Archive pour le 2 octobre, 2013

SAINT FRANÇOIS

2 octobre, 2013

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LES PSAUMES DE SAINT FRANÇOIS

2 octobre, 2013

http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Fdassise/psaumes.html

LES PSAUMES DE SAINT FRANÇOIS

(15 Psaumes sur le site)

PSAUME 1

Mon Dieu, je t’ai dit toutes les peines de ma vie,
tu sais combien de larmes j’ai versées.

Mes ennemis s’acharnent à me perdre,
contre moi ils assemblent leur conseil.

A mes bienfaits ils ne répondent que par le mal,
à mon amour que par la haine.

Je suis en butte à l’indifférence et aux sarcasmes,
mais je reste fidèle à la prière.

Père saint, roi du ciel et de la terre,
ne t’éloigne pas de moi,
car l’épreuve m’accable
et personne pour me secourir!

Mais l’ennemi reculera quand je t’invoquerai,
car, je le sais, tu es mon Dieu.

Mes ennemis ont déserté mon foyer,
mes plus proches fuient le seuil de ma maison.

Mes amis se détournent de moi,
je suis trahi sans pouvoir me disculper.

Père saint, n’éloigne pas de moi ton aide,
ô mon Dieu, viens à mon secours!

Accours vite à mon aide,
Seigneur, ô Dieu mon Sauveur!

PSAUME 2

Seigneur, Dieu de mon salut,
je crie le jour et la nuit devant toi.

Que ma supplication parvienne jusqu’à toi,
prête l’oreille à ma prière.

Ecoute mon âme et délivre-la,
à l’Ennemi arrache-moi!

C’est toi qui m’as fait naître,
toi mon espoir dès le premier jour,
à ma naissance c’est toi qui m’as reçu.

Dès le sein de ma mère, mon Dieu c’est toi,
ne t’éloigne jamais de moi!

Toi seul connais ma honte et mes affronts,
mes outrages et ma confusion.

Tu vois la meute de mes insulteurs,
tu vois mon coeur accablé par le mépris.

J’attends la compassion; personne n’y prend garde,
je cherche un consolateur et je n’en trouve pas.

O Dieu, des impies se sont levés contre moi,
une bande de forcenés pourchasse mon âme.

On me considère déjà comme au tombeau,
comme un homme fini, vivant parmi les morts.

Mais toi tu es mon Père très saint,
tu es mon Roi, tu es mon Dieu.

Accours vite à mon aide,
Seigneur, ô Dieu mon Sauveur.

PSAUME 3

Pitié pour moi, mon Dieu, pitié pour moi,
mon âme se confie en toi.

A l’ombre de tes ailes je m’abrite,
tant que dure le fléau.

Je crie vers mon Père, le Très-Saint, le Très-Haut,
vers Dieu qui a tant fait pour moi.

C’est lui qui, du ciel, m’a secouru et m’a sauvé,
qui a refoulé ceux qui me harcelaient.

Il a déployé sa force et sa vérité,
il m’a arraché à la haine de l’Ennemi.

Ils avaient tendu un piège devant mes pas,
ils avaient fait plier mon âme.

Ils avaient creusé une trappe devant moi,
eux-mêmes sont tombés dedans.

Mon coeur est prêt, ô Dieu, mon coeur est prêt,
je veux chanter et psalmodier.

Eveille-toi, ma gloire, éveille-toi, harpe et cithare,
que j’éveille l’aurore.

Je veux te louer parmi les peuples, Seigneur,
et te chanter un psaume parmi les nations.

Car ton amour est aussi vaste que l’univers,
ta fidélité, plus haute que les cieux.

Sois loué, ô Dieu, tout là-haut dans les cieux,
et que ta gloire rayonne sur toute la terre.

PSAUME 4

Pitié pour moi, ô Dieu, car on me foule aux pieds,
tout le jour on m’accable d’injures et de coups.

Mes ennemis, me piétinent tout le jour,
ils sont nombreux, mes assaillants.

Mes ennemis ne songent qu’à me torturer,
ils lancent leurs mensonges contre moi.

Ils en veulent à ma vie,
ils se sont réunis en conseil.

Ils se sont retirés à l’écart,
afin de comploter entre eux.

Tous les passants me voient et se moquent de moi,
ils ricanent et hochent la tête.

Et moi je suis un ver et non un homme,
honte du genre humain et le rebut du peuple.

Après mes ennemis,
mes voisins me prennent en dégoût,
mes amis me traitent comme un objet d’effroi.

Père saint, n’éloigne pas de moi ton aide,
ô Dieu, veille à me secourir!

Accours, vite à mon aide,
Seigneur, ô Dieu mon Sauveur.

PSAUME 5

De toute ma voix je crie vers Dieu,
de toute ma voix j’implore le Seigneur.

Je répands devant lui ma plainte,
devant lui j’expose ma détresse.

Je crains que mon esprit s’égare,
mais toi, ô Dieu, tu connais mon chemin.

Sur la route où je marche,
ils m’ont tendu un piège.

Jette les yeux autour de moi et vois,
pas un qui me connaisse!

Il n’y a point de refuge pour moi,
personne pour me délivrer.

C’est pour toi que j’ai supporté l’injure,
pour toi la honte a couvert mon visage.

Je suis devenu pour mes frères un étranger,
un inconnu pour les fils de ma mère.

Père saint, le zèle de ta maison me dévorait,
mais tes ennemis se sont ligués contre moi.

Ils se sont assemblés pour se moquer de moi,
leur fouet s’est abattu sur moi, et moi j’ai pardonné.

Plus nombreux que les cheveux de ma tête,
sont ceux qui me haïssent sans raison.

Ils ont gagné, mes injustes persécuteurs
il m’a fallu payer jusqu’aux dettes d’autrui.

De faux témoins se sont levés contre moi,
ils m’ont chargé de crimes que j’ignorais.

Ils m’ont rendu le mal pour le bien,
et m’ont calomnié parce que je les aimais.

Tu es mon Père, le Très-Saint, le Très-Haut,
tu es mon Roi, tu es mon Dieu.

Accours vite à mon aide,
Seigneur, ô Dieu mon Sauveur.

PSAUME 6

Vous qui passez sur le chemin,
arrêtez-vous et regardez,
et voyez s’il est une douleur pareille à ma douleur.

Des chiens nombreux me cernent,
une bande de vauriens m’assiège.

Ils me toisent, ils me dévisagent,
ils ont partagé mes vêtements, tiré ma robe au sort.

Ils ont percé mes mains, mes pieds,
ils ont compté tous mes os.

Ils ont ouvert la bouche et hurlé contre moi,
comme des lions qui rugissent et déchirent.

Je sens la vie s’écouler hors de moi comme l’eau,
tous mes os sont disloqués.

Mon coeur s’est amolli comme la cire,
il fond au milieu de ma poitrine.

Ma force se dessèche comme terre cuite au four,
ma langue colle à mon palais.

Pour nourriture ils m’ont fait goûter le fiel,
et dans ma soif ils m’ont abreuvé de vinaigre.

Ils m ont couché dans la poussière de la mort,
ils ont mis le comble à la douleur de mes blessures.

Je me suis endormi… Mais je suis ressuscité,
mon Père très saint m’a reçu dans sa gloire.

Père saint, tu m’as pris par la main droite,
tu m’as accueilli dans ta gloire.

Quelle est ma récompense dans le ciel, sinon toi ?
et sur la terre que puis-je vouloir d’autre que toi ?

Voyez, voyez, je suis Dieu, dit le Seigneur,
je serai exalté parmi les peuples, exalté sur la terre.

Béni soit le Seigneur, Dieu d’Israël
qui rachète nos âmes par son sang très saint,
il n’abandonne aucun de ceux qui espèrent en lui.

Et nous savons qu’il reviendra,
il fera régner la justice sur la terre.

PSAUME 7

Toutes les nations, applaudissez!
Acclamez Dieu, éclatez en cris de joie!

Car il est le Seigneur, le Redoutable, le Très-Haut,
le Puissant, le Roi de l’univers.

Il est notre Père très saint, notre Roi,
qui, dès avant la création du monde,
envoya son Fils bien-aimé
pour faire don du salut à la terre.

Que les cieux se réjouissent et que la terre exulte,
que jubile la mer avec ses habitants,
que fleurissent les plaines et chantent les forêts!

Chantez-lui un cantique nouveau,
chantez le Seigneur, terre entière!

Car le Seigneur est grand et digne de louange,
devant lui disparaissent toutes les idoles.

Peuples païens, reconnaissez le Seigneur,
rendez-lui honneur et louange,
reconnaissez la gloire de son nom.

Faites don de vous-mêmes,
et vous aussi portez sa croix,
obéissez jusqu’au bout à ses commandements.

Que tout l’univers tremble devant sa face,
dites à tous les peuples: Le Seigneur règne par la Croix!

Le jour de l’ascension, on ajoute ces deux versets.

Il est monté aux cieux, il siège à la droite du Père,
ô Dieu, sois glorifié dans les cieux,
et que ta gloire rayonne sur la terre!

Et nous savons qu’il reviendra,
il fera régner la justice sur la terre.

SAINT FRANÇOIS ET LE SULTAN : DIEU EST COURTOISIE

2 octobre, 2013

http://www.freres-capucins.fr/Saint-Francois-et-le-Sultan-Dieu.html

SAINT FRANÇOIS ET LE SULTAN : DIEU EST COURTOISIE

Pendant que les armées de la cinquième croisade assiégeaient les musulmans devant la ville de Damiette, en Égypte, François, « poussé par l’Esprit d’en Haut », décida de quitter le camp des croisés avec son compagnon, pour aller trouver le Sultan. Ils allaient sans arme et sans escorte. Savoir qu’ils risquaient le martyre n’était pas pour leur déplaire. Ils voyaient dans les musulmans, des créatures de Dieu avaient droit à la Bonne Nouvelle de l’Evangile. Contrairement à toute attente, le Sultan les reçut avec courtoisie.
Si invraisemblable que cela paraisse, la visite de Frère François au Sultan Al-Malik alKâmil est un fait historique qui a bien eu lieu en 1219.

Un geste prophétique
Avec son compagnon frère Illuminé, « homme d’intelligence et de courage » qui parlait peut-être l’arabe, il sort du camp des croisés, il n’a pas de recommandation : sans le leur interdire, le légat du pape, chef de la croisade, n’a pas voulu se compromettre dans une telle aventure. Les deux frères se dirigent vers le camp ennemi, vêtus de leur simple bure de frères mineurs. Dès que les soldats de la garde les aperçoivent, ils se précipitent sur eux et les traitent sans ménagement. Heureusement, on est dans un moment de trêve, et les deux étranges visiteurs ne sont pas armés. A grands cris, François et son compagnon crient : « Le Sultan, le Sultan ».

François et Al Malik Al Kâmil
On ne sait pas comment les gardes ont fait annoncer au Sultan que deux hommes pauvrement vêtus, venant du camp des croisés, désiraient le rencontrer. Ce que l’on sait par contre, c’est qu’il les reçut et les traita avec courtoisie. « Il fit soigner François » peut-être des coups reçus, ou de la maladie d’yeux contractée sous le soleil d’Égypte.
Saint Bonaventure qui tient ses informations du compagnon même de François, raconte « Le prince leur demanda qui les envoyait. Avec sa belle assurance, François répondit qu’il avait été envoyé d’au-delà des mers, non par un homme, mais par le Dieu Très-Haut pour lui indiquer à lui et à son peuple la voie du salut et leur annoncer l’Évangile qui est la vérité. Puis il prêcha au Sultan,. Dieu Trinité et Jésus sauveur du monde ». Tout en disant intégralement sa foi chrétienne, à aucun moment il n’a de paroles offensantes contre le Coran, ni contre Mahomet. Bonaventure continue : « Témoin de cette ardeur et de ce courage, le Sultan l’écoutait avec plaisir et le pressait de prolonger son séjour près de lui ».
On ne sait combien de temps François resta chez lui, certainement plusieurs jours. En tout cas, ce qui ressort des témoignages de l’époque, c’est qu’une estime réciproque et une réelle sympathie naquirent entre ces deux hommes. Le Sultan profondément religieux admirait la Foi et la douceur de ce soufi chrétien. François quant à lui, était impressionné par le respect que les musulmans portaient au nom d’Allah, et par leur fidélité à la prière, cinq fois par jour.
Quand François décida de retourner au camp des croisés, le Sultan lui offrit de nombreux et riches cadeaux. Il les refusa en conformité avec sa volonté de pauvreté. Le Sultan n’en conçut que plus de dévotion encore pour lui » (L. M. 9,8.) et il se recommanda à ses prières.

Respect, amour
D’après ses plus anciens biographes, François, en allant rencontrer le Sultan espérait, soit obtenir la grâce du martyre en versant son sang pour témoigner du Christ, soit amorcer un mouvement de conversion à la foi chrétienne. Il revint en Italie sans avoir obtenu ni l’un ni l’autre, mais ce geste de respect et d’amour pour l’ennemi, à une époque où l’on ne pensait qu’à en découdre d’un côté comme de l’autre, n’aura pas été posé en vain.
En ce qui concerne son Ordre, on pense que c’est après son retour de la croisade qu’il rédigera le chapitre seize de sa première règle. Le Règne de Dieu n’avance pas seulement par la fondation de l’ Église hiérarchique. Il avance aussi par le simple témoignage de la vie évangélique vécue en milieu non-chrétien, surtout quand le missionnaire est prêt à verser son sang plutôt que le sang des autres. Depuis huit siècles, de nombreux disciples de saint François ont pratiqué cette forme de mission. Ce fut aussi la méthode adoptée par le père Charles de Foucauld, le père Peyriguère, et plus près de nous par les moines de Tibhirine.

La rencontre d’Assise
Quand dans un siècle ou deux… on écrira l’histoire de l’Église au XXe siècle, on se rappellera sans doute comme un des faits les plus marquants la date du 27 octobre 1986. Des représentants de toutes les religions du monde, réunis avec le pape Jean-Paul II, avaient accepté son invitation à venir prier pour la paix universelle. Dans la basilique Notre-Dame des Anges, près de la chapelle, berceau de l’ordre franciscain, il présenta ainsi la journée : « J’ai choisi cette ville comme lieu de notre journée de prière pour la paix, à cause de la signification particulière de l’homme vénéré ici. François d’Assise, connu et respecté par de si nombreuses personnes dans le monde entier comme un symbole de paix, de réconciliation et de fraternité ».
Huit siècles après, l’exemple de François continue de porter ses fruits.

Fr Marcel Connault

« François est trop désarmé pour effrayer, trop faible pour inquiéter, trop petit, trop fragile pour attirer la foudre des puissants. Il a seulement en lui, la brûlure de l’Amour divin qui le pousse à donner sa vie, pour rendre cet Amour contagieux ».
(Mgr Claverie, évêque d’Oran)