramatique univers intérieur. Qu’il trouve donc dans l’Eglise son lieu véritable, près de Dieu. Qu’il apprenne à réaliser avec Dieu une synergie, une ascèse créatrice capable de susciter une authentique culture, de maîtriser la vie en la spiritualisant […] L’homme a besoin, plus que n’importe qui d’autre de l’Eglise et de la liturgie […] Il a besoin de faire l’expérience de la présence du Christ en lui, et de sortir du sanctuaire porteur du témoignage du Christ […] Il a besoin d’être possédé par un désir constant de transfiguration, en aspirant à un monde renouvelé… » (Sofia, 12 novembre 1967).
Car un jour dans tes tabernacles
En vaut plus que mille ;
J’ai préféré la dernière place dans la maison de mon Dieu
Plutôt que d’habiter sous les tentes des pécheurs.
Telle est la signification de l’autel très saint qui transforme toute théologie en expérience ; qui sanctifie et illumine l’amour de façon indestructible, qui permet d’être sauvé même à celui qui, trop faible pour se repentir vraiment, toutefois est prêt, patiemment, humblement et avec joie, à porter tout le poids des conséquences de ses péchés.
… j’ai préféré la dernière place…
Dans son humilité, ce pécheur-là est agréable à Dieu. Parce que pour lui « fut plantée la Croix sur terre qui s’élève jusqu’aux cieux non par la hauteur de son bois, mais parce qu’en Elle le Seigneur accomplit toute chose ».
Aujourd’hui, tout témoignage ne peut être valable que d’homme à homme. Par conséquent, le nôtre se voudra inséparable d’une certaine manière d’aimer qui ne soit jamais possession, mais uniquement prière et service afin que l’autre soit reçu et reste pleinement lui-même dans sa voie unique vers la déification.
Et puisque les trois branches de la croix « nous sont une image de l’unique Trinité », comment oublier qu’une personne ne peut être véritablement connue sinon dans une véritable Révélation ?
Car le Seigneur aime la miséricorde et la vérité,
il donnera la grâce et la gloire.
« Le Père est l’Amour qui crucifie ; le Fils est l’Amour crucifié et l’Esprit Saint est la force invisible de la Croix » (Philarète de Moscou). Mais au lieu d’une religion d’Amour, de l’Amour crucifié, ne proposons-nous pas une religion de la loi, du châtiment, de l’obsession ? Une sorte de religion terroriste où l’Evangile se réduit bien plus à un système moraliste qui oscille entre un Père tyran et redoutable et un Père patriarche bonasse et rassurant ? Elles sont dures pour nous ces paroles d’Origène : « Ainsi arrive-t-il parfois que celui qui est à l’intérieur est dehors. »
Seigneur des Puissances,
bienheureux l’homme qui met en toi son espérance !
Pourtant, nous ne sommes pas sans solution. « Nous ne savons pas ce qu’il faut demander pour prier comme il faut, dit saint Paul, mais l’Esprit lui-même intercède pour nous » ; car toutes les solutions passent nécessairement par la voie de la prière.
Prier, ce n’est pas être seul. Prier, c’est respirer l’air d’un espace qui n’est pas celui de ce monde mais celui du Royaume de Dieu. Prier, c’est sans doute traverser le monde en crucifié, mais c’est aussi établir entre les hommes ces seules véritables relations évangéliques qui dépassent le droit et la force. Prier, c’est se remettre sans cesse en question afin d’ébranler toutes ces fausses sécurités derrière lesquelles on s’abrite et qui n’ont rien de l’Evangile.
Prier enfin, c’est devenir réellement présent dans l’œuvre commune des hommes (art, science, technique, politique, organisation de la cité…) par le fait de se situer dans une perspective de transfiguration et de sainteté.
… bienheureux l’homme qui met en toi son espérance !
Cet homme pécheur conscient et pécheur pardonné ; cet homme humble et inconnu multiplicateur d’amour, de justice, de beauté et de paix qui parle à travers la densité de sa vie crucifiée et ressuscitée.
Il témoigne, cet homme, que l’événement de la nouveauté, c’est bien cette Vie qui n’est pas notre vie mêlée de mort, mais l’Amour plus fort que la mort.
DE L’ASCENSION VERS LA DEMEURE DE DIEU
Monseigneur Stephanos de Tallinn et de toute l’Estonie
Que tes tabernacles sont aimés,
Seigneur des Puissances !
… tes autels, Seigneur des Puissances,
mon Roi et mon Dieu !
Nous pouvons acheter le ciel, et nous négligeons de le faire ! Nous pourrions donner un pain et obtenir en retour le paradis. Faire don de la mortalité et recevoir en échange l’immortalité. Que suscite à notre entendement l’approche de Dieu ? La joie, la terreur, la contrition ? Ce Dieu que nous avons rencontré hier sera-t-il encore celui qui pourrait se révéler à nous demain ?
Affirmer la présence de Dieu ou même croire en Lui, est une chose plus ou moins simple et même facile dans une certaine mesure ; mais le connaître et l’accepter comme Seigneur par l’Esprit en est une autre, beaucoup plus difficile. Loin de moi donc l’idée de sous-estimer la force de la négation moderne contre la foi, tout comme celle de fermer les yeux devant ces valeurs de désir, d’espérance de foi, d’affirmation si réelle qui sommeillent au plus profond de la négation de l’homme moderne : la grâce et l’Esprit Saint ne côtoient-ils pas ainsi les passions et les négations ?
Bienheureux ceux qui habitent dans ta maison,
Dans les siècles des siècles ils te loueront.
Pour le monde qui s’idolâtre, l’Eglise demeure une blessure. Elle reste aussi la seule promesse de vie, à cause de la Résurrection. A l’heure actuelle où l’homme moderne n’a plus d’accès facile à la réalité transcendante l’Eglise devient minoritaire, moins certes dans le sens numérique que dans celui de la valorisation que fait d’elle la société environnante. Cela la ramène à juger elle-même ses engagements passés, à se détacher d’un certain cadre de civilisation pour une présence plus libre et plus simple à elle-même et aux autres.
Jetée dans une société avec laquelle elle risque d’avoir de moins en moins d’attaches historiques elle se présente dans un sens, ici ou là, comme un commencement absolu.
Elle n’a plus le sentiment d’être une embarcation bien solide mais elle ne perd pas de vue que son Seigneur marche sur les eaux. Elle sait que c’est en jetant du lest qu’elle ne périra pas.
Elle est actuellement consciente d’une vulnérabilité qui l’apparente au monde dans son angoisse. Elle n’est plus l’organisme qui sait tout, qui dit tout, mais elle écoute aussi la voix de l’Esprit qui se fait entendre dans toutes les manifestations de la recherche humaine.
Elle est comme ces « jeunes gens dans la fournaise ». Et de la fournaise naquit une doxologie qui s’éleva coudée par coudée, au-dessus des flammes.
Et les trois jeunes gens chantèrent le Seigneur : « Béni sois-tu Dieu de nos Pères ; loué es-tu et glorifié dans les siècles… » Et l’Ange du Seigneur descendit jusqu’à eux et de trois ils devinrent quatre et ils se mirent à danser au milieu des flammes !
Et il y aura à nouveau une nouvelle Pentecôte, et l’écorce ancienne éclatera, et elle assurera l’équilibre et la santé et l’orthodoxie de tout notre renouveau théologique et biblique, de toute réforme de la vie de l’Eglise et de toute notre « praxis » sociale.
Seigneur, Dieu des Puissances, exauce ma prière,
Prête l’oreille, Dieu de Jacob.
Comment invoquer le Père, vivre dans l’Eglise en tant que fils, et garder l’audace ? Comment préserver le mystère et en même temps le communiquer ? Comment introduire le monde dans le secret de Dieu, dans la chambre nuptiale, sans l’attacher à son dynamisme propre ? Terrible est donc ici notre responsabilité, qui nous impose de témoigner dans la joie que « Christ est ressuscité » !
Terrible oui, notre responsabilité devant cet appel tragique de l’homme moderne qui n’est plus sensible, dans l’ascèse, à l’idée de « l’exploit » , cette nécessité de chercher une vision globale, une morale de vie pour le monde ; cette nécessité de dépasser les exigences de ses problèmes intérieurs pour dire l’essentiel au-delà des mythes et des peurs.
… prête l’oreille, Dieu de Jacob.
L’homme, disait le patriarche Athénagoras, porte en lui un dramatique univers intérieur. Qu’il trouve donc dans l’Eglise son lieu véritable, près de Dieu. Qu’il apprenne à réaliser avec Dieu une synergie, une ascèse créatrice capable de susciter une authentique culture, de maîtriser la vie en la spiritualisant […] L’homme a besoin, plus que n’importe qui d’autre de l’Eglise et de la liturgie […] Il a besoin de faire l’expérience de la présence du Christ en lui, et de sortir du sanctuaire porteur du témoignage du Christ […] Il a besoin d’être possédé par un désir constant de transfiguration, en aspirant à un monde renouvelé… » (Sofia, 12 novembre 1967).
Car un jour dans tes tabernacles
En vaut plus que mille ;
J’ai préféré la dernière place dans la maison de mon Dieu
Plutôt que d’habiter sous les tentes des pécheurs.
Telle est la signification de l’autel très saint qui transforme toute théologie en expérience ; qui sanctifie et illumine l’amour de façon indestructible, qui permet d’être sauvé même à celui qui, trop faible pour se repentir vraiment, toutefois est prêt, patiemment, humblement et avec joie, à porter tout le poids des conséquences de ses péchés.
… j’ai préféré la dernière place…
Dans son humilité, ce pécheur-là est agréable à Dieu. Parce que pour lui « fut plantée la Croix sur terre qui s’élève jusqu’aux cieux non par la hauteur de son bois, mais parce qu’en Elle le Seigneur accomplit toute chose ».
Aujourd’hui, tout témoignage ne peut être valable que d’homme à homme. Par conséquent, le nôtre se voudra inséparable d’une certaine manière d’aimer qui ne soit jamais possession, mais uniquement prière et service afin que l’autre soit reçu et reste pleinement lui-même dans sa voie unique vers la déification.
Et puisque les trois branches de la croix « nous sont une image de l’unique Trinité », comment oublier qu’une personne ne peut être véritablement connue sinon dans une véritable Révélation ?
Car le Seigneur aime la miséricorde et la vérité,
il donnera la grâce et la gloire.
« Le Père est l’Amour qui crucifie ; le Fils est l’Amour crucifié et l’Esprit Saint est la force invisible de la Croix » (Philarète de Moscou). Mais au lieu d’une religion d’Amour, de l’Amour crucifié, ne proposons-nous pas une religion de la loi, du châtiment, de l’obsession ? Une sorte de religion terroriste où l’Evangile se réduit bien plus à un système moraliste qui oscille entre un Père tyran et redoutable et un Père patriarche bonasse et rassurant ? Elles sont dures pour nous ces paroles d’Origène : « Ainsi arrive-t-il parfois que celui qui est à l’intérieur est dehors. »
Seigneur des Puissances,
bienheureux l’homme qui met en toi son espérance !
Pourtant, nous ne sommes pas sans solution. « Nous ne savons pas ce qu’il faut demander pour prier comme il faut, dit saint Paul, mais l’Esprit lui-même intercède pour nous » ; car toutes les solutions passent nécessairement par la voie de la prière.
Prier, ce n’est pas être seul. Prier, c’est respirer l’air d’un espace qui n’est pas celui de ce monde mais celui du Royaume de Dieu. Prier, c’est sans doute traverser le monde en crucifié, mais c’est aussi établir entre les hommes ces seules véritables relations évangéliques qui dépassent le droit et la force. Prier, c’est se remettre sans cesse en question afin d’ébranler toutes ces fausses sécurités derrière lesquelles on s’abrite et qui n’ont rien de l’Evangile.
Prier enfin, c’est devenir réellement présent dans l’œuvre commune des hommes (art, science, technique, politique, organisation de la cité…) par le fait de se situer dans une perspective de transfiguration et de sainteté.
… bienheureux l’homme qui met en toi son espérance !
Cet homme pécheur conscient et pécheur pardonné ; cet homme humble et inconnu multiplicateur d’amour, de justice, de beauté et de paix qui parle à travers la densité de sa vie crucifiée et ressuscitée.
Il témoigne, cet homme, que l’événement de la nouveauté, c’est bien cette Vie qui n’est pas notre vie mêlée de mort, mais l’Amour plus fort que la mort.