JEUDI 08 NOVEMBRE 2012 : FÊTE DU BIENHEUREUX JEAN (JOHN) DUNS SCOT, PRÊTRE O.F.M., THÉOLOGIEN († 1308).
JEUDI 08 NOVEMBRE 2012 : FÊTE DU BIENHEUREUX JEAN (JOHN) DUNS SCOT, PRÊTRE O.F.M., THÉOLOGIEN († 1308).
Jean est son nom de Baptême, Duns, celui de sa famille qui était noble, et Scot, celui de son pays d’origine.
C’est un des trois docteurs les plus célèbres de la scolastique, avec St Thomas d’Aquin et St Bonaventure, auxquels souvent il s’oppose. Il enseigne à Cambridge, Oxford, Paris et finalement à Cologne où il mourut.
« On reste confondu, écrit E. Gilson, devant l’immensité de l’effort accompli par ce maître mort à l’âge de 42 ans. »
Ce fut à lui que la croyance à l’Immaculée Conception dut d’être acceptée dans les écoles, où elle était jusqu’alors universellement combattue.
Il professait que le Verbe se serait incarné, si même Adam n’avait pas péché ; mais dans ce cas, Il n’eût point souffert.
Bienheureux Jean Duns Scott
Frère mineur, théologien (+ 1308)
Franciscain, né en Écosse d’où son surnom « Scot ». Il est avec saint Thomas d’Aquin, Dominicain, et saint Bonaventure, Franciscain, l’un des trois plus grands scolastiques du Moyen Age, même s’il s’oppose à eux.
Il enseigna dans les plus grandes universités de l’époque: Cambridge, Oxford, Paris et Cologne, où il meurt à l’âge de quarante-deux ans, laissant une œuvre considérable. Alors que les doctes de l’époque refusaient la doctrine de l’Immaculée Conception de la sainte Mère de Dieu, il la fit accepter dans les écoles.
Il a été Béatifié le 20 mars 1993 par Jean-Paul II.
Le 7 juillet 2010 – Benoît XVI, Cité du Vatican: Jean Duns Scott, né en Écosse en 1266. Franciscain, il devint Prêtre en 1291. « Sa brillante intelligence le fit surnommer Docteur subtil ». Il enseigna la théologie à Oxford, Cambridge et Paris, qu’il quitta après l’affront fait par Philippe le Bel à Boniface VIII.
Il rentra en France en 1305 puis, toujours comme enseignant, il gagna Cologne où il mourut trois ans plus tard.
Sa réputation de sainteté fit que son culte se développa au sein de son ordre, et Jean-Paul II le proclama Bienheureux en 1993, en le décrivant comme un « chantre du Verbe incarné et défenseur de l’Immaculée Conception, résumant ainsi l’apport notable de Duns Scott à l’histoire théologique ».
Puis le Saint-Père a expliqué que ce théologien, conscient de ce que Le Christ nous a rachetés du péché originel, rappela que « l’Incarnation est la plus haute et la plus belle œuvre de l’histoire du Salut, n’étant conditionnée par aucun autre acte.
Disciple de François, il aimait admirer et prêcher le mystère de la Passion, expression salvifique de l’immense Amour Divin…qui se révèle aussi dans l’Eucharistie que Duns Scott vénérait tant…
Sa vision théologique christocentrique ouvre à la Contemplation et à la gratitude, car le Christ est le cœur de l’histoire et du cosmos, qui donne sens, dignité et valeur à la vie humaine ».
Évoquant ensuite le volet marial des travaux du saint écossais, Benoît XVI a rappelé qu’il défendit que Marie « fut épargnée par le péché dès sa conception » et mit en avant « l’argument de la rédemption préventive.
Selon cet argument, l’immaculée conception est le chef d’œuvre de la rédemption opérée par Le Christ.
La puissance de son Amour et de sa médiation a obtenu que la Mère soit préservée du péché originel.
Cette doctrine, diffusée avec enthousiasme par les Franciscains, fut perfectionnée et défendue, parfois solennellement, par d’autres théologiens ».
Le Pape a alors souligné combien Duns Scott avait travaillé sur le rapport entre liberté, volonté et intelligence.
« L’idée d’une liberté innée et absolue, résidant dans la volonté avant l’intelligence, en Dieu comme dans l’homme, conduirait à celle d’un Dieu non lié à la vérité et au bien…
Originelle, la liberté aide à bâtir la civilisation lorsque l’homme se réconcilie avec la vérité. Détachée de la vérité, la liberté devient un principe tragique de destruction de l’harmonie intérieure de l’être, et la source des pires prévarications et souffrances ».
La liberté « grandit et se renforce, selon Duns Scott, lorsque l’homme s’ouvre à Dieu…lorsqu’on se met à l’écoute de la Révélation, de la Parole.
Alors se manifeste le message qui remplit de lumière et d’espérance la vie et nous libère vraiment.
Le Bienheureux Jean Duns Scott -a conclu Benoît XVI- enseigne que l’essentiel dans la vie est de croire que Dieu nous est proche et qu’il nous aime en Jésus-Christ. Il faut donc cultiver un Amour profond du Seigneur et de l’Église, et en témoigner ici bas ». (source: VIS 20100707 560)
A lire aussi: « Alors que saint Thomas restait mesuré dans l’étude de la sanctification de Marie, Duns Scott appliquait la notion générale de la grâce opérante prévenante pour conclure que Marie était sans péché depuis le premier instant de sa conception. » Commentaire du document ‘Marie : Grâce et Espérance dans le Christ’ de la Commission internationale anglicane–catholique romaine – 2005 – Jared Wicks, s.j. (John Carroll University, Cleveland/Ohio, USA)
Né en Écosse, il enseigna la philosophie et la théologie à Cantorbéry, Oxford et enfin Cologne, maître renommé par son esprit subtil et son admirable ferveur.
Martyrologe romain
Jean Duns Scot
Frère mineur Franciscain, théologien et philosophe, Bienheureux
ca. 1266-1308
Les recherches entreprises au XXe siècle ont permis de déterrer quelques faits concernant la vie de Jean Duns Scot sur laquelle on ne savait jusque là pratiquement rien. Jean (John) naît en 1266 (peut-être fin 1265) dans la petite ville de Duns en Écosse (d’où son surnom de Duns Scot), et commence sa scolarité à l’école de Haddington.
Il entre au couvent Franciscain de Dumfries comme novice puis est admis, en 1280, dans l’ordre des Frères Mineurs.
Il est ordonné Prêtre le 17 mars 1291 à Northampton. Les preuves manquent sur son passage à Paris de septembre 1293 à juillet 1297, pour compléter sa formation, comme sur son installation à Cambridge entre 1297 et 1300 en tant qu’enseignant.
Plus probablement passe-t-il ces années, de 1288 à 1300, dans les collèges de son ordre, puis à l’Université d’Oxford où il a comme maître Guillaume de Ware. Il y enseigne en commentant les Sentences de Pierre Lombard, puis passe peut-être quelque mois à l’Université de Cambridge.
En 1302 (ou 1300) il enseigne à l’Université de Paris comme bachelier. Le milieu universitaire connaît, l’année suivante, une grave crise consécutive à la querelle entre le roi Philippe le Bel et le Pape Boniface VIII (Benedetto Caetani, 1294-1303).
Pour entretenir financièrement ses armées en conflit avec l’Angleterre, Philippe taxe les biens de l’Église. Boniface réplique par l’excommunication.
Philippe tente alors de réunir un Concile pour le déposer : 80 frères, parmi lesquels Duns Scot et son maître Gonzalves d’Espagne, refusent de signer un manifeste anti-papal et doivent prendre le chemin de l’exil.
Pour avoir défendu la doctrine de l’Immaculée Conception de Marie, il est persécuté par les siens.
Après la mort de Boniface et grâce à la diplomatie de son successeur Benoit XI, le roi autorise les exilés à revenir enseigner à Paris.
Duns Scot quitte donc sa retraite d’Oxford (ou de Cambridge ?) vers la fin de l’année 1304, et rentre en France.
Gonzalves d’Espagne recommande au provincial de son ordre « l’excellente science, le très subtil génie » de Duns Scot, dont la réputation grandit auprès de ses pairs.
Il est honoré à Pâques en 1305 docteur en théologie et est promu, l’année suivante, maître régent du studium général du couvent Franciscain de Paris. Il semble qu’il participe à une dispute avec le maître dominicain Guillaume Pierre Godin, à propos du rôle de la matière dans l’individuation.
A la requête du chapitre général de Toulouse, il part en octobre 1307 enseigner à Cologne comme lector principalis.
En fait, la raison de son départ est probablement sa propre sécurité. Sa défense de l’Immaculée Conception provoque l’indignation des Dominicains, et le maître Jean de Pouilly en appelle aux sanctions que mérite ce qu’il qualifie d’hérésie.
De plus, les poursuites consécutives à la condamnation des Templiers par Philippe le Bel mettent en péril Duns Scott, qui avait fait parti des bannis au moment de la crise entre Philippe et Boniface.
Jean Duns Scot meurt à Cologne le 8 novembre 1308.
Il a été Béatifié à Rome, le 20 mars 1993, par le Saint Père Jean Paul II (Karol Józef Wojtyla, 1978-2005).
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