Archive pour le 18 avril, 2014

Résurrection

18 avril, 2014

Résurrection dans images sacrée Christ+enthroned

http://full-of-grace-and-truth.blogspot.it/2010/04/i-went-to-christouli-and-panagitsa-high.html

DEUXIEME LECTURE – Col 3, 1-4 et 1 Cor 5, 6b-8 – MARIE-NOELLE-THABUT

18 avril, 2014

http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/commentaires-de-marie-noelle-thabut.html

DEUXIEME LECTURE – Col 3, 1-4 et 1 Corinthiens 5, 6b – 8

La liturgie nous propose deux lectures au choix, mais il est très intéressant de les lire et de les méditer toutes les deux ensemble !

Lecture de quelques versets de saint Paul dans la lettre aux Colossiens et dans la 1ère lettre aux Corinthiens

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Colossiens 3, 1-4
1 Frères, vous êtes ressuscités avec le Christ.
Recherchez donc les réalités d’en haut :
c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu.
2 Tendez vers les réalités d’en haut,
et non pas vers celles de la terre.
3 En effet, vous êtes morts avec le Christ,
et votre vie reste cachée avec lui en Dieu.
4 Quand paraîtra le Christ, votre vie,
alors vous aussi,
vous paraîtrez avec lui en pleine gloire.
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1 Corinthiens 5, 6b – 8

Frères,
6 vous savez bien qu’un peu de levain suffit
pour que toute la pâte fermente.
7 Purifiez-vous donc des vieux ferments
et vous serez une pâte nouvelle,
vous qui êtes comme le pain de la Pâque,
celui qui n’a pas fermenté.
Voici que le Christ, notre agneau pascal,
a été immolé. 8
Célébrons donc la Fête,
non pas avec de vieux ferments :
la perversité et le vice ;
mais avec du pain non fermenté :
la droiture et la vérité.

Tout d’abord, il faut nous habituer au vocabulaire de saint Paul ; par exemple, nous pouvons être un peu surpris d’entendre : « Frères, vous êtes ressuscités avec le Christ… vous êtes morts avec le Christ » : A vrai dire, si nous sommes là, vous et moi, aujourd’hui, c’est que nous sommes bien vivants… c’est-à-dire pas encore morts… et encore moins ressuscités ! Il faut croire que les mots n’ont pas le même sens pour Paul que pour nous ! Car, pour lui, depuis ce fameux matin de Pâques, plus rien n’est comme avant.
Autre problème de vocabulaire : « Tendez vers les réalités d’en-haut, et non pas vers celles de la terre. » Il ne s’agit pas, en fait, de choses (qu’elles soient d’en-haut ou d’en-bas), il s’agit de conduites, de manières de vivre… Ce que Paul appelle les « réalités d’en-haut », il le dit dans les versets suivants, c’est la bienveillance, l’humilité, la douceur, la patience, le pardon mutuel… Ce qu’il appelle les réalités terrestres, c’est la débauche, l’impureté, la passion, la cupidité, la convoitise… Notre vie tout entière est dans cette tension : notre transformation, notre résurrection est déjà accomplie en Christ mais il nous reste à égrener cette réalité profonde, très concrètement au long des jours.
Si on continuait la lecture, on trouverait cette expression : « Vous avez revêtu l’homme nouveau » ; et un peu plus loin « par-dessus tout, revêtez l’amour, c’est le lien parfait ». Il me semble que c’est le meilleur commentaire du passage que nous lisons aujourd’hui. « Vous avez revêtu », c’est déjà fait… « revêtez », c’est encore à faire.
Nous retrouvons cette tension dans tout le reste de la prédication de Paul et en particulier dans cette même lettre aux Colossiens : « Vous qui autrefois étiez étrangers, vous dont les oeuvres mauvaises manifestaient l’hostilité profonde, voilà que maintenant Dieu vous a réconciliés dans le corps périssable de son Fils… Mais il faut que, par la foi, vous teniez solides et fermes, sans vous laisser déporter hors de l’espérance de l’Evangile… Que personne ne vous abuse par de beaux discours… Poursuivez donc votre route dans le Christ … Soyez enracinés et fondés en lui, affermis ainsi dans la foi telle qu’on vous l’a enseignée, et débordants de reconnaissance…Veillez à ce que nul ne vous prenne au piège de la philosophie, cette creuse duperie à l’enseigne de la tradition des hommes, des éléments du monde et non plus du Christ… Ensevelis avec le Christ dans le Baptême, avec lui encore vous avez été ressuscités… »
Il ne s’agit donc pas de vivre une autre vie que la vie ordinaire, mais de vivre autrement la vie ordinaire ; sachant que cet « autrement » est désormais possible, car c’est l’Esprit-Saint qui nous en rend capables. Le même Paul dira à peine plus loin, dans cette même lettre : « Tout ce que vous pouvez dire ou faire, faites-le au nom du Seigneur Jésus, en rendant grâce par lui à Dieu le Père. » C’est ce monde-ci qui est promis au Royaume, il ne s’agit donc pas de le mépriser mais de le vivre déjà comme la semence du Royaume. Il n’est pas question de dénigrer les réalités terrestres ! Dieu nous les a confiées, au contraire, à nous de les transfigurer.
C’est dans cet esprit que Paul nous invite à être une pâte nouvelle : « Purifiez-vous des vieux ferments et vous serez une pâte nouvelle, vous qui êtes comme le pain de la Pâque, celui qui n’a pas fermenté. » Ici, il fait allusion au rite des Azymes ; chaque année, au moment où l’on s’apprête à partager l’agneau pascal, on prend bien soin de nettoyer les maisons de toute trace du levain de la récolte de l’année dernière ; le repas de la nuit pascale (le seder) est accompagné de galettes de pain non levé (le pain azyme) et dans la semaine qui suit on continue à manger du pain sans levain en attendant d’avoir pu laisser fermenter le levain nouveau.
Les deux rites de l’agneau pascal et des Azymes étaient donc liés dans la célébration de la Pâque ; et Paul les lie dans son raisonnement : « Purifiez-vous des vieux ferments… Le Christ, notre agneau pascal, a été immolé ». Paul fait donc référence à toute la symbolique de la fête pascale juive et il l’applique à la Pâque des chrétiens ; il n’a pas une seconde l’impression de changer le sens de la fête juive en parlant de la Pâque du Christ : au contraire, il voit dans la Résurrection du Christ le parfait achèvement du combat de libération que rappelait chaque année la Pâque juive.
Pour Paul, c’est une évidence : en Jésus l’ancienne fête des Azymes n’a pas perdu sa signification ; au contraire, elle trouve son sens plénier : la Pâque des Chrétiens est bien la fête de la libération, mais désormais, la libération est définitive. Par sa mort et sa résurrection, Jésus-Christ a triomphé des pires chaînes, celles de la mort et de la haine. Et cette libération est contagieuse ; comme dit Paul, « un peu de levain suffit pour que toute la pâte fermente ». L’Esprit qui poursuit son oeuvre dans le monde fera irrésistiblement « lever » comme une pâte l’humanité tout entière. 

HOMÉLIE DU JOUR DE PÂQUES – ANNÉE A

18 avril, 2014

http://parolesdudimanche.blogs.lalibre.be/archive/2008/03/19/homelie-du-jour-de-paques-a.html

HOMÉLIE DU JOUR DE PÂQUES, ANNÉE A

Ac 10, 34a.37-43 ; 1 Co 5, 6-8 ; Mt 28, 1-10 ; (Jn 20, 1-9)

Le jour de Pâques, aux messes du matin, on peut lire l’évangile de la veillée pascale Mt 28, 1-10.

Ne cherchez pas la date ni les dégâts causés par ce tremblement de terre. Sur l’échelle de Richter, dirions-nous aujourd’hui, la magnitude est de zéro. Il s’agit, en effet, d’une figure littéraire, avec tous les ingrédients que l’on trouve dans les scènes d’annonciations bibliques. Cela fait partie du langage apocalyptique qui utilise un langage codé, tout à fait traditionnel et familier aux juifs de l’époque. Ainsi, dessiner un ange sur la pierre d’un tombeau signifie : la mort est vaincue.

Mais pourquoi un tel langage ? Il est tout simplement indispensable, car la résurrection est un fait qui échappe à toute représentation sensible. Elle signifie la victoire de Dieu sur toutes les forces de mort, et non pas la réanimation d’un corps. La résurrection est un objet de foi. Et la foi répond à une révélation de Dieu qui, dans le récit, est exprimé par une formule que confesse l’Eglise :  » Jésus, le crucifié, est ressuscité « .

Et que dit Matthieu ? Il nous explique que des femmes sont les premières à avoir reçu une mission. Celle d’annoncer la résurrection aux disciples découragés, dégonflés et sceptiques. Elles doivent même faire vite. Aussi, elles courent, joyeuses, comme les mages qui retrouvent l’étoile. Comme l’homme de la parabole qui découvre le trésor. Elles ont hâte de pouvoir partager leur foi.

Et c’est grâce à ces femmes, qui ne font pas partie des Douze choisis et appelés par Jésus, que les plus importants de ces Douze vont retrouver le chemin de leur propre foi. Comme le précisera l’évangile du jour de Pâques. Ce qui a fait écrire au regretté Jean Debruyne : « A qui veut des preuves, Dieu n’a proposé que le témoignage d’une fille de joie. Juste derrière le Ressuscité, en tête du peuple, marche une femme venue du trottoir. C’est une femme qui reçoit la fonction d’apôtre, à qui est confiée la mission d’annoncer la résurrection aux hommes sceptiques. Cela voudrait donc dire que la foi de l’Eglise repose sur la parole d’une femme. » Il est vrai que la résurrection est une nouvelle création. Il s’agit donc d’un accouchement, d’une naissance. La victoire de la vie sur la mort. Comme en témoignent aussi, à leur manière, les visages de ces huit femmes africaines qui s’affichent actuellement sur les murs de Bruxelles (1).

Marie-Madeleine et l’autre Marie ont vu Jésus venir à leur rencontre, l’entendre dire  » Je vous salue « . Elles ont saisi ses pieds et se sont prosternées devant lui. C’est une façon de parler. Car le Christ est aussi présent dans sa Parole. Il est dans l’assemblée eucharistique qui fait l’Eglise, ce corps que nous formons. Il est dans le pain rompu et la coupe partagée. Y croyons-nous sans le voir ? Car la foi, c’est voir ce que tout le monde voit, mais autrement. La résurrection fait appel à la foi. Elle ne fournit pas de preuves. Et c’est précisément parce que nous sommes des hommes et des femmes de peu de foi que nous risquons même inconsciemment d’être à la recherche fébrile, mais vaine, de preuves indiscutables, scientifiques et rassurantes de la résurrection du Christ.

C’est ce qui explique parfois le goût immodéré des miracles, la course aux apparitions qui, croyons-nous, pourraient nous délivrer du doute et nous fournir des certitudes. Même l’engouement de beaucoup pour le Saint-Suaire de Turin a quelque chose d’ambigu et même d’inquiétant, si l’on veut y trouver des preuves matérielles de la résurrection de Jésus. Lui-même n’a-t-il pas crié aux croyants de son temps :  » Générations mauvaises et adultères qui réclamez des signes…  » ? … Or, les vrais signes, les véritables preuves, ce sont les suites, les conséquences et les fruits de ceux et celles qui croient en la victoire de la vie sur la mort. Apôtres et disciples, hommes et femmes, sont passés du découragement à une confiance dynamique. Ils ont été transformés, jusqu’à oser proclamer le Christ vivant, au risque même de leur vie. Et ils vont même commencer à vivre comme Jésus. Comme nous pouvons le faire aujourd’hui, c’est-à-dire mourir constamment à nous-mêmes, à nos étroitesses, nos jalousies, nos gourmandises, nos paresses, nos égoïsmes de tous genres, et donner notre vie pour nos frères et nos sœurs humains.

Il y a dans la prière du matin de ce jour, proposée par le bréviaire, un texte qui dit bien en termes poétiques comment nous pouvons témoigner aujourd’hui de la résurrection du Christ :  » Quand sur nos chemins on nous dit : Où est votre Christ aujourd’hui et son miracle ? Nous répondons : D’où vient l’Esprit qui nous ramène vers sa Pâque, sur son chemin, sinon de lui ? Et si l’on nous dit : maintenant, montrez-nous un signe éclatant, hors de vous-même ! Le signe est là qu’à son retour nous devons faire ce qu’il aime, pour témoigner qu’il est amour. « 

P. Fabien Deleclos, franciscain (T), 1925 – 2008

Crucifixion

18 avril, 2014

Crucifixion dans images sacrée crucifixion
http://cacina.wordpress.com/2012/10/page/2/

« MON DIEU, MON DIEU, POURQUOI M’AS-TU ABANDONNÉ ? » (MARC 15, 34)

18 avril, 2014

http://www.dioceserimouski.com/lit/spir/vendst2010.html

« MON DIEU, MON DIEU, POURQUOI M’AS-TU ABANDONNÉ ? » (MARC 15, 34)

Quel est ce chemin de souffrance et de douleur,
où tu t’engages aujourd’hui,
Toi, Jésus, le fils du charpentier,
Toi, l’humble enfant de Nazareth?

Quelle est cette force
qui te fait garder le silence devant tes accusateurs?
Quelle est cette passion qui te dévore
et qui te pousse à la mort même, à la mort de la croix?

Chaque fois que nous entendons le récit de ta passion,
chaque fois que nous refaisons avec toi
le chemin de ta croix,
chaque fois que nous contemplons
ton visage de juste défiguré,
un doute nous assaille.

Pourquoi?

Pourquoi Dieu t’a-t-il ainsi abandonné?
Pourquoi, dans ta révolte même,
t’es-tu abandonné dans la main du Père?

Donne-nous de comprendre cet amour.
Donne-nous de découvrir dans cette folie
le dévoilement même du coeur de Dieu.

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus!

André Beauchamp, Rassembler 2 (2002) 31.

HOMÉLIE DE MGR LE SAUX POUR LE VENDREDI SAINT (2011)

18 avril, 2014

http://www.sarthe.catholique.fr/HOMELIE-DE-MGR-LE-SAUX-POUR-LE,1003

HOMÉLIE DE MGR LE SAUX POUR LE VENDREDI SAINT (2011)

Monseigneur Yves Le Saux , Evêque du Mans

22 avril 2011

« Ils regarderont celui qu’ils ont transpercé. » (Jn19, 37) Nous sommes invités aujourd’hui à regarder celui que nous avons transpercé.
Dans la Passion du Christ, la souffrance humaine a atteint son sommet. « Il était méprisé, abandonné de tous, homme de douleur, familier de la souffrance, semblable aux lépreux dont on se détourne, et nous l’avons méprisé, compté pour rien. C’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé, comme un agneau conduit à l’abattoir » nous dit Isaïe (Is 53) Simultanément, la souffrance a revêtu une dimension complètement nouvelle, elle est entrée dans un ordre nouveau. Elle a été liée à l’amour, à l’amour qui crée le bien en le tirant même du mal.
La croix du Christ est devenue une source d’où coulent des fleuves d’eau vive. Après que le côté du Christ fut transpercé sur la croix, il est dit : « aussitôt il en sortit du sang et de l’eau. » Ainsi, la vision du prophète Ezechiel se réalise : la source qui jaillit du côté droit du Temple de Jérusalem devient un fleuve infranchissable qui donne la vie là où il se répand, et assainit les eaux de la mer. (Ez 47) Jésus est le véritable temple, lieu de la présence de Dieu.
Dans la Passion, l’amour de Dieu nous est révélé, amour qui va jusqu’au bout. « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle » (Jn 3, 16) Lors du dernier repas que Jésus prend avec ses disciples, l’apôtre Philippe demande à Jésus : « Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit. » (Jn 14, 8) Jésus répondra : « Qui me voit voit le Père. » (Jn 14, 9) En regardant Jésus sur la croix, nous voyons le Père. Nous voyons qui est Dieu et comment il nous aime. Croire dans le Fils crucifié signifie « voir le Père ». Cela signifie que l’amour est présent dans le monde, et que cet amour est plus puissant que les maux de toutes sortes dans lesquels l’homme, l’humanité et le monde sont plongés.
Sur la croix, l’amour miséricordieux nous est révélé. La miséricorde, c’est l’amour qui traverse la misère humaine. Plus même, c’est l’amour qui se sert de la misère et du mal qui sont dans le monde et qui assiège l’homme, qui s’insinue jusque dans son cœur, pour nous manifester un amour encore plus grand par la force du pardon.
Ce qui se passe dans la Passion du Christ est incroyable. Nous le rejetons et le méprisons : il nous manifeste encore plus d’amour. Nous l’accusons : il se tait. Nous le blessons : par ses blessures, il nous guérit. Nous le traitons comme un criminel et le condamnons injustement : il nous pardonne. Nous le mettons à mort : il nous donne la vie.
Face à Pilate qui l’interroge, Jésus répond : « Je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix. Pilate lui dit : qu’est-ce que la vérité ? » (Jn 18, 37-38) Si Jésus nous révèle l’amour du Père, plus encore, s’il est l’amour du Père, il nous révèle aussi la vérité, ou plus exactement, il est la vérité, la vérité sur Dieu et aussi la vérité sur l’homme. Il nous montre en vérité qui est Dieu, Dieu qui se fait proche, Dieu qui se rend accessible, terriblement accessible. La vérité est que la puissance de Dieu se révèle dans l’absence de la puissance. La puissance de Dieu, c’est la miséricorde. Il nous dit aussi la vérité sur l’homme. Au point que Pilate présente Jésus en disant « voici l’homme ! » (Jn 19, 5) En Jésus, l’homme est révélé en lui-même, en lui est rendue visible la misère de tous ceux qui sont frappés ou anéantis. En lui, est révélée l’inhumanité du pouvoir humain qui écrase le faible. En lui, se révèle le péché de l’homme. Mais la profonde dignité de Jésus dans sa Passion révèle aussi la profonde dignité de l’homme. Sa dignité ne peut lui être enlevée. Au cœur de sa Passion, Jésus est aussi l’espérance. Dieu est du côté de ceux qui souffrent.

Que devons-nous faire face à un tel mystère ?
Le regarder, nous approcher de lui, le laisser s’approcher de nous.
Laissons-nous aimer. Nous pensons souvent que nous devons faire des choses pour Dieu ou à cause de lui. Nous pensons qu’il faut être généreux. En réalité, c’est lui qui nous a aimés le premier. Accueillons cet amour.
Laissons-nous guérir. C’est par ses blessures que nous sommes guéris. Nous avons été blessés par la trahison, par des accusations injustes, par toute sorte de déception, par la solitude, le mépris. Comme dit l’Ecriture, « le cœur de l’homme est compliqué et malade. » (Je 17, 9) Laissons Jésus nous rejoindre dans le plus intime de nos cœurs, pour qu’il redonne vie à ce qui est mort en nous, et que nos blessures, au lieu d’être source de colère, de jalousie, d’amertume, de peur, deviennent chemin de miséricorde.
Accueillons le pardon. « C’est par nos péchés qu’il a été broyé. » (Is 53, 5) Dans la Passion, le pardon est accordé. Accueillons-le. Que l’humilité du Christ nous libère de l’orgueil, que son silence nous libère des paroles d’accusation et blessantes. Que sa bonté nous libère de la jalousie et de la méchanceté, que sa douceur nous libère de la violence, que la vérité nous libère de tout mensonge. Apprenons de lui à aimer et à pardonner.

Enfin, en ce vendredi saint, implorons la miséricorde de Dieu sur ce monde déchiré par la souffrance, la guerre, les conflits.
Seigneur Jésus, nous avons confiance en toi.