Archive pour octobre, 2013
28 OCTOBRE : SAINTS SIMON ET JUDE
28 octobre, 2013http://missel.free.fr/Sanctoral/10/28.php
28 OCTOBRE : SAINTS SIMON ET JUDE
BIOGRAPHIES
Plût à Dieu, écrivait saint Jean Chrysostome, qu’il y eût eu quelqu’un pour nous transmettre soigneusement l’histoire des apôtres ! Ce vœu ne s’est pas réalisé pour saint Simon ni pour saint Jude dont l’Evangile ne nous a guère conservé que les noms.
L’obscurité qui enveloppe saint Simon a semblé autoriser quelques historiens ecclésiastiques à le confondre avec saint Syméon, qui, après saint Jacques le Mineur, fut évêque de Jérusalem. Néanmoins il paraît plus probable qu’il faut distinguer l’un de l’autre les deux saints, rapprochés seulement par le nom.
Dans la liste des Apôtres que nous ont transmise les évangiles de saint Matthieu et de saint Marc, Simon est nommé à l’avant-dernier rang, avec le surnom Cananæus. Beaucoup ont affirmé
que ce surnom marquait peut-être le lieu de sa naissance, Cana ; de là à penser qu’il était l’époux des noces de Cana, il n’y avait pas loin, et certain n’ont pas manqué de le suggérer. Cependant, il semble bien que saint Luc donne le vrai sens de ce surnom, lorsqu’il qualifie Simon (placé par lui au dixième rang des apôtres), de Zelote, c’est-à-dire plein de zèle : en hébreu Qan’ani, d’où la transcription Cananæus.
Nous pouvons en conclure que Simon s’était attaché à la secte qui se décorait du titre de Zélotes, dont les membres faisaient profession d’un spécial attachement à la Loi et à toutes ses prescriptions ; ils poussaient le zèle jusqu’à être prêts à réprimer les violations de ce saint Code, fût-ce à main armée, comme le fit jadis Phinèès. Ils s’étaient groupés lorsque, Hérode mort, les Romains, vers l’an 6 de l’ère chrétienne, avaient pris l’administration directe de la Palestine, et ils prétendaient s’opposer à la domination étrangère, attendant du Messie la libération de leur race. Plus tard ils joueraient un rôle important et funeste dans les derniers jours de Jérusalem et, sous prétexte de combattre les usurpateurs, couvriraient leur pays de ruines et de cadavres. Simon sans doute, s’il donna effectivement son nom à ce parti, n’avait de commun avec lui que l’ardeur pour l’observance de la Loi, mais non point la farouche violence.
Le saint apôtre Jude, frère de Jacques le Mineur et cousin de Notre Seigneur Jésus-Christ, était désigné, lui aussi, par un surnom ; on lui en donnait même deux : Lebbée et Thaddée, ce qui fait dire à saint Jérôme qu’il était trinomius, à trois noms. Les deux surnoms peuvent se traduire par l’expression : homme de cœur ; encore que le premier exprime plutôt le courage, tandis que le second exprime plutôt la tendresse, qui, sans doute, étaient les caractéristiques de cet apôtre. Et c’est peut-être pour son âme affectueuse, que le peuple chrétien l’a de préférence nommé Thaddée.
A la suite de Notre-Seigneur, saint Simon et saint Jude ne se distinguèrent pas des autres apôtres. Très attaché à sa personne, mais ne voyant en lui que le restaurateur temporel du royaume d’Israël, ne comprenant guère les hauts enseignements et les terribles prédictions par lesquels Jésus s’efforçait d’ouvrir et d’élever l’intelligence de ses apôtres, Jude fut peut-être, avec ses frères Simon et Josès, de ces frères du Seigneur qui doutaient de lui et le poussaient à se manifester au monde[1], et qui, après la résurrection, eurent quelque peine à reconnaître sa vérité, comme le leur reprocha le Maître[2]. Ainsi le permettait la Providence divine pour donner à notre foi une base plus inébranlable. Il fallait la diffusion du Saint-Esprit dans ces âmes d’enfants du peuple, pour y faire germer la foi inébranlable et les vues sublimes.
Après la Pentecôte, Simon et Thaddée unirent leurs efforts à ceux de leurs frères pour l’évangélisation de la Palestine. Bientôt la persécution éclata. Jacques, fils de Zébédée, mis à mort, Simon Pierre emprisonné par Hérode et miraculeusement délivré, il sembla que l’heure était venue d’obéir à l’ordre du Seigneur :
« Si on vous poursuit dans une ville, sortez-en, secourant la poussière de vos pieds, et fuyez dans une autre[3]. » Les apôtres se partagèrent donc le monde avec une émouvante audace, et partirent. « On aime à se représenter cette suprême réunion où les Douze, tout pénétrés encore de la bénédiction et de la parole de Pierre, qui leur a rappelé les bontés du Maître, se séparent en s’embrassant. Ils ont au front un rayonnement céleste. Leur main serre énergiquement le bâton de voyageur qui sera leur houlette ou leur sceptre. Ils n’ont rien autre pour lutter contre l’ennemi, que la foi au Maître qui les envoie, et cependant on sent que leur triomphe est certain. C’est par ces paysans galiléens pauvres, ignorants, inexpérimentés, que le paganisme sera vaincu, comme Goliath l’avait été par David, le pâtre de Bethléem. »
Vers quelles nations se dirigèrent Thaddée et Simon ? Il est difficile de l’établir. Quelques-uns ont cru voir Simon chez le roi d’Edesse[4] qui l’aurait envoyé au roi d’Assyrie pour le guérir d’une maladie dangereuse. Selon d’autres, après avoir évangélisé l’Egypte, poursuivant sa route à travers l’Afrique, il serait parvenu jusqu’en Angleterre. Une tradition prétend qu’il passa d’Edesse en Mésopotamie, d’où il revint mourir à Edesse. Il semble plus probable qu’après l’Egypte, Simon s’en fût en Perse, puis que, revenant sur ses pas, il aurait rejoint en Mésopotamie Thaddée, au martyre de qui il aurait été associé.
Jude avait accompli à la lettre le précepte de détachement du Maître et laissé sa famille, car il aurait été marié au moment de sa vocation par Notre-Seigneur, et avait eu des enfants : sous le règne de Domitien ses descendants, dénoncés à l’empereur comme fils de David, furent mandés à Rome, soigneusement interrogés sur leur fortune, qui était petite, sur leur travail, qui avait durci leurs mains, sur leurs espérances au Christ, qui étaient toutes surnaturelles ; enfin ils furent renvoyés dans leur pays, où ils vécurent en paix jusqu’au règne de Trajan.
Thaddée, sans doute, commença par prêcher en Samarie et en Idumée, puis en Arabie et en Syrie. C’est alors qu’il écrivit l’épître qui porte son nom où il stigmatise les erreurs que saint Pierre condamne dans sa seconde épître ; entre ces deux documents il existe des ressemblances qui forcent à conclure à une influence mutuelle, à une imitation volontaire de l’un des écrivains par l’autre, constatations nécessaires mènent à placer la composition de l’épître de saint Jude à une époque peu avancée de sa vie apostolique. Du reste, si particulièrement utile qu’elle fût pour ses contemporains, cette lettre ne le reste pas moins pour nous, lorsqu’elle nous apprend à « élever de plus en plus haut l’édifice de notre foi, à nous conserver dans l’amour de Dieu, en attendant la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ.[5] »
Elle porte à chaque ligne la justification de ce nom de Thaddée, l’homme de cœur, que fut Jude et qui se montre si à découvert dans la doxologie qui la termine : « A celui qui a le pouvoir de vous préserver de toute chute et de vous faire paraître irrépréhensibles et pleins d’allégresse devant le trône de sa gloire, au seul Dieu ; notre Sauveur, par Notre-Seigneur Jésus-Christ, soient gloire, majesté, force et empire dès avant tous les siècles et maintenant et dans tous les siècles ! Amen ! [6]»
Sortant d’Arabie, marchant vers l’est, il entra en Mésopotamie, il pénétra en Perse. Il semble toutefois que c’est entre les fleuves de l’Euphrate et du Tigre qu’il prêcha et fut, selon la tradition la plus vraisemblable, martyrisé, en un lieu mal défini qu’on appelle Arat ou Arara. Dans des circonstances absolument ignorées, il aurait été cloué à la croix, et son supplice se serait achevé sous les traits ou les pierres dont on l’aurait accablé.
Les corps de saint Simon et de saint Jude, d’abord ensevelis à Babylone, furent portés à Rome, sans doute à l’époque où les Mahométans s’emparèrent de la Perse (VII° siècle). On pense que le Pape saint Léon III les donna à Charlemagne, après l’avoir couronné empereur (800), en reconnaissance des signalés services rendus par ce prince au Saint-Siège. Charlemagne donna ces insignes reliques, avec beaucoup d’autres, à la Basilique Saint-Sernin, à Toulouse. L’insigne Basilique Saint-Sernin (Saint-Saturnin), de Toulouse, est connue dans le monde entier par l’antiquité de son origine (IV° siècle), mais surtout par le nombre et la dignité des corps saints qu’elle possède. Entre ses précieuses reliques, celles de saint Jude attirent particulièrement l’attention des fidèles qui ont à recommander à Dieu des affaires difficiles.
PARADIS PERDU OU À RETROUVER ?
28 octobre, 2013http://www.bible-service.net/extranet/current/pages/1457.html
PARADIS PERDU OU À RETROUVER ?
THÉOLOGIE
Commencer
Qu’en est-il aujourd’hui duP aradis ? Est-il définitivement fermé ?
Dieu ayant expulsé l’homme et la femme du Paradis, tout est-il perdu pour autant ? Dieu est-il définitivement brouillé avec les hommes ?
L’humanité ne vit plus dans le jardin aux arbres merveilleux, là où les animaux parlent et où Dieu se promène au souffle du jour. Elle gagne maintenant son pain à la sueur de son front. La femme transmet la vie dans la souffrance. La violence est omniprésente et, dans le récit de Caïn et Abel, un homme tue son frère. L’humanité est-elle pour autant maudite par Dieu ou abandonnée par lui ? Dieu refuse-t-il de pardonner ? Fait-il porter à tout le monde, et de génération en génération, la faute de quelques-uns ? La Bible ne le dit nullement.
Un jugement clément
Reprenons le procès où l’homme et la femme comparaissent devant Dieu. Il s’agit bien d’un procès en effet avec recherche des coupables, interrogatoire, jugement et sanction. Oublions le comportement lamentable des deux prévenus qui se défaussent chacun de leur responsabilité. Dieu prononce une sentence qui consiste à introduire l’humanité dans le monde réel où elle est appelée à vivre. Elle quitte le monde merveilleux régi par les lois de l’immortalité pour commencer son existence terrestre.
La terre est basse et le travail de la terre est pénible bien sûr. Mais le travail n’est pas une punition. Le Seigneur Dieu avait invité l’homme à cultiver et à garder le jardin. Il lui a même donné l’exemple en travaillant lui-même dans le jardin, et avec quelle énergie !
Les souffrances de l’accouchement sont réelles mais, comme dit Jésus : «Lorsque la femme enfante, elle est dans l’affliction puisque son heure est venue; mais lorsqu’elle a donné le jour à l’enfant, elle ne se souvient plus de son accablement, elle est toute à la joie d’avoir mis un homme au monde» (Jn 16,21). Jamais dans la Bible nous ne voyons une femme se plaindre des douleurs de l’enfantement. Elle gémit par contre amèrement quand elle ne peut accéder à la joie de la maternité.
Dieu n’a pas maudit l’homme et la femme. Il leur a donné le monde pour qu’ils le transforment par le travail et le peuplent par le don de la vie. Il les a associés, en quelque sorte, à sa propre fonction paternelle et maternelle. Dieu par contre a maudit le serpent et, à travers lui, le mal qui rôde dans le monde. Il a annoncé sa défaite inéluctable.
Des habits et un signe qui protègent
Avant d’expulser l’homme et la femme du jardin Dieu leur fait des habits de peau. Décidément il sait tout faire! Après le travail du potier, de l’anesthésiste, du chirurgien et du juge, voici maintenant celui de la couturière. Des habits de cuir sont plus seyants et plus solides que des pagnes en feuilles de figuier. Dieu se comporte comme un père et une mère de famille qui voient s’éloigner leurs enfants de la maison familiale et qui leur donnent le minimum nécessaire dans l’existence.
En dehors du jardin la sollicitude de Dieu n’abandonne pas l’humanité. Il protège même l’assassin. Sur Caïn qui dit : «Ma faute est trop lourde à porter», le Seigneur met un signe «pour que personne en le rencontrant ne le frappe». Il protège l’humanité contre elle-même pour qu’elle n’entre pas dans le cycle infernal de la vengeance. Avec Noé puis avec Abraham il conclut une alliance. Avec Moïse il donne sa loi. Avec les prophètes il intervient sans cesse pour rappeler sa prévenance, sa miséricorde et son amour pour son peuple élu et pour tous les hommes.
Israël raconte ainsi son histoire. Il n’y est jamais question d’un Dieu qui abandonne les hommes mais de sa tendresse et de sa fidélité. Les hommes par contre se détournent de lui. L’histoire «sainte» n’est en fait qu’une longue suite de rébellions contre Dieu.
Péché originel ou péché des origines
Le péché originel désigne cela, cette inclinaison des hommes à faire le mal. Saint Paul le dit très bien dans la lettre aux Romains : «Le bien que je veux, je ne le fais pas et le mal que je ne veux pas, je le fais» (7,19). Avec l’histoire d’Adam et Ève, la Bible raconte l’amour de Dieu pour son humanité. Il lui donne le bien le plus précieux : la liberté. L’arbre de la connaissance de ce qui est bien ou mal représente l’épreuve à laquelle l’humanité est soumise. Il ne va pas de soi qu’elle fasse le bon choix. Laissée à elle-même, elle ne cherche pas naturellement à vivre en harmonie avec Dieu. Avec le Christ par contre tout change. Par sa grâce nous sommes réconciliés avec Dieu. Dans la même lettre aux Romains, saint Paul explique que si nous sommes solidaires dans le péché en Adam nous sommes également et surtout solidaires dans le salut en Jésus Christ.
Paradis, vie éternelle et Jérusalem céleste
Dans le Nouveau Testament le Paradis n’est plus derrière nous mais devant nous. Le Christ le promet pour « aujourd’hui » au Bon Larron. Il reprend et amplifie les promesses d’un monde nouveau faites par Isaïe. Depuis le troisième av. J.-C., la conception juive de l’au-delà s’est enrichie d’une croyance plus affirmée en la résurrection des morts. Le lieu vague et triste où dormaient les morts, le shéol, est devenu un lieu de bonheur avec Dieu.
La phrase de Jésus entre tout à fait dans cette perspective. Les morts sont attendus par Dieu dans un paradis, un « ciel » qui a les caractéristiques du jardin. Paradis et vie éternelle deviennent des expressions équivalentes. L’auteur de l’Apocalypse place dans la Jérusalem céleste l’arbre de vie qui était dans le jardin : « Au milieu de la place de la cité et des deux bras du fleuve est un arbre de vie produisant douze récoltes.» (Ap 22, 2). Et il promet cette récompense aux fidèles : « Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer, par les portes, dans la cité. » (Ap 22, 14)
Le pharisien et du publicain
25 octobre, 2013LA FAMILLE, MOTEUR DU MONDE ET DE L’HISTOIRE – PAPE FRANÇOIS
25 octobre, 2013http://www.zenit.org/fr/articles/la-famille-moteur-du-monde-et-de-l-histoire
LA FAMILLE, MOTEUR DU MONDE ET DE L’HISTOIRE
LE PAPE REÇOIT LA XXIE ASSEMBLÉE DU CONSEIL PONTIFICAL POUR LA FAMILLE
ROME, 25 OCTOBRE 2013 (ZENIT.ORG) PAPE FRANÇOIS
« La famille est le moteur du monde et de l’histoire », « le lieu où l’on apprend à aimer, le centre naturel de la vie humaine. Elle est faite de visages, de personnes qui aiment, dialoguent, se sacrifient pour les autres et défendent la vie », affirme le pape François.
Le pape a reçu les participants à la XXIe Assemblée plénière du Conseil pontifical pour la famille, ce vendredi matin, 25 octobre 2013, à 12h30, dans la salle Clémentine du palais apostolique du Vatican.
« La famille est fondée sur le mariage », qui est « la base sur laquelle se fonde la famille et qui rend plus solide l’union des époux et le don mutuel qu’ils se font l’un à l’autre », leur a-t-il déclaré.
Le pape a encouragé à « dire aux jeunes époux qu’ils ne terminent jamais une journée sans faire la paix entre eux » car « les épreuves, les sacrifices et les crises du couple, comme de la famille, représentent des passages pour grandir dans le bien, la vérité et la beauté ».
Il a également demandé aux parents de « perdre du temps » avec leurs enfants, de « jouer avec eux » car « la gratuité est tellement importante ».
DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS
Messieurs les cardinaux,
Chers frères dans l’épiscopat et le sacerdoce,
Chers frères et sœurs,
Soyez les bienvenus à l’occasion de la XXIe Assemblée plénière du Conseil pontifical pour la famille. Je remercie le président, Mgr Vincenzo Paglia, pour les paroles avec lesquelles il a introduit notre rencontre.
1 Le premier point sur lequel je voudrais m’arrêter est celui-ci : la famille est une communauté de vie qui a une consistance proprement autonome. Comme l’a écrit le bienheureux Jean-Paul II dans l’exhortation apostolique Familiaris consortio, la famille n’est pas la somme des personnes qui la constituent, mais une « communauté de personnes » (cf. N. 17-18). Et une communauté est plus que la somme des personnes.
Elle est le lieu où l’on apprend à aimer, le centre naturel de la vie humaine. Elle est faite de visages, de personnes qui aiment, dialoguent, se sacrifient pour les autres et défendent la vie, surtout celles des plus fragiles et des plus faibles. On pourrait dire, sans exagérer, que la famille est le moteur du monde et de l’histoire. Chacun de nous construit sa personnalité en famille, grandissant avec sa mère et son père, ses frères et ses sœurs, respirant la chaleur de la maison. La famille est le lieu où nous recevons notre nom, le lieu des affections, l’espace de l’intimité, où l’on apprend l’art du dialogue et de la communication interpersonnelle. Dans la famille, chacun prend conscience de sa dignité et, surtout si l’on y reçoit une éducation chrétienne, reconnaît la dignité de toute personne, en particulier de celle qui est malade, faible, marginalisée.
Tout ceci constitue la communauté-famille, qui demande à être reconnue comme telle, d’autant plus aujourd’hui où prévaut la protection des droits individuels. C’est pourquoi vous avez bien fait de porter une attention particulière à la Charte des droits de la famille, qui a été présentée il y a exactement trente ans, le 22 octobre 1983.
2 Passons au second point – on dit que les jésuites parlent toujours par trois, en trois points : un, deux, trois. Second point : la famille est fondée sur le mariage. À travers un acte d’amour libre et fidèle, les époux chrétiens témoignent que le mariage, en tant que sacrement, est la base sur laquelle se fonde la famille et qui rend plus solide l’union des époux et le don mutuel qu’ils se font l’un à l’autre. Le mariage est comme s’il s’agissait d’un premier sacrement de l’humain, où la personne se découvre elle-même, se comprend elle-même dans la relation aux autres et dans la relation à l’amour qu’elle est capable de recevoir et de donner. L’amour sponsal et familial manifeste clairement la vocation de la personne à aimer de manière unique et pour toujours et révèle aussi que les épreuves, les sacrifices et les crises du couple, comme de la famille, représentent des passages pour grandir dans le bien, la vérité et la beauté. Dans le mariage, on se donne complètement, sans calcul ni réserve, partageant tout, les dons comme les renoncements, en faisant confiance à la providence de Dieu. C’est cette expérience que les jeunes peuvent apprendre de leurs parents et de leurs grands-parents. C’est une expérience de foi en Dieu et de confiance mutuelle, de liberté profonde, de sainteté, parce que la sainteté suppose le don de soi dans la fidélité et le sacrifice quotidien de sa vie ! Mais il y a des problèmes dans le mariage. Toujours des points de vue différents, des jalousies, on se dispute. Mais il faut dire aux jeunes époux qu’ils ne terminent jamais une journée sans faire la paix entre eux. Le sacrement du mariage est renouvelé par cet acte de paix après une discussion, un malentendu, une jalousie cachée, et même un péché. Faire la paix qui donne l’unité à la famille ; et cela, il faut le dire aux jeunes, aux jeunes couples, qu’il n’est pas facile d’emprunter cette route, mais qu’elle si belle, cette route, si belle. Il faut le leur dire !
3 Je voudrais maintenant faire au moins allusion à deux phases de la vie familiale : l’enfance et la vieillesse. Les enfants et les personnes âgées représentent les deux pôles de la vie qui sont aussi les plus vulnérables, souvent les plus oubliés. Lorsque je confesse un homme ou une femme, mariés, jeunes, et quelque chose vient au sujet de leur fils ou de leur fille, dans la confession, je demande : mais combien d’enfants avez-vous ? Et ils me disent, peut-être qu’ils attendent une autre question après celle-ci. Mais je pose toujours cette seconde question : Et dites-moi, Monsieur ou Madame, vous jouez avec vos enfants ? – Comment, Père ? – Vous perdez du temps avec vos enfants ? Vous jouez avec vos enfants ? – Mais non, vous savez, quand je quitte la maison le matin, me dit l’homme, ils dorment encore et quand je rentre, ils sont couchés. La gratuité aussi, cette gratuité du papa ou de la maman avec ses enfants est tellement importante : « perdre du temps » avec ses enfants, jouer avec eux. Une société qui abandonne les enfants et qui marginalise les personnes âgées se coupe de ses racines et obscurcit son avenir. Chaque fois qu’un enfant est abandonné et une personne âgée marginalisée, non seulement on commet un acte d’injustice, mais on sanctionne aussi l’échec d’une société. Prendre soin des petits et des personnes âgées est un choix de civilisation.
Et cela me réjouit que le Conseil pontifical pour la famille ait créé une nouvelle icône de la famille : elle reprend la scène de la Présentation de Jésus au temple, avec Marie et Joseph qui portent l’Enfant pour accomplir la loi, et les deux vieillards Siméon et Anne qui, mûs par l’Esprit-Saint, l’accueillent comme le Sauveur. Le titre de l’icône est éloquent : « Sa miséricorde s’étend d’âge en âge ». L’Église qui prend soin des enfants et des personnes âgées devient la mère des générations de croyants et, en même temps, elle sert la société humaine pour qu’un esprit d’amour, un esprit familial, de solidarité, aide chacun à redécouvrir la paternité et la maternité de Dieu. Et moi, quand je lis ce passage d’Évangile, j’aime penser que les jeunes, Joseph et Marie et leur enfant aussi, font tout ce que dit la Loi. Saint Luc le répète quatre fois : pour accomplir la Loi. Ils obéissent à la Loi, les jeunes ! Et les deux vieillards, ils font du bruit ! À ce moment, Siméon invente une liturgie à lui et loue, les louanges de Dieu. Et la petite vieille, elle bavarde, elle prêche par ses bavardages : « Regardez-le ! », « comme ils sont libres ! ». Et il est dit trois fois des vieillards qu’ils sont conduits par l’Esprit-Saint. Les jeunes par la loi et les autres par l’Esprit-Saint. Regardez les personnes âgées qui ont cet Esprit en elles, écoutez-les !
La « bonne nouvelle » de la famille représente un aspect très important de l’évangélisation, que les chrétiens peuvent communiquer à tous, par le témoignage de leur vie ; et ils le font déjà, c’est évident dans les sociétés sécularisées : les familles vraiment chrétiennes se reconnaissent à leur fidélité, leur patience, leur ouverture à la vie, leur respect envers les personnes âgées… Le secret de tout ceci est la présence de Jésus dans la famille. Proposons donc à tous, avec respect et courage, la beauté du mariage et de la famille éclairés par l’Évangile ! Et dans ce but, approchons-nous avec attention et affection des familles en difficulté, de celles qui sont contraintes à quitter leur terre, de celles qui sont brisées, qui n’ont pas de toit ou de travail, ou qui souffrent pour beaucoup d’autres raisons, approchons-nous des époux en crise et de ceux qui sont désormais séparés. Nous voulons rester proches de toutes les familles.
Chers amis, les travaux de votre Assemblée plénière peuvent être une contribution précieuse en vue du prochain Synode extraordinaire des évêques, qui sera consacré à la famille. Je vous en remercie aussi. Je vous confie à la sainte Famille de Nazareth et vous donne ma bénédiction de tout cœur.
Traduction Zenit, Hélène Ginabat
30° DIMANCHE ORDINAIRE C : 27 OCTOBRE 2013 – COMMENTAIRES BIBLIQUE POUR LES LECTURES
25 octobre, 2013http://www.bible-service.net/extranet/current/pages/435.html
30° DIMANCHE ORDINAIRE C : 27 OCTOBRE 2013 – COMMENTAIRES BIBLIQUE POUR LES LECTURES
« Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé… «
Dans l’évangile de ce jour, Jésus invite à se situer en vérité devant Dieu. La prière du pauvre traverse les nuées, dit Ben Sirac (1° lecture). Le Seigneur entend ceux qui l’appellent, chante le psalmiste. Le Seigneur me sauvera, il me fera entrer au ciel, dans son Royaume, écrit Paul (2° lecture). Entrons à notre tour dans cette démarche pleine de confiance envers Dieu, notre père.
• Ben Sirac le sage, 35,12-14.16-18
Le texte présente Dieu comme un juge impartial qui ne tient pas compte du rang social ou de la fortune de celui qui se présente devant lui. Il écoute la veuve et l’orphelin. Les cris du pauvre parviennent jusqu’à lui. Le mot pauvre désigne ici une personne dépourvue de biens matériels mais également de relations sociales. Il n’a personne qui peut intervenir pour lui. Le texte décrit une prière ardente et persévérante et en montre l’efficacité.
• Psaume 33
Chant d’action de grâce. La première strophe est un invitatoire en direction des pauvres. Ceux-ci peuvent être des indigents, mais également des personnes qui ne comptent pas sur leurs propres bonnes œuvres et qui s’en remettent au Seigneur. Le mot pauvre englobe les justes, ceux qui appellent, les cœurs brisés, les serviteurs. Tous ces gens sont assurés de trouver une oreille bienveillante : le Seigneur regarde, écoute, entend et délivre.
Dans la dernière strophe relevons l’image d’un Dieu qui rachète ses serviteurs. Elle va à l’encontre d’une mauvaise théologie de la rédemption qui présente Dieu comme un raquetteur qui exige le sang de son Fils pour libérer les êtres humains de leurs fautes. Dans le langage biblique, racheter signifie libérer. On ne se pose pas la question du prix à payer ni à qui il faut le payer. Dieu s’est manifesté comme un libérateur lors de la sortie d’Égypte. Il continue à se manifester ainsi, et de manière éclatante, en la personne de Jésus, lui qui nous libère de l’emprise du péché pour faire de nous des êtres libres.
• Luc 18,9-14
Dimanche dernier, la liturgie nous a présenté la parabole de la pauvre veuve et du juge inique. Elle illustrait la force d’une prière persévérante. Aujourd’hui, nous lisons une nouvelle parabole sur la prière. Elle montre également l’efficacité de la prière qui ne dépend pas de la bonté de celui qui prie mais de la bonté de Celui qui exauce la prière. Elle dénonce un travers largement répandu chez les gens pieux qui pensent que le salut leur est dû et qui ne voient pas qu’il est essentiellement un don de Dieu.
La parabole est introduite par un chapeau qui précise les destinataires du récit. Il s’agit de ceux qui sont convaincus d’être justes et qui méprisent les autres. Catégorie de croyants largement répandue en tous temps et en tous milieux.
La parabole décrit les deux hommes qui prient dans le Temple. On voit l’emplacement où ils se tiennent, on voit leur attitude et on les entend prier. Les deux prières sont sincères. Chacun est de bonne foi, même si chez l’un la foi n’est pas bonne. Le pharisien dit vrai. Il est un homme pieux qui jouit de l’estime de tous. Il vit en une confrérie avec d’autres hommes pieux qui en rajoutent sur l’observation de la Loi. Ils jeûnent deux fois par semaine alors que ce n’est pas exigé par la Loi. Ils donnent au Temple un dixième de leurs revenus. Ce que dit cet homme est exact. Il ne se vante pas.
Lucide sur lui-même, le publicain dit également la vérité. Il est un pécheur. Un voleur, un escroc, un collaborateur avec l’occupant. Il fait partie de ceux qui avancent l’argent des taxes aux puissances occupantes, puis qui en récupère le montant chez le peuple, en se remplissant les poches au passage. Le publicain est méprisé par la population et tout spécialement par le groupe des pharisiens. A la différence de la veuve de la parabole précédente, ce publicain n’est pas un pauvre, financièrement parlant du moins. Il est plus riche que le pharisien.
Ayant présenté les deux hommes, Jésus porte un jugement sur l’efficacité de leur prière. Sans le nommer, il évoque un troisième personnage. C’est même le personnage central de cette histoire. Il s’agit de Dieu. C’est à lui en effet que les deux hommes s’adressent. C’est lui qui accueille ou refuse leur prière. Connaissant le Père comme personne ne le connaît, Jésus sait la réponse qu’il donnera aux deux hommes. Le Père justifiera celui qui demande à être justifié. Il ne pourra rien faire pour l’autre qui se justifie lui-même. La justice de Dieu ne se gagne pas à la force du poignet. Elle est d’abord un libre don de Dieu, accordé à ceux qui s’en montrent dignes. Paradoxe : le pécheur qui se repend y accède plus facilement que juste qui compte sur ses propres mérites et qui prétend en plus fermer les portes du ciel à celui ou à celle qui n’est pas comme lui.
On trouvera des pistes d’approfondissement pour la deuxième lecture (2 Timothée 4,6-8.16-18), ainsi que de brèves citations d’auteurs spirituels d’hier et d’aujourd’hui dans les Fiches Dominicales n° 12. Ceux qui préparent la liturgie y trouveront aussi des idées pour une mise en œuvre.
30E DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE – HOMÉLIE
25 octobre, 2013http://www.homelies.fr/homelie,,3632.html
30E DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
27 OCTOBRE 2013
FAMILLE DE SAINT JOSEPH
HOMÉLIE – MESSE
Entre le Bon Dieu et nous, il y a un problème. Un problème de communication. Il a beau dire, il a beau faire, nous ne le comprenons pas. Ce n’est pas d’aujourd’hui. Déjà Ben Sirac le Sage, au IIème ou IIIème siècle avant notre ère, était obligé de rétablir le vérité : le Seigneur « ne fait pas de différence entre les hommes » ! Notre prière « parvient jusqu’au Ciel », il nous écoute. Dieu ne défavorise personne !
Une telle insistance montre que la question n’est pas évidente, elle trahit que, trop souvent, nous nous sentons victimes d’injustice. Peut-être quand nous n’obtenons pas ce que nous demandons. Peut-être quand nous considérons que les autres sont mieux exaucés que nous. Peut-être quand nous constatons que ceux qui ne font manifestement aucun effort pour vivre de l’Évangile connaissent prospérité et bonheur. Bref, que ce sont sur nos lèvres ou dans nos cœurs, le cri retentit comme une accusation : « c’est injuste ! ». Dire que « c’est injuste » est en effet insinuer que Dieu n’est pas juste ou, pour le moins, que nous sommes plus capables que lui de discerner ce qui est juste.
Pour nous aider, Jésus nous entretient de la façon de bien prier. La semaine dernière, il nous incitait à la persévérance, rappelant que nous sommes toujours exaucés en Dieu et qu’il nous faut prier continuellement jusqu’à l’avènement du temps de Dieu. Cette semaine, il choisit d’inventer une petite parabole décrivant une situation très contrastée. Jésus rassemble dans le temple, au même moment, celui qui est prétendu par tous, à commencer par lui même, comme juste et pieux et celui qui est unanimement considéré comme le type des pécheurs publics. Jésus nous montre un pharisien et un publicain.
La prière du premier est une longue action de grâce. Cette action de grâce est réellement adressée à Dieu : il n’a pas l’orgueil de se mettre à la place de Dieu, ni même à sa hauteur. Ce pharisien dit clairement que sa justice lui vient de Dieu. Mais sa prière n’est autre que la liste de ses propres vertus. Plus exactement, la liste de tous les péchés qu’il n’a pas commis. Ce n’est pas si mauvais. Il se débrouille bien. Certes, il aurait pu évoquer les bonnes actions qu’il n’a pas commises alors qu’il en avait eu l’occasion. Mais il est honnête dans sa description.
Le second est conscient d’être pécheur. Il n’a pas besoin de faire une liste détaillée des péchés commis. Tout le jour ils sont devant sa face et pèsent sur son âme. Tout le jour il peut en lire la liste dans les yeux des gens qu’il croise. Ce publicain reconnaît ce qu’il a fait de mal. Mais on pourrait souligner que, s’il est honnête dans sa description, il ne parle pas de réparer les torts qu’il a commis…
Quelle est la différence entre ces deux hommes que Jésus veut mettre en évidence ? Tous les deux sont honnêtes dans ce qu’ils disent. Est-ce donc la capacité de reconnaître ses tords ? Il y a plus.
Si le publicain n’ose pas lever les yeux au ciel, sa prière est en effet un appel à la miséricorde : « Mon Dieu, prends pitié » s’écrit-il. Il demande à Dieu de lui pardonner. Le pharisien n’avait pas demandé à être pardonné, et, plus fondamentalement, il n’a rien demandé à Dieu. Il n’attend rien de Dieu. Il n’est pas en relation avec le Seigneur, sa prière est centrée sur lui-même. Il n’y a de place dans son cœur pour personne d’autre. Si bien qu’il se contente d’avoir une image approximative de ses frères. Il les classe par catégories : les voleurs, les injustes, les adultères. Il n’en connaît aucun et les méprise tous.
Quand il rentre chez lui, lui qui n’a rien attendu de Dieu, est resté ce qu’il était : pauvre. Inconscient de la justice de Dieu. Il n’a pas connu le vrai visage du Seigneur, le Dieu qui ignore les comparatifs et qui offre l’absolu de son amour.
Ce visage, le publicain montre qu’il le connaît lorsqu’il se met à la dernière place dans le temple parce qu’il voit tous ses frères plus méritants que lui-même ; il montre qu’il connaît le visage de Dieu lorsqu’il se frappe la poitrine en se reconnaissant pécheur et en criant vers lui. La justice de Dieu ne se limite pas en effet à l’exigence de dire ce qui est mal dans nos vies. Elle consiste à recevoir un avenir renouvelé comme don de la bonté de Dieu. Le pécheur qui se bat la poitrine et crie vers Dieu attend que justice soit faite, c’est-à-dire qu’il attend que Dieu lui donne un avenir que le péché lui a volé. Et puisqu’il l’attend de Dieu, Dieu le lui donne. Quand il rentre chez lui, le publicain est devenu juste, il a reçu la possibilité d’un avenir avec le Seigneur, il est rendu capable de mettre en œuvre la volonté de notre Père des Cieux.
Ce publicain nous enseigne donc que la justice de Dieu est sa bonté, généreuse et gratuite, qui donne sens à nos existences en nous reconnaissant comme des personnes quand nous ne recevons de nos frères, et de nous-mêmes, que la condamnation. La justice de Dieu n’est pas seulement la miséricorde qui pardonne les péchés commis, elle est la miséricorde qui recrée notre capacité d’être en relation de confiance avec notre Dieu. La justice de Dieu est la preuve de sa fidélité. Elle fait passer de l’attitude du pharisien, qui croit qu’une personne est définie par ses qualités ou son absence de défauts, à l’attitude du publicain, qui a compris qu’il est devant Dieu un sujet aimé et qui est rendu capable d’agir et de porter les fruits de l’Esprit.
Ainsi résonne la sentence finale : « Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé ». Celui qui se met en position de ne rien recevoir de Dieu sera un jour reconnu pour ce qu’il est : pauvre de tout. Et celui qui s’humilie recevra ce que sa prière mérite : il sera riche de Dieu et élevé à la dignité de fils adoptif.
Rendons gloire à celui qui a choisi d’incarner pour nous la justice de Dieu, à celui a accepté pour notre liberté que la miséricorde ait un visage, à celui qui a voulu que notre avenir porte son nom : Jésus, le Christ, notre Juge et notre Sauveur, l’Agneau vainqueur. À lui soit la gloire pour les siècles des siècles. Amen.
Frère Dominique
The sin and the expulsion from Paradise
24 octobre, 2013LA FENÊTRE DE MARIE
24 octobre, 2013http://users.skynet.be/thiry.edouard/fichiers/vitrail_moresnet.htm
LA FENÊTRE DE MARIE
La fenêtre de Marie est une rosace dans la chapelle de Moresnet. Dans le langage symbolique cette fenêtre nous montre la vierge et mère Marie. Elle nous rend accessible sa situation et sa signification dans l’événement du Salut.
La rose, vieux symbole de Marie ( rosa mystica) pousse en même temps sa tige et ses feuilles jusqu’au milieu de la fenêtre. Elle y étale toute sa beauté. Ouverte, elle montre une croix dans son centre. La croix, symbole du Fils de Dieu, Jésus Christ accueilli dans le sein de Marie, porté et engendré pour le Salut de notre monde.
La rose ne se trouve pas seulement au milieu de la fenêtre, mais elle s’étend aussi dans une grande coquille en forme de calice qui symbolise la sainte TRINITE.
Au dessus, l’oeil du Père (vieux symbole du Dieu qui voit tout) à droite, l’agneau qui est Jésus Christ et à gauche, la colombe de l’Esprit Saint. Le triangle qui relie ces trois symboles met bien en valeur la Trinité : Marie entre dans le plan et le dessein de la Trinité. Elle est la fille du Père qui la contemple dans sa volonté pleine d’amour pour les hommes. C’est ce que signifient les rayons qui vont de l’œil vers la rose.
Le Fils, signifié par l’agneau indique par sa mort son offrande pour le pardon des péchés.
Sous forme de la colombe, le Saint Esprit entre. Dans un coin triangulaire du vitrail, il fait pénétrer son ombre dans le coeur de Marie quand elle dit son OUI au plan de Dieu.
L’Amour est le mouvement de Dieu pour sauver les hommes. Ainsi la croix dans le coeur de la rose est rouge, symbole de l’amour. L’amour de Dieu va jusqu’à offrir son Fils sur cette croix. Là, il devient l’Agneau offert qui enlève le péché du monde.
Les extrémités de la croix sont plutôt fonçées et signifient la nuit.
Mais cette croix est aussi le signe de la victoire sur notre mal et sur notre mort.
Le mystère de la résurrection est représenté par le jaune or du fond sous la croix. Il est sorti du tombeau ouvert de Pâques.
Le dernier mot de la volonté de Dieu pour l’homme c’est la vie et non la mort.
Le centre de la rose est la croix.
Le centre de Marie, c’est Jésus Sauveur.