Archive pour le 21 novembre, 2013

Il Guercino, Santa Cecilia

21 novembre, 2013

Il Guercino, Santa Cecilia dans images sacrée

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22 NOVEMBRE : SAINTE CÉCILE

21 novembre, 2013

http://missel.free.fr/Sanctoral/11/22.php

22 NOVEMBRE : SAINTE CÉCILE

MÉDITATION

Au jour de la fête de sainte Cécile1, la patronne des musiciens, il est bien naturel que je pense tout particulièrement et que je vous invite à prier pour les organistes de notre paroisse, pour ceux qui dirigent les chants de nos assemblées et pour la chorale qui embellit nos fêtes liturgiques. Je veux ici, en votre nom et au mien, leur exprimer notre gratitude et, ce faisant, les assurer qu’ils peuvent compter sur notre attachement et sur notre prière.
Dans l’Eglise, à la fois maison céleste et terrestre de Dieu, les âmes sont agglutinées ensemble par le ciment d’un même amour qui les fait vivre d’une même et divine vie. L’Eglise est l’Epouse aimante de l’Epoux divin qui  est venu sur cette terre pour purifier en son sang et s’unir pour l’éternité les âmes embellies par sa grâce. C’est pourquoi le colloque est perpétuel entre Jésus et l’Eglise.
La prière liturgique qui l’expression de cet Amour, s’élève à tout instant du cœur et des lèvres des fidèles qui apprécient le bonheur de s’y associer : « Venez, chantons le Seigneur ! Poussons des cris de joie vers le rocher de notre salut. Allons à sa rencontre avec des louanges. Faisons retentir des hymnes en son honneur. Car c’est un grand Dieu que notre Dieu … Venez, prosternons-nous et adorons ; fléchissons le genou devant le Seigneur, notre Créateur. Car il est notre Dieu ; et nous sommes le peuple que sa main conduit. » Même en présence des dépouilles mortelles de ses enfants, l’Eglise entonne cet « Invitatoire », cet appel à la joie, parce que la mort ne saurait détruire cet amour éternel. Or l’amour chante, il exprime ce bonheur intime, cette joie qui est, disait Chesterton « le secret gigantesque du chrétien », à qui la prière intime ne suffit pas et qui a besoin de s’extérioriser. « Qui chante, deux fois prie », enseignait saint Augustin.
Nous avons reçu la joie en possédant l’amour. L’état de grâce est l’état de la joie, l’état de l’amour répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit. Comme elle est rayonnante, Marie, pleine de grâce, participant plus que tous les autres à la gloire infinie ! « Magnificat… Et exsultavit spiritus meus… » Comme il exulte, l’humble et pauvre François d’Assise, de la richesse et de la joie de Dieu ! « Il n’était indigent de rien puisqu’il possédait son Dieu », dit Léon Bloy. Comme elle chante, le nouveau docteur de l’Eglise, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face : « C’est l’exil qui est triste et non la vie, dit-elle. Il faut réserver ce beau nom de vie à ce qui ne doit jamais mourir ; et puisque nous en  jouissons dès ce monde, la vie n’est pas triste, mais gaie, très gaie ! »
Le saint apôtre Paul écrit : « Ne vous enivrez pas de vin, c’est la source de la débauche ; mais remplissez-vous de l’Esprit-Saint. Entretenez-vous les uns et les autres de psaumes, d’hymnes et de cantiques spirituels, chantant et psalmodiant du fond du cœur en l’honneur du Seigneur. Rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ.2 » La joie spirituelle, la sobre ivresse dont parlent les Pères est donc le fruit du Saint-Esprit. Pour louer Dieu comme il convient et pour remédier aux risques d’oubli ou de négligence de ce devoir essentiel, l’Eglise a inséré les psaumes en sa Liturgie.
Longtemps, c’est en dialoguant le psaume « Judica me3 » que nous nous approchions de l’autel. L’Introït, souvent encore, rappelle le chant de psaumes entiers qui formait autrefois l’essentiel des assemblées chrétiennes. Il faut comprendre de la même façon le chant du Graduel et l’antienne de l’Offertoire et celle de la Communion. Ainsi, les pièces du propre de la fête de sainte Cécile expriment aussi bien l’allégresse de l’alliance que la fierté du témoignage et du combat pour la foi. L’Introït « Loquebas », dit : « Je parle de tes témoignages devant les rois, et je n’en rougis pas. Je fais mes délices de tes ordonnances, que j’aime.4 » Le Graduel : « Ecoute, ô ma fille, et vois, et prête l’oreille. Oublie ton peuple et la maison de ton père, car le roi est épris de ta beauté.5 » L’Offertoire : « On présente au Roi des vierges. Elles sont présentées dans la joie et l’allégresse, elles sont introduites dans le palais du Roi.6 » La Communion : « Qu’ils soient confondus, les orgueilleux, parce qu’ils m’oppriment injustement, moi qui médite ta loi.7 »
Un seul texte, pris chez sain Augustin suffirait à proclamer la grandeur des Psaumes : « Pour que Dieu fût loué dignement, Dieu se loua lui même. » Et Fénelon d’ajouter : « Dieu y est si grand que tout disparaît devant lui ; il y est si puissant que la simple cessation de son regard anéantit toute la nature. Mais ce qu’il y a de plus doux et de plus aimable est de chanter avec David ses éternelles miséricordes… C’est le vrai amour qui les a composés dans le cœur du Psalmiste, c’est le même amour qui les compose à nouveau dans le cœur de ceux qui les chantent. C’est le chant des Psaumes qui console l’Eglise ici-bas… Heureux ceux qui font sentir aux chrétiens cette consolations. »
Au ciel, les anges chantent la gloire de Dieu : « et toutes les créatures disaient : A Celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau, louange, honneur, gloire et puissance dans les siècles des siècles.8 »  Jésus est l’auteur en même temps que le terme de l’éternelle Louange. Or les saints sont, dès ce monde, sont accordés en lui à ce concert sans fin. Ainsi sainte Cécile portait l’Evangile nuit et jour contre son cœur, passant sa vie, comme au ciel, dans une prière incessante.
Le Mystère de l’autel n’est pas seulement sur la terre la figure et l’avant-goût du ciel, mais déjà le Ciel, comme la liturgie le souligne au début de la préface du canon de la messe : « Oui, il est vraiment digne… de vous rendre grâces en tout temps et en tout lieu. Dieu saint, Père tout-puissant et éternel, par le Christ notre Seigneur. Par lui les anges louent votre majesté … C’est pourquoi, avec eux et avec toute l’armée des cieux, nous chantons l’hymne de votre gloire, redisant sans fin : Sanctus, Sanctus, Sanctus … » La messe est la participation de la terre à la liturgie céleste. L’action du Christ-Prêtre en sa Passion et sa Résurrection constitue la liturgie du ciel, et l’Eucharistie la rend présente sous les voiles sacramentels. Pour saint Grégoire de Nazianze, les baptisés, déjà unis aux anges, participent à la liturgie du ciel. A la procession d’entrée, « le chant des psaumes est le prélude des hymnes du ciel. Les cierges que vous tenez à la main représentent le cortège lumineux avec lequel nous irons au-devant de l’Epoux, âmes lumineuses et vierges, portant les cierges lumineux de la foi. » Par la messe, la louange de Dieu devient parfaite et le monde atteint la fin pour laquelle il a été créé.
Bénissez Dieu, mes très chers Frères, qui vous associe à l’œuvre si grande et si nécessaire de la louange et de la gloire divines ! N’oubliez jamais que, si l’amour de Dieu doit vous inspirer une filiale confiance, sa puissance infinie, autant que les exigences de sa parfaite justice, doivent vous maintenir en cette humilité respectueuse dont sont pénétrés tous ceux qui le servent, fussent les brûlants Séraphins. Le fruit de la communion à Jésus-Eucharistie sera la force de vous immoler au devoir quotidien et à l’apostolat.
1 Sainte Cécile, selon sa Passion, a vécu à Rome au premier ou au deuxième siècle. Jeune fille de la plus haute noblesse elle est contrainte par sa famille d’épouser le noble romain Valerius alors qu’elle a fait vœu de virginité. Toutefois, dans la chambre nuptiale, elle convertit le jeune homme au christianisme après l’apparition d’un ange, et elle le convainc à recevoir le baptême avec son frère Tiburce. Puis Cécile qui a refusé de sacrifier aux dieux païens, est condamnée à mourir étouffée dans une chaudière. Mais un miracle se produit : elle est rafraîchie par une nuée venue du ciel. Elle est alors promise à la décapitation ; le bourreau, malgré trois coups violents, ne parvient pas à détacher la tête de son corps ; elle agonise ainsi mutilée pendant trois Jours. L’iconographie représente principalement le mariage de Cécile et la conversion de Valerius (avec l’apparition de l’ange) et le martyre de la sainte dans la chaudière. A partir de la fin du XV° siècle, quand elle est figurée seule, Cécile reçoit de plus en plus souvent pour attribut un instrument de musique : orgue portatif (Raphaël, 1516), harpe, luth et même violon. Cette Cécile « musicienne » trouve son origine dans un contresens fait à la fin du Moyen Age sur une phrase du récit de sa Passion : on a cru qu’elle se rendait au supplice en jouant de l’orgue, alors qu’au contraire elle cherchait à ne pas entendre la musique qui accompagnait son martyre. Quoi qu’il en fût, elle est à l’époque moderne la patronne de la musique sacrée, des musiciens, des chanteurs et des fabricants d’instruments.
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2 Epître de saint Paul aux Ephésiens, VI 18-20.
3 Psaume XLII.
4 Psaume CXVIII.
5 Psaume XLIV.
6 Psaume XLIV.
7 Psaume CXVIII.
8 Apocalypse, V 13.

CULTURE JUDAÏSME – PRIÈRE DE LA ÂMIDA (1)

21 novembre, 2013

http://louyehi.wordpress.com/2010/05/30/culture-judaisme-priere-de-la-amida-1/

(suivre , ce qu’il faut mettre sur place – autres bénédictions)

CULTURE JUDAÏSME – PRIÈRE DE LA ÂMIDA (1)

PUBLIÉ LE 30 MAI 2010

Comprendre la prière de la âmida

La prière debout, à voix basse, en tête à tête avec D.ieu : la âmida
ou chemoné ‘ésré, est la prière des 18 bénédictions, l’une des pièces maîtresses de la prière juive, récitée 3 fois par jour.

… « En priant, l’homme adopte la seule dignité qui réponde à sa nature créée : celle du pauvre, qui est toujours dehors, devant la porte qu’il ne pourra jamais franchir, et qui privé des ressources plénières de vie et de chaleur, les quémande en position d’accueil. Prier, pour l’homme, c’est mettre des habits d’humilité, dont les seules armes sont l’attente, les mains
tendues dans le vide de l’univers ». André Neher « Le puits de l’exil »
La Tefilla, (prière) dans la forme qu’on lui connaît, a été composée à la période de la Michna, avant et après la destruction du Second Temple de Jérusalem. Le seul motif de la création de l’homme est sa louange envers le Créateur.
Découvrons en quoi la prière est la seule façon de remercier D.ieu de tous Ses bienfaits… Le Talmud nomme un certain Shim’on ha-Paqouli (Simon le cardeur) qui aurait compilé la Amida dans l’académie de Rabban Gamliel de Yavné (Berakhot 28b) bien que, par ailleurs, certains passages de la Shemona Essrè remonteraient aux premiers Sages (Sifre sur Deut. 343), c’est-à-dire aux « 120 anciens parmi lesquels des prophètes (Meguila 17b) , » ce qui s’accorderait avec l’opinion selon laquelle les « gens de la Grande Assemblée » auraient institué les offices de prière (Berakhot 33a) . Ces contradictions quant aux auteurs de l’édition seraient résolues par l’explication selon laquelle les prières seraient tombées en désuétude et auraient été réinstituées par Rabban Gamliel (Meguila 18a).

«Rabbi Siméon disait: ‘Sois attentif à la récitation du Chema
et de la prière; quand tu pries, n’en fais pas une chose fixe, mais un appel à la miséricorde et supplication devant D.ieu (béni soit-Il), comme il est dit: ‘Car Il est clément et miséricordieux, longanime et plein de bonté, se ravisant sur la mal’(Joël 2-13); et ne sois pas méchant devant toi-même’ ». (Chapitre 2, Michna 13)

Le conseil de Yavné décida que la Amida se substituerait aux offrandes, par application littérale d’Osée 14:3, « Nous t’offrirons, au lieu de taureaux, l’hommage de nos lèvres. » La Amida doit donc être récitée durant la période de temps exacte où le tamid aurait été offert. Lors du Chabbat, de Roch Hodech (la néoménie), et des autres fêtes juives, une amida de Moussaf remplace l’offrande supplémentaire qui avait été prescrite à la communauté en ces jours. À Yom Kippour (Jour de l’Expiation), une 5ème récitation publique, Ne’ila, est ajoutée afin de remplacer une autre offrande spécifique de ce jour.

Commentaire du ‘Hassid Rabbi Yossef Yaavets : « Les deux Mitsvote – pluriel de mitsva (commandement) (Chema et Amida) accèdent à une dimension particulière par 4 caractéristiques : pluriel de mitsva.
. 1/ Elles sont limitées à un temps très court . Même les autres mitsvote limitées dans le temps (brit mila -circoncision – le 8ème jour, loulav, – (bouquet composé de plantes et de l’etrog – cédrat),  que l’on confectionne pour la fête de  Souccote

Tefiline,3 5 (phylactères),
tsitsit, (franges du châle de prière)…) peuvent être accomplies tout au long de la journée. Le Chema et la Amida sont restreints à un temps encore plus limité.

2/ On doit avoir une intention qavana très présente au moment du chema et de la prière: celui qui n’a pas ressenti le sens des mots qu’il prononce n’a pas accomplit ce commandement. Pour toutes les autres Mitsvote, pour être quitte de son devoir, il suffit d’avoir l’intention d’accomplir une mitsva. Si au moment même de l’acte, on a été distrait, on est tout de même quitte
de la mitsva.
3/ Le commandement de la prière doit également être accompli, dans toute la mesure du possible, dans le cadre d’une assemblée (tsibour) et plus précisément d’un minyane (dix hommes au minimum).
4/ Ces mitsvote ont un caractère essentiel et vital pour l’âme. Evidemment, toutes les Mitsvote sont nécessaires à la vitalité de notre âme nechama et à son élévation. Mais de la même façon qu’un homme qui disposerait d’une demeure magnifique, meublées richement, mais qui manquerait d’eau ou de sel, serait dépourvu d’éléments vitaux,un homme doit considérer la mitsva du chema et celle de la prière comme indispensables à la vie ».
« Le seul motif de la création de l’homme est la reconnaissance de celui-ci envers Son Créateur et les louanges qu’il Lui adresse. En dehors de cela, le Très-haut n’a pas d’intérêt dans l’existence ici-bas. Les prières en assemblée, récitées en chœur, et l’édification de synagogues ont pour but d’offrir aux hommes des lieux où ils peuvent se réunir et remercier D.ieu qui les a créés et fait exister, pour diffuser cette vérité et déclarer: ‘Nous sommes Tes
créatures’. »
La prière juive se récite debout ou assis. La prière de la âmida, elle, se dit debout. Pendant qu’ils prient, les Juifs ont la tête couverte (pour les femmes par un chapeau ou un foulard – sauf  lorsqu’elles portent une perruque), les hommes portent un chapeau ou une kippa, ceci afin d’exprimer le respect qu’ils doivent avoir vis à vis de la gloire de D.ieu. Pendant la prière, les hommes portent également un châle de prière, le talit.
Talit.Tout Juif (ou Juive) qui prie se tourne physiquement et spirituellement vers Israël, (où qu’il se trouve dans le monde) vers Jérusalem, puis vers le Mont du Temple, où se dressait autrefois le Temple de Jérusalem, (la ville nommée « porte des cieux » par le patriarche Jacob lors de son réveil, après un rêve où il voyait une échelle avec des anges qui montaient et descendaient. Il déclara : « C’est ici la porte des cieux », (Genèse 28,17), l’endroit où les prières peuvent monter.) Puis on s’oriente spirituellement vers le saint des saints, de sorte que toute la nation d’Israël dirige ses prières vers un seul et même endroit (Berakhot 30a).  Le Talmud dit ceci : « Un aveugle, ou une personne incapable de s’orienter, doit diriger son cœur vers son Père dans les Cieux, ainsi qu’il est dit : « …ils adresseront des prières à Hachem. » (I Rois 8:44)
Lors des offices orthodoxes, la Chmona Essrè est d’abord récité  silencieu-sement. Cet usage vient de Hannah, lorsqu’elle alla prier au Temple pour avoir un enfant : elle « parlait dans son coeur et ne faisait que remuer les lèvres, mais on n’entendait point sa voix.(Samuel 1.13) » C’est pourquoi, lors de la récitation privée de la Amida, la voix
de l’orant ne devrait être audible que pour lui-même (Berakhot 31b)
Âmida signifie debout, les pieds joints comme s’ils ne faisaient qu’un, la tête légèrement penchés, on pense que l’on se trouve dans le Temple et le coeur s’oriente vers le Ciel, les yeux comme ceux d’un serviteur vers son maître, ou devant un roi qui lit toutes les pensées. Avoir bien conscience que l’on est un pauvre face à la Chékhina (présence divine). Avoir aussi conscience que la âmida est le sommet de toute la prière, où nous relions notre monde au monde qui est lumière de la Gloire divine.
Personne ne passe devant celui qui prie ainsi, pas à moins de 2 mètres. Cette
prière silencieuse est donc récitée par chaque membre de l’assemblée de manière silencieuse et avec intention, en remuant les lèvres, puis reprise à
haute voix pour une lecture publique par le chaliah tsibbour (officiant) ou le ‘(hazzan (chantre), à l’exception de la Amida de Ma’ariv.
Cette lecture publique nécessite obligatoirement la présence d’un quorum de fidèles (minyane). La congrégation doit répondre « Baroukh Hou
ouvaroukh Shemo » (béni est-Il et béni est Son Nom) » à chaque invocation du Nom de D.ieu, ce qui se produit dans toute berakha (une bénédiction juive qui commence typiquement par la bénédiction de l’officiant ou du ‘hazzan (chantre) est considérée comme nulle et non avenue. Le but premier de la répétition était de donner aux membres illettrés de la communauté l’opportunité d’être inclus dans la Amida publique, en répondant par le mot hébreu « Amen. »
 Selon la hala’ha, on est tenu de prier la Amida debout. Il faut positionner les pieds l’un à côté de l’autre, comme s’ils ne formaient qu’une seule jambe, afin de ressembler aux Anges du service Divin. Si a posteriori, une personne a prié sans avoir joint ses pieds, elle est malgré tout quitte de son obligation de prier. Une personne qui a le choix entre prier en étant assise et en joignant ses pieds l’un à côté de l’autre, ou bien prier en étant debout, mais avec les pieds écartés l’un de l’autre, il est préférable que cette personne prie debout avec les pieds écartés l’un de l’autre plutôt que de prier assise avec les pieds joints.
Nous devons diriger les yeux vers le bas et le coeur vers le haut. Lorsqu’on prie avec un Siddour (livre de prières), il est tout à fait permis de regarder le Siddour lors de la prière, en faisant simplement attention à ne pas regarder ailleurs, mais en gardant uniquement les yeux dirigés vers le Siddour dans lequel on prie. Ceci est même un très bon usage, car une prière faite à travers un Siddour favorise la concentration pour la plupart des gens, et contribue également à ne pas faire d’erreur dans la prière.
Les 3 pas :
On recule de 3 pas,  puis on avance de trois pas avant et après la récitation de la Amida. Les pas en arrière au début de la Amida symbolisent le retrait de l’attention vis-à-vis du monde matériel. On doit impérativement prier avec cavana (intention), en pensant bien aux mots que l’on prononce avec les lèvres et en supprimant toute pensée étrangère à la qédoucha (sainteté divine). C’est la fonction des 3 pas en arrière.
Selon le Talmud, on faisait 3 pas en arrière après la Amida pendant le
culte dans le Temple de Jérusalem, où ceux qui apportaient des offrandes reculaient ensuite de l’autel sans le quitter des yeux. Ces pas sont aussi comparés à ceux d’un étudiant qui prend respectueusement congé de son maître.
Les pas en avant symbolisent l’approche symbolique vers le Roi des Rois. Ils nous font avancer vers la terre d’Israël, vers Jérusalem, vers le Temple,
enfin vers le Saint des Saints. Quand il n’est pas possible de connaître l’orientation, on s’oriente ainsi en son coeur.

La prosternation :
On se prosterne en 4 endroits de la prière: au début et à la fin de la première bénédiction, au début et à la fin de la Hoda’a. Lorsqu’on dit « Béni es-Tu Seigneur, » ou « nous Te reconnaissons » pour la Hoda’a, on fléchit les genoux à « Béni, » on se prosterne en disant « es-Tu, » et on se redresse après avoir dit à « Seigneur. » La raison pour cette procédure est que, d’une part, le terme « béni, » baroukh en hébreu est lié au mot « genou » berekh ) et que d’autre part, Dieu « redresse ceux qui sont courbés. » (Psaumes 146, Michna Beroura §113)  Selon le Talmud, il faut s’incliner jusqu’à ce que les vertèbres fassent protrusion du dos, bien qu’une personne physiquement incapable de le faire peut se contenter d’incliner la tête. (Berakhot 28b

Structure de la Amida
La Amida des jours de semaine non-fériés contient en fait 19 bénédictions se
terminant toutes par la formule « Béni es-Tu, Seigneur, etc. » Certaines sont des « bénédictions longues, » car s’ouvrant et se concluant par cette formule, d’autres sont des bénédictions courtes, car ne s’ouvrant pas sur cette formule.

Les 3 premières bénédictions
forment un ensemble appelé sheva’h ( louange) ; elles ont pour fonction d’inspirer l’orant et d’invoquer la miséricorde divine.

Les 3 dernières sont collectivement appelées hoda’a (reconnaissance ou proclamation) et proclament la reconnaissance envers Dieu pour l’opportunité donnée de Le servir.

Les 13 bénédictions intermédiaires sont des baqashot (requête) ; elles comprennent 6 requêtes personnelles, 6 requêtes collectives, et 1 requête finale, que Dieu accepte les prières. Sheva’h et Hoda’a constituent le standard de la Amida, ne variant qu’en certains moments de l’année.