Archive pour décembre, 2013

LECTURE : « SCIENCES : OBSTACLES OU CHEMINS VERS DIEU? – PETIT RÉSUMÉ DE LECTURE DU LIVRE

3 décembre, 2013

http://www.foicatholique.com/2013/05/lecture-sciences-obstacles-ou-chemins.html#more

LECTURE : « SCIENCES : OBSTACLES OU CHEMINS VERS DIEU?

Voici un PETIT RÉSUMÉ DE LECTURE DU LIVRE « Sciences : obstacles ou chemins vers Dieu? » qui, je l’espère, vous donnera envie de le lire vous aussi.

Dans les deux premiers chapitres, l’auteur nous présente le fonctionnement du discours scientifique et du discours de la foi chrétienne en consacrant un chapitre à chacun d’eux. Il définit la vérité comme étant la conformité au réel et il perçoit le discours scientifique comme un modèle du réel (dans le sens d’un « faux » qui ramène à une réalité). Je crois donc que l’on peut dire que l’auteur se place dans le courant de la philosophie réaliste comme saint Thomas d’Aquin. Il démontre aussi que les présupposés du chercheur peuvent l’influencer dans ses choix de recherches scientifiques. Comme quoi les deux domaines ne sont pas complètement étanches puisqu’elle se retrouve dans la même personne. Il donne un exemple de cela, en montrant que les découvertes de Descartes sur l’optique proviennent du fait qu’il voulait mieux comprendre la doctrine de la transsubstantiation et à ses approfondissements sur ce que c’est que « voir ». Ce qui l’a amené à découvrir la science de l’optique. L’auteur dit aussi que science et religion répondent à des questions différentes et que la science peut difficilement répondre aux questions touchant le « pourquoi » des choses, leur but et leur finalité. Les deux approches sont brillamment résumées à la toute fin du chapitre 2, que je ne peux m’empêcher de vous citer : […] les discours de foi et de sciences présentent des différences radicales :- L’un construit une parole quand l’autre reçoit une parole- L’un chercher à réfuter le sens d’une parole reconnue d’avance comme inexacte quand l’autre cherche à exprimer le sens d’une parole considérée comme juteuse, débordante de signification- L’un a pour référence un donné objectif externe quand l’autre se fonde sur une présence au plus intime de son cœur- L’un répond à la question du comment et du combien quand l’autre répond à celle du pourquoi- L’un, par sa méthode, refuse tout jugement d’autorité, quand l’autre accueille avec reconnaissance le service d’une autorité magistérielle Le chapitre 3 traite des genèses. L’auteur présente les différentes découvertes du discours scientifiques et aussi la genèse telle qu’elle est présentée dans la Bible. Du point de vue scientifique, il présente les découvertes de la science au sujet de la genèse du cosmos (cosmogénèse) et de l’homme (anthropogenèse), tout en présentant aussi les problèmes et les défis de ces deux champs d’études (comme par exemple celle touchant les différentes théories de l’évolution). Il termine par une présentation de la genèse biblique. Le chapitre 4 traite de la création. Ce dernier chapitre est un peu plus court et il est de nature davantage théologique. L’auteur fait tout d’abord un survol du thème de la création dans la Bible et il y a ensuite une présentation théologique intéressante sur le problème de la création et du temps. Le chapitre 5 est « le nerf de la guerre ». C’est celui qui veut répondre à la question si les deux discours convergent ou s’ils se contredisent. Le chapitre commence par prendre le temps de poser les conditions qu’il faut respecter pour rendre tout dialogue possible. L’auteur présente ensuite l’approche concordiste et discordiste et parle un peu de l’affaire Galilée. Le point central de ce chapitre est dans la section « Évolution : sciences, idéologie et foi chrétienne » où il présente une façon de permettre une lecture de la Bible sans avoir à laisser ses convictions chrétiennes ou scientifiques à la porte. La clé est de faire la distinction entre le discours scientifique, l’idéologie qui peut être véhiculée parfois avec lui (souvent malgré lui) et la révélation chrétienne. Ce chapitre rappelle aussi la nécessité de renouveler la doctrine du péché originel. Je le cite : « La doctrine du péché originel est clairement un point de départ obligé de toute vision chrétienne de la Rédemption. Aussi doit-elle entraîner, de par son caractère incontournable, une reprise théologique très sérieuse à toute époque, la nôtre en particulier. » Pour le reste de la solution, lisez le livre, ça en vaut la peine. Le chapitre se termine ensuite sur le problème de l’intelligibilité de l’univers. Le chapitre 6 est un chapitre sur le bon usage de la science. L’auteur présente le bon usage en présentant 4 bons usages : évangéliser, servir l’homme, adorer et louer. C’est une approche originale. Je vois ce chapitre un peu comme un bonus. La conclusion du livre est, comme vous vous doutez probablement, que les sciences ne sont pas des obstacles, mais des chemins vers Dieu. Voici maintenant mon petit commentaire sur le livre. Le livre est très intéressant et il est accessible. D’ailleurs, n’étant pas un expert en physique des particules, je n’ai probablement pas su profiter au maximum des notes de bas de page qui étaient de nature scientifique assez poussée, mais la lecture du texte se fait bien. C’est un livre intéressant qui vous donnera probablement le goût d’approfondir davantage certains aspects du débat science/foi.

Bonne lecture

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS – 3 DÉCEMBRE 2013

3 décembre, 2013

http://www.zenit.org/fr/articles/le-plus-beau-des-cadeaux-c-est-de-rencontrer-jesus

ROME, 3 DÉCEMBRE 2013 (ZENIT.ORG) PAPE FRANÇOIS

« La vie est une marche pour rencontrer Jésus » et personne n’en est exclu, même les pécheurs, car « le plus beau des cadeaux c’est la rencontre avec Jésus », souligne le pape François. L’évêque de Rome s’est rendu en visite pastorale à la paroisse Saint-Cyrille d’Alexandrie, dans le secteur Est du diocèse de Rome, pour le premier dimanche de l’Avent, 1er décembre 2013. Après avoir rencontré des malades et divers groupes de la paroisse, le pape a célébré la messe, au cours de laquelle il a administré le sacrement de confirmation à neuf jeunes garçons (cf. Zenit du 1er décembre 2013).

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Dans la première lecture, nous avons entendu que le prophète Isaïe nous parle d’une marche, et dit qu’à la fin de cette marche, la montagne du Temple du Seigneur sera placée à la tête des montagnes. Et cela, pour nous dire que notre vie est une marche : nous devons passer par cette marche pour arriver  à la montagne du Seigneur, à la rencontre avec Jésus. La chose la plus importante qui puisse arriver à une personne est de rencontrer Jésus : cette rencontre avec Jésus qui nous aime, qui nous a sauvés, qui a donné sa vie pour nous. Rencontrer Jésus. Et nous marchons pour rencontrer Jésus. Nous pouvons nous demander : Mais quand est-ce que je rencontre Jésus ? Seulement à la fin ? Non, non ! Nous le rencontrons tous les jours. Mais comment ? Dans la prière, quand vous priez vous rencontrez Jésus. Quand vous faites la communion, vous rencontrez Jésus, dans les sacrements. Quand vous amenez votre enfant pour le faire baptiser, vous rencontrez Jésus, vous trouvez Jésus. Et vous, aujourd’hui, vous qui recevez la Confirmation, vous rencontrerez vous aussi Jésus ; et puis vous le rencontrerez dans la Communion. «  Et ensuite, Père, après la Confirmation, adieu ! », car ils disent que la Confirmation s’appelle « le sacrement de l’adieu ». C’est vrai ou pas ? Après la Confirmation on ne va jamais à l’église : c’est vrai ou pas ?… C’est comme ça… ! Mais après la Confirmation, toute la vie est une rencontre avec Jésus : dans la prière, quand nous allons à la messe, et quand nous faisons de bonnes actions, quand nous visitons les malades, quand nous aidons un pauvre, quand nous pensons aux autres, quand nous ne sommes pas égoïstes, quand nous sommes aimables … dans toutes ces choses nous rencontrons toujours Jésus. Et le chemin de la vie c’est précisément cela : marcher pour rencontrer Jésus. Et aujourd’hui, pour moi aussi cela est une joie de venir vous trouver, car tous ensemble, aujourd’hui, lors de la messe nous rencontrerons Jésus, et faisons un bout de chemin ensemble. Rappelez-vous : la vie est une marche. C’est une marche. Une marche pour rencontrer Jésus. A la fin, et toujours. Une marche où nous ne rencontrons pas Jésus n’est pas un cheminement chrétien. Le propre du chrétien est de toujours rencontrer Jésus, se laisser regarder par Jésus, car Jésus nous regarde avec amour, nous aime tant, nous aime vraiment et nous regarde toujours. Rencontrer Jésus c’est aussi vous laisser regarder par Lui. « Mais, père, vous savez – pourrait me dire quelqu’un – vous savez que ce chemin pour moi n’est pas un bon chemin, car je suis tellement pécheur, j’ai fait tant de péchés … comment puis-je rencontrer Jésus? ». Mais vous savez que les personnes  que Jésus recherchait le plus étaient les plus pécheurs; et il est réprimandé pour cela, et les gens – les personnes qui se croyaient justes – disaient: mais celui-là, celui-là, n’est pas un vrai prophète, regardez quelle belle compagnie il a ! Il était avec les pécheurs … Et Lui disait: Je suis venu pour ceux qui ont besoin de santé, besoin de guérison, et Jésus guérit nos péchés. Et sur le chemin nous aussi – tous les pécheurs, tous, tous, nous sommes des pécheurs – quand nous nous trompons, quand nous commettons un péché, Jésus vient et nous pardonne. Et ce pardon que nous recevons dans la Confession est une rencontre avec Jésus. Nous rencontrons toujours Jésus. Et nous avançons dans la vie comme cela, comme dit le prophète, vers la montagne, jusqu’au jour où il y aura la rencontre définitive, où nous pourrons voir ce si beau regard de Jésus, si beau. La vie chrétienne c’est cela: marcher, avancer, unis, comme des frères, en s’aimant les uns les autres. Rencontrer Jésus. Vous êtes d’accord, vous, les Neuf ? Voulez-vous rencontrer Jésus dans votre vie ? Oui ? Cela est important dans la vie chrétienne. Vous aujourd’hui, avec le sceau de l’Esprit Saint, vous aurez plus de force pour cette marche, pour rencontrer Jésus. Soyez courageux, n’ayez pas peur! La vie est ce cheminement. Et le plus beau des cadeaux c’est cette rencontre avec Jésus. Allez, courage! Et maintenant continuons par le sacrement de la Confirmation.

Traduction de Zenit, Océane Le Gall

Vasily Polenov, Betlemme

2 décembre, 2013

Vasily Polenov, Betlemme dans images sacrée Bethlehem_Polenov

http://en.wikipedia.org/wiki/File:Bethlehem_Polenov.jpg

PAUL VI: NOËL EST UNE FÊTE QUI DEMEURE.(1977)

2 décembre, 2013

http://www.vatican.va/holy_father/paul_vi/audiences/1977/documents/hf_p-vi_aud_19771228_fr.html

PAUL VI

AUDIENCE GÉNÉRALE

MERCREDI 28 DÉCEMBRE 1977

Chers Fils et Filles,

NOËL EST UNE FÊTE QUI DEMEURE. Nous le disons en nous référant à l’influence que cette fête liturgique doit exercer sur nos âmes, n’y laissant pas uniquement le souvenir agréable d’un moment distinct du temps qui s’écoule, comme cela se passe pour les événements qui s’insèrent dans notre vie et que des circonstances particulières ont rendus mémorables, gravant leur souvenir dans notre esprit. Noël, comme source toujours vive de pensées et de stimulants pédagogiques, moraux et religieux, reste et doit rester comme un jour sans couchant qui répand sa lumière également sur le temps qui suit sa propre date chronologique.

Il faut repenser Noël. Comme l’ont fait les bergers qui, convoqués par l’Ange pour constater que Jésus était ni, furent les premiers témoins de l’événement. Ils allèrent donc à Bethléem, trouvèrent Jésus avec Marie et Joseph et, au retour, « ils firent connaître ce qui leur avait été dit de cet enfant; et tous ceux qui les entendirent furent émerveillés de ce que leur racontaient les bergers » (Le 2, 18). Et nous pouvons dire que c’est ainsi que l’Evangile a commencé à se faire connaître, à se répandre discrètement et secrètement, et à contribuer à la formation de cette conscience populaire messianique qui fera accueil à la prédication de Jean-Baptiste, le Précurseur, puis à celle du Christ lui-même.

Mais il est une autre circonstance qui nous conseille de méditer le fait de Noël évoqué par la fête liturgique afin d’y découvrir le sens, la signification transcendante qui s’y cache et qu’il manifeste. Noël a un contenu secret que seul peut découvrir celui qui le cherche. Pensons à la Vierge elle-même, à l’extase de son âme d’une extraordinaire limpidité, consciente déjà du mystère de sa divine maternité (cf. Le 1, 28 et sv.), et toute absorbée dans la méditation de ce qui s’accomplissait en elle et autour d’elle. C’est encore l’Evangile de Saint Luc qui nous dit, pour conclure son récit des événements de la nui4 de Noël: « Quant à Marie elle conservait avec soin tous ces événements et les méditait en son cœur (Le 2, 19). Cette attitude de recueillement, de réflexion, de méditation de la Vierge nous est rapportée également dans un autre passage de l’Evangile qui est en quelque sorte une conclusion du récit évangélique au sujet des douze premières années de la vie de l’Enfant Jésus: « Et sa mère gardait fidèlement tous ces souvenirs en son cœur » (Le 2, 51). Et ainsi nous est proposé, le premier exemple de vie contemplative dans l’histoire évangélique: l’exemple est merveilleux et riche d’enseignements. La présence du Christ dans le monde est certes une lumière qui l’éclairé, avec le diaphragme du mystère: un mystère qui exige de chacun de nous une attention, une exploration. La révélation n’est pas seulement un fait sensible et extérieur; c’est une révélation enrobée dans la parabole (Cf Mt 13, 13). Voit celui qui veut voir; voit celui qui regarde; voit celui qui veut pénétrer le sens, les fins de la révélation. Celle-ci est sans limites dans son contenu divin et elle justifie ainsi l’effort contemplatif des fidèles auquel le divin Maître dira: « Quant à vous, heureux vos yeux parce qu’ils voient; heureuses vos oreilles parce qu’elles entendent » (Mt 13, 16).

C’est pourquoi, si nous voulons que Noël ait une influence positive et efficace, nous ne devons pas le ranger parmi les moments passés de notre vie spirituelle, mais il doit rester! Avant tout comme événement déterminant de notre conscience religieuse: Le Verbe de Dieu s’est fait homme! Ceci est un fait qui doit soutenir comme un authentique pivot notre manière de penser et de vivre. D’ailleurs, le fait d’être chrétien, ce n’est pas quelque chose de secondaire, de discutable, d’inconstant; il ne s’agit pas d’une idéologie subjective et adaptable à des courants facultatifs de l’esprit historique ou de la mentalité ambiante. C’est la vérité heureusement contraignante, transfigurante et vivifiante. « La vérité vous rendra libres » (Jn 8, 32). La crèche, oui, nous force à nous agenouiller devant le mystère de l’Incarnation, mystère d’humilité infinie, mais mystère de gloire infinie pour le Christ et de salut pour nous (cf. Ph 2, 1-11).

Et puis comme école: l’exemple de la crèche n’épuise pas ses enseignements en une leçon passagère de merveille idyllique et de poésie pastorale: la crèche est un miroir de la vie conçue selon l’Evangile, une vie dans laquelle ne sont pas éteintes les énergies d » l’action, ni les valeurs de l’activité humaine, mais plutôt, énergies et valeurs, engagées dans un effort total de l’humble amour.

Tâchons donc de repenser Noël comme un point de départ, une ligne qui veut être la trajectoire pour la démarche d’une vie chrétienne authentique.

Avec notre bénédiction apostolique.

***

Aux pèlerins de l’Association Mariale

Il y a aujourd’hui parmi nous un groupe nombreux de membres de l’Association Mariale qui, à la conclusion du centenaire de la mort de Sainte Catherine Labouré, et en souvenir de cette âme si privilégiée, se sont réunis en congrès pour confirmer leurs intentions de profession chrétienne intégrale.

Bien volontiers, très chers Fils et Filles, et vous, Religieux et Religieuses qui les accompagnez, nous vous adressons un salut tout particulier pour vous féliciter et pour vous encourager dans votre louable intention de rester toujours fidèles au fervent esprit mariai qui distingue l’antique et trè3 méritoire groupement auquel vous appartenez. Que l’admirable événement dont fut la destinataire Sainte Catherine dans la chapelle de la rue du Bac à Paris soit pour vous un stimulant constant pour faire rayonner dans votre milieu familial et vos communautés l’amour que vous portez à l’Immaculée Vierge Marie, Mère de Jésus et Notre Mère.

Nous pensons que la période de Noël que vous avez choisie pour vous rencontrer est une occasion des plus opportunes pour confirmer vos intentions: en méditant les mystères de l’Enfance, du berceau de Bethléem à la maison de Nazareth, vous trouvez réunis la Mère et le Fils et vous pouvez contempler Marie qui vous montre Jésus. Puisse cette indication soutenir toujours votre piété, votre foi, votre vie: oui – nous vous répétons – ad Jésus per Mariam, à Jésus par Marie.

Avec notre bénédiction apostolique.                                         

 

PRENDRE AU SÉRIEUX L’INCARNATION

2 décembre, 2013

http://www.dominicains.fr/menu/nav_magazine/Reflexion/Liturgie/L-Avent-Noel-et-l-Epiphanie/Prendre-au-serieux-l-Incarnation

PRENDRE AU SÉRIEUX L’INCARNATION

La liturgie de l’Avent nous fait vivre à la fois une préparation à la célébration de Noël, et une entrée dans l’espérance de la seconde venue du Sauveur à la fin des temps. Elle nous situe dans le passé, le présent et l’avenir. En annonçant à la fois la naissance de Jésus, la venue des temps messianiques et le retour du Seigneur, la Parole de Dieu nous oblige à découvrir le sens chrétien du temps : Le Christ vient à nous aujourd’hui et l’histoire de salut s’effectue dans notre propre histoire. Quand l’Eglise reprend à son compte les textes prophétiques ou psalmiques, elle ne les applique pas du dehors aux circonstances présentes; elle reconnaît que ces prophéties, ces psaumes ne trouvent leur totale réalité que dans le Christ et, maintenant, dans son Eglise.

Vivre l’avent implique une conversion Chaque année l’Eglise nous met en situation vitale d’espérance en nous invitant à vivre l’Incarnation comme un « aujourd’hui ». Mais il est impossible d’entrer dans cette attitude, en vérité, sans la reconnaissance sincère de ce que nous sommes et de ce que nous nous sommes appelés à être. L’Église – et chacun de nous en elle – doit avoir le courage d’affronter la réalité de son état, reconnaître les résistances que rencontre l’accueil de l’Evangile, afin d’aviver en soi le dynamisme de l’espérance. De ce point de vue, il est intéressant d’être attentifs aux attitudes des croyants que les textes bibliques nous présentent. Durant l’Avent, en effet, nous relisons l’histoire du Salut en faisant route commune avec

Trois personnages-clés liés à l’avènement de Jésus ¦ Isaïe , avec sa vision grandiose de la venue du Seigneur (cf. les premières lectures des années A. et B des dimanches de l’Avent) ¦ Jean Baptiste, qui rappelle que la venue du Seigneur suppose accueil de notre part ; car le comportement de Jésus peut être déroutant et contredire nos convictions les plus évidentes (cf. les évangiles des 2ème et 3ème dimanches des années A, B, C) ¦ Marie, qui est la première et la figure par excellence des croyants du Nouveau Testament, accueille avec une foi active le don de Dieu et la puissance de l’Esprit (cf. les évangiles du 4ème dimanche des années B et C) Autant de cheminements qui éclairent bien des aspects de nos propres cheminements. Une méditation chrétienne pendant l’Avent pourrait, avec fruits, se centrer sur ces personnages. Ils nous conduisent tous au Christ.

Comme le dit la seconde Préface de l’Avent : Celui que tous les prophètes avaient chanté, celui que la Vierge attendait avec amour, celui dont Jean Baptiste a proclamé la venue et révélé la présence au milieu des hommes. C’est lui qui nous donne la joie d’entrer déjà dans le mystère de Noël, pour qu’il nous trouve, quand il viendra, vigilants dans la prière et remplis d’allégresse..

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