Archive pour le 5 décembre, 2013

Saint Nicolas Heures d’Anne de Bretagne

5 décembre, 2013

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LE 6 DÉCEMBRE, MÉMOIRE DE NOTRE PÈRE DANS LES SAINTS, NICOLAS, ARCHEVÊQUE DE MYRE, LE THAUMATURGE

5 décembre, 2013

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LE 6 DÉCEMBRE, MÉMOIRE DE NOTRE PÈRE DANS LES SAINTS, NICOLAS, ARCHEVÊQUE DE MYRE, LE THAUMATURGE

Emule des Apôtres et fervent imitateur de notre Seigneur JésusChrist, colonne vivante de l’Eglise par son zèle à défendre la foi et modèle des Saints Hiérarques par son soin pastoral, notre Saint Père Nicolas s’est montré généreux intendant de la grâce de Dieu par ses innombrables miracles en faveur des pauvres, des délaissés, de ceux qui souffrent l’injustice et de tous ceux qui, jusqu’à aujourd’hui, réclament sa paternelle protection. Il vit le jour dans la ville de Patare, en Lycie, vers la fin du troisième siècle, dans une famille chrétienne longtemps privée de progéniture. Dès sa plus tendre enfance, il montra son amour pour la vertu et son zèle dans l’observances des institutions de l’Eglise, en s’abstenant de prendre le sein de sa nourrice jusqu’au soir, chaque mercredi et vendredi. Pieux et réservé, il fut éduqué dans les lettres sacrées et, tout jeune encore, fut ordonné Prêtre par son oncle, l’Archevêque Nicolas. Veilles, jeûnes, prières étaient des vertus dans lesquelles le jeune Clerc excellait depuis longtemps; mais, lorsqu’à la mort de ses parents il distribua généreusement ses biens aux nécessiteux, l’aumône devint pour lui son plus grand titre de gloire devant Dieu. Il se considérait comme le simple économe des biens qui appartenaient aux pauvres, et mettait un soin tout particulier à garder secrètes ses bonnes actions afin de ne pas être privé des récompenses célestes (cf. Mat. 6:3). C’est ainsi qu’il sauva de l’infamie trois jeunes filles que leur père, acculé par les dettes, voulait livrer à la prostitution, en déposant secrètement, à trois reprises, suffisamment d’or pour les marier. Finalement découvert par leur père, Nicolas fit promettre à celui-ci, sous peine d’éternelle malédiction, de ne révéler à personne son bienfait. aaaEn retour, Dieu le fit briller devant les hommes par ses charismes et ses Miracles. En route pour un pèlerinage aux Lieux Saints, il apaisa à deux reprises, par sa prière, la tempête qui mettait en péril le navire sur lequel il s’était embarqué. A son retour, au milieu de l’allégresse populaire, il fut bientôt désigné comme Evêque de la ville voisine de Myre, à la suite de l’intervention d’un Ange de Dieu auprès des Evêques réunis en synode pour l’élection. Mis en prison pendant la grande et dernière persécution de Dioclétien et Maximien (305), le saint pasteur ne cessait pas de confirmer ses brebis spirituelles dans la foi; et, la paix de l’Eglise ayant été proclamée lors de l’avènement de Constantin, il montra un zèle ardent pour détruire les temples des idoles et en chasser les démons. L’hérésie impie dArius ne tarda pas cependant à troubler et à diviser le Saint Corps du Christ, mais elle trouva encore Saint Nicolas au premier rang des champions de l’Orthodoxie, parmi les Pères réunis pour le premier Concile OEcuménique de Nicée, en 325. Après avoir sauvé la ville de Myre de la famine, en apparaissant au capitaine d’un bateau chargé de blé, cet homme de Dieu sauva de la mort trois officiers romains, injustement accusés de complot, en apparaissant en songe à l’empereur Constantin et au perfide préfet Avlavius. Une fois délivrés, les trois militaires, pleins de reconnaissance envers le Saint, devinrent moines. Encore à de nombreuses reprises, tant pendant sa vie qu’après sa mort, Saint Nicolas est miraculeusement intervenu pour protéger des navires en détresse et ceux qui voyagent par mer, cest pourquoi on le vénère comme le protecteur des navigateurs. C’est ainsi qu’il apparut un jour à la barre d’un navire en perdition dans une tempête et le conduisit à bon port, au qu’une autre fois, il vint au secours d’un voyageur passé par-dessus bord et qui, au cri de: «Saint Nicolas, viens à mon secours!», se retrouva soudain dans sa demeure entouré des siens ébahis. Pendant de longues années le Saint Evêque fut pour ses fidèles comme une présence du Christ, l’Ami des hommes et le Bon Pasteur, il n’y avait pas de malheur auquel il ne compatît, pas d’injustice qu’il ne redressât, pas de discorde qu’il n’apaisât. Il se distinguait partout où il se trouvait par son visage lumineux et l’atmosphère de paix radieuse qui se dégageait de sa personne. Lorsqu’après tant de bienfaits, il s’endormit dans la mort pour gagner le Royaume des cieux, les hommes se lamentèrent d’avoir perdu leur pasteur et leur providence, mais les Anges et les Saints exultèrent de joie en recevant parmi eux le doux Nicolas. Ses Saintes Reliques furent déposées à Myre, dans une église construite en l’honneur du Saint, et recevaient chaque année l’hommage d’un grand nombre de pèlerins. Le diable, ne pouvant supporter cette gloire posthume, prit un jour la forme d’une pauvre vieille femme qui, sous prétexte de ne pouvoir entreprendre une si longue traversée, confia à des pèlerins en partance pour Myre une jarre d’huile destinée à alimenter les veilleuses qui brûlaient perpétuellement devant le tombeau du Saint; mais, en chemin, Nicolas apparut au capitaine du navire et lui donna l’ordre de jeter cette huile magique à la mer. Aussitôt fait, la surface des eaux s’embrasa dans un grand remous, à l’effroi des passagers qui rendirent grâce à Dieu d’avoir, par l’intermédiaire de son Saint, sauvé le Sanctuaire. En 1087, Myre étant tombée sous le pouvoir des Sarrasins, les troupes italo-normandes de la Première Croisade s’emparèrent des Saints ossements et les transférèrent à Bari, en Italie du sud, en provoquant un grand nombre de Miracles partout où elles passaient (commémoration le 9 mai). C’est là que, depuis, elles sont vénérées. Saint Nicolas est, avec Saint Georges, l’un des Saints les plus chers au peuple chrétien, tant en Orient qu’en Occident. Innombrables sont les églises qui lui sont consacrées, les fidèles ou les lieux qui ont pris son nom. Particulièrement révéré par le peuple russe comme protecteur des récoltes, il est considéré en Occident comme le patron des enfants et des écoliers, car, selon la légende, il aurait ressuscité trois enfants hachés menu par un cruel boucher qui voulait les mêler à son pâté.

Pape François : Catèchèse sur le Credo: la « mort dans le Christ »

5 décembre, 2013

http://www.zenit.org/fr/articles/catechese-sur-le-credo-la-mort-dans-le-christ

Catèchèse sur le Credo: la « mort dans le Christ »

Audience générale du mercredi (texte intégral)

Rome, 27 novembre 2013 (Zenit.org) Pape François

« Si on la comprend comme la fin de tout, la mort effraie, terrifie, elle devient une menace qui brise tout rêve, toute perspective, qui casse/rompt toute relation et interrompt tout chemin », reconnaît le pape François. Or, ajoute-t-il il y a en même temps « un instinct puissant en nous qui nous dit que notre vie ne finit pas avec la mort ». Il explique que « la résurrection de Jésus ne donne pas seulement la certitude de la vie au-delà de la mort, mais elle éclaire aussi le mystère même de la mort de chacun de nous ». Le pape a en effet consacré sa catéchèse, ce mercredi 27 novembre, place Saint-Pierre, à la foi dans la résurrection de la chair, en commençant par le sens de la mort chrétienne, dans Christ. Voici notre traduction intégrale de la catéchèse donnée en italien. A. B.

Catéchèse du pape François en italien Chers frères et sœurs, bonjour et félicitations parce que vous êtes courageux, avec ce froid sur la place. Je vous félicite !  Je désire conclure les catéchèses sur le « Je crois en Dieu », données au cours de l’Année de la foi qui s’est conclue dimanche dernier. Dans cette catéchèse, et dans la suivante, je voudrais réfléchir au thème de la résurrection de la chair, en en saisissant deux aspects tels que les présente le Catéchisme de l’Église catholique, c’est-à-dire notre mort et notre résurrection en Jésus-Christ. Aujourd’hui, je m’arrête sur le premier aspect, la « mort dans le Christ ». 1. Il y a en général entre nous une manière erronée de regarder la mort. La mort nous concerne tous, et elle nous interroge profondément, surtout lorsqu’elle nous touche de près, ou lorsqu’elle touche les petits, ceux qui sont sans défense, d’une manière qui nous apparaît comme « scandaleuse ». Je me suis toujours posé la question : pourquoi les enfants souffrent-ils ? Pourquoi les enfants meurent-ils ? Si on la comprend comme la fin de tout, la mort effraie, terrifie, elle devient une menace qui brise tout rêve, toute perspective, qui casse/rompt toute relation et interrompt tout chemin.   C’est ce qui se passe lorsque nous considérons notre vie comme un temps renfermé entre deux pôles : la naissance et la mort, lorsque nous ne croyons pas dans un horizon qui va au-delà de celui de la vie présente, lorsqu’on vit comme si Dieu n’existait pas. Cette conception de la mort est typique de la pensée athée, qui interprète l’existence comme si nous nous trouvions par hasard dans le monde et que nous marchions vers le néant. Mais il existe aussi un athéisme pratique, qui consiste à vivre uniquement pour ses propres intérêts et vivre uniquement pour les choses terrestres. Si nous nous laissons prendre par cette vision erronée de la mort, nous n’avons pas d’autre choix que d’occulter la mort, de la nier, ou de la banaliser, pour qu’elle ne nous fasse pas peur. 2. Mais devant cette fausse solution, le « cœur » de l’homme – son désir d’infini, qui est en chacun de nous, sa nostalgie de l’éternité, qui est en chacun de nous – se rebelle. Alors, quel est le sens chrétien de la mort ? Si nous regardons les moments les plus douloureux de notre vie, lorsque nous avons perdu une personne qui nous était chère – nos parents, un frère, une sœur, un époux, un enfant, un ami – nous nous rendons compte que, même dans le drame que représente cette perte, même déchirés par cet éloignement, il monte du cœur la conviction que ce n’est pas possible que tout soit fini, que le bien donné et reçu n’a pas été inutile. Il y a un instinct puissant en nous qui nous dit que notre vie ne finit pas avec la mort. Cette soif de vie a trouvé sa réponse réelle et fiable dans la résurrection de Jésus-Christ. La résurrection de Jésus ne donne pas seulement la certitude de la vie au-delà de la mort, mais elle éclaire aussi le mystère même de la mort de chacun de nous. Si nous vivons unis à Jésus, si nous lui sommes fidèles, nous serons capables aussi d’affronter avec espérance et sérénité le passage de la mort. L’Église, en effet, prie ainsi : « Si la certitude de devoir mourir nous attriste, la promesse de l’immortalité future nous console ». C’est une belle prière de l’Église ! Une personne a tendance à mourir comme elle a vécu. Si ma vie a été un chemin avec le Seigneur, un chemin de confiance dans son immense miséricorde, je serai préparé à accepter le moment ultime de mon existence terrestre comme un abandon confiant et définitif dans ses mains accueillantes, dans l’attente de contempler son visage face à face. C’est ce qui peut nous arriver de plus beau : contempler face à face ce visage merveilleux du Seigneur, le voir tel qu’il est, beau, plein de lumière, plein d’amour, plein de tendresse. Nous marchons pour arriver là : voir le Seigneur. 3. Dans cette perspective, on comprend l’invitation de Jésus à être toujours prêts, vigilants, sachant que la vie dans ce monde nous est donnée pour préparer l’autre, la vie avec le Père céleste. Et pour cela, il existe une voie sure : bien se préparer à la mort, en restant proche de Jésus. Voici la certitude : je me prépare à la mort en restant proche de Jésus. Et comment être proche de Jésus ? Par la prière, les sacrements et aussi par la pratique de la charité. Rappelons-nous que Jésus est présent dans les plus faibles et les plus démunis. Il s’est lui-même identifié à eux, dans la fameuse parabole du jugement final, où il dit : « Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez accueilli, nu et vous m’avez vêtu, malade et vous m’avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir… dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,35-36.40). Par conséquent, une voie sûre c’est de retrouver le sens de la charité chrétienne et du partage fraternel, de soigner les plaies corporelles et spirituelles de notre prochain. La solidarité qui fait compatir aux souffrances et donner de l’espérance est une prémisse et une condition pour recevoir en héritage le Royaume préparé pour nous. Celui qui pratique la miséricorde ne craint pas la mort. Pensez bien à cela : celui qui pratique la miséricorde ne craint pas la mort. Vous êtes d’accord ? Disons-le ensemble pour ne pas l’oublier ! Celui qui pratique la miséricorde ne craint pas la mort. Et pourquoi ne craint-il pas la mort ? Parce qu’il la regarde en face dans les blessures de ses frères, et il la surmonte avec l’amour de Jésus-Christ. Si nous ouvrons la porte de notre vie et de notre cœur aux plus petits de nos frères, alors notre mort aussi deviendra une porte qui nous introduira dans le ciel, la patrie bienheureuse, vers laquelle nous nous dirigeons, aspirant à demeurer pour toujours avec notre Père, avec Jésus, Marie et les saints.

Traduction de Zenit, Hélène Ginabat