Archive pour le 15 avril, 2014

Mat-26,36 Jardin de Gethsemane

15 avril, 2014

 Mat-26,36 Jardin de Gethsemane dans images sacrée 12%20ST%20ALBANS%20PSALTER%20CHRIST%20IN%20THE%20GARD

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SAINT-PÈRE BENOÎT XVI EN TERRE SAINTE (8-15 MAI 2009) – Josafat Valley – Jérusalem

15 avril, 2014

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2009/documents/hf_ben-xvi_hom_20090512_josafat-valley_fr.html

PÈLERINAGE DU SAINT-PÈRE BENOÎT XVI EN TERRE SAINTE (8-15 MAI 2009)

MESSE – HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Josafat Valley – Jérusalem

Mardi 12 mai 2009

Chers Frères et Sœurs,

« Le Christ est ressuscité, alléluia ! ». Par ces mots, je vous salue avec une très grande affection. Je remercie le Patriarche Fouad Twal pour les paroles de bienvenue qu’il m’a adressées en votre nom, et avant tout, j’exprime ma joie de pouvoir célébrer cette Eucharistie avec vous, qui êtes l’Église à Jérusalem. Nous sommes rassemblés sous le Mont des Oliviers, où notre Seigneur a prié et a souffert, où il a pleuré par amour de cette Ville et à cause du désir qu’elle puisse connaître ce qui pouvait lui « donner la paix » (Lc 19, 42). De ce lieu, il est retourné vers le Père, donnant son ultime bénédiction terrestre à ses disciples et à nous. Aujourd’hui, recevons cette bénédiction. Il vous la donne d’une façon particulière, chers frères et sœurs, qui êtes reliés par une chaîne interrompue avec les premiers disciples qui ont rencontré le Seigneur ressuscité et l’ont reconnu à la fraction du pain, ceux qui ont expérimenté dans la Chambre Haute l’effusion de l’Esprit-Saint, ceux qui ont été convertis en écoutant la prédication de saint Pierre et des autres Apôtres. Je salue également tous ceux qui sont présents, et aussi tous les fidèles de Terre sainte qui, pour diverses raisons, n’ont pu nous rejoindre aujourd’hui.
Comme Successeur de saint Pierre, j’ai mis mes pas dans les siens afin de proclamer au milieu de vous le Christ ressuscité, de vous confirmer dans la foi de vos pères et d’invoquer sur vous la consolation qui est le don du Paraclet. Me tenant devant vous aujourd’hui, je ne peux oublier les difficultés, les frustrations, les épreuves et les souffrances que tant de vous ont dû supporter à cause des conflits qui ont affecté ces terres, sans parler des amères expériences de déplacement auquel tant de vos familles ont été contraintes et – qu’à Dieu plaise – puissiez-vous ne plus connaître. J’espère que ma venue ici est ressentie comme le signe que vous n’êtes pas oubliés, que votre présence persévérante et votre témoignage sont hautement précieux aux yeux de Dieu et importants pour l’avenir de ces terres. En raison justement des profondes racines que vous avez dans cette terre, de votre culture chrétienne, forte et ancienne, ainsi que de votre confiance inébranlable dans la fidélité de Dieu à ses promesses, vous, Chrétiens de Terre Sainte, vous êtes appelés à servir non seulement comme une lumière-témoin de foi pour l’Église universelle, mais aussi comme un levain d’harmonie, de sagesse et d’équilibre dans la vie d’une société qui, traditionnellement, a été pluraliste, multiethnique et plurireligieuse et qui continue à l’être.
Dans la deuxième lecture de ce jour, l’Apôtre Paul demande aux Colossiens de « rechercher les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu » (Col 3, 1). Ses paroles résonnent avec une force particulière ici, au pied du Mont des Oliviers où Jésus a accepté le calice de la souffrance dans une complète soumission à la volonté du Père, et d’où, selon la tradition, il est monté pour siéger à la droite du Père intercédant sans cesse pour nous, les membres de son Corps. Saint Paul, le héraut puissant de l’espérance chrétienne, savait bien quel est le prix de cette espérance, ce qu’elle coûte en souffrances et persécutions pour la cause de l’Évangile, néanmoins il n’a jamais fléchi dans sa conviction que la résurrection du Christ marque le début d’une nouvelle création. Et il nous dit : « Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire » (Col 3, 4) !
L’exhortation de Paul à « rechercher les réalités d’en haut » doit résonner sans cesse en nos cœurs. Par ses paroles, il nous oriente vers le plein accomplissement de la vision de foi dans la Jérusalem céleste, là où, conformément aux antiques prophéties, Dieu essuiera toute larme de nos yeux et préparera pour le salut de tous les peuples un festin (cf. Is 25 6-8 ; Ap 21, 2-4).
Voilà l’espérance, voilà la vision, qui inspire tous ceux qui aiment la Jérusalem terrestre et qui la voient comme une prophétie, la promesse de la réconciliation universelle et de la paix que Dieu désire pour toute la famille humaine. Mais, sous les murs de cette même Cité, nous sommes amenés à constater avec tristesse combien notre monde est éloigné de l’accomplissement plénier de cette prophétie et de cette promesse. Dans cette Ville Sainte où la Vie l’a emporté sur la mort, où l’Esprit a été répandu comme les prémices de la nouvelle création, l’espérance doit toujours se battre contre le désespoir, contre les frustrations et le cynisme, tandis que la paix, qui est don de Dieu et à laquelle il nous appelle, continue à être menacée par l’égoïsme, les conflits, les divisions et par le fardeau des erreurs du passé. C’est pour cela que la Communauté chrétienne de cette Cité, où eut lieu la résurrection du Christ et où fut répandu l’Esprit, doit d’autant plus tenir ferme dans l’espérance que donne l’Évangile, s’appuyant sur la promesse de la victoire définitive du Christ sur le péché et la mort, témoignant de la puissance du pardon et rendant visible la nature la plus profonde de l’Église qui est d’être signe et sacrement d’une humanité réconciliée, renouvelée et unie dans le Christ, nouvel Adam.
Tandis que nous sommes ici rassemblés au pied des remparts de cette cité, que les disciples de trois grandes religions considèrent comme sacrés, comment pouvons-nous ne pas songer à la vocation universelle de Jérusalem ? Annoncée par les prophètes, cette vocation apparaît aussi comme un fait indiscutable, comme une réalité à jamais enracinée dans l’histoire complexe de cette ville et de ses habitants. Les Juifs, les Musulmans tout comme les Chrétiens considèrent cette cité comme leur patrie spirituelle. Comme il reste beaucoup à faire pour faire en sorte qu’elle soit véritablement une « cité de paix » pour tous les peuples, où tous peuvent venir en pèlerinage pour chercher Dieu et écouter sa voix, une voix qui « annonce la paix » (cf. Ps 85, 9) !
De fait, Jérusalem est depuis toujours une ville où résonne dans les rues l’écho de langues différentes, où cheminent sur les pavés des peuples de toute race et langue, et dont les murs sont un symbole de l’amour providentiel de Dieu pour la famille humaine tout entière. Comme un microcosme de notre univers mondialisé, cette Ville, si elle veut vivre en conformité à sa vocation universelle, doit être un lieu qui enseigne l’universalité, le respect des autres, le dialogue et la compréhension mutuelle ; un lieu où les préjugés, l’ignorance et la peur qui les alimentent, sont mis en échec par l’honnêteté, le bon droit et la recherche de la paix. Il ne devrait pas y avoir place, à l’intérieur de ces murs, pour l’étroitesse d’esprit, la discrimination, la violence et l’injustice. Ceux qui croient en un Dieu miséricordieux – qu’ils se reconnaissent comme Juifs, Chrétiens ou Musulmans – doivent être les premiers à promouvoir cette culture de réconciliation et de paix, sans se laisser décourager par la pénible lenteur des progrès ni par le lourd fardeau des souvenirs du passé.
Ici, je voudrais parler sans détours de la tragique réalité – qui ne peut manquer d’être source de préoccupations pour tous ceux qui aiment cette Ville et cette terre – du départ de tant de membres de la Communauté chrétienne depuis ces dernières années. S’il est bien compréhensible que certaines raisons puissent pousser un grand nombre – spécialement les jeunes – à prendre la décision d’émigrer, il reste que cette décision a pour conséquence un véritable appauvrissement culturel et spirituel de la Ville. Je veux répéter aujourd’hui ce que j’ai déjà dit en d’autres occasions : en Terre Sainte, il y a de la place pour tous ! En demandant aux Autorités civiles de respecter et de soutenir la présence chrétienne ici, je veux également vous assurer de la solidarité, de l’amour et du soutien de toute l’Église et du Saint-Siège.
Chers amis, dans l’Évangile qui vient d’être proclamé, saint Pierre et saint Jean courent vers le tombeau vide, et Jean, nous dit-on : « vit et crut » (Jn 20, 8). Ici, sur la Terre Sainte, avec les yeux de la foi, vous avez la grâce, avec tous les pèlerins du monde entier qui affluent dans ses églises et ses sanctuaires, de « voir » les lieux sanctifiés par la présence du Christ, par son ministère ici-bas, sa passion, sa mort et sa résurrection ainsi que par le don de l’Esprit Saint. Ici, tout comme l’Apôtre saint Thomas, vous pouvez « toucher » les réalités historiques qui sont à la base de notre profession de foi dans le Fils de Dieu. Ma prière pour vous aujourd’hui est que vous puissiez continuer, jour après jour, à « voir et reconnaitre dans la foi » les signes de la Providence de Dieu et de sa miséricorde infinie, que vous puissiez « écouter » avec une foi et une espérance renouvelées les paroles réconfortantes de la prédication apostolique, et « toucher » les sources de la grâce dans les sacrements afin d’incarner pour d’autres leur promesse de commencements nouveaux, la liberté qui jaillit du pardon, la lumière intérieure et la paix qui peuvent apporter guérison et espérance dans les réalités humaines les plus sombres.
Dans la Basilique du Saint-Sépulcre, les pèlerins de chaque siècle ont vénéré la pierre qui, selon la tradition, fermait l’entrée du tombeau au matin de la résurrection du Christ. Revenons souvent vers ce tombeau vide. Affirmons notre foi dans la victoire de la Vie et prions pour que chaque « lourde pierre » qui ferme nos cœurs, et bloque notre totale adhésion au Seigneur dans la foi, l’espérance et l’amour, puisse voler en éclats sous la puissance de la lumière et de la vie qui, au premier matin de Pâques, s’est répandue de Jérusalem jusqu’au bout du monde. Le Christ est ressuscité, alléluia ! Il est vraiment ressuscité, alléluia !

SUIVRE JÉSUS – 1. SUIVRE JÉSUS SIGNIFIE LUI DONNER PRIORITÉ (et…)

15 avril, 2014

http://www.topchretien.com/topmessages/view/2418/suivre-jesus.html

SUIVRE JÉSUS – 1. SUIVRE JÉSUS SIGNIFIE LUI DONNER PRIORITÉ (et…)

Par Michaël Williams

Jn.1:35-44 Texte: v.43 « Suis-moi »

INTRODUCTION
Jésus dit : « Suis-moi » à Philippe et Philippe Le suit. Jésus dit également à Pierre et André : Mt.4:19-21 « Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. 20 Aussitôt, ils laissèrent les filets, et le suivirent. 21 De là étant allé plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère, qui étaient dans une barque avec Zébédée, leur père, et qui réparaient leurs filets. Il les appela, 22 et aussitôt ils laissèrent la barque et leur père, et le suivirent. » ; 9:9 « De là étant allé plus loin, Jésus vit un homme assis au lieu des péages, et qui s’appelait Matthieu. Il lui dit: Suis-moi. Cet homme se leva, et le suivit. » Les 12 disciples étaient les premiers qui furent appelés à être disciples, mais pas les derniers. Depuis eux, des millions ont répondu à l’appel divin. Répondre à l’appel à devenir disciple signifie qu’on suit Jésus. On ne Le devance pas. On ne Le commande pas. On Le suit et on L’obéit. Qu’est-ce que signifie « suivre Jésus » ?

1. SUIVRE JÉSUS SIGNIFIE LUI DONNER PRIORITÉ
En Luc 9:59 Jésus invite à un homme : « Suis-moi. Et il répondit: Seigneur, permets-moi d’aller d’abord ensevelir mon père. ». Si l’on tient compte des pratiques du temps du Nouveau Testament, il est clair que la raison donnée par cette homme à ne pas suivre Jésus directement n’avait rien à faire avec les obsèques de son papa. Son père n’était même pas mort ! On enterrait les morts dans les 8 heures et les fils ne quittaient pas le corps de leur père entre sa mort et son enterrement. Si donc le père de cet appelé était vraiment mort, l’homme en question ne serait pas en train de parler avec Jésus ! Non, sa réponse n’était qu’une excuse, une excuse pour remettre le pas de devenir disciple de Jésus à plus tard. Il était peut-être prêt à devenir disciple, mais certainement pas maintenant. Il semble qu’il ne l’est jamais devenu d’ailleurs, car on ne lit plus rien de lui dans la Bible.
Sa réponse contenait deux mots qu’un vrai disciple de Jésus ne peut jamais dire : « moi … d’abord ». V.60 « Jésus lui dit: Laisse les morts ensevelir leurs morts; et toi, va annoncer le royaume de Dieu. » Au contraire : Jésus dit : Mt.6:33a « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu » . Ceci veut dire que la volonté de Dieu doit occuper la première place dans notre vie. Jésus Lui-même a montré le bon exemple à Ses disciples : Jn.4:34 « Jésus leur dit: Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son oeuvre. » ; 5:30 « Je ne puis rien faire de moi-même: selon que j’entends, je juge; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. » et dans le jardin de Gethsemané : Mt.26:39 « il se jeta sur sa face, et pria ainsi: Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » . Pierre demandait à Jésus : Mt.19:27,29 « Voici, nous avons tout quitté, et nous t’avons suivi; qu’en sera-t-il pour nous ? » Seigneur, nous T’avons donné priorité – priorité sur notre foyer et notre commerce – « Voici, nous avons tout quitté, et nous t’avons suivi; qu’en sera-t-il pour nous ? » . > vv.28-29 « Jésus leur répondit: Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l’homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m’avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d’Israël. 29 Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses soeurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle. »

2. SUIVRE JÉSUS EXIGE L’ABANDON DE TOUT CE QUI NOUS EMPÊCHE DE LE SUIVRE
En Marc 10 nous lisons la triste histoire d’un jeune homme riche, qui : v.17 « accourut, et se jetant à genoux devant lui: Bon maître, lui demanda-t-il, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle? ». Ce jeune homme n’attend pas à être appelé par Jésus, il se précipite lui-même pour faire sa candidature. Vv.18-20 « Jésus lui dit: Pourquoi m’appelles-tu bon? Il n’y a de bon que Dieu seul. 19 Tu connais les commandements: Tu ne commettras point d’adultère; tu ne tueras point; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; tu ne feras tort à personne; honore ton père et ta mère. 20 Il lui répondit: Maître, j’ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse. ». À première vue ce jeune homme semble être un candidat-disciple idéal. Il est sérieux, pieux, religieux et croyant. Et il est humble, même très humble, car un riche ne se mettait pas à genoux devant un pauvre ! Il veut vraiment devenir disciple de Jésus avec tout son coeur !
Le verset suivant dit quelque chose qui me touche profondément : v.21 « Jésus, l’ayant regardé, l’aima ». Dans mon imagination je vois Jésus se mettre à genoux, lentement et tendrement à coté du jeune homme, l’embrasser et lui dire : v.21b « Il te manque une chose; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. » – une invitation personnelle à s’ajouter aux 12 disciples : « viens, et suis-moi. ». Mais quelle réaction décevante : v.22 « affligé de cette parole, cet homme s’en alla tout triste; car il avait de grands biens. » . La condition pour devenir disciple de Jésus lui est trop difficile. Son amour pour son argent est plus grand que son amour pour Jésus. Le résultat ? La plus grande occasion de sa vie : ratée : « cet homme s’en alla tout triste; car il avait de grands biens. » .
Suivre Jésus exige l’abandon de tout ce qui forme une barrière à Le suivre complètement et indivisiblement . Jésus est très radical à ce sujet : Mt.5:29-30 « Si ton oeil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne. 30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n’aille pas dans la géhenne.”.

3. SUIVRE JÉSUS SIGNIFIE MOURIR À SOI-MÊME
S’il s’avère difficile à remplir ces deux premières conditions nécessaires à devenir un disciple de Jésus – Lui accorder toute priorité dans notre vie et abandonner tout ce qui pourrait former une barrière, la troisième condition est encore plus dure : Luc.9:23 « il dit à tous: Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. » « Il dit à tous » – donc non seulement aux pasteurs, anciens, missionnaires etc, mais à nous tous, jeunes et vieux, nouveaux convertis et chrétiens qui servent le Seigneur déjà depuis 50 ans : « Si quelqu’un veut venir après moi » – suivre Jésus ne va donc pas de soi. Au contraire, J ésus met 3 conditions à remplir devant chaque candidat-disciple : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. ».
Jésus adresse ces paroles à Ses disciples au moment où tout semble aller formidablement bien dans leur expérience avec le Seigneur. Dans les jours qui précèdent ces paroles ils ont vu miracle après miracle : la tempête calmée sur la mer de Galilée, la délivrance du possédé à Gadara, la guérison de la femme qui souffrait d’une perte de sang, la résurrection de la fille de Jaïrus, la multiplication des 5 petits pains et 2 petits poissons. Il était facile, formidable même, à être un disciple de Jésus ! Et ça alaait devenir encore beaucoup mieux : Luc 12:28-30 « Vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes épreuves; 29 c’est pourquoi je dispose du royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en ma faveur, 30 afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes, pour juger les douze tribus d’Israël. » ! Les disciples doivent être vraiment euphoriques ! Ils ont trouvé le Messie ! Jésus va certainement accomplir les prophéties de l’Ancien Testament, chasser les occupants Romains haïs du pays et établir Son Royaume de paix et de justice, dans lequel eux, les disciples, occuperaient des postes de ministre ! Mais alors explose leur rêve : v.22 « Il ajouta qu’il fallait que le Fils de l’homme souffrît beaucoup, qu’il fût rejeté par les anciens, par les principaux sacrificateurs et par les scribes, qu’il fût mis à mort » O là ! Il doit y avoir une erreur ! Jésus Se trompe sûrement ! Souffrance ? Rejet ? Mort ? Cela ne peut pas être possible ! Mais avant qu’ils n’aient retrouvé leur souffle, Jésus jette une deuxième bombe : v.23 « il dit à tous: Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. ». Jésus n’annonce pas seulement Ses propres souffrances, rejet et mort, mais Il annonce que Ses disciples subiront le même sort !
a) Renoncer à soi-même
Jésus dit : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. ». Non : « je et moi … », mais : « Tu et Toi … ». L’apôtre Paul écrit : 1 Cor.10:24 « Que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d’autrui. » ; Rom.15:1 « Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas nous complaire en nous-mêmes. » . Renoncer à soi-même signifie que nous ne faisons pas ce qui nous plaît en premier lieu, mais que nous plaçons les besoins et même les désirs des autres devant les nôtres, et, surtout, que nous donnons priorité à la volonté de Dieu sur notre propre volonté . Jésus dit : Mt.16:25 « celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera. ». Jésus S’est renoncé à Lui-même à notre avantage : 2 Cor.8:9 « vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui pour vous s’est fait pauvre, de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis. » . Il pria dans le jardin de Gethsemane : Mt.26:39 « non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. ».
b) Se charger de sa croix
« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix » . Si l’on renonce à soi-même, on se sacrifie . Renoncer à soi-même est négatif – dire « non » à notre propre volonté ; le sacrifice de soi-même est positif – dire « oui » à la croix. Jésus a dit « oui » à la croix. Il aurait pu dire « non ». Il aurait pu suivre la proposition du premier des brigands crucifiés à coté de Lui : Mt.27:40 « sauve-toi toi-même! Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix! » et appeler les légions d’anges que Son Père céleste Lui avait promises. Mais Il ne l’a pas fait. Jésus Se chargeait de Sa croix. Et Il nous dit : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix » . Mais qu’est-ce que c’est que « sa croix » ? Une maladie, une situation difficile dans le mariage ou avec la famille, des circonstances onéreuses ? Quand Jésus dit « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix » , veut-Il nous encourager à souffrir comme Lui, Il a souffert, et/ou que nous devons accepter toutes les maladies et supporter toute attaque du diable ? Si, en effet, c’est cela qu’Il a voulu dire, alors pourquoi commence-t-Il ce verset avec le petit mot « si » ? « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix » . Ceux qui ne veulent pas venir après Lui, souffrent autant de maladies et de contretemps. Le texte ne dit cependant pas que nous devons tout accepter et supporter que le diable nous donne, mais, au contraire, que nous devons nous charger de notre croix nous-mêmes, volontairement. La croix à laquelle Jésus Se réfère ici n’est donc pas quelque chose négative ou douloureuse que le diable nous donne, mais quelque chose que nous prenons nous-mêmes. Personne ne se rend malade volontairement. Personne ne souhait des problèmes dans son mariage ou sa famille ou à son travail . Jésus dit : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix » – pas « une croix », mais « sa croix » ; pas une croix que quelqu’un d’autre nous donne, mais notre « propre » croix de laquelle nous nous chargeaons nous-mêmes – « chaque jour » !
Ceux qui voyait quelqu’un se charger d’une croix savait avec assurance ce qui allait lui arriver. Celui qui se chargeait d’une croix allait mourir ! Et le texte le confirme : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. » . Cette parole de Jésus est une invitation à mourir à tout ce qui pourrait nous empêcher à suivre le Seigneur. Le baptême dans l’eau illustre cette mort : Rom.6:4 « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. ». Mais le baptême n’illustre pas seulement la mort (heureusement), mais aussi la résurrection à la nouvelle vie – la vie éternelle consacrée à Jésus. : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. » .

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Michaël Williams est professeur à temps partiel au Continental Theological Seminary