SENS ET SIGNIFICATION DES RAMEAUX:

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SENS ET SIGNIFICATION DES RAMEAUX:

Les Rameaux bénis servent-ils à chasser les mauvais esprits dans nos maisons ?

Abbé Isidore Eleuthère Tadjuidje, Curé de la Paroisse Saint Jean Marie Vianney de Fokoué

Le dimanche des Rameaux, on commémore à la fois deux événements : d’une part, l’entrée solennelle de Jésus à Jérusalem où il fut acclamé par une foule agitant des palmes d’une part, et d’autre part, la Passion du Christ et sa mort sur la croix.

Le sixième dimanche de Carême est celui des Rameaux, qui commence la Semaine Sainte. Il commémore l’entrée solennelle de Jésus à Jérusalem, quelques jours avant sa passion et sa mort sur la Croix. L’assemblée se réunit en quelque lieu hors de l’église, où le célébrant bénit les rameaux (palmes, buis ou laurier selon les régions), et d’où part une procession vers l’église, pour la messe au cours de laquelle on lit un des Évangiles de la Passion. La procession représente par des gestes, ce que l’Eucharistie réalise : l’entrée du Seigneur dans la nouvelle Jérusalem que constitue notre assemblée ; la bénédiction des rameaux ne fait qu’expliciter nos sentiments de dépouillement spirituel, contenus et exprimés avec une autre efficacité dans le sacrifice eucharistique.

Signification du
Dimanche de Rameaux
Beaucoup de chrétiens peu pratiquants viennent à la cérémonie des Rameaux principalement pour avoir leurs rameaux bénis qui chasseront les mauvais esprits et les influences diaboliques de leur demeure. Ce comportement relève souvent de la superstition. Ce n’est pas le sens de la fête des Rameaux. La vraie signification des rameaux, c’est la participation à la fête des Rameaux, c’est pour ces participants, l’occasion de commémorer en effet à la fois deux évènements qui semblent bien contrastés : « l’entrée solennelle de Jésus à Jérusalem d’une part, et d’autre part sa passion et sa mort sur la croix ». En y participant, nous aurons conscience d’entrer dans la grande semaine qui est tendue vers la résurrection du Seigneur.

Que nous dit l’Évangile sur l’entrée de Jésus à Jérusalem ?
Le dimanche des Rameaux rappelle l’entrée triomphale de Jésus-Christ à Jérusalem (Jean 12, 12 – 15). L’Évangile (Mt 21,1 – 9, Mc 11,1 – 10, Lc 19, 28 – 40) raconte qu’à proximité de la fête de la Pâque juive, Jésus décide de faire une entrée solennelle à Jérusalem. Jésus organise son entrée en envoyant deux disciples chercher un ânon. Il entre à Jérusalem sur une monture pour se manifester publiquement comme le Messie que les Juifs attendaient. En effet, les rois de Judée, descendants de David, pour être couronnés, entraient solennellement dans Jérusalem leur capitale, sur un ânon qui était la monture habituelle en Palestine. Et les Juifs savaient que le Messie Sauveur viendrait de la même manière dans sa ville, la débarrasser des pécheurs et se faire proclamer roi. Le Christ va réaliser cette espérance de son peuple quand la foule l’acclame sans savoir qu’elle lui ouvrait ainsi la route vers la croix, ce trône d’où Il trônera. Pour Lui, c’était d’ailleurs une monture modeste comme l’avait annoncé le prophète, pour montrer le caractère humble et pacifique de son règne, « Dites à la fille de Sion : voici que ton roi vient à toi ; humble, il est monté sur une ânesse et un ânon, petit d’une bête de somme »
Une foule nombreuse venue à Jérusalem pour la fête l’accueille en déposant des vêtements sur son chemin, et en agitant des branches coupées aux arbres. Elle l’acclame en criant « Hosanna au fils de David » et Jésus se laisse acclamer comme le Messie. On dit : Hosanna ! C’est une imploration : “ Oh, sauve-nous ! Sauve-nous, je t’en prie ! De grâce, sauve-nous ! De grâce, libère-nous ! » Les vêtements étendus sur le chemin représentent un signe de reconnaissance envers un homme choisi comme roi. Ainsi, dans le second livre des Rois (IX, 12), un prophète consacre Jésus comme roi d’Israël ; il dit : « Ainsi parle Yahvé : par cette onction, je te sacre roi d’Israël. » Aussitôt, tous prirent leurs vêtements et les étendirent sous ses pieds, en haut des marches. Ils sonnèrent du cor et crièrent : « Jésus est roi ! »
Cette semaine est une semaine spéciale et nous n’avons pas le droit de la passer comme les autres semaines de l’année. Au milieu de nos travaux, malgré nos soucis, mêlés à la foule des hommes, nous suivrons le Christ vers le Calvaire. Et nous nous préparons, par les sacrements, à vivre avec toute l’Eglise, la Grande fête de Pâques !

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