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ÉGLISE CATHOLIQUE ET MÉDITATION
15 janvier, 2014http://www.pere-moniale.com/eglise-catholique-meditation/eglise-catholique-2-texte-reference.html
ÉGLISE CATHOLIQUE ET MÉDITATION
Texte de référence
par le Père Patrice Gourrier
EN 1989, LE CARDINAL JOSEPH RATZINGER, FUTUR PAPE BENOÎT XVI, alors Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi écrivit une Lettre aux Evêques de l’Eglise Catholique sur quelques aspects de la méditation chrétienne . Dans celle-ci, le pape, tout en donnant des repères dogmatiques sur la méditation chrétienne, souligna les apports des autres religions en ce domaine et particulièrement des religions orientales, ainsi que de la place du corps dans celle-ci.
Extraits : Dans ce texte écrit il y a plus de vingt ans, le pape constate le désir de nombre de nos contemporains d’apprendre à méditer, n’hésitant pas pour certains catholiques à se tourner vers des religions orientales. Il prend aussi en compte l’aspect thérapeutique de certaines méthodes. Ne rejetant rien à priori, il se propose de donner un certain nombre de répères pour que ne soit pas perdue de vue la spécificité de la méditation chrétienne.
“Chez beaucoup de chrétiens de notre temps, le désir est très vif d’apprendre à prier d’une manière authentique et approfondie, malgré les nombreuses difficultés que la culture moderne oppose à l’exigence ressentie de silence, de recueillement et de méditation. L’intérêt que des formes de méditation liées à certaines religions orientales et à leurs modes particuliers de prière ont suscité ces dernières années, même parmi les chrétiens, est un signe non négligeable de ce besoin de recueillement spirituel et de profond contact avec le mystère divin. Toutefois, face à ce phénomène, on a aussi ressenti de divers côtés la nécessité de pouvoir disposer de critères sûrs, au plan doctrinal et pastoral, qui permettent d’éduquer à la prière, dans ses multiples manifestations, tout en demeurant dans la lumière de la vérité révélée en Jésus, grâce à l’authentique tradition de l’Église. La présente Lettre entend répondre à cette urgence, afin que dans les diverses Églises particulières, la pluralité des formes de prière, y compris les nouvelles, ne fasse jamais perdre de vue leur nature précise, personnelle et communautaire. Ces indications sont adressées avant tout aux évêques, afin qu’ils en fassent l’objet de leur sollicitude pastorale à l’égard des Églises qui leur sont confiées, de sorte que tout le Peuple de Dieu – prêtres, religieux et laïcs – soit invité à prier avec une vigueur nouvelle Dieu notre Père, dans l’Esprit du Christ notre Seigneur. Le contact toujours plus fréquent avec d’autres religions et leurs différents styles et méthodes de prière a, durant ces dernières décennies, conduit de nombreux fidèles à s’interroger sur la valeur que peuvent avoir pour les chrétiens des formes non chrétiennes de méditation. La question concerne surtout les méthodes orientales. Certains s’adressent aujourd’hui à ces méthodes pour des raisons thérapeutiques : l’instabilité spirituelle d’une vie soumise au rythme obsédant de la société technologiquement avancée pousse aussi un certain nombre de chrétiens à chercher en elles la voie de la tranquillité intérieure et de l’équilibre psychique. Cet aspect psychologique ne sera pas considéré dans la présente Lettre, qui entend au contraire mettre en évidence les implications théologiques et spirituelles du problème. D’autres chrétiens, dans le sillage du mouvement d’ouverture et d’échange avec les religions et les cultures diverses, sont d’avis que leur prière a beaucoup à gagner en s’inspirant de ces méthodes. Observant que dans des temps récents, bien des méthodes de méditation spécifiques au christianisme sont tombées dans l’abandon, ces chrétiens se demandent : ne serait-il pas alors possible, par une nouvelle éducation à la prière, d’enrichir notre héritage, en y incorporant aussi ce qui lui était jusqu’ici étranger ? Pour répondre à cette question, il faut avant tout considérer, ne fût-ce qu’à grands traits, en quoi consiste la nature intime de la prière chrétienne, pour voir ensuite si et comment elle peut être enrichie par des méthodes de méditation nées dans le contexte de religions et de cultures différentes. À cette fin, il est nécessaire de formuler une observation préliminaire fondamentale. La prière chrétienne est toujours déterminée par la structure de la foi chrétienne, dans laquelle resplendit la vérité même de Dieu et de la créature. C’est pourquoi elle se présente, à proprement parler, comme un dialogue personnel, intime et profond, entre l’homme et Dieu. Elle exprime donc la communion des créatures rachetées à la vie intime des Personnes trinitaires. Dans cette communion qui se fonde sur le baptême et l’Eucharistie, source et sommet de la vie de l’Église, est impliquée une attitude de conversion, un exode du “moi” vers le “Tu” de Dieu. La prière chrétienne est donc toujours en même temps authentiquement personnelle et communautaire. Elle repousse les techniques impersonnelles ou centrées sur le moi, capables de produire des automatismes dans lesquels celui qui prie reste prisonnier d’un spiritualisme intimiste, incapable d’une libre ouverture au Dieu transcendant. Dans l’Église, la légitime recherche de nouvelles méthodes de méditation devra toujours considérer que pour une prière authentiquement chrétienne, il faut essentiellement la rencontre de deux libertés : la liberté infinie de Dieu et la liberté finie de l’homme. [...]
Questions de méthode La majeure partie des grandes religions qui ont cherché l’union avec Dieu dans la prière, ont aussi indiqué des voies pour l’atteindre. Comme “l’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions”, on ne devra pas rejeter a priori ces indications parce que non chrétiennes. On pourra au contraire recueillir en elles ce qui s’y rencontre d’utile, à condition de ne jamais perdre de vue la conception chrétienne de la prière, sa logique et ses exigences, puisque c’est à l’intérieur de cette totalité que ces fragments devront être reformulés et assumés. Parmi eux, on peut compter avant tout l’humble acceptation d’un maître expert dans la vie de prière et de ses directives ; c’est là une chose dont on a toujours eu conscience dans l’expérience chrétienne, depuis les temps anciens, dès l’époque des Pères du désert. Ce maître, expert dans le “sentire cum Ecclesia”, doit non seulement guider et appeler l’attention sur certains dangers, mais comme “père spirituel”, il doit aussi introduire d’une manière vivante, dans le cœur à cœur, dans la vie de prière qui est un don de l’Esprit Saint. [...] Soulignant l’importance du corps dans la prière, le pape dresse un panorama des différentes approches et notamment orientales, mettant en garde le ‘pratiquant non informé’ sur certaines méthodes qui peuvent présenter des contre indications dans la démarche spirituelle. Il termine par un développement sur la prière de Jésus, prière sur laquelle nous aurons l’occasion de revenir sur ce site.
Méthodes psychophysiques et corporelles L’expérience humaine démontre que la position et l’attitude du corps ne sont pas sans influence sur le recueillement et la disposition de l’esprit. C’est là une donnée à laquelle certains auteurs spirituels de l’Orient et de l’Occident chrétien ont prêté attention. Leurs réflexions, tout en présentant des points communs avec les méthodes orientales non chrétiennes de méditation, évitent les exagérations ou les unilatéralités qui, par contre, sont souvent proposées aujourd’hui à des personnes insuffisamment préparées. Ces auteurs spirituels ont adopté les éléments qui facilitent le recueillement dans la prière, reconnaissant en même temps aussi leur valeur relative : ceux-ci sont utiles s’ils sont reformulés en vue du but de la prière chrétienne . Ainsi, par exemple, le jeûne possède avant tout, dans le christianisme, la signification d’un exercice de pénitence et de sacrifice ; mais déjà chez les Pères, il avait aussi pour fin de rendre l’homme plus disponible à la rencontre avec Dieu, et le chrétien plus capable de se dominer et en même temps plus attentif à ceux qui sont dans le besoin. Dans la prière, c’est l’homme tout entier qui doit entrer en relation avec Dieu, et donc son corps aussi doit prendre la position la mieux adaptée au recueillement. Cette position peut exprimer d’une manière symbolique la prière elle-même, variant selon les cultures et la sensibilité personnelle. Dans certaines zones, les chrétiens acquièrent aujourd’hui une conscience plus grande du fait que l’attitude du corps peut favoriser la prière. La méditation chrétienne de l’Orient a valorisé le symbolisme psychophysique, souvent absent de la prière de l’Occident. Il peut aller d’une attitude corporelle déterminée jusqu’aux fonctions vitales, comme la respiration et le battement cardiaque. Ainsi l’exercice de la “prière de Jésus”, qui s’adapte au rythme respiratoire naturel, peut – au moins pour un certain temps – être d’une aide réelle à beaucoup. D’autre part, les mêmes maîtres orientaux ont aussi constaté que tous ne sont pas également aptes à utiliser ce symbolisme, parce que tous ne sont pas en mesure de passer du signe matériel à la réalité spirituelle recherchée. Compris d’une manière inadéquate et incorrecte, le symbolisme peut même devenir une idole, et par conséquent un obstacle à l’élévation de l’esprit vers Dieu. Vivre dans le cadre de la prière toute la réalité de son propre corps comme symbole est encore plus difficile : cela peut dégénérer dans un culte du corps, et porter à identifier subrepticement toutes ses sensations avec des expériences spirituelles. Certains exercices physiques produisent automatiquement des sensations de quiétude et de détente, des sentiments gratifiants, voire même des phénomènes de lumière et de chaleur qui ressemblent à un bien-être spirituel. Les prendre pour d’authentiques consolations de l’Esprit Saint serait une manière totalement erronée de concevoir le cheminement spirituel. Leur attribuer des significations symboliques typiques de l’expérience mystique, alors que l’attitude morale de l’intéressé ne lui correspond pas, représenterait une sorte de schizophrénie mentale, pouvant même conduire à des troubles psychiques et parfois à des aberrations morales. Cela n’empêche pas que d’authentiques pratiques de méditation provenant de l’Orient chrétien et des grandes religions non chrétiennes, qui attirent l’homme d’aujourd’hui divisé et désorienté, puissent constituer un moyen adapté pour aider celui qui prie à se tenir devant Dieu dans une attitude de détente intérieure, même au milieu des sollicitations extérieures. Il faut toutefois rappeler que l’union habituelle à Dieu, à savoir cette attitude de vigilance intérieure et d’invocation de l’aide divine que le Nouveau Testament nomme la “prière continuelle”, ne s’interrompt pas nécessairement lorsque l’on s’adonne aussi, selon la volonté de Dieu, au travail et au soin du prochain. “Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez et quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu”, nous dit l’Apôtre (1 Co 10, 31). En effet, comme le soutiennent les grands maîtres spirituels, la prière authentique réveille en ceux qui prient une ardente charité, qui les pousse à collaborer à la mission de l’Église et au service de leurs frères, pour la plus grande gloire de Dieu.”
CHEMINS DU DÉSIR DANS L’ANCIEN TESTAMENT
15 janvier, 2014http://www.finesettimana.org/pmwiki/?n=Db.Sintesi?num=138
(cette étude est très intéressante , à mon avis , je m’allonge avec Google , des erreurs et il ya bizarreries , mais je pense que vous pouvez lire aussi)
CHEMINS DU DÉSIR DANS L’ANCIEN TESTAMENT
résumé du rapport de Rinaldo Fabris
Verbania Pallanza 13 Novembre 1999
Contrairement à ce qui a été dit aussi par une relecture de Paul en termes dualistes, alors aggravée par le conflit entre catholiques et luthériens sur la « convoitise », le monde des passions n’est pas caractérisé dans la Bible en termes négatifs, comme si la rencontre avec Dieu peut se produire seulement libéré du corps, les émotions, les passions, les désirs. La Bible hébraïque est pleine d’hommes, et même certaines femmes, les désirs croisés. Ezéchiel a été appelé par Dieu « homme de désirs ». Nombreux sont les protagonistes d’histoires d’amour, la jalousie, les querelles, et pas seulement entre les hommes et les femmes (voir Jonathan et David.) Mais en plus de deux désirs exposés par l’intervenant précédent (Vigna), que de manger et de boire et que de faire l’amour, il est peut-être un désir plus puissant, celui de la puissance, le succès, défendre et promouvoir leur identité? Et «C’est le premier désir que vous rencontrez dans la Bible.
Une. le drame du désir dans le jardin d’Eden Dieu crée un jardin idéal, un monde idéal, plein d’eau et des arbres « , agréables à voir et bons à manger », centrée sur l’arbre de vie et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Pour l’homme, présenté comme étant responsable pour le jardin qui est à sa disposition, est payé comme non-accès à l’arbre de la connaissance du bien et du mal comme une condition pour vivre. désir, déclenchée par le dialogue avec le serpent («Vous serez comme des enfants de Dieu sont capables de connaissant le bien et le mal »), est le désir de l’infini, comme une condition de la réussite, de la puissance. Et depuis que l’homme a pu prendre possession de la connaissance et de la puissance, pourraient accéder à la vie non comme un don mais comme une propriété et le vol qualifié, est chassé du jardin. Les rapports sont brisés. Eva abordera leur désir d’Adam qui va dominer.
2. le conflit du désir dans Caïn Dans le couple des frères est représentée la diversité (autre que l’acceptation du sacrifice de la part de Dieu), d’où vient le désir menaçant, les conflits, la violence. Dieu invite Cain à dominer l’instinct, le désir du péché, présenté comme bête menaçante.
3. la cupidité des gens dans le désert (Nombres 11,4 à 35) Le temps du désert est le temps de l’épreuve. où les voeux occasion et la raison de la rébellion et de la mort. (Paul fera référence à cet épisode dans 1 Cor 10). d ‘gens, libérés de l’esclavage de l’Égypte et voyage au pays de la liberté, fatigué de la manne et la saveur des pâtes cuites avec de l’huile, prises par la cupidité, il se plaint avec Moïse, regrettant les goûts épicés de l’époque de l’esclavage. Dieu promet de donner la viande avec une telle abondance que susciter la nausée et affecte les gens pour leur cupidité. émerge ici le problème de l’ambivalence du désir: vous pouvez vivre des relations justes dans la famille, entre frères et sœurs ou entre contrôle différent désirer? La nécessité pour la vie, manger, la sécurité est ambigu et peut conduire à l’enfouissement plutôt que de la terre de la liberté.
4. « Non desiderare» (Es 20.17; 5,21 DT) Le Décalogue, ou dix mots, avant d’être une liste d’interdictions ou de commandes est une indication de la façon d’obtenir le droit vie et heureux. « Tu ne convoiteras pas » est la seule indication répétée deux fois. Le libellé différent du dernier commandement de l’Exode et du Deutéronome se traduira par la tradition des Eglises d’Occident (contrairement judaïsme et les Églises orientales) en deux commandements distincts. désir en question n’est pas d’abord un simple état ??de l’esprit ou un sentiment, mais un comportement qui découle de la volonté, de sorte que « ne convoiteras pas la maison de ton prochain » devraient être traduits comme suit: « . ne font rien pour mettre la main sur la maison de votre voisin » Selon les dix mots de la condition de vivre dans la liberté est que personne ne prend la place de Dieu et du prochain, un membre de l’alliance, pour être sûr. Alors n’essayez pas de tout ce qui est essentiel pour la vie, la propriété, et entre eux, dans le centre, sa femme (vue patriarcal.) Le « Tu ne convoiteras pas la femme» comme «Tu ne commettras pas d’adultère» (sixième commandement) n’est pas un problème de désirs impurs, désirs de contrôle sexuel, mais ne pas tenter la dignité des autres (Paul dans Romains 13 dit que le « ne veulent pas » se résume dans l’amour des autres.) Dans cette perspective, le désir n’est pas l’internalisation interdictions précédentes. Le fait que les dix mots sont presque tous mis en place par ne signifie pas que le Décalogue présenter une morale négative et que seul le christianisme est passé de négatif à une morale positive, et une extérieure à une morale intérieure. Le «non» exprime la forme apodictique des lois absolues, plus vaste et plus exigeant que positif. Ce sont des principes de vie. L’internalisation est déjà dans l’Ancien Testament. La fidélité à Dieu que celui que vous vivez en bonne relation avec les autres, intériorisée avec l’indication de « ne pas vouloir. »
5. le désir dans la tradition de la sagesse. Le thème de « ne pas convoiter » est incorporé dans le Décalogue emploi (31,1-2.7-9). En décrivant le portrait dell’osservante emploi souligne l’importance de ne pas porter atteinte à ce qui appartient à ton prochain. Dans les Proverbes (6,24 à 29) soutient la nécessité de contrôler nos désirs, de ne pas être séduit par l’étranger prostituée … l’issue est fatale Jésus Ben Sirach enseigne aux jeunes comment se comporter avec les femmes (Sir 9,1 à 9) parce que la passion ne glisse en ruine, échoué dans la vie … L’accomplissement du désir est la source de la vie (Proverbes 13:19) En face de la conscience de la limite radical, que tout est sans texture, l’Ecclésiaste vous invite à profiter du calme de l’esprit avec tout ce que vous avez. Dieu a destiné des êtres humains à jouir des bonnes choses de la vie et de positif, de ne pas piller comme propriétaires fonciers, mais pour être accepté comme un cadeau.
6. Le désir de Dieu Dans le Psaume 63 parle de la volonté de Dieu avec le langage métaphorique de manger, de boire, réunion de l’amour. Ces images sont transfigurées par l’expérience du désir de l’infini. ‘s l’expérience de guides de prière et donne vie à ses désirs.
conclusions Le désir de l’infini et du désir interdit ne sont pas deux pôles alternatifs. Le désir de l’infini est une vocation, pas une malédiction. Il nous permet de voir un plus grand horizon dans les petites collectivités dans lesquelles nous vivons, ceux de manger, de boire, réunion … Le désir de l’infini n’est pas réalisé avec le vol de l’arbre de la connaissance, le pouvoir, la liberté (à réclamer que la propriété), mais aussi en cadeau de bienvenue. Le « ne pas convoiter » n’est pas une invitation à diaboliser ou supprimer désirs, mais de les éduquer et de les guider. La réalisation du désir se produit pas prendre la place de Dieu, mais en acceptant les cadeaux. Le désir qui naît de la nécessité de vivre peut se terminer par la mort si vous cédez à la tentation de prendre la place de Dieu, et si vous ne parvenez pas en bonne relation avec l’autre, tendre l’autre dans l’objet plutôt que le sujet de la réunion.