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LE CREDO DE PAUL VI. QUI L’A ÉCRIT ET POURQUOI – par Sandro Magister

13 janvier, 2014

http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/204969?fr=y

LE CREDO DE PAUL VI. QUI L’A ÉCRIT ET POURQUOI

L’Eglise aussi a eu son 1968, avec par exemple le Catéchisme hollandais. Paul VI y a répondu par son « Credo du peuple de Dieu ». On sait aujourd’hui que c’est son ami le philosophe Jacques Maritain qui l’a écrit

par Sandro Magister

ROMA, le 6 juin 2008 – Fin juin, Benoît XVI va inaugurer une année jubilaire consacrée à l’apôtre Paul, à l’occasion des 2 000 ans de sa naissance. La célébration débutera le samedi 28, la veille de la fête du saint, pour s’achever un an plus tard. Il y a quarante ans, entre 1967 et 1968, Paul VI avait agi de manière similaire en consacrant une année de célébrations aux apôtres Pierre et Paul, à l’occasion des 1 900 ans de leur martyre. Le pape avait clôturé ce qu’il nommait “l’Année de la Foi“ par une profession de foi solennelle, le “Credo du peuple de Dieu“, prononcée le 30 juin 1968 sur la place Saint-Pierre. Le texte de ce Credo s’inspirait de celui du Concile de Nicée, récité lors de chaque messe. Mais avec des compléments et des développements importants. Comment et pourquoi Paul VI a-t-il eu l’idée de couronner l’Année de la Foi par la proclamation du Credo du peuple de Dieu? Et comment ce texte a-t-il été rédigé? La réponse à ces deux questions se trouve dans un volume qui sortira bientôt en France, le sixième tome de la « Correspondance » entre le théologien et cardinal suisse Charles Journet et le philosophe français Jacques Maritain, à savoir 303 lettres échangées entre 1965 et 1973. C’est en effet Maritain lui-même qui a écrit l’ébauche du Credo du peuple de Dieu que Paul VI devait prononcer. Les deux textes seront publiés en regard dans le volume à paraître, afin de mettre en valeur leur ressemblance. Entretemps, le cardinal Georges Cottier – disciple de Journet et théologien émérite de la maison pontificale – a déjà révélé les dessous de ce Credo dans le mensuel international “30 Jours“, qui y a consacré la une de son dernier numéro.

* * * En 1967, Maritain a 85 ans. Il vit à Toulouse, chez les Petits Frères de Charles de Foucauld. Il vient de publier “Le paysan de la Garonne“, une critique impitoyable de l’Eglise postconciliaire “à genoux devant le monde“. Le 12 janvier, le cardinal Journet écrit à Maritain qu’il rencontrera bientôt le pape à Rome. Les deux hommes ignorent que Paul VI a l’intention de lancer l’Année de la Foi. Mais Maritain confie à Journet que depuis quelques jours, “une idée [lui] est venue à l’esprit“. Il la décrit en ces mots: “Que le Souverain Pontife rédige une profession de foi complète et détaillée, dans laquelle tout ce que contient réellement le Symbole de Nicée soit expliqué. Ce sera, pour l’histoire de l’Eglise, la profession de foi de Paul VI“. Sans que Maritain le lui ait demandé, Journet photocopie la lettre du philosophe et la remet au pape lorsqu’il rencontre le 18 janvier. A cette occasion, Paul VI demande au théologien son jugement sur l’état de santé de l’Eglise: “Tragique“, lui répond Journet. Lui-même comme le pape sont anéantis par la publication en Hollande, l’année précédente, avec la bénédiction des évêques, d’un nouveau Catéchisme ayant vraiment « pour objectif de substituer, au sein de l’Eglise, une orthodoxie à une autre, une orthodoxie moderne à l’orthodoxie traditionnelle » (ainsi s’exprime la commission cardinalice instituée par Paul VI pour examiner ce Catéchisme, dont Journet fait partie). Le 22 février 1967, Paul VI décrète l’Année de la Foi. Deux jours plus tard, Maritain note dans son journal: “C’est peut-être la préparation pour une profession de foi qu’il proclamera lui-même“. Cette même année le premier synode des évêques se réunit à Rome du 29 septembre au 29 octobre. Le rapport final de la commission doctrinale soumet au pape la proposition d’une déclaration sur les points essentiels de la foi. Le 14 décembre, Paul VI reçoit à nouveau le cardinal Journet, qui lui rapporte l’idée de Maritain. Paul VI lui rappelle que d’autres avaient déjà suggéré, à la fin du Concile Vatican II, de promulguer un nouveau symbole de la foi. Lui-même avait demandé au célèbre théologien dominicain Yves Congar de préparer un texte mais, le jugeant insatisfaisant, l’avait laissé de côté. Puis, à l’improviste, Paul VI dit à Journet: “Préparez-moi vous-même un plan de ce que vous jugez bon de faire“. De retour en Suisse, Journet raconte la demande du pape à Maritain. Ce dernier, étant à Paris au début de la nouvelle année, écrit un projet de profession de foi. Il le termine le 11 janvier 1968 et l’envoie le 20 à Journet, qui le transmet à Paul VI le lendemain. D’après la correspondance entre le théologien et le philosophe, Maritain ne voyait dans le texte qu’il avait élaboré qu’un projet destiné à aider Journet. C’est ce dernier qui, de sa propre initiative, a transmis le texte au pape sans aucun ajout. Selon Journet, le texte contenait déjà les réponses à toutes les interrogations soulevées par le Catéchisme hollandais et par d’autres théologiens renommés sur des dogmes tels que le péché originel, la messe comme sacrifice, la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie, la création à partir du néant, le primat de Pierre, la virginité de Marie, l’immaculée conception, l’assomption. Le 6 avril, une lettre du théologien dominicain Benoît Duroux, consultant de la congrégation pour la doctrine de la foi, arrive de Rome. Elle fait l’éloge du texte de Maritain et y ajoute quelques commentaires, que Journet interprète comme venant de Paul VI lui-même. A son tour, le pape envoie au cardinal un mot de remerciement. Puis, plus rien. Le 30 juin 1968, place Saint-Pierre, Paul VI prononce solennellement le Credo du peuple de Dieu. Maritain ne l’apprend que le 2 juillet, en lisant le journal. Il déduit des citations que le Credo prononcé par le pape coïncide largement avec le projet qu’il avait écrit. C’est effectivement le cas. L’une des rares différences concerne les juifs et les musulmans. Dans un passage, Maritain avait rappelé explicitement que les juifs et les musulmans proclament, comme les chrétiens, que Dieu est unique. Dans son Credo, en revanche, Paul VI rend grâces à la bonté divine pour les “très nombreux croyants“ qui partagent avec les chrétiens la foi dans le Dieu unique, mais sans citer explicitement le judaïsme et l’islam. Dans les années 50, Maritain avait failli être condamné par le Saint Office à cause de sa pensée philosophique, soupçonnée de “naturalisme intégral“. Il échappa à la condamnation notamment grâce à l’intervention de Giovanni Battista Montini, le futur Paul VI, alors substitut de la secrétairerie d’état, lié depuis longtemps avec le penseur français. __________

Le texte intégral du Credo du peuple de Dieu, prononcé solennellement par Paul VI le 30 juin 1968, dans une traduction non officielle en français:

« Nous croyons en un seul Dieu… » Nous croyons en un seul Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, Créateur des choses visibles comme ce monde où s’écoule notre vie passagère, des choses invisibles comme les purs esprits qu’on nomme aussi les anges, et Créateur en chaque homme de son âme spirituelle et immortelle. Nous croyons que ce Dieu unique est absolument un dans son essence infiniment sainte comme dans toutes ses perfections, dans sa toute-puissance, dans sa science infinie, dans sa providence, dans sa volonté et dans son amour. Il est Celui qui est, comme il l’a révélé à Moïse; et il est Amour, comme l’apôtre Jean nous l’enseigne: en sorte que ces deux noms, Être et Amour, expriment ineffablement la même divine réalité de Celui qui a voulu se faire connaître à nous, et qui, « habitant une lumière inaccessible », est en lui-même au-dessus de tout nom, de toutes choses et de toute intelligence créée. Dieu seul peut nous en donner la connaissance juste et plénière en se révélant comme Père, Fils et Esprit Saint, dont nous sommes par grâce appelés à partager, ici-bas dans l’obscurité de la foi et au-delà de la mort dans la lumière éternelle, l’éternelle vie. Les liens mutuels constituant éternellement les trois personnes, qui sont chacune le seul et même Être divin, sont la bienheureuse vie intime du Dieu trois fois saint, infiniment au-delà de ce que nous pouvons concevoir à la mesure humaine. Nous rendons grâce cependant à la bonté divine du fait que de très nombreux croyants puissent attester avec Nous devant les hommes l’unité de Dieu, bien qu’ils ne connaissent pas le mystère de la Très Sainte Trinité. Nous croyons donc au Père qui engendre éternellement le Fils, au Fils, Verbe de Dieu, qui est éternellement engendré, au Saint-Esprit, personne incréée qui procède du Père et du Fils comme leur éternel amour. Ainsi en les trois personnes divines, « coaeternae sibi et coaequales », surabondent et se consomment, dans la surexcellence et la gloire propres à l’être incréé, la vie et la béatitude de Dieu parfaitement un, et toujours « doit être vénérée l’unité dans la trinité et la trinité dans l’unité ». Nous croyons en Notre Seigneur Jésus-Christ, qui est le Fils de Dieu. Il est le Verbe éternel, né du Père avant tous les siècles et consubstantiel au Père, « homoousios to Patri », et par lui tout a été fait. Il s’est incarné par l’œuvre du Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie et s’est fait homme: égal donc au Père selon la divinité, et inférieur au Père selon l’humanité et un lui-même, non par quelque impossible confusion des natures mais par l’unité de la personne. Il a habité parmi nous, plein de grâce et de vérité. Il a annoncé et instauré le Royaume de Dieu et nous a fait en lui connaître le Père. Il nous a donné son commandement nouveau de nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés. Il nous a enseigné la voie des béatitudes de l’Évangile: pauvreté en esprit, douleur supportée dans la patience, soif de la justice, miséricorde, pureté du cœur, volonté de paix, persécution endurée pour la justice. Il a souffert sous Ponce Pilate, Agneau de Dieu portant sur lui les péchés du monde, et il est mort pour nous sur la croix, nous sauvant par son sang rédempteur. Il a été enseveli et, de son propre pouvoir, il est ressuscité le troisième jour, nous élevant par sa résurrection à ce partage de la vie divine qu’est la vie de la grâce. Il est monté au ciel et il viendra de nouveau, en gloire cette fois, pour juger les vivants et les mort: chacun selon ses mérites – ceux qui ont répondu à l’amour et à la pitié de Dieu allant à la vie éternelle, ceux qui les ont refusés jusqu’au bout allant au feu qui ne s’éteint pas. Et son règne n’aura pas de fin. Nous croyons en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie, qui est adoré et glorifié avec le Père et le Fils. Il nous a parlé par les Prophètes, il nous a été envoyé par le Christ après sa Résurrection et son Ascension auprès du Père; il illumine, vivifie, protège et conduit l’Église; il en purifie les membres s’ils ne se dérobent pas à la grâce. Son action qui pénètre au plus intime de l’âme, rend l’homme capable de répondre à l’appel de Jésus: « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait ». Nous croyons que Marie est la Mère demeurée toujours vierge du Verbe incarné, notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ, et qu’en raison de cette élection singulière elle a été, en considération des mérites de son Fils, rachetée d’une manière plus éminente, préservée de toute souillure du péché originel et comblée du don de la grâce plus que toutes les autres créatures. Associée par un lien étroit et indissoluble aux mystères de l’Incarnation et de la Rédemption, la Très Sainte Vierge, l’Immaculée, a été, au terme de sa vie terrestre, élevée en corps et en âme à la gloire céleste et configurée à son Fils ressuscité en anticipation du sort futur de tous les justes; et Nous croyons que la Très Sainte Mère de Dieu, nouvelle Ève, mère de l’Église, continue au ciel son rôle maternel à l’égard des membres du Christ, en coopérant à la naissance et au développement de la vie divine dans les âmes des rachetés. Nous croyons qu’en Adam tous ont péché, ce qui signifie que la faute originelle commise par lui a fait tomber la nature humaine, commune à tous les hommes, dans un état où elle porte les conséquences de cette faute et qui n’est pas celui où elle se trouvait d’abord dans nos premiers parents, constitués dans la sainteté et la justice, et où l’homme ne connaissait ni le mal ni la mort. C’est la nature humaine ainsi tombée, dépouillée de la grâce qui la revêtait, blessée dans ses propres forces naturelles et soumise à l’empire de la mort, qui est transmise à tous les hommes et c’est en ce sens que chaque homme naît dans le péché. Nous tenons donc, avec le Concile de Trente, que le péché originel est transmis avec la nature humaine, « non par imitation, mais par propagation », et qu’il est ainsi « propre à chacun ». Nous croyons que Notre-Seigneur Jésus-Christ, par le sacrifice de la croix, nous a rachetés du péché originel et de tous les péchés personnels commis par chacun de nous, en sorte que, selon la parole de l’Apôtre, « là où le péché avait abondé, la grâce a surabondé ». Nous croyons à un seul baptême institué par Notre-Seigneur Jésus-Christ pour la rémission des péchés. Le baptême doit être administré même aux petits enfants qui n’ont pu encore se rendre coupables d’aucun péché personnel, afin que, nés privés de la grâce surnaturelle, ils renaissent « de l’eau et de l’Esprit Saint » à la vie divine dans le Christ Jésus. Nous croyons à l’Église une, sainte, catholique et apostolique, édifiée par Jésus-Christ sur cette pierre qui est Pierre. Elle est le corps mystique du Christ, à la fois société visible instituée avec des organes hiérarchiques et communauté spirituelle, l’Église terrestre; elle est le peuple de Dieu pérégrinant ici-bas et l’Église comblée des biens célestes; elle est le germe et les prémices du Royaume de Dieu, par lequel se continuent, au long de l’histoire humaine, l’œuvre et les douleurs de la Rédemption et qui aspire à son accomplissement parfait au-delà du temps dans la gloire. Au cours du temps, le Seigneur Jésus forme son Église par les sacrements qui émanent de sa plénitude. C’est par eux qu’elle rend ses membres participants au mystère de la mort et de la résurrection du Christ, dans la grâce du Saint-Esprit qui lui donne vie et action. Elle est donc sainte tout en comprenant en son sein des pécheurs, parce qu’elle n’a elle-même d’autre vie que celle de la grâce: c’est en vivant de sa vie que ses membres se sanctifient; c’est en se soustrayant à sa vie qu’ils tombent dans les péchés et les désordres qui empêchent le rayonnement de sa sainteté. C’est pourquoi elle souffre et fait pénitence pour ses fautes, dont elle a le pouvoir de guérir ses enfants par le sang du Christ et le don de l’Esprit Saint. Héritière des divines promesses et fille d’Abraham selon l’Esprit, par cet Israël dont elle garde avec amour les Écritures et dont elle vénère les patriarches et les prophètes; fondée sur les apôtres et transmettant de siècle en siècle leur parole toujours vivante et leurs pouvoirs de pasteur dans le successeur de Pierre et les évêques en communion avec lui; perpétuellement assistée par le Saint-Esprit, elle a charge de garder, enseigner, expliquer et répandre la vérité que Dieu a révélée d’une manière encore voilée par les prophètes et pleinement par le Seigneur Jésus. Nous croyons tout ce qui est contenu dans la parole de Dieu, écrite ou transmise, et que l’Église propose à croire comme divinement révélé, soit par un jugement solennel, soit par le magistère ordinaire et universel. Nous croyons à l’infaillibilité dont jouit le successeur de Pierre quand il enseigne ex cathedra comme pasteur et docteur de tous les fidèles, et dont est assuré aussi le corps des évêques lorsqu’il exerce avec lui le magistère suprême. Nous croyons que l’Église, fondée par Jésus-Christ et pour laquelle il a prié, est indéfectiblement une dans la foi, le culte et le lien de la communion hiérarchique. Au sein de cette Église, la riche variété des rites liturgiques et la légitime diversité des patrimoines théologiques et spirituels et des disciplines particulières, loin de nuire à son unité, la manifestent davantage. Reconnaissant aussi l’existence, en dehors de l’organisme de l’Église du Christ, de nombreux éléments de vérité et de sanctification qui lui appartiennent en propre et tendent à l’unité catholique, et croyant à l’action du Saint-Esprit qui suscite au cœur des disciples du Christ l’amour de cette unité, Nous avons l’espérance que les chrétiens qui ne sont pas encore dans la pleine communion de l’unique Église se réuniront un jour en un seul troupeau avec un seul pasteur. Nous croyons que l’Église est nécessaire au salut, car le Christ qui est seul médiateur et voie de salut se rend présent pour nous dans son Corps qui est l’Église. Mais le dessein divin du salut embrasse tous les hommes; et ceux qui, sans faute de leur part, ignorent l’Évangile du Christ et son Église mais cherchent Dieu sincèrement et, sous l’influence de la grâce, s’efforcent d’accomplir sa volonté reconnue par les injonctions de leur conscience, ceux-là, en un nombre que Dieu seul connaît, peuvent obtenir le salut. Nous croyons que la messe célébrée par le prêtre représentant la personne du Christ en vertu du pouvoir reçu par le sacrement de l’ordre, et offerte par lui au nom du Christ et des membres de son Corps mystique, est le sacrifice du calvaire rendu sacramentellement présent sur nos autels. Nous croyons que, comme le pain et le vin consacrés par le Seigneur à la Sainte Cène ont été changés en son Corps et son Sang qui allaient être offerts pour nous sur la croix, de même le pain et le vin consacrés par le prêtre sont changés au corps et au sang du Christ glorieux siégeant au ciel, et Nous croyons que la mystérieuse présence du Seigneur, sous ce qui continue d’apparaître à nos sens de la même façon qu’auparavant, est une présence vraie, réelle et substantielle. Le Christ ne peut être ainsi présent en ce sacrement autrement que par le changement en son corps de la réalité elle-même du pain et par le changement en son sang de la réalité elle-même du vin, seules demeurant inchangées les propriétés du pain et du vin que nos sens perçoivent. Ce changement mystérieux, l’Église l’appelle d’une manière très appropriée transsubstantiation. Toute explication théologique, cherchant quelque intelligence de ce mystère, doit pour être en accord avec la foi catholique, maintenir que, dans la réalité elle-même, indépendante de notre esprit, le pain et le vin ont cessé d’exister après la consécration, en sorte que c’est le corps et le sang adorables du Seigneur Jésus qui dès lors sont réellement devant nous sous les espèces sacramentelles du pain et du vin, comme le Seigneur l’a voulu, pour se donner à nous en nourriture et pour nous associer à l’unité de son Corps mystique. L’unique et indivisible existence du Seigneur glorieux au ciel n’est pas multipliée, elle est rendue présente par le sacrement dans les multiples lieux de la terre où la messe est célébrée. Et elle demeure présente, après le sacrifice, dans le Saint Sacrement, qui est, au tabernacle, le cœur vivant de chacune de nos églises. Et c’est pour nous un devoir très doux d’honorer et d’adorer dans la sainte hostie, que nos yeux voient, le Verbe incarné qu’ils ne peuvent pas voir et qui, sans quitter le ciel, s’est rendu présent devant nous. Nous confessons que le royaume de Dieu commencé ici-bas en l’Église du Christ n’est pas de ce monde, dont la figure passe, et que sa croissance propre ne peut se confondre avec le progrès de la civilisation, de la science ou de la technique humaines, mais qu’elle consiste à connaître toujours plus profondément les insondables richesses du Christ, à espérer toujours plus fortement les biens éternels, à répondre toujours plus ardemment à l’amour de Dieu, à dispenser toujours plus largement la grâce et la sainteté parmi les hommes. Mais c’est ce même amour qui porte l’Église à se soucier constamment du vrai bien temporel des hommes. Ne cessant de rappeler à ses enfants qu’ils n’ont pas ici-bas de demeure permanente, elle les presse aussi de contribuer, chacun selon sa vocation et ses moyens, au bien de leur cité terrestre, de promouvoir la justice, la paix et la fraternité entre les hommes, de prodiguer leur aide à leurs frères, surtout aux plus pauvres et aux plus malheureux. L’intense sollicitude de l’Église, épouse du Christ, pour les nécessités des hommes, leurs joies et leurs espoirs, leurs peines et leurs efforts, n’est donc rien d’autre que son grand désir de leur être présente pour les illuminer de la lumière du Christ et les rassembler tous en lui, leur unique Sauveur. Elle ne peut signifier jamais que l’Église se conforme elle-même aux choses de ce monde, ni que diminue l’ardeur de l’attente de son Seigneur et du royaume éternel. Nous croyons à la vie éternelle. Nous croyons que les âmes de tous ceux qui meurent dans la grâce du Christ, soit qu’elles aient encore à être purifiées au purgatoire, soit que dès l’instant où elles quittent leur corps, Jésus les prenne au paradis comme il a fait pour le bon larron, sont le peuple de Dieu dans l’au-delà de la mort, laquelle sera définitivement vaincue le jour de la résurrection où ces âmes seront réunies à leur corps. Nous croyons que la multitude de celles qui sont rassemblées autour de Jésus et de Marie au paradis forme l’Église du ciel, où dans l’éternelle béatitude elles voient Dieu tel qu’il est et où elles sont aussi, à des degrés divers, associées avec les saints anges au gouvernement divin exercé par le Christ en gloire, en intercédant pour nous et en aidant notre faiblesse par leur sollicitude fraternelle. Nous croyons à la communion de tous les fidèles du Christ, de ceux qui sont pèlerins sur la terre, des défunts qui achèvent leur purification, des bienheureux du ciel, tous ensemble formant une seule Église, et Nous croyons que dans cette communion l’amour miséricordieux de Dieu et de ses saints est toujours à l’écoute de nos prières, comme Jésus nous l’a dit: Demandez et vous recevrez. Aussi est-ce avec foi et dans l’espérance que Nous attendons la résurrection des morts et la vie du monde à venir.

Béni soit le Dieu trois fois saint. Amen.

Paul PP. VI 

LA PROPHÉTIE NE VIEILLIT PAS. UN CHEMIN DANS LA BIBLE

13 janvier, 2014

http://www.usminazionale.it/2007_09/bosetti.htm

(google traduction de l’italien)

LA PROPHÉTIE NE VIEILLIT PAS. UN CHEMIN DANS LA BIBLE

PAR ELENA BOSETTI

Claudia qui rajeunit vieillissement

N sur, on peut dire que le vieillissement est souhaitable, mais apprendre à bien vieillir est un art vraiment appréciable. Et c’est l’enseignant de la Bible. Pensez au fait que les hommes et les femmes sont étonnamment progressé dans les années à ouvrir des chemins de vie et l’avenir. Dans cette perspective, nous allons suivre la caravane de quitter Ur en Chaldée, entraînés par la Voix qui établit toujours de nouveau, même à l’âge de cent ans. Il est le jeune Dieu de la Bible et ne se lasse pas de marche, entraînant non seulement la fatigue, mais une immense joie et le sourire que Isaac apporte entré en son nom. Qui marche à la suite du Seigneur renouvelle sa force comme l’aigle et un peu dans la vieillesse enseigne la danse. Comme Miriam, la prophétesse exode. Comme Deborah, qui soulève sa force et chante. Comme Anna, la prophétesse, qui n’a jamais éloigné du temple, mais adoré jour et nuit dans le jeûne et la prière. Et avec une grande joie. Le fait est donnée à la consolation d’Israël embrassant l’attendait.   La caravane conduite par l’ancien Terah Ur de la partie Chaldéens d’une caravane de personnes marquées par la mort. Le leader Térah, père d’Abraham, qui était censé être près de cent ans, selon les informations fournies par la Genèse 11:26. Au cours de cet âge devait peser sur lui la douleur de la mort soudaine de son fils Haran, a eu lieu en sa présence. Mais Terah attend, prend soin de l’avenir. Il prend avec lui le Lot, fils d’Haran, son fils Abram, et qui ne présage pas fait un grand avenir, comme sa femme Saraï, « stérile et sans enfants » (cf. Gn 11,27-32).  Pari sur la vie et le cadre de cette étrange caravane et ne sait pas qui est l’ouverture d’un avenir de salut pour toute l’humanité. Mais le Dieu de la Bible est jeune et imaginative, et certainement ne s’ennuie pas en jouant avec les personnes âgées. Empêche en effet son fidèle vieux. Mais les années passent, la beauté de Sarah garrot et son ventre continue d’être terriblement proche. Abraham perdait espoir d’avoir un fils de sa bien-aimée Sara, alors c’est à dire, « O qu’Ismaël vive devant toi. » Mais Dieu a répondu: « Non, mais ta femme Sara te donnera un fils, et appellera son nom Isaac. » Comment pouvons-nous croire en des mots qui semblent risible? Il faut la foi d’Abraham, qui, cependant, ne peut pas s’empêcher de rire: «Alors Abraham tomba sur sa face, et se mit à rire et dit: » Pour cent ans peut donner naissance à un fils? Et Sarah, qui est quatre vingt dix années, ours? « (Genèse 17:17).

Un Dieu qui fait sourire Dans le chapitre suivant la scène du sourire est répété pour Sara. C’était le moment le plus chaud de la journée, lorsque les trois hommes sont arrivés à la tente d’Abraham. Le vieux patriarche les a reçus avec une grande hospitalité. Pendant qu’ils mangeaient, il « était par eux» (Gn 18:08) comme celui qui sert. Ils lui demandèrent: «Où est Sara, ta femme? » et Abraham dit: «Elle est dans la tente. » Le texte passe alors de pluriel singulier, comme si les trois étaient un: «Je reviendrai l’année prochaine à cette date et, voici, Sara, ta femme, aura un fils» (v. 10). Sara écoutait derrière le rideau, et en entendant ces mots, « rit en elle-même» (v. 12). Pas exactement un rire de joie, mais de l’incrédulité. Et Dieu est restée mauvaise. Elle veut goûter Sarah rire, vraiment rire, le rire en disant que l’impossible n’existe pas pour ceux qui croient: «Est-ce quelque chose de trop difficile pour le Seigneur À l’heure dite, je reviendrai à vous le même jour, et Sara aura un fils » (v. 13-14). Et c’est ce qui arriva. Sarah conçu dans sa vieillesse, et enfanta un fils, et se mit à rire à haute voix, le rire rempli et libératrice, un rire contagieux qui se répand dans le quartier, « Dieu m’a donné à rire, celui qui écoute rira avec moi » . Il a ajouté: « Qui aurait dit à Abraham que Sara aurait nourri les enfants Pourtant, je lui ai enfanté un fils dans sa vieillesse? » (Genèse 21,6 à 7). Ainsi commence la prophétie qui ne vieillit pas, il commence à faire vous entrez dans la joie du Seigneur. Il est nécessaire que la vie consacrée, ne s’arrête pas rêver, vous avez besoin de garder l’espoir, même si l’utérus sans générer garrot. Isaac est le fils de la promesse vous fera chanter. Ce sera une joie universelle.

La prophétesse qui, il ya 90 années à danser La Bible et les anciennes sources juives se réservent Miriam / Marie, la sœur d’Aaron et de Moïse, une importance particulière. La désigné avec le titre de prophétesse et la saluer comme un authentique chef . Est-elle sur les rives de la mer Rouge, à l’âge vénérable de quatre-vingt dix, ramasser des tambourins et implique chant et de danse des filles et des femmes de son peuple. Mais l’histoire commence bien avant Miriam. Il était environ dix ans quand, caché dans les roseaux du Nil, vu de loin, sur l’enfant Moïse. Le Livre des Jubilés juif ajoute un détail agréable, « Votre mère était la nuit et pendant la journée pour allattarti Miriam, votre sœur, vous protégé contre les oiseaux » (47,5). Environ quatre-vingts ans plus tard, Moïse et Miriam sont à nouveau ensemble sur les rives de la mer Rouge. Ensemble, ils chantent et ils chantent en l’honneur de l’Eternel. Il est «le chant de la mer », l’une des pages les plus anciennes de la Bible: «Alors Marie, la prophétesse, soeur d’Aaron, prit un tambourin à la main: les femmes vinrent après elle, avec des tambourins et des danses» (Exode 15:20). C’est elle qui enseigne le refrain: «Chantez à l’Éternel, car il a fait éclater sa gloire: il a jeté à la mer cheval et cavalier » (V. 21). Il apparaît dans la force de sa jeunesse cette femme qui chante et danse avec tant d’enthousiasme, et la place est quatre-vingt dix ans. Suscite donc l’admiration encore plus grande et son enthousiasme est contagieux, traîne tout le cortège des femmes. Miriam connaît l’art qui ne vieillit pas. La appris directement de Dieu, qui «renouvelle la jeunesse, » renforce les genoux qui chancellent, et mis une nouvelle chanson sur ses lèvres:. « J’ai attendu patiemment le Seigneur, et il s’est incliné vers moi et j’ai entendu mon cri Drew me de la fosse de destruction, la boue et la fange; ont-ils créé mes pieds sur le roc, et fait mes traces Il a mis une nouvelle chanson dans ma bouche de louange à notre Dieu »(Ps 40,1 à 3). .

Sans elle, vous ne partirez pas Sans doute pas assez pour traverser la Mer Rouge pour être capable de la liberté. Pour vivre les hommes et les femmes libres ne chantent pas des chants de victoire. La liberté est appris avec patience, jour après jour. En ce sens, les 40 ans d’errance dans le désert sont une forme d’apprentissage de la liberté. Les gens doivent apprendre à faire confiance à Dieu, même dans l’adversité, quand il n’y a pas de pain et d’eau. Tout sauf facile! Effectivement, quand il n’y a pas d’eau ou de la nourriture, les gens se plaignent et regrettent l’Egypte. Bien que cela semble paradoxal, l’esclavage peut donner une certaine sécurité, tandis que la liberté implique le risque et l’aventure. Dans ce contexte s’avère très précieuse du leadership charismatique de Miriam qui soutient les personnes avec son charisme prophétique. Dans le livre des Nombres, nous trouvons une histoire qui à première vue ne fait pas honneur. C’est un péché de jalousie envers Moïse, Aaron complice. Miriam payer les conséquences du péché pour Aaron, qui est épargnée par la lèpre en raison de sa dignité sacerdotale (cf. 12,11 à 13 Nm). Pendant sept jours, ils seront exclus du camp. Pendant ce temps, la course s’arrête: «Les gens ne tirent pas le chemin, noter l’Écriture, jusqu’à ce que Marie a été de nouveau » (Nombres 12:15). Ce détail des sept jours d’attente est interprété par la tradition juive comme un signe de la dignité de cette femme, attendant tout: les gens, les prêtres, le même nuage de gloire que Dieu attend une femme tout aussi important! Elle méritait d’être «prévue» d’avoir à son tour été en mesure d’attendre sur les bords du Nil, jusqu’à ce que la vie de Moïse n’était pas sûr, « Miriam attendu une heure … et attendre parce que Dieu lui a fait, dans le désert, la ‘arche et la Shekinah , les sacrificateurs, les Lévites, et tout Israël, avec le nuage de gloire pendant sept jours « . Miriam femme n’est pas important parce que sans défauts, mais malgré ses limites et ses défauts. Sans elle, vous ne pouvez pas quitter! Il faut aussi se rappeler la prophétie de voix masculine. Il dit le Seigneur par la bouche de Michée:? «Mon peuple, que t’ai-je fait en quoi t’ai-je fatigué, j’ai fait sortir du pays d’Égypte, et je vous ai délivrés de la maison de servitude, j’ai envoyé devant toi Moïse, Aaron et Miriam »(Michée 6:3-4). Dieu ouvre la voie aux mains de l’exode de deux frères et une sœur, plutôt âgées (Moïse avait quatre-vingts ans!) Et encore très jeune, capable de rêver de l’avenir et de la liberté. La prophétie de la vie consacrée ne vous permet pas vieillir parce que ses yeux fixés sur Dieu, la source de l’éternelle jeunesse.

Sous le palmier de Débora Quand le peuple de Dieu furent venus vers la terre promise est allé à la maison début les tentations annoncées par Moïse, l’appel du bien-être, l’amour-propre et l’oubli conséquente du Seigneur (cf. Dt 8,12 à 14). Le cœur de la population se tourne vers les dieux païens, mais l’expérimentation de nouvelles formes d’oppression. Ensuite, allez faire appel à son Dieu que vous quittez et passer à la compassion donne lieu à des «juges» pour restaurer les fortunes d’Israël, Ce sont les dirigeants politiques et militaires plutôt improvisé face à la situation difficile. Ils ne pratiquent pas le type de criminalistique, comme son nom l’indique, à première vue, mais il est un cas dans lequel cela se produit est le cas de Deborah, la prophétesse et juge. Une femme qui ne brille certainement pas par la lumière réfléchie des hommes, comme l’épouse ou la sœur d’un homme célèbre. Si quoi que ce soit, elle est même qui nous éclaire sur le général Barak, dont le nom signifie «rayon» (du soleil). Le livre des Juges sa présente comme la femme de Lapidoth (Juges 4:4). Mais son mari n’a rien dit de plus que le nom, et Debora qui en hébreu signifie «abeille», est célèbre comme une prophétesse et juge sage. Anticiper Salomon en sagesse et en règle, vous femme, conteste les Israélites: « Elle était assise sous le palmier de Débora, entre Rama et Béthel, dans la montagne d’Ephraïm, et les enfants d’Israël montaient vers elle pour le litige» (Juges 4.5). Le palmier est un arbre chargé de symbolisme, l’Orient antique était un arbre sacré montrant la gloire de Dieu En fait, les murs de la Saint des Saints dans le temple de Salomon ont été décorées avec des palmiers, et étaient donc les portes (1 Rois 6.29 -35). Mais dans les environs de Bethel, la gloire de Dieu se révèle dans un sanctuaire fermé, mais en plein air, dans le temple de la création, sous un palmier qui accueille le deuil et l’amertume du peuple. Sous le palmier de Débora la gloire de Dieu illumine la vie quotidienne, vous écoute priante et la justice et la force de libération.

La prophétesse qui dirige le général Deborah était une prophétesse qui n’a pas peur de la confrontation audacieuse avec le puissant. Prend l’initiative de convoquer Barak et des ordres au nom du Très-Haut de faire appel de dix mille hommes pour faire face à l’armée du roi féroce Jabin de Canaan, qui opprimait durement les Israélites pendant vingt ans. Barak hésite, craint l’échec, et met enfin un état d’audace: «Si tu viens avec moi, je vais aller, mais si vous venez pas avec moi, ne vais pas » (Juges 4:08). Ainsi, le général saisit l’occasion de voir Dieu dans la bataille, et peut compter sur le soutien de la prophétesse charismatique. Elle donnera du courage à une armée de fortune face à l’armée cananéenne super-durci (neuf cents chars Les!) Dirigée par le général Sisera. Deborah est d’accord, ira avec Barak à la bataille, mais annonce que la paume pour tuer Sisera n’ira pas au général: gloire à une autre femme. Et ici, il est aux côtés de Barak au sommet du mont Tabor, une partie de l’intervention du Seigneur qui va sortir sur le terrain à l’exode devant son peuple. Et enfin, Deborah chante à Dieu un hymne de victoire. La rivière Kishon, tout comme la mer Rouge, est témoin d’un grand spectacle: une fois de plus le Dieu d’Israël renverse de la marée, accable le puissant et libre les opprimés. Une fois de plus la prophétie donne la parole aux sentiments les plus profonds des femmes et chante la chanson « Je veux chanter pour le Seigneur, je vais chanter les louanges de l’Éternel, le Dieu d’Israël! … Réveille-toi, lève-toi, Deborah! Réveille-toi, lève-toi, chante une chanter!  » (Jg 5,3.12).

Anne et Siméon, le vieil homme et le prophète du Nouveau Testament Dans le temple, au cœur de Jérusalem, Marie et Joseph présentant l’enfant Jésus, ils rencontrent un homme et une femme avancée en âge et rempli du Saint-Esprit. Le vieillard Syméon, «homme juste et craignant Dieu, il attendait la consolation d’Israël» (Lc 2,25), ou la consolation messianique (cf. Is 40,1; 49,13; 52,9). Luc le présente comme un homme de l’Esprit (le terme pneuma apparaît trois fois dans l’empattement court): l’Esprit de Dieu était sur ??lui, l’Esprit lui avait révélé qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu l’Oint du Seigneur, mû par l’Esprit , va au temple (cf. Lc 2,25 à 27). Siméon est un homme familier dans le monde de Dieu, il permet de se déplacer vers l’intérieur par l’Esprit et ne peut donc chanter: «Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole: car mes yeux ont vu ton salut, préparé vous en face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël »(Lc 2,29 à 32). Plaisir des yeux qui voient ce que le temps qu’ils attendaient, la lumière du Christ veut briller devant tous les hommes. Joie du serviteur fidèle qui peut aller à la «paix», selon le mot du Seigneur. Et voici le personnage féminin qui a fait le temple de sa maison. « Anna, la fille prophétesse de Phanuel, de la tribu d’Aser C’était très avancé en âge, ayant vécu avec son mari sept ans à sa virginité, elle était veuve et avait quatre-vingt-quatre ans. ne quittait pas le temple et servir Dieu nuit et jour dans le jeûne et la prière. venir à cette heure même, elle louait Dieu et parlait de lui à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem »(Lc 2, 36-38). Anna a le sens de la louange de Dieu de sa vie quotidienne: «ne s’écartent pas du temple, » détail qui doit être interprété dans un sens spirituel, plutôt que de la logistique. Luc l’appelle «prophétesse» mais ne dit pas un mot. Quel intrigant. Anna, une prophétesse silencieux. Sa prophétie confié le simple fait semble être, témoin indispensable, la présence éloquente. Cette femme incarne une louange de style et heureux d’annoncer Jésus Vieilli dans le jeûne et la prière, Anna franchit le seuil de l’Ancien Testament, est déjà dans le Nouveau, « a parlé de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem» (Lc 2, 38).

Et vous? La vie consacrée ne vieillit pas Notre voyage à travers l’Écriture nous a permis de saisir quelques caractéristiques essentielles pour apprendre à bien vieillir en Celui qui renouvelle notre jeunesse. Je vais rappeler certains guise de conclusion. Une. Exode lui-même pour suivre le Seigneur. Vous ne s’arrête jamais de recommencer, de revenir sur la route derrière celui qui nous a appelés et devant nous. C’est un trait qui unit les personnages que nous avons rencontrés, de la vieille Terah à son fils Abraham, le père de tous les croyants, et Sarah qui apprend le long de la façon de profiter de l’humour de Dieu si bien que quand il est né son fils l’appeler « sourire »; Miriam garde la joie du Seigneur et de l’envoyer à la génération de l’Exode, dans lequel Deborah assis sous le palmier à écouter et à résoudre les différends pour le bien de la justice et de la paix, et que, pour les mêmes raisons, il se lève , la force se réveille et appelle à combattre, à Anna, la prophétesse, fille de Phanuel, qui pousse dans le jeûne et la prière jusqu’à ce que vous pouvez serrer les bras, l’attendu et parler de lui à ceux qui sont en attente de la rédemption. La vie consacrée doit précéder cet exode de soi à suivre le Seigneur. Ne pas avoir le temps de vieillir, sœur bien-aimée, si tous les matins vous pardonnez celui qui est en retard dans votre avenir. Ne pas avoir le temps de se plaindre parce que les surprises de la façon – peu importe si dans les prés verts ou dans la vallée de l’ombre – remplissent toute la journée … Je reste assez de temps pour louer et chanter parce que vous n’avez pas à penser à toi, mais seulement à l’amour. 2. L’art de l’écoute. Prophétie qui ne vieillit jamais, et dont la vie consacrée doit être un signe lumineux, il se nourrit de l’écoute. Prophète dit dans le rapport d’information de la Parole, la «Parole du silence», selon la belle expression de saint Ignace: «Il n’y a qu’un seul Dieu, qui s’est manifesté en Jésus-Christ son Fils, qui est son Verbe issu par le silence et que tout était heureux de ceux qui l’ont envoyé »( Pour Magnesii 8.2). Qui accepte devient incandescent. Brûler le feu de la Parole elle-même, et ne peut pas la garder pour lui, il ressent le besoin urgent de les proclamer, en faire don à ses frères. Donc, l’art de l’écoute de la Parole est inséparable de l’art de l’écoute au frère et sœur. Qui est pratiquée tous les jours dans l’art de l’écoute n’est pas exigeant des charges de choses vaines, garde ceindre les reins de l’esprit et continue d’espérer (cf. 1 P 1,13). . 3 . joie de chanter prophétie femme dans la Bible a une voix qui lui est propre: plutôt que les oracles sont entrelacés avec des chansons. La prophétie est pleine de mot féminin entendu, gardé dans le cœur, tissé de chair dans le sein et apporté à la vie avec des gémissements qui s’entremêlent joie et la douleur . Parce que la femme « quand elle a donné naissance à l’enfant, elle ne se souvient plus de la souffrance, la joie qu’un être humain venant dans le monde» (Jn 16:21). Chant de joie et de libération, comme enseigné par le prophète de l’Exode sur les rives de la Mer Rouge (Exode 15:20-21) et de Marie dans son Magnificat (Luc 1:46-55). La prophétie de savoir que le vieillissement chant féminin n’est pas l’âge du tout comme il est prévu pour générer le jeune fils qui apporte la joie indicible.

ELENA BOSETTI c / o « Filles de la Croix » dell’Arancio Via, 68 00186 Rome 

Baptême du Seigneur

10 janvier, 2014

Baptême du Seigneur dans images sacrée baptism

http://stevendkurtz.wordpress.com/2012/01/07/gods-plunge-baptism-of-the-lord-year-b-january-8-2012-mark-14-11/

DIMANCHE 12 JANVIER : COMMENTAIRES DE MARIE NOËLLE THABUT – ISAÏE 42, 1-4. 6-7

10 janvier, 2014

http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/commentaires-de-marie-noelle-thabut.html

DIMANCHE 12 JANVIER : COMMENTAIRES DE MARIE NOËLLE THABUT

PREMIERE LECTURE – ISAÏE 42, 1-4. 6-7

Ainsi parle le Seigneur : 1 Voici mon serviteur que je soutiens,  mon élu en qui j’ai mis toute ma joie.  J’ai fait reposer sur lui mon esprit ;  devant les nations,  il fera paraître le jugement que j’ai prononcé. 2 Il ne criera pas, il ne haussera pas le ton,  on n’entendra pas sa voix sur la place publique. 3 Il n’écrasera pas le roseau froissé ;  il n’éteindra pas la mèche qui faiblit,  il fera paraître le jugement en toute fidélité. 4 Lui ne faiblira pas, lui ne sera pas écrasé,  jusqu’à ce qu’il impose mon jugement dans le pays  et que les îles lointaines  aspirent à recevoir ses instructions… 6 Moi, le SEIGNEUR, je t’ai appelé selon la justice,  je t’ai pris par la main, je t’ai mis à part,  j’ai fait de toi mon Alliance avec le peuple,  et la lumière des nations ; 7 tu ouvriras les yeux des aveugles,  tu feras sortir les captifs de leur prison,  et de leur cachot, ceux qui habitent les ténèbres.

La difficulté de ce texte vient de sa richesse ! Comme beaucoup de prédications des prophètes, celle-ci est très touffue : beaucoup de choses sont dites en quelques phrases. Je vais essayer de décomposer le texte.  Pour commencer, visiblement, il comprend deux parties : c’est Dieu qui parle d’un bout à l’autre, mais, dans la première partie, il parle de celui qu’il appelle « son serviteur » (« Voici mon serviteur que je soutiens… »), tandis que, dans la seconde, il parle directement à son serviteur (« Moi, le SEIGNEUR, je t’ai appelé selon la justice, je t’ai pris par la main… »).  Je m’attache d’abord à la première partie : première remarque, je devrais dire premier étonnement : le mot « jugement » revient trois fois. « Mon serviteur fera paraître le jugement que j’ai prononcé… il fera paraître le jugement en toute fidélité… Il ne faiblira pas, il ne sera pas écrasé, jusqu’à ce qu’il impose mon jugement… » Or c’est peut-être là que nous allons avoir des surprises, car ce jugement, curieusement, ne ressemble pas à un verdict ; pourtant, spontanément, pour nous, le mot « jugement » est souvent évocateur de condamnation, surtout quand il s’agit du jugement de Dieu. Mais ici, il n’est pas question de condamnation, il n’est question que de douceur et de respect pour tout ce qui est fragile, « le roseau froissé », « la mèche qui faiblit » : « Il ne criera pas, il ne haussera pas le ton, on n’entendra pas sa voix sur la place publique. Il n’écrasera pas le roseau froissé ; il n’éteindra pas la mèche qui faiblit ».  Autre caractéristique de ce jugement, il concerne toute l’humanité : tout le développement sur le jugement est encadré par deux affirmations concernant les nations, c’est-à-dire l’humanité tout entière ; voici la première : « Devant les nations, il fera paraître le jugement que j’ai prononcé » et la deuxième : « Lui ne faiblira pas, lui ne sera pas écrasé, jusqu’à ce que les îles lointaines aspirent à recevoir ses instructions. »  On ne peut pas mieux dire que la volonté de Dieu est une volonté de salut, de libération, et qu’elle concerne toute l’humanité. Il attend avec impatience « que les îles lointaines aspirent à recevoir ses instructions », c’est-à-dire son salut.  Tout cela veut dire qu’à l’époque où ce texte a été écrit, on avait compris deux choses : premièrement, que le jugement de Dieu n’est pas un verdict de condamnation mais une parole de salut, de libération. (Dieu est ce « juge dont nous n’avons rien à craindre » comme le dit la liturgie des funérailles). Deuxièmement, que la volonté de salut de Dieu concerne toute l’humanité. Enfin, dernier point très important, dans le cadre de cette mission, le serviteur est assuré du soutien de Dieu : « Voici mon serviteur que je soutiens… J’ai fait reposer sur lui mon esprit ».  La deuxième partie du texte reprend ces mêmes thèmes : c’est Dieu lui-même qui explique à son serviteur la mission qu’il lui confie : « Tu ouvriras les yeux des aveugles, tu feras sortir les captifs de leur prison, et de leur cachot, ceux qui habitent les ténèbres. » Ici, non seulement il n’est pas question de condamnation, mais le jugement est un véritable « non-lieu » ou même plus exactement une levée d’écrou ! L’image est forte : vous avez entendu le lien entre le mot « cachot » et le mot « ténèbres ». Je m’explique : les cellules des prisons de l’époque étaient dépourvues de fenêtres ; sortir de prison, c’était retrouver la lumière du jour, au point d’en être ébloui après un long temps passé dans l’obscurité.  Le caractère universel de la mission du serviteur est également bien précisé. Dieu lui dit : « J’ai fait de toi la lumière des nations ». Enfin, le soutien de Dieu est également rappelé : « Moi, le SEIGNEUR, je t’ai appelé… je t’ai pris par la main ».  Evidemment, une question se pose tout de suite : de qui parle Isaïe ? Une telle description d’un serviteur de Dieu, investi d’une mission de salut pour son peuple et pour toute l’humanité, et sur qui repose l’esprit de Dieu, c’était exactement la définition du Messie qu’on attendait en Israël. C’est lui qui devait instaurer le règne de Dieu sur la terre et apporter à tous le bonheur et la liberté. Mais Isaïe ne nous précise pas son identité. Qui est ce serviteur, investi d’une telle mission ? Nous trouverons la réponse en allant consulter la traduction que les Juifs eux-mêmes ont faite de ce passage quelques siècles plus tard, vers 250 av.J.C., lorsqu’ils ont traduit la Bible hébraïque en grec, (cette traduction que nous appelons la Septante). Voici le début de notre texte dans la Septante : « Ainsi parle le Seigneur : Voici mon serviteur, Jacob, que je soutiens, mon élu, Israël, en qui j’ai mis toute ma joie ».  Alors on comprend mieux l’intention du prophète lorsqu’il adressait cette prédication à ses contemporains : l’auteur (qu’on appelle le Deuxième Isaïe) a vécu et prêché au temps de l’Exil à Babylone donc au sixième siècle av.J.C. C’était une période particulièrement dramatique et le peuple d’Israël croyait être condamné à disparaître et n’avoir plus aucun rôle à jouer dans l’histoire. Alors le prophète Isaïe a consacré toutes ses forces à redonner courage à ses compatriotes, à tel point qu’on appelle son oeuvre « le livre de la consolation d’Israël ». Or, une bonne manière de remonter le moral des troupes consistait à leur dire : tenez bon, Dieu compte encore sur vous, le petit noyau que vous formez est appelé à être son serviteur privilégié dans son oeuvre de salut du monde.  Déjà, le prophète Michée, au huitième siècle, avait eu l’intuition que le Messie ne serait pas un individu, mais un être collectif ; désormais, avec cette prédication d’Isaïe, l’idée d’un Messie collectif s’affirme de plus en plus.  ————

 Compléments  - La lecture liturgique ajoute la première phrase : « Ainsi parle le Seigneur » probablement pour compenser la suppression du verset 5 au milieu du texte.  - Voici le verset 5 : « Ainsi parle Dieu, le Seigneur, qui crée les cieux et les déploie : il dispose la terre avec sa végétation, il donne la vie au peuple qui l’habite, et le souffle à ceux qui la parcourent. » La deuxième partie du livre d’Isaïe (celle qu’on appelle « le livret de la consolation d’Israël) est riche d’évocations superbes de la Création : c’est dans les périodes les plus difficiles que l’on développe ce thème de la puissance créatrice de Dieu et de son amour pour ses créatures : c’est le meilleur argument pour garder l’espoir. Sa puissance créatrice et sa fidélité sont le meilleur gage de notre libération. 

HOMÉLIE DU BAPTÊME DU SEIGNEUR, ANNÉE A

10 janvier, 2014

http://parolesdudimanche.blogs.lalibre.be/

HOMÉLIE DU BAPTÊME DU SEIGNEUR, ANNÉE A

IS 42, 1-4 ; AC 10, 34-38 ; MT 3, 13-17

(Homélie prononcée en la cathédrale SS. Michel et Gudule en 2005)

Nous ne sommes pas pétris de culture biblique. Nous n’avons pas appris à jongler avec la panoplie d’images et de symboles qui ont façonné la mentalité du peuple d’Israël. Que pouvons-nous comprendre du baptême de Jésus comme manifestation de Dieu dans le monde ? Nous risquons de l’imaginer en DVD. Mais, à l’époque, la télévision n’existait pas. Personne n’a filmé l’événement, personne n’a enregistré les déclarations du baptiseur, ni les paroles du baptisé. Les évangélistes ne sont pas des journalistes, ni des historiens. Par contre, ils sont témoins de ce qu’ils ont vécu avec Jésus. Témoins de ce qu’ils ont expérimenté avec ceux et celles qui furent les premiers chrétiens.Aujourd’hui, en cette fête que les chrétiens d’Orient célèbrent comme Epiphanie, car c’en est une, les trois lectures bibliques viennent de nous en décrire l’annonce, le signe ET sa concrétisation dans la vie de l’Eglise naissante. Des siècles auparavant, des prophètes avaient évoqué un Messie venant guérir l’aveuglement spirituel d’Israël par le feu. Isaïe, pour sa part, présentait l’élu de Dieu recevant son Esprit. Un Messie qui n’écrasera pas le roseau froissé, qui n’éteindra pas la mèche qui faiblit. Un libérateur pour les captifs, une lumière pour les aveugles de l’esprit. Jean le baptiseur, lui, annonçait un Messie tout proche, qui baptiserait dans l’Esprit Saint et le feu. Sans trop savoir ce que cela pouvait signifier exactement. Or, le feu purifie ce qui est contagieux et réduit en cendres les idoles. Il y a aussi le feu de la Parole, le feu de l’Amour, le feu qui cautérise et guérit les blessures. Jean avait l’étoffe d’un libérateur. Il s’adressait à tous, incirconcis, malades, mendiants, et même étrangers. A tous ceux et celles dont les idées et le comportement étaient mal vus des autorités religieuses et des cercles pieux. Il osait même dire leurs quatre vérités aux hommes de pouvoir, tant civil que religieux. Cependant, Jésus ira plus loin qu’un nouveau rituel de purification comparable à une  » lessive spirituelle « . Il s’agira de plonger dans la mort du Christ pour entrer avec lui dans l’univers de la résurrection. C’est-à-dire renaître à une vie nouvelle, quitter le strict régime de la Loi, pour adopter celui de l’amour qui est communion et miséricorde. Luc nous l’explique en nous faisant découvrir, dans les Actes, comment les premières communautés chrétiennes ont émergé, péniblement, de traditions figées et de jugements étroits. C’était l’époque où Paul, un pharisien intolérant, ennemi numéro un des chrétiens, venait d’être baptisé. Ces jours-là, un  » tract  » était distribué à l’entrée du Temple, des synagogues et dans les nouvelles petites communautés qui se réclamaient du Ressuscité. Ce pamphlet, intitulé  » l’imposture de Joppé « , émanait des milieux chrétiens, composés surtout de juifs convertis. Il condamnait l’attitude scandaleuse de Pierre, qui avait osé fraterniser avec un centurion païen, alors que, pour un juif, c’était un crime que d’avoir ne fut-ce que quelque contact avec un païen impur (Ac 10, 28). Le comble ! La déclaration de Pierre s’adressait à une assistance en majorité païenne… Et que dit-il ? Il s’est rendu compte que Dieu est impartial et, qu’en toute nation, quiconque le craint et pratique la véritable justice trouve accueil auprès de lui  » (Ac 10, 34-35). On racontait même que les croyants circoncis, qui avaient accompagné le chef des apôtres, avaient été stupéfaits de voir l’Esprit Saint tomber sur ces gens qui n’avaient même pas reçu le baptême (Ac 10, 44-45). On imagine aisément la suite. Pierre, de retour à Jérusalem, dut longuement se justifier pour être entré chez des incirconcis notoires et d’avoir mangé avec eux (11, 1-3). Et que répond-il ? :  » J’ai enfin compris ce que voulait nous dire le Seigneur :  » Jean a donné le baptême d’eau. Mais vous, vous allez recevoir le baptême dans l’Esprit Saint.  » Voilà l’essentiel, voilà la nouveauté. L’histoire des tracts est fictive. Mais elle résume ce que Luc détaille dans les Actes des Apôtres. Ce qui signifie que les proches de Jésus eurent du mal à interpréter les actes et directives du maître. Comme nous avons peine à nous laisser constamment éclairer et convertir au rythme des surprises de l’Esprit. Or, l’Esprit ne cesse jamais de contester les raideurs sclérosantes de la lettre et de faire éclater les ghettos, les barrières et autres obstacles que nous ne cessons de construire. Chaque époque a ses prophètes qui interprètent les signes de leur temps. Ils inspirent des réformes et indiquent de nouvelles voies à suivre. Chaque époque a aussi ses nostalgiques. Des croyants frileux, qui se réfugient sous la protection des règlements, et tentent de fermer les portes que l’Esprit s’efforce d’ouvrir. Chaque époque a ses Paul, inspirés, qui osent et qui risquent. Chacune a ses Pierre, qui hésitent, discernent, et finissent par s’engager. Chaque époque a ses  » résistants  » et ses  » intégristes « , qui vivent dans la méfiance, le soupçon, la peur, l’ignorance et crient au sacrilège. Ne refusons pas de nous laisser baptiser par l’Esprit Saint et d’écouter cette voix qui vient du ciel :  » Ce que Dieu a rendu pur, toi, ne vas pas le déclarer immonde « . Osons faire confiance à l’Esprit qui nous dit, comme à Pierre, de répondre positivement à l’invitation des païens, des sans dieu, des sans religion.  » Sans aucun scrupule « , précise Luc (Ac 11, 12). Il y a 45 ans, l’Esprit s’est efforcé, par le Concile, de nous faire comprendre, par exemple, que sainteté et vérité sont aussi présentes dans les autres Eglises. Et même dans les religions non chrétiennes.  » L’Eglise catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans les diverses religions  » (Nostra Aetate, 2). Encore faut-il passer de la zone sereine des principes à leur incarnation dans la vie quotidienne. Ce qui dépend de nous tous et de chacun. Moi, comme vous. Mais, ce n’est jamais sans risques… Nous voici donc invités à nous laisser baptiser dans l’Esprit en y mettant le prix.

P. Fabien Deleclos, franciscain (T) 1925 – 2008

Ancient Israeli Mosaics

8 janvier, 2014

Ancient Israeli Mosaics dans images sacrée mosaicmenorah

http://ziontruth.blogspot.it/2011/12/unesco-presented-ancient-israeli.html

 

 » MONTRE-MOI TON DIEU  » – SAINT THEOPHILE, ÉVÊQUE D’ANTIOCHE (VERS 183-185)

8 janvier, 2014

http://eocf.free.fr/text_theophile_antioche.htm

 » MONTRE-MOI TON DIEU « 

SAINT THEOPHILE, ÉVÊQUE D’ANTIOCHE (VERS 183-185)

Extrait du Livre I, 1 à 7 (passim), Trois Livres à Autolycus, Sources Chrétiennes n° 20

OEcuménisme-Informations / 297: Juillet, Août, Septembre 1999     » Observez les lys de champs, comme ils croissent : ils ne peinent ni ne filent. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’ a pas été vêtu comme l’un deux ». Evangile de Matthieu, 6,28-29

 » Quelles merveilles sont tes oeuvres !  » Psaume 139

Si tu me dis:  » Montre-moi ton Dieu  » , je pourrai te répondre:  » Montre-moi ton homme, et moi je te montrerai mon Dieu « . Présente donc, en train de voir, les yeux de ton âme, et les oreilles de ton coeur en train d’écouter ! Dieu, en effet, est aperçu par ceux qui peuvent le voir, après que les yeux de leur âme se sont ouverts. Alors tu vas me dire:  » Toi qui vois, décris-moi l’aspect de Dieu « . Ecoute donc: l’aspect de Dieu est ineffable, inexprimable, et ne peut être vu avec les yeux charnels. Sa gloire le rend sans limite, sa grandeur sans bornes, sa hauteur au-dessus de toute idée, sa force incommensurable, sa sagesse sans équivalent, sa bonté illimitable, sa bienfaisance indicible. Il n’ a pas de commencement parce qu’il n’ est pas engendré; il est immuable, autant qu’immortel. On l’appelle Dieu parce qu’il a tout fondé sur sa propre stabilité. Il est Seigneur, parce qu’il est maître de tout; Père parce qu’il existe avant tout ; Fondateur, Créateur, parce qu’il a tout produit et créé; Très-Haut parce qu’il est supérieur à tout. Les hauteurs des cieux, les profondeurs des abîmes, les extrémités de la terre sont dans sa main, il n’ est pas de lieu où soit suspendue son action. Le ciel est son travail, la terre est son ouvrage, la mer est sa création, l’homme est son oeuvre et sa propre image. Le soleil, la lune et les étoiles sont les éléments de son ordre: ils doivent fournir des signes, des mesures temporelles, des jours et des années et d’être d’utiles serviteurs pour les hommes. L’univers a été créé par Dieu, tiré du néant à l’existence, afin que par ses oeuvres on connût et on imaginât sa grandeur .Dieu ne peut être perçu par les yeux humains, mais sa providence et ses oeuvres le font voir et imaginer . Souviens-toi donc de ses oeuvres : les saisons qui périodiquement changent et les variations du ciel; la course si bien réglée des astres alignés; le défilé bien ordonné des jours et des nuits, des mois et des années; la beauté si variée des semences, des plantes et des fruits; la grande diversité des races d’animaux quadrupèdes, d’oiseaux, de reptiles et de poissons d’eau douce et d’eau salée; l’instinct qui est inné aux animaux de se reproduire et de nourrir leurs petits, non pour leur propre utilité mais pour que l’homme en jouisse; et la prévoyance dont Dieu fait preuve en préparant à toute chair sa nourriture, ainsi que la soumission qu’il a prescrit à tout l’univers d’observer vis-à-vis de l’homme; le flux continuel des sources d’eau douce et des fleuves; l’appoint opportun des rosées, des averses et des pluies ; le mouvement infiniment divers des corps célestes, l’étoile du matin qui se lève et qui annonce la venue du grand astre; la conjonction de la Pléiade et d’Orion; Acturus et le reste des astres qui circulent dans la voûte des cieux et que la multiforme sagesse de Dieu a tous appelés par un nom particulier ! C’est ce Dieu seul qui a tiré des ténèbres la lumière, qui a constitué le dépôt du vent, établi les réserves de l’abîme et fixé les limites des mers; il a mis de côté la neige et la grêle, il rassemble les eaux dans les réserves abyssales, il serre l’obscurité dans ses réserves, il sort la lumière – l’agréable, l’exquise lumière – de ses réserves; il fait monter les nuages des extrémités de la terre.

Voilà mon Dieu, le Seigneur de l’univers.  

LA JOIE DU SEIGNEUR SERA VOTRE REMPART

8 janvier, 2014

http://dansedejoie.homily-service.net/lajoiededieu.html

LA JOIE DU SEIGNEUR SERA VOTRE REMPART

(Néhémie 8-10)

Nous savons que les remparts servent à protéger une cité contre les ennemis. Normalement les habitants vivaient en sécurité derrière leurs remparts. Or chacun de nous a un ennemi commun : Satan, dont le rôle est de diviser, embrouiller les situations, mentir, créer de la zizanie dans les familles, dans les villages, les cités, les organisations professionnelles, sociales, politiques et religieuses. C’est le destructeur qui agit en nous par les 7 péchés capitaux qui sont 7 esprits mauvais !…Mais nous avons un rempart pour nous protéger contre ses projectibles :

C’est le SEIGNEUR JESUS : Dieu qui est venu vivre notre propre vie humaine. C’est pourquoi, nous affirmons que nous nous appuyons uniquement sur Dieu pour mener le combat de la foi, de l’espérance, de l’amour. Nous n’avons donc rien à craindre, car « ce combat n’est pas le nôtre  » Voir 2 Chroniques, chapitre 20. Là, il n’y a que la LOUANGE qui permet aux Israélites de gagner la victoire sans combattre eux-mêmes :

Grande Joie pour tout le peuple de Dieu :  » La joie de Dieu est notre forteresse  » dit Esdras au peuple de Dieu. (Néhémie 8-10)

Comment la joie de Dieu peut être notre rempart, notre forteresse ? Elle exige que nous nous appuyons sur Dieu Seul, donc croire vraiment que Dieu est Vivant Aujourd’hui même et que c’est LUI qui donne la Victoire sur nos ennemis que sont la haine, le désir de vengeance, le refus de pardonner, la violence, l’orgueil, la luxure, la paresse, la gourmandises, la colère, l’avarice, la jalousie…Sans Dieu, il nous est impossible de vaincre ces tendances mauvaises qui produisent en nous : tristesse, dégoût de soi, mépris des autres et fermeture à l’amour vrai, au pardon. Mais dès que nous ouvrons notre cœur à Dieu et que nous accueillons Sa Présence en nous et son Amour, tout change : nous sommes libérés de nous-mêmes :  » Je cherche le Seigneur et de toute mes frayeurs, IL me délivre  » (Psaume 35-5) Car, en Lui, est la joie de mon cœur…  » Sur nous, soit Ton Amour, Dieu, comme notre espoir est en Toi  » (Psaume 30-21) Alors :  » IL change mon deuil en une danse, IL dénoue mon sac et me ceint d’allégresse  » (Ps 30-12) » J’irai jusqu’à l’autel de Dieu, jusqu’au Dieu de ma Joie  » (Psaume 43-4) Car  » Moi, j’ai ma joie en Dieu  » (Psaume 104-34) Ces textes nous préparent à accueillir la Joie que Jésus lui-même nous donne. Toute rencontre avec Jésus, provoque une conversion, une guérison intérieure, donc une sortie de notre tristesse comme au soir de Pâque pour les disciples d’Emmaüs (Luc 24,13-36) De même pour les apôtres qui après l’Ascension reviennent tout joyeux à Jérusalem (Luc 24-52) Jésus leur avait dit :  » Je vous dis cela pour que la joie soit en vous et que votre joie soit complète  » (Jean 15-11 et 16-22)  » Vous aussi, vous voilà tristes, mais JE vous verrai de nouveau et votre cœur sera dans la joie et votre joie, nul ne vous l’enlèvera  »  » Mais maintenant, JE vais vers Toi, Père, et JE parle ainsi dans le monde afin qu’ils aient en eux, ma joie complète  » (Jean 17-13) Cette joie-là, les disciples ne la vivront que lorsqu’ils auront reçu l’Esprit Saint et qu’ils auront accepté de souffrir pour le Christ Ressuscité  » Pour eux, ils s’en allèrent du Sanhédrin tout joyeux d’avoir été jugés dignes de subir les outrages pour le Nom  » (Actes 5-41) Il en sera de même pour Paul et Barnabé :  » Quant aux disciples, ils étaient remplis de joie et de l’Esprit Saint  » (Actes 13-52) Paul et Silas, qui après avoir été flagellés, sont emprisonnés, chantent les louanges du Seigneur…les prisonniers les écoutaient (Actes 16-22 jusqu’à la fin) Par leur louange,, ils sont libérés de leurs chaînes, et le gardien avec toute sa famille, se convertit. Ainsi la joie qui déborde en eux, est non seulement le rempart de leur foi, mais ouvre le cœur des autres à l’Amour du Seigneur. Le fruit de l’Esprit Saint est Paix, Joie, Amour, Longanimité, Serviabilité, Bonté, confiance dans les autres, douceur et maîtrise de soi  » (Galates 5-22-29) Cette joie exige d’être né de nouveau, car  » il nous faut renaître d’eau et d’Esprit « , c’est-à-dire laisser l’Esprit Saint nous imprégner du Feu de son Amour et lui permettre d’agir en plus, comme Il veut et selon les besoins de l’Eglise, afin d’être disponible à ses dons et à ses charismes. La joie de Dieu nous est donné par l’Esprit Saint Lui-même et cette Joie  » nul ne peut nous la ravir  » Elle nous permet de louer et bénir le Seigneur en toutes circonstances, donc au milieu de toutes les difficultés, comme Paul et Silas, après leur flagellation et les apôtres, après leur interrogation musclée. Il faut pour connaître cette joie, que nous acceptions  » d’être allaités, portés sur la hanche, caressés sur les genoux et consolés par ABBA : notre petit papa chéri :  » A cette vue, votre cœur sera dans la joie et vos membres reprendront vigueur, comme l’herbe au printemps  » (Isaïe 66, 12-14) Comment ne pas exulter et danser de joie avec ce Feu de l’Amour de Dieu en nous, et avoir un cœur débordant de Paix, de Joie et d’Amour ? Dans les bras de Papa Bon Dieu ou sur ses genoux, de qui aurions-nous peur ? Nous partageons la Joie même de Dieu et Lui-même est notre rempart, notre citadelle. Nous savons qu’avec Lui, nous n’avons rien à craindre. Tous nos ennemis que sont les 7 péchés capitaux qui sont les 7 esprits mauvais, sont vaincus ainsi que leur chef Satan. Nous avons en effet,  » revêtus l’armure de Dieu  » (Ephésiens 6-10 ss) Nous sommes les grands vainqueurs. La Joie de Dieu est aussi notre rempart contre les maladies. Elle nous permet de louer et de bénir le Seigneur pour toutes nos douleurs, nos maladies, nos souffrances, nos peurs, nos angoisses et même nos péchés : TOUT cela est vaincu, si au lieu de gémir, nous louons et bénissons le Seigneur :  » Restez toujours joyeux. Priez sans cesse. En toute condition, soyez dans l’action de grâce  » (1 Thessaloniciens 5-16-18)  » N’entretenez aucun souci, mais en tout besoin, recourez à l’oraison et à la prière pénétrée d’action de grâce, pour présenter vos requêtes à Dieu  » Nous avons alors en nous la plénitude de la Vie, de la Vérité, de la paix et de l’Amour, œuvre en nous de l’Esprit saint. N’oublions pas que la Joie de Dieu est notre rempart. Elle est le signe que nous avons été revêtus du Christ (Galates 3-20) qui LUI nous revêt de Sa Joie (Psaume 30-12) Cette Joie-là est toujours le fruit de L’Esprit Saint. Si la Joie de Dieu est notre rempart, c’est-à-dire notre force, c’est qu’elle est le signe que nous avons bâti notre vie sur le Roc qui est Dieu Lui-même : Père, Fils et Esprit saint. Dieu est pour nous le rocher, la maison fortifiée qui nous sauve. (Psaume 31-3) Avec Dieu, nous n’avons rien à craindre, et notre joie demeure, même au milieu de nos difficultés. Si la Joie de Dieu est notre rempart, c’est qu’elle détruit en nous la peur, l’angoisse, le stress. Contre ce rempart, les flèches empoisonnées du Malin et des esprits mauvais, se brisent et ne peuvent nous atteindre ; nous devenons les chrétiens, les plus heureux du monde et nous rendons les autres, heureux, surtout si tous disent du mal de nous, à cause du Dieu vivant en nous. Nous nous sommes dépouillés de  » nos vêtements de tristesse  » et nous exultons de joie en Dieu, notre Sauveur. Nous nous sommes dépouillés du  » vieil homme pour revêtir l’homme nouveau  » (Colossiens 3-9-10) Alors, tous nous pouvons chanter ALLELUIA AMEN Pierre Jarry, prêtre

 » Bien chanter pour Dieu, c’est chanter par des cris de jubilation. C’est comprendre que l’on ne peut pas expliquer par des paroles ce que l’on chante dans son cœur. (St Augustin, homélie sur le psaume 32)

GARDE MOI MON SEIGNEUR 1 – Je bénis le Seigneur qui s’est fait mon conseil Et qui même? la nuit instruit mon coeur, Je garde le Seigneur devant moi sans relâche, Près de lui je ne peux chanceler.

2 – Aussi mon coeur exulte et mon âme est en fête, En confiance je peux reposer, Tu m’ouvres le chemin de la vie éternelle, Avec toi, débordement de joie.

3 – Tu es le seul Seigneur, mon partage et ma vie, La? part qui me revient fait mon bonheur Je reçois de tes mains le plus bel héritage, Car de toi Seigneur dépend mon sort.

Garde-moi mon Seigneur, j’ai fait de toi mon refuge, J’ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu, Je n’ai d’autre bonheur que toi, Seigneur tu es toute ma joie »

 

Les anges musiciens

7 janvier, 2014

Les anges musiciens dans images sacrée an_angel_playing_a_flageolet-huge
http://artaumonde.blogspot.it/2010_06_28_archive.html

MUSIQUE SACRÉE: DISCOURS DE BENOIT XVI LORS DE SA VISITE DE L »INSTITUT PONTIFICAL DE MUSIQUE SACRÉE

7 janvier, 2014

http://www.eglisecatholique.ga/fr/index.php?option=com_content&view=article&id=1065:musique-sacree-discours-de-benoit-xvi-lors-de-sa-visite-de-linstitut-pontifical-de-musique-sacree&catid=90:liturgie&Itemid=150

MUSIQUE SACRÉE: DISCOURS DE BENOIT XVI LORS DE SA VISITE DE L »INSTITUT PONTIFICAL DE MUSIQUE SACRÉE

Vénérés frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,

Chers professeurs et élèves de l’Institut pontifical de musique sacrée!

Le mémorable jour du 21 novembre 1985, mon bien-aimé Prédécesseur, le Pape Jean-Paul II, rendit une visite à ces « aedes Sancti Hieronymi de Urbe » où, depuis sa fondation, en 1932, par le Pape Pie XI, une communauté choisie de moines bénédictins avait travaillé avec zèle à la révision de la Biblia Vulgata. C’était le moment où, par la volonté du Saint-Siège, l’Institut pontifical de musique sacrée s’était transféré ici, tout en conservant dans l’ancien siège du « Palazzo dell’Apollinare » l’historique Salle Grégoire XIII, la Salle Académique ou l’ »Aula Magna » de l’Institut, qui est encore aujourd’hui, pour ainsi dire, le « sanctuaire » où se déroulent les académies solennelles et les concerts. Le grand orgue, offert au Pape Pie XI par Mme Justine Ward en 1932, a été à présent entièrement restauré avec la généreuse contribution du Gouvernement de la « Generalitat de Catalunya ». Je suis heureux de saluer en cette occasion les représentants de ce Gouvernement ici présents. Je suis venu avec joie au siège didactique de l’Institut pontifical de musique sacrée, totalement rénové. A travers cette visite sont inaugurés et bénis les imposants travaux de restauration effectués ces dernières années à l’initiative du Saint-Siège et avec la contribution significative de divers bienfaiteurs, parmi lesquels se distingue la « Fondazione Pro Musica e Arte Sacra », qui a pris en charge la restauration complète de la Bibliothèque. J’entends idéalement inaugurer et bénir aussi les travaux de restauration effectués dans la Salle académique où, sur la scène, à côté du grand orgue que nous avons mentionné, a été placé un magnifique piano, don de « Telecom Italia Mobile » au bien-aimé Pape Jean-Paul II pour « son » Institut de Musique sacrée. Je souhaite à présent exprimer ma reconnaissance à Monsieur le Cardinal Zenon Grocholewski, Préfet de la Congrégation pour l’Education catholique et votre Grand Chancelier, pour l’expression courtoise de ses meilleurs vœux qu’en votre nom également, il a voulu m’adresser. Je confirme volontiers en cette circonstance mon estime et ma reconnaissance pour le travail que le Corps académique, étroitement uni à son Président, accomplit avec un sens des responsabilités et un remarquable professionnalisme. Mes salutations vont à toutes les personnes présentes: les membres des familles, avec leurs enfants, et les amis qui les accompagnent, les officiers, le personnel, les élèves et les résidents, ainsi que les représentants de la Consociato Internationalis Musicae Sacrae et de la Foederatio Internationalis Pueri Cantores. Votre Institut pontifical se dirige à grands pas vers le centenaire de sa fondation qui est l’œuvre du Pape Pie X, qui érigea en 1911, avec le Bref Expleverunt desiderii, l’ »Ecole supérieure de Musique sacrée »; celle-ci, après les interventions successives de Benoît XV et Pie XI, devint ensuite, avec la Constitution apostolique Deus scientarum Dominus du même Pie XI, l’Institut pontifical de Musique sacrée, activement engagé aujourd’hui encore dans l’accomplissement de sa mission originelle au service de l’Eglise universelle. De nombreux étudiants venus ici de toutes les parties du monde pour se former dans les disciplines de la musique sacrée, deviennent à leur tour des formateurs dans leurs Eglises locales respectives. Et combien y en a-t-il eu sur une période de près d’un siècle! Je suis heureux d’adresser à présent un salut cordial à celui qui, par son exceptionnelle longévité, représente un peu la « mémoire historique » de l’Institut et incarne beaucoup d’autres personnes qui ont œuvré ici: Mgr Domenico Bartolucci. Il me tient à cœur, en ce siège, de rappeler ce que décida le Concile Vatican II en matière de musique sacrée: en s’inscrivant dans la ligne d’une tradition séculaire, le Concile affirme que celle-ci « a créé un trésor d’une valeur inestimable qui l’emporte sur les autres arts, du fait surtout que, chant sacré lié aux paroles, il fait partie nécessaire ou intégrante de la liturgie solennelle » (Sacrosanctum Concilium, n. 112). Combien la tradition biblique et patristique est riche pour souligner l’efficacité du chant et de la musique sacrée pour toucher les cœurs et les élever jusqu’à pénétrer, pour ainsi dire, dans l’intimité même de la vie de Dieu! Bien conscient de cela, Jean-Paul II observe que, aujourd’hui comme toujours, trois caractéristiques distinguent la musique sacrée liturgique: la « sainteté », l’ »art vrai », l’ »universalité », c’est-à-dire la possibilité d’être proposés à n’importe quel peuple et n’importe quelle assemblée (cf. Sacrosanctum Concilium « Mû par le vif désir » du 22 novembre 2003). C’est précisément dans cette perspective que l’Autorité ecclésiastique doit s’engager à orienter avec sagesse le développement d’un genre musical aussi exigeant, sans en « congeler » le patrimoine, mais en tentant d’inscrire dans l’héritage du passé les nouveautés valables du présent, pour parvenir à une synthèse digne de la haute mission qui lui est réservée dans le service divin. Je suis certain que l’Institut pontifical de musique sacrée, en parfaite entente avec la Congrégation pour le Culte divin, ne manquera pas d’offrir sa contribution pour une « mise à jour », adaptée à notre époque, des précieuses traditions dont la musique sacrée est riche. Chers professeurs et élèves de cet Institut pontifical, je vous confie donc cette tâche exigeante mais passionnante, dans la conscience que celle-ci représente une valeur de grande importance pour la vie même de l’Eglise. En invoquant sur vous la protection maternelle de la Vierge du Magnificat et l’intercession de saint Grégoire le Grand et de sainte Cécile, je vous assure pour ma part un constant souvenir dans la prière. Tout en souhaitant que la nouvelle année académique qui va commencer soit emplie de grâces, je donne à tous de tout cœur une Bénédiction apostolique particulière.

Source vaticane

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