Archive pour le 27 mai, 2014
LA MÉDITATION CHRÉTIENNE
27 mai, 2014http://meditationchretienne.org/site/pag.php?Pag=area&Area=4
LA MÉDITATION CHRÉTIENNE
Le but essentiel de la méditation chrétienne est de permettre à la présence mystérieuse de Dieu en nous de devenir non seulement une réalité, mais la réalité qui donne sens, forme et direction à tout ce que nous faisons, tout ce que nous sommes…
John Main OSB
La méditation n’est pas une nouveauté dans la vie chrétienne ; elle a de profondes racines dans la tradition. Or, de nombreux chrétiens ont perdu le lien avec cette tradition ancestrale de prière. Méditer, c’est demeurer dans l’immobilité de l’esprit et du corps. Ce qui est vraiment extraordinaire, c’est que ce silence, en dépit de toutes les distractions du monde moderne, est parfaitement possible pour chacun et chacune d’entre nous. Cet état de silence et d’immobilité demande pour l’atteindre que nous lui consacrions du temps, de l’énergie et de l’amour.
Pour entreprendre ce pèlerinage, il existe un moyen qui consiste à réciter une courte phrase ou un mot, que l’on appelle couramment de nos jours un mantra. Le mantra n’est qu’un moyen de porter notre attention au-delà de nous-mêmes, une méthode pour nous détacher de nos pensées et préoccupations. Le vrai travail de la méditation est celui qui nous fait parvenir à l’harmonie du corps, du mental et de l’esprit. Tel est le but que nous assigne le psalmiste : « Arrête et sache que je suis Dieu. »
Saint Paul a écrit (Rom 8, 26) : « Nous ne savons pas prier comme il faut, mais l’esprit intercède pour nous. » Ce qui signifie, en langage de notre temps, que, pour être en état de prier, nous devons d’abord apprendre à être immobile, à être attentif. Alors seulement, nous entrerons avec amour dans la connaissance de l’Esprit de Jésus au plus profond de notre coeur.
La méditation, que l’on appelle aussi prière contemplative, est la prière du silence, lieu où le contact direct avec le Christ peut se réaliser, une fois que l’activité incessante du mental s’est arrêtée. Dans la méditation, nous dépassons les mots, les pensées et les images pour être en présence de Dieu à l’intérieur de nous.
D’après saint Jean de la Croix, « Dieu est le centre de mon âme ». Et pour Julienne de Norwich, « Dieu est le point immobile au centre de moi-même ». La méditation est ce pèlerinage quotidien vers notre centre.
LA TRADITION DU MOT SACRÉ (ou MANTRA)
Le mental a été comparé à un arbre majestueux rempli de singes turbulents qui sautent d’une branche à l’autre et ne cessent de piailler et de s’agiter. Dès que nous commençons à méditer, nous constatons à quel point cette image décrit bien l’agitation permanente dont notre mental est le siège. La prière ne consiste pas à augmenter cette confusion en essayant de la couvrir par un autre bavardage.
La méditation a pour but d’amener notre mental distrait à l’immobilité, au silence et à l’attention. Afin de nous aider dans cette tâche, nous avons recours à un mot sacré ou mantra.
JEAN CASSIEN
C’est à la fin du IVe siècle que Jean Cassien, qui eut plus tard une grande influence sur saint Benoît, introduisit l’usage d’un verset de prière dans le monachisme occidental. Ayant lui-même reçu cette pratique des saints moines du désert, Cassien la faisait remonter à l’époque de Jésus et des apôtres.
Il recommandait à toute personne désireuse d’apprendre à prier de prendre un unique et court verset, et de le répéter sans discontinuer. Dans sa Dixième Conférence sur la prière, il conseille vivement d’utiliser cette méthode de répétition simple et constante pour chasser les distractions et le bavardage stérile du mental, afin de pouvoir demeurer immobile en Dieu.
L’enseignement de Cassien sur la prière s’appuie sur les paroles de Jésus dans les évangiles : « Quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites… mais entrez dans votre chambre la plus retirée et adressez votre prière à votre Père qui est là dans le secret… Ne rabâchez pas comme les païens ; ils s’imaginent que c’est à force de paroles qu’ils se feront exaucer. Ne leur ressemblez pas, car votre Père sait ce dont vous avez besoin avant que vous le lui demandiez » (Mt 6,5-8).
LE MOT SACRÉ ET LA PRATIQUE DE LA MÉDITATION
Le méditant qui débute a le choix entre plusieurs mots sacrés, mais il est préférable d’avoir recours à un mot béni au cours des siècles par notre tradition chrétienne. Certains d’entre eux ont été adoptés comme mantras dès les premiers temps de l’Église.
L’un de ceux-ci est MARANATHA. Ce mot araméen signifie « Viens Seigneur, viens Seigneur Jésus. » C’est le mot recommandé par John Main (1926-1982), un moine bénédictin qui a transcrit en langage moderne cet enseignement ancestral sur la prière. C’est avec ce mot que saint Paul conclut sa première lettre aux Corinthiens (1 Co 16,22), et saint Jean son Apocalypse (Ap 22,20). Il figure aussi dans certaines liturgies primitives. Ce mot a été choisi parce qu’il n’a pas de connotation visuelle ou émotionnelle. Sa répétition continue nous conduit, avec le temps, à un silence de plus en plus profond.
La répétition du mot sacré est une pratique christocentrique, ce qui signifie qu’elle est centrée sur la prière du Christ qui jaillit en permanence des profondeurs de chaque être humain. Ainsi, sur cette voie de « prière pure », nous abandonnons toute pensée, tout mot et toute image. Sur cette voie, nous renonçons à notre moi égotiste pour mourir et renaître à notre vrai moi en Christ.
UN VOYAGE INTÉRIEUR DE SILENCE
La méditation est ainsi un voyage intérieur de silence, d’immobilité et de simplicité. Elle apporte la dimension contemplative qui manque si souvent à la vie chrétienne d’aujourd’hui.
La méditation est un pèlerinage vers notre centre, notre coeur. Entrer dans la simplicité de cette pratique exige de la discipline et même du courage. Nous avons besoin de foi et de simplicité ; il nous faut devenir comme des enfants.
À condition d’être fidèles et patients, la méditation nous entraînera vers des espaces de silence de plus en plus profonds. C’est au sein ce silence que nous sommes conduits dans le mystère du silence éternel de Dieu. La prière chrétienne nous invite à nous perdre pour être absorbé en Dieu. Chacun d’entre nous est appelé aux sommets de la prière chrétienne et à la plénitude de vie. Mais nous avons besoin d’humilité pour avancer fidèlement sur la voie au fil des années, afin que la prière du Christ puisse vraiment devenir l’expérience fondamentale de nos vies.
LA SIMPLICITÉ DE LA MÉDITATION CHRÉTIENNE – COMMENT MÉDITER ?
Asseyez-vous. Restez immobile, le dos droit. Fermez légèrement les yeux. Soyez détendu mais en éveil. Respirez avec calme et régularité. En silence, intérieurement, commencez à répéter un mot unique. Nous recommandons la prière MA-RA-NA-THA. Prononcez chacune des quatre syllabes de manière égale et régulière. Ecoutez le mot tout en le répétant doucement mais continuellement. N’ayez aucune pensée ou imagination, spirituelle ou autre. Toute pensée ou image qui surgit pendant la méditation est une distraction ; on s’en détourne en revenant simplement à la répétition du mot. Méditez tous les jours, matin et soir, pendant vingt à trente minutes.
L’HOMME CAPABLE DE DIEU
27 mai, 2014http://senartsud-meaux.cef.fr/l_homme_capable_de_dieu.html
Enseignement des Cellules Paroissiales d’Evangélisation
L’HOMME CAPABLE DE DIEU
Lorsque nous professons notre foi, nous commençons par dire : « je crois » ou « nous croyons ». Avant d’exposer la foi de l’Eglise telle qu’elle est confessée dans le Credo, célébrée dans la liturgie, vécue dans la pratique des Commandements et dans la prière, demandons-nous donc ce que signifie « croire ». La foi est la réponse de l’homme à Dieu qui se révèle et se donne à lui, en apportant en même temps une lumière surabondante à l’homme en quête du sens ultime de sa vie. Les auteurs du catéchisme de l’Eglise catholique considèrent dès lors d’abord , dans un premier chapitre du livre, cette quête de l’homme, ensuite, dans un deuxième, la Révélation divine par laquelle Dieu vient au devant de l’homme, enfin, dans un troisième, la réponse de la foi.
Le désir de Dieu . Il est inscrit dans le cœur de l’homme, car l’homme est créé par Dieu et pour Dieu ; Dieu ne cesse d’attirer l’homme vers Lui, et ce n’est qu’en Dieu que l’homme trouvera la vérité et le bonheur qu’il ne cesse de chercher.
Concernant les voies d’accès à la connaissance de Dieu, nous pouvons dire que créé à l’image de Dieu, appelé à connaître et à aimer Dieu, l’homme qui cherche Dieu, découvre certaines « voies » pour accéder à la connaissance de Dieu. On les appelle aussi « preuves de l’existence de Dieu », non pas dans le sens des preuves que cherchent les sciences naturelle, mais dans le sens d’ « arguments convergents et convaincants » qui permettent d’atteindre à de vraies certitudes. Ces « voies » pour approcher Dieu ont pour point de départ la création : le monde matériel et la personne humaine
La connaissance de Dieu selon l’Eglise. La Sainte Eglise, notre mère, tient et enseigne que Dieu, principe et fin de toutes choses, peut être connu avec certitude par la lumière naturelle de la raison humaine à partir des choses créées. Sans cette capacité, l’homme ne pourrait accueillir la révélation de Dieu. L’homme a cette capacité parce qu’il est créé « à l’image de Dieu ». Dans les conditions historiques dans lesquelles il se trouve, l’homme éprouve cependant bien des difficultés pour connaître Dieu avec la seule lumière de sa raison :c’est pourquoi l’homme a besoin d’être éclairé par la révélation de Dieu…
Comment parler de Dieu ? Dans tout son enseignement, l’Eglise exprime sa confiance de parler de Dieu à tous les hommes et avec tous les hommes. Cette conviction est le point de départ de son dialogue avec les autres religions, avec la philosophie et les sciences, et aussi avec les incroyants et les athées. Oui, Dieu nous a créé capable d’aimer et capable de L’aimer. Jésus t’attend et il te sait capable de répondre à son Amour…
(lire : Gn 3, 8-10 ; Mt 13, 22 ; Ac 14, 15.17 ; 17, 27.28 ; Gn 1, 26 ; Ps 41 ; Ps 62)
En bref :
L’homme est par nature et par vocation un être religieux. ; Venant de Dieu, allant vers Dieu, l’homme vit une vie pleinement humaine que s’il vit librement son lien avec Dieu.
L’homme est fait pour vivre en communion avec Dieu en qui il trouve son bonheur : « Quand tout entier je serai en Toi, il n’y aura plus jamais de chagrin et d’épreuve ; tout entière pleine de Toi, ma vie sera accomplie » (St. Augustin).
Quand il écoute le message des créatures et la voix de sa conscience, l’homme peut atteindre la certitude de l’existence de Dieu, cause et fin de tout.
L’Eglise enseigne que le Dieu unique et véritable, notre Créateur et Seigneur, peut être connu avec certitude par les œuvres grâce à la lumière naturelle de la raison humaine.
Nous pouvons réellement nommer Dieu en partant des multiples perfections des créatures, similitudes du Dieu infiniment parfait, même si notre langage limité n’en épuise pas le mystère.
« La Créature sans le Créateur s’évanouit » écrit le Concile Vatican II. Voilà pourquoi les croyants se savent pressés par l’amour du Christ d’apporter la lumière du Dieu vivant à ceux qui l’ignorent ou le refusent.