Archive pour avril, 2014

Incrédulité de Saint Thomas

25 avril, 2014

Incrédulité de Saint Thomas dans images sacrée DoubtingThomas

http://saltandlighttv.org/blog/tag/divine-mercy

DIMANCHE 27 AVRIL : COMMENTAIRES DE MARIE NOËLLE THABUT – Actes des Apôtres 2, 42-47

25 avril, 2014

http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/commentaires-de-marie-noelle-thabut.html

DIMANCHE 27 AVRIL : COMMENTAIRES DE MARIE NOËLLE THABUT

PREMIERE LECTURE – Actes des Apôtres 2, 42-47
Dans les premiers jours de l’Eglise,
42 les frères étaient fidèles
à écouter l’enseignement des Apôtres
et à vivre en communion fraternelle,
à rompre le pain
et à participer aux prières.
43 La crainte de Dieu était dans tous les coeurs ;
beaucoup de prodiges et de signes
s’accomplissaient par les Apôtres.
44 Tous ceux qui étaient devenus croyants vivaient ensemble,
et ils mettaient tout en commun ;
45 Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens,
pour en partager le prix entre tous
selon les besoins de chacun.
46 Chaque jour, d’un seul coeur,
ils allaient fidèlement au Temple,
ils rompaient le pain dans leurs maisons,
ils prenaient leurs repas avec allégresse et simplicité.
47 Ils louaient Dieu
et trouvaient un bon accueil auprès de tout le peuple.
Tous les jours, le Seigneur faisait entrer dans la communauté
ceux qui étaient appelés au salut.

Voilà un flash de la toute première communauté chrétienne comme Saint Luc aime en donner dans les Actes des Apôtres. A plusieurs reprises (j’en compte quatre) il dresse en une ou plusieurs lignes un portrait de ce type ; on dirait des photos de famille, en quelque sorte, des instantanés pris sur le vif.
Additionnés, ils dessinent un portrait qui nous paraît presque idyllique de la vie des premiers chrétiens : assidus à l’enseignement des apôtres et à la prière, vivant dans la louange du Seigneur et mettant tout en commun, semant sur leur passage de multiples guérisons et recrutant sans cesse de nouveaux membres…
Ce qui n’empêche pas Luc de raconter par ailleurs quelques difficultés bien concrètes de ces mêmes communautés… Ananie et Saphire par exemple, qui ont eu du mal à pratiquer jusqu’au bout le partage des biens, et, plus grave encore, les difficultés de coexistence entre Chrétiens d’origine juive et Chrétiens d’origine païenne…
On peut se demander quel message Luc veut nous faire passer en dressant ainsi ces portraits si beaux, presque irréels ? Cela fait penser aux photos de famille des jours de fête qui habillent les murs de nos maisons, les albums de photos ou les pêle-mêle que nous aimons regarder. Evidemment, on a sélectionné les meilleures photos ; en les regardant, nous prenons conscience de la beauté de nos familles et de la joie de certains jours privilégiés.
Pour saint Luc, c’est certainement cela, mais c’est aussi beaucoup plus que cela : c’est la preuve que les temps messianiques sont arrivés. Les apôtres sont devenus capables de vivre en frères, grâce au don de l’Esprit ; voilà, nous dit-il, ce que l’Esprit nous rend capables de faire : lui qui « poursuit son œuvre dans le monde et achève toute sanctification ». Voilà la marque de l’Esprit répandu sur le monde par le Messie : c’est bien ce qu’avaient promis les prophètes. La fraternité, la paix, la justice, l’abolition du mal sont les valeurs du Royaume de Dieu que devait instaurer le Messie ; or les premiers chrétiens en ont donné l’exemple à plusieurs reprises !
C’est donc la preuve que Jésus est bien le Messie attendu, la preuve qu’il a répandu l’Esprit de Dieu sur le monde. Alors on comprend la phrase : « La crainte de Dieu était dans tous les cœurs » : c’est l’émerveillement devant l’œuvre de Dieu. Luc nous dit : voyez mes frères, les premiers signes du Royaume sont bien là ; voilà ce que l’Esprit Saint nous permet de vivre dans nos familles, nos paroisses et nos communautés lorsque nous nous laissons guider par lui dans la lumière de Pâques. Depuis la Résurrection du Christ, l’humanité nouvelle est née, celle qui grandit lentement autour et à l’image du Fils de Dieu. Saint Paul dirait : regardez, nous sommes vraiment ressuscités ! C’est-à-dire « nous vivons vraiment d’une vie nouvelle, le vieil homme (l’ancien comportement) est mort ».
Luc, le païen converti, s’émerveille de l’expansion irrésistible de l’évangile : « Tous les jours, le Seigneur faisait entrer dans la communauté ceux qui étaient appelés au salut ». Je remarque, au passage, que c’est le Seigneur qui les y faisait entrer ! A nous, que nous est-il demandé ? Peut-être, tout simplement, d’être de vraies communautés chrétiennes, dignes de ce nom. Car c’est par sa vie bien concrète que la communauté porte témoignage de la Résurrection du Christ : une vie faite de partage de la Parole et du pain, de prière, de partage de tous les biens de chacun, le tout dans la joie ! C’est le monde à l’envers !
En particulier, le dépouillement personnel et le partage de tous les biens, voilà bien la chose irréalisable pour des hommes ordinaires… à moins qu’ils ne soient habités par l’Esprit de Dieu, celui que le Christ lui-même leur a insufflé. Jésus avait bien dit : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on vous reconnaîtra pour mes disciples ». C’est cela qui prouvera au monde entier que Jésus est vivant ; voilà qui juge une fois pour toutes nos querelles et nos médisances, nos intolérances et nos divisions, nos refus de partager.
Il ne nous est pas interdit, bien sûr, de puiser dans ces beaux portraits des critères de vérification de la qualité de nos propres communautés (familles, équipes, communautés chrétiennes). C’est un peu comme si nous Luc nous disait : A bon entendeur salut !
Car, finalement, c’est bien un programme de vie chrétienne que nous venons d’entendre ; si je compte bien, il y a quatre points : écouter l’enseignement des Apôtres, vivre en communion fraternelle, y compris le partage de tous les biens, rompre le pain et participer aux prières.
Pour finir, il me semble que la très grande Bonne Nouvelle de ce texte, c’est que ce nouveau comportement inspiré par l’Esprit Saint est possible ! Tout comme les photos des jours de fête nous rappellent les possibilités d’amour de nos familles !
Mais cela peut aussi nous inspirer quelques questions : je m’arrête à l’une des expressions de Luc : « Les frères étaient fidèles à rompre le pain ». Nous dirions aujourd’hui l’Eucharistie. Cela veut dire au moins trois choses : d’abord, la messe du dimanche (pour ceux qui ont la chance d’en avoir une à leur portée), est beaucoup plus qu’une obligation, c’est une nécessité vitale ! Parce que la pratique eucharistique est indispensable à chacun d’entre nous pour sa vie de foi ; ensuite, plus grave encore, c’est la communauté qui est privée de l’un de ses membres chaque fois que l’un d’entre nous ne participe pas à l’eucharistie.
Enfin, troisième chose, une communauté est gravement pénalisée quand elle est privée de ce ressourcement régulier : cela pose évidemment tout le problème de tant de communautés chrétiennes privées de prêtre parfois depuis longtemps, pendant que certaines paroisses de ville offrent un large échantillonnage d’heures de messes pour satisfaire toutes les exigences. Nous ne pouvons qu’admirer le dynamisme de la foi de ceux d’entre nous qui savent faire vivre leurs communautés malgré l’absence de prêtre.

2E DIMANCHE DE PÂQUES – HOMÉLIE

25 avril, 2014

http://www.homelies.fr/homelie,,3815.html

2E DIMANCHE DE PÂQUES

DIMANCHE 27 AVRIL 2014

FAMILLE DE SAINT JOSEPH – HOMÉLIE – MESSE

En ce premier dimanche après Pâque, l’Eglise nous invite à tourner notre attention vers le mystère de la Divine Miséricorde, selon la demande de Jésus lui-même à Sainte Faustyna Kowalska : « Je désire qu’il y ait une fête de la Miséricorde. Je veux que cette image que tu peindras, soit solennellement bénie le premier dimanche après Pâques. Ce dimanche doit être la fête de la Miséricorde ».
Pourtant, quel rapport la figure de Thomas doutant de la résurrection du Seigneur et demandant des preuves bien concrètes de celle-ci peut-elle avoir avec le mystère de la miséricorde divine célébré en ce jour ?
« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je n’y croirai pas » : Somme toute, une telle requête n’est-elle pas normale ? En effet, serait-il bien raisonnable d’engager toute sa vie à la suite de ce prétendu ressuscité sans un minimum de garanties ?
Ce qui est touchant c’est que Jésus va consentir à cette demande de Thomas. En invitant son Apôtre à avancer la main et à la mettre dans son côté, il va bien lui donner une « preuve » tangible de sa résurrection. Mais en même temps, il lui intime de cesser d’être incrédule et de devenir croyant.
Cette injonction n’aurait pas de sens s’il s’agissait seulement de « croire » en la résurrection, puisque celle-ci est maintenant pour Thomas de l’ordre de l’évidence sensible. C’est ici que nous devons être bien attentifs. En fait, Jésus invite Thomas à dépasser une incrédulité qui ne concerne pas le fait de la résurrection mais son interprétation. C’est au niveau du sens à donner à l’événement de la résurrection du Seigneur que Thomas doit passer de l’incrédulité à la foi.
Les disciples lui avaient annoncé pleins de joie : « Nous avons vu le Seigneur ! ». Certes ils avaient bénéficié d’une apparition du Ressuscité ; mais nous savons que chez saint Jean, le verbe « voir » ne désigne pas une vision sensible, mais la perception nouvelle qui s’ouvre au regard du croyant grâce à l’action de l’Esprit, comme le récit nous le suggère par le geste du Seigneur qui souffle sur eux en disant : « Recevez l’Esprit Saint ».
Ce que les Apôtres ont « vu » de part l’œuvre de l’Esprit en eux c’est le véritable sens de l’événement de la résurrection à savoir le triomphe de la miséricorde divine. Nous le percevons à travers les paroles de Jésus qui leur donne le pouvoir de pardonner révélant ainsi le sens rédempteur de sa Passion glorieuse. Ils sont invités à partager la grâce dont ils sont les premiers bénéficiaires. Et c’est bien ici qu’ils doivent entrer dans la foi car cette grâce demeure invisible : rien dans l’ordre sensible ne permet de vérifier le pardon des péchés.
Nous comprenons alors que l’acte de foi que Thomas est invité à poser est celui de croire que la miséricorde du Seigneur a triomphé de son péché. Le Ressuscité l’appelle à sortir d’une culpabilité qu’il entretenait sans doute en lui depuis la mort du Seigneur pour accueillir la vie nouvelle de son Esprit : « La paix soit avec vous ». Comment ne pas réentendre ici ces paroles de Jésus à sainte Faustine : « L’humanité n’aura de paix que lorsqu’elle s’adressera avec confiance à la Divine Miséricorde » (Journal, p. 132), autrement dit lorsqu’elle croira que ma Miséricorde a triomphé de tout péché, de toute mort.
Thomas n’était donc pas en quête d’une preuve de la résurrection. D’ailleurs, il n’est pas précisé qu’il met sa main dans les plaies glorieuses de son Maître. En réalité, Thomas demandait un « signe » pour oser croire en la miséricorde. Et le Seigneur le lui donne en lui présentant ses plaies, tout particulièrement son côté ouvert : « Cesse d’être incrédule, sois croyant ! »Thomas peut alors accueillir la grâce et prononcer dans l’Esprit la plus belle confession de foi des évangiles : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ». L’Esprit Saint lui a donné de reconnaître en Jésus, le Fils de Dieu, vainqueur du monde par l’effusion de sa miséricorde dans l’eau et le sang jaillis de son côté transpercé, ces deux faisceaux lumineux que Sainte Faustine a vu sortir du cœur ouvert de Jésus pour illuminer le monde.
Maintenant, Thomas aussi a « vu le Seigneur » et a confessé son Dieu, le Père de Jésus Christ son Seigneur, qui dans sa grande miséricorde vient de le faire renaître grâce à la résurrection de Jésus Christ pour une vivante espérance, pour l’héritage qui ne connaîtra ni destruction, ni souillure, ni vieillissement (Cf. 2ème lecture). Il sait qu’il est réconcilié avec le Père et peut à son tour devenir héraut de ce pardon dont il est bénéficiaire.
En ce jour, où Jésus a promis à Sainte Faustine que ceux qui imploreraient sa Divine Miséricorde recevraient beaucoup de grâces, nous pouvons nous interroger : N’avons-nous pas besoin nous aussi du signe offert à Thomas à savoir le Cœur ouvert du Ressuscité ? En effet, quel sens donnons-nous à l’événement de la Pâque de notre Seigneur, à sa mort et à sa résurrection ? Osons-nous croire qu’ « ensevelis dans la mort avec Jésus par le baptême, nous vivons nous aussi dans une vie nouvelle, celle du Christ ressuscité par la gloire du Père » (Rm 6, 4) ?
Ne nous est-il pas arrivé, devant notre péché, de nous enfermer dans la culpabilité ? Les plaies ouvertes de Jésus ne nous parlent-elles pas plus souvent de condamnation que de miséricorde ? La figure de Thomas et l’attitude de Jésus à son égard peuvent ici nous être d’un grand secours. Nous aussi avons besoin de « voir », de croire, que les plaies de Jésus, que l’eau et le sang jaillis de son côté, nous parlent de vie et non pas de mort.
En ce dimanche, contemplons comme Thomas ce Côté ouvert pour nous et écoutons Jésus nous dire : « En ce jour les entrailles de ma miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s’approcheront de la source de ma miséricorde; toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s’écoulent les grâces; qu’aucune âme n’ait peur de s’approcher de moi, même si ses péchés sont comme de l’écarlate. »
A cette Miséricorde, nous voulons nous abandonner avec confiance. Après en avoir fait l’expérience, nous devrons à notre tour, en faire preuve à l’égard de nos frères, aussi bien au niveau de la communauté ecclésiale qu’au niveau personnel. En effet, de l’expérience de la miséricorde gratuite de Dieu naît la capacité et l’exigence de faire preuve de miséricorde les uns envers les autres : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux ». De cette miséricorde et de son exercice concret naît la communion fraternelle parce qu’à travers son fruit de réconciliation elle efface toutes divisions. C’est ce que chaque communauté de croyants est appelé à vivre et à témoigner. Saint Luc nous le rappelle à travers l’exemple de la première communauté chrétienne (Cf. 1ère lecture).
« Seigneur Ressuscité, merci pour le don de ta Miséricorde offerte à ton Eglise et à l’humanité toute entière. En ce jour, nous voulons nous laisser réconcilier avec Toi pour nous réconcilier avec notre frères et porter avec eux un témoignage de communion et de charité par lequel Tu pourras rejoindre le cœur de ceux qui sont loin de toi. »
Frère Elie

Les disciples d’Emmaüs

24 avril, 2014

Les disciples d’Emmaüs dans images sacrée Discepoli%2Bin%2BEmmaus

http://eikonographia.blogspot.it/2011/05/discepoli-in-emmaus.html

S. MARC, ÉVANGÉLISTE – 25 AVRIL

24 avril, 2014

http://www.cassicia.com/FR/Vie-de-saint-Marc-deuxieme-des-quatre-Evangelistes-Fete-le-25-avril-Il-fut-premier-Eveque-d-Alexandrie-Mort-martyr-en-68-No_518.htm

S. MARC, ÉVANGÉLISTE – 25 AVRIL

RÉSUMÉ :
Saint Marc, disciple de saint Pierre, est l’un des quatre Évangélistes qui écrivirent, sous l’inspiration de l’Esprit-Saint, un abrégé de la vie de Jésus.
Son récit débute par la Mission de saint Jean-Baptiste dont « la voix se fait entendre dans le désert » ; on le représente avec un lion couché à ses pieds, parce que le lion, l’un des quatre animaux symboliques de la vision d’Ézéchiel, fait retentir le désert de ses rugissements. Il fut l’un des soixante-douze Disciples et alla en Égypte où, le premier, il annonça le Christ à Alexandrie. La prédication de son Évangile, que vint confirmer son martyre, le fit entrer dans la gloire où saint Jean à son tour nous le montre, sous le symbole de l’un des quatre animaux, assistant au triomphe de l’Agneau immolé.
Son corps fut transporté à Venise, et il en est le patron depuis le IXe siècle. Rome possède une église dédiée à saint Marc.

Saint Marc, Évangéliste et premier Évêque d’Alexandrie. Mort martyr en 68.
Saint Marc était probablement de la race d’Aaron ; il était né en Galilée. Il semble avoir fait partie du groupe des soixante-douze disciples du Sauveur ; mais il nous apparaît surtout dans l’histoire comme le compagnon fidèle de l’apostolat de saint Pierre. C’est sous l’inspiration du chef des Apôtres et à la demande des Chrétiens de Rome qu’il écrivit l’Évangile qui porte son nom.
Marc cependant ne suivit pas saint Pierre jusqu’à son glorieux martyre ; mais il reçut de lui la mission spéciale d’évangéliser Alexandrie, l’Égypte et d’autres provinces africaines. Le disciple ne faillit pas à sa tâche et porta aussi loin qu’il put, dans ces contrées, le flambeau de l’Évangile. Alexandrie en particulier devint un foyer si lumineux, la perfection chrétienne y arriva à un si haut point, que cette Église, comme celle de Jérusalem, ne formait qu’un cœur et qu’une âme dans le service de Jésus-Christ. La rage du démon ne pouvait manquer d’éclater. Les païens endurcis résolurent la mort du saint évangéliste et cherchèrent tous les moyens de s’emparer de lui.
Marc, pour assurer l’affermissement de son œuvre, forma un clergé sûr et vraiment apostolique, puis échappa aux pièges de ses ennemis en allant porter ailleurs la croix de Jésus-Christ.
Quelques années plus tard, il eut la consolation de retrouver l’Église d’Alexandrie de plus en plus florissante.
La nouvelle extension que prit la foi par sa présence, les conversions nombreuses provoquées par ses miracles, renouvelèrent la rage des païens. Il fut saisi et traîné, une corde au cou, dans un lieu plein de rochers et de précipices. Après ce long et douloureux supplice, on le jeta en prison, où il fut consolé, la nuit suivante, par l’apparition d’un Ange, qui le fortifia pour le combat décisif. Le Sauveur Lui-même parut bientôt devant lui tel qu’il L’avait connu dans Sa vie mortelle, et lui dit : « La paix soit avec toi, Marc, Mon évangéliste ! — Mon Seigneur Jésus-Christ ! » répondit le martyr. Et Jésus disparut, laissant Son disciple dans une grande joie. Le lendemain matin, les païens se rassemblèrent pour délibérer sur son sort, et ils décidèrent de renouveler jusqu’à la mort son premier supplice. Marc fut donc tiré de prison ; on lui mit une seconde fois la corde au cou, on le renversa et on le traîna en poussant des hurlements furieux. La victime, pendant cette épreuve douloureuse, remerciait Dieu et implorait Sa miséricorde. Enfin, broyé par les rochers où heurtaient ses membres sanglants, il expira en disant : « Seigneur, je remets mon âme entre vos mains. »
C’était le 25 avril de l’an 68, saint Lin étant pape et Néron empereur.

L’ÉVANGILE DE JEUDI (LC 24, 35-48)

24 avril, 2014

http://villaloyola.com/fr/node/28

L’ÉVANGILE DE JEUDI (LC 24, 35-48)

24 35 Et eux-mêmes (les disciples d’Emmaüs) leur racontèrent ce qui s’était passé en chemin et comment ils avaient reconnu Jésus au moment où il rompait le pain.
36 Ils parlaient encore, quand Jésus lui-même se présenta au milieu d’eux et leur dit : « La paix soit avec vous! » 37 Ils furent saisis de crainte, et même de terreur, car ils croyaient voir un fantôme. 38 Mais Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous troublés ? Pourquoi avez-vous ces doutes dans vos coeurs ? 39 Regardez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi et voyez, car un fantôme n’a ni chair ni os, contrairement à moi, comme vous pouvez le constater. » 40 Il dit ces mots et leur montra ses mains et ses pieds.
41 Comme ils ne pouvaient pas encore croire, tellement ils étaient remplis de joie et d’étonnement, il leur demanda : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » 42 Ils lui donnèrent un morceau de poisson grillé. 43 Il le prit et le mangea devant eux.
44 Puis il leur dit : « Quand j’étais encore avec vous, voici ce que je vous ai déclaré : ce qui est écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, dans les livres des Prophètes et dans les Psaumes, tout cela devait se réaliser. » 45 Alors il leur ouvrit l’intelligence pour qu’ils comprennent les Écritures, 46 et il leur dit : « Voici ce qui est écrit : le Messie doit souffrir, puis se relever d’entre les morts le troisième jour, 47 et il faut que l’on prêche en son nom devant toutes les nations, en commençant par Jérusalem ; on appellera les humains à changer de comportement et à recevoir le pardon des péchés. 48 Vous êtes témoins de tout cela.

Commentaire
Quand nous recevons un don du Seigneur, nous ne devons jamais le conserver pour nous-mêmes ; nous avons le devoir de le partager. À la suite de l’apparition du Ressuscité, les disciples d’Emmaüs « se levèrent aussitôt et retournèrent à Jérusalem », afin de partager leur joie avec les amis du Christ Jésus. De même, l’ensemble des disciples, à Jérusalem, « remplis de joie et d’étonnement », reçoivent la mission de « prêcher en son nom devant toutes les nations. »

Une joie partagée
Revenus à Jérusalem, les disciples d’Emmaüs y retrouvent les onze apôtres, « qui étaient réunis avec leurs compagnons ». Il est significatif de noter que l’apparition du Christ ressuscité, l’enseignement et la mission que celui-ci leur adresse ne visent pas seulement un groupe restreint, mais tous les disciples. L’apparition n’est pas ici le privilège exclusif des apôtres, mais aussi de leurs compagnons, qui représentent tous les futurs chrétiens. La mission n’est pas le devoir des seuls dirigeants de l’Église, mais de tous les fidèles.
Les disciples reviennent en vitesse d’Emmaüs pour communiquer leur foi et leur joie avec ceux qui étaient demeurés à Jérusalem. Une foi solitaire est fragile et peut disparaître sous l’effet du premier doute. Luc notera régulièrement dans le Livre des Actes la joie de croire des communautés chrétiennes.

La foi ou la peur
Pourquoi la frayeur accompagne-t-elle le refus de croire? On est effrayé quand on craint pour sa sécurité, pour son existence. On ressent une impression de faiblesse devant un danger qui menace sa personne. La peur a sévi dans notre humanité depuis l’époque pré¬historique jusqu’à nos jours.
Le croyant adhère à la seule Personne absolue, le « Roc », qui offre la sécurité parfaite. Aussi la crainte de Dieu élimine toute autre crainte. Celui qui ne croit pas se coupe de cette sécurité et s’en remet à ses seules forces.
Jésus ressuscité souhaite la paix à ses disciples, mais ceux-ci, qui n’ont pas la foi, qui pensent voir un fantôme, « sont saisis de crainte et même de terreur. » Lorsque Jésus les amène à croire qu’il est réellement ressuscité, ils sont « remplis de joie et d’étonnement. »

B. Résurrection de la personne entière
La résurrection suppose que deux conditions soient remplies. C’est la même personne qui est morte et qui est ressuscité, non pas un nouvel être, après la disparition de la première. Ce n’est pas une nouvelle personne créée par Dieu, qui se substituerait à la précédente. La personne du Christ Jésus est transformée complètement (âme et corps), et non pas seu¬lement réanimée.
Selon l’hypothèse populaire de la réincarnation, l’âme immortelle revit dans un autre corps. Mais comment la personne humaine pourrait-elle se réincarner dans un autre corps et de¬meurer la même? Son corps fait-il ou non partie de son identité personnelle?
Le Christ veut prouver aux disciples qu’il est bien celui qu’ils ont connu ; il leur montre « ses mains et ses pieds ». Pour dissiper leurs derniers doutes qu’il est corporellement ressuscité, il mange devant eux. Luc est l’évangéliste qui insiste le plus sur la réalité physique du Christ ressuscité. Au début de Livre des Actes, c’est au cours d’un repas avec ses disciples qu’il leur donne ses directives. (Act 1,4) Dans sa catéchèse à la famille du centurion Corneille, Pierre déclare : « Nous avons mangé et bu avec lui après que Dieu l’a relevé d’entre les morts. » (Act 10,41)

Les vérités majeures de la mission chrétienne
Jésus ressuscité résume l’essentiel de sa mission, car il donne à ses disciples de poursuivre son propre ministère. Jésus a enseigné et œuvré pendant trois ans à peine, peut-être moins, mais il a associé ses disciples à sa mission pour la prolonger à travers les siècles. Le Livre des Actes aura précisément pour but de décrire le développement historique de cette évangélisation, dont l’Église est l’héritière jusqu’à la fin des temps.
1. Jésus affirme tout d’abord qu’il a accompli la Loi, les prophètes et les paumes. Le Christ avait développé ce même thème de l’accomplissement pour les disciples d’Emmaüs (Luc 24, 25-27). Conscients qu’ils prolongent la mission de leur Maître, les premiers disciples reprendront ce même thème. (Act 2, 23-32; 4, 10-11; 13, 28-29.33-37; 26, 22-23).
Cette insistance sur l’accomplissement des prophéties par le Christ ne répond pas seulement au besoin de montrer que l’Evangile n’est pas une innovation sans racine. On veut surtout démontrer l’unité de toute l’histoire du salut, dirigée par un seul auteur, Dieu. Cette unité de l’histoire dépend de la fidélité de Dieu à ses promesses de vie et de bonheur.
La continuité de l’histoire individuelle et collective est es¬sentielle, car l’être humain est trop pauvre pour se disperser sur des objectifs divers et successifs. Il se divise dans la mesure où il change de but dans sa vie. La seule réussite possible suppose une orientation fondamentale au début et la fidélité à cette orientation.
2. Toutes les Ecritures attestent le même schéma: l’alternance acceptée librement de mort et de résurrection, de souffrance et de bonheur (24, 7.26).
3. La conversion est la condition pour entrer en communion avec Dieu. La conversion consiste à se détourner de tout ce qui n’entre pas dans le plan de Dieu , le chemin qu’il a prévu pour le bonheur de chaque personne qu’il appelle. Les prophètes répètent le même appel à se convertir. Jean Baptiste et le Livre des Actes reprennent sans cesse ce thème fondamental. (2, 38; 3, 19; 5, 31; 10, 43; 13, 38-39; 26, 18). Le pardon des péchés exprime, sous une forme juridique, la dimension négative, qui permet l’ouverture positive de la foi, communion avec Dieu, présent dans son Fils, le Christ ressuscité.
4. « A toutes les nations ». L’universalisme est vital pour Luc. Du côté de la personne humaine, aucun individu n’a de droits, ni de privilèges devant Dieu. Du côté de Dieu, son amour infini s’étend à tous les humains, quels qu’ils soient, Juifs ou païens, libres ou esclaves.
5. « Jérusalem » est le centre géographique, où la rédemption a été accomplie, où l’Envoyé de Dieu a changé la mort en résurrection. Tout l’Évangile de Luc s’oriente vers Jérusalem, où Jésus réalisera ce miracle mystérieux. Dans le Livre des Actes, tout part de cette même ville comme une lumière de vie, pour rayonner jusqu’aux confins du monde. C’est la manière de Luc de signaler la réalité de l’incarnation du Fils de Dieu et l’unité de l’histoire du salut.
6. Etre témoin est le devoir majeur dans le Livre des Actes. Le témoin représente celui dont il témoigne, non seulement par ses paroles, mais par toute sa personne (Act 1, 8.22; 2, 32; 3, 15; 5, 32; 10, 37-43). La foi, comme la vie physique, se transmet de personne à personne (Rom 10, 14s).

Conclusion
À la suite des premiers disciples, tout chrétien a reçu la dignité de poursuivre la mission même de Jésus, le Christ. Comme tout don de Dieu, c’est à la fois une dignité et une responsabilité. « Malheur à moi si j’annonce pas la Bonne Nouvelle», s’écriait saint Paul. (1 Cor 9,16) Ce cri de Paul s’applique à chacun de nous. Le Créateur veut nous associer à son œuvre d’amour dans le monde.

Jean-Louis D’Aragon, s.j.

The Resurrection from the Main Altar, Notre Dame Cathedral, Ottawa

23 avril, 2014

The Resurrection from the Main Altar, Notre Dame Cathedral, Ottawa dans images sacrée
http://archbishopterry.blogspot.it/2010/04/christ-is-risen-he-is-truly-risen-happy.html

« PSAUMES NUIT ET JOUR » – PENSÉES DU PÈRE PAUL BEAUCHAMP, JÉSUITE

23 avril, 2014

http://www.stignace.net/recherchedetextes/cadretextes/psaumesnuitetjour.htm

« PSAUMES NUIT ET JOUR »

PENSÉES DU PÈRE PAUL BEAUCHAMP, JÉSUITE

Le Père Paul Beauchamp, jésuite et exégète, est retourné vers le Père le 23 avril. A l’initiative de ses compagnons jésuites Xavier Leroy et Jacques Buisson, il a donné des causeries à Saint-Ignace pendant l’hiver 1978. Il est aussi connu de beaucoup par son enseignement au Centre Sèvres et à Tradition Biblique. Voici quelques pensées tirées de son très beau livre « Psaumes, Nuit et Jour ».
« Nous sommes prompts à nous avouer pécheurs, mais la promptitude à se déclarer pécheur est souvent une manière détournée de croire à sa propre justice… Un moi ‘juste’ imaginaire bien vivace persécute en nous le ‘moi pécheur’. Tout cela est système pour que nos vrais péchés nous restent cachés : notre moi ‘juste’ est le vrai pécheur qui se cache en nous sous le masque de l’humilité », p. 29.
« Apprenons à voir l’Eglise avec la compassion que Dieu a pour elle. Il y voit son Fils et, faite au nom du Christ, la prière des Psaumes confesse notre justice comme venant toute entière de lui, comme étant la sienne. Croire que Dieu nous voit justes en Jésus Christ serait peut être le moyen le plus conforme à l’Evangile d’avoir – enfin – honte de nos péchés et plus de pitié pour ceux des autres », p. 30.
« En ‘récitant’ les Psaumes, nous ‘revêtons’ le Christ. Mais c’est possible seulement parce qu’il nous a ‘revêtus’ nous-mêmes. Passer par là est la seule voie. Elle consiste à connaître le Christ en nous connaissant nous-mêmes. Pas d’autre voie. Mais elle conduit à nous connaître aussi là où nous ne voulons pas nous connaître », p. 38.
« Il faut distinguer entre un indice et une preuve. Un indice en soi faible, accidentel et vulnérable, a cependant beaucoup de valeur pour rapprocher l’homme de la vérité, quand cette vérité est de l’ordre de la vie. Dans ce qui est essentiel à la vie, les preuves jouent un rôle important, mais elles le jouent à l’arrière. Elles ne combattent pas sur le front parce que, plus une preuve est solide, plus l’esprit lui oppose de résistance. C’est pourquoi nous échappons à tant d’évidences et ne voyons pas ce qui crève les yeux. C’est pourquoi aussi, quand nous disons à notre prochain qu’une vérité qu’il refuse crève les yeux, nous perdons notre temps. En première ligne du combat pour la vérité, les indices possèdent beaucoup plus d’efficacité pour remporter la décision, que les preuves confirment seulement ensuite. Les témoins évangéliques donnent les indices de leur foi, à partir des Ecritures anciennes. Ils ne fournissent pas de preuves. Mais ils renvoient l’auditeur à ce qu’il trouvera lui-même. C’est que personne ne peut montrer à un autre l’essentiel de la vérité ; il peut seulement le mettre en route en lui montrant qu’il a cheminé lui-même. », p. 43.
« La merveille est que, pour toucher la véritable éternité divine, il faille passer par ce qui lui ressemble le moins, par l’instant, et plus précisément par celui de la perte vertigineusement rapide de notre être. Mais, qui faisant ce passage, l’a fait assez loin pour qu’il en naisse un chant nouveau ? Qui, sinon celui que les Psaumes attendent ? », p. 105.
« Ceux qui ne veulent pas d’un salut s’il est reçu d’ailleurs oublient que cette expérience est non seulement humaine mais belle. Il n’est pas humain du tout de croire ‘qu’être sauvé’ diminue un homme. L’humanité au contraire s’est éduquée en apprenant qu’un homme ne pouvait rien tout seul contre certains maux. », p. 77.
« Sans doute, il ne faut pas penser tout le temps, quand on prie, aux tâches du jour. Mais si ce que notre cœur souhaite quand nous prions est vraiment autre chose que quand il prie, quelle vraie prière sera possible ? La prière doit transformer le désir du cœur mais le désir du cœur doit nourrir la prière.», p. 150.
« L’homme entré en guerre allonge ses dents et durcit sa peau. Il se refait sur l’image du squale, des oiseaux rapaces, du félin. Sa force est violence. La force de Dieu au contraire est douceur. Seul est à l’image de Dieu l’être plus fort que sa propre force. La douceur est plus que la non-violence », p. 160.

LES FEMMES MYRROPHORES FACE AU TOMBEAU VIDE DU SEIGNEUR, HOMÉLIE POUR LE TROISIÈME DIMANCHE APRÈS PÂQUES

23 avril, 2014

http://www.seminaria.fr/Les-femmes-myrrophores-face-au-tombeau-vide-du-Seigneur-homelie-pour-le-troisieme-dimanche-apres-Paques_a567.html

LES FEMMES MYRROPHORES FACE AU TOMBEAU VIDE DU SEIGNEUR, HOMÉLIE POUR LE TROISIÈME DIMANCHE APRÈS PÂQUES

Mc 15, 43-16,8: En ce temps-là, après que Jésus eut été crucifié, un membre éminent du conseil, Joseph d’Arimathée, arriva. Il attendait lui aussi le Règne de Dieu. Il eut le courage d’entrer chez Pilate pour demander le corps de Jésus. Pilate s’étonna qu’il soit déjà mort. Il fit venir le centurion et lui demanda s’il était mort depuis longtemps. Et, renseigné par le centurion, il permit à Joseph de prendre le corps. Après avoir acheté un linceul, Joseph descendit Jésus de la croix et l’enroula dans le linceul. Il le déposa dans une tombe qui était creusée dans le rocher et il roula une pierre à l’entrée du tombeau. Marie Madeleine et Marie, mère de José, regardaient où on l’avait déposé. Quand le sabbat fut passé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des aromates pour aller l’embaumer. Et de grand matin, le premier jour de la semaine, elles vont à la tombe, le soleil étant levé. Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre de l’entrée du tombeau ? » Et, levant les yeux, elles voient que la pierre est roulée ; or, elle était très grande. Entrées dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme, vêtu d’une robe blanche, et elles furent saisies de frayeur. Mais il leur dit : « Ne vous effrayez pas. Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié : il est ressuscité, il n’est pas ici ; voyez l’endroit où on l’avait déposé. Mais allez dire à ses disciples et à Pierre : “Il vous précède en Galilée ; c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit.” » Elles sortirent et s’enfuirent loin du tombeau, car elles étaient toutes tremblantes et bouleversées ; et elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.

*
Les émotions qui ont envahi les femmes myrrophores quand elles ont découvert que le Christ crucifié n’était plus dans le tombeau, mais est ressuscité, sont difficiles à imaginer ; elles sont encore plus difficiles à décrire. C’est sans doute la raison pour laquelle les Évangiles les présentent de manières si différentes.
Ce dont les quatre évangélistes sont convaincus, c’est que ces femmes étaient bien les premiers témoins de la résurrection du Sauveur. Elles furent les premières à entendre de l’ange (ou de plusieurs anges) cette nouvelle qui les a bouleversées, elles, mais plus encore l’histoire de l’humanité. Cette grâce unique que Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé, ont reçue du Seigneur, a toujours été reconnue par l’Église, d’où la place que les quatre Évangiles leur réservent. La tradition liturgique de l’Église orthodoxe les met en valeur aussi, en les commémorant, avec Joseph et Nicodème d’Arimathée, le troisième dimanche après Pâques. Enfin, ces femmes sont particulièrement vénérées en France : plusieurs lieux sont liés à leur souvenir, aussi bien au sud du pays, qu’à Paris et en Bourgogne.
Difficile d’imaginer les émotions de Marie Madeleine et des autres femmes myrrophores lorsqu’elles apprirent que Jésus qu’elles avaient vu mourir sur la Croix, qu’elles avaient vu enseveli dans un tombeau par Joseph et Nicodème, n’était plus mort, mais vivant. Il y a de quoi être stupéfait. L’évangile de Marc insiste particulièrement sur cet effroi sacré que les femmes ont éprouvé à l’annonce de cette nouvelle et à la vue du tombeau vide du Christ. Après l’effroi, c’est la joie qui les a envahies à un point difficilement imaginable : la joie de savoir que le Maître qu’elles aimaient est revenu à la vie. Jean et Mathieu insistent beaucoup sur l’immensité de la joie de la rencontre de Jésus ressuscité : « Avec crainte et grande joie elles coururent porter la nouvelle à ses disciples » (Mt 28, 8).
En plus d’effroi et de joie, les femmes ont connu une autre émotion, celle de se rappeler le sens des paroles de Jésus. Ce troisième sentiment est mis en avant par Luc : « alors elles se rappelèrent ses paroles, elles revinrent du tombeau et rapportèrent tout cela aux onze » (Lc 24, 7).
Bouleversement, joie, compréhension : voilà les trois étapes que ces formidables femmes myrrophores ont connues en découvrant le tombeau vide du Seigneur. Avec la spontanéité, la rapidité et la confiance dont les femmes sont particulièrement capables. Vous voyez : il a fallu quatre évangélistes pour décrire ce que chacune d’elles a éprouvé en découvrant, avant le reste de l’humanité, que Jésus le Christ est ressuscité et qu’il nous précède d’abord en Galilée, puis dans la gloire éternelle de Dieu le Père.

Associate of Leonardo da Vinci – An Angel in Green with a Vielle

22 avril, 2014

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