LES MÉDITATIONS D’UNE MONIALE DE JÉRUSALEM – TEMPS PASCAL – JEAN 14, 1-6
LES MÉDITATIONS D’UNE MONIALE DE JÉRUSALEM – TEMPS PASCAL – JEAN 14, 1-6
Le chemin. La vérité. La vie… Nous sommes à la fois comblés, réjouis, rassurés et fortifiés par ces paroles ; mais en même temps, nous sommes peut-être aussi un peu gênés : n’y a-t-il pas un risque d’intolérance et de fermeture, voire d’idéologie dans de tels propos ? L’esprit de l’homme est ainsi fait qu’il pervertit trop facilement la certitude en exclusion de l’autre et la vérité en idéologie. On ne peut pas se satisfaire de dire ou de croire que «tous sont dans l’erreur sauf nous» ! L’équilibre est difficile à trouver entre un relativisme ou un syncrétisme à éviter, et une intransigeance à rejeter… Mais Jésus ne dit pas : «tous sont dans l’erreur sauf moi» ! Jésus ne racole pas des suffrages ; il révèle son identité et que celle-ci est d’abord relation : il s’agit «par lui» de «venir au Père» (Jean 14,6). C’est sa mission et celle-ci nous dit qui il est : chemin vers le Père, parole vivante et vraie du Père ; et ce que nous pouvons être «par lui» : les rapprochés du Père, ceux qui ont «une place» auprès de lui, les sauvés, autrement dit. Et cela, il n’y a pas à tergiverser, il est le seul à pouvoir non seulement le dire, mais aussi le faire. Tout passe par lui : il est le chemin. Tout se dit en lui : il est la vérité. Tout est donné en lui : il est la vie. Ultimement, la volonté d’amour et de salut qui remplit le cœur du Père trouve son accomplissement dans la personne du Fils. Pour autant, savoir que Dieu agit dans le Fils et uniquement en lui n’est pas de l’idéologie ; notre liberté de créatures reste intacte : nous sommes seulement toujours – et tous – invités à marcher vers le Père. Et le chemin remplit tout l’univers !
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