Archive pour septembre, 2013

19 SEPTEMBRE: SAINT JANVIER ET SES COMPAGNONS, MARTYRS.

18 septembre, 2013

http://jesus-passion.com/saint_janvier_et_ses_compagnons_FR.htm

SAINT JANVIER ET SES COMPAGNONS, MARTYRS.

19 SEPTEMBRE

L’an 305. — Janvier, évêque de Bénévent, fut arrêté durant la persécution des empereurs Dioclétien et Ma.xirnien, etconduit comme chrétien à Nûle, devant Timothée, gouverneur de la Campanie. Après que sa constance eut été mise à l’épreuve de divers tourments, il fut jeté dam une fournaise embrasée, d’où il sortit sans aucun mal, la flamme ayant. respecté même ses vêtements et jusqu’à ses cheveux. Ce prodige excita la colère du magistrat, qui fit tirailler le corps du martyr jusqu’à rupture des nerfs et dislocation des men dires. Cependant Festus, diacre de Janvier, et Didier, son lecteur, furent arrêtés et chargés de chaînes ainsi que le saint évêque, plis traînés devant le char de Timothée jusqu’à Pouzzoles. Là ils furent jetés dans la prison, au milieu d’autres confesseurs condamnés aux hèles, parmi lesquels se trouvaient Sosie et Procule, diacres l’un de Misène, l’autre de Pouzzoles, ainsi que les laiques Eutychès et Acace. Le lendemain on les exposa tous aux bêles dans l’amphithéátre. Mais ces animaux, oubliant leur férocité naturelle, vinrent se coucher aux pieds de Janvier. Le gouverneur attribua ce fait à des enchantements, et prononça la sentence de mort contre les martyrs de Jésus-Christ. Tout à coup, par un juste châtiment de Dieu, il fut privé de la vue. Il la recouvra, grâce aux prières du bien-heureux évêque. Ce miracle fit embrasser la foi de Jésus-Christ à environ cinq mille personnes. Le juge ingrat, au lieu de se laisser désarmer par un si grand bienfait, tomba dans une espèce de rage en voyan t la conversion d’une telle multitude; il avait peur surtout des décrets des empereurs, et il fit décapiter Janvier avec ses compagnons. Les villes voisines, animées par le désir de s’assurer chacune dans l’un de ces martyrs un protecteur auprès de Dieu, prirent à l’envi le soin d’ensevelir les corps. Les habitants de Naples, sur un avis du Ciel, donnèrent la sépulture aux res-tes de saint Janvier. Ces précieuses reliques, transportées plus tard à Bénévent, et ensuite à l’abbaye de tllonte-Ver gine, furent enfin ramenées à Naples et déposées dans la cathédrale de cette ville. Beaucoup de miracles les glorifié_ i ent. Le plus mémorable est celui qui arrêta les irruptions du Vésuve. Des globes de feu qui s’échappaient du volcan et  menaçaient de porter la ruine et la dévastation dans les contrées ve,isines, et même dans les provinces éloignées, s’éteignirent plus d’une fois par la vertu de saint Janvier, Un autre prodige non moins remarquable, c’est que le sang du martyr, qui se conserve desséché dans une fiole de verrC lorsqu’il est mis en présence de la tête du même saint, se liquéfie et se met en ébullition, comme s’il venait d’ètr. répandu : merveille qui s’est accomplie jusqu’à ce jour.

PRATIQUE. — Prions Dieu pour ceux qui nous font du mali demandons surtout au ciel pour eux la conversion et le salut.

PRIÈRE, — O Dieu, qui nous réjouissez par la fète annuelle de vos saints martyrs Janvier et ses compagnons, accordez-nous, dans votre miséricorde, d’are animés par l’exemple de ceux dont les mérites nous apportent tant òe joie. Ainsi soit-il.

Le miracle de saint Janvier
La légende du saint (voir plus haut) raconte qu’à Antignano, le samedi précédent le 1er jour de mai du début du IVe siècle, lors du transfert de son corps vers sa catacombe, le sang se liquéfia lorsque les deux ampoules contenant le sang desséché furent approchées de sa dépouille par sa parente.
Ce phénomène a ensuite été attesté pour la première fois à Naples le 17 août 1389. À noter que la liquéfaction ne nécessita pas ce jour-là que les fioles soient approchées de la dépouille puisque, de 1156 jusqu’en 1480, celle-ci était secrètement dissimulée sous le maître autel de l’abbaye de Montevergine à Avellino. Depuis, le phénomène se produit régulièrement lors de cérémonies organisées spécifiquement à Naples.
Néanmoins, à ce jour, l’Église ne s’est pas prononcée officiellement sur le caractère miraculeux du phénomène.
Le « miracle » de la liquéfaction du sang de saint Janvier est célébré habituellement trois fois par an2 :
le samedi précédant le premier dimanche de mai, date anniversaire du transfert de la dépouille du saint de Fuorigrotta dans sa catacombe à Capodimonte, au début du IVe siècle, où le phénomène se produisit pour la première fois ;
le 19 septembre, date anniversaire de son martyre en 305 ;
le 16 décembre, date anniversaire de l’éruption du Vésuve de 1631 qui fît 4 000 morts mais en épargnant la ville de Naples.

PAPE FRAÇOIS: L’EGLISE EST UNE MÈRE MISÉRICORDIEUSE: TEXTE INTÉGRAL

18 septembre, 2013

http://www.zenit.org/fr/articles/l-eglise-est-une-mere-misericordieuse-texte-integral

L’EGLISE EST UNE MÈRE MISÉRICORDIEUSE: TEXTE INTÉGRAL

CATÉCHÈSE DU MERCREDI 18 SEPTEMBRE SUR LE CREDO

Rome, 18 septembre 2013 (Zenit.org) Pape François

L’Eglise est une mère miséricordieuse, explique le pape François qui a poursuivi, ce mercredi 18 septembre, place Saint-Pierre, sa catéchèse sur le Credo, et spécialement sur l’article concernant l’Eglise.
Le pape a pris les mamans en exemple pour expliquer la bonté maternelle de l’Eglise. Voici notre traduction intégrale du texte original en italien.

CATÉCHÈSE SUR L’EGLISE

Chers frères et sœurs, bonjour !
Aujourd’hui encore, je reviens sur l’image de l’Église comme mère. J’aime beaucoup cette image de l’Église comme mère. C’est pour cela que j’ai voulu y revenir, parce qu’il me semble qu’elle ne nous dit pas seulement comment est l’Église, mais aussi quel visage l’Église devrait avoir de plus en plus, cette Église qui est notre mère.
Je voudrais souligner trois choses, en regardant toujours nos mamans, tout ce qu’elles font, ce qu’elles vivent, ce qu’elles souffrent pour leurs enfants, et en poursuivant ce que j’ai dit mercredi dernier. Je m’interroge : que fait une maman ?
1. Elle enseigne à marcher dans la vie, elle enseigne à bien se diriger dans la vie, elle sait comment orienter ses enfants, elle cherche toujours à leur indiquer la route juste dans la vie pour qu’ils grandissent et deviennent adultes. Et elle le fait avec tendresse, avec affection, avec amour, toujours, même lorsqu’elle essaie de redresser notre chemin parce que nous sortons un peu des rails dans la vie ou parce que nous empruntons une voie qui nous conduit dans le fossé. Une maman sait ce qui est important pour que son enfant avance bien dans la vie, et elle ne l’a pas appris dans des livres, mais elle l’a appris de son propre cœur. L’université des mamans c’est leur cœur ! Elles y apprennent comment faire avancer leurs enfants.
L’Église fait la même chose : elle oriente notre vie, elle nous donne des enseignements pour que nous cheminions bien. Pensons aux dix commandements : ils nous indiquent une route à parcourir pour mûrir, pour que nous ayons des points fermes dans la façon de nous comporter. Et ils sont le fruit de la tendresse, de l’amour même de Dieu qui nous les a donnés. Vous pourrez me dire : mais ce sont des commandements ! C’est un ensemble de « non » ! Je voudrais vous inviter à les lire – vous les avez peut-être un peu oubliés – et ensuite à y réfléchir un peu de manière positive. Vous verrez qu’ils concernent notre façon de nous comporter envers Dieu, envers nous-mêmes et envers les autres, c’est exactement ce que nous enseigne une maman pour bien vivre. Ils nous invitent à ne pas nous construire des idoles matérielles qui nous rendront esclaves par la suite, à nous souvenir de Dieu, à avoir du respect pour nos parents, à être honnêtes, à respecter l’autre… Essayez de les voir comme cela et de les envisager comme si c’étaient les paroles, les enseignements que donne une maman pour bien se diriger dans la vie. Une maman n’enseigne jamais ce qui est mal, elle ne veut que le bien de ses enfants, et c’est ce que fait l’Église.
2. Je voudrais vous dire une seconde chose : quand un enfant grandit, qu’il devient adulte, il choisit sa route, il assume ses responsabilités, il marche sur ses deux jambes, il fait ce qu’il veut et, parfois, il lui arrive aussi de quitter la route, il peut arriver un accident. En toute situation, une maman a toujours la patience de continuer à accompagner ses enfants. Ce qui la pousse, c’est la force de l’amour ; une maman sait suivre avec discrétion, avec tendresse, le chemin de ses enfants et, lorsqu’ils se trompent, elle trouve toujours le moyen de comprendre, d’être proche, pour les aider. Dans mon pays, nous disons qu’une maman sait « dar la cara ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire qu’une maman sait « faire face » pour ses enfants, c’est-à-dire qu’elle est poussée à prendre leur défense, toujours. Je pense aux mamans qui souffrent à cause de leurs enfants qui sont en prison ou dans des situations difficiles : elles ne se demandent pas s’ils sont coupables ou pas, elles continuent de les aimer et, souvent, elles subissent des humiliations mais elles n’ont pas peur, elles ne cessent pas de se donner.
L’Église est comme cela, c’est une maman miséricordieuse, qui comprend, qui cherche toujours à aider, qui encourage aussi même ses enfants qui ont fait des erreurs, et qui en font encore, elle ne ferme jamais la porte de la maison ; elle ne juge pas mais elle offre le pardon de Dieu, elle offre son amour qui invite même ceux de ses enfants qui sont tombés dans un fossé profond, à reprendre la route ; l’Église n’a pas peur d’entrer dans leur nuit pour donner l’espérance ; l’Église n’a pas peur d’entrer dans notre nuit quand nous sommes dans l’obscurité de l’âme et de la conscience, pour nous donner l’espérance ! Parce que l’Église est mère !
3. Une troisième pensée. Une maman sait aussi demander, frapper à toutes les portes pour ses enfants, sans calcul, elle le fait par amour. Et je pense combien les mamans savent frapper aussi et surtout à la porte du cœur de Dieu ! Les mamans prient beaucoup pour leurs enfants, spécialement pour les plus faibles, pour ceux qui en ont davantage besoin, ceux qui n’ont pas pris dans la vie le bon chemin ou qui ont pris un chemin périlleux. Il y a quelques semaines, j’ai célébré la messe dans l’église Saint-Augustin, ici à Rome, là où sont conservées les reliques de sa mère, sainte Monique. Que de prières elle a élevées vers Dieu pour son fils et que de larmes elle a versées ! Je pense à vous, chères mamans, qui priez tellement pour vos enfants, sans vous lasser ! Continuez de prier, de confier vos enfants à Dieu ; il a un cœur grand ! Frappez à la porte du cœur de Dieu par votre prière pour vos enfants.
Et c’est aussi ce que fait l’Église : elle met dans les mains du Seigneur, par la prière, toutes les situations de ses enfants. Ayons confiance dans la force de la prière de notre mère l’Église : le Seigneur n’y reste pas insensible. Il sait toujours nous surprendre lorsque nous ne nous y attendons pas. Notre mère l’Église le sait !
Voilà les pensées que je voulais vous dire aujourd’hui : voyons dans l’Église une bonne maman qui nous indique la route à parcourir dans la vie, qui sait être toujours patiente, miséricordieuse, compréhensive, et qui sait nous remettre entre les mains de Dieu.

Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

The creation of cosmos, The 12th Century New Roman Mosaics of the Cathedral of the Nativity of the Most Holy Mother of God in Monreale, Italy

17 septembre, 2013

The creation of cosmos, The 12th Century New Roman Mosaics of the Cathedral of the Nativity of the Most Holy Mother of God in Monreale, Italy dans images sacrée creation-of-the-cosmos-monreale-e1268426001577

http://01varvara.wordpress.com/2008/09/18/the-12th-century-new-roman-mosaics-of-the-cathedral-of-the-nativity-of-the-most-holy-mother-of-god-in-monreale-in-sicily/creation-of-the-cosmos-monreale/

LES BIBLISTES FRANCOPHONES À L’ÉCOUTE DES HYMNES

17 septembre, 2013

http://www.bible-service.net/extranet/current/pages/796.html

LES BIBLISTES FRANCOPHONES À L’ÉCOUTE DES HYMNES

Cent vingt biblistes, enseignants, étudiants ou animateurs bibliques s’y sont retrouvés pour étudier « Les hymnes du Nouveau Testament et leurs fonctions ». Qu’est-ce qu’un(e) hymne ? La question a accompagné interventions et débats. En effet, s’il est habituel de dénommer  » hymne  » ou  » cantique  » certaines pièces proposées par les liturgies chrétiennes et tirées de l’évangile de Luc, des lettres de Paul ou de l’Apocalypse, la définition reste vague. Le Congrès, sans en élaborer une qui fasse désormais autorité, a permis une redécouverte de morceaux bien connus qui, situés dans leur contexte historique et littéraire, éclairaient ceux-ci autant qu’ils étaient éclairés par eux.
En ouverture, illustrant la complexité des questions en jeu, Camille Focant (Louvain) a parcouru une nouvelle fois le beau texte de 1 Co 12,31–14,1. Choisi régulièrement lors des célébrations de mariage, il est souvent appelé  » hymne à l’amour « . Hymne ? Non pas, mais éloge de l’amour dans une prose rythmée, avec parallélismes et métaphores. Paul adopte là un style qui tranche sur le contexte. Rupture d’écriture qui s’accorde avec la radicalité en cause, l’amour-agapè si fortement christologique. Coup de force qui permet de relire l’ensemble de la lettre et appréhender tant les problèmes qui taraudaient autrefois les Corinthiens que, pouvons-nous ajouter en dépassant C. Focant, ceux qui traversent l’engagement du mariage aujourd’hui – puisque ce texte est choisi par les fiancés.

Un rite identitaire
Il revenait alors à Thomas Osborne (Luxembourg) de se livrer à l’exercice périlleux de  » l’état de la question  » – une première dans le domaine francophone ! La conclusion ne manquait pas d’impertinence, montrant que si, aujourd’hui, les définitions sont floues il en était de même dans l’antiquité. Au Ve s. av. J.-C., Platon regrettait que  » tout se confonde avec tout  » alors qu’autrefois les distinctions étaient claires entre  » hymnes « ,  » thrènes « ,  » péans  » et  » dithyrambes  » ! Longtemps après, les écrivains de Qoumrân ou du N.T. vont hériter de la confusion. Pourquoi celle-ci ? Une réponse s’est dessinée dans l’exposé de Yves Lehmann (Strasbourg), spécialiste de la Grèce antique : le rite social, identitaire, a pu recouvrir la poétique même des prières aux dieux (hymnes) et des célébrations de personnes ou de choses (éloges). Cette fonction identitaire a d’ailleurs été repérée par Claude Coulot (Strasbourg) dans la conclusion hymnique de la Règle de la communauté de Qoumrân. Ajoutée au corps du texte, elle aurait été proclamée, selon certaines hypothèses, lors de l’admission de nouveaux membres de la communauté au cours d’une célébration de l’alliance.

Densité et approfondissement
C’est un tout autre angle d’approche, plus littéraire, qu’a adopté Daniel Gerber. Il a montré comment le petit cantique de Siméon (Lc 2,29-32)  » densifie « , en exergue du récit lucanien, le motif lumineux du salut privilégié par la suite. Ce motif résonne tant dans le contexte proche (Lc 1–2) que dans le contexte large (Luc-Actes) et Luc situe ainsi la venue de Jésus sur l’horizon de l’attente d’Israël et des nations. L’analyse rendait justice à la fonction narrative et théologique d’un cantique que la liturgie chrétienne isole. La remarque vaut aussi pour l’hymne aux Philippiens (Ph 2,6-11). Élian Cuvillier l’a relu dans le cadre de l’épître entière, faisant apparaître – comme C. Focant précédemment à propos de 1 Co 13 – la radicalité et la profondeur que l’hymne donnait au propos de Paul, y compris dans son aveu autobiographique (Ph 3). On a pu débattre du statut  » mythique  » attribué au texte par É. Cuvillier, mais on a reconnu que Ph 2, mieux que bien des exhortations, fait entrer les chrétiens dans l’événement pascal. Fonction d’approfondissement encore que celle de l’hymne qui ouvre l’épître aux Éphésiens examinée par Chantal Reynier. Là, l’originalité de l’épître, marquée par un net caractère de louange, tient dans les  » extensions hymnologiques  » qui parcourent le texte – saturation liturgique sans doute mais surtout stratégie de communication : la partie argumentative de l’épître expliquerait et développerait un contenu hymnique qui rebondit, retenant sans cesse l’attention du lecteur par sa richesse et sa beauté.

Les harmoniques liturgiques
Jacques Schlosser s’est attaché à 1 Pierre dont il a mis en lumière le style liturgique. Particulièrement en 1 P 1,3-5.17-21 et 2,4-10, la  » langue hymnique  » participe de la célébration de la miséricorde divine qui culmine dans le choix de la pierre rejetée et dans le sang du Christ, fondement de la sainteté chrétienne et du rassemblement ecclésial. Si 1 P contient ainsi des éléments hymniques à forte teneur théologique qui travaillent l’argumentation, le livre de l’Apocalypse propose des passages bien délimités (huit en tout) qui semblent interrompre le fil narratif. Michèle Morgen a souligné qu’ils ressaisissent les motifs importants du salut, du Règne, du sang, du peuple de Dieu, du rachat, des prémices, etc. Mais elle n’en est pas restée à cet usage rhétorique. Reprises ou non à des liturgies chrétiennes déjà existantes, les hymnes préparent les lecteurs à la grande célébration finale qui clôt le livre, anticipant le rendez-vous eschatologique vers lequel sont tendues les visions de Jean.

Christologie et liturgie
En conclusion, Jean-Noël Aletti a ressaisi quelques convictions. À l’époque du N.T., la définition du genre  » hymne  » est problématique, on l’a vu dès l’introduction de T. Osborne. S’il y a des distinctions à faire, elles doivent s’appuyer sur la rhétorique gréco-latine ou l’hymnologie vétéro-testamentaire. Pour sa part, J.-N. Aletti retient le chant, l’éloge (encomium), le prologue (proemium) et l’expansion hymnique, quatre formes générales qui, d’une manière ou d’une autre, ont toutes une fonction christologique. Les chants, tels ceux de Lc 1–2, résument et concentrent le salut de Dieu raconté ou à raconter. Les éloges, tels 1 Co 13 ou Ph 2, ont un rôle d’exemple et font passer les auditeurs/lecteurs par un détour fondateur. Le prologue, tel Jn 1, précède la narration et parfois, tel Ep 1, avertit d’un mystère de Dieu qui ne va pas de soi, se rapprochant de l’ » eulogie « . Les expansions hymniques d’Ep, Col ou 1 P dynamisent l’argumentation. Se greffant sur ce dernier point, quelqu’un a fait remarquer que s’il existe dans la littérature grecque des pièces autonomes, hymnes ou odes, le N.T. n’en présente aucune, préférant les inscrire dans le fil du récit ou de l’argumentation. C’est la liturgie chrétienne, hors du canon des Écritures, qui découpe certains passages de style hymnique ou choral. La dimension liturgique se déplace ainsi des milieux producteurs d’autrefois (et il y aurait des études à reprendre sur le culte dans l’Antiquité) à la pratique des croyants d’aujourd’hui.

Le langage poétique
Le thème du Congrès de Strasbourg a fédéré moins de monde que d’habitude.  » Sujet trop particulier  » ou  » trop restreint « , a-t-on entendu dire. À tort. Les organisateurs, menés par Daniel Gerber pour la partie académique et Pierre Keith pour la logistique, ont réussi à entretenir l’intérêt par le croisement des méthodes exégétiques. La recherche historique et critique a été largement honorée grâce aux interventions de Y. Lehmann, C. Coulot, C. Reynier, J. Schlosser, M. Morgen et aux séminaires de E. Bons & J. Joosten (la prière d’Azarias en Dn LXX), G. Claudel (les citations psalmiques en Mt), A. Dettwiler (l’hymne aux Colossiens), J. Duhaime (les prières de la guerre de Qoumrân), R. Kuntzmann (le chant de Débora, Jg 5), T. Legrand (le targoum d’Ha 3). Elle a rencontré avec bonheur d’autres approches, narratives ou rhétoriques, dans les conférences de C. Focant, D. Gerber, E. Cuvillier, J.-N. Aletti, ou les séminaires de F. Laurent (le poème de Dt 32), J.-M. Sevrin (le prologue de Jn), T. Osborne et N. Siffer (les hymnes lucaniens). Le séminaire de D. Fricker s’interrogeait, lui, sur l’actualisation du prologue de Jn et de l’hymne aux Philippiens. L’actualisation était plus ouvertement pastorale avec la conférence grand public de J. Duhaime sur  » La prière d’action de grâce comme récit identitaire « . Les fonctions des hymnes, en effet, s’élaborent non seulement dans les communautés productrices, mais aussi dans le corps des gens qui, aujourd’hui, les reçoivent. Avec cette question (objet de futurs débats ?) : si les hymnes ne sont pas réductibles à des stratégies de communication, si elles sont aussi  » poésie « , quels sont les effets de ce langage qui n’est pas d’abord injonction, récit ou fiction mais tension entre l’inexprimable et l’inouï ?

Gérard Billon, SBEV / Éd. du Cerf, Cahier Évangile n° 143 (mars 2008), « L’Alliance au cœur de la Torah »,  p. 67-69..

LA FÊTE DES TABERNACLES – LES NATIONS MONTERONT CHAQUE ANNÉE POUR SE PROSTERNER DEVANT LE ROI

17 septembre, 2013

http://fr.icej.org/la-f%C3%AAte-des-tabernacles

LA FÊTE DES TABERNACLES

LES NATIONS MONTERONT CHAQUE ANNÉE POUR SE PROSTERNER DEVANT LE ROI

THÈME : LE TEMPS DE LA MOISSON

DATE : 20 – 25 SEPTEMBRE 2013

*****
La Fête des Tabernacles dans les Ecritures

« Tous ceux qui resteront de toutes les nations venues contre Jérusalem monteront chaque année pour se prosterner devant le Roi, l’Eternel des armées, et pour célébrer la fête des Tabernacles. » (Zacharie 14.16)
La Bible décrit la Fête des Tabernacles comme la troisième des trois fêtes annuelles que le peuple  d’Israël doit aller célébrer à Jérusalem. Pendant cette Fête, ie peuple se souvient des 40 années passées dans le désert tout en se réjouissant des récoltes de l’année. Par tradition, le peuple juif identifie la Fête des Tabernacles avec la venue du Messie ; il accueille la participation des non-Juifs, en accord avec la parole prophétique de Zacharie 14 selon laquelle toutes les nations devront monter à Jérusalem pour célébrer la Fête des Tabernacles.
En Jean 7, nous lisons que « Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein ». Pour les chrétiens, la Fête est avant tout une célébration joyeuse, mais aussi un temps destiné à approfondir leur relation et leur marche avec Dieu. La célébration chrétienne est bien connue pour la splendeur de ses présentations et pour les puissants moments de louange et d’adoration, conduits par une équipe internationale de chanteurs, de musiciens et de danseurs talentueux.
Depuis sa création, en 1980, la célébration chrétienne de la Fête des Tabernacles, organisée par l’Ambassade Chrétienne Internationale de Jérusalem est devenue un élément central et vital de notre ministère de consolation envers le peuple d’Israël (Esaïe 40.1). Les pèlerins viennent de nombreuses nations pour adorer l’Eternel, prier pour la paix de Jérusalem et bénir Israël en ce temps où le peuple juif se rassemble sur sa terre. Nous croyons que cette célébration annuelle honore le Seigneur en anticipant le temps où les paroles annoncées par Zacharie s’accompliront.
Pendant les sept jours de la Fête, un programme quotidien de séminaires et d’enseignements est offert, et chaque soirée se termine par un temps d’adoration. Ces célébrations du soir sont particulièrement prisées pour la solennité de la musique et de la danse. Une chorale et un orchestre composés de membres de plusieurs nationalités conduisent l’auditoire dans un temps de louange et d’adoration. Des gens qui se sont rassemblés de quatre coins du globe unissent alors leur cœur pour glorifier Dieu et pour prier pour l’avènement de Son Royaume – en Israël, et sur la terre entière. Plusieurs autres manifestions ont lieu, y compris une soirée spéciale à laquelle sont invités des Israéliens. Les pèlerins ont aussi maintes occasions de manifester leur amour au peuple d’Israël de manière concrète et de prier pour la paix de Jérusalem.
Le nombre moyen de participants qui montent à Jérusalem chaque année pour se tenir aux côtés d’Israël (quel que soit le climat politique du moment) s’élève à 5.000 chrétiens d’une centaine de pays. Cette célébration est devenue l’évènement touristique annuel le plus grand et le plus populaire d’Israël. Il se déroule dans le Centre international de congrès de Jérusalem et dans d’autres lieux de la ville.
Que se passe-t-il à la Fête des Tabernacles ?
La Fête débute généralement par une célébration de louange en plein air. Pendant le reste de la semaine, des enseignements approfondis et équilibrés sont apportés chaque matin par des orateurs reconnus et de talent. Ces séminaires cherchent à communiquer une révélation élargie de la vérité et sont devenus chaque année une tribune pour l’expression de ce qui se passe en vérité, de Jérusalem vers les nations. Des thèmes variés sont présentés avec un accent particulier sur les perspectives prophétiques pour Israël et l’Eglise et sur l’eschatologie.
La louange et l’adoration sont conduites par une équipe internationale de chanteurs, de musiciens et de danseurs. Des invités spéciaux de la communauté juive interviennent régulièrement lors des célébrations du soir. La musique et l’adoration des célébrations de la Fête à Jérusalem ont eu une influence majeure dans le monde chrétien pour la compréhension de l’« adoration davidique ».
La Parole de Dieu est prêchée tous les soirs. Elle est centrale dans toutes les célébrations du soir.
Des occasions de prier avec des croyants du monde entier qui aiment Israël sont une partie vitale du programme de la Fête. Des marches de prière sur des lieux stratégiques de la cité sont devenues traditionnelles pendant la Fête. La possibilité de couvrir Jérusalem de prière fervente en accord les uns avec les autres est un privilège que les participants de la Fête prennent au sérieux. Cela donne aux nations l’occasion d’être littéralement des « sentinelles sur les murailles de Jérusalem ».

La célébration en plein air
La Fête des Tabernacles commence généralement par une célébration de louange en plein air après le partage d’un grand pique-nique sous la pleine lune.

Les célébrations du soir
Les participants sont entraînés par une chorale et un orchestre internationaux à offrir des chants de joie et de reconnaissance aux Seigneur, lors d’une magnifique présentation théâtrale accompagnée de danses d’adoration.

Les séminaires du matin
Les séminaires ont lieu toute la semaine de la conférence, avec un accent particulier mis sur les perspectives prophétiques pour Israël et sur la fin des temps. Entre les sessions, les participants peuvent visiter les stands dans le hall du Centre de congrès, où des artisans israéliens et internationaux présentent leurs produits.

La marche de Jérusalem
Les participants de la Fête se joignent aux marcheurs israéliens lors de la Marche de Jérusalem, vêtus de leurs costumes nationaux et déployant des bannières manifestant leur amour pour Israël à travers les rues du centre ville.

La soirée de Sainte Cène
La soirée de Sainte Cène est un moment d’une beauté particulière et d’une grande portée spirituelle au cours duquel l’adoration est plus profonde, alors que les pèlerins de différents pays partagent le pain et le vin et se consacrent tout à nouveau au service du Seigneur. Pour beaucoup, c’est l’évènement qui couronne la Fête.

Notre invitation personnelle…
A l’Ambassade Chrétienne, nous vous invitons chaleureusement à monter à Jérusalem pour la prochaine Fête des Tabernacles. Nous espérons qu’elle vous permettra d’en apprendre plus long sur Israël, son peuple et son histoire et de recevoir des éclairages nouveaux sur le rôle central que joue Israël dans  la destinée de ce monde. Mais avant tout, nous croyons que l’observance de cette Fête et votre réponse à l’injonction biblique seront une source de bénédiction pour vous-même, votre famille et votre nation.

Que vous prévoyiez de venir en Israël seul ou en groupe, nous serons très heureux de vous aider autant que nous le pourrons. Peut-être aimeriez-vous conduire vous-même un groupe à la Fête ; Il n’y a pas de meilleur moment que la Fête des Tabernacles pour venir en Israël car vous pourrez à la fois faire du tourisme et participer à une conférence d’une semaine avec des soirées de glorieuse adoration.

HISTOIRES SUR YOM KIPPOUR

17 septembre, 2013

http://www.daf-hagueoula.org/Fetes/Tichri/hiskip.htm

(Pour 2013,  la fête était le 13 et 14 Septembre, a été superposée à la fête de la Sainte-Croix 14, et a la dimanche, alors j’ai mis quelque chose aujourd’hui, articole du 2008)

HISTOIRES SUR YOM KIPPOUR

Comment se Préparer

L’Autre – La Clé du Service de D-ieu
Un Père Oublié
Une Joyeuse Confession

Comment se Préparer
Un ’Hassid demanda, la veille de Kippour, à son maître Rabbi Lévi-Yits’hak de Berditchev : « Quelle Kavana – intention profonde – faut-il avoir au moment où nous mettons le Talith juste avant de prononcer le Kol Nidré ? Pouvez-vous me donner, mon maître, matière à méditer en ce moment si particulier. »

Rabbi Lévi-Yits’hak lui répondit : « Tu as raison, c’est un moment important. Vois-tu à cet instant précis la synagogue est pleine de fidèles. Alors, veille seulement à ne pas frapper avec les Tsitsith ton voisin en mettant ton Talith. Voilà ce à quoi il faut penser. »

L’Autre – La Clé du Service de D-ieu
Une année, dans l’après-midi de Kippour, Rabbi Chnéour-Zalman interrompit sa prière et quitta la synagogue, laissant derrière lui des fidèles stupéfiés de le voir partir.
Le Rabbi se dirigea vers la forêt. Là, il ramassa du bois sec et il le porta dans une masure qui étaient aux portes de la ville. Il frappa à la porte et il entra.
Une fois à l’intérieur, le Rabbi alluma un feu et l’alimenta avec les branches qu’il avait apportées. Puis, il prépara une soupe et la servit, cuillère après cuillère, à une femme qui venait d’accoucher.
C’est seulement après que le Tsaddik rejoignit sa communauté pour la fin de l’office.

Un Père Oublié
Rabbi Chalom Dov Ber de Loubavitch vint, la veille de Kippour, demander pardon à sa mère – Rebbetzin Rivka – pour n’avoir pas écouté son conseil dans une affaire familiale.
La Rebbetzin lui dit : «  Un paysan décida d’aller passer Kippour en ville. Il souhaita que sa famille se joigne à lui. Lorsqu’il était prêt à partir, ses enfants étaient encore en train de préparer leurs bagages. Il leur proposa alors : ‘Je vais prendre la route ; j’irai doucement ; je vous attendrai près de tel arbre sur le chemin. Lorsque vous me rejoindrez, nous poursuivrons ensemble notre voyage.’ Ils acceptèrent et le père se mit en route. Lorsqu’il atteignit l’arbre, il s’assit à l’ombre et se mit à attendre. Fatigué et la vodka qu’il avait bu avant son départ aidant, il tomba dans un sommeil profond. Entre temps les enfants prirent la route, à leur tour, ils passèrent devant l’arbre sans s’arrêter et ils poursuivirent leur chemin jusqu’à destination. Ils avaient oublié leur père.  
Peu de temps avant la tombée de la nuit, le paysan se réveilla. Il réalisa que ses enfants l’avaient oublié et qu’il n’avait plus le temps d’arriver en ville avant l’entrée de Kippour. Il se résigna donc à passer la fête sous cet arbre.
Le pauvre homme leva les yeux vers le Ciel et s’exclama : ‘ Maître de l’Univers ! Mes enfants m’ont oublié et Tu vois, je les pardonne. Toi aussi, pardonne à tes enfants même s’ils T’ont oublié !’ »
La Rebbetzin conclut : « Mon fils ! Que D-ieu nous pardonne à tous autant que je te pardonne ! »

Une Joyeuse Confession
Au cours d’un de ses nombreux voyages, le Baal Chem Tov arriva la veille de Roch-Hachanna dans un village. Il rencontra les responsables de la petite communauté, et il leur demanda s’il pouvait diriger les offices des Yamim Noraïm – les jours de Roch-Hachanna et Kippour. Les villageois répondirent que c’était leur Rav local qui avait ce privilège et que pour rien au monde ils étaient prêts à manquer cela.
« Tiens ! Et comment cet homme conduit-il l’office ? Qu’est-ce que ses prières ont de si particulier ? » demanda le Tsaddik d’un air curieux.
Les Juifs répondirent alors que leur Rabbin avait pour coutume d’accompagner le long Vidouï – confession du Al ‘Heth – d’une joyeuse mélodie.

Le Baal Chem Tov demanda de rencontrer cet homme pour lui demander la raison de cette étonnante coutume.
« N’est-ce pas plutôt un passage triste que celui d’énoncer devant D-ieu nos iniquités ! » s’étonna le Tsaddik auprès du Rabbin.
« Permettez-moi de vous répondre par une parabole. » répondit le Rav. « Supposons que le plus bas des sujets du roi –  dont la mission est de  nettoyer les gouttières du palais – ait beaucoup d’estime pour son souverain, ne chanterait-il pas tout au long de son travail pour exprimer la joie et sa fierté d’avoir le privilège de le servir même dans des actes les plus simples. »
Le Baal Chem Tov dit alors au Rav : « Si c’est bien cela que vous avez à l’esprit pendant votre prière, permettez-moi d’être des vôtres pendant ces jours si particuliers. »

FÊTE DE LA CROIX GLORIEUSE

13 septembre, 2013

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http://adoremosalcordero.blogspot.it/2011/09/fiesta-de-la-exaltacion-de-la-santa.html

 

 

14 SEPTEMBRE: FÊTE DE LA CROIX GLORIEUSE – LE TRIOMPHE

13 septembre, 2013

 http://www.stignace.net/homelies/stecroixb.htm

14 SEPTEMBRE: FÊTE DE LA CROIX GLORIEUSE

Père Jean-Marc Furnon

LE TRIOMPHE

            Parler de la Croix Glorieuse c’est parler de la joie des chrétiens. Avant le Concile on disait le triomphe de la Sainte Croix en utilisant le mot « triomphe », en référence, par exemple, au triomphe d’un général romain ayant remporté une grande victoire. Il entrait dans Rome et le peuple romain l’acclamait en lui faisant un triomphe.
            Cette fête de la Croix Glorieuse, fêtée le 14 septembre, date des premiers siècles de l’Eglise. En ce temps là les nations qui occupaient la Palestine ne permettaient pas facilement aux chrétiens de vénérer l’endroit où la croix de Jésus avait été plantée en terre, le tombeau où l’on l’avait enterré, le jardin de la Résurrection. Or, il se trouve qu’au IV° siècle, Constantin, empereur de Rome se convertit au christianisme et les chrétiens purent alors retrouver la sainte Croix et bâtir, en 335, une basilique sur les lieux saints.
            La croix fut alors portée en triomphe. Ce fut comme la joie des Rameaux ou l’arrivée du Pape aux JMJ. On lui fit un triomphe !

LE SERPENT ET L’AGNEAU
            L’exaltation de la croix c’est littéralement Jésus « élevé », Jésus mis en croix ; comme dit l’évangile de Jean : « ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé ». Sur le mât au désert, il y avait un objet en bronze à la forme de serpent. Le serpent qui rampe et qui tue est bien l’image du péché ; ce serpent qui a trompé Eve et Adam sur les intentions de Dieu. Mettre une représentation du serpent sur le mât c’est exhiber ce qui était dissimulé, c’est le mettre à distance et, déjà, lui enlever de sa nocivité en nommant l’origine du mal. C’est l’initiative de Dieu pour la guérison.
            Sur la croix, il y a le corps de Jésus élevé à la vue de tous. Le regarder de l’extérieur c’est voir la faute, la honte du genre humain, c’est voir un corps humilié, quelqu’un dont on préfère se détourner à cause de la laideur et de l’horreur.
            Le regarder comme les premiers chrétiens l’ont vu c’est voir au-delà de l’apparence : l’agneau, le Serviteur souffrant. Car c’est l’agneau innocent qui est là : lui qui a imploré le pardon de Dieu pour ceux qui l’ont rejeté et mis à mort. Sur lui se concentrent les refus de l’humanité, les violences : « Dieu l’a fait pour nous péché » écrira saint Paul aux Corinthiens. Saint Jean dira en citant l’Ecriture : « Ils regarderont celui qu’ils ont transpercé ».
            Le mystère est que la transformation du Serviteur en image de péché est justement ce qui révèle sa justice et que cette révélation transforme le cœur des spectateurs et des accusateurs. C’est le pardon et la guérison du cœur qui permet à l’homme de reconnaître dans le Serviteur souffrant que l’on a rejeté, l’innocent que Dieu avait envoyé. A commencer par le centurion de l’armée romaine : « Vraiment cet homme était fils de Dieu ».
            Parler de l’exaltation de la croix c’est dire que Jésus mis en croix a été glorifié ; comme dit l’épître aux Philippiens de ce jour : « Dieu l’a élevé au dessus de tout ».

TEMOINS DE LA CROIX DU CHRIST
            Dans l’histoire des hommes, nous les chrétiens, nous sommes fiers de la croix du Christ car nous y reconnaissons le signe de la vie : du bois de la croix a été partagé à toute l’humanité un fruit qui guérit, le fruit de l’arbre de vie du jardin de la Genèse. Que notre seule fierté, comme dit l’apôtre, soit la croix de notre Seigneur Jésus Christ.
            Parce que les chrétiens sont des êtres de chair et de sang, les chrétiens ont dit leur amour du Christ en dressant des croix au carrefour des chemins, en embrassant la croix, en la fleurissant, en l’acclamant, en la mettant dans leur maison, en la portant sur eux.
            La guérison du cœur est un don qui nous vient du ciel et le don qui vient du ciel demande un travail de notre part qui est le travail de croire : croire que Jésus a remporté la victoire sur le mal et sur la mort. Seule la croix guérit véritablement car elle guérit de la mort, alors que les signes précédents, l’image du serpent, ne faisaient que la retarder. Le triomphe de Jésus c’est d’être glorifié dans son corps ressuscité et de nous entraîner avec lui dans sa vie.
Les chrétiens, lorsqu’ils sont touchés par le malheur, brutalement ou de manière lancinante sont appelés à garder les yeux fixés sur le Christ, croyant qu’il nous entraîne vers la vie. Nous ne savons pas comment mais nous le croyons même si l’angoisse monte de tous côtés. Voilà le mystère de la croix glorieuse dans nos vies.

13 SEPTEMBRE SAINT JEAN CHRYSOSTOME – HOMÉLIE PASCALE DE ST JEAN CHRYSOSTOME

13 septembre, 2013

http://egliseorthodoxelemans.fr/spip/spip.php?article78

13 SEPTEMBRE SAINT JEAN CHRYSOSTOME

HOMÉLIE PASCALE DE ST JEAN CHRYSOSTOME

Au cours des Vigiles pascales l’Eglise orthodoxe donne lecture de l’admirable Homélie de St Jean Chrysostome qui dit l’infinie miséricorde de Dieu, la gratuité du salut offert  » aux premiers comme aux derniers » , l’implacable victoire du Christ ressuscité sur la mort et les puissances du mal et la joie de la Résurrection.

HOMELIE DE ST JEAN CHRYSOSTOME (4e siècle) lue au cours des matines de Pâques .

Que tout homme pieux et aimant Dieu jouisse de cette belle et lumineuse solennité ;
Que tout serviteur fidèle entre joyeux dans la joie de son maître.
Que celui sui s’est donné la peine de jeûner reçoive maintenant le dernier qui lui revient.
Que celui qui a travaillé dès la première heure reçoive à présent son juste salaire.
Si quelqu’un est venu après la troisième heure qu’il célèbre cette fête dans la reconnaissance.
 Si quelqu’un a tardé jusqu’à près la sixième qu’il n’ait aucune hésitation, car il ne perdra rien.
 S’il en est un qui a remis jusqu’à la neuvième qu’il approche sans hésitation et sans crainte.
 Et s’il en est un qui a traîné jusqu’à la onzième heure qu’il ne craigne pas son nonchaloir.
Le Seigneur est généreux et il reçoit le dernier comme le premier : il admet au repos celui qui vient à la onzième heure comme le travailleur de la première.
Du dernier il a pitié et il prend soin du premier.
 A celui-ci il donne, à l’autre il fait grâce,
 Il reçoit l’œuvre et il accueille avec amour la bonne volonté. Il honore l’action , il loue la bonne disposition ;
Ainsi donc, entrez tous dans la joie de votre Maître et les premiers et les seconds , vous recevrez la récompense.
Riches et pauvres ensemble, soyez en fête
Abstinents et paresseux, honorez ce jour
Vous qui avez jeûné et vous qui ne l’avez pas fait, réjouissez-vous aujourd’hui
La table est chargée , goûtez -en tous . Le veau gras ne manque pas
Que personne ne s’en retourne avec sa faim . Tous goûtez au banquet de la foi !
Tous recueillez les richesses de la miséricorde
Que personne ne se lamente sur sa pauvreté car le Royaume commun est apparu.
Que personne ne se plaigne de ses péchés car le pardon a jailli du tombeau.
Que personne ne craigne la mort , car la mort su Sauveur nous a délivrés.
Il l’a éteinte, après avoir été retenu par elle .
Celui qui est descendu aux enfers a dépouillé l’Enfer.
Il l’a rendu amer pour avoir goûté à sa chair. Et cela Isaie l’avait prédit ; l’Enfer , dit-il, a été rendu amer parce qu’il a été anéanti.
Il est devenu amer parce qu’il a été mis à mort ;
Il est devenu amer parce qu il a été terrassé ;
Il est devenu amer parce qu’il a été enchaîné.
Il avait pris un corps et il s’est trouvé devant un Dieu ;
Il avait pris de la terre et il a rencontré le ciel ;
Il avait pris ce qu’il avait vu et il est tombé à cause de ce qu’il n’avait pas vu :
O Mort , où est ton aiguillon ? Enfer où est ta victoire ?
Le Christ est ressuscité et tu as été précipité !
Le Christ est ressuscité et les démons sont tombés !
Le Christ est ressuscité et les anges sont la dans joie !
Le Christ est ressuscité et la vie règne !
.le Christ est ressuscité et il n’y a plus un mort au tombeau.
Car le Christ ressuscité des morts est devenu prémices de défunts
A Lui gloire et puissance, dans les siècles des siècles . Amen.

24E DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE – HOMÉLIE

13 septembre, 2013

http://www.homelies.fr/homelie,,3590.html

24E DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

DIMANCHE 15 SEPTEMBRE 2013

FAMILLE DE SAINT JOSEPH

HOMÉLIE – MESSE –

« Le Christ m’a pardonné ». Saint Paul donne, dans la deuxième lecture, le thème des textes de ce dimanche : nous célébrons la miséricorde du Seigneur.
La première lecture semble pourtant trancher avec la douceur du pardon de Dieu, elle peut même paraître choquante. Que le péché d’idolâtrie soit une abomination aux yeux de Dieu est une chose, mais que la Bible nous montre le Bon Dieu pris d’une violente colère en est une autre…
Nous devons cependant dépasser cette difficulté sous peine de faire de l’acte pénitentiel un acte de soumission servile devant la puissance écrasante d’un dieu tyrannique. Pour cela, il nous faut ouvrir L’Ancien Testament comme une invitation à entrer dans une lente pédagogie. Ces textes écrits il y a 30 ou 40 siècles portent en effet la marque d’une conception de Dieu qui se disait par des anthropomorphismes. Ce regard s’est peu à peu affiné jusqu’à comprendre que la colère de Dieu est dirigée contre le péché et non contre l’homme pécheur.
Par ailleurs le péché d’idolâtrie de cet épisode de l’Exode rappelle fortement le périple du fils cadet de la parabole, dont le départ de la maison paternelle est lié à l’image imparfaite qu’il avait de son père et de leur relation. Au cours d’un voyage douloureux et purificateur, comme le fut l’Exode pour le peuple saint, le visage de la Miséricorde est pleinement révélé au fils prodigue.
Et nous ne sommes pas différents d’eux. Il est nécessaire que la Miséricorde nous soit révélée car, nous explique Jésus, nous ne sommes pas conscients de notre état. Nous nous croyons en bonne santé, alors que nous ne le sommes pas : notre relation à Dieu et aux hommes est malade. Jésus nous le montre dans les trois paraboles de la Miséricorde.
Intéressons-nous d’abord au fils prodigue. Il désire profondément vivre une relation juste et vivifiante avec son père, mais il reste centré sur lui-même. La relation à son père l’intéresse, mais pour le profit personnel qu’il peut en tirer. Sa recherche d’une relation filiale est réduite à une demande d’argent. Si bien qu’il demande sa part d’héritage, sans se soucier de l’effet d’une telle demande sur son père ou sur son frère. Son père, quant à lui, respecte la liberté de son fils et ne le retient pas. Le voici donc qui part, au loin, rechercher ce qu’il avait chez lui. A ce stade de l’histoire, il croit encore que le désir qui l’habite est orienté vers les biens matériels. Il cherche donc à les posséder, il rêve d’une vie facile et glorieuse.
Puis une famine survint dans le pays. Cette calamité montre qu’on ne peut pas fuir indéfiniment sans être rattrapé par la réalité. On ne peut jamais s’isoler car nous vivons dans un monde de relations ; on ne peut jamais se satisfaire des biens matériels, une faim plus profonde se réveille toujours un jour ou l’autre.
La faim qu’il ressent n’a rien d’un repentir radical. Il cherche encore dans les biens matériels, il regarde vers les caroubes que mangent les porcs : « Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien ». La faim qu’il ressent est donc bien une faim liée à la relation. Car rien ne l’empêchait de se servir lui-même dans l’auge des porcs, les gardiens de porcs ne sont pas sous étroite surveillance habituellement. Sa souffrance vient du fait que personne n’avait le souci de lui, personne ne l’aidait à rassasier sa faim.
C’est alors qu’il pense à son père. Sa chance est là, la victoire est déjà acquise. La relation n’est pas encore renouée, mais déjà, par son imagination, il parle à son père. Son raisonnement est simple : Les ouvriers ont du pain car ils le méritent par leur travail. N’ayant pas su trouver la relation juste qui lui aurait attiré l’attention de son père, il décide de renoncer à son statut de fils et de se présenter comme ouvrier. Il cherche à attirer l’amour de son père, tout au moins le mériter désormais.
En cela, il n’est pas très éloigné des pensées de son frère. Son aîné est également prisonnier d’un esclavage. Celui du travail.
La scène se passe au soir du retour du fils prodigue. Le fils aîné rentre de sa journée de travail, quand « il entendit la musique et les danses ». L’indice est saisissant. Voilà un homme qui n’a jamais voulu être attentif à ses moindres désirs, même les plus légitimes. Il s’est bâti un code de vie extrêmement rigide, auquel il lui fallait être absolument conforme. Le pire est qu’il l’a fait croyant plaire à son père.
Il est évident que dans de telles conditions de vie, la colère gronde dans son cœur depuis longtemps et ne cherche qu’une occasion pour s’exprimer. Ce soir, la rencontre est trop brutale, il explose : « tu ne m’as jamais donné un chevreau pour festoyer avec mes amis ». La question porte-t-elle vraiment sur le chevreau ? Probablement pas. Ce sont ses amis qui lui font défaut, des amis pour faire la fête. En a-t-il seulement ? Esclave de son travail, il a négligé toute relation. Il en souffre et le reproche maintenant à son père pour qui il travaille.
Dans la prison qu’ils se sont construite, les deux frères partagent le même fantasme. Le cadet voit les ouvriers manger à leur faim, l’aîné voit le cadet faire la fête. Mais aucun des deux ne voit l’amour gratuit d’un père bienveillant qui court à leur rencontre. Pour les deux, l’attitude du père est en effet identique. Il sort. Il sort de sa maison et va vers eux. Il court vers le cadet, il supplie l’aîné. Il veut les faire entrer dans sa joie.
Il nous faut nous interroger maintenant sur le projet de Jésus qui raconte cette histoire. Plutôt ces histoires, car nous en avons lu trois. Pourquoi lire ensemble l’histoire de la brebis égarée, de la drachme perdue, et celle du fils prodigue ? Qu’y a-t-il de commun entre un mouton, une pièce de monnaie et un jeune insensé ? Rien. La brebis est sans intelligence, comme le jeune homme, mais elle n’a pas péché ; le jeune homme était perdu, mais la pièce d’argent ne se perd pas elle-même, c’est nous qui la perdons. Par ces paraboles, Jésus ne cherche pas à attirer l’attention sur le désir de conversion du pécheur, mais sur le désir de Dieu de nous faire miséricorde. Dans les trois paraboles, Dieu laisse tout pour courir à la recherche de celui qu’il a perdu. Dieu a le désir de nous sauver, il en a l’initiative, il le veut et il le fait.
C’est ce qu’a compris saint Paul qui a été rétabli dans sa condition de fils par la miséricorde du Seigneur. « Le Christ m’a pardonné » s’exclame-t-il. Que nous ayons conscience de l’amour de Dieu pour nous ne suffit pas à nous libérer de nos esclavages ; vouloir partager l’intimité de sa maison ne rompt pas les chaînes de nos idolâtries. Seul le Christ peut nous sauver. Seul son amour est capable d’agir et de transformer nos vies.
Cessons donc de considérer les complications de nos cœurs malades pour nous tourner avec admiration et reconnaissance vers la source de notre salut, rendons gloire à celui qui nous a aimés alors que nous étions encore ses ennemis, acclamons celui qui veut nous recréer dans sa miséricorde alors que nous méconnaissons son visage. Proclamons avec l’Église en fête notre joie d’être rétablis dans son Alliance : « Honneur et gloire au roi des siècles, au Dieu unique, invisible et immortel, pour les siècles des siècles. Amen ».
Frère Dominique

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