ADORER AVEC MARIE, LA MÈRE DE JÉSUS
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ADORER AVEC MARIE, LA MÈRE DE JÉSUS
LUNDI 19 SEPTEMBRE 2011
Introduction C’est la 10e rencontre que nous vivons. Le Pape Jean Paul II écrivait dans son encyclique sur l´eucharistie que « par sa vie toute entière Marie est une femme eucharistique » et qu´elle peut « nous guider vers le très Saint Sacrement, car il existe entre elle et lui une relation profonde… (EE & 57) Et il nous invitait, avec toute l´Église, à l´imiter dans son rapport avec ce mystère très saint. » (EE § 53) C´est ce que nous allons essayer de faire ce soir en contemplant son Fils avec le regard de Marie.
1. Jésus nous donne sa Mère aujourd’hui Lors de chaque Eucharistie le prêtre répète la Parole de Jésus : « Faites cela en mémoire de moi » (Lc 22, 19) et rend présent « tout ce que le Christ a souffert et accompli au Golgotha, y compris le don qu´il y fait de sa mère. (EE 6 57). Saint Jean, au pied de la croix, témoigne : « Près de la croix de Jésus se tenait sa mère. Jésus voyant sa mère et, se tenant près d´elle, le disciple qu´il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Dès cette heure-là, le disciple l´accueillit chez lui. » (Jn 19, 25-27). Jean Paul II écrit : « Le Christ a confié à Marie le disciple bien-aimé et, en ce disciple, il lui confie également chacun de nous : « Voici ton fils ! ». De même, il dit aussi à chacun de nous : « Voici ta mère ! »(Jn 19, 26-27) « Vivre dans l’Eucharistie le mémorial de la mort du Christ suppose aussi de recevoir continuellement ce don. Cela signifie prendre chez nous, à l’exemple de Jean, celle qui chaque fois nous est donnée comme Mère. » (EE § 57) Oui, ce disciple bien-aimé, c´est chacun de nous ici aujourd’hui. Nous savons que Jésus et Marie s´aiment tant, que leurs cœurs ne font plus qu´un et partagent le même amour des hommes. C´est pourquoi, le disciple préféré de Jésus est également l´enfant préféré de Marie. Sous la croix, chacun de nous est devenu l´enfant préféré de Marie. Jésus avait promis : « Je ne vous laisserai pas orphelins » (Jn 14,18). Et Jésus accomplit aussi cette promesse en nous donnant sa propre mère. Marie nous reçoit et dit à Jésus : « Oui Jésus, je reçois chaque être humain comme fils, comme fille. » Marie nous accueille, même si nous ne voulons pas d´elle. Comme Jésus, Marie ne s´impose pas à nous. Elle nous propose son amour de Maman et nous attend les bras ouverts, mais nous laisse libres. Elle sait que certains, à cause d’expériences vécues avec leur propre mère, ont du mal à accueillir son amour. Marie nous laisse le temps. Dans l´adoration nous pouvons demander à Jésus de nous apprendre à aimer sa mère. * Essayons maintenant de nous imaginer l´amour de Marie pour Jésus en sachant qu´elle veut nous donner ce même amour. Imaginons son regard émerveillé sur son bébé dormant dans ses bras, regardons avec quelle tendresse elle le nourrissait, l´habillait, le caressait. Marie nous regarde avec le même amour. A la manière des femmes d´Israël, Marie portait son Jésus sur la hanche pour pouvoir être avec son enfant et travailler en même temps. Elle lui chantait les Psaumes en balayant ! Plus tard elle l´a parfois accompagné. A Cana, c´est même elle qui lui a demandé de faire son premier miracle, ouvrant ainsi la vie publique de Jésus. Et sous la croix, c´est encore elle qui était là, fidèle, au moment où presque tous l´ont abandonné et la douleur a transpercé son cœur comme un glaive. C´est cette Maman là que Jésus nous donne pour qu´elle fasse pour nous, ce qu´elle a fait pour Lui : être notre mère, notre Maman. Être là avec nous quand nous sommes heureux, mais aussi quand nous sommes malades, fatigués, angoissés être notre refuge sans nous juger. * Mais en même temps que Jésus confie chacun de nous à Marie, il nous confie aussi sa mère, nous demandant de la prendre chez nous, c´est à dire en prendre soin, l´accueillir dans notre vie avec respect et surtout beaucoup d´amour. Jésus veut nous apprendre à aimer Marie comme il l´aimait. Il nous dit : Maintenant elle est ta Mère, « mets toi à son école, laisse-toi accompagner et conduire par elle », c´est à elle que je t´ai confié (EE § 57), elle est le chemin le plus sûr pour me connaître et m´aimer.
2. La prière de l´Ave Maria Avec l´aide de textes du Pape Jean-Paul II, nous allons méditer la prière du « Je vous salue » en demandant à Dieu de nous apprendre à aimer Marie. 2.1. „Je vous salue Marie“ Aux premiers mots nous sommes invités à une rencontre personnelle avec Marie, la jeune fille de Nazareth que l´ange a visité. Que nous commencions par les paroles de l´ange : « Réjouis toi Marie, comblée de grâces » (Lc 1, 28) ou par la formule « je vous salue Marie », l´essentiel c´est de dire bonjour à Marie comme à notre Maman, qui est vraiment là, qui nous écoute, nous regarde et nous aime. Certains préfèreront la vouvoyer, d´autre la tutoyer. 2.2. « Je te salue Marie, pleine de grâce ! » « La première partie de l´Ave Maria est une contemplation d´adoration du mystère qui s´accomplit dans la vierge. Ces paroles expriment l´admiration du ciel et de la terre et font affleurer l´émerveillement de Dieu contemplant son chef d´œuvre : l´incarnation du fils dans le sein virginal de Marie. » (Rosarium Virginis Mariae RVM § 33) En disant : « pleine de grâce », je reprends les paroles de l´ange : « Réjouis-toi, comblée de grâce. » (Lc 1,28). Avez-vous remarqué que dans l’Evangile de Saint Luc l´ange n´appelle pas tout de suite Marie par son prénom, mais qu’il lui donne « ce nom nouveau : « pleine de grâce » ? (Redemptoris Mater RM § 8). Essayons d’imaginer l´amour de la Trinité pour Marie ! Elle est à la fois fille du Père, épouse de l´Esprit Saint et mère du Fils. De toute éternité le Père, le Fils et l´Esprit Saint l´ont choisie pour être la mère de Jésus. Et pour cela, Jésus l´a rachetée à l´avance, dès sa conception, (CEC 491) par le sacrifice de sa croix. « Par la grâce de Dieu, Marie est restée pure de tout péché personnel tout au long de sa vie. » (CEC 493) Par le baptême nous avons part à ce mystère qui a eu lieu la 1re fois en Marie : Par la grâce de Dieu nous sommes « participants de la nature divine. » (2 P 1,5) et enfants de Dieu. 2.3. « Le Seigneur est avec toi » En lui disant cela, l´ange rappelle la prophétie d´ Isaïe : « Voici que la vierge est enceinte, elle va enfanter un fils, et elle lui donnera le nom d´Emmanuel » (Is 7,14) Emmanuel signifie « Dieu avec nous » Chaque fois que nous redisons : Le Seigneur est avec toi, cela nous rappelle que Dieu est avec nous, qu´il est à nos côtés et que jamais il ne nous abandonnera. 2.4. « Tu es bénie entre toutes les femmes » Qu´est ce que cela veut dire, « être béni » ? Nous disons souvent ces mots mais que signifient-ils vraiment ? Le Catéchisme dit que « bénir est une action divine qui donne la vie et dont le Père est la source » (CEC 1078-1082) Si nous disons que Dieu nous bénit, cela veut dire qu´Il nous donne la vie. Quand Élisabeth dit : « Tu es bénie entre les femmes », elle reconnaît sous l´inspiration de l´Esprit Saint, la plénitude du don de la vie divine fait à Marie. Marie, au comble de la joie, comprend que cette bénédiction s´étendra à tous les hommes par Jésus (d´après RM § 8) et que c´est pour cela que « toutes les générations la diront bienheureuse ». (Lc 1, 48) Marie est bénie parmi toutes les femmes, car elle est la choisie, la préférée. Mais en même temps, en elle, ce sont tous les hommes et d´une façon privilégiée, toutes les femmes de la terre qui sont choisies par Dieu, bénies et appelées à donner la vie et à la protéger, quelque soit leur vocation. 2.5. « Et Jésus, le fruit de ton sein est béni » Quand nous prononçons le Nom de « Jésus », « le centre de gravité de l´Ave Maria » (RVM § 33). Nom dont St Pierre disait « qu´il n´y a pas sous le ciel d´autre nom donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés. » (Ac 4,12), demandons à Marie de nous apprendre à le prononcer avec le même amour qu´elle. Puis nous disons que Jésus est « le fruit du sein de Marie » ou le fruit de ses entrailles. C´est une vérité de foi que nous proclamons ici. Le corps de Jésus reçu dans l´Eucharistie, « est le même que celui que Marie a conçu dans son sein. » (EE § 56) Quand Marie avait demandé à l´Ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je suis vierge ? », il avait répondu : « L´Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c´est pourquoi celui qui va naître sera saint et il sera appelé Fils de Dieu. » (Lc 1, 34-35) Nous voyons ici que la Trinité est à l´œuvre dans la conception de Jésus. Le Catéchisme dit que « l´Esprit Saint est envoyé pour sanctifier le sein de la Vierge Marie et la féconder divinement…en faisant qu´elle conçoive le fils éternel du Père dans une humanité tirée de la sienne » (CEC 485) C´est ce que l´ange a confirmé à St Joseph en lui disant : « Ce qui a été engendré en Marie, ta femme, vient de l´Esprit Saint » (Mt 1, 20). 2.6. « Sainte Marie, mère de Dieu » « Le Concile d’ Ephèse ( en 431) a confirmé solennellement la maternité divine de Marie comme vérité de foi. Marie est la Mère de Dieu (Théotokos), parce que, par le Saint-Esprit, elle a conçu en son sein virginal et a mis au monde Jésus Christ, le Fils de Dieu consubstantiel au Père. » (RM §4) Grâce à sa foi, Marie a pu devenir mère de Dieu. Elle a cru qu´elle, petite servante du Seigneur, humble créature, était aimée de Dieu au point de vouloir en faire la mère de Son Fils ! Marie est saisie par cette certitude : Je suis aimée de Dieu ! En Marie, rien n´a fait obstacle à cet amour divin. Par son « Fiat », par son « oui », Marie a si pleinement accepté de se laisser aimer que Dieu a pu venir prendre chair en elle. Demandons à Marie de nous apprendre à réaliser à quel point nous sommes aimés de Dieu. Jamais un enfant n´a autant ressemblé à sa mère que Jésus, lui « le plus beau des enfants des hommes ! » Jean Paul II écrivait que Marie, enceinte de Jésus, était « le premier tabernacle de l´histoire »(EE§55), il expliquait qu´ « il existe une analogie profonde entre le fiat de Marie et l´amen que chaque fidèle prononce quand il reçoit le corps du Seigneur…dans la continuité avec la foi de la Vierge, il nous est demandé de croire que, dans l´Eucharistie, Jésus, Fils de Dieu et fils de Marie, se rend présent dans la totalité de son être humain et divin, sous les espèces du pain et du vin. » Quand nous communions, demandons à Marie d´accueillir avec nous son fils bien-aimé. Demandons-lui de nous aider à croire que, comme elle à l´Annonciation, nous sommes alors le tabernacle où Jésus est présent. Demandons-lui de nous communiquer sa joie de porter en nous le Fils de Dieu. Jean Paul II écrivait : « Recevoir l´Eucharistie devait être pour Marie comme si elle accueillait de nouveau en son sein ce cœur qui avait battu à l´unisson du sien » (EE § 56) Demandons à Marie de nous apprendre à nous unir avec elle aux battements du cœur de Jésus vivant en nous. 2.7. « Prie pour nous, pauvres pécheurs » Combien de milliards de fois la Ste Vierge a-t-elle entendu cette prière ! Les chrétiens s´adressent à elle avec cette confiance si bien exprimée par St Bernard : « On n´a jamais entendu dire qu´aucun de ceux qui ont réclamé votre secours ait été abandonné… » Marie n´a pas abandonné Jésus sous la croix, elle ne nous abandonne pas non plus. Marie est mère de la miséricorde car elle est mère de Jésus qui est la miséricorde en personne. Elle est aussi « mère de miséricorde », « elle connaît le plus à fond le mystère de la miséricorde divine car elle en sait le prix si élevé, elle qui était au pied de la croix… Elle est appelée à rendre proche des hommes…cet amour manifesté à ceux qui souffrent » (Dives in Misericordia § 9) Marie est une vraie Maman, elle connaît tout de nous, joies et souffrances. Regardez à Cana comment elle a vu qu´il manquait du vin. Elle voit nos soucis, les comprend et veut nous aider. Elle en parle à Jésus, puis elle se tourne vers nous en nous disant : « Tout ce qu´il te dira, fais le ! » (Jn 2,6) Oui c´est vrai, nous sommes tous de pauvres pécheurs, mais nous pouvons toujours nous réfugier auprès de celle qui toute sa vie a cru à la miséricorde de Dieu et qui au ciel intercède pour nous. Marie touche directement le cœur de Dieu, déposons en ses mains toutes nos intentions. 2.8. « Maintenant, et à l´heure de notre mort. » Arrêtons-nous sur ce mot de « maintenant ». Nous avons dit au début que quand nous saluons Marie, c´est en ce moment même que nous nous adressons à elle, présente et vivante. « Maintenant », c´est l´instant présent. Or l´instant présent est le seul point de rencontre entre Dieu et nous. Le passé ne nous appartient plus, nous ne pouvons pas le changer. Et l´avenir n´est pas encore là. Seul l´instant présent est à notre disposition. Nous sommes tentés de vivre dans le passé en regrettant nos bonheurs ou nos erreurs et cette rumination du passé nous encombre l´esprit. Ou alors au contraire nous vivons dans l´avenir, soit en le craignant, ce qui nous paralyse, soit en y aspirant car nous l´idéalisons. Le passé comme le présent nous détournent alors de la réalité qui est devant nos yeux. Marie est celle qui a parfaitement vécu l´instant présent. Ste Thérèse d´Avila écrivait : « Celui qui a l´instant présent a Dieu, et qui donc a l´instant présent a tout. L´instant présent suffit, que rien ne te trouble. » Nous pensons parfois : « Ah, si ma situation était différente, je serais heureux, je pourrais faire telle ou telle chose, je serais un meilleur chrétien… » Or le Seigneur nous a fait naître dans telle famille, tel pays, tel milieu social. Il a permis que nous ayons tel travail, tel état de vie . C´est dans cette vie qui est la nôtre qu´Il nous attend. C´est là qu´il veut nous rencontrer et que nous rencontrions notre prochain. « Avoir la vie en abondance », c´est, comme Marie, vivre chaque instant en présence de Dieu et le remplir d´amour. C´est faire le mieux possible toutes ces petites actions qui font notre quotidien, par amour pour Dieu et les hommes qui nous entourent. Marie vivait l´instant présent, AUSSI était-elle attentive à ce qui se passait autour d´elle, comme à Cana. Demandons à Marie de nous apprendre à vivre et agir dans l´instant présent, attentifs à ceux qui nous entourent. Quand nous prions « et à l´heure de notre mort », cela se passera dans l´avenir bien sûr. Mais un jour viendra où l´heure de notre mort sera l´instant présent. Nous pouvons nous y préparer maintenant avec Marie. Si dés aujourd´hui nous considérons chaque instant comme précieux parce qu´il est celui où je peux rencontrer Dieu, alors quand la mort viendra, l´instant de la mort sera celui où nous verrons face à face celui que nous aimons. Nous demandons à Marie de prier pour cet instant, pour qu´au moment décisif, au moment où toute notre vie avec ses hauts et ses bas se déroulera devant nos yeux, celle qui est la Mère de la Miséricorde nous aide à croire en cette Miséricorde et à nous jeter dans les bras du Père.
3. Aides concrètes pour l´adoration eucharistique Nous allons maintenant adorer ensemble en nous mettant à l´école de Marie car « elle est, selon le mot de Jean Paul II, le modèle indépassable de la contemplation du Christ. » (RVM § 10) Or qu´est ce que l´adoration, sinon la contemplation amoureuse du visage de Jésus ? Nous pouvons demander à Marie de nous apprendre à croire en la présence de son Fils Jésus, à le regarder avec amour, à lui parler en lui souriant. Quand nous serons devant le Saint Sacrement, essayons de nous imaginer comment Marie regarde son Fils, ses sentiments, son attitude. Imaginons « le regard extasié de Marie contemplant le visage du Christ qui vient de naître et le serrant dans ses bras. Ce regard n’est-il pas le modèle d’amour inégalable qui doit inspirer chacune de nos communions eucharistiques » (EE §55) et chacun de nos moments d´adoration ? Pour cette contemplation du Christ, l´Église propose un moyen privilégié : la méditation du Rosaire. En 2002, Jean Paul II rappelait avec insistance « qu´une prière aussi facile et aussi riche méritait vraiment d´être redécouverte par la communauté chrétienne car elle est destinée à porter des fruits de sainteté ». (RVM 43 & 1) _ « Le chapelet concentre en lui la profondeur de tout le message évangélique dont il est presque un résumé. Avec lui, le peuple chrétien se met á l´école de Marie pour se laisser introduire dans la contemplation de la beauté du visage du Christ et dans l´expérience de la profondeur de son amour. » (RVM 1) « Sa méthode est fondée sur la répétition. Il est l´expression de cet amour qui ne se lasse pas de se tourner vers la personne aimée pour lui redire qu´on l´aime, comme Jésus qui demande trois fois à Pierre : « Simon, m´aimes-tu ? » La répétition de l´Ave s´adresse à Marie, mais avec elle et par elle, c´est à Jésus que s´adresse l´acte d´amour. » (RVM 26) Dans le chapelet nous contemplons les mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux et chaque fois. Cela guide notre imagination et notre esprit vers tel ou tel moment de la vie de Jésus. Déjà Saint Ignace de Loyola encourageait à « se servir de l´élément visuel et de l´imagination pour favoriser la concentration de l´esprit sur le mystère. Cela correspond bien à la logique même de l´incarnation où en Jésus, Dieu a voulu prendre des traits humains. C´est à travers sa réalité corporelle que nous sommes conduits à entrer en contact avec son mystère divin. » (RVM 29) Devant le Saint Sacrement nous pouvons contempler Jésus dans tel ou tel mystère. Il est là, présent sacramentellement, grâce à notre imagination et à la Parole de Dieu, nous nous le représentons par exemple dans le sein de Marie ou dans la crèche ou sur la croix ou montant au ciel. Dieu vit toujours au présent car il est éternel et tous les moments de la vie de Jésus sont présents dans le Saint Sacrement que nous adorons. Prenons le temps de nous arrêter pour fixer notre regard sur le mystère à méditer, puis commençons la récitation des Ave en gardant ce regard intérieur sur Jésus. Nous le regardons avec Marie, et nous l´aimons avec elle. Aujourd´hui chacun pourra, pendant l’adoration, s´il le désire, choisir un ou deux mystères qu´il aimerait méditer. Prions paisiblement. Il ne s´agit pas de dire tout un chapelet mais de nous mettre en présence de Dieu. Par la méditation du chapelet se réalisera peu à peu en nous la prière de Saint Paul pour les Ephésiens : « Que le Christ habite en vos cœurs par la foi, et que vous soyez enracinés, fondés dans l´amour. Ainsi vous recevrez la force de comprendre avec tous les saints, ce qu´est la largeur, la longueur, la hauteur et la profondeur, vous connaîtrez l´amour du Christ qui surpasse toute connaissance et vous entrerez par votre plénitude dans toute la plénitude de Dieu. » (Eph 3, 17-19) Marie, la Toute Sainte nous entraîne à sa suite pour rendre à Jésus amour pour amour. Alors, ouvrons notre cœur pour accueillir Marie chez nous
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