Archive pour le 17 janvier, 2014

The altar of the Presentation Theotpkos, The Greek Orthodox Church

17 janvier, 2014

The altar of the Presentation Theotpkos, The Greek Orthodox Church dans images sacrée 9688221-large

http://blog.al.com/live/2011/06/baldwin_countys_malbis_plantat.html

Un crayon dans les mains de Dieu

17 janvier, 2014

http://www.30giorni.it/articoli_id_1866_l4.htm

LA BÉATIFICATION DE MÈRE TERESA DE CALCUTTA (2003)

Un crayon dans les mains de Dieu

Interview du cardinal Saraiva Martins, préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints qui dit: «Mère Teresa se considérait comme un simple instrument dans les mains du Seigneur, ou, pour employer l’une de ses célèbres expressions, “un crayon dans ses mains”. Le mérite ne revient jamais au crayon mais à celui qui écrit, c’est-à-dire, dans ce cas, à Dieu. C’est de cette conviction profonde que naissait sa confiance illimitée, son espérance tenace, dont la source n’était pas en elle, dans ses forces, mais dans la grâce divine»

par Gianni Cardinale

Des images de Mère Teresa. En haut, une photo d’elle; en bas, en prière avec ses consœurs Des images de Mère Teresa. En haut, une photo d’elle; en bas, en prière avec ses consœurs Le dimanche 19 octobre, la place Saint-Pierre se remplira de fidèles venus du monde entier pour la cérémonie de béatification de Mère Teresa de Calcutta. L’événement sera précédé des célébrations pour le XXVe anniversaire du pontificat de Jean Paul II et précédera lui-même de deux jours le consistoire, annoncé par le Pape le 28 septembre, dans lequel seront créés trente nouveaux cardinaux. La petite sœur albanaise sera élevée à l’honneur des autels après l’un des procès de béatification les plus rapides que l’on ait jamais connu. Selon les normes en vigueur, en effet, une cause de béatification ne peut être ouverte que cinq ans après la mort de la personne en question. Mais, pour Mère Teresa, le Pape a approuvé formellement une dérogation qui lui avait été demandée par le préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, le cardinal José Saraiva Martins, qui avait été lui-même sollicité en ce sens par de nombreux évêques et fidèles du monde entier. Mère Teresa est en effet morte le 5 septembre 1997 et sa cause, selon les règles, n’aurait pas dû pouvoir s’ouvrir avant septembre 2002. Or, à la fin de 1998, une année à peine après sa mort, le Pape avait déjà accordé la dérogation, et c’est ainsi que la première phase du procès, la phase diocésaine a pu débuter. Pendant ce temps, le 5 septembre 1998, est arrivé un miracle qui a été attribué à l’intercession de Mère Teresa. Il s’agit de la guérison de la jeune Monica Besra, de religion animiste, qui souffrait d’une grave forme de tumeur. La phase diocésaine s’est terminée le 14 août 2001, quand celui qui était alors archevêque de Calcutta, Henry S. D’Souza, a annonçé que les actes (76 volumes de 450 pages chacun) étaient en partance pour Rome. Là, le procès a progressé rapidement et, entre la fin de septembre et les premiers jours d’octobre 2002, en l’espace d’une semaine, la Congrégation pour les Causes des Saints a approuvé les vertus héroïques et le miracle. Le 20 décembre 2002 ensuite, ces décrets ont été solennellement promulgués au Vatican, en présence du Pape. 30Jours a posé quelques questions sur cette cause de béatification et sur la personne de Mère Teresa au cardinal Saraiva Martins, portugais, 71 ans, préfet depuis cinq ans de la Congrégation pour les Causes des Saints. Le cardinal Saraiva Martins, préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints Le cardinal Saraiva Martins, préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints Éminence, avez-vous connu personnellement Mère Teresa de Calcutta? JOSÉ SARAIVA MARTINS: Oui, le l’ai rencontrée à plusieurs reprises. Je me rappelle la première fois. J’étais recteur de l’Université pontificale Urbaniana et elle est venue au siège de cette université à l’occasion de la solennité de la Fête-Dieu. Mère Teresa n’a jamais fait mystère de sa dévotion pour le Saint Sacrement. Puis j’ai eu l’occasion de la voir quand j’étais secrétaire de la Congrégation pour l’Éducation catholique car elle venait souvent nous voir à notre siège de la place Pio XII. Mon souvenir le plus intense remonte au moment où j’ai eu le plaisir de recevoir la profession religieuse d’un groupe nombreux – elles étaient plus d’une douzaine – de sœurs missionnaires de la Charité. La cérémonie s’est déroulée à San Gregorio al Celio en présence de Mère Teresa, assise par terre, avec toutes les autres sœurs. C’était toujours une véritable leçon évangélique que de parler avec elle car on sentait dans ses paroles sa profonde spiritualité et son profond esprit missionnaire. Que représente pour vous la personne de la future bienheureuse? SARAIVA MARTINS: Mère Teresa est sans aucun doute l’une des figures les plus éminentes de l’Église de notre temps. Une figure qui exerce une grande fascination sur les fidèles, mais aussi sur les non-croyants du monde entier. Il y a, à l’origine de cette fascination, son extraordinaire personnalité de femme et de sœur, son charisme profondément évangélique et l’extrême actualité de son message humain et chrétien. Un message qui est essentiellement un message d’amour, de charité à l’égard de ses frères, à l’égard surtout des pauvres, des petits, des marginaux, lesquels ont toujours été ses plus grands trésors. C’est à eux qu’elle a consacré toute sa vie et toute son énergie. Tout au long de son intense apostolat au milieu des pauvres, Mère Teresa n’a jamais oublié les paroles de Jésus: «Tout ce que vous ferez au plus petit de mes frères, c’est à moi que vous le ferez». Dans le visage des pauvres et des marginaux elle voyait, parfois transfiguré, le visage même du Christ.

Mère Teresa, femme de charité mais aussi de foi et d’espérance… SARAIVA MARTINS: Certainement. Outre la charité, ce qui apparaît en elle c’est une foi profonde, concrète, vécue, essentielle. Une foi qui ne lui a jamais fait défaut, pas même durant la longue période d’aridité spirituelle par laquelle Dieu a voulu l’éprouver (il faut rappeler à ce sujet que d’autres grands saints mystiques ont dû eux aussi affronter une épreuve de ce genre). Mère Teresa, disais-je, était d’une grande humilité et d’une totale disponibilité pour accomplir la volonté de Dieu. Elle se considérait comme un simple instrument dans les mains du Seigneur, ou, pour employer l’une de ses célèbres expressions, «un crayon dans ses mains». Le mérite ne revient jamais au crayon mais à celui qui écrit, c’est à dire, dans ce cas, à Dieu. C’est de cette conviction profonde que naissait sa confiance illimitée et son espérance tenace, dont la source n’était pas en elle, dans ses forces, mais dans la grâce divine. On a toujours souligné combien Mère Teresa avait à cœur la famille… SARAIVA MARTINS: C’est vrai. Elle était tout à fait consciente de l’extrême importance de la famille pour l’Église et pour la société. Mère Teresa insistait en particulier sur la nécessité que soient vécues, dans la famille chrétienne, les valeurs évangéliques. Et elle le faisait sans autoritarisme et sans rien imposer. «Une famille qui prie», a-t-elle dit à l’occasion de la première Rencontre mondiale des familles «est une famille heureuse». Ces paroles de la Mère des pauvres conservent toute leur force et toute leur urgence. Et elles sont peut-être plus efficaces que bien des plans pastoraux… Mère Teresa disait en effet: «Il faut apprendre à prier ensemble dans la famille: le fruit de la prière est la foi, le fruit de la foi est l’amour, le fruit de l’amour est le service et le fruit du service est la paix». La cérémonie de béatification de Mère Teresa sera célébrée à l’occasion du XXVe anniversaire du pontificat de Jean Paul II. S’agit-il d’une simple coïncidence? SARAIVA MARTINS: Les images de la télévision ont fait entrer dans chaque famille la tendresse sublime de la personne de Mère Teresa à côté de celle de Jean Paul II, tous deux unis dans la célébration de la vie au milieu de la foule des jeunes qui se pressaient sur les places et les stades du monde entier. Mère Teresa a en effet suivi le Pape pèlerin sur les routes du monde avec la discrétion et le silence féminins qui sont générateurs de vie. Qui ne se rappelle Paris, Denver, Rome… pour ne citer que quelques rendez-vous de cette passion commune pour la vie et pour les jeunes? Pour toutes ces raisons la béatification de Mère Teresa, qui tombe au moment des célébrations du XXVe pontificat de Jean Paul II, est un fait providentiel, c’est un don de Dieu à l’Église. Je suis personnellement très content de cette heureuse coïncidence et je peux dire que notre Congrégation a activement travaillé pour qu’il puisse en être ainsi. Le procès de Mère Teresa s’est en effet déroulé en un temps record. La petite sœur albanaise aurait-elle joui d’une “recommandation”? SARAIVA MARTINS: Tout de suite après la mort de Mère Teresa, sa réputation de sainteté, comme une grande vague, a submergé et animé le monde chrétien. Une vague qui, d’une certaine façon, a déferlé sur notre Congrégation où sont arrivés des témoignages importants concernant la petite sœur de Calcutta. On n’a pas accéléré les temps et les procédures du procès. Mais il aurait fallu, selon les règles en vigueur, attendre au moins cinq ans après la mort de Mère Teresa pour ouvrir son procès. Or, dans son cas, une dispense a été obtenue en vertu de laquelle on a pu commencer immédiatement à recueillir les documents pour le procès qui, je le répète, a lui suivi les procédures et le rythme habituels. Vu l’ampleur et la résonance mondiales de la cause, la Congrégation a mis à la disposition des acteurs de la cause un official compétent en raison de son expérience juridique et linguistique. Le chemin vers la béatification a ainsi pu être accompli plus rapidement. Donc aucune “recommandation”. Le dicastère pour les Causes des Saints a simplement répondu au “cri” des fidèles qui s’élevait de tous les coins du monde. Il a été annoncé dans les mass media comme sur le quotidien Avvenire, que «l’hypothèse de canoniser Mère Teresa le jour même de sa béatification» avait été envisagée. Mais, écrit, ensuite le quotidien de la CEI, aurait prévalu «la tendance à suivre, pour Mère Teresa aussi, la procédure canonique normale». SARAIVA MARTINS: Il est sûr que Mère Teresa n’a jamais cherché pour elle durant son existence terrestre ni privilèges, ni traitements de faveur.

HOMÉLIE 2E DIMANCHE ORDINAIRE, A

17 janvier, 2014

http://parolesdudimanche.blogs.lalibre.be/

HOMÉLIE 2E DIMANCHE ORDINAIRE, A

IS 49, 3. 5-6 ; 1 CO 1, 1-3 ; JN 1, 29-34

Je n’ai pas pris mon petit déjeuner avec Angelo Mozilo, le PDG et cofondateur de la banque de crédit immobilier Countrywide Financial. Dommage ! car il va partir avec un « parachute doré » de 115 millions de dollars. De plus, il bénéficiera de l’avion de la compagnie et aura ses cotisations à son club de golf payées jusqu’en 2011 (1). A l’échelle mondiale, il n’est certes pas le plus lourd des poids lourds. Mais il n’y a pas de quoi se laisser impressionner. Chacun de nous a aussi du poids ou du prix aux yeux du Seigneur. Comme le disait le prophète en prenant conscience que sa plus grande force et sa richesse la plus sûre était plutôt sa confiance en Dieu et sa vocation de serviteur. Quand S. Paul écrira aux chrétiens de Corinthe, il évoquera leur petite communauté blessée par des divisions et des discordes, des procès entre frères et des cas d’inconduite. Il n’en dira pas moins : « Vous êtes comblés de toutes les richesses et il ne vous manque aucun don, puisque vous avez été sanctifiés dans le Christ Jésus par le baptême et appelés à être saints ». Pas nécessairement des saints canonisés, ni des produits de grande marque, mais au moins des produits blancs, de vrais saints quand même, que l’on peut reconnaître, non pas à leur étiquette, mais à leur comportement de serviteur du Royaume de Dieu, à leur témoignage de vie selon le Christ, qui en font des artisans de réconciliation, de solidarité et de paix. En effet, nous sommes saints dans la mesure même où nous restons unis au Christ et où nous nous efforçons progressivement et de plus en plus d’imprégner notre vie quotidienne de son esprit. C’est notre portrait idéal que décrit le livre d’Isaïe. C’est notre mission qu’il précise. Puiser sa force dans le Seigneur, accepter d’être un instrument, un serviteur de son projet d’unité, rayonner la lumière du Christ et annoncer sa Bonne Nouvelle au-delà de toute frontière, qu’elle soit familiale, religieuse ou politique. Ce portrait du serviteur est repris par le psaume, sous forme de prière : Mettre son espoir dans le Seigneur, se tenir à sa disposition : « Voici que je viens, Seigneur, faire ta volonté ». Mais comment ? En cherchant les instructions et les directives dans le Livre où « est écrit pour moi ce que tu veux que je fasse ». Ensuite, prendre plaisir à faire la volonté de Dieu, mettre sa loi au fond du cœur. Reste encore à ne pas garder ses lèvres closes, car la Bonne Nouvelle du Christ et sa justice doivent être annoncées et proclamées en public. Ce portrait est primitivement un autoportrait, celui que le prophète a fait de lui-même. Mais en le poussant à sa perfection totale, on a le portrait et la mission du Christ. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle « l’Eglise primitive a retrouvé les traits du Christ dans le portrait de ce prophète ». Et c’est en relisant cette page du second Isaïe aujourd’hui que les chrétiens peuvent y découvrir leur propre idéal. Par le baptême dans l’eau et dans l’Esprit, ils sont aussi des fils ou des filles bien-aimés de Dieu. Ils ont du poids aux yeux du Seigneur. Les trois textes de ce jour nous renvoient à notre baptême. Etre chrétien n’est rien si ce n’est pas aussi une tâche à accomplir, une mission à remplir. C’est-à-dire coopérer à l’accomplissement de la mission du Christ. En même temps, nous sommes appelés à développer constamment nos richesses spirituelles pour qu’elles pénètrent toute notre vie ou, en d’autres mots, la sanctifient. On n’est donc pas chrétien une fois pour toutes, mais on a constamment à le devenir. Et on le devient au fur et à mesure que l’on connaît mieux le Christ et que l’on vit davantage selon son Evangile. Ce qui veut dire que nous ne pouvons jamais nous contenter d’un acquis définitif dans la connaissance de Jésus Christ. Prétendre le contraire serait nous dispenser de continuer notre recherche et d’approfondir notre foi. Cette foi qui n’est jamais un acquis définitif. Elle implique que nous restions constamment à l’école du Maître, pour mieux le comprendre, l’approfondir, nous imprégner de son esprit et en témoigner dans tous les secteurs de la vie quotidienne. Aujourd’hui encore, je me souviens du drame des affrontements fratricides en ex-Yougoslavie. A l’époque, un chrétien de ces régions, évêque de surcroît, déclarait : « Même si mon adversaire détruit ma maison ou mon église, je dois défendre la sienne ». Un témoignage évangélique exemplaire, et plus précisément héroïque. Mais, dans ces mêmes régions, un autre évêque, apôtre du Christ, et donc artisan de réconciliation et de paix, n’hésitait pas à proclamer « la fin de l’œcuménisme » et en appelait à « revenir à l’Ancien Testament, où il est écrit : « Œil pour œil, dent pour dent, et un jeune homme pour un jeune homme… ». Qu’avait-il donc fait de son baptême ? Une question que nous devons aussi nous poser régulièrement à nous-mêmes.

Frère Fabien Deleclos, franciscain (T)

 1925 – 2008