Archive pour le 29 mai, 2014

Jesus Christ – the King of Glory,

29 mai, 2014

Jesus Christ – the King of Glory, dans images sacrée Christ-enthroned

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JÉSUS SELON MATTHIEU : LE MAÎTRE UNIQUE

29 mai, 2014

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JÉSUS SELON MATTHIEU : LE MAÎTRE UNIQUE

Le Nouveau Testament commence avec l’évangile de Matthieu…

Le Nouveau Testament commence avec l’évangile de Matthieu. Il nous présent l’image de Jésus maître qui enseigne et qui forme ses disciples ; qui guérit et qui annonce le règne des cieux. Jésus est le nouveau Moïse. Il est le Messie annoncé par les prophètes.
L’évangile de Matthieu est bien placé. Avec ses nombreuses citations bibliques, il assure la transition avec l’Ancien Testament. Sans cesse, dans la bouche du narrateur ou placées dans celle de Jésus, reviennent des formules comme : « Il est écrit » ou « Il a été dit » ou « Pour que s’accomplisse ce qui a été dit par le prophète ». Matthieu dessine l’image de Jésus avec des éléments puisés dans la tradition. Ce qui figurait déjà, comme en filigrane, dans la Loi de Moïse et les écrits des prophètes se révèle maintenant dans sa plénitude. En Jésus les Écritures s’accomplissent.

Jésus, Dieu avec nous
Au premier chapitre de l’Évangile on trouve le récit de « l’origine de Jésus Christ » avec la citation d’Isaie : « Voici que la vierge concevra et enfantera un fils auquel on donnera le nom d’Emmanuel, ce qui se traduit par Dieu avec nous. » Au dernier chapitre, Jésus ressuscité dit : « Moi je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps ». L’évangile tout entier s’inscrit ainsi entre ces deux affirmations : Dieu est avec nous, en la personne de Jésus.

Le maître de la Loi
Dans l’évangile de Matthieu, Jésus commence son activité par un grand discours. Il choisit ses disciples, qui le suivent sans hésiter. Puis il monte sur la montagne, comme Moïse. Il s’assied, selon la coutume des maîtres en Israël et il enseigne. Trois longs chapitres sont consacrés à ce discours sur les principaux points d’une loi à la fois ancienne et nouvelle : « Je ne suis pas venu abroger la Loi ou les Prophètes, mais les accomplir ».
Les huit béatitudes, regroupées au début du texte, donnent le ton du discours : « Heureux les pauvres…les doux…ceux qui pleurent…les miséricordieux…;les artisans de paix…ceux qui sont persécutés pour la justice …  » C’est à la fois traditionnel et nouveau. Chaque proclamation, en effet, fait écho à ce qui se trouve déjà dans l’Écriture, mais en ordre dispersé, noyé au milieu d’autres textes qui affirment bien souvent le contraire. Les huit béatitudes, énoncées à la suite, se renforcent et s’éclairent mutuellement. Elles constituant une charte inédite, celle du Royaume des cieux.
Jésus les commente et enseigne une nouvelle façon d’être juste : « Vous avez appris qu’il a été dit….et moi je vous dis ». Il reprend les commandements de la Loi et, loin de les remettre en cause, il demande qu’ils soient mis en pratique jusqu’au bout, respectés non seulement à la lettre, mais dans leur esprit. La Loi interdit le meurtre. Jésus condamne aussi la colère contre un frère et l’injure destructrice.
Il ne s’oppose pas aux oeuvres traditionnelles de piété que sont l’aumône, la prière et le jeûne, bien au contraire. Mais il demande qu’elles soient pratiquées devant le Père des cieux et non pour s’attirer les louanges des hommes. Il invite à faire la vérité partout : dans la façon de croire, de juger et de vivre. Et tout cela, il le fait avec assurance et autorité en ne rabâchant pas ce qui a toujours été dit. Jésus est le maître de la Loi et non pas simple répétiteur.

Le médecin pour toute maladie
Dans l’évangile de Matthieu Jésus ne parle pas seulement, il agit. Il opère beaucoup de guérisons. Après l’enseignement sur la montagne, il purifie un lépreux. C’est le début de toute une série de guérisons : le serviteur du centurion, la belle-mère de Pierre, de nombreux démoniaques, dont deux Gadaréniens très dangereux, un paralysé, une femme souffrant d’hémorragies, deux aveugles, un possédé muet … Il associe les Douze à son pouvoir et leur donne autorité sur les esprits impurs pour qu’ils fassent comme lui : « Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons » (Mt 10,8). Matthieu insiste plusieurs fois sur le pouvoir de guérison de Jésus qui dépasse la simple guérison des corps. Quand Jésus partage le repas de Matthieu, le collecteur d’impôts, il déclare : « Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecin, mais les malades …Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs »(Mt 9,12).
Ainsi va le Jésus de Matthieu, « proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité ». Parole et action. L’une ne va pas sans l’autre. Les foules s’émerveillent et disent : « Jamais rien de tel ne s’est vu en Israël ».

L’annonceur du Royaume des cieux
Le Royaume des cieux est le thème central de la prédication de Jésus. Il commence son ministère en annonçant : « Le Règne des cieux s’est approché »(4,17). Dans le discours sur la montagne il proclame : « Heureux les pauvres de coeur, car le Royaume des cieux est à eux ». « Heureux les persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux » (5,3.10). « Il ne suffit pas de me dire : ‘Seigneur, Seigneur’ pour entrer dans le Royaume des cieux ; il faut faire la volonté de son Père qui est aux cieux. » (7,21) Il enseigne à prier « Notre Père qui es aux cieux » (6,9).
Dans ses paraboles il dit que le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ (13,24), à une graine de moutarde (13,31), à du levain (13,33), à un trésor (13,44), etc. …Il invite ses disciples à devenir comme des enfants pour entrer dans le Royaume des cieux (18,1-5).
Remarquons que dans l’évangile de Matthieu, Jésus ne parle pas du Royaume de « Dieu » mais du Royaume des « Cieux ». L’auteur respecte ainsi la sensibilité de ses premiers lecteurs qui sont des chrétiens d’origine juive et qui répugnent à prononcer le nom divin.
Par ses paraboles, Jésus raconte le Royaume des cieux, si différent des royaumes de la terre. Par ses guérisons il l’inaugure en puissance. Par ses conseils à ses disciples il leur apprend à y vivre. Avec Jésus « le royaume des cieux s’est approché ».

Le maître et ses disciples
Les quatre évangiles montrent Jésus avec ses disciples, mais chacun à sa manière. Matthieu privilégie la relation enseignant-enseignés. Il aime noter que, lorsque Jésus se met à enseigner les foules, les disciples s’approchent de lui. À la différence de l’évangile de Marc et de Luc, Matthieu n’insiste pas sur l’incompréhension des disciples. Ils peuvent être des « hommes de peu de foi » (8,26 ; 14,31), mais ils sont quand même les modèles de tous les disciples qui suivront Jésus au fil des siècles.
À la fin de l’évangile, comme au début, Jésus les convoque sur une montagne pour leur donner ses dernières consignes : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples…leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit » (28,19). Ils ont à transmettre ce qu’ils ont entendu de la bouche même du Maître quand il était avec eux sur les routes de Palestine. Jésus les a formés. Il les quitte maintenant tout en ne les abandonnant pas : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps ».

SBEV. Madeleine Le Saux

LE MYSTÈRE DE LA MORT ET L’ÉTERNITÉ

29 mai, 2014

http://www.bible-et-histoire.com/le-mystere-de-la-mort-et-leternite1.html

LE MYSTÈRE DE LA MORT ET L’ÉTERNITÉ

SOMMAIRE

L’ÉVOLUTION DE LA SÉPULTURE ÉGYPTIENNE
CONCEPTION DE L’HOMME EN ÉGYPTE
LES CÉRÉMONIES RELIGIEUSES ET LEURS RAISONS D’ÊTRE
LE JUGEMENT
LA BIBLE ET L’IMMORTALITÉ
RÉSURRECTION ET VIE ÉTERNELLE
DES RESSEMBLANCES, DES DIVERGEANCES : POURQUOI ?

RÉSUMÉ

LE MYSTÈRE DE LA MORT ET L’ÉTERNITE

L’ÉVOLUTION DE LA SÉPULTURE ÉGYPTIENNE

Les recherches archéologiques ont permis de découvrir les plus anciennes tombes égyptiennes. Le mort était placé en position contractée dans une simple excavation dans le sol surmontée d’un tertre marquant l’emplacement de la tombe. Quelques objets personnels et des offrandes étaient placés à côté du corps. Rapidement, les Egyptiens se rendirent compte que ce type de tombeau ne pouvait résister à l’éternité, il ne pouvait devenir la « demeure éternelle » du défunt.
Dès les premières dynasties, nobles et rois commencèrent à solidifier le tertre primitif en établissant à la place une construction de petite hauteur réalisée en brique crue, et plus tard en pierre. Ce type de tombeau est appelé « mastaba ».
Avec le temps, les hommes ont donné plus d’importance à cette « demeure éternelle » et plusieurs pièces furent ajoutées. C’était un véritable appartement.
En 2700 avant J.C., le pharaon Djéser, avec son architecte Imhotep, conçurent un mastaba beaucoup plus grand qui devint après plusieurs transformations, la première pyramide, la pyramide à degrés. Snéfrou, fondateur de la IVe dynastie, cinquante ans environ après le pharaon Djéser, reprend la technique des mastabas superposés les uns sur les autres pour édifier sa première pyramide à Meïdoum. Il entreprit la construction d’une autre pyramide à Dachour. On ignore la raison pour laquelle cette pyramide appelée la « pyramide romboïdale » a été construite avec deux pentes d’inclinaison différente. Elle était entièrement recouverte d’une pierre lisse calcaire. Probablement non satisfait de ces deux premières constructions, il entreprit la construction d’une troisième pyramide sur le site de Dachour. Cette fois les architectes approchaient de la forme idéale recherchée.
Kheops, fils de Snéfrou, réussit à construire la pyramide aux formes parfaites, avec une base carrée et recouverte d’un revêtement calcaire qui a disparu aujourd’hui. Sur le plateau de Guiza, à côté de la grande pyramide, les pharaons Khephren et Mykérinos ont également fait construire la leur.
Avec l’affaiblissement du pouvoir des pharaons de l’ancien empire, les pyramides sont devenues de plus en plus modestes. Les pyramides d’Ounas et de Téti sur le site de Saqqarah sont néanmoins célèbres pour les textes des pyramides qu’elles contiennent. Il s’agit de textes rituels, de formules magiques, de prières destinées à assurer au souverain défunt, la jouissance des offrandes, l’assistance contre les mauvais génies et les serpents dont le monde infernal est rempli ; ils le préservaient de la mort définitive.
Sous le Nouvel Empire, les rois et les reines n’auront plus de pyramides, ils seront ensevelis dans la vallée des rois et des reines, à l’ouest de Thèbes.

CONCEPTION DE L’HOMME EN ÉGYPTE
Pour les Egyptiens, l’être était composé de plusieurs éléments dont les principaux étaient le corps, le ka et le ba. Le corps n’avait pas le caractère irremplaçable qu’a le nôtre. A la mort, le ka quittait le corps pour habiter la statue ou la peinture représentant le défunt. Ces représentations permettaient d’assurer la survie au défunt. Maspéro expliquait le ka en disant qu’il était le « double ». En fait, il représentait l’ensemble des qualités, la personnalité. Mourir, c’était donc passer à une autre forme d’existence. C’était un changement de forme de vie et non une cessation de vie.
Le ba avait un caractère plus intellectuel que le ka. C’était un peu la conscience de l’être. Il se déplaçait dans la tombe, il pouvait aller dans le monde des vivants mais il devait pouvoir réintégrer le corps s’il en avait envie. C’est la raison pour laquelle les Egyptiens pratiquaient la momification.

LES CÉRÉMONIES RELIGIEUSES ET LEURS RAISONS D’ÊTRE
Pour les Egyptiens, la mort n’est pas une fin, au contraire, on pourrait même dire que la mort c’est l’espoir, l’espoir d’une autre vie qui serait peut-être meilleure. Christiane Desroches Noblecourt a écrit ces quelques lignes au sujet de la conception de la mort chez les Egyptiens :
« Pour tout Egyptien, la mort est la transformation souhaitée, le passage qui mène à la vraie vie, la vie éternelle ; ce n’est pas une fin, mais la transition inévitable, presque désirée, au cours de laquelle on doit veiller à ce que le voyage s’effectue dans les meilleures conditions pour accéder à l’immortalité. L’aménagement de la tombe était la préoccupation essentielle » (Vie et mort d’un pharaon p. 216). Cependant cette pensée doit être nuancée car les Egyptiens redoutaient aussi la mort, certaines déclarations montrent qu’elle était haïe. Les Egyptiens pensaient que l’au-delà était aussi habité par des puissances hostiles.
Il est néanmoins très clair que les Egyptiens avait une réelle soif de vivre, de vivre éternellement. Cette aspiration qui apparaît aussi chez tous les autres peuples de la terre trouve une explication dans un texte du livre de l’Ecclésiaste, dont l’auteur est le roi Salomon :
« Dieu a mis dans le cœur de l’homme la pensée de l’éternité. » (Ecclésiaste 3.11)
Les Egyptiens ont expliqué le passage dans la vie de l’au-delà avec la légende d’Osiris, ce dieu bon qui fut tué par son frère Seth qui découpa le cadavre en morceaux qu’il répandit dans toute l’Egypte. L’épouse d’Osiris, Isis, réussit à rassembler ces morceaux et, avec l’aide d’Anubis, elle les maintint avec des bandelettes de tissu : c’est l’origine de la momification.
Malgré ses nombreux pouvoirs, Isis fut incapable de ramener Osiris à la vie, il devint le dieu de l’au-delà, le monde où les autres dieux n’avaient qu’un droit de transit lorsque la barque solaire y pénétrait la nuit.
Après la mort, il était donc possible à tous de rejoindre Osiris pour passer l’éternité dans l’autre monde mais pour cela il y avait un processus à suivre.
La première étape du retour à la vie se faisait pendant la momification qui durait 70 jours. Cette pratique était faite dans le but de revigorer le cadavre du défunt. L’atelier de la momification s’appelait « la maison de la vigueur », le verbe embaumer pourrait être traduit par « redonner vigueur » ou « vitalité ». La dernière phrase du rituel d’embaumement était : « Tu revis, tu revis pour toujours, te voici de nouveau jeune à jamais ».
Revêtue de son masque funéraire, la momie était placée dans le sarcophage. Le transport jusqu’à la tombe se faisait en barque sur le Nil où plusieurs cérémonies avaient lieu, puis sur les canaux, enfin le sarcophage était tiré sur une sorte de traîneau.
Dans la tombe, il fallait procéder aux cérémonies « d’ouverture de la bouche et des yeux », pour redonner au défunt l’usage de ses sens.
L’ensemble des cérémonies et les formules magiques étaient inscrites sur les livres des morts. Avant de laisser le défunt dans sa « demeure éternelle », les serviteurs apportaient l’ensemble du mobilier funéraire, les offrandes, les statues : tout ce dont le défunt aurait besoin pendant la vie éternelle. Puis la tombe était scellée. Le défunt pouvait commencer sa nouvelle vie.
Le voyage qui devait le conduire dans le royaume d’Osiris était parsemé d’embûches. Les divinités représentées sur les parois de la tombe assuraient sa protection et le conduisaient dans son voyage.
Avant de comparaître devant Osiris, le défunt devait être jugé. Son cœur, siège de l’intelligence, devait être en équilibre avec la justice, symbolisée par la plume de la déesse Maât, déesse de la justice qui présidait au jugement. Thot, le scribe divin prenait note. Le monstre Ammout était prêt à dévorer le défunt si celui-ci était reconnu coupable. Le défunt prononçait alors une déclaration d’innocence. Voici celle de Béki, directeur des greniers du pharaon sous le Nouvel Empire :
« Je fus un homme droit et juste, exempt de déloyauté, qui a placé Dieu dans son cœur, instruit de sa puissance. Je suis arrivé à cette cité d’éternité après avoir fait le bien sur la terre. Je n’ai pas provoqué d’affliction. On n’a pas eu à me faire de reproches. Mon nom n’a jamais été prononcé en aucune circonstance abaissante, à propos d’un défaut quel qu’il soit. Je me réjouis de dire Maât, car je sais qu’elle est utile pour qui la pratique sur terre de la naissance au trépas et que c’est une défense solide pour qui l’a dit, en ce jour où il parvient au tribunal qui juge le misérable et découvre le caractère, punit le coupable et décapite son âme. J’existe comme un être irréprochable sans accusateur et sans qu’il y ait un péché de ma part devant eux, de façon que je sorte de là triomphant, en tant que loué au milieu des imakhou qui sont passés à leur ka. » (Dieux et hommes en Egypte Christiane Zivie-Coche, p. 185)
Cette déclaration d’innocence et toutes les formules magiques qui l’accompagnaient étaient destinées à contraindre les dieux à faire accéder le défunt à une destinée éternelle.
Après le jugement, le défunt reçoit le collier de la justice des mains de Maât. Il est alors justifié, purifié, il peut entrer dans le royaume de l’occident. Le défunt innocent apporte ensuite ses offrandes à Osiris qui seul peut permettre à quelqu’un d’entrer dans son royaume. A ce stade, le défunt a atteint l’état de perfection. Désormais, il est en droit de réclamer un culte et la pérennité de son nom. La vie éternelle commençait et le défunt revivait alors une vie semblable à celle qu’il avait connue sur la terre.
Tous ces rites, toutes ces formules magiques, ces statues, ces amulettes, ces peintures, avaient pour objet de faire passer le défunt par une sorte de résurrection en lui permettant d’accéder à une vie nouvelle qui serait éternelle. Une éternité qui pouvait se compter en millions d’années car dans la conception égyptienne, un jour, hommes et dieux, retourneront dans la non-existence.
Arrivé à ce point, on ne peut s’empêcher de faire quelques comparaisons avec la Bible.

LE JUGEMENT
Elle affirme par exemple dans l’Ancien et le Nouveau Testament, qu’il y aura un jugement :
« Dieu jugera le juste et le méchant, car il a fixé un temps ou il prononcera son jugement sur toute action, sur toute chose. » (Ecclésiaste 3.17)
Dans le texte de l’évangile de Jean, Jésus s’adresse à ses disciples en disant :
« Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement. » (Jean 5.28, 29)
Le livre de l’Apocalypse n’est pas étranger à l’idée que quelqu’un a écrit dans un livre les actes des êtres humains.
« Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans ces livres. » (Apocalypse 20.12)

LA BIBLE ET L’IMMORTALITE

La Bible enseigne aussi la doctrine de l’immortalité :
« Dieu, qui rendra à chacun selon ses œuvres : réservant la vie éternelle à ceux qui, [...] recherchent [...] l’immortalité. » (Romains 2.7)
Les tombes des Israélites sont simples. Aucune représentation sur les murs, aucun culte n’est fait aux morts. Pour eux, la mort est un sommeil :
« L’homme meurt et il perd sa force ; l’homme expire ; et alors où est-il ? [...] L’homme se couche, et il ne se relèvera pas ! Tant qu’il y aura des cieux, il ne se réveillera pas de son sommeil. » (Job 14.10-12)
Le psaume 13 donne le même enseignement au sujet du sommeil de la mort avec l’expression « le sommeil de la mort ». La Bible enseigne qu’après la mort, il y a un état d’inconscience totale de l’homme. Aucune survie n’est envisagée par les auteurs de l’Ancien Testament. Mille ans avant J.C., le psalmiste écrivait :
« Ce ne sont pas les morts qui loueront l’Eternel, ni aucun de ceux qui descendent dans le lieu du silence. » (Psaume 115.17)
Envisageant la fin du monde, le prophète Daniel nous explique ce qu’il en sera de la vie éternelle :
« En ce temps-là, ceux de ton peuple qui seront trouvés inscrits dans le Livre seront sauvés. Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront les uns pour la vie éternelle, les autres pour l’opprobre et la honte éternelle. Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice à la multitude brilleront comme des étoiles, à toujours et à perpétuité. » (Daniel 12.1-3)
Dans le Nouveau Testament, l’évangile de Jean nous rapporte la pensée de Jésus à propos de la mort :
« Lazare, notre ami, dort ; mais je vais le réveiller. Les disciples lui dirent : Seigneur, s’il dort, il sera guéri. Jésus avait parlé de sa mort, mais ils crurent qu’il parlait de l’assoupissement du sommeil. Alors Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort. » (Jean 11.11-14)

RESURRECTION ET VIE ETERNELLE
Pour les Egyptiens, Osiris est le dieu de la résurrection qui est symbolisée par le scarabée représenté dans la tombe par des peintures murales, par des amulettes et des bijoux. Osiris était un dieu vivant mis à mort et ressuscité. A cause de sa résurrection, il était devenu le dieu sauveur, celui qui donne la vie éternelle.
La Bible nous enseigne que cette résurrection et la vie éternelle sont en Jésus-Christ qui dira :
« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt. » (Jean 11.25)
Quarante ans après J.C., l’église chrétienne garde encore fidèlement la même notion d’une mort totalement inconsciente dont l’être humain se réveillera par la résurrection pour être jugé et obtenir soit la vie éternelle soit l’anéantissement éternel :
« Nous ne voulons pas frères, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n’ont point d’espérance. Car, si nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts. » (1 Thessaloniciens 4.13)

DES RESSEMBLANCES, DES DIVERGENCES : POURQUOI ?
Il y a manifestement des parallèles entre la religion égyptienne et la Bible et par conséquent le christianisme. Mais les divergences sont si considérables dans la conception de l’au-delà et la manière dont il faut l’atteindre, qu’il est évident que ces deux manières d’approcher la vie après la mort sont en totale opposition.
L’Egyptien redoute la mort. Pour lui, les menaces, les luttes, les combats ne sont pas terminés. Il est épouvanté par l’idée de retourner dans l’état de non-existence d’où la nécessité de s’entourer de mille formules magiques et d’amulettes pour assurer sa survie dans un monde infernal. On peut se demander si cette conception de la vie dans l’au-delà apportait véritablement la paix.
Le Dieu de la Bible nous propose d’entrer dans le repos (Cf. Hébreux 4.3), dans un monde de paix et de justice :
« Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus ; il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. » (Apocalypse 21.4)
La seule condition requise par Dieu est notre foi. Une fois vivante et conséquente qui se traduira par une vie quotidienne dans ce monde en harmonie avec les principes divins.
Le seul combat qui doit être mené est celui de la foi. Voici ce que Paul déclare :
« J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais, la couronne de justice m’est réservée. » (2 Timothée 4.7, 8)
Au terme de son existence terrestre, l’apôtre avait l’assurance et la confiance qu’il entrerait dans le royaume de paix, de justice et d’amour promis par Dieu. Son combat était terminé.
Comment expliquer ces conceptions à la fois parallèles et contradictoires entre la Bible et l’Egypte antique ?
Nous pouvons dire que la Bible dans son ensemble répond à cette question de la manière suivante :
Comme Dieu a placé dans le cœur de l’homme la pensée de l’éternité, il y a aussi mis un idéal de justice, d’amour ainsi qu’une aspiration profonde à la paix et à l’harmonie.
Dès l’aube de l’histoire, ces conceptions élevées étaient connues de tous et révélées à tous ainsi que les vérités touchant aux questions existentielles. Puis, à cause de l’orgueil des hommes d’une part et de la transmission orale d’autre part, ces vérités se modifièrent, s’altérèrent, se transformèrent, pour s’adapter aux souhaits des hommes.
En Israël, les vérités divines ont été données et conservées par une révélation écrite. Par toutes sortes de facteurs, Dieu a permis à ces vérités d’être conservées sans altération à travers l’histoire de l’humanité jusqu’à nos jours car « il veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. » (Cf. 1 Timothée 2.4)
Cette révélation a également évité aux hébreux d’élever de simples mortels, fussent-t-ils des rois, au rang de divinité. Il y a donc parenté entre la religion égyptienne et la Bible, mais si nous voulons vraiment comprendre le mystère de la mort et de l’éternité, en ce qui nous concerne personnellement, seule la Parole du Dieu éternel pourra nous donner les réponses que nous cherchons.