Archive pour le 5 mars, 2014

Last Judgement, Medieval manuscript

5 mars, 2014

Last Judgement, Medieval manuscript dans images sacrée plate4-christ-in-majesty2

http://www.english.cam.ac.uk/medieval/zoom.php?id=386

APPRENDRE À TROUVER LE TEMPS D’ÊTRE « MAINTENANT »

5 mars, 2014

http://www.meditation-chretienne.org/meditation_antoine_bloom_maintenant.htm

APPRENDRE À TROUVER LE TEMPS D’ÊTRE « MAINTENANT »

Trouverai-je le temps de tout faire ?
Je vous répondrai à la manière russe : « Si vous ne mourez pas avant, vous aurez le temps. Si vous mourez avant, vous n’aurez pas à le faire ! » .

Métropolite Antoine Bloom

Il y a donc, en ce qui concerne le temps, des moments où, sans entrer autant dans le détail, il est possible de percevoir que l’instant présent est là : le passé a irrémédiablement disparu, il n’a plus d’importance, sauf dans la mesure où il fait encore partie du présent, et on peut dire la même chose de l’avenir parce qu’il peut être ou ne pas être. C’est ce qui arrive par exemple lors d’un accident, dans une situation dangereuse qui exige que vous agissiez avec la rapidité de l’éclair : vous n’avez pas le temps de passer confortablement du passé dans l’avenir. Il vous faut être si totalement dans le présent que toutes vos énergies, tout votre être se trouvent condensés dans le « maintenant ».
Vous découvrez avec un vif intérêt que vous vous trouvez dans le maintenant. Vous connaissez le plan très, très mince dont la géométrie nous dit qu’il n’a pas d’épaisseur ; ce plan géométrique qui n’a aucune épaisseur, qui est « maintenant », se déplace le long des lignes du temps ou, plutôt, le temps se déploie sous ce plan et vous apporte, « maintenant », tout ce dont vous aurez besoin dans l’avenir.
Telle est la situation dans laquelle il nous faut apprendre à nous trouver et il nous faut apprendre cela d’une façon plus paisible. Nous devons, je pense, nous exercer à arrêter le temps et à nous tenir dans le présent, dans ce « maintenant » qui se trouve être aussi le point d’intersection du temps et de l’éternité.
Que pouvons-nous faire dans ce but ? Voici un premier exercice.
Vous pouvez vous y essayer lorsque vous n’avez absolument rien à faire, lorsque rien ne vous pousse de côté ou d’autre et que vous pouvez vous accorder cinq minutes, trois minutes, une demi-heure de loisir. Asseyez-vous et dites « Je suis assis ; je ne fais rien ; je suis résolu à ne rien faire pendant cinq minutes. »
Détendez-vous alors et pendant tout ce temps (au début vous ne pourrez pas tenir plus de deux ou trois minutes) répétez-vous : «Je me trouve en présence de Dieu, en présence de moi-même et de tout le mobilier qui m’entoure, je suis tranquille, sans bouger. »
Une précaution s’impose évidemment : il vous faut décréter que, durant les deux ou cinq minutes que vous vous êtes assignées pour apprendre que le présent existe, vous ne vous laisserez pas arracher à celui-ci par la sonnerie du téléphone ou le timbre de la porte d’entrée ou encore par une impulsion énergique et soudaine qui vous pousse à exécuter sur-le-champ quelque chose qui attend depuis dix ans !
Si vous apprenez à faire ainsi dans les moments perdus de vos journées, lorsque vous aurez appris à ne plus vous agiter intérieurement mais à rester complètement calme et heureux, paisible et serein, exercez-vous alors pendant un laps de temps un peu plus long que vous pourrez allonger encore par la suite.
Il arrivera évidemment un moment où il vous faudra vous protéger car si vous pouvez ne pas bouger pendant deux minutes, même si le téléphone sonne, vous pouvez penser qu’il en va autrement lorsqu’il s’agit d’un quart d’heure. Ditesvous alors que si vous étiez absent, vous n’ouvririez pas la porte et ne répondriez pas au téléphone. Ou encore, si vous avez plus de courage et êtes convaincu de l’importance de votre exercice, imitez mon père. Il mettait à la porte une note qui disait « Inutile de sonner. Je suis à la maison mais n’ai pas l’intention d’ouvrir. » Ce procédé est plus radical car les visiteurs comprennent tout de suite ; tandis que si vous écrivez : « Prière d’attendre cinq minutes », leur patience expire habituellement au bout de deux minutes !
Lorsque vous aurez acquis cette tranquillité, cette sérénité, il vous faudra apprendre alors à arrêter le temps non seulement lorsqu’il se traîne ou lorsqu’il doit s’arrêter de toute façon, mais aussi dans les moments où il s’accélère, où il se fait exigeant.
Voici comment procéder. Vous êtes en train de faire quelque chose que vous croyez utile ; vous êtes persuadé que si vous vous arrêtez la terre va s’arrêter aussi ; si, à un certain moment, vous décidez : « J’arrête ! », vous ferez des découvertes intéressantes. Vous découvrirez en premier lieu que la terre ne s’arrête pas et que tout l’univers – si vous pouvez réussir à vous le représenter – peut attendre cinq minutes pendant que votre attention est ailleurs.
Ce point est très important parce que souvent nous nous donnons le change en disant « Il faut que je fasse telle chose ; la charité, le devoir me le commandent, je ne puis la laisser ! » Vous le pouvez car à d’autres moments et par pure nonchalance vous laisserez ce travail et pour bien plus de cinq minutes. Aussi, la première chose à faire est de vous dire : « Quoi qu’il arrive, je m’arrête à tel endroit. »
La façon de procéder la plus simple est d’avoir un réveil. Remontez-en la sonnerie et dites : « Bon ! je travaille sans regarder l’heure jusqu’à ce que le réveil sonne. » Ce détail est très important car il faut que nous perdions l’habitude de regarder l’heure.
Lorsque vous allez en visite et que vous vous rendez compte que vous êtes en retard, vous regardez aussitôt votre montre ; mais, ce faisant, vous ne pouvez marcher aussi vite que si vous alliez droit votre chemin. Et que votre retard soit de sept, de cinq ou de trois minutes, vous n’en êtes pas moins en retard. Le mieux est donc de partir plus tôt ou, si vous êtes en retard, de presser le pas. Quand vous serez arrivé, vous aurez le temps de regarder votre montre, pour savoir combien vous devrez paraître navré lorsqu’on vous ouvrira.
Quand le réveil sonne, vous savez que, pendant les cinq minutes qui suivent, le monde a cessé d’exister et que vous êtes bien décidé à ne pas quitter le lieu dans lequel vous vous trouvez. Ce temps appartient à Dieu et vous vous installez dans ce temps de Dieu tranquillement, silencieusement, paisiblement. Au début, vous verrez combien c’est difficile et vous découvrirez soudain qu’il est de la première urgence que vous terminiez telle lettre, la lecture de tel passage. En réalité, vous vous apercevrez bien vite que vous pouvez très bien remettre cette occupation pendant trois, cinq, voire même dix minutes sans qu’aucune catastrophe ne se produise. Et si vous avez à faire un travail qui requiert toute votre attention, vous constaterez que vous pouvez vous en acquitter plus rapidement et tellement mieux !
Vous me direz : « Trouverai-je le temps de tout faire ? » Je vous répondrai à la manière russe : « Si vous ne mourez pas avant, vous aurez le temps. Si vous mourez avant, vous n’aurez pas à le faire ! » Et voici un autre dicton du même genre qui pourra vous aider un jour ou l’autre « Ne vous inquiétez pas de la mort. Quand elle sera là vous n’y serez plus mais tant que vous êtes là elle n’y est pas. » Le principe est le même pourquoi s’inquiéter d’une situation qui se dénouera d’elle-même ?
Une fois que vous aurez appris à ne plus vous agiter, vous pourrez faire n’importe quoi, à n’importe quel rythme, avec toute l’attention et la rapidité désirables, sans avoir l’impression que le temps vous échappe ou vous gagne de vitesse. Il en est alors comme de l’impression qu’on a lorsqu’on est en vacances.
Ainsi que je l’ai souligné plus haut, on peut aller vite ou lentement, sans s’occuper du temps, sans la moindre notion du temps parce qu’on ne fait que ce qu’on est en train de faire et qu’on ne poursuit aucun objectif précis.
Vous découvrirez qu’il vous est possible de prier dans toutes les situations et qu’il n’est pas au monde de circonstance qui puisse vous en empêcher. Le seul empêchement véritable à la prière intervient lorsque vous vous laissez happer par la tempête, lorsque vous laissez la tempête pénétrer en vous au lieu de la laisser faire rage autour de vous.

Antoine Bloom, extrait de « L’école de la prière » Edition du Seuil

LA TRADITION DU NOTRE-PÈRE – ST AUGUSTIN, SERMON 59

5 mars, 2014

http://peresdeleglise.free.fr/catechumenat/notrepere.htm

LA TRADITION DU NOTRE-PÈRE

ST AUGUSTIN, SERMON 59

Vous venez de réciter ce que vous devez croire [allusion à la tradition du Symbole de la Foi], vous avez entendu ce que vous devez demander dans la prière. Vous ne sauriez invoquer celui en qui vous n’auriez pas cru, comme dit l’Apôtre : « Comment invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ? » (Rm 10,14). Aussi vous avez d’abord appris le Symbole, qui est la règle de votre foi brève et grande, brève par le nombre des mots, lourde du poids de leur signification. Quant à la prière que vous avez reçue aujourdhui pour la retenir et la réciter dans huit jours, le Seigneur, comme vous l’avez entendu à la lecture de l’Evangile, l’enseigna lui-même à ses disciples et, par eux, elle est parvenue jusqu’à nous, car « leur voix s’est répandue par tout l’univers » (Ps 18,5).

Notre Père. Quel père ?
Donc, ne vous attachez pas à ce qui est de la terre, vous qui avez trouvé un père dans les cieux ; car vous direz à l’avenir : Notre Père qui es dans les cieux. Vous allez appartenir à une grande famille. Devant ce père, le riche et le pauvre sont frères ; devant ce père, le maître et l’esclave sont frères ; devant ce père, le général et le simple soldat sont frères. Les fidèles chrétiens, tous tant qu’ils sont, ont sur terre des pères de conditions diverses, les uns nobles, les autres sans notoriété, mais ils invoquent un seul père qui est dans les cieux.
Si c’est là qu’est notre père, c’est là que se prépare notre héritage. Or notre père est tel que nous posséderons avec lui ce dont il nous fait largesse. Il nous donne son héritage, il n’a pas à nous quitter pour que nous lui succédions, mais il demeure pour que nous le rejoignions. Par conséquent, après avoir appris à qui demander, sachons en outre ce qu’il faut demander, car il ne faudrait pas risquer d’offenser un tel père par de mauvaises demandes.

Que le Nom de Dieu soit en nous sanctifié
Qu’est-ce que le Seigneur Jésus nous apprit à demander au père qui est dans les cieux ? Que ton Nom soit sanctifié. Quel bienfait demandons-nous là à Dieu : que son nom soit sanctifié, puisqu’il est impossible que son nom ne soit pas saint ? Le nom de Dieu est toujours saint ; pourquoi donc demander qu’il soit sanctifié, sinon pour que nous soyons, nous, sanctifiés par lui ? Ce nom de Dieu qui est toujours saint, nous demandons que ce soit en nous qu’il soit sanctifié. C’est au moment de votre baptême que sera sanctifié en vous le nom de Dieu. Et pourquoi ferez-vous encore cette demande, même après avoir été baptisé, si ce n’est pour que demeure en vous le don que vous aurez reçu ?

Que vienne, pour nous aussi, le royaume
Suit une autre demande: Que ton royaume vienne. Que nous le demandions ou que nous ne le demandions pas, le royaume de Dieu viendra. Pourquoi donc le demander, sinon pour qu’il vienne, pour nous aussi, ce royaume de Dieu qui viendra pour tous les saints, sinon pour que Dieu nous compte, nous aussi, au nombre des saints pour qui viendra son royaume ?

Trois interprétations de la troisième demande
Nous disons dans une troisième demande : Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Qu’est-ce à dire ? Comme les anges te servent dans le ciel, que, nous aussi, nous te servions sur la terre. Or ses saints anges lui obéissent, ne l’offensent pas, exécutent ses ordres en l’aimant. Par conséquent, nous demandons nous aussi, d’accomplir le commandement de Dieu par amour.
On peut encore comprendre d’une autre manière ces paroles : Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Le ciel en nous, c’est notre âme, et la terre notre corps. Que signifie donc : Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ? De même que nous avons entendu tes commandements, de même que notre chair nous donne à son tour son assentiment pour que, dans le temps où luttent la chair et l’esprit, nous n’en puissions pas moins remplir les préceptes de Dieu. Cependant, très chers, lorsque « la chair convoite contre l’esprit » (Ga 5, 17), comme la terre contre le ciel, que l’esprit à son tour convoite contre la chair, pour que la terre ne renverse pas le ciel. Et si nous ne pouvons supprimer ce dissentiment, refusons notre assentiment.
On peut encore entendre ces paroles : Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, de la façon suivante : le ciel, ce sont les fidèles qui ont revêtu la ressemblance de l’homme céleste, c’est-à-dire du Christ. Tandis que les infidèles, puisqu’ils portent la ressemblance de l’homme terrestre, sont appelés terre. Par conséquent, lorsque nous disons : Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, nous disons à notre bon père : Que les infidèles aussi croient en toi, comme y ont cru les fidèles. Et ainsi nous apprenons à prier pour nos ennemis.

Trois sortes de pain
Vient ensuite dans la prière : Donne-nous aujourd’hui notre pain de chaque jour. Soit que nous demandions au père la subsistance nécessaire à notre corps – pain signifiant tout ce qui nous est nécessaire – soit que nous comprenions par pain quotidien celui que vous recevez de l’autel, il est bon de faire cette demande aujourd’hui, c’est-à-dire en ce temps présent. Car le pain nous est nécessaire en ce temps, quand nous avons faim. Quand nous serons dans l’autre vie, c’en sera fini de la faim. Qu’aurons-nous besoin de demander du pain ? Quant au pain dont j’ai dit que nous le recevons de l’autel, il est bon de demander qu’il nous soit donné. Que demandons-nous, en effet, sinon de ne commettre aucun mal qui nous séparerait d’un tel pain ?
La parole de Dieu qui nous est annoncée chaque jour est, elle aussi, du pain. Si ce n’est pas du pain pour le ventre, n’est-ce pas du pain pour l’intelligence ? Or quand cette vie aura passé, nous ne chercherons plus le pain que réclame la faim. Et nous n’aurons plus à recevoir le sacrement de l’autel, puisque nous serons là avec le Christ, dont nous recevons le corps, et nous n’aurons plus à prononcer les paroles que nous vous annonçons, ni à lire le livre, quand nous verrons en personne la Parole de Dieu par qui tout a été fait, dont se nourrissent les anges, qui illumine les anges, et par qui les anges acquièrent la science, non pas en scrutant les paroles d’une langue tortueuse, mais en buvant l’unique Parole dont l’ivresse les fait éclater en louanges, sans qu’ils puissent s’épuiser de louanges. « Bienheureux, dit le Psaume, ceux qui habitent dans ta maison ; dans les siècles des siècles ils te loueront » (Ps 83, 5).

La remise de nos dettes
Donc, en cette vie, nous demandons encore ce qui vient ensuite : Remets-noous nos dettes. Dans le baptême, toutes vos dettes, c’est-à-dire vos fautes, vous seront remises absolument toutes. Mais, parce qu’ici nul ne peut vivre sans péché, et – même s’il ne s’agit pas d’une grave faute qui nous séparerait du pain dont nous parlions – comme nul ne peut vivre sur cette terre sans commettre de péchés, et que nous ne pouvons recevoir qu’un seul baptême une seule fois, c’est dans la prière que nous recevons ce qui nous lave chaque jour, afin que chaque jour nos péchés nous soient remis. Mais à la condition suivante : … comme nous remettons à nos débiteurs.
Aussi je vous avertis, mes frères… vous allez être fils de Dieu, non d’un quelconque grand homme. Votre comte daigne-t-il adopter l’un de vous ? La grâce de Dieu fait, de vous tous, ses fils. C’est pourquoi, puisque chaque jour vous direz… – même après le baptême et surtout après le baptême ; car vous ne prierez cette prière qu’après le baptême ; dans huit jours ce sera une récitation, non une prière ; après le baptême, vous en ferez votre prière : comment, en effet, celui qui n’est pas encore né pourrait-il dire « notre père » ? – donc, puisque chaque jour vous direz cette prière, je vous avertis, mes frères, vous qui, dans la grâce de Dieu, êtes mes fils, et qui, devant un tel père, êtes mes frères, je vous avertis : quelqu’un vous offense, commet une faute contre vous, vient, s’accuse et vous demande de lui pardonner, tout de suite du fond du coeur remettez-lui, pour ne pas vous exclure du pardon qui vient de Dieu.
Car si vous ne faites pas rémission, lui non plus ne fera pas rémission. Voici ce que Dieu vous dit : Vous avez raison de me demander pardon, à moi qui ne peux pas commettre de faute ; cependant, bien que l’on ne puisse trouver en moi aucune faute, je pardonne et vous ne voulez pas pardonner. Eh bien ! soit, refusez de pardonner. Mais alors faites en sorte que je ne puisse trouver en vous obligation de me venger. Il t’est permis de te venger d’un homme qui t’offense. Mais il te demande pardon. Il a été ton ennemi, mais en te demandant pardon, il coupe court à son hostilité. Non, dis-tu, non, je veux me venger. Fais attention qu’il n’y ait pas en toi-même matière à vengeance. Tu veux te venger d’une faute, toi, un homme qui commet des fautes ! Prends garde que ne se venge de toi celui qui ne peut être trouvé en faute. Par conséquent, voilà encore une demande à faire en cette vie, ici où l’on peut commettre des fautes, les fautes peuvent être remises. Dans l’autre vie, elles ne sont pas remises, puisqu’il n’y en a pas.

Résister au mal
En suite de quoi, nos prions en disant : Ne nous fais pas entrer dans la tentation, mais délivre-nous du mal. Qui dit oui au tentateur entre dans la tentation. En effet, en cette vie, il est utile d’être tenté, mais il n’est pas bon d’entrer dans la tentation. On te tente en voulant te corrompre avec de l’argent, pour te faire accomplir quelque action mauvaise pour de l’argent ; tu es tenté, mais tu es aussi éprouvé ; si tu ne donnes pas ton consentement, tu seras trouvé pur. Je te donne un conseil : méprise la cupidité, et l’argent ne saurait te corrompre. Ferme la porte à la tentation, et tire le verrou : l’amour de Dieu. Qui le peut, sans l’aide de celui que nous prions ? Or les hommes sont tentés de bien des manières, tentations par des présents, tentations par des menaces ; si on ne peut séduire par la corruption, on cherche à séduire par des pressions. Mais l’homme solidement attaché à Dieu et dont Dieu exauce la demande : Ne nous fais pas entrer dans la tentation, triomphe des mauvais attachements, triomphe des vains tremblements. Par conséquent, il nous est, en cette vie, nécessaire de demander à ne pas entrer dans la tentation, puisqu’il est ici des tentations, et d’être délivrés du mal, puisque le mal est ici.

Récapitulation
Et avec cela le total des demandes est de sept ; trois ont trait à la vie présente. Que ton nom soit sanctifié, cela sera toujours. Que ton règne vienne, ce règne sera toujours. Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, cela sera toujours. Donne-nous aujourd’hui notre pain de chaque jour, cela ne sera pas toujours. Remets-nous nos dettes, cela ne sera pas toujours. Ne nous fais pas entrer dans la tentation, cela ne sera pas toujours. Mais là où est la tentation, là où est le mal, il est nécessaire que nous fassions ces demandes.
Cette prière vous encourage, non seulement à apprendre à demander à votre père qui est dans les cieux ce que vous désirez, mais à apprendre aussi ce que vous devez désirer. Amen.