Archive pour mai, 2014

LES MÉDITATIONS D’UNE MONIALE DE JÉRUSALEM – TEMPS PASCAL – JEAN 14, 1-6

16 mai, 2014

http://jerusalem.cef.fr/fraternites/vivre-la-liturgie/temps-liturgique/temps-pascal/meditations-bibliques-pour-le-temps-pascal

LES MÉDITATIONS D’UNE MONIALE DE JÉRUSALEM – TEMPS PASCAL – JEAN 14, 1-6

Le chemin. La vérité. La vie… Nous sommes à la fois comblés, réjouis, rassurés et fortifiés par ces paroles ; mais en même temps, nous sommes peut-être aussi un peu gênés : n’y a-t-il pas un risque d’intolérance et de fermeture, voire d’idéologie dans de tels propos ? L’esprit de l’homme est ainsi fait qu’il pervertit trop facilement la certitude en exclusion de l’autre et la vérité en idéologie. On ne peut pas se satisfaire de dire ou de croire que «tous sont dans l’erreur sauf nous» ! L’équilibre est difficile à trouver entre un relativisme ou un syncrétisme à éviter, et une intransigeance à rejeter… Mais Jésus ne dit pas : «tous sont dans l’erreur sauf moi» ! Jésus ne racole pas des suffrages ; il révèle son identité et que celle-ci est d’abord relation : il s’agit «par lui» de «venir au Père» (Jean 14,6). C’est sa mission et celle-ci nous dit qui il est : chemin vers le Père, parole vivante et vraie du Père ; et ce que nous pouvons être «par lui» : les rapprochés du Père, ceux qui ont «une place» auprès de lui, les sauvés, autrement dit. Et cela, il n’y a pas à tergiverser, il est le seul à pouvoir non seulement le dire, mais aussi le faire. Tout passe par lui : il est le chemin. Tout se dit en lui : il est la vérité. Tout est donné en lui : il est la vie. Ultimement, la volonté d’amour et de salut qui remplit le cœur du Père trouve son accomplissement dans la personne du Fils. Pour autant, savoir que Dieu agit dans le Fils et uniquement en lui n’est pas de l’idéologie ; notre liberté de créatures reste intacte : nous sommes seulement toujours – et tous – invités à marcher vers le Père. Et le chemin remplit tout l’univers !

DIMANCHE 18 MAI : COMMENTAIRES DE MARIE NOËLLE THABUT – DEUXIEME LECTURE

16 mai, 2014

http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/commentaires-de-marie-noelle-thabut.html

DIMANCHE 18 MAI : COMMENTAIRES DE MARIE NOËLLE THABUT – DEUXIEME LECTURE

DEUXIEME LECTURE – Première lettre de saint Pierre Apôtre 2, 4-9

Frères,
4 approchez-vous du Seigneur Jésus :
il est la pierre vivante, que les hommes ont éliminée,
mais que Dieu a choisie parce qu’il en connaît la valeur.
5 Vous aussi, soyez des pierres vivantes
qui servent à construire le Temple spirituel,
et vous serez le sacerdoce saint,
présentant des offrandes spirituelles
que Dieu pourra accepter
à cause du Christ Jésus.
6 On lit en effet dans l’Ecriture :
Voici que je pose en Sion une pierre angulaire, une pierre choisie et de grande valeur ;
celui qui lui donne sa foi ne connaîtra pas la honte.
7Ainsi donc, honneur à vous qui avez la foi,
mais, pour ceux qui refusent de croire, l’Ecriture dit : La pierre éliminée par les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle,
une pierre sur laquelle on bute,
8un rocher qui fait tomber.
Ces gens-là butent en refusant d’obéir à la Parole,
et c’est bien ce qui devait leur arriver.
9 Mais vous, vous êtes la race choisie,
le sacerdoce royal,
la nation sainte,
le peuple qui appartient à Dieu ;
vous êtes donc chargés d’annoncer les merveilles
de celui qui vous a appelés des ténèbres
à son admirable lumière.

C’est le même verbe en hébreu qui signifie « fonder sa famille », « fonder une société » ou « construire une maison ». Pas étonnant donc que dès l’Ancien Testament, les prophètes, et en particulier Isaïe, aient volontiers comparé la croissance de la communauté des croyants à un édifice en construction. Dieu a jeté les fondations de ce grand projet depuis le premier jour de l’histoire humaine ; et le Messie sera la pierre maîtresse de cette construction.
Pierre, à son tour, reprend cette comparaison pour parler du Christ. Imaginez un gigantesque chantier de construction : le monument se dessine déjà. Jésus, le Messie, est bien la pierre la plus précieuse que Dieu a mise au centre de l’édifice ; et à tous les hommes, il est proposé de devenir des pierres du monument ; ceux qui acceptent de faire corps avec lui sont intégrés à la construction, ils deviennent eux-mêmes des éléments porteurs.
Mais, bien sûr, c’est un choix à faire et les hommes peuvent tout aussi bien faire le choix inverse, c’est-à-dire refuser le projet et même le saboter. Tout se passe alors pour eux comme si la pierre maîtresse n’était pas au coeur de l’édifice ; elle est restée par terre, bloc admirable, mais encombrant sur le chantier : « La pierre éliminée par les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle, une pierre sur laquelle on bute, un rocher qui fait tomber. »
Notre Baptême a été l’heure du choix, si j’ose dire ; désormais, nous sommes intégrés à la construction de ce que Pierre appelle le Temple spirituel ; par opposition au Temple de pierre de Jérusalem où l’on célébrait des sacrifices d’animaux. On sait bien que depuis le début de l’histoire, l’humanité cherche à rejoindre Dieu en lui rendant le culte qu’elle croit digne de lui ; au fur et à mesure de son expérience historique, le peuple élu a découvert le vrai visage de Dieu et a appris à vivre dans son Alliance. Et peu à peu, à la lumière de l’enseignement des prophètes on a découvert que le vrai temple de Dieu est l’humanité et que le seul culte digne de lui est l’amour et le service des frères et non plus des sacrifices d’animaux.
Mais voilà qui nous engage terriblement : Le Temple de Jérusalem était le signe de la présence de Dieu dans son peuple… désormais le signe visible aux yeux du monde de la présence de Dieu, c’est nous, l’Eglise du Christ. La phrase de Pierre résonne donc à nos oreilles comme une vocation : « Vous aussi, soyez les pierres vivantes qui servent à construire le Temple spirituel. »
Encore une précision : « On lit dans l’Ecriture : Voici que je pose en Sion une pierre angulaire, une pierre choisie et de grande valeur ; celui qui lui donne sa foi ne connaîtra pas la honte… Mais pour ceux qui refusent de croire, l’Ecriture dit : La pierre éliminée par les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle, une pierre sur laquelle on bute, un rocher qui fait tomber ». Il s’agit bien d’un choix, qui met en oeuvre notre liberté, il ne s’agit pas de prédestination. Pierre distingue entre ceux qui donnent leur foi au Christ et ceux qui refusent de croire. « Donner sa foi », « refuser de croire » sont deux actes libres. Pierre ajoute « ces gens-là butent en refusant d’obéir à la Parole, et c’est bien ce qui devait leur arriver » ; cette dernière phrase dit seulement la conséquence de leur choix libre mais pas une décision arbitraire de Dieu : le Dieu libérateur ne peut que respecter notre liberté.
Lors de la Présentation de Jésus au temple, Syméon l’avait annoncé à Joseph et Marie : « Il est là pour la chute ou le relèvement de beaucoup en Israël et pour être un signe contesté. » (Luc 2, 34). Précisons tout de suite que lorsque Syméon dit « il est là pour la chute ou le relèvement de beaucoup », il dit non une nécessité exigée par Dieu, mais les conséquences de la venue de Jésus. Effectivement, sa présence a été pour certains occasion de conversion complète, tandis que d’autres se sont endurcis.
Pierre conclut : « Mais vous, vous êtes la race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple qui appartient à Dieu. » Au jour de notre baptême, nous avons été greffés sur le Christ : le rituel du Baptême dit : « Vous êtes devenus membres du Christ, prêtre, prophète et roi ». Cela ne veut pas dire que chacun de nous est désormais prêtre, prophète et roi. Le Christ est le seul prêtre, prophète et roi, et nous sommes greffés sur lui, nous sommes membres de son Corps. Par le Baptême, nous avons été agrégés à ce peuple saint, « naturalisés » si vous préférez. Nous avons acquis ce jour-là une nouvelle nationalité, celle du peuple de Dieu ; notre hymne national, désormais, c’est l’Alleluia ! Pierre termine en nous disant « Vous êtes donc chargés d’annoncer les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière ».

HOMÉLIE 5E DIMANCHE DE PÂQUES – DIMANCHE 18 MAI 2014

16 mai, 2014

http://www.homelies.fr/homelie,,3836.html

HOMÉLIE 5E DIMANCHE DE PÂQUES

DIMANCHE 18 MAI 2014

FAMILLE DE SAINT JOSEPH

« Voici que je pose en Sion une pierre angulaire, une pierre choisie et de grande valeur ; celui qui lui donne sa foi ne connaîtra pas la honte. Ainsi donc, honneur à vous qui avez la foi, mais, pour ceux qui refusent de croire, l’Écriture dit : La pierre éliminée par les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle, une pierre sur laquelle on bute, un rocher qui fait tomber. » La première lecture de saint Pierre qui nous a accompagnés durant les quatre premiers dimanches de ce temps pascal nous offre aujourd’hui une interprétation christologique du verset 22 du Psaume 118 : « La pierre éliminée par les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle ; voici l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux. » L’apôtre précise que pour le croyant, il s’agit d’une pierre précieuse, « choisie et de grande valeur » et que pour l’incroyant, elle se révèle pierre d’achoppement, « une pierre sur laquelle on bute, un rocher qui fait tomber ».
La mise en rapport du Christ pierre d’angle avec la foi ou la non-foi en lui nous renvoie à l’évangile de ce jour où Jésus exhorte ses disciples par ces mots : « Ne soyez donc pas bouleversés : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi ». Le Christ ressuscité est pour les croyants ce roc sur lequel ils peuvent s’appuyer dans les moments de doutes, d’épreuves.
Par son incorporation au Christ le jour de son baptême, le chrétien devient une « pierre vivante » au service de la construction de l’édifice spirituel qu’est l’Eglise le Corps du Christ. Tout au long de son existence, il est amené à concrétiser cela par l’offrande de tout ce qu’il vit, particulièrement des moments douloureux et pénibles. C’est là qu’il est exerce son sacerdoce baptismal (Cf. 2ème lecture) enraciné dans une foi vivante reposant sur le Christ mort et ressuscité, victorieux du mal et du péché. C’est sans aucun doute dans les moments difficiles de sa vie où la croix se fait présente, que le croyant pourra découvrir de façon privilégiée qu’il est appelé à prendre part d’une certaine manière au mystère pascal du Christ.

Dans notre passage évangélique, le Christ, pierre angulaire, se présente aussi comme le Chemin, la Vérité et la Vie : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi ». Il est celui qui nous précède pour nous préparer une place dans la demeure éternelle. Il est le Chemin qui nous conduit vers le Père. Il désire que chacun de nous puisse parvenir à la maison du Père, que chacun de nous le retrouve là où il nous précède pour faire partie de la famille de Dieu.
La foi en Christ mort et ressuscité est Vie en tant qu’elle nous révèle la Vérité de l’Amour du Père pour le Fils et en lui pour chacun de nous et en tant qu’elle est Chemin d’accès à cet Amour inépuisable. Nous ne pourrons être des pierres vivantes de l’Eglise que si notre être de chrétien puise à cette source intarissable de l’Amour du Père à travers notre foi en Christ mort et ressuscité.
Ainsi, à travers le Christ « Chemin, Vérité et Vie », nous découvrons que c’est l’Amour du Père qui est la pierre de fondation de toute notre vie. C’est ce que célèbre le psalmiste dans le psaume 32 (33) de notre liturgie dominicale lorsqu’il déclare en parlant du Seigneur : « la terre est remplie de son amour. Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour, pour les délivrer de la mort, les garder en vie aux jours de famine ».
Nous avons toujours besoin de revenir à cette vérité de notre vocation baptismale. Nous avons toujours besoin de redécouvrir le Christ en tant qu’il nous donne accès à l’Amour du Père comme la pierre angulaire de l’édifice de notre existence chrétienne et à travers elle de l’Eglise toute-entière.
Dès lors, nous comprenons combien est capital pour nous l’acte de foi en Christ mort et ressuscité. Si tout ce que nous vivons, dans notre prière, dans nos joies, nos peines, notre engagement au service de tous, repose sur lui et à travers lui s’enracine dans l’Amour du Père, alors toute notre existence portera un fruit de vie éternelle. Nous participerons alors réellement à la construction du Corps du Christ qui est l’Eglise.
La foi en Christ mort et ressuscité est la source de la fécondité de tout apostolat. Dans l’évangile, Jésus nous exhorte : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers le Père ». De même que les œuvres et les paroles de Jésus sont œuvres et paroles du Père, le croyant accomplira les mêmes œuvres que Jésus voire même de plus grandes encore. Il ne s’agit pas ici d’opérer des miracles encore plus prodigieux que ceux de Jésus. Non, Jésus veut dire que celui qui met sa foi en lui pourra mener à leur accomplissement les signes qu’il a annoncés dans l’évangile : « donner la vie aux croyants » (Jn 17, 2), « rassembler les enfants de Dieu dispersés » (Jn 11, 52) et triompher du monde (Jn 16, 8-11). Voilà la mission de tout baptisé qui repose sur sa foi en Jésus, Fils du Père, mort et ressuscité. Par elle, il coopère à l’action salvifique du Fils : réconcilier les hommes avec le Père pour jouir éternellement de sa vie divine.
Et si le danger de nous attribuer ces « œuvres plus grandes » nous guettait, pour bien nous montrer qu’en tout c’est lui et en lui le Père qui demeure la source, Jésus ajoute : « puisque je pars vers le Père » et « tout ce que vous demanderez en invoquant mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils ».
« Seigneur, daigne nous accorder, à l’exemple des premiers apôtres, de garder nos cœurs sans cesse tournés vers toi pour t’offrir ceux vers qui tu nous envoies. Que le témoignage auprès d’eux de notre vie offerte pour toi porte un fruit de vie éternelle. Fortifie notre foi pour que toute notre existence reposant sur toi, l’unique pierre d’angle, annonce que toi seul est ‘le chemin, la vérité et la vie’ (Cf. Jn 14, 6). »

Frère Elie

Jesus Christ, King of Mercy – Kathleen Anderson – 1993

15 mai, 2014

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http://www.iconsexplained.com/iec/02191_divine_mercy2_kanderson_398x500.htm

L’HOMME ICÔNE DE DIEU – … selon saint Jean : (14,23-29)

15 mai, 2014

http://www.philagora.fr/religion/16-05-04.htm

L’HOMME ICÔNE DE DIEU

par Jean Baptiste Blondeau – (le 16 – 05 – 04)

Evangile de Jésus Christ selon saint Jean : (14,23-29)

À L’HEURE OÙ JÉSUS PASSAIT de ce monde à son Père, il disait à ses disciples:  » Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole; mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui. Celui qui ne m’aime pas ne restera pas fidèle à mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé.
Je vous dis tout cela pendant que je demeure encore avec vous ; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés. Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. Je vous ai dit toutes ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez. »

L’homme icône de Dieu.
« Comment aimer quelqu’un qu’on ne voit pas ? Nous avons un si ardent besoin de présence. Et de présence sensible. Voir, sentir, toucher, étreindre. L’absence est toujours un déchirement, quoiqu’en disent les belles formules que l’on trouve pour se consoler, se faire une raison quand l’absence est inéluctable, voire définitive, comme tous ces deuils qui peu à peu retranchent de notre vie tous ceux qui y laissent l’indélébile cicatrice de leur manque.
Alors comment aimer Dieu ? Et même comment aimer Jésus sans que ce ne soit que paroles des lèvres et non du coeur ? Les mots d’amour éclatent dans la rencontre et dans l’étreinte.
D’abord en reconnaissant que dans toute présence, il y a toujours une absence. Dans tout amour, une solitude. Inévitable, plus encore nécessaire. On aime vraiment qu’en gardant les mains ouvertes. Quand la main se referme pour retenir, elle ne retient qu’un sable qui s’écoule et disparaît. Aimer l’autre, c’est le désirer, donc le garder toujours à distance. C’est son mystère que nous aimons, cette profondeur qui au coeur de son être fait qu’il ne peut jamais être un objet que nous posséderions, dont nous aurions fait le tour. Cet amour là est impossible , il est faux, il manque toujours , ce dont en définitive il cherche à faire sa proie. L’amour ne peut jamais être une possession. C’est l’esprit du mal qui « possède », ce non-amour qui divise mortellement et tue le désir dans les fausses délices des idolâtries trompeuses.
Dieu que nous aimons, parce que nous l’affirmons: l’absolu de l’amour, sera en un sens l’absolu de la distance, de l’altérité, de l’absence, pour être l’absolu de ce désir qu’il met en nos coeurs et que nous appelons la foi. Déjà la vieille Bible affirmait « nul ne peut voir Dieu sans mourir ». Le prophète Élie, modèle de la mystique amoureuse, le pressentait dans un souffle léger qui passait derrière lui, hors de son regard.
Aimer Dieu, pour un chrétien, c’est aimer le Christ. « Qui me voit, voit le Père » dira Jésus à Philippe. Le Christ est pour nous la porte du mystère, la porte de cette absence infinie qui aimante l’aspiration de notre foi, de ce désir de vie, de sens, d’éternité qui de façon poignante étreint le coeur de l’homme. Or nous dit l’Écriture, aimer le Christ c’est rester fidèle à sa parole. La parole, toujours, institue la présence. Et la parole qu’Il nous laisse, celle qui en elle contient toutes les autres, c’est « de nous aimer les uns les autres ». La parole nous dit que cet amour pour le Christ que nous ne voyons pas, et « heureux ceux qui croit sans avoir vu », se matérialise, se concrétise dans notre amour pour le prochain. Qui est mon prochain ? Tout être humain dont je « m’approche », non pour le posséder, mais pour le servir dans cette dépossession de moi-même qui est en vérité la véritable « dé-possession » du Malin. L’amour exorcise la mal. Depuis l’incarnation nous pouvons reconnaître que toute humanité est présence du Christ, et par conséquent présence de Dieu. L’amour de Dieu est ce qui me fait aller vers l’autre pour le servir mais sans jamais le retenir. L’homme, mon frère, en Christ devient la véritable icône de Dieu. Il y faut seulement l’élan de notre liberté et de notre confiance, et vouloir tendre les mains vers ces plaies qui sont la marque de l’amour. »

Père BLONDEAU

LE « B.A-BA DE LA PRIÈRE » DANS NOTRE VIE QUOTIDIENNE SE JOUE NOTRE PRIÈRE.***

15 mai, 2014

http://www.apostolat-priere.org/prier-au-coeur-du-monde/le-ba-ba-de-la-priere/pere-du-desert-dans-notre-vie-quotidienne-se-joue-notre-priere.html

LE « B.A-BA DE LA PRIÈRE » DANS NOTRE VIE QUOTIDIENNE SE JOUE NOTRE PRIÈRE.***

A L’ÉCOLE DES MAÎTRES SPIRITUELS – EVAGRE LE PONTIQUE

Chloé me demande : « J’ai lu dans le ‘’Traité de la prière » d’Evagre quelques paroles qui m’ont surprise. C’est comme s’il disait que pour pouvoir vraiment prier toute notre vie devait en être une préparation… je trouve étonnant et même paradoxal. Ne faudrait-il pas dire plutôt le contraire, que c’est la prière qui nous aide à aimer et ainsi à trouver Dieu dans notre vie ? »
Prier, en éveillant notre cœur à la présence du Seigneur, nous aide en effet à trouver Dieu dans notre vie. Mais Evagre le Pontique, ce Père du désert égyptien, appelé aussi « le scrutateur de l’âme », est un maître dans la vie spirituelle. Il sait que prier, c’est-à-dire entrer dans une communication intime avec le Père, demande de préparer son cœur pour s’ouvrir à la présence du Seigneur avec beaucoup de respect et d’amour. Comment l’accueillir si notre cœur est plein d’égoïsme, de rancune ou de jalousie, même plus ou moins reconnu ou dissimulé ? Pour Evagre c’est clair : dans notre vie quotidienne se joue notre prière (n°13-22). Ce qui est en jeu est la rencontre amoureuse de Dieu en toutes choses.
Dans ces sentences, il nous fait comprendre que c’est notre attitude face aux événements de la vie et à nos relations qui conditionne notre prière, nous y dispose ou pas. Par respect pour le Seigneur, pour ce temps de cœur à cœur avec Lui, il s’agit donc de s’y préparer auparavant au cours de notre journée. En fait, c’est ce cœur à cœur avec Lui que toute notre vie prépare pour « louer, respecter et servir Dieu notre Seigneur » (1). Notre manière d’être en relation aux autres et aux événements, dans la confiance, la bienveillance et la douceur ou bien la méfiance, la rancune ou la colère, prépare notre cœur à l’accueil du Seigneur ou bien le renferme.
Notre vie quotidienne est une préparation pour chercher et trouver Dieu dans la prière : « Si tu endures toutes sortes de tracas, accepte cela sagement pour la prière. » Tout comme la prière nous aide à trouver Dieu dans la vie, Evagre nous aide à comprendre que le but de notre vie, tout comme de notre prière, c’est l’union à DIEU. C’est une conception « circulaire » de la prière pleine de sagesse.

P. Frédéric Fornos, jésuite

Creation of the creatures

14 mai, 2014

Creation of the creatures dans images sacrée creation_right_lg

http://www.orthodoximages.com/feasts_other.html

LA CRÉATION – Grand Rabbinat du Québec

14 mai, 2014

http://www.rabbinat.qc.ca/nsite/dvar/berechit/berechit.html

LA CRÉATION

Grand Rabbinat du Québec

Au commencement, D’ieu avait créé le ciel et la terre. Or, la terre n’était que solitude et chaos; des ténèbres couvraient la face de l’abîme, et le souffle de D’ieu planait sur la face des eaux. D’ieu dit : Que la lumière soit! Et la lumière fut. D’ieu considéra que la lumière était bonne, et il établit une distinction entre la lumière et les ténèbres. D’ieu appela la lumière Jour, et les ténèbres, il les appela Nuit. Il fut soir, il fut matin, un jour Bérèchit 1, 1-5..
Bérèchit est la première sidrade la Tora. La Tora s’ouvre sur le récit de la création du monde. Selon le Midrache Rabba rapporté par Rachi, il n’était point nécessaire de commencer la Tora par le récit de la création. Étant surtout le livre où sont édictées les règles et les lois du judaïsme, la Tora aurait dû débuter par la première loi Chémot 12, 2. : Ce mois-ci est pour vous le commencement des mois; il sera pour vous le premier de l’année. Toutefois en relatant la création du monde, la Tora tient à présenter notre Souverain Roi auquel nous devons obéissance puisque c’est Lui l’auteur du monde et son Créateur.
Par ailleurs, s’appuyant sur le texte Téhillim 111, 6. : La puissance de ses hauts faits, il l’a révélée à son peuple le Midrache Tanhouma, affirme que l’intention du créateur était de prouver aux peuples qu’Israël ne les a nullement spoliés de leur terre mais c’est le Maître du monde qui, les ayant dépossédés de leur pays, l’a donné à Israël.
Cependant même si nous devions admettre avec le Tanhouma que l’intention de la Tora était de faire taire tout argument des nations contre Israël, une difficulté subsisterait. Car quand bien même ces peuples auraient confiance et foi absolues en D’ieu, il n’en demeure pas moins qu’une donation reste toujours une donation qu’on ne peut reprendre avec autant de facilité. Une donation est comme une vente, irrévocable et inaliénable.
Mais le Chélah ha-Qadoche, explique à propos du verset Dévarim 4, 39. : Reconnais à présent, et imprime-le dans ton coeur, que l’Ét’ernel seul est D’ieu, dans le ciel en haut comme ici-bas sur la terre, qu’il n’en est point d’autres!que l’intention du texte, n’étant pas de nous convaincre de l’unicité de D’ieu, chose que nous savions déjà par Dévarim 6, 4. : Écoute Israël, l’Ét’ernel notre D’ieu, l’Ét’ernel est un, consiste en fait à affirmer que la présence divine dans le monde est la présence par excellence qui maintient l’existence du monde. C’est ainsi que la présence divine donne la vie à tout ce qui existe comme dit le texte Néhèmya 9, 6. : Tu donnes la vie à tous les êtres.
Rambam, dira également dans le Guide des Égarés Guide des Égarés vol. I chap. 72., D’ieu est appelé vie des mondes car c’est Lui qui les fait vivre et, s’il retirait Sa Providence ne serait-ce qu’un instant, ce sera la fin du monde. En effet, lorsqu’un artisan crée un objet, l’objet créé continue d’exister indépendamment de son auteur, tandis que le monde, même une fois créé, continue à dépendre du D’ieu créateur.
Aussi pour cette raison le Tanhouma base-t-il toute sa preuve sur le texte : La puissance de ses hauts faits, il l’a révélée à son peuple pour nous signaler que la puissance que renferme chaque acte et chaque fait divins, D’ieu les révèle à son peuple. Dans une telle perspective qui fait du peuple d’Israël le partenaire, ou tout au moins l’interlocuteur privilégié du Créateur, la donation du pays de Kénaâne faite aux sept peuples ne pouvait en aucune manière être considérée définitive et inaliénable. Cette donation était provisoire, momentanée car la terre dépendait et continue à dépendre de la Providence qui s’applique à elle d’une manière particulière. Une donation fait que le donateur n’a plus de prétention sur l’objet donné duquel il se détache complètement et définitivement. Ce ne fut nullement le cas du pays de Kénaâne.
Le récit de la création a ceci de particulier c’est qu’il nous renseigne sur la raison principale qui avait motivé la création. Le Midrache Rabba, rapporté par Rachi, affirme :
À cause de la Tora appelée rèchite, tel qu’il est dit Michelè 8, 22. :
L’Ét’ernel me créa au début, rèchite, de son action et à cause d’Israël appelé aussi rèchite tel qu’il est dit Yirmiya 2, 3. : Israël est une chose sainte, appartenant à l’Ét’ernel, les prémices, rèchite, de sa récolte…… que le monde a été créé.
Pour que la création puisse se maintenir Israël doit s’engager à étudier la Tora et à réaliser toutes les mitswot, . Israël est donc le garant de la création. Ce qui confirme les paroles du Talmoud Âvoda Zara 3a et Chabbat 88a., que la création a été soumise à la condition expresse qu’Israël accomplisse la Torasinon le monde serait réduit à néant.
Au commencement, D’ieu avait créé le ciel et la terre.
Ce texte suscite quelques remarques. Ainsi, pour quelle raison la Toracommence-t-elle par Bèt, et non Alèf ?
Bérèchit,est à l’état construit, un génitif, autrement dit, au commencement de.. la Tora n’indique pas le nom qu’il complète. Comment donc comprendre l’emploi de cette forme?
Èl’ohim : plus tard Bérèchit 2, 4. le texte dira : l’Ét’ernel D’ieu, Pourquoi ce changement?
La Tora commence par Bèt, parce que le roi Chélomo, dans son livre Qohèlète, compare la Tora au soleil qui éclaire la terre à partir de trois directions, Est, Sud, Ouest; le Nord n’est jamais visité par le soleil. Tel le Bèt, limité dans trois directions, mais la quatrième, toujours ouverte, que seule la Tora arrive à fermer, ainsi quiconque veut contester la Tora, s’expose aux tentations et aux attaques du yètsèr ha-râ, appelé tséfoni, l’originaire du nord. Mais quiconque désire échapper à ces attaques, la Torasera là pour l’aider.
Les Pirqè de Rabbi Èliêzèr, et le Zohar, rapportent comment le Créateur avait écarté chacune des lettres de l’alphabet pour débuter la Tora, invoquant pour chacune la raison de son refus. Le choix s’étant arrêté sur la lettre Bèt, Alèf, avait marqué son mécontentement. D’ieu le console en le gratifiant du privilège d’être placé en tête du décalogue. Anokhi, commence, en effet, par Alèf. Mais le choix divin s’était porté sur Bèt parce qu’elle débute le mot Bérakha, bénédiction, alors que Alèf est le début de arour, malédiction. La création du monde se situe donc au niveau de la bénédiction.
Zéqènim mi-Baâlè ha-tosséfot, font remarquer que le terme bérèchit, est composé de six lettres rappelant les six jours de création. Le verset se compose de sept mots correspondant aux septjours de la semaine. Et le nombre total des lettres qui composent ce verset est de 28 faisant référence aux 28 jours du mois. Ce verset renferme six fois la lettre Alèf qui se lit Èlèf, millénaire, attirant l’attention sur la durée du monde de la création qui est de 6000 ans.
Au commencement de… ,le texte ne dit pas au commencement de quoi. C’est pourquoi le midrache rapporté par Rachi propose comme lecture du verset Bé = bichevil, à cause d’un rèchite, et rèchites’explique par Tora et Israël. En d’autres termes, à cause de la Tora et d’Israël, D’ieu créa..
Mais le Targoum Yérouchalmi Traduction araméenne de Jérusalem., traduit avec sagesse D’ieu créa… car le verset Téhillim III, 10. dit : rèchite, le début de la sagesse, c’est la crainte de l’Ét’ernel.
Selon le Targoum, l’intention divine qui a présidé à la création est la sagesse autrement dit la crainte de l’Ét’ernel. Aussi pour le Zohar, l’anagramme de Bérèchit, est-il yéra Chabbat, crains le Chabbat. Et qui craint le Chabbat craint le Créateur. Le but de la création est donc que les créatures craignent l’Ét’ernel.
Èl’okim, Au début, D’ieu avait l’intention de créer le monde par la rigueur divine, middate ha-dine, mais comme il a vu que le monde ne pouvait tenir sur la justice stricte, il lui a associé la miséricorde, middate ha-rahamim, . Aussi le texte dira-t-il par la suite Bérèchit 2, 4. :
Telles sont les origines du ciel et de la terre, lorsqu’ils furent créés; à l’époque où l’Ét’ernel, miséricorde, D’ieu, justice, fit une terre et un ciel.
Toujours est-il impossible de penser qu’un changement ait pu intervenir au niveau de la volonté divine. Celle-ci a toujours voulu diriger son monde selon middate ha-dine qui continue d’ailleurs à s’appliquer aux tsaddiqim, en raison de leur aptitude à assumer à accepter la rigueur divine. S’agissant des réchaîm, incapables d’y faire face, le Créateur consent à lui adjoindre clémence et miséricorde. C’est pourquoi il a été donné au rachâ, la possibilité de s’amender et faire un repentir. Car si le monde était dirigé seulement par middate ha-dine, il n’y aurait pas eu de place aux réchaîm.
Ète ha-chamayim wé-ète ha-arèts:
Ces deux éléments ciel et terre ont été au début de la création. Pourtant chamayim, se décompose en èche, feu et mayim, eau! Pourquoi le texte ne donne-t-il pas d’information sur la création de ces deux éléments constitutifs des cieux?
Ète ha-chamayim,
Or ha-Hayim, réfutant l’explication de Bérèchit comme étant au commencement de la création du ciel et de la terre tente de montrer la grandeur du Créateur qui, par le premier verbe, la première parole Bérèchit, avait tout créé. En effet, le contraire serait impossible à comprendre étant difficilement en accord avec le texte. Car chamayim est déjà composé de Èche, feu, et mayim, eau, deux éléments qui n’étaient point jusqu’alors créés. Il cite à l’appui le texte du décalogue Chémot 20, 1. : Alors D’ieu prononça toutes ces paroles, c’est-à-dire, Il avait dit en une parole tous les dix commandements ce qu’aucune bouche ne peut exprimer. Tout ce que le Créateur avait l’intention de créer le fut à la première parole qui est Bérèchit.Aussi le ète, qui accompagne les cieux et la terre signifie ainsi que tout ce qu’ils renferment. Mais si D’ieu avait procédé à d’autres créations durant les jours suivants, ce fut surtout pour mettre de l’ordre dans son monde. Il en veut pour preuve le texte Bérèchit 2, 13. :
D’ieu bénit le septième jour et le proclama saint, parce qu’en ce jour il se reposa de l’oeuvre entière qu’il avait créée [le jour de la création] et organisée [pendant les six jours].
Or ha-Hayim explique ainsi l’emploi de Bérèchit. Se basant sur le texte Téhillim 33, 6. : Par la parole de l’Ét’ernel les cieux se sont formés, par le souffle de sa bouche, toutes leurs milice, il se demande comment nos Maîtres peuvent-ils affirmer que les créatures célestes ont été créées au deuxième jour pour éviter à l’homme l’erreur de dire qu’elles ont contribué à la création du monde. Le texte stipule, en effet, qu’elles ont été créées par le souffle de sa bouche qui, lui, est antérieur et précède la parole. Mais Bérèchit dont le sens est aussi parole divineatteste que le Créateur a usé de la parole avant le souffle afin que les êtres célestes ne puissent pas dire qu’ils ont participé à la création. Au début, les cieux et la terre furent créés par la parole ce n’est qu’ensuite que furent créés les êtres célestes par le souffle qui précède normalement la parole.
Or, la terre n’était que solitude et chaos; des ténèbres couvraient la face de l’abîme, et le souffle de D’ieu planait sur la face des eaux.
La terre était solitude et chaos,
Quel besoin de nous renseigner sur ce que la terre était avant la création de la lumière?
À partir des six jours de la création, le monde n’a pas subi, il est vrai, de changement. Le soleil continue toujours à se lever à l’Est et se coucher à l’Ouest. Cette information devient nécessaire car si les réchaîmcontribuaient par leurs mauvaises actions à jeter le monde dans le chaos, ce ne sera nullement un changement ni une nouveauté. Ce sera seulement le retour du chaos originel. L’ordre de la Création ne sera maintenu que si Israël et les tsaddiqim consentent à jouer ce rôle par leur conduite et par l’étude de la Tora.
D’ieu dit : Que la lumière soit! Et la lumière fut.
Et la lumière fut,
Pour quelle raison n’a-t-on pas dit et ce fut ainsi comme pour la plupart des choses créées? Dans ce texte il est écrit cinq fois le terme Or, et dans le texte traitant des luminaires, le quatrième jour, il est dit cinq fois Maor, . Pourquoi?
Rambane remarque, en effet, l’emploi de l’expression et la lumière fut au lieu de ce fut ainsi. L’expression ce fut ainsi suggère, dit-il, que la lumière initiale de la création est celle que nous avons en ce moment alors qu’elle n’a été en service que jusqu’au quatrième jour de la création, jour où furent créés les luminaires.
Rachi dit que cette lumière ne devait pas être au service des réchaîm, c’est pourquoi D’ieu l’avait mise en réserve pour la fin des temps.
C’est cette voie qu’emprunte, Maor Wa-Chèmèche. La Tora évite de préciser ce fut ainsi pour ne pas risquer de voir les réchaîm utiliser cette lumière destinée aux seuls tsaddiqim.
Ainsi pour cette raison trouvons-nous cinq fois le terme or, lumière, le premier jour et, parallèlement cinq fois le terme maor, luminaire, le quatrième jour pour préciser que la lumière qui est en service, celle produite par le soleil, la lune et les étoiles, n’est que le reflet de cette première lumière qui est gardée en réserve pour les tsaddiqim.
D’ieu considéra que la lumière était bonne, et il établit une distinction entre la lumière et les ténèbres.
Il établit une distinction entre la lumière et les ténèbres.
Cette information paraît de prime abord inutile puisque le jour sera le règne de la lumière et la nuit celui des ténèbres. Pourquoi alors l’avoir mentionnée?
Rachi explique qu’il n’est point convenable ni esthétique que la lumière et les ténèbres servent confusément.
Mais Sforno, souligne, tout en étant d’accord avec l’opinion de Rachi, que le jour et la nuit connaissent une distinction, pendant les quatre premiers jours, par la seule volonté du Créateur. Pendant ces quatres jours, la durée du jour et de la nuit a été marquée non par l’exercice du soleil et de la lune qui n’étaient pas en fonction, mais par la volonté divine.
D’ieu appela la lumière Jour, et les ténèbres, il les appela Nuit. Il fut soir, il fut matin, un jour.
Yom èhad, un jour.
Pourquoi ne pas employer yom richone, premier jour, comme pour les autres jours où le nombre ordinal est employé?
En ce premier jour D’ieu était unique en son monde. Kéli Yaqar, souligne qu’il faut absolument affirmer l’unicité de D’ieu créateur du jour et de la nuit pour combattre les croyances manichéennes qui enseignent l’existence d’un dieu créateur de la lumière distinct du créateur des ténèbres, dieu du mal distinct du dieu du bien.
Pour nous, D’ieu est èhad, unique. Il ne saurait exister d’autres divinités. Au-delà du récit de la Création, la Tora vise de nous imprégner de l’existence de D’ieu et de Sa Providence. Aussi dans nos prières devons-nous mentionner le jour comme la nuit que D’ieu est le créateur à la fois du jour et de la nuit, de la lumière et des ténèbres.

GN 1 : LA CRÉATION EN SEPT JOURS

14 mai, 2014

http://www.bible-service.net/extranet/current/pages/194.html

GN 1 : LA CRÉATION EN SEPT JOURS

LORSQUE DIEU COMMENÇA LA CRÉATION DU CIEL ET DE LA TERRE, LA TERRE ÉTAIT DÉSERTE ET VIDE…

Gn 1,1 Lorsque Dieu commença la création du ciel et de la terre, 2 la terre était déserte et vide, et la ténèbre à la surface de l’abîme ; le souffle de Dieu planait à la surface des eaux.

3 et Dieu dit : « Que la lumière soit »! Et la lumière fut. 4 Dieu vit que la lumière était bonne. Dieu sépara la lumière de la ténèbre. 5 Dieu appela la lumière «jour» et la ténèbre il l’appela «nuit». Il y eut un soir, il y eut un matin : premier jour.
6 Dieu dit : « Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux et qu’il sépare les eaux d’avec les eaux ! » 7 Dieu fit le firmament et il sépara les eaux inférieures au firmament d’avec les eaux supérieures. Il en fut ainsi. 8 Dieu appela le firmament «ciel». Il y eut un soir, il y eut un matin : deuxième jour.
9 Dieu dit: « Que les eaux inférieures au ciel s’amassent en un seul lieu et que le continent paraisse ! » Il en fut ainsi. 10 Dieu appela «terre» le continent : il appela «mer» l’amas des eaux. Dieu vit que cela était bon. 11 Dieu dit : « Que la terre se couvre de verdure, d’herbe qui rend féconde sa semence, d’arbres fruitiers qui, selon leur espèce, portent sur terre des fruits ayant en eux-mêmes leur semence ! » Il en fut ainsi. 12 La terre produisit de la verdure, de l’herbe qui rend féconde sa semence selon son espèce, des arbres qui portent des fruits ayant en eux-mêmes leur semence selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. 13 Il y eut un soir, il y eut un matin : troisième jour.
14 Dieu dit : « Qu’il y ait des luminaires au firmament du ciel pour séparer le jour de la nuit, qu’ils servent de signes tant pour les fêtes que pour les jours et les années, 15 et qu’ils servent de luminaires au firmament du ciel pour illuminer la terre ». Il en fut ainsi. 16 Dieu fit les deux grands luminaires, le grand luminaire pour présider au jour, le petit pour présider à la nuit, et les étoiles. 17 Dieu les établit dans le firmament du ciel pour illuminer la terre, 18 pour présider au jour et à la nuit et séparer la lumière de la ténèbre. Dieu vit que cela était bon. 19 Il y eut un soir, il y eut un matin : quatrième jour.

20 Dieu dit : « Que les eaux grouillent de bestioles vivantes et que l’oiseau vole au-dessus de la terre face au firmament du ciel ». 21 Dieu créa les grands monstres marins, tous les êtres vivants et remuants selon leur espèce, dont grouillèrent les eaux, et tout oiseau ailé selon son espèce. Dieu vit que cela était bon. 22 Dieu les bénit en disant : « Soyez féconds et prolifiques, remplissez les eaux dans les mers, et que l’oiseau prolifère sur la terre » ! 23 Il y eut un soir, il y eut un matin : cinquième jour.
24 Dieu dit : « Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce: bestiaux, petites bêtes, et bêtes sauvages selon leur espèce » ! Il en fut ainsi. 25 Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce et toutes les petites bêtes du sol selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. 26 Dieu dit: « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance et qu’il soumette les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toute la terre et toutes les petites bêtes qui remuent sur la terre » ! 27 Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa; mâle et femelle il les créa. 28 Dieu les bénit et Dieu leur dit : « Soyez féconds et prolifiques, remplissez la terre et dominez-la. Soumettez les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et toute bête qui remue sur la terre » ! 29 Dieu dit : « Voici, je vous donne toute herbe qui porte sa semence sur toute la surface de la terre et tout arbre dont le fruit porte sa semence; ce sera votre nourriture. 30 A toute bête de la terre, à tout oiseau du ciel, à tout ce qui remue sur la terre et qui a souffle de vie, je donne pour nourriture toute herbe mûrissante ». Il en fut ainsi. 31 Dieu vit tout ce qu’il avait fait. Voilà, c’était très bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : sixième jour.

Gn 2,1 Le ciel, la terre et tous leurs éléments furent achevés. 2 Dieu acheva au septième jour l’uvre qu’il avait faite, il arrêta au septième jour toute l’uvre qu’il faisait. 3 Dieu bénit le septième jour et le consacra car il avait alors arrêté toute l’uvre que lui-même avait créée par son action. 4 Telle est la naissance du ciel et de la terre lors de leur création.

Saint Matthias Apostle

13 mai, 2014

Saint Matthias Apostle dans images sacrée st_matthias_by_rubens

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