Archive pour février, 2014

26 FÉVRIER – SAINT ALEXANDRE ÉVÊQUE D’ALEXANDRIE (? 326)

25 février, 2014

http://nominis.cef.fr/contenus/fetes/26/2/2014/26-Fevrier-2014.html

26 FÉVRIER – SAINT ALEXANDRE ÉVÊQUE D’ALEXANDRIE (? 326)

Après avoir vainement essayé de ramener à la foi orthodoxe, Arius, l’un de ses prêtres, il convoqua un concile pour condamner l’hérésie naissante.
Secondé par l’un de ses diacres qui deviendra saint Athanase, il fait triompher la vérité lors du concile de Nicée en 325.
Il était plein de miséricorde pour recevoir les « lapsi » ceux qui étaient tombés devant les tortures, avaient quitté l’Église et voulaient y revenir une fois la paix revenue. Il refusa les intégrismes soutenus par l’évêque Mélèce de Lycopolis, connut les débuts de l’hérésie arienne où le même évêque soutenait Arius. Saint Alexandre rencontra ainsi bien des difficultés tant devint grande l’extension de l’hérésie, grâce aux chansons populaires qui la traduisaient. Il put voir le concile œcuménique de Nicée et eut la joie d’être soutenu par saint Athanase.
Commémoraison de saint Alexandre, évêque d’Alexandrie, glorieux vieillard enflammé de zèle pour la foi. Devenu évêque de cette ville après saint Pierre, il chassa de la communion de l’Église Arius, son prêtre perverti par l’impiété hérétique, réfuté par la vérité divine, et que, plus tard, il condamna avec les trois cent dix-huit Pères du Concile de Nicée. Quelques mois après le Concile, en 326, il s’en alla vers le Seigneur.

PRIÈRE POUR OBTENIR LA FOI

25 février, 2014

http://www.jardinierdedieu.com/article-priere-pour-obtenir-la-foi-112795988.html

PRIÈRE POUR OBTENIR LA FOI

Publié le 25 novembre 2012 par Jardinier de Dieu

[…] La foi est une grâce.
« Tous, dit saint Paul, n’ont pas obéi à la Bonne Nouvelle » (Rm 10, 16).
Et alors qu’en sera-t-il de nous ?
Serons-nous parmi les heureux qui auront le don de la foi ?
Oui, répondons-nous ;
mais c’est un don qu’il faut considérer comme précieux,
qu’il faut garder,
dont il faut jouir et vivre.
Et il faut le demander par la prière,
comme cet homme de l’Evangile:
« Oui, je crois Seigneur, mais aide mon incrédulité » (Mr 9, 24).

Voulons-nous prier par exemple comme ceci :
Seigneur, je crois : je veux croire en Toi.

O Seigneur, fais que ma foi soit entière, sans réserves, et qu’elle pénètre dans ma pensée, dans ma façon de juger les choses divines et les choses humaines;
O Seigneur, fais que ma foi soit libre; qu’elle ait le concours personnel de mon adhésion, accepte les renoncements et les devoirs qu’elle comporte et qu’elle exprime le meilleur de ma personnalité: je crois en Toi, Seigneur;
O Seigneur, fais que ma foi soit certaine; forte d’une convergence extérieure de preuves et d’un témoignage intérieur de l’Esprit Saint, forte de sa lumière rassurante, de sa conclusion pacifiante, de son assimilation reposante;
O Seigneur, fais que ma foi soit forte, qu’elle ne craigne pas les contrariétés des problèmes, dont est remplie l’expérience de notre vie avide de lumière, qu’elle ne craigne pas l’adversité de ceux qui la discutent, l’attaquent, la refusent, la nient; mais qu’elle se renforce de la preuve de ta vérité, qu’elle résiste à l’usure des critiques, qu’elle se renforce continuellement en surmontant les difficultés dialectiques et spirituelles dans lesquelles se déroule notre existence temporelle.
O Seigneur, fais que ma foi soit joyeuse et qu’elle donne paix et allégresse à mon esprit, le rende capable de prier avec Dieu et de converser avec les hommes, de telle manière que transparaisse dans le langage sacré et profane la béatitude intérieure de son heureuse possession;
O Seigneur, fais que ma foi soit active et donne à la charité les raisons de son développement, de manière qu’elle soit vraiment amitié avec Toi, et qu’elle soit dans les travaux, dans les souffrances, dans l’attente de la révélation finale, une recherche continue de foi, un témoignage constant, un aliment d’espérance;
O Seigneur, fais que ma foi soit humble et qu’elle ne croit pas se fonder sur l’expérience de mon esprit et de mon sentiment; mais qu’elle rende témoignage à l’Esprit Saint, et qu’elle n’ait d’autre garantie que dans la docilité à la Tradition et à l’autorité du magistère de la Sainte Eglise. Amen.
Et que se conclue ainsi, pour Nous aussi, pour vous tous l’année de la foi avec Notre Bénédiction Apostolique.

AVOIR CONFIANCE EN DIEU

25 février, 2014

http://www.mondedemain.org/emissions/avoir-confiance-en-dieu-e209

(J’ai regardé le mot «confiance» en Dieu pour ce qui se passe aujourd’hui dans la Chambre du Parlement italien, j’ai trouvé plusieurs bonnes suggestions, peut-être que je vais essayer de nouveau ce terme parce qu’il se réfère, en effet, Dieu est très agréable!)

AVOIR CONFIANCE EN DIEU

Diffusé le 3 mars 2008
par Dibar Apartian (1916-2010)

A bon entendeur salut !
Avez-vous confiance en Dieu ?
Pouvez-vous toujours compter sur Lui, sur Son aide, sur Son amour pour vous ?
Si votre réponse est affirmative, je vous félicite, vous êtes sur la bonne voie !
Mais, si ce n’est pas le cas, que faites-vous pour changer l’état des choses ? Qu’attendez-vous pour être convaincus que Dieu vous aime ?
Vous ne vous rendez peut-être pas compte, mais la raison du découragement réside souvent dans le fait qu’on manque de confiance : premièrement en Dieu, et ensuite en soi-même. Bien entendu, cela crée en nous, automatiquement, un sentiment d’infériorité.
Nous vivons aujourd’hui dans un monde où la vie est trop mouvementée, tout va très vite – même trop vite. Nous pourrions dire que la vie devient souvent une course contre la montre, et beaucoup de gens se laissent souvent devancer par les événements. Ils se sentent frustrés, ils n’ont pas un objectif défini.
Réfléchissez, je vous prie ! Que faites-vous pour que votre vie soit intéressante ? Avez-vous des projets d’avenir ? Savez-vous ce que vous devriez faire ? Ce que vous désirez accomplir ? Malheureusement, il n’en est pas ainsi en ce qui concerne beaucoup de gens, pour qui la vie ne semble avoir rien de bon à offrir, pas d’intérêt, pas de but ultime. Et pourtant, mes Amis, la vie a un but qui surpasse l’imagination, et qui devrait vous faire sauter de joie. Je vous ai souvent parlé, lors de mes émissions radiophoniques, du but suprême de la vie, ainsi que de la façon d’y parvenir.
Quel que soit votre état, que vous soyez riches ou pauvres, jeunes ou âgés, malades ou en bonne santé, il vous importe d’aller de l’avant avec confiance, ayant toujours devant vous le but suprême pour lequel vous avez été créés. Et alors, vous aurez la confiance nécessaire pour affronter toute adversité, pour surmonter toute épreuve, pour résister à toute tentation.
Mais avant tout, il vous importe d’avoir confiance en Dieu. Sachez que l’Eternel Dieu est votre Source d’inspiration, votre Protecteur, votre Conseiller, l’Ami sur qui vous pouvez toujours compter. Si Dieu est votre Protecteur, rien ne doit vous effrayer, rien ne devrait jamais vous décourager, rien ne pourrait vous faire sentir abattu. Ce ne sont pas là de simples paroles vides de sens, pas du tout ! Au contraire, ce sont là des paroles véridiques sur lesquelles nous devrions tous compter. Mais voyez, je vous prie, où nous en sommes aujourd’hui. Voyez la confusion qui existe en ce bas monde.
Je me rappelle les commentaires d’un journaliste français qui disait que « le monde est en train de changer radicalement et totalement, mais qu’il faut s’y préparer dès à présent, pour ne pas se laisser vaincre par l’incertitude, ou par être pris de panique ». Ce journaliste décrivait l’état actuel du monde, il analysait les problèmes immenses qui confrontent l’humanité, il parlait de l’explosion démographique, de la famine qui est alarmante en notre siècle. En effet, si aujourd’hui nous manquons de nourriture, que ferons-nous dans le proche avenir, lorsque la population du monde aura doublé ? Nous allons manquer de tout. « Jamais dans l’Histoire, déclarait le journaliste, l’humanité ne s’est trouvée ainsi brutalement confrontée à un défi global. Mais le temps des lamentations et des regrets, le temps des angoisses et de l’indécision, est passé, le moment est venu de réfléchir et d’agir, si nous voulons rester vivants ».
Il est certain, mes Amis, qu’il est temps de se réveiller, mais la plupart des gens, y compris les savants, se sentent impuissants devant l’ampleur et la complexité des problèmes à résoudre. Ils savent qu’ils doivent agir. Certes ! Mais ils ne savent pas comment. Ils savent qu’ils doivent faire preuve de sagesse. Certes ! Mais ils ne savent pas vers qui se tourner pour avoir cette sagesse.
La réponse est pourtant simple, la puissance dont nous avons besoin est celle qui nous vient de Dieu. La sagesse dont nous manquons nous est transmise par l’Esprit de Dieu. Nous devons apprendre à travailler conformément aux enseignements que Dieu nous donne dans la Bible. Notre but doit être de servir, et non pas de tirer profit de notre prochain. Si nous nous conformons aux enseignements bibliques, nous aurons toujours le courage pour aller de l’avant, et la confiance dont nous avons besoin.
Se déclarer tout simplement optimiste ne résout pas nos problèmes. Ce n’est pas non plus en flattant notre ego, ou en l’exaltant par de vaines paroles, que nous arriverons à triompher de nos craintes. En fin de compte, ce n’est pas en mettant notre confiance en notre propre sagesse, que nous arriverons à connaître le but de la vie. L’essentiel, c’est de chercher la volonté de Dieu, et d’agir en conséquence, de faire toute chose de façon à plaire à Dieu. D’une façon générale, on aime les compliments, la flatterie, les tapes amicales dans le dos, mais tout cela mène aux fausses valeurs. S’il est vrai que parfois, la flatterie porte du fruit, il n’en est pas moins vrai que l’individu finit par s’apercevoir qu’il n’est pas à la hauteur des responsabilités qu’on lui a confiées, et alors, sa nouvelle déception sera pire que la précédente.
A ce propos, mes Amis, afin de mieux comprendre ce sujet, écrivez-nous sans tarder pour que nous puissions vous envoyer notre ouvrage gratuit, qui explique ce qu’est la véritable conversion, vous en recevrez un exemplaire sur simple demande de votre part.
Vous rendez-vous compte que souvent, ce que la Bible révèle, au sujet de notre comportement, est différent de ce que l’on nous a enseigné ? A titre d’exemple, Dieu nous recommande de ne pas cajoler notre ego, de ne pas le choyer, de ne pas nous laisser séduire par la flatterie. Le roi David a écrit dans Psaume, chapitre 118, verset 8, qu’il vaut mieux « chercher un refuge en l’Eternel que de se confier à l’homme ».
A son tour, le roi Salomon, qui était l’homme le plus sage qui ait jamais vécu, a écrit, sous l’inspiration divine, et je cite maintenant Proverbe, chapitre 28, verset 26 : « Celui qui a confiance dans son propre cœur est un insensé, mais celui qui marche dans la sagesse sera sauvé. » Nous devons suivre, mes Amis, ces paroles de sagesse, nous devons les méditer, et vivre en conséquence. D’habitude, c’est seulement lorsqu’on est éprouvé que l’on se rend compte que l’on manque de foi ou de confiance, on cherche à trouver quelqu’un qui pourrait nous aider. Mais savez-vous que notre plus grand Allié, notre meilleur Ami, notre Réconfort, c’est Dieu Lui-même ? C’est donc vers Lui que nous devrions nous tourner, c’est en Lui que nous devrions mettre toute notre confiance. Ce qui est triste, c’est qu’en cette ère nucléaire – alors que les savants ont réussi à faire des découvertes sensationnelles dans le domaine technologique – nombreux sont ceux qui ne pensent pas avoir besoin de Dieu. Autrement dit, ils se laissent guider par leurs sentiments de vanité.
Savez-vous, mes Amis, que le Christ Lui-même – Lui, le Fils de Dieu – a déclaré qu’Il ne pouvait rien faire sans l’aide de Son Père ? Il avait mis, Lui, toute Sa confiance en Dieu. A combien plus forte raison, ne devrions-nous pas compter sur Dieu le Père, nous qui sommes infiniment impuissants, à comparer au Christ. Lisez la Bible, mes Amis, étudiez-la ! Et vous constaterez que, tous ceux que Dieu S’est choisi sont parvenus au but, parce qu’ils avaient mis leur confiance en Dieu, et parce qu’ils ont travaillé avec zèle et enthousiasme.
Lorsque nous nous repentons de nos péchés, et lorsque nous nous faisons baptiser selon les enseignements bibliques, nous recevons le Saint-Esprit par lequel Dieu nous transmet Sa force et Sa puissance. C’est par la puissance du Saint-Esprit que le Christ a fait des miracles, lorsqu’Il parcourait la terre. Nous avons besoin de cette même puissance, de cette même confiance en Dieu. Je vous demande un peu : « Combien y a-t-il de gens qui se rendent compte que la véritable confiance en Dieu résulte de notre respect de Ses enseignements, et de notre soumission totale à Sa volonté ? » Rappelez-vous que, vous ne pouvez pas mettre votre confiance en Dieu si vous ne Lui obéissez pas.
Considérez l’exemple du patriarche Abraham ! Il a mis, lui, toute sa confiance en Dieu, il Lui a obéi en toute chose. C’est cette obéissance qui lui a permis d’avoir l’assurance dont il avait besoin – lorsqu’il a subi l’une des épreuves les plus difficiles qui n’ait jamais été imposée à un être humain. Songez-y ! Dieu a demandé à Abraham de prendre Isaac, son fils unique, de le sacrifier. L’ordre divin dépassait toute logique, toute compréhension, tout raisonnement humain. Qu’auriez-vous fait, si vous étiez à la place d’Abraham ? Qu’auriez-vous fait ? Qu’auriez-vous répondu à votre Créateur ?
Abraham, quant à lui, n’a pas cherché à se disputer avec Dieu, il n’a même pas cherché la raison pour laquelle Dieu lui demandait un tel sacrifice. Il a fait preuve d’obéissance, il a eu confiance en Dieu. « Abraham se leva de bon matin, lisons-nous dans Genèse, chapitre 22, verset 3, sella son âne, et prit avec lui deux serviteurs et son fils Isaac. Il fendit du bois pour l’holocauste, et partit pour aller au lieu que Dieu lui avait dit ». Quelle preuve de confiance absolue, n’est-ce pas ? Abraham savait que Dieu l’aimait, il savait que Dieu est toute sagesse, toute bonté, toute justice. Il a donc obéi à l’ordre divin, étant convaincu que Dieu savait fort bien ce qu’Il faisait. Ne serait-il pas merveilleux, mes Amis, si nous avions tous ce même genre de confiance en Dieu ?
Et cependant, non seulement la majorité des gens n’ont pas foi en Lui, mais encore, bon nombre d’entre eux ne croient même pas que Dieu existe. Ils ne Le craignent pas, ils ne veulent pas Lui obéir. Pourquoi s’étonner si l’humanité, aujourd’hui, n’arrive pas à résoudre ses problèmes ?
« Mais voyons ! direz-vous peut-être, que faut-il faire pour avoir ce genre d’assurance, cette sorte de confiance ou de foi en Dieu ? Comment agir lorsque nous faisons face, par exemple, à une tragédie, ou lorsque nous sommes en présence de la mort ? Que faire pour surmonter nos sentiments de découragement, d’abattement, lorsque nous sommes malades, ou victimes d’un accident ? » Pour toute réponse, laissez-moi vous citer les paroles de l’apôtre Paul dans son Epître aux Romains, chapitre 12, verset 2, où il déclare : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. »
Comme vous pouvez le constater, mes Amis, la façon que la Bible indique, pour avoir la confiance que vous cherchez, est différente de la façon humaine, que la voie divine consiste à se débarrasser de ce qui fait partie de l’égoïsme, à se détourner de la vanité. Vous devez, pour ainsi dire, crucifier votre ego. En fait, la seule assurance qui en vaille vraiment la peine, c’est de savoir que vous avez enterré votre ego pour vous mettre entièrement entre les mains de Dieu. Et alors vous direz comme le Christ a dit : « Que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. » Rappelez-vous, mes Amis, que craindre Dieu signifie obéir à Dieu – suivre Ses enseignements. Etes-vous disposés à agir ainsi ?
Notez encore ce que l’apôtre Jean a écrit dans sa première Epître, chapitre 3, versets 21 à 22, et je cite : « Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance devant Dieu. Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable. » Et oui, mes Amis ! C’est ainsi qu’il vous sera possible d’avoir confiance en Dieu, et de jouir de la paix d’esprit. C’est ainsi également, que vous aurez la sécurité dont vous avez besoin pour mener une vie agréable ici-bas. Vous aurez le zèle nécessaire pour aller de l’avant, l’enthousiasme pour aider les autres. Bref, vous aurez la véritable joie de vivre.
Dieu a mis, devant nous tous, deux voies possibles à suivre, la Sienne et la nôtre, et Il nous laisse le choix. La voie divine nous procure le succès et le bonheur, et nous mène à la vie éternelle, tandis que la voie humaine produit les souffrances et les misères, et conduit à la mort – finalement à la mort éternelle. Chaque être humain est libre d’agir à sa façon, et de choisir la voie qu’il veut choisir, car Dieu ne nous impose pas Sa volonté.
Et maintenant, mes Amis, avant de terminer cette émission, je vous invite à nous demander l’ouvrage gratuit dont je vous ai parlé, et qui traite de la véritable conversion. Ecrivez-nous, sans tarder, pour en recevoir un exemplaire gratuit. Notre but est de vous servir.
C’est Dibar Apartian qui vous parle, et qui vous dit « A bientôt ! »

Saint Pierre et Paul

24 février, 2014

Saint Pierre et Paul dans images sacrée Holy_Glorious_and_All-Praised_Leaders_of_the_Apostles_Sts_Peter_and_Paul_Martyrs_June_29,_64 http://thebananarepublican.blogspot.it/2010/06/solemnity-of-holy-apostles-peter-and.html

JEAN CASSIEN ET LA PRIÈRE RÉPÉTITIVE

24 février, 2014

http://www.meditation-chretienne.org/enseignement_jean_cassien.htm

JEAN CASSIEN ET LA PRIÈRE RÉPÉTITIVE

Saint Jean Cassien, auteur des premiers siècles dont Saint Benoît s’est entre autres inspiré, nous a livré dans une série de Conférences les secrets de la perfection. On peut y puiser une sève vivifiante pour notre prière et porter de nombreux fruits de science et de vertu. L’extrait très connu que je vous cite plus loin explique selon Saint Jean Cassien quelle est la meilleure arme contre toutes les tentations, la cuirasse impénétrable, le modèle dont nous pouvons nous inspirr sans cesse pour imprimer en nous le souvenir continuel de Dieu (Dixième conférence de Cassien avec l’Abbé Isaac : de la prière).
Il faut avoir un modèle que vous puissiez regarder sans cesse, méditer et vous approprier de manière à vous élever peu à peu à des pensées plus parfaites. Voici cette règle que vous cherchez , cette formule de la prière , que tout religieux qui désire se souvenir continuellement de Dieu, doit s’accoutumer à méditer sans cesse dans son coeur, en en bannissant toute autre pensée ; car il ne pourra jamais la retenir s’il ne s’affranchit de toute inquiétude et de tous soins corporels. C’est un secret que nous ont laissé quelques-uns de nos anciens Pères, et que nous ne disons qu’au petit nombre de personnes qui le désirent avec ardeur.
Cette formule qui vous rappellera toujours Dieu, et dont vous ne devez jamais vous séparer , est celle-ci : « Mon Dieu, venez à mon aide ; hâtez-vous, Seigneur, de me secourir. Deus in adjutorium meum intende ; Domine ; ad adjuvandum me festina. » Ce verset, choisi dans toute l’Écriture, renferme tous les sentiments que peut concevoir la nature humaine ; il convient parfaitement à tous les états et à toutes les tentations. On y trouve l’invocation de Dieu contre tous les dangers, l’humilité d’une sincère confession, la vigilance de la sollicitude et de la crainte, la considération de notre faiblesse, l’espérance d’être exaucé, la confiance en un secours présent et certain ; car celui qui invoque son protecteur est toujours certain de sa présence. On y trouve l’ardeur de l’amour et de la charité , la vigilance contre les piéges qui nous environnent et contre les ennemis qui nous attaquent nuit et jour, et l’âme confesse qu’elle ne peut en triompher sans le secours de son défenseur. Ce verset, pour ceux que les démons tourmentent, est un rempart inexpugnable, une cuirasse impénétrable , un bouclier qui nous couvrira toujours lorsque la paresse , l’ennui , la tristesse , le découragement nous accablent ; il nous empêche de désespérer de notre salut, en nous montrant Celui. que nous invoquons présent à nos combats et entendant nos supplications.
Lorsque les joies spirituelles inondent notre coeur, il nous avertit de ne pas nous élever et nous enorgueillir de ce bonheur que nous ne pourrions conserver sans la protection de Dieu , dont nous implorons sans cesse le prompt secours. Ainsi, dans quelque état que nous nous trouvions , ce verset nous sera toujours utile et nécessaire. Celui qui désire être secouru toujours et en toute chose , confesse qu’il a besoin de Dieu dans la prospérité comme dans le malheur ; car Dieu seul peut le tirer de la peine ou le conserver dans la joie, et, sans son secours , la faiblesse humaine succomberait de toute manière. Si je suis tenté de gourmandise, je désirerai des aliments que le désert ne connaît pas ; et, dans la plus affreuse solitude, je sentirai d’odeur des mets qu’on sert sur la table des rois ; je serai entraîné malgré moi à en souhaiter de semblables. C’est l’occasion de dire : « Mon Dieu , venez à mon aide ; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. » Je serai tenté d’avancer l’heure du repas , ou j’éprouverai un violent désir d’augmenter la quantité ordinaire de ma nourriture ; je dois dire en gémissant : « Mon Dieu, venez à mon aide ; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. » Les révoltes de la chair m’obligeront à des jeûnes plus rigoureux, mais la faiblesse de mon estomac et l’état de ma santé m’arrêteront ; pour obtenir de pouvoir jeûner ou d’apaiser sans ce moyen les ardeurs de la concupiscence , je recourrai à la prière : « Mon Dieu, venez à mon aide ; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. » En me mettant à table, à l’heure accoutumée, j’aurai horreur du pain et je voudrai pouvoir me passer de nourriture ; je dirai encore en soupirant : « Mon Dieu, venez à mon aide ; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. »
Lorsque je voudrai, par la lecture, fixer mon attention et mon coeur, le mal de tète m’en empêchera ; ou dès la neuvième heure le sommeil m’envahira et me fera pencher sur mon livre, je serai porté à cesser ou à pré-venir l’heure du repos, et la pesanteur de mes yeux me fera entre-couperla récitation des psaumes et de l’office, je crierai encore : « Mon Dieu, venez à mon aide ; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. » Quelquefois , au contraire, le sommeil fuira mes yeux, et le démon, pour me fatiguer, prolongera mes veilles, et m’ôtera, pendant la nuit , toute espèce de repos ; je prierai alors et je dirai en soupirant : « Mon Dieu , venez à mon aide ; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. » Je lutterai contre les vices et les tentations de la chair, qui tâchent de me séduire au milieu de mon sommeil. Que faire pour empêcher la flamme étrangère de consumer les fleurs odorantes de la chasteté , si ce n’est de crier : « Mon Dieu , venez à mon aide ; Seigneur, hâtez-vous vous de me secourir. » Si les mouvements de la concupiscence sont apaisés, comment conserver cet état, ou plutôt cette grâce que la bonté de Dieu m’accorde ? je dirai avec ferveur : « Mon Dieu , venez à mon aide ; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. » La colère , l’avarice , la tristesse me tourmentent ; je perds cette douceur que je cherchais et que j’aimais tant, et je deviens amer comme le fiel, agité comme la tempête ; je crierai en gémissant : « Mon Dieu, venez à mon aide ; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. »
Quelquefois l’orgueil, la vaine gloire me travailleront, et je ressentirai une secrète complaisance en voyant la négligence et la tiédeur des autres ; je combattrai les suggestions dangereuses de l’ennemi , en disant de toute la conviction de mon coeur : « Mon Dieu , venez à mon aide ; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. » Lorsque j’aurai vaincu l’orgueil et obtenu par la componction la grâce de l’humilité et de la simplicité, pour empêcher l’orgueil de revenir, et la main du pécheur de m’ébranler (Ps. XXXV, 12) ; pour que la joie de la victoire ne me cause pas une défaite plus honteuse, je crierai de toutes mes forces : « Mon Dieu , venez à mon aide ; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. » Mes distractions seront continuelles, infinies ; je souffrirai de la légèreté de mon pauvre coeur, je ne pourrai retenir l’égarement de mes pensées , et toute ma prière sera traversée par les rêves et les fantômes de mon imagination , sans que je puisse écarter ce souvenir de mes paroles et de mes actions. Je me sentirai dans une stérilité, une aridité si grande, qu’il me sera impossible d’exciter en moi le moindre mouvement vers Dieu. Pour me délivrer de ces ténèbres de mon âme , que ne peuvent dissiper mes soupirs et mes larmes, je crierai encore : « Mon Dieu, venez à mon aide ; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. » Je rentrerai, au contraire, dans la possession de mon âme et dans la stabilité de mes pensées ; mon coeur sera inondé d’une joie ineffable, et la visite de l’Esprit-Saint me donnera des lumières surabondantes, et me fera pénétrer les secrets divins et comprendre tout à coup avec évidence ce que j’apercevais à peine. Pour jouir longtemps de ces grâces , je dirai avec ferveur et souvent : « Mon Dieu, venez à mon aide ; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. » Les démons m’entoureront de terreurs pendant la nuit, et les esprits impurs me troubleront de leurs fantômes ; la crainte me fera perdre l’espérance de mon salut et de ma vie. Je me réfugierai dans la prière comme au port, et je crierai de toutes mes forces : « Mon Dieu , venez à mon aide ; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. » La consolation de Dieu viendra me ranimer , et je me sentirai , à sa présence , comme environné d’une multitude d’anges. Les démons, que je craignais plus que la mort, et qui me glaçaient d’épouvante , ne me paraîtront plus si redoutables, et j’oserai moi-même les attaquer. Pour conserver cette force que la grâce me donne, je crierai encore de toute mon âme : « Mon Dieu , venez à mon aide ; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. »

Ainsi, nous devons sans cesse adresser à Dieu cette courte prière , afin de n’être pas abattus par l’adversité, ou orgueilleux dans la prospérité. Oui , méditez sans cesse ce verset dans votre coeur, récitez-le pendant votre travail , au milieu de vos occupations et lorsque vous êtes en voyage. Que votre esprit s’en nourrisse , en dormant, en mangeant, en subissant toutes les nécessités de la nature ; que sa méditation devienne pour vous comme une formule puissante et salutaire qui non-seulement vous préservera de toutes les attaques du démon, mais encore vous purifiera des vices et de la contagion de la terre , pour vous élever à la contemplation des choses invisibles et célestes, et vous faire arriver à cette ineffable ardeur de la prière, que bien peu connaissent. Endormez-vous en récitant ce verset , de manière que, par habitude , vous le disiez encore pendant votre sommeil ; et lorsque vous vous réveillerez, que ce soit la première chose qui se présente à votre esprit. Dites-le en vous agenouillant, dès que vous quittez votre lit, et qu’il vous accompagne ainsi d’action en action pendant tout le cours de la journée. Méditez-le selon le précepte divin : « soit que vous reposiez dans votre maison, soit que vous soyez en voyage , soit que vous dormiez , soit que vous vous leviez. Ecrivez-le sur vos lèvres et sur votre porte ; gravez-le sur les murs de votre demeure et au plus profond de votre âme », afin qu’il en découle naturellement, lorsque vous vous mettez en prière, et qu’il vous accompagne ensuite comme une oraison fervente et continuelle dans toutes les occupations de votre vie.
Nos anciens savaient bien que la concentration humaine est limitée et qu’elle ne peut fixer son attention très longtemps sur un objet ou une pensée. Beaucoup ont donc recommandé la répétition de formules uniques et simples de manière à lentement savourer la grâce et se laisser pénétrer par elle.
Mère Cécile Bruyère (première abbesse du monastère Sainte Cécile de Solesmes) nous rappelle un autre exemple de cette méthode de méditation dans un ouvrage intitulé La vie Spirituelle et l’oraison. Je cite : Les anciens donnaient cette méthode surtout aux commençants, comme nous le voyons d’après ce que le saint abbé Paphnuce (ndla : voir à nouveau Conférences de Cassien ) imposa à la généreuse pénitente Thaïs : ’Tantummodo sedens contra Orientem respice, hunc sermonem solum frequenter interans : Qui plasmati me, miserere mei’ – Assise, la face vers l’Orient, répétez souvent ces paroles : Vous qui m’avez crée, ayez pitié de moi – Après trois ans de cette unique et brève oraison, Dieu manifesta par un prodige combien cette prière avait été pure, puisqu’elle opéra l’entière purification de cette vénérable pénitente, (…) Ici, dans le verset « Deus in adiutorium… » que l’on récite au début de l’office encore aujourd’hui sont non seulement contenus toute l’obéissance et toute l’humilité de notre condition de créature mais aussi notre reconnaissance et notre mise à disposition de Dieu.

Extrait du site Schola Saint Maur

SAINT PAUL, APÔTRE DES NATIONS, ET SAINT BENOÎT, PATRIARCHE DES MOINES D’OCCIDENT…:

24 février, 2014

http://www.benedictinesjoliette.org/pdfdocuments/806-44-mai-2009-saint-paul-et-saint-benoit-vie-et-ecrits.pdf

SAINT PAUL, APÔTRE DES NATIONS, ET SAINT BENOÎT, PATRIARCHE DES MOINES D’OCCIDENT…:

en l’année paulinienne

28 juin 2008 – 29 juin 2009

un même zèle missionnaire par amour du Christ En nous penchant avec le Pape Benoît XVI et tous les croyants sur la
vie et les écrits de saint Paul, durant l’Année paulinienne, la vie de notre bienheureux Père saint Benoît, de même que sa mission et sa Règle, nous sont apparues dans une lumière nouvelle. Avec des charismes apparemment différents, l’apôtre des nations et le patriarche des moines d’Occident ont des points communs; ils présentent certaines similitudes, ayant œuvré à la construction de l’Église de manière éminente, chacun suivant sa propre vocation. Leur pensée ne fait qu’une, saint Benoît ayant largement puisé dans les lettres de l’apôtre Paul, comme en fait foi la rédaction de sa Règle, dont la première citation scripturaire est un passage de la Lettre aux Romains (13, 11).

ROME : terme de la vie de Paul, départ de la vocation de Benoît
La ville de Rome, capitale de l’Empire romain des premiers siècles et devenue centre de la chrétienté, a joué un rôle important dans la vie de saint Paul comme dans celle de saint Benoît. Saint Paul possédait de naissance la citoyenneté romaine. Sans avoir été le premier évangélisateur des habitants de Rome, il leur a cependant adressé sa lettre la plus longue et la plus importante. Après sa conversion sur le chemin de Damas, le Christ envoie Paul prêcher aux nations, dans le vaste empire romain qui continue son expansion autour de la mer Méditerranée. Pour lui, Rome évoque ensuite de longues années de captivité, après qu’il eût fait la demande d’être jugé par le tribunal impérial. C’est Jésus qui demande à l’apôtre de témoigner de lui à Rome comme il l’avait fait à Jérusalem. Paul profite de cette période pour évangéliser ceux qui viennent le voir. Il y rencontre une dernière fois saint Pierre; et cette ville de Rome incendiée en juillet 64 sous l’empereur Néron, devient le lieu du martyre des deux apôtres inséparables : saint Pierre en l’an 64 même, peut-être, ou en 67 comme saint Paul. Leurs restes y sont conservés respectivement à la Basilique Saint-Pierre et à la Basilique Saint-Paul-hors-les Murs.Quant à saint Benoît, il naît vers l’an 480, à l’époque du déclin de l’empire romain, et passe toute sa vie aux environs de Rome. De la région de Nursie, lieu de sa naissance, l’adolescent est envoyé à Rome pour étudier les belles-lettres. Mais Benoît n’y demeure pas longtemps. La décadence de mœurs qu’il y rencontre le presse de quitter la ville en bandonnant ses études. En quête d’une vie sainte, il va s’établir au désert de Subiaco, à l’Est de la capitale. C’est le début de sa vocation érémitique, laquelle évoluera vers la vie cénobitique sous l’action de l’Esprit Saint et des événements. Il finira ses jours au Mont-Cassin, situé au Sud-Est de Rome.

LA MISSION : PAUL ET LES COMMUNAUTÉS CHRÉTIENNES,
Benoît et les communautés monastiques Annoncer la Bonne Nouvelle à toutes les nations, telle est la mission laissée par Jésus à ses disciples et déjà entreprise par les douze apôtres. Mais Paul – qui n’a pas connu Jésus de son vivant – reçoit personnellement du Christ cette mission d’annoncer l’Évangile. Par un séjour au désert d’Arabie, il se prépare à commencer sa prédication auprès de ses frères de race, à Jérusalem et dans les contrées voisines, avant d’aller
fonder de nouvelles communautés chrétiennes en territoire païen. Benoît gagne également le désert, celui de Subiaco, où il vit seul durant trois ans, avant d’entreprendre une mission d’évangélisation auprès des gens qui viennent à lui, attirés par sa renommée de sainteté. De nombreux disciples voulant se joindre à lui, il fonde en ce lieu douze petits monastères. Les deux prédicateurs persécutés comme leur Maître, le Christ Paul et Benoît n’ont pas été accueillis par tous, comme Jésus lui-même a été rejeté par un grand nombre. Leur prédication et leur action apparaissent comme un danger pour les uns, suscitent la jalousie chez les autres, d’autant plus que ces deux passionnés du Christ sont doués de divers charismes dont celui des miracles. Saint Paul raconte dans ses lettres tout ce qu’il a eu à souffrir de mauvais traitements et d’atteintes à sa vie, au point qu’il dut souvent s’enfuir. Une fois même, il ne put quitter la ville que dans un panier descendu le long de la muraille. Cette évasion de l’apôtre est rapportée dans la vie de saint Benoît écrite par le pape saint Grégoire le Grand. Saint Benoît n’a pas subi les mêmes tortures physiques et morales que saint Paul, bien
qu’il ait été victime des attaques du démon et se soit imposé lui-même un ascétisme rigoureux. Mais il est raconté par saint Grégoire que des opposants envieux ont cherché à le faire disparaître par deux fois, en lui présentant des aliments empoisonnés. La prière du saint anéantit par miracle leur projet meurtrier. Cependant Benoît, lui aussi, finit par choisir la fuit e d’un milieu hostile; en effet, ne pouvant rien contre le saint Abbé, on s’attaquait maintenant à l’âme de ses disciples.

L’expansion des commaunautés jusqu’au bout du monde
Les obstacles rencontrés en cours d’évangélisation, tant chez saint Paul que chez saint Benoît, ont eu pour
avantage la multiplication des communautés fondées par eux.Repoussé par les Juifs d’Antioche de Pisidie, Paul avait rétorqué : Alors nous nous tournons vers les païens (Ac 13, 46). Ses grands voyages missionnaires permettent à l’infatigable témoin du Christ d’implanter de nouvelles communautés chrétiennes dans les principales villes de l’Orient grec. À partir de celles-ci, le message évangélique se transmettra aux localités plus éloignées. Saint Benoît, suite à la persécution de Subiaco, prend la route du Mont-Cassin où il trouve un nouveau terrain de mission. Il convertit ce lieu païen en lieu de culte chrétien, où s’élève la célèbre abbaye que nous connaissons. Par une prédication continuelle, note saint Grégoire, il appelait à la foi toute la population des alentours. Mais Benoît n’entreprend pas de sillonner mers et continents. Comme Jésus qui ne dépassa guère les frontières de la Palestine, il fixe sa stabilité au M ont-Cassin. Et là, il écrit sa Règle en déclarant qu’il institue une “école du service du Seigneur” où dans la prière, l’écoute de la Parole de Dieu et le travail, ses disciples marcheraient dans les sentiers du Christ, à la suite de l’Évangile. Si la mission évangélique de saint Paul et de saint Benoît a connu un tel rayonnement dans l’Église universelle, les écrits qu’ils ont laissés y comptent sans doute pour beaucoup.

LES ÉCRITS : Les lettres de saint Paul et la Règle de saint Benoît
Les lettres envoyées par Paul à ses communautés chrétiennes sont les premiers écrits du Nouveau Testament à circuler dans l’Église naissante. Écrites pour répondre à des situations concrètes, ces lettres renferment en même temps une
riche doctrine théologique, ainsi que l’expression de la pensée et des sentiments de l’apôtre. Lorsque saint Benoît écrit sa Règle, en s’inspirant de la Règle du Maître, la figure du grand apôtre lui est présente. Il le nomme par son nom une douzaine de fois : “l’apôtre Paul”, alors qu’il ne nomme aucun autre apôtre, sinon une fois “l’apôtre saint Jean”. C’est dire sa familiarité avec les lettres pauliniennes. À la manière de Paul, saint Benoît s’appuie fortement sur les Saintes Écritures dans la rédaction de sa Règle. Après les psaumes et les évangiles, ce sont les lettres de saint Paul qui sont citées le plus souvent (plus de vingt fois), surtout les deux lettres aux Corinthiens et l’épître aux Romains. La première citation de la Règle est justement un passage de la lettre aux Romains (13, 11) : Voici l’heure pour nous de sortir du sommeil. Outre des citations littérales, nous retrouvons la pensée de saint Paul en filigrane, au travers de mots qui
traduisent des thèmes spirituels chers à l’apôtre. En voici quelques-uns.

Esprit filial, esprit paternel, esprit fraternel
Dès les premières lignes de sa Règle, saint Benoît emploie le mot “fils” et le mot “père” : un tendre père, dit-il. Il entend que le disciple vive en enfant de Dieu, sous le regard de son père du ciel qui lui promet le royaume. Plus loin, on remarque l’importance donnée à l’abbé dont le nom signifie “père”. L’esprit fraternel en est inséparable : partout il est question des “frères”. On reconnaît là le thème de l’adoption des fils dont parle souvent saint Paul, et que nous résumons par ces mots cités par saint Benoît au chapitre de l’abbé : Vous avez reçu l’Esprit d’adoption des fils, qui nous fait nous écrier : Abba, Père!(Romains 8, 15) La théologie paulinienne est centrée sur le Père aussi bien que sur le Christ. L’apôtre se complaît à répéter des centaines de fois le nom de Dieu dans ses lettres, et par ce nom il désigne le Père : “Dieu l’a dit : Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles” (2 Co 6, 18).

Par-dessus tout : l’amour
Au coeur du message paulinien, comme de l’Évangile, il y a l’amour, la charité qui surpasse tous les charismes et sans laquelle on n’est plus rien. L’amour du Christ mort et ressuscité l’a saisi, lui, Paul : qui pourra le séparer de l’amour du Christ qui l’a aimé et s’est livré pour lui? Il s’écrie dans toute son ardeur : L’amour du Christ nous presse (2 Co 5, 14). C’est la grande passion de sa vie. Conscient que le Christ vit en lui, il se met à son service avec un zèle infatigable. Dans le Christ, il aime les communautés chrétiennes auxquelles il s’adresse : Mon amour est avec vous tous en Jésus Christ (1 Co 16, 24). Il exhorte de même les disciples à rechercher la charité, à abonder toujours plus dans l’amour. Saint Benoît répète à son tour : Ne rien préférer à l’amour du Christ… Par-dessus tout, aimer Dieu de tout son coeur, de toute son âme, de toute sa force… Ils ne préféreront absolument rien au Christ (ch. 4 et 72). Les préceptes de sa Règle veulent conduire le disciple à un très grand amour traduit dans les actes, pour parvenir à aimer Dieu d’un amour parfait qui chasse la crainte. Il rappelle aussi la charité fraternelle : Aimer le prochain comme soi-même. Pour cela se servir mutuellement avec charité, être pleins de respect et d’affection les uns pour les autres, comme des membres d’une même famille.Tous appelés, tous un dans le Christ Avec la conversion des païens, des divisions surviennent dans l’Église primitive. Dans sa lettre aux Romains, saint Paul aborde le mystère de l’élection divine : celle-ci, reposant sur le peuple juif d’abord, s’est étendue ensuite à toutes les nations. C’est la foi, non la Loi, qui obtient la grâce du salut par Jésus
Christ. Donc tous les baptisés ne font qu’un dans le Christ Jésus(Ga 3, 28). Benoît adresse également un appel à tous : Qui que tu sois, dit-il. (Prologue) Et dans ses directives à l’abbé (ch. 2), il reprend un verset de l’épître aux Romains : Il n’y a pas acception de personnes auprès de Dieu. Comme Paul il reconnaît l’égalité entre frères, à cette époque de l’invasion des barbares où certains convertis entraient au monastère. Il demande que l’homme libre ne soit pas préféré à un autre venu d’une condition servile, et que tous soient aimés et traités également, sauf motif raisonnable. Car, libres ou esclaves, dit-il, nous sommes tous un dans le Christ, et nous faisons le même service dans la milice du
même Seigneur (2, 20).

Marcher, courir, combattre
Militer sous le Seigneur engage à marcher selon l’Évangile sur la voie du salut dont l’entrée est toujours étroite. Aussi saint Benoît emprunte-t-il à saint Paul des mots reliés à une aventure spirituelle d’allure routière, militaire et sportive, pour laquelle on s’impose toutes sortes de privations en vue de la réussite.
Saint Paul rappelle à ce propos les courses du stade, et il exhorte les croyants à courir de manière à remporter le prix (1 Co 9, 24), comme il le fera lui-même : J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course,
j’ai gardé la foi. (2 Tm 4, 7) Saint Benoît retient ce terme de course, action plus intense et rapide que la
marche, pour exprimer la hâte de parvenir à la patrie céleste : Courez pendant que vous avez la lumière de
la vie… Il nous faut courir et agir d’une façon qui nous profite pour l’éternité. (Prologue)
Tout un arsenal de combat est proposé par saint Paul (Éph 6, 13-17). Saint Benoît en simplifie la
description : Les reins ceints de la foi et de l’accomplissement des bonnes actions, avec en main les armes
très puissantes et glorieuses de l’obéissance. (Prologue)

Avec le Christ obéissant jusqu’à la mort
Saint Paul a écrit une hymne magnifique sur l’abaissement du Christ qui s’est fait obéissant jusqu’à la mort pour être ensuite exalté par Dieu (Phil 2, 6-11). L’apôtre ne voulait savoir qu’une chose : Jésus crucifié. Se considérant le dernier des apôtres, il acceptait de tout endurer pour se conformer à la Passion et à la Croix de son Maître. Il déclarait : Je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l’Église (Col 1, 24). Saint Benoît, lui aussi, veut que nous prenions part aux souffrances du Christ par la patience. En écrivant son chapitre sur l’humilité (7), il rappelle d’obéir en imitant le Seigneur dont l’apôtre dit : Il a été obéissant jusqu’à la mort (Phil 2, 8). Plus loin il propose d’imiter Paul lui-même : Avec l’apôtre Paul, ils supportent les faux frères et la persécution (2 Co 11, 26), et ils bénissent ceux qui les maudissent (1 Co 4, 12).

Tant d’autres richesses pauliniennes à découvrir
Les lettres de saint Paul, en particulier celles adressées aux chrétiens de Corinthe, contiennent tant de directives pratiques pour l’organisation d’une communauté, qu’il serait intéressant de mettre en parallèle bien d’autres passages de la Règle de saint Benoît, par exemple : le chapitre des bonnes actions (4) et celui du bon zèle (72), la prière, le travail, les forts et les faibles, la discrétion, les corrections, la sainteté de vie, la paix, la vigilance dans l’attente de la venue du Seigneur, etc… Autant de richesses à découvrir encore.

* * *
Si la vie et les écrits de saint Paul ont été une telle source d’inspiration pour saint Benoît, nul doute que les familles et les groupes, et chaque personne, peuvent en retirer aujourd’hui encore un très grand profit spirituel. C’est la grâce que nous demandons à l’apôtre des nations ainsi qu’au patriarche des moines
Supplément à la circulaire no 44 – Mai 2009.- Bénédictines Joliette

Le pape Benoît au Consistoire, ce matin, le 22 Février, 2014

22 février, 2014

Le pape Benoît au Consistoire, ce matin, le 22 Février, 2014 dans images sacrée C_4_articolo_2028550__ImageGallery__imageGalleryItem_5_image

http://www.tgcom24.mediaset.it/cronaca/lazio/2014/notizia/papa-francesco-abbraccia-ratzinger_2028550.shtml

Chaire de saint Pierre, 2005 – Homélie du Pape Benoît

22 février, 2014

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2005/documents/hf_ben-xvi_hom_20050507_san-giovanni-laterano_fr.html

CÉLÉBRATION EUCHARISTIQUE ET PRISE DE POSSESSION DE LA CATHEDRA ROMANA DE L’ÉVÊQUE DE ROME
BENOÎT XVI

HOMÉLIE DE SA SAINTETÉ BENOÎT XVI

Basilique de Saint-Jean-de-Latran

Samedi 7 mai 2005

Chers Pères Cardinaux,
chers frères dans l’épiscopat,
chers frères et soeurs,

Aujourd’hui, où je peux pour la première fois m’installer sur la Chaire de l’Evêque de Rome en tant que Successeur de Pierre, est le jour où en Italie l’Eglise célèbre la Fête de l’Ascension du Seigneur. Au centre de ce jour, nous trouvons le Christ. C’est seulement grâce à Lui, grâce au mystère de son ascension, que nous réussissons également à comprendre la signification de la Chaire, qui est à son tour le symbole du pouvoir et de la responsabilité de l’Evêque. Qu’est-ce que veut alors nous dire la fête de l’Ascension du Seigneur? Elle ne veut pas nous dire que le Seigneur s’en est allé dans un lieu éloigné des hommes et du monde. L’Ascension du Christ n’est pas un voyage dans l’espace, vers les astres les plus lointains; car, au fond, les astres sont eux aussi faits d’éléments physiques comme la terre. L’Ascension du Christ signifie qu’Il n’appartient plus au monde de la corruption et de la mort qui conditionne notre vie. Elle signifie qu’Il appartient totalement à Dieu. Lui – le Fils éternel – a conduit notre condition humaine aux côtés de Dieu, il a apporté avec lui la chair et le sang sous une forme transfigurée. L’homme trouve une place en Dieu; à travers le Christ l’être humain a été conduit jusqu’à l’intérieur de la vie même de Dieu. Et, étant donné que Dieu embrasse et soutient l’univers tout entier, l’Ascension du Seigneur signifie que le Christ ne s’est pas éloigné de nous, mais que maintenant, grâce à Sa présence auprès du Père, il est proche de chacun de nous, pour toujours. Chacun de nous peut le tutoyer; chacun peut l’appeler. Le Seigneur se trouve toujours à portée de voix. Nous pouvons nous éloigner de Lui intérieurement. Nous pouvons Lui tourner le dos. Mais Il nous attend toujours, et Il est toujours proche de nous.
La mission de l’Esprit est d’introduire l’Eglise de manière toujours nouvelle dans la grandeur du mystère du Christ
De la lecture de la liturgie d’aujourd’hui nous apprenons également quelque chose de plus sur la manière concrète dont le Seigneur réalise cette façon d’être proche de nous. Le Seigneur promet son Esprit Saint aux disciples. La première lecture que nous avons entendue nous dit que l’Esprit Saint sera une « force » pour les disciples; l’Evangile ajoute qu’il sera le guide vers la Vérité tout entière. Jésus a tout dit à ses disciples, étant lui-même la Parole vivante de Dieu, et Dieu ne peut pas donner plus que lui-même. En Jésus, Dieu s’est entièrement donné à nous – c’est-à-dire qu’il nous a tout donné. En plus de cela, ou à côté de cela, il ne peut exister aucune autre révélation en mesure de transmettre davantage ou de compléter, de quelque manière que ce soit, la Révélation du Christ. En Lui, dans le Fils, tout nous a été dit, tout nous a été donné. Mais notre capacité de comprendre est limitée; c’est pourquoi la mission de l’Esprit est d’introduire l’Eglise de façon toujours nouvelle, de génération en génération, dans la grandeur du mystère du Christ. L’Esprit ne présente rien de différent et de nouveau à côté du Christ; il n’y a aucune révélation pneumatique à côté de celle du Christ – comme certains le croient -, aucun deuxième niveau de Révélation. Non: « c’est de mon bien qu’il recevra », dit le Christ dans l’Evangile (Jn 16, 14). Et de même que le Christ dit seulement ce qu’il sent et reçoit du Père, de même l’Esprit Saint est l’interprète du Christ. « C’est de mon bien qu’il recevra ». Il ne nous conduit pas dans d’autres lieux, éloignés du Christ, mais il nous conduit toujours davantage dans la lumière du Christ. C’est pourquoi, la révélation chrétienne est, dans le même temps, toujours ancienne et toujours nouvelle. C’est pourquoi tout nous est toujours et déjà donné. Dans le même temps, chaque génération, dans la rencontre infinie avec le Seigneur – rencontre qui a lieu à travers l’Esprit Saint – apprend toujours quelque chose de nouveau.
Vous serez mes témoins. L’Eglise a été construite à travers les témoins
Ainsi, l’Esprit Saint est la force à travers laquelle le Christ nous fait ressentir sa proximité. Mais la première lecture dit également une deuxième parole: vous serez mes témoins. Le Christ ressuscité a besoin de témoins qui l’ont rencontré, d’hommes qui l’ont connu intimement à travers la force de l’Esprit Saint. D’hommes qui l’ayant, pour ainsi dire, touché du doigt, peuvent en témoigner. C’est ainsi que l’Eglise, la famille du Christ, a grandi de « Jérusalem… jusqu’aux extrémités de la terre », comme le dit la lecture. C’est à travers les témoins que l’Eglise a été construite – à commencer par Pierre et par Paul, et par les Douze, jusqu’à tous les hommes et toutes les femmes qui, comblés du Christ, ont rallumé et rallumeront au cours des siècles de manière toujours nouvelle la flamme de la foi. Chaque chrétien, à sa façon, peut et doit être le témoin du Seigneur ressuscité. Quand nous lisons les noms des saints nous pouvons voir combien de fois ils ont été – et continuent à être – tout d’abord des hommes simples, des hommes dont émanait – et émane – une lumière resplendissante capable de conduire au Christ.
La Chaire de Rome est avant tout la Chaire de la profession de foi dans le Christ
Mais cette symphonie de témoignages est également dotée d’une structure bien définie: aux Successeurs des Apôtres, c’est-à-dire aux Evêques, revient la responsabilité publique de faire en sorte que le réseau de ces témoignages demeure dans le temps. Dans le sacrement de l’ordination épiscopale leur sont conférés le pouvoir et la grâce nécessaires à ce service. Dans ce réseau de témoins, une tâche particulière revient au Successeur de Pierre. Ce fut Pierre qui exprima le premier, au nom des Apôtres, la profession de foi: « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16). Telle est la tâche de tous les Successeurs de Pierre: être un guide dans la profession de foi en Christ, le Fils du Dieu vivant. La Chaire de Rome est avant tout la Chaire de ce credo. Du haut de cette Chaire, l’Evêque de Rome est tenu de répéter constamment: « Dominus Iesus » – « Jésus est le Seigneur », comme Paul l’écrivit dans sa Lettre aux Romains (10, 9) et aux Corinthiens (1 Co 12, 3). Il dit aux Corinthiens avec une emphase particulière : « Car, bien qu’il y ait, soit au ciel, soit sur la terre, de prétendus dieux… pour nous en tous cas, il n’y a qu’un seul Dieu, le Père… et un seul Seigneur Jésus Christ, par qui tout existe et par qui nous sommes » (1 Co 8, 5). La Chaire de Pierre oblige ceux qui en sont les titulaires à dire – comme Pierre le fit déjà dans un moment de crise des disciples – alors qu’un grand nombre voulaient s’en aller: « Seigneur, à qui irons-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. Nous, nous croyons, et nous avons reconnu que tu es le Saint de Dieu » (Jn 6, 68sq). Celui qui siège sur la Chaire de Pierre doit rappeler les paroles que le Seigneur adressa à Simon Pierre à l’heure de la Dernière Cène: « Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères… » (Lc 22, 32). Celui qui est le titulaire du ministère pétrinien doit avoir la conscience d’être un homme fragile et faible – de même que ses propres forces sont fragiles et faibles – qui a constamment besoin de purification et de conversion. Mais il peut également avoir la conscience que c’est du Seigneur que lui vient la force pour confirmer ses frères dans la foi et les garder unis dans la confession du Christ crucifié et ressuscité. Dans la première Lettre de saint Paul aux Corinthiens, nous trouvons le récit le plus ancien de la résurrection que nous connaissons. Paul l’a fidèlement recueilli des témoins. Ce récit parle tout d’abord de la mort du Seigneur pour nos péchés, de sa sépulture, de sa résurrection, qui a eu lieu le troisième jour, puis il dit: « [le Christ] est apparu à Céphas, puis aux Douze… » (1 Co 15, 4). La signification du mandat conféré à Pierre jusqu’à la fin des temps est ainsi encore une fois résumée: être témoin du Christ ressuscité.
L’Evêque de Rome siège sur sa Chaire pour témoigner du Christ
L’Evêque de Rome siège sur sa Chaire pour témoigner du Christ. Ainsi la Chaire est le symbole de la potestas docendi, cette autorité d’enseignement qui est la partie essentielle du mandat de lier et de délier conféré par le Seigneur à Pierre et, après lui, aux Douze. Dans l’Eglise, l’Ecriture Sainte, dont la compréhension s’accroît sous l’inspiration de l’Esprit Saint, et le ministère de l’interprétation authentique, conféré aux apôtres, appartiennent l’une à l’autre de façon indissoluble. Là où l’Ecriture Sainte est détachée de la voix vivante de l’Eglise, elle tombe en proie aux discussions des experts. Tout ce que ces derniers ont à nous dire est certainement important et précieux; le travail des savants est d’une aide appréciable pour pouvoir comprendre ce processus vivant à travers lequel l’Ecriture a grandi et comprendre ainsi sa richesse historique. Mais la science ne peut pas nous fournir à elle seule une interprétation définitive et faisant autorité; elle n’est pas en mesure de nous donner, dans l’interprétation, la certitude avec laquelle nous pouvons vivre et pour laquelle nous pouvons également mourir. C’est pourquoi, il y a besoin d’un mandat plus grand, qui ne peut pas naître uniquement des capacités humaines. C’est pourquoi il y a besoin de la voix de l’Eglise vivante, de cette Eglise confiée à Pierre et au collège des apôtres jusqu’à la fin des temps.
Le Pape n’est pas un souverain absolu. Le ministère du Pape est la garantie de l’obéissance envers le Christ et envers Sa Parole
Cette autorité d’enseignement effraie un grand nombre d’hommes à l’intérieur et à l’extérieur de l’Eglise. Ils se demandent si celle-ci ne menace pas la liberté de conscience, si elle n’est pas une présomption s’opposant à la liberté de pensée. Il n’en est pas ainsi. Le pouvoir conféré par le Christ à Pierre et à ses successeurs est, au sens absolu, un mandat pour servir. L’autorité d’enseigner, dans l’Eglise, comporte un engagement au service de l’obéissance à la foi. Le Pape n’est pas un souverain absolu, dont la pensée et la volonté font loi. Au contraire: le ministère du Pape est la garantie de l’obéissance envers le Christ et envers Sa Parole. Il ne doit pas proclamer ses propres idées, mais se soumettre constamment, ainsi que l’Eglise, à l’obéissance envers la Parole de Dieu, face à toutes les tentatives d’adaptation et d’appauvrissement, ainsi que face à tout opportunisme. C’est ce que fit le Pape Jean-Paul II lorsque, face à toutes les tentatives, apparemment bienveillantes envers l’homme, face aux interprétations erronées de la liberté, il souligna de manière catégorique l’inviolabilité de l’être humain, l’inviolabilité de la vie humaine de sa conception jusqu’à sa mort naturelle. La liberté de tuer n’est pas une véritable liberté, mais une tyrannie qui réduit l’être humain en esclavage. Le Pape est conscient d’être, dans ses grandes décisions, lié à la grande communauté de foi de tous les temps, aux interprétations faisant autorité qui sont apparues le long du chemin du pèlerinage de l’Eglise. Ainsi son pouvoir ne se trouve pas « au-dessus », mais il est au service de la Parole de Dieu, et c’est sur lui que repose la responsabilité de faire en sorte que cette Parole continue à rester présente dans sa grandeur et à retentir dans sa pureté, de façon à ce qu’elle ne soit pas rendue vaine par les changements continuels des modes.
La Chaire est le symbole de l’autorité d’enseignement, qui est une autorité d’obéissance et de service
La Chaire est – disons-le encore une fois – le symbole de l’autorité d’enseignement, qui est une autorité d’obéissance et de service, afin que la Parole de Dieu – la vérité! – puisse resplendir parmi nous, en nous indiquant la route de la vie. Mais, en parlant de la Chaire de l’Evêque de Rome, comment ne pas rappeler les paroles que saint Ignace d’Antioche écrivit aux Romains? Pierre, venant d’Antioche, son premier siège, se dirigea vers Rome, son siège définitif. Un siège rendu définitif à travers le martyre par lequel il lia pour toujours sa succession à Rome. Ignace, quant à lui, restant Evêque d’Antioche, se dirigeait vers le martyre qu’il allait devoir subir à Rome. Dans sa lettre aux Romains, il se réfère à l’Eglise de Rome comme à « Celle qui préside dans l’amour », une expression très significative. Nous ne savons pas avec certitude ce qu’Ignace avait véritablement à l’esprit en utilisant ces mots. Mais pour l’antique Eglise, le mot amour agape, faisait allusion au mystère de l’Eucharistie. Dans ce Mystère, l’amour du Christ se fait toujours tangible parmi nous. Là, Il se donne toujours à nouveau. Là, Il laisse son coeur être toujours transpercé à nouveau; là, Il tient sa promesse, la promesse qui, de la Croix, devait tout attirer à lui. Dans l’Eucharistie, nous apprenons nous-mêmes l’amour du Christ. Cela a été grâce à ce centre et à ce coeur, grâce à l’Eucharistie, que les saints ont vécu, en apportant l’amour de Dieu dans le monde sous des formes et des manières toujours nouvelles. Grâce à l’Eucharistie, l’Eglise renaît toujours de nouveau! L’Eglise n’est autre que ce réseau – la communauté eucharistique! – dans laquelle nous tous, en recevant le même Seigneur, nous devenons un seul corps et nous embrassons le monde entier. Présider dans la doctrine et présider dans l’amour, à la fin, ne doivent être qu’une seule chose: toute la doctrine de l’Eglise, à la fin, conduit à l’amour. Et l’Eucharistie, cet amour présent de Jésus Christ, est le critère de toute doctrine. De l’amour dépendent toute la Loi et les Prophètes, dit le Seigneur (Mt 22, 40). L’amour est l’accomplissement de la loi, écrivait saint Paul aux Romains (13, 10).
Chers Romains, à présent je suis votre Evêque. Je vous remercie de votre générosité, je vous remercie de votre sympathie, je vous remercie de votre patience! En tant que catholiques, d’une certaine façon, nous sommes également tous Romains. Avec les paroles du Psaume 87, un hymne de louange à Sion, mère de tous les peuples, Israël chantait et l’Eglise chante: « Mais de Sion l’on dira: « Tout homme y est né »" (v. 5). Nous pourrions dire la même chose nous aussi: en tant que catholiques, d’une certaine façon, nous sommes tous nés à Rome. C’est pourquoi je veux chercher, de tout mon coeur, à être votre Evêque, l’Evêque de Rome. Et nous voulons tous chercher à être toujours plus catholiques – toujours plus des frères et des soeurs dans la grande famille de Dieu, cette famille où il n’existe pas d’étrangers. Enfin, je voudrais remercier de tout coeur le Vicaire pour le diocèse de Rome, le cher Cardinal Camillo Ruini, et également les Evêques auxiliaires et tous ses collaborateurs. Je remercie de tout coeur les curés, le clergé de Rome et tous ceux qui, en tant que fidèles, offrent leur contribution pour construire ici la maison vivante de Dieu. Amen.

Libreria Editrice Vaticana

God creator – Adam and Eve

21 février, 2014

God creator - Adam and Eve dans images sacrée adam-and-eve-icon-Betsy-Porter

http://www.orthodoxroad.com/category/ancient/page/2/

BENOÎT XVI : LA SAINTETÉ

21 février, 2014

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2011/documents/hf_ben-xvi_aud_20110413_fr.html

BENOÎT XVI 

AUDIENCE GÉNÉRALE 

 PLACE SAINT-PIERRE

 MERCREDI 13 AVRIL 2011 

LA SAINTETÉ

Chers frères et sœurs,

Au cours des Audiences générales de ces deux dernières années nous ont accompagnés les figures d’un grand nombre de saints et de saintes: nous avons appris à les connaître de plus près et à comprendre que toute l’histoire de l’Eglise est marquée par ces hommes et femmes qui par leur foi, par leur charité, par leur vie ont été des phares pour de si nombreuses générations, et qu’ils le sont aussi pour nous. Les saints manifestent de différentes manières la présence puissante et transformatrice du Ressuscité; ils ont laissé le Christ se saisir si pleinement de leur vie qu’ils peuvent affirmer avec saint Paul: «Ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi» (Ga 2, 20). Suivre leur exemple, recourir à leur intercession, entrer en communion avec eux, «nous unit au Christ de qui découlent, comme de leur source et de leur tête, toutes grâces et la vie du Peuple de Dieu lui-même» (Conc. Œc. Vat. ii, Const. dogm.  Lumen gentium, n. 50). Au terme de ce cycle de catéchèses, je voudrais alors offrir quelques pensées sur ce qu’est la sainteté. Que veut dire être saint? Qui est appelé à être saint? On est souvent porté encore à penser que la sainteté est une destination réservée à de rares élus. Saint Paul, en revanche, parle du grand dessein de Dieu et affirme: «C’est ainsi qu’Il (Dieu) nous a élus en lui (le Christ), dès avant la fondation du monde, pour être saints et immaculés en sa présence, dans l’amour» (Ep 1, 4). Et il parle de nous tous. Au centre du dessein divin, il y a le Christ, dans lequel Dieu montre son Visage: le Mystère caché dans les siècles s’est révélé en plénitude dans le Verbe qui s’est fait chair. Et Paul dit ensuite: «Car Dieu s’est plu à faire habiter en lui toute la plénitude» (Col 1, 19). En Christ, le Dieu vivant s’est fait proche, visible, touchable, il s’est fait entendre afin que chacun puisse puiser de sa plénitude de grâce et de vérité (cf. Jn 1, 14-16). C’est pourquoi toute l’existence chrétienne connaît une unique loi suprême, celle que saint Paul exprime dans une formule qui revient dans tous ses écrits: en Jésus Christ. La sainteté, la plénitude de la vie chrétienne ne consiste pas à accomplir des entreprises extraordinaires, mais à s’unir au Christ, à vivre ses mystères, à faire nôtres ses attitudes, ses pensées, ses comportements. La mesure de la sainteté est donnée par la stature que le Christ atteint en nous, par la mesure dans laquelle, avec la force de l’Esprit Saint, nous modelons toute notre vie sur la sienne. C’est être conformes à Jésus, comme affirme saint Paul: «Car ceux que d’avance il a discernés, il les a aussi prédestinés à reproduire l’image de son Fils» (Rm 8, 29). Et saint Augustin s’exclame: «Ma vie sera vivante toute pleine de Toi» (Confessions, 10, 28). Le Concile Vatican ii, dans la Constitution sur l’Eglise, parle avec clarté de l’appel universel à la sainteté, en affirmant que personne n’en est exclu: «A travers les formes diverses de vie et les charges différentes, il n’y a qu’une seule sainteté cultivée par tous ceux que conduit l’Esprit de Dieu et qui… marchent à la suite du Christ pauvre, humble et chargé de sa croix, pour mériter de devenir participants de sa gloire» (n. 41). Mais la question demeure: comment pouvons-nous parcourir la voie de la sainteté, répondre à cet appel? Puis-je le faire avec mes propres forces? La réponse est claire: une vie sainte n’est pas principalement le fruit de notre effort, de nos actions, car c’est Dieu, le trois fois Saint (cf. Is 6, 3), qui nous rend saints, c’est l’action de l’Esprit Saint qui nous anime de l’intérieur, c’est la vie même du Christ ressuscité qui nous est communiquée et qui nous transforme. Pour le dire encore une fois avec le Concile Vatican ii: «Appelés par Dieu, non au titre de leurs œuvres mais au titre de son dessein gracieux, justifiés en Jésus notre Seigneur, les disciples du Christ sont véritablement devenus par le baptême de la foi, fils de Dieu, participants de la nature divine et, par là même, réellement saints. Cette sanctification qu’ils ont reçue, il leur faut donc, avec la grâce de Dieu, la conserver et l’achever par leur vie» (ibid., n. 40). La sainteté a donc sa racine ultime dans la grâce baptismale, dans le fait d’être greffés dans le Mystère pascal du Christ, avec lequel nous est communiqué son Esprit, sa vie de Ressuscité. Saint Paul souligne de manière très puissante la transformation que la grâce baptismale accomplit dans l’homme et il arrive à créer une terminologie nouvelle, forgée avec le préfixe «co»: co-morts, co-ensevelis, co-ressuscités, co-vivifiés avec le Christ: notre destin est indissolublement lié au sien. «Si par le baptême — écrit-il — dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts» (Rm 6, 4). Mais Dieu respecte toujours notre liberté et demande que nous acceptions ce don et vivions les exigences qu’il comporte, il demande que nous nous laissions transformer par l’action de l’Esprit Saint, en conformant notre volonté à la volonté de Dieu. Comment notre façon de penser et nos actions peuvent-elles devenir la manière de penser et d’agir du Christ et avec le Christ? Quelle est l’âme de la sainteté? Le Concile Vatican ii précise à nouveau: «Dieu est charité et celui qui demeure dans la charité demeure en Dieu et Dieu en lui (cf. 1 Jn 4, 16). Sa charité, Dieu l’a répandue dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné (cf. Rm 5, 5). La charité qui nous fait aimer Dieu par-dessus tout et le prochain à cause de lui est par conséquent le don premier et le plus nécessaire. Mais pour que la charité, comme un bon grain, croisse dans l’âme et fructifie, chaque fidèle doit s’ouvrir à la Parole de Dieu et, avec l’aide de sa grâce, mettre en œuvre sa volonté, participer fréquemment aux sacrements, surtout à l’Eucharistie, et aux actions sacrées, s’appliquer avec persévérance à la prière, à l’abnégation de soi-même, au service actif de ses frères et à l’exercice de toutes les vertus. La charité en effet, étant le lien de la perfection et la plénitude de la loi (cf. Col 3, 14; Rm 13, 10), oriente tous les moyens de sanctification, leur donne leur âme et les conduit à leur fin» (Lumen gentium, n. 42). Peut-être ce langage du Concile Vatican ii est-il encore un peu trop solennel pour nous, peut-être devons-nous dire les choses de manière encore plus simple. Qu’est-ce qui est essentiel? Il est essentiel de ne jamais laisser passer un dimanche sans une rencontre avec le Christ Ressuscité dans l’Eucharistie; cela n’est pas un poids en plus, mais une lumière pour toute la semaine. Il ne faut pas commencer ni finir une journée sans avoir au moins un bref contact avec Dieu. Et, sur la route de notre vie, suivre les «panneaux routiers» que Dieu nous a communiqués dans le décalogue lu avec le Christ, qui est tout simplement l’explicitation de ce qu’est la charité dans des situations déterminées. Il me semble que cela est la véritable simplicité et la grandeur de la vie de sainteté: la rencontre avec le Ressuscité le dimanche; le contact avec Dieu au début et à la fin de la journée; suivre, dans les décisions, les «panneaux routiers» que Dieu nous a communiqués, qui sont seulement des formes de charité. «C’est donc la charité envers Dieu et envers le prochain qui marque le véritable disciple du Christ» (Lumen gentium, n. 42). Telle est la véritable simplicité, grandeur et profondeur de la vie chrétienne, du fait d’être saints. Voilà pourquoi saint Augustin, en commentant le quatrième chapitre de la  Première Lettre de saint Jean, peut affirmer une chose courageuse: «Dilige et fac quod vis», «Aime et fais ce que tu veux». Et il poursuit: «Si tu te tais, tais-toi par amour; si tu parles, parle par amour; si tu corriges, corrige par amour; si tu pardonnes, pardonne par amour; qu’en toi se trouve la racine de l’amour, car de cette racine ne peut rien procéder d’autre que le bien» (7, 8: PL 35). Celui qui est guidé par l’amour, qui vit la charité pleinement est guidé par Dieu, car Dieu est amour. C’est ce qui donne sa valeur à cette grande parole: «Dilige et fac quod vis», «Aime et fais ce que tu veux». Sans doute pourrions-nous nous demander: pouvons-nous, avec nos limites, avec notre faiblesse, tendre à des sommets si élevés? Au cours de l’Année liturgique, l’Eglise nous invite à faire mémoire d’une foule de saints, c’est-à-dire de ceux qui ont vécu pleinement la charité, qui ont su aimer et suivre le Christ dans leur vie quotidienne. Ils nous disent qu’il est possible pour tous de parcourir cette voie. A toute époque de l’histoire de l’Eglise, à toute latitude de la géographie du monde, les saints appartiennent à tous les âges et à tous les états de vie, ils ont le visage concret de chaque peuple, langue et nation. Et ils sont de types très divers. En réalité, je dois dire qu’en ce qui concerne ma foi personnelle également, de nombreux saints, pas tous, sont de véritables étoiles dans le firmament de l’histoire. Et je voudrais ajouter que pour moi, ce sont non seulement certains grands saints que j’aime et que je connais bien qui «indiquent la voie», mais précisément les saints simples également, c’est-à-dire les personnes bonnes que je vois dans ma vie, qui ne seront jamais canonisées. Ce sont des personnes normales, pour ainsi dire, sans héroïsme visible, mais dans leur bonté quotidienne, je vois la vérité de la foi. Cette bonté, qu’elles ont mûrie dans la foi de l’Eglise, est pour moi la plus sûre apologie du christianisme et le signe qui indique où se trouve la vérité. Dans la communion des saints, canonisés et non canonisés, que l’Eglise vit grâce au Christ dans tous ses membres, nous jouissons de leur présence et de leur compagnie et nous cultivons la ferme espérance de pouvoir imiter leur chemin et partager un jour la même vie bienheureuse, la vie éternelle. Chers amis, comme la vocation chrétienne est grande et belle, et également simple, vue sous cette lumière! Nous sommes tous appelés à la sainteté: elle est la mesure même de la vie chrétienne. Encore une fois, saint Paul l’exprime avec une grande intensité, lorsqu’il écrit: «Chacun de nous a reçu sa part de la faveur divine selon que le Christ a mesuré ses dons… C’est lui encore qui “a donné” aux uns d’être apôtres, à d’autres d’être prophètes, ou encore évangélistes, ou bien pasteurs et docteurs, organisant ainsi les saints pour l’œuvre du ministère, en vue de la construction du Corps du Christ, au terme de laquelle nous devons parvenir, tous ensemble, à ne faire plus qu’un dans la foi et la connaissance du Fils de Dieu, et à constituer cet Homme parfait, dans la force de l’âge, qui réalise la plénitude du Christ» (Ep 4, 7. 11-13). Je voudrais inviter chacun à s’ouvrir à l’action de l’Esprit Saint, qui transforme notre vie, pour être nous aussi comme des pièces de la grande mosaïque de sainteté que Dieu crée dans l’histoire, afin que le visage du Christ resplendisse dans tout son éclat. N’ayons pas peur de tendre vers le haut, vers les sommets de Dieu; n’ayons pas peur que Dieu nous demande trop, mais laissons-nous guider dans chacune de nos actions quotidiennes par sa Parole, même si nous nous sentons pauvres, inadéquats, pêcheurs: c’est Lui qui nous transformera selon son amour. Merci.

 

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