Archive pour le 19 février, 2014
Homélie: Mons. Guy De Kerimel, évêque de Grenoble, La fête de Saint Pierre-Julien Eymard
19 février, 2014http://www.sacramentini.it/attualita13.html
OMELIA DI MONS. GUY DE KERIMEL, VESCOVO DI GRENOBLE, IN OCCASIONE DELLA FESTA DI SAN PIER GIULIANO EYMARD A LA MURE, IL 30 LUGLIO 2006
HOMÉLIE:
Mons. Guy De Kerimel, évêque de Grenoble, La fête de Saint Pierre-Julien Eymard a La Mure, le 30 Juillet, 2006
Il y a cent cinquante ans, Pierre-Julien Eymard fondait, à Paris, la Congrégation du Saint-Sacrement, dans des conditions de grande pauvreté intérieure et extérieure. L’archevêque de Paris, contre toute attente, décida de reconnaître l’oeuvre naissante et de l’encourager. Comme toute fondation qui est oeuvre de Dieu, elle demanda à son fondateur bien des épreuves, des actes de foi et des purifications.
Depuis plusieurs années, Pierre-Julien Eymard, d’abord prêtre du diocèse de Grenoble puis religieux mariste, se sentait poussé intérieurement à instituer un groupe d’hommes qui puissent se dévouer au sacrement de l’Eucharistie, trop peu honoré selon lui, et devant lequel beaucoup de chrétiens n’éprouvaient qu’indifférence.
Lui-même, dès son enfance, avait reçu le goût de l’adoration et de la communion eucharistiques, et se sentait proche des courants qui se développaient, au milieu du dix-neuvième siècle, en faveur de la dévotion eucharistique. Cependant, il fonda une oeuvre originale qui se voulait à la fois contemplative et apostolique pour conduire ses contemporains à l’Eucharistie. Il aurait approuvé cette formule du Concile Vatican II: «L’Eucharistie est la source et le sommet de la vie chrétienne».
Il exprimait ainsi la mission de sa Congrégation: «Il ne s’agit plus d’une vérité à défendre mais du Roi de la vérité attaqué partout; de faire profession d’une vertu évangélique mais du service de Notre-Seigneur abandonné dans son divin Sacrement; de combattre la grande hérésie du siècle, l’indifférence, de faire fondre cette glace qui pétrifie tous les coeurs, de prêcher la divine Eucharistie à temps et à contretemps ; que dans tout rapport de société, que dans tout acte extérieur, Notre-Seigneur y ait sa part».
Ces Paroles restent d’actualité: aujourd’hui encore trop de chrétiens ne font pas de l’Eucharistie le centre de leur vie. Malgré l’Année de l’Eucharistie proposée par le Pape Jean-Paul II, malgré un développement croissant de l’adoration eucharistique dans le monde entier, beaucoup de chrétiens ne savent pas ce qu’ils font quand ils communient; on se demande parfois s’ils ne se contentent pas de suivre le mouvement, et si le geste de communion ne se réduit pas à un simple partage du pain. La mission du Père Pierre-Julien Eymard et de la Congrégation des Pères du Saint-Sacrement est loin d’être achevée, et nous prions Saint Pierre-Julien de nous aider à entrer dans l’intelligence de ce grand mystère.
Nous avons souvent le sentiment que Dieu est bien silencieux ou absent, et nous allons chercher à combler notre soif d’Absolu dans des réalités éphémères, dans des citernes lézardées, selon l’expression des prophètes. Or dans l’Eucharistie, nous avons le plus grand signe de la présence du Christ ressuscité au milieu des siens. Par le sacrement de l’Eucharistie, le Christ veut nous rejoindre dans notre vie concrète, Il veut se révéler à nous, nous combler bien au-delà de nos désirs, et transformer nos vies. Pourquoi chercher ailleurs une preuve plus grande d’amour? Pourquoi nous fabriquer des idoles incapables de répondre à nos attentes? Quelle est la personne humaine qui a donné sa vie pour nous? Quel est le dieu qui a accepté de s’anéantir pour se faire semblable aux hommes, ses créatures, afin de pouvoir mourir pour eux sur une croix ? Quelle est la Puissance, l’Autorité, qui s’abaisse jusqu’à se faire notre nourriture, pour nous faire vivre de sa vie?
«Fuyez le culte des idoles», écrit saint Paul aux Corinthiens. Vous avez le Corps et le Sang du Christ, cela doit vous suffire. Notre monde ne cesse de fabriquer des idoles, et veut nous faire croire qu’elles nous apporteront le bonheur que nous cherchons. Ce sont les innombrables produits de consommation, ce sont les stars de toutes sortes, ce sont aussi les spiritualités de bien-être, ce peut être encore nos propres enfants.
Chacun de nous pourrait se demander à quoi il est attaché dans sa vie de tous les jours et quelle est la place de Dieu, la place de l’Eucharistie, dans ce qui le fait vivre.
L’Eucharistie est non seulement une nourriture qui nous comble comme un festin de noces, un avant goût de ce que nous vivrons au ciel, mais elle est aussi notre demeure ici-bas, notre lieu de stabilité, puisqu’elle est le signe de la manifestation la plus éclatante de l’Amour de Dieu: en effet, le fondement sur lequel repose la vie des hommes, c’est l’Amour de Dieu. Quand l’être humain se met à douter de l’Amour de Dieu, alors tout devient fragile dans sa vie. Il va chercher sa stabilité dans le pouvoir ou l’argent, mais il ne pourra pas évacuer un sentiment profond d’insécurité.
L’Eucharistie est pour nous la Source de l’Amour; elle nous permet de demeurer dans l’Amour de Dieu, de demeurer dans le Christ. Celui qui adore en esprit et en vérité, qui se nourrit habituellement de l’Eucharistie, apprend à vivre dans le Christ et à laisser le Christ vivre en lui ; il reçoit une force et une paix intérieures qui lui permettent d’aimer en vérité son prochain et de devenir ainsi source d’amour dans le Christ. Il devient apôtre de l’Amour, bâtisseur d’amour, serviteur de la communion. «En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire», nous dit Jésus; «celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit». Ailleurs, dans le même évangile selon saint Jean, Jésus disait explicitement à ses disciples: «qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui… celui qui me mange vivra par moi».
Ces textes évangéliques ont profondément nourri la spiritualité de Saint Pierre-Julien Eymard; ils expriment cette union intime avec le Christ à laquelle chaque baptisé est appelé, en Église, et sans laquelle il ne peut accomplir sa mission dans le monde.
La mission du chrétien dans le monde est de diffuser le feu de l’Amour Divin partout et de conduire chaque être humain à la source de cet Amour, à l’Eucharistie. Vivre de l’Eucharistie, c’est vivre du monde nouveau inauguré par la résurrection de Jésus-Christ. C’est vivre une vraie vie de communion fraternelle dans le Christ, en Église, et rayonner cette communion dans le monde. Les Actes des Apôtres nous montrent la communauté des premiers chrétiens partageant leurs biens, les mettant en commun pour que chacun ne manque de rien.
L’Eucharistie fait l’Église, Corps du Christ, signe du monde nouveau au coeur du monde ancien. On ne peut pas comprendre l’Église si on la dissocie de l’Eucharistie: «Signe et moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité du genre humain» (L.G 1). L’Église est Communion et Mission; plus nos communautés chrétiennes vivront en vérité l’Eucharistie et prendront le temps d’adorer Jésus dans son Saint Sacrement, plus elles déploieront un élan missionnaire.
Qui aujourd’hui, dans notre monde n’aspire pas à un monde meilleur? Nous les chrétiens, nous l’Église de Jésus-Christ, nous devons manifester au monde les signes de ce monde que l’humanité recherche. L’Eucharistie est à la source de la transformation du monde nous disait le Pape Benoît XVI; il y a dans ce sacrement les arrhes du monde nouveau, toutes les grâces nécessaires pour l’édification de ce monde meilleur. Mais cela suppose que chacun se laisse transformer par ce sacrement et aille jusqu’au bout de la logique de l’Eucharistie, jusqu’au bout de la logique de l’Amour.
Saint Pierre-Julien Eymard est allé jusqu’au bout du renoncement à soi-même par amour; il s’est donné totalement pour que soit connu et aimé l’Amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ, et livré aux hommes dans le sacrement de l’Eucharistie.
Puissions-nous croire à l’Amour de Dieu; puissions nous réaliser la grandeur du don qui nous est fait dans le sacrement de l’Eucharistie. Puissions-nous être des missionnaires de l’Amour Divin qui nous a été donné.
(+ Guy de Kerimel)
LES BÉATITUDES, EN GÉNÉRAL
19 février, 2014http://www.ssccjm.org/spiritualite/beatitudes/beatitudes_general.html
LES BÉATITUDES, EN GÉNÉRAL
Sr Lise Marsan, ss.cc.j.m
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Introduction
Les Béatitudes
Visage de Jésus Christ
En résumé, les béatitudes
Temps d’intégration
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Introduction
Matthieu, en présentant dès le début de son Évangile le Sermon sur la montagne, nous propose le projet de Jésus pour l’humanité: le Royaume qui doit amener la personne à vivre selon son esprit.
Jésus veut aller plus loin que la « Loi Ancienne » qui s’exprime en des termes négatifs : < Tu ne feras pas ceci ou cela…> Les orientations de la « Loi Nouvelle » font appel à la liberté de la personne. Jésus spécifie :
< Vous avez appris…, et moi, je vous dis >
Le sermon sur la Montagne décrit bien la mentalité de l’Évangile; dans la première partie il présente, sous forme de Béatitudes, les interpellations promettant le Royaume à des personnes bien précises, celles qui développent les attitudes intérieures nécessaires pour suivre Jésus.
Cet esprit des Béatitudes, que nous tenterons d’explorer, Jésus le rappelle tout au long de sa vie publique, soit dans ses paroles, ses paraboles, ses discours plus directs ou dans ses gestes. Les Béatitudes nous disent quelque chose de Jésus. Pourquoi ? Parce qu’elles sont paroles vécues, expérimentées par celui-là même qui les a prononcées…par celui qui a dit : < JE SUIS LE CHEMIN >
L’objectif de tout chrétien est :
FORMER JÉSUS EN NOUS POUR ÊTRE UN AUTRE JÉSUS EN LA TERRE…
St Jean Eudes a approfondi cette phrase de St Paul : « Mes petits enfants que, dans la douleur j’enfante à nouveau, jusqu’à ce que le Christ soit formé en vous ». (Gal. 4,19)
POUR FORMER JÉSUS – la route sûre à prendre : LA ROUTE DES BÉATITUDES
Les Béatitudes sont riches de la Présence de Jésus parce qu’elles nous tracent son portrait dans ses attitudes, dans sa relation à Dieu et aux autres; devant telle ou telle circonstance de la vie : (afflictions – deuils – persécutions) …
Les Béatitudes sont : LE COEUR DE L’ÉVANGILE à la condition de retrouver Jésus Christ vivant à travers chaque parole.
Les Béatitudes :
UNE PERSONNE À RENCONTRER plutôt que des conseils à entendre, des valeurs morales à suivre…;
Portrait de Jésus Christ et Portrait de Dieu < Qui me voit, voit le Père >…
Les Béatitudes, quand elles sortaient de la bouche même de Jésus, parlaient de Dieu et disaient les secrets de son Règne, du Royaume… c’est la Mission de Jésus ? Elles nous révèlent que Dieu est pauvre, qu’il est doux… etc.
En mettant ensemble chacun de leurs traits, les Béatitudes dessinent aussi le portait des chrétiens que nous sommes appelés à être …
Programme actif qui débouche sur la vie de tous les jours.
Mœurs de Dieu, code de nos vies pour former Jésus en nous.
Par les Béatitudes, Jésus bousculait les valeurs des Juifs en apportant un enseignement nouveau.
Nous retrouvons, dans l’Évangile, DEUX VERSIONS ou 2 adaptations du texte original
1.- Les Béatitudes écrites à la manière de Luc 6, 20-26;
<Levant alors les yeux …> on voit déjà que le lieu de la proclamation est la plaine…
Luc présente 4 bénédictions ou 4 Bienheureux et 4 Malédictions …
Luc retranche ce qui était trop judaïque; (ce qui concerne les lois ou les pratiques juives).
Luc apostrophe l’auditoire (vous)… il parle à des grecs chrétiens de sa communauté.
Les béatitudes à la manière de Luc: deviennent « exigence sociale du service des pauvres ».
2.- Les Béatitudes écrites à la manière de Matthieu Mt 5, 1-12
< Voyant les foules Jésus gravit la montagne >
Lieu de la proclamation : la montagne, lieu de la rencontre de Dieu.
Maintenant, sur une autre montagne, Jésus proclame la loi nouvelle qui porte l’ancienne à sa perfection.
adresse un enseignement pour une communauté chrétienne juive, il s’adresse à des gens déjà saisis par la grâce du Fils; il ajoute au texte original d’autres paroles prononcées par Jésus ;
il présente l’esprit nouveau du Royaume; la charte « du vivre ensemble » des disciples du Royaume;
il est un catéchète préoccupé de la manière d’agir des chrétiens, il veut préciser la ligne de conduite que le Maître attend de ses disciples;
Matthieu parle à la 3e personne (Luc apostrophe: vous)
En d’autres mots les Béatitudes, à la manière de Matthieu, c’est :
un message centré sur les attitudes spirituelles ;
un programme de vie vertueuse avec promesse de récompense céleste.
Luc parlait des pauvres tout court, ceux qui sont en manque matériellement. Matthieu « spiritualise » il parle des pauvres « en esprit ». Luc parlait de ceux qui ont faim. athieu ajoute: « faim et soif de justice ». Luc veut supprimer la pauvreté.
Matthieu dit comment on supprime la pauvreté: par la douceur, en pardonnant, en purifiant son coeur, en servant la paix. C’est alors que la justice est accomplie et que ceux qui pleurent sont consolés. Si Matthieu spiritualise, cela ne veut pas dire qu’il affaiblit, qu’il dilue, qu’il passe à la mièvrerie… Il donne au contraire les moyens pour que les béatitudes, à la manière de Luc, se réalisent. Il paraît probable, dit Dom Dupont, dont l’étude fait autorité, que Jésus, dans le sermon sur la Montagne, a magnifié la classe religieuse des humbles plutôt que l’état social de pauvreté.
Nous pouvons dire que les Béatitudes sont huit Paroles qui forment le code de l’Alliance nouvelle entre Dieu et les hommes – ces huit paroles, Jésus va les incarner surtout durant ses trois ans de vie publique.
Dans les béatitudes, il n’y en a pas une plus importante que l’autre, une première et une dernière il n’y a ni maîtresse parole, ni parents pauvres, ni hiérarchie. Les béatitudes s’impliquent l’une dans l’autre, se complètent, se conditionnent, bref elles communiquent entre elles à la manière des océans…
Dans les Béatitudes il n’y a aucune défense. L’AMOUR ne peut interdire… car si j’interdis, je perds l’Amour. « AIME ET FAIS CE QUE TU VEUX », dit St-Augustin.
Les huit Béatitudes de Matthieu sont toutes positives – aucune prescription négative. Les Béatitudes constituent le code de l’Amour, à la lumière desquelles nous pouvons examiner nos manques… nos incohérences. Par les Béatitudes, Jésus nous propose la charte de notre parcours vers Dieu et de notre combat pour la personne. C’est un programme actif qui débouche directement sur la vie pratique de tous les jours. Un programme réaliste qui nous donne le goût de nous y mettre… peut-être n’y avons-nous que rêver !
La vie publique de Jésus de Nazareth ne fut qu’une longue marche dans les chemins des béatitudes. Il invite ses disciples à avancer, eux aussi, dans cette route des béatitudes. Nous pouvons parcourir les Béatitudes dans l’ordre présenté par les Évangélistes qui est un ordre linéaire; nous pouvons aussi les approfondir par un regroupement:
les Béatitudes décrivent nos attitudes dans notre relation à Dieu;
les Béatitudes détaillent nos attitudes dans notre relation aux autres; et exposent les attitudes devant certaines situations pointues de notre vie : afflictions, deuils, persécutions etc.
Visage de Jésus Christ
À force de les répéter, on voit se dégager des huit Béatitudes, une certaine personne, un certain visage qui prend le nom de JÉSUS CHRIST.
Le chrétien est un autre Christ… les Béatitudes sont un appel à lui ressembler, nous qui sommes faits à l’image et à la ressemblance de Dieu … « À la semblance de Dieu », comme dirait Jean Eudes.
Lire les béatitudes, c’est d’abord lire le coeur de Dieu comme Jésus, en les disant, décrivait le coeur de Dieu. Quand il propose aux gens, qui sont là devant lui, ses Béatitudes, Jésus leur livre son secret, ce qui lui a été donné de plus cher: le coeur même de Dieu.
Il faut commencer par là, sous pine de faire des Béatitudes ce qu’elles ne sont pas: un poème sentimental ou un programme moral. Qu’elles touchent notre coeur et notre esprit, oui; qu’elles nous invitent à changer nos façons de vivre, oui; mais surtout qu’elles nous permettent de reconnaître le Dieu dont elles nous parlent dans ses agirs, dans ses attitudes.
Le message des Béatitudes est un appel répété à un < va plus loin … va plus profond…> au cœur de la personne qui l’entend et le place au cœur de sa vie.
C’est une invitation à entrer dans un dynamisme enthousiasmant, mais décapant et exigeant… Les Béatitudes sont là pour être vécues dans l’ordinaire de la vie… les occasions de les vivre sont quotidiennes… Elles nous permettent de répondre à l’invitation du Seigneur des Béatitudes :
< SOYEZ PARFAITS COMME VOTRE PÈRE CÉLESTE EST PARFAIT > Mt 5,48
Les béatitudes, une fois qu’elles ont pris racine dans le cœur d’une personne, se développent et en viennent à produire des fruits porteurs de l’empreinte ou de la couleur de la personne qui les cultive. Mais il ne faut pas perdre de vue le sens premier et profond, de même que l’originalité de ce message proclamé par Jésus… Il faut y revenir régulièrement…
Bernard Rérolle dans son livre : Dynamique des Béatitudes, écrit :
< Entrez dans la cohorte de ceux et celles qui se laissent transformer par le Christ. L’herbe et les pierres de la colline vous attendent comme au premier jour. Après vous être assis un moment au pied du Maître, vous n’aurez rien de plus important à faire que de vous mettre en marche et de faire que les Béatitudes portent désormais vos couleurs personnelles. Qu’elles témoignent de votre être essentiel. Et revenez vous asseoir un moment, aussi souvent qu’il le faudra: ne vous laissez pas égarer…>
EN RÉSUMÉ, LES BÉATITUDES…
un discours qui résonne dans les cœurs;
des paroles qui éveillent des harmoniques dont les vibrations ont traversé les siècles;
une révélation qui continue aujourd’hui même de bouleverser et de provoquer des changements de vie;
une manière nouvelle d’envisager la relation à Dieu et avec le prochain;
une grande bouffée d’air frais qui fait virevolter les feuilles séchées d’un légalisme décourageant;
un appel au mouvement, à la transformation.
La formulation des Béatitudes d’André Chouraqui exprime très bien cette invitation à la conversion:
EN MARCHE … LES HUMILIÉS DU SOUFFLE (pauvres de cœur)
EN MARCHE … LES AFFAMÉS ET ASSOIFFÉS DE JUSTICE;
EN MARCHE … LES CŒURS PURS;
EN MARCHE … LES HUMBLES (les doux);
EN MARCHE … LES MATRICIELS;
EN MARCHE… LES FAISEURS DE PAIX;
EN MARCHE … LES ENDEUILLÉS;
EN MARCHE… LES PERSÉCUTÉS POUR LA JUSTICE.
C’est à vous, lecteur, lectrice de décider de vous mettre en marche sur la route des Béatitudes.