Archive pour le 27 janvier, 2014

Partisans juifs dans le Ghetto de Varsovie

27 janvier, 2014

Partisans juifs dans le Ghetto de Varsovie dans images droppedImage

http://www.everyonegroup.com/it/EveryOne/MainPage/Entries/2009/1/21_Giorno_della_Memoria._Collezione_di_dipinti,_sculture_e_disegni_di_artisti_della_Shoah.html

PAROLES DU PAPE BENOÎT XVI – Synagogue de Rome, Dimanche 17 janvier 2010

27 janvier, 2014

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2010/january/documents/hf_ben-xvi_spe_20100117_sinagoga_fr.html   VISITE À LA COMMUNAUTÉ JUIVE DE ROME

PAROLES DU PAPE BENOÎT XVI

Synagogue de Rome

Dimanche 17 janvier 2010

« Merveilles que fit pour eux le Seigneur! Merveilles que fit pour nous le Seigneur, nous étions dans la joie » (Ps 126)

« Voyez! Qu’il est bon, qu’il est doux d’habiter en frères tous ensemble! » (Ps 133)

Monsieur le grand rabbin de la communauté juive de Rome, Monsieur le président de l’Union des communautés juives italiennes, Monsieur le président de la communauté juive de Rome, Messieurs les rabbins, Eminentes autorités, Chers amis et frères,

1. Au début de la rencontre dans le Grand Temple des juifs de Rome, les psaumes que nous avons écoutés nous suggèrent l’attitude spirituelle la plus authentique pour vivre ce moment de grâce particulier et joyeux: la louange au Seigneur, qui a fait de grandes choses pour nous, nous a ici rassemblés avec son Hèsed, l’amour miséricordieux, et l’action de grâce pour nous avoir fait le don de nous retrouver ensemble pour rendre plus solides les liens qui nous unissent et continuer à parcourir la route de la réconciliation et de la fraternité. Je désire tout d’abord vous exprimer ma vive gratitude, M. le grand rabbin Riccardo Di Segni, pour l’invitation que vous m’avez faite et pour les paroles significatives que vous m’avez adressées. Je remercie ensuite les présidents de l’Union des Communautés juives italiennes, M. Renzo Gattegna, et de la Communauté juive de Rome, M. Riccardo Pacifici, pour les paroles courtoises qu’ils ont bien voulu m’adresser. Ma pensée va aux Autorités et à toutes les personnes présentes et elle s’étend, de manière particulière, à la communauté juive romaine et à ceux qui ont collaboré pour rendre possible le moment de rencontre et d’amitié que nous sommes en train de vivre. En venant pour la première fois parmi vous en tant que chrétien et que Pape, mon vénéré prédécesseur le Pape Jean-Paul II, il y a presque vingt-quatre ans, voulut apporter une contribution décisive au renforcement des bonnes relations entre nos communautés, pour surmonter toute incompréhension et préjugé. Ma visite s’inscrit dans le chemin tracé, pour le confirmer et le renforcer. C’est avec des sentiments de vive cordialité que je me trouve parmi vous pour vous manifester l’estime et l’affection que l’évêque de Rome et l’Eglise de Rome, ainsi que toute l’Eglise catholique, nourrissent à l’égard de votre communauté et des communautés juives présentes dans le monde. 2. La doctrine du Concile Vatican II a représenté pour les catholiques un point de référence vers lequel se tourner constamment dans l’attitude et dans les rapports avec le peuple juif, marquant une étape nouvelle et décisive. L’événement conciliaire a donné un élan décisif à l’engagement de parcourir un chemin irrévocable de dialogue, de fraternité et d’amitié, un chemin qui s’est approfondi et développé ces quarante dernières années avec des étapes et des gestes importants et significatifs, parmi lesquels je souhaite mentionner à nouveau la visite historique dans ce lieu de mon vénérable prédécesseur, le 13 avril 1986, les nombreuses rencontres qu’il a eues avec des représentants juifs, notamment au cours des voyages apostoliques internationaux, le pèlerinage jubilaire en Terre Sainte en l’an 2000, les documents du Saint-Siège qui, après la Déclaration Nostra aetate, ont offert de précieuses orientations pour un développement positif dans les rapports entre catholiques et juifs. Moi aussi, pendant ces années de pontificat, j’ai voulu montrer ma proximité et mon affection envers le peuple de l’Alliance. Je conserve bien vivant dans mon cœur tous les moments du pèlerinage que j’ai eu la joie d’accomplir en Terre Sainte, au mois de mai de l’année dernière, ainsi que les nombreuses rencontres avec des communautés et des organisations juives, en particulier dans les synagogues de Cologne et de New York. En outre, l’Eglise n’a pas manqué de déplorer les fautes de ses fils et de ses filles, en demandant pardon pour tout ce qui a pu favoriser d’une manière ou d’une autre les plaies de l’antisémitisme et de l’antijudaïsme (cf. Commission pour les rapports religieux avec le judaïsme, Nous nous souvenons: une réflexion sur la Shoah, 16 mars 1998). Puissent ces plaies être guéries pour toujours! Il me revient à l’esprit la prière pleine de tristesse au Mur du Temple à Jérusalem du Pape Jean-Paul II, le 26 mars 2000, qui résonne avec vérité et sincérité au plus profond de notre cœur: « Dieu de nos pères, tu as choisi Abraham et sa descendance pour que ton Nom soit apporté aux peuples: nous sommes profondément attristés par le comportement de ceux qui, au cours de l’histoire, les ont fait souffrir, eux qui sont tes fils, et, en te demandant pardon, nous voulons nous engager à vivre une fraternité authentique avec le peuple de l’Alliance ». 3. Le temps qui s’est écoulé nous permet de reconnaître dans le vingtième siècle une époque véritablement tragique pour l’humanité: des guerres sanglantes qui ont semé la destruction, la mort et la douleur comme jamais auparavant; des idéologies terribles qui ont trouvé leur racine dans l’idolâtrie de l’homme, de la race, de l’Etat qui ont conduit une fois de plus un frère à tuer son frère. Le drame singulier et bouleversant de la Shoah représente en quelque sorte le sommet d’un chemin de haine qui naît lorsque l’homme oublie son Créateur et se met lui-même au centre de l’univers. Comme je l’ai dit lors de ma visite du 28 mai 2006 au camp de concentration d’Auschwitz, encore profondément inscrite dans ma mémoire, « les potentats du Troisième Reich voulaient écraser le peuple juif tout entier » et, au fond, « au moyen de l’anéantissement de ce peuple, entendaient tuer ce Dieu qui appela Abraham, et qui, parlant sur le Sinaï, établit les critères d’orientation de l’humanité, qui demeurent éternellement valables » (Discours au camp d’Auschwitz-Birkenau: Insegnamenti de Benoît XVI, II, [2006], p. 727; cf. ORLF n. 24 du 13 juin 2006). Comment ne pas rappeler en ce lieu les juifs romains qui furent arrachés de ces maisons, devant ces murs, et dans un horrible massacre furent tués à Auschwitz? Comment est-il possible d’oublier leurs visages, leurs noms, les larmes, le désespoir des hommes, des femmes et des enfants? L’extermination du peuple de l’Alliance de Moïse, d’abord annoncée puis systématiquement programmée et mise en œuvre en Europe sous la domination nazie, atteint également Rome en ce jour tragique. Malheureusement, beaucoup demeurèrent indifférents, mais beaucoup, également parmi les catholiques italiens, soutenus par la foi et l’enseignement chrétien, réagirent avec courage, ouvrant les bras pour secourir les juifs traqués et en fuite, souvent au risque de leur propre vie, et méritant une gratitude éternelle. Le Siège apostolique également mena une action de secours, souvent cachée et discrète. Le souvenir de ces événements doit nous pousser à renforcer les liens qui nous unissent pour que croissent toujours davantage la compréhension, le respect et l’accueil. 4. Notre proximité et notre fraternité spirituelles trouvent dans l’Ecriture Sainte – en hébreu Sifre Qodesh ou « Livres de Sainteté » – le fondement le plus solide et le plus durable, sur la base duquel nous sommes constamment mis devant nos racines communes, devant l’histoire et le riche patrimoine spirituel que nous partageons. C’est en scrutant son propre mystère que l’Eglise, Peuple de Dieu de la Nouvelle Alliance, découvre son lien profond avec les juifs, choisis les premiers entre tous par le Seigneur pour accueillir sa parole (cf. Catéchisme de l’Eglise catholique, n. 839). « A la différence des autres religions non chrétiennes, la foi juive est déjà une réponse à la révélation de Dieu dans l’Ancienne Alliance. C’est au peuple juif qu’ »appartiennent l’adoption filiale, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses et les patriarches, lui de qui est né, selon la chair, le Christ » (Rm 9, 4-5) car « les dons et l’appel de Dieu sont sans repentance » (Rm 11, 29) » (Ibid.). 5. Nombreuses peuvent être les implications qui dérivent de l’héritage commun tiré de la Loi et des Prophètes. Je voudrais en rappeler certaines: tout d’abord, la solidarité qui lie l’Eglise et le peuple juif « au niveau même de leur identité » spirituelle et qui offre aux chrétiens l’opportunité de promouvoir « un respect renouvelé pour l’interprétation juive de l’Ancien Testament » (cf. Commission biblique pontificale, Le peuple juif et ses Saintes Ecritures dans la Bible chrétienne, 2001, pp. 12 et 55); la place centrale du Décalogue comme message éthique commun de valeur éternelle pour Israël, l’Eglise, les non-croyants et l’humanité tout entière; l’engagement pour préparer ou réaliser le Royaume du Très-Haut dans le « soin de la création » confiée par Dieu à l’homme pour la cultiver et la protéger de manière responsable (cf. Gn 2, 15). 6. En particulier, le Décalogue – les « Dix Paroles » ou Dix Commandements (cf. Ex 20, 1-17; Dt 5, 1-21) – qui provient de la Torah de Moïse, constitue le flambeau de l’éthique, de l’espérance et du dialogue, étoile polaire de la foi et de la morale du peuple de Dieu, et il éclaire et guide également le chemin des chrétiens. Il constitue un phare et une norme de vie dans la justice et dans l’amour, un « grand code » éthique pour toute l’humanité. Les « Dix Paroles » jettent une lumière sur le bien et le mal, sur le vrai et le faux, sur le juste et l’injuste, également selon les critères de la conscience juste de toute personne humaine. Jésus lui-même l’a répété plusieurs fois, en soulignant qu’un engagement actif sur le chemin des commandements est nécessaire: « Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements » (Mt 19, 17). Dans cette perspective, les domaines de collaboration et de témoignage sont divers. Je souhaiterais en rappeler trois particulièrement importants pour notre époque. Les « Dix Paroles » demandent de reconnaître l’unique Seigneur, contre la tentation de se construire d’autres idoles, de se faire des veaux d’or. Dans notre monde, beaucoup ne connaissent pas Dieu ou estiment qu’il est superflu, sans importance pour la vie; ainsi ont été fabriqués d’autres et de nouveaux dieux devant lesquels l’homme s’incline. Réveiller dans notre société l’ouverture à la dimension transcendante, témoigner de l’unique Dieu est un service précieux que les juifs et les chrétiens peuvent et doivent offrir ensemble. Les « Dix Paroles » demandent le respect, la protection de la vie, contre toute injustice ou tout abus de pouvoir, en reconnaissant la valeur de toute personne humaine, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. Combien de fois, dans toutes les régions de la terre, proches ou lointaines, sont encore piétinés la dignité, la liberté, les droits de l’être humain! Témoigner ensemble de la valeur suprême de la vie contre tout égoïsme, c’est offrir une contribution importante à un monde où puissent régner la justice et la paix, le « shalom » appelé de leurs vœux par les législateurs, par les prophètes et par les sages d’Israël. Les « Dix Paroles » exigent de sauvegarder et de promouvoir la sainteté de la famille, où le « oui » personnel et réciproque, fidèle et définitif de l’homme et de la femme, ouvre l’espace pour l’avenir, pour l’authentique humanité de chacun, et s’ouvre, dans le même temps, au don d’une nouvelle vie. Témoigner que la famille continue d’être la cellule essentielle de la société et le contexte de base où l’on apprend et l’on exerce les vertus est un précieux service à offrir pour la construction d’un monde au visage plus humain. 7. Comme l’enseigne Moïse dans le Shemà (cf. Dt 6, 5; Lv 19, 34) – et le réaffirme Jésus dans l’Evangile (cf. Mc 12, 19-31), tous les commandements se résument dans l’amour de Dieu et dans la miséricorde envers le prochain. Cette Règle engage les juifs et les chrétiens à faire preuve, à notre époque, d’une générosité particulière envers les pauvres, les femmes, les enfants, les étrangers, les malades, les faibles, les personnes dans le besoin. Il existe dans la tradition juive un admirable dicton des Pères d’Israël: « Simon le Juste avait l’habitude de dire: le monde se fonde sur trois choses: la Torah, le culte et les actes de miséricorde » (Aboth 1, 2). A travers l’exercice de la justice et de la miséricorde, les juifs et les chrétiens sont appelés à annoncer et à témoigner du Royaume du Très-Haut qui vient, et pour lequel nous prions et nous œuvrons chaque jour dans l’espérance. 8. Nous pouvons accomplir des pas ensemble dans cette direction, conscients des différences qui existent entre nous, mais également du fait que si nous réussissons à unir nos cœurs et nos mains pour répondre à l’appel du Seigneur, sa lumière deviendra plus proche pour illuminer tous les peuples de la terre. Les pas accomplis au cours de ces quarante années par le Comité international conjoint catholique-juif et, au cours des dernières années, par la Commission mixte du Saint-Siège et du grand rabbinat d’Israël, sont un signe de la volonté commune de poursuivre un dialogue ouvert et sincère. Demain précisément, la Commission mixte tiendra ici à Rome sa rencontre sur: « L’enseignement catholique et juif sur la création et l’environnement »; nous leur souhaitons un dialogue fructueux sur un thème d’actualité aussi important. 9. Les chrétiens et les juifs ont en commun une grande partie de leur patrimoine spirituel, ils prient le même Seigneur, ils ont les mêmes racines, mais ils demeurent souvent ignorants les uns des autres. C’est à nous qu’il revient, en réponse à l’appel de Dieu, de travailler afin que demeure toujours ouvert l’espace du dialogue, du respect réciproque, de la croissance dans l’amitié, du témoignage commun face aux défis de notre temps, qui nous invitent à collaborer pour le bien de l’humanité dans ce monde créé par Dieu, le Tout-Puissant et le Miséricordieux. 10. J’exprime enfin une pensée particulière pour notre Ville de Rome, où, depuis environ deux millénaires, cohabitent, comme le disait le Pape Jean-Paul II, la communauté catholique avec son évêque et la communauté juive avec son grand rabbin. Que cette coexistence puisse être animée par un amour fraternel grandissant, s’exprimant également dans une coopération toujours plus étroite pour offrir une contribution valable à la résolution des problèmes et des difficultés à affronter. J’invoque du Seigneur le don précieux de la paix dans le monde entier, en particulier en Terre Sainte. Au cours de mon pèlerinage à Jérusalem au mois de mai dernier, au Mur du Temple, j’ai demandé à Celui qui peut tout: « Envoie ta paix sur cette Terre Sainte, sur le Moyen Orient, sur la famille humaine tout entière; éveille le cœur de tous ceux qui invoquent ton nom, afin qu’ils marchent humblement sur le chemin de la justice et de la compassion » (Prière au Mur des Lamentations de Jérusalem, 12 mai 2009; cf. ORLF n. 20 du 19 mai 2009).

J’élève vers Lui, à nouveau, l’action de grâce et la louange pour notre rencontre, en lui demandant de renforcer notre fraternité et de rendre notre entente plus solide.

[« Louez le Seigneur, tous les peuples, fêtez-le tous les pays! Fort est son amour pour nous, pour toujours sa vérité » (Ps 117)]

  

ÉGLISE COPTE – LE PREMIER PSAUME PÉNITENTIEL

27 janvier, 2014

http://www.coptipedia.com/ancien-testament/psaume-6.html

ÉGLISE COPTE

LE PREMIER PSAUME PÉNITENTIEL

C’est le premier des sept psaumes pénitentiaux (6, 32, 38, 51, 102, 130 et 143), qui sont particulièrement convenables pour exprimer le repentir, une collection désignée ainsi probablement par St. Augustin. Certains érudits trouvent que ces sept psaumes correspondent aux sept péchés de David, qui sont: L’orgueil ou la vanité, quand il a demandé de faire le dénombrement général d’Israël. L’adultère avec la femme d’Urie le Héthien. La tromperie en appelant Urie de l’armée pour cacher son propre péché. Couvrir son péché en demandant à Urie de coucher avec sa femme. Tuer Urie. L’indulgence envers son fils Amnon lorsqu’il a fait le mal avec sa soeur. La surdité du coeur, car David n’a pas voulu confesser son péché, jusqu’à ce que le prophète Nathan lui vint, après 2 ans. L’humeur de ce psaume est convenablement celle d’une personne repentante, car elle exprime un chagrin profond pour avoir péché, criant, avec de lourdes larmes [6], haïssant le péché [8], et espérant recevoir la miséricorde de Dieu [2]. Les trois psaumes précédents montrent la souffrance des pieux à cause des actions des impies, leurs ennemis, alors que, dans ce psaume, nous voyons leur souffrance profonde à cause de leurs propres péchés. Le prophète David était gravement malade quand il a écrit ce psaume. Il reconnaît l’effet du péché sur sa vie: physiquement, psychologiquement et spirituellement. Ce psaume permet aux personnes qui sont désespérement malades d’honnêtement placer leur détresse, leurs souffrances, leurs doutes et leur désespoir devant le Seigneur. Autrement dit, au lieu de céder à la souffrance et au chagrin, elles doivent se repentir et être absorbées par leur Sauveur, qui est la source de la vraie joie et du vrai confort. Il a chargé le chef des musiciens d’accompagner le psaume d’un instrument de huit cordes, « Sheminith »; alors, son titre est: « Jusqu’à la fin, sur la harpe à huit cordes, Psaume de David. » Ce psaume était utilisé dans les liturgies Juive et Chrétienne, étant récité chaque jour dans les synaguogues et dans les églises latines anciennes. Il est aussi utilisé chaque matin (prières canoniques) dans la liturgie Copte.

Grandes Lignes: Un cri au Vrai Médecin [1-3] La vallée de l’ombre de la mort [4-7]. Refus de la compagnie des méchants [8]. La prière exaucée [8-10].

Le Titre: « Au chef des chantres. Avec instruments à cordes (Neginoth). Sur la harpe à huit cordes (Sheminith). Psaume de David. » D’après la version des Septante: « Jusqu’à la fin, hymne pour l’octave (huit), psaume de David. »

1. « Jusqu’à la fin »: voir le titre de Psaumes 4 et 5. 2. « Avec Neginoth » veut dire « joué sur des instruments à corde. » 3. L’expression « sur Sheminith » se trouve dans 1 Chroniques 15:21, où nous apprenons la nomination de certains chantres pour jouer la harpe sur Sheminith, « pour exceller ». Elle se trouve aussi dans le titre du psaume 12. Il y a plusieurs interprétations du mot Sheminith. a. Certains l’interprètent: pour la surabondance. b. L’interprétation littérale de « sur Sheminith » est « sur le huitième ». Si par « le huitième » nous comprenons « l’octave », notre esprit se tourne instantanément vers quelque chose lié à la musique; donc, ce terme semble diriger notre attention vers quelque chose se rapportant à la musique dans l’adoration de Dieu. Certains trouvent que ce mot fait référence à un instrument, peut-être à une harpe à huit cordes. c. Certains trouvent que cette expression dirige notre attention vers le jour du dernier jugement, qui suivra les 6 jours de travail de cette vie et le septième jour où les âmes se reposent. Ensuite, viendra le huitième jour qui est la fin du monde. Certains des écrivains Juifs considèrent le huitième jour le jour de la circoncision. Certains anciens Chrétiens l’ont attribué au jour du Seigneur, étant le jour après le Sabbat Juif. Ceci aboutit à des suppositions théoloiques sur la nouvelle création Chrétienne dans le Christ Ressuscité. Il fait aussi référence au royaume Messianique céleste où toutes les maladies spirituelles sont guéries. « Le Messie », a écrit un rabbin, « relachera les fers qui nous enchaînent à ce monde. » (3) Onesimus de Jérusalem déclare que le nombre huit fait référence à la résurrection du Christ, car Il est ressuscité le premier jour de la seconde semaine, ou le huitième de la première. Donc, notre repentir doit être pratiqué à travers notre foi en le Christ Ressuscité, qui nous accorde l’espérance de la nouvelle vie. + Nous pouvons interpréter, avec confiance, l’octave comme étant le Jour du Jugement, car la fin du monde nous admettra à la vie éternelle, ensuite, les âmes des justes ne seront plus sujet aux vicissitudes du temps. Puisque le temps avance par la répétition des mêmes sept jours, l’octave peut bien signifier ce huitième jour, qui est au delà d’une telle rotation.

St. Augustin + Après l’observance du Sabbat, que chaque ami du Christ fasse du jour du Seigneur un festival, le jour de la résurrection, la reine et le chef de tous les jours (de la semaine). Attendant cela avec impatience, le prophète déclare, « Jusqu’à la fin, pour le huitième jour », auquel notre vie renaît et la victoire sur la mort est obtenue dans le Christ, que les enfants de la perdition et Ses ennemis renient, « ils ont pour dieu leur ventre,… ils ne pensent qu’aux choses de la terre. » (Phil. 3: 18,19), ils aiment les plaisirs et n’aiment pas Dieu, ayant la forme de la piété, mais en reniant le pouvoir. (2 Tim. 3:4) (4).

St. Ignatius d’Antioche Puisque ce psaume est le premier des psaumes pénitanciaux, concernant le repentir qui est le second baptême, il est convenablement intitulé « jusqu’à la fin, au huitième ». A un tel stade, une personne jouit de la circoncision de l’esprit, du coeur et des sens, car c’est à travers le repentir que nous pouvons être unis au Christ, qui est le but et la fin de notre foi. Alors, Il établira Son royaume dans nos coeurs. A travers le repentir, nous jouissons de la résurrection avec Lui, comme au premier jour de la semaine, ou au huitième jour de la semaine après Sa crucifixion… Nous sommes crucifiés avec Lui chaque jour à cause de nos péchés, et nous ressuscitons avec Lui, portant Sa piété comme étant la nôtre. A travers le repentir, nous renouvelons la circoncision de nos esprits, ce que nous avions déjà fait dans le baptême. Ainsi, nous crucifions les oeuvres de l’ancien homme et nous portons constamment une vie nouvelle, dans notre existance intérieure. A travers le repentir, nous retournons avec le fils prodigue aux bras du Père (Luc 15), jouissant de cette promesse qui nous est faite alors que nous sommes encore sur terre, et atteignant la perfection au huitième Jour du Seigneur! Ce n’est donc pas étonnant que ce psaume nous exhorte de crier et de supplier pour la miséricorde, pour atteindre le pardon du Médecin de nos âmes et de nos corps, et pour éviter d’être engloutis par la mort à cause du péché. Nous espérons qu’Il nous emportera à Son joyeux royaume, plutôt que d’être noyés dans les ténèbres de la nuit.

Un cri au vrai Médecin: « Eternel, ne me punis pas dans Ta colère, et ne me châtie pas dans Ta fureur (grand déplaisir) Aie pitié de moi, Eternel, car je suis sans force; Guéris-moi, Eternel, car mes os sont tremblants. Mon âme est toute troublée. Et toi, Eternel, jusqu’à quand…? » [1-3]

1. David était un prophète pleurant, aussi bien que Jérémie. Il avait plus de courage et de considération pour pleurer à cause de n’importe quelle affliction externe; mais, quand le péché s’est installé lourdement sur sa conscience, il a refusé d’être consolé (5), attendant la miséricorde de Dieu. 2. David demande à Dieu de ne pas le punir dans Sa colère [1]. Il ne prie pas en disant ‘Seigneur, ne me punis pas’, mais en disant ‘ne me punis pas, comme un père fait avec son fils, en qui il trouve toute sa joie.’ Jérémie dit, « Châtie-moi, ô Eternel! Mais avec équité, et non dans ta colère, de peur que tu ne me réduises à rien. » (Jérémie 10:24) David demande que ses afflictions soient le châtiment d’un fils, non la punition d’un naufrage. La colère de Dieu détruit, mais Son amour paternel corrige, ramène dans le droit chemin et sauve. David demande à Dieu de le punir avec miséricorde et bonté, non dans Sa colère, car quiconque sur qui Dieu verse Sa colère, celui-là sera perdu. Car il y a deux bâtons de Dieu, l’un est un bâton de miséricorde et l’autre est un bâton de colère furieuse. St. Paul fait référence à ce dernier bâton, disant: « tu t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu » (Romains 2:5)

David se plaint des souffrances suivantes: a. Du trouble intérieur, car son âme est amèrement vexée. Il n’y a point de troubles comme les troubles de l’âme. Le péché gâte tout. Il rend toute âme malheureuse. b. De la peine et de la maladie du corps: quand le coeur est troublé, tout le corps est faible et brisé. c. D’ennemis extérieurs: David reconnaît que la maladie du corps et les ennemis extérieurs ne sont pas [des problèmes] sérieux; le vrai problème est en lui-même, ce qui est pécher. Néhémie a donc eu la même pensée en entendant parler de la grande détresse de Jérusalem: les murailles ont été détruites et ses portails ont été brûlés par le feu; il s’est assis, a pleuré et a été en deuil pour plusieurs jours. Il a prié devant le Seigneur des cieux, confessant que lui et la maison de son père ont péché, demandant le pardon avant de commencer son mouvement de restauration (Néh.1) Il ne s’est pas plaint de ses ennemis, ni a-t-il rejeté la responsabilité sur d’autres chefs, mais sur lui-même et la maison de son père, ayant confiance en Dieu qui accorde la victoire à ses croyants saints. David voit une relation proche entre le péché, la colère de Dieu, la maladie et la souffrance. Les chagrins par lesquels les pieux ont passé produisent de la brisure du coeur à cause du péché. Alors, le psalmiste tend ses bras vers Dieu chaque fois qu’il est accablé par sa misère, et il crie à Dieu, le Médecin de l’âme, de l’esprit et du corps, disant: « Guéris-moi, Eternel, car mes os sont tremblants (sont troublés) » [2], c’est-à-dire le soutien de mon âme, ou ma force [sont troublés]: car c’est cela la signfication d’ »os ». Certains érudits voient qu’ »os », la squelette intérieure, là, représente tout le corps; en ajoutant l’ »âme » [3], le psalmiste veut dire tout son être. Pour la guérison de son corps et de son âme, le seul chemin qui est ouvert devant le psalmiste est de se réfugier dans la grâce et dans la miséricorde de Dieu. Si Dieu eut compassion sur sa faiblesse et le délivrat de sa terreur dont son âme est frappée! Ce cri est une confession de faiblesse totale et d’incapacité de nous soulager nous-mêmes. Notre espoir en tout ce qui est bon est dans la miséricorde divine. St. Jean Cassian (6) dit que certains croient que la colère n’est pas injurieuse si nous sommes en colère contre ceux qui font le mal, puisque Dieu Lui-même est dit être en colère, car le psalmiste dit: « Eternel, ne me punis pas dans Ta colère et ne me châtie pas dans Ta fureur. » [2] L’Eglise trouve que Jésus-Christ est le Sujet ici, puisqu’Il est le porteur de nos péchés. Donc, nous prions verset 2 à la Onzième heure du Mercredi Saint avant Pâques, car il fait référence aux vraies souffrances du Christ à cause de nos péchés. Son esprit était extrêmement lourd et Il a crié: « Mon esprit est lourd jusqu’à la mort ». Il a dit cela en connaissant la faiblesse du corps et Il a ajouté: « L’esprit est bien disposé, mais la chair est faible. » (Marc 14:38). Il est dit, aussi, que quand Il était au jardin de Gethsémané: Etant en agonie,… Sa sueur devint comme des grumeaux de sang…, (Luc 22:44). Il était troublé à ce degré, pas à cause de péchés qu’Il avait commis [Lui-même], mais à cause de nos péchés qu’Il a portés pour les tuer sur Sa croix!

Vallée de l’Ombre de la Mort: « Et toi, Eternel, jusqu’à quand…? … car celui qui meurt n’a plus Ton souvenir; qui Te louera dans le séjour des morts? » [4,6] « Eternel, jusqu’à quand…? » est une question inachevée de désespoir. Elle se trouve 30 fois dans la Sainte Ecriture. Le psalmiste sent qu’il mérite la mort à cause de son péché et que son existance s’écroule. Alors, il crie de ses profondeurs, priant Dieu de ne pas le mépriser ou l’abandonner, le laissant à la destruction jusqu’à la fin. La mort est proche, ainsi que l’enfer… alors il n’y a de secours qu’à travers la grâce et la miséricorde divines. [3,4] St. Augustin déclare que le psalmiste appelle le péché la mort, parce que ça procure la mort. David reconnaît que, par le péché, il a été incliné vers l’enfer, comme s’il était un homme mort, et qu’il n’a aucun autre chemin vers le salut que la miséricorde de Dieu, qu’il doit atteindre à travers le repentir. 1. David commence son repentir par un discours ouvert, en disant, « Et toi, Eternel, jusqu’à quand…? » St. Augustin dit, [Dieu, à qui il est dit: « Et toi, Eternel, jusqu’à quand…? » ne doit pas être considéré cruel: mais, [Il est] un bon [Dieu] qui convainc l’âme du mal qu’elle s’est procuré à elle-même. Car cette âme ne prie pas encore si parfaitement tel qu’il puisse lui être dit, « Avant qu’ils aient cessé de parler, j’exaucerai. » Esaïe 65:24.] 2. « Reviens, Eternel, délivre mon âme. » [4] Pourquoi le psalmiste dit-il « reviens »? Dieu, n’est-Il pas présent partout? Nous avons besoin de faire la distinction entre deux sortes de présence: la présence extrême de Dieu, partout, et la présence de Sa Grâce qui vit au milieu de Son peuple et dans leurs coeurs, étant ainsi en union avec eux. La présence de Dieu est partout. Ceci encourage Son peuple à Le prier, sachant qu’Il peut les entendre. Mais, Sa gracieuse présence manque souvent à Son peuple. Une des affections les plus graves est l’absence de Dieu. Dans cette épreuve alarmante, Il menace Son peuple: « Je m’en irai, je reviendrai dans ma demeure, jusqu’à ce qu’ils s’avouent coupables et cherchent ma face. Quand ils seront dans la détresse, ils auront recours à moi. » (Osée 5:15) Quand Dieu cache Sa face, les hommes sont troublés. Son retour est vu comme étant une grande miséricorde. (6) St. Augustin déclare: [Revenant, l’âme supplie le Seigneur de revenir de même à elle, car il est dit: « Revenez à moi, dit l’Eternel des armées, et je reviendrai à vous, dit l’Eternel des armées. » (Zacharie 1:3) Ou faut-il la comprendre selon cette façon de parler: « Reviens, Eternel », c’est-à-dire fais-moi revenir, puisque l’âme, en revenant, sent de la difficulté et du travail [dur]?… Nous disons, « Reviens, Eternel », c’est-à-dire aide-nous, que revenir soit perfectionné en nous, Te trouvant prêt, T’offrant Toi-même pour l’exaucement de ceux qui T’aiment. »] Les supplications avec lesquelles il fait valoir ses pétitions sont non pour émouvoir Dieu, mais pour l’émouvoir lui-même (David) pour qu’il atteigne la faveur divine et pour que Dieu soit réconcilié avec lui. Il plaide sa propre misère; il implore la pitié de Dieu. Il supplie la gloire de Dieu [5]; car, dans la mort, il n’y a pas de souvenir de Dieu. 3. « Sauve-moi, à cause de Ta miséricorde. » [4]; comme s’il disait, « guéris-moi, pas à cause de mon propre mérite, mais à cause de ta miséricorde. » 4. « Car celui qui meurt n’a plus Ton souvenir; qui Te louera dans le séjour des morts? » [5] Nous ne devons pas être surpris que David croit que la mort coupe complètement tout lien entre Dieu et le pécheur, car il n’y aura plus de chance pour le repentir. Le plaisir de Dieu est dans la personne pieuse qui Le loue, pas seulement avec sa langue mais aussi avec sa vie. Alors, le psalmiste incite Dieu de lui accorder Sa grâce divine avant que le temps propice ne passe. + Une autre interprétation est que, par la mort, le psalmiste veut dire le péché commis en défi envers la loi divine. Alors, nous l’appelons l’aiguillon de la mort parce qu’ il mène à la mort, car l’aiguillon de la mort est le péché (1 Cor. 15:56). Cette mort consiste en l’acte d’ignorer Dieu et de mépriser Sa loi et Ses préceptes; alors, le psalmiste utilise le terme « le séjour des morts » qui aveugle et engloutit l’âme qui est tuée par le péché.

St. Augustin + Comme le royaume du diable est gagné en consentant au péché, le royaume de Dieu est atteint par la pratique de la vertu, dans la pureté du coeur et dans la connaissance spirituelle. Mais là où le royaume de Dieu se trouve, on jouit certainement de la vie éternelle, et là où le royaume du diable se trouve, il y a sans doute la mort et la tombe. L’homme dans un tel cas ne peut pas louer le Seigneur, selon les paroles du prophète… Car aucune personne, même si elle peut s’appeler chrétienne mille fois, ou [s'appeler] un moine, ne peut confesser sa foi en Dieu quand elle pèche; aucune personne qui permet ces choses que le Seigneur haït ne se souvient de Dieu ni s’appelle en vérite Son serviteur. Une personne qui méprise, avec de l’imprudence obstinée, les commandements de Dieu, souffre de la mort dont la veuve souffre, déclare l’apôtre béni, quand elle s’abandonne au plaisir. Il dit: « Mais celle [la veuve] qui vit dans les plaisirs est morte, quoique vivante. » (1 Tim. 5:6) Il y a plusieurs qui tout en vivant dans ce corps sont morts, et, étendus dans la tombe, ne peuvent pas louer Dieu; au contraire, il y a plusieurs qui, quoique morts dans le corps, bénissent Dieu dans l’esprit et Le louent, selon ce qui suit: « O vous, esprits et âmes des pieux, louez le Seigneur » (Dan. 3:86 LXX), et « Que tout ce qui respire loue l’Eternel! » (Psaume 150:6) (8)

Abbé Moïse + La vie présente est, en effet, la saison pour vivre pieusement, mais, après la mort, il y a le jugement et la punition. [Car] « Dans le séjour des morts », il est dit, « qui Te louera. » (9) + C’est une grande calamité d’aller à l’autre (vie) chargés de péchés… car là est le lieu du jugement; alors, il n’y a plus de chance pour le repentir. (10)

St. Jean Chrysostome + Repentons-nous alors ici, pour que nous trouvions Dieu miséricordieux envers nous en ce jour qui viendra et pour que nous soyons capables de jouir d’un pardon abondant, que, [prions Dieu], nous obtiendrons tous. »

St. Jean Chrysostome Dans l’ancien concept du séjour des morts (le monde inférieur; en Hébreu, Sheol), il était supposé ne pas y avoir d’activité ni de nobles émotions parmi les décédés, qui étaient représentés comme entourés des ténèbres de l’oubli. Les Hébreux partageaient cette idée commune presque jusqu’au temps du Christ, quand Dieu a révélé une notion plus claire de l’au-delà. (12)

5. « Chaque nuit, ma couche est baignée de mes larmes, mon lit est arrosé de mes pleurs. » [6] En commettant le péché, il est devenu dans les ténèbres, comme s’il était dans la nuit, étendu sur le lit des désirs charnels, alors il a pleuré, demandant la miséricorde Dieu. David était en deuil, dans la nuit, sur le lit où il était étendu, communiant avec son propre coeur et aucun oeil n’était le témoin de son chagrin que l’oeil de Celui qui est Tout oeil. + Un objet peut être lavé simplement en versant de l’eau dessus, mais « baigner » veut dire tremper totalement, ainsi signifiant les larmes qui trempent le coeur intime.

St. Augustin + Le peche qui avait été commis (par David) depuis longtemps, après tant d’années, après tant de générations, il pleurait (à cause de ce péché), comme s’il avait eu lieu récemment. (13) + Il n’était pas du tout affecté par la robe pourpre et le diadème: il n’était pas content de lui car il se savait un homme, et, vu que son coeur était contrit, il se livrait au deuil. Si nous réfléchissons continuellement à nos péchés, aucune circonstance extérieure ne pourra nous exulter: ni les richesses, ni le pouvoir, ni l’autorité, ni l’honneur; même si nous nous asseyons dans le chariot impérial-même, nous soupirerons amèrement. (14) + Voulez-vous voir ce qui rend un lit vraiment beau? Je vous montrerai maintenant la splendeur d’un lit, pas d’un citoyen ni d’un soldat, mais d’un roi… le plus grand roi, plus royal que tous les autres rois, qui est encore honoré dans les chants à travers le monde: Je vous montre le lit du David béni. Quelle sorte de lit avait-il? Pas un lit orné complètement d’argent et d’or, mais de larmes et de confessions… Il a fixé ses larmes comme des perles partout sur son lit. (15) + Les psaumes de David causent des fontaines de larmes de couler… Pense comment c’était pour eux (les saints) de passer toute la nuit en cet usage. (16)

St. Jean Chrysostome + En versant des larmes, le lavage des offenses est gagné. (17)

Abbé Pinufius + Pas tout genre de verser les larmes n’est produit par le même sentiment ou par la même vertu. · En une façon, ces pleurs peuvent trouver leur origine dans les piqûres de nos péchés qui frappent nos coeurs (Ps. 6:7)… · En une autre, les larmes peuvent couler et venir de la contemplation des biens éternels et du désir de cette gloire future (Ps. 119: 5,6)… · Les larmes coulent d’une autre façon, qui, sans aucune conscience de péché mortel, pourtant, vient de la peur de l’enfer et du souvenir de ce jugement terrible, avec la terreur dont le prophète avait été frappé et il a prié Dieu, « N’entre pas en jugement avec ton serviteur! Car aucun vivant n’est juste devant toi. » (Ps. 143:2) · Il y a aussi un autre genre de larmes qui sont causées pas par la connaissance de soi-même, mais par la dureté et par les péchés des autres; Samuel est donc décrit ayant pleuré pour Saül… (18).

Abbé Isaac + La prière offerte la nuit possède un grand pouvoir, plus que celle qui est offerte pendant le jour. Alors, tous les saints priaient durant la nuit, en combattant la lourdeur du corps et la douceur du sommeil, ainsi expulsant la nature du corps… Il n’y a rien qui soit plus craint, même par Satan, que la prière qui est offerte durant les veilles. (19) + Ceci sera le signe pour vous, quand vous serez proches d’entrer dans ce pays; quand la grâce commence à ouvrir vos yeux pour qu’ils perçoivent les choses d’une certaine vue; en ce moment, vos yeux commenceront à verser des larmes jusqu’à ce qu’ils lavent vos joues, même par leur densité. (20) + Les larmes sont liées à l’esprit pour indiquer la sûre distinction entre l’état corporel et l’état spirituel, entre l’état de la perception et celui de la pureté.

St. Isaac le Syrien + Chaque fois que l’esprit est ému par la pensée de Dieu, le coeur devient tout de suite chaud d’amour, les yeux versent d’innombrables larmes; car l’amour est accoutumé à verser les larmes au souvenir de la personne aimée. (22)

St. Isaac le Syrien 6. « J’ai le visage usé par le chagrin. » [7] + Ecoutez le Psalmiste qui dit comment le chagrin (la colère) obscurcit l’oeil du coeur: « Mes yeux sont troublés », dit-il, « par le chagrin » [7]. En plus, Jean l’Evangéliste déclare comment la haine aveugle l’oeil du coeur: « Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux. » (1 Jean 2:11) Selon cette évidence, donc, l’oeil du coeur est obscurci par la colère soudaine, mais la lumière de la charité est éteinte par la haine. (23)

Père Caesarius d’Arles + Il n’y a rien qui trouble l’oeil comme une conscience méchante…; rien ne l’obscurcit comme une telle conscience. Libérez-le de cette injure et vous le rendrez vigoureux et fort, de plus en plus nourri de bonnes espérances. (24)

St. Jean Chrysostome + Une âme qui est dans cet état troublé, ce qui l’empêche de voir Dieu, peut chercher à écrire avec la sagesse divine pour que son soleil intérieur puisse commencer à se lever et à briller.

St. Augustin Rejeter la compagnie des méchants: L’assurance que la prière de l’adorateur a été écoutée, comme un don de Dieu, remplit son coeur d’une force nouvelle. L’enchaînement de ses idées, son ton et son humeur changent. A la place de la lamentation fatiguée et abattue, nous l’entendons qui parle comme un homme qui a regagné son calme et qui montre une forte volonté, en Dieu. En réponse à la prière du coeur pénitent, le chagrin de la nuit devient le salut du matin. Le Psalmiste refuse maintenant la compagnie des méchants pour éviter les ténèbres, l’ombre de la mort et l’enfer. « Eloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal, car l’Eternel entend la voix de mes larmes; l’Eternel exauce mes supplications, l’Eternel accueille ma prière. Tous mes ennemis sont confondus, saisis d’épouvante. » [9,10] Ce qui est exprimé ici n’est pas un désir ni de la colère, mais c’est une connaissance qui provient de la foi, c’est-à-dire la connaissance que ce que Dieu fera avec lui et en lui aura l’effet désiré sur ses adversaires. + Ou bien le prophète prédit que, le Jour du Jugement, les méchants s’éloigneront et seront séparés des pieux, ou bien il leur dit de se séparer d’eux maintenant; car bien que les deux partagent la même societé, sur le sol, les pures graines de blé seront séparées de la paille, bien qu’elles paraissent être encore cachées en elle. Elles peuvent exister ensemble, mais elles ne peuvent pas être envolées ensemble par le vent.

St. Augustin La Prière Ecoutée [8-10] Un changement soudain a lieu; celui qui gémissait, pleurait, et considérait tout perdu, maintenant regarde et parle avec une grande joie. La miséricorde obtenue par les pleurs et par la prière est bien appropriée pour nous donner du courage et de l’espérance. Il est facile pour Dieu, en un seul moment, de mettre dans la confusion tous nos ennemis et de nous rendre notre joie, car notre salut et notre bonheur reposent sur Lui. + + +

Accorde-moi le Repentir Accorde-moi, ô Toi le vrai Guérisseur, des torrents de larmes pour que je pleure à cause de mes plusieurs péchés! Déracine la mort du péché pour que toute ma vie soit consacrée à Ta louange! Sauve-moi, ô Seigneur, par Ta miséricorde et Ta Grâce abondantes! Porte-moi dans Ton Joyeux Royaume!