Archive pour le 26 septembre, 2013
26 SEPTEMBRE: CÔME ET DAMIEN, MARTYRS
26 septembre, 2013http://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%B4me_et_Damien
26 SEPTEMBRE: CÔME ET DAMIEN, MARTYRS
Les saints Côme et Damien avec les attributs de leur profession par Hans Süss.
Saint Côme (ou à l’ancienne Cosme), patron des chirurgiens, né en Arabie, pratiquait la médecine à Aigéai en Cilicie, ainsi que son frère, Damien, lui, saint patron des pharmaciens. Ils souffrirent ensemble le martyre sous Dioclétien, en 303 ou 310. On les appelle « anargyres » parce qu’ils soignaient « sans accepter d’argent ». On les fête le 26 septembre en Occident, le 1er novembre en Orient (au calendrier julien comme au calendrier grégorien).
Biographie
Ils naquirent en Cilicie ou en Arabie et pratiquèrent la médecine dans le port maritime d’Égée (aujourd’hui Ayash) dans le golfe d’Iskenderun, puis dans la province romaine de Syrie. Si l’on en croit la Catholic Encyclopedia ils n’acceptaient aucun paiement pour leurs services, ce qui leur valut le surnom d’anargyroi c’est-à-dire sans argent, et attirèrent ainsi un grand nombre de gens à la foi chrétienne1. Cosme, ou Côme se dit Cosmas en latin, ??sµ?? en grec, Cosimo en italien et Kozman en copte.
Pendant les persécutions de Dioclétien, Côme et Damien furent arrêtés sur l’ordre du Préfet de Cilicie, un certain Lysias dont c’est le seul titre de gloire. Il leur ordonna d’abjurer sous la torture. Selon la légende ils restèrent fidèles à leur foi en dépit de toute une série de tortures affreuses auxquelles ils restèrent insensibles ; finalement ils furent décapités. Leurs frères cadets Antime, Léonce et Euprepius, qui les suivaient partout, partagèrent leur martyre.
Greffe d’une jambe par les saints Côme et Damien, panneau de la prédelle de la Pala di San Marco de Fra Angelico au Musée national San Marco, Florence.
La plus célèbre de leurs cures miraculeuses, la greffe d’une jambe de Maure pour remplacer la jambe nécrosée d’un patient, fit l’objet de nombreuses peintures et miniatures.
Culte
Dès le ive siècle, on a consacré aux saints jumeaux des églises à Jérusalem, en Égypte et en Mésopotamie. Théodoret enregistra le partage de leurs reliques. Jugées miraculeuses, elles furent enterrées dans la ville de Cyrus en Syrie (CE). Des églises furent construites en leur honneur par le patriarche Proclus et l’empereur Justinien Ier (527-565), qui fit restaurer somptueusement la ville de Cyrus et la consacra aux jumeaux, mais fit transporter leurs vestiges à Constantinople. C’est là qu’à la suite d’une guérison qu’il attribua à l’intercession de Côme et Damien, Justinien fit construire et décorer une église en témoignage de gratitude ; elle est devenue un lieu célèbre de pèlerinage. À Rome le pape Félix IV (526-530) reconsacra en leur honneur la Bibliothèque de la Paix (Bibliotheca Pacis) sur le Forum de Vespasien pour en faire la basilique Santi Cosma e Damiano; celle-ci a été bien des fois reconstruite mais reste célèbre pour ses mosaïques du vie siècle représentant les saints.
Leur célébration dans le calendrier catholique était le jour du 27 septembre, mais elle a été déplacée au 26 septembre en tant que commémoration optionnelle. Les Églises orthodoxes orientales célèbrent leur fête le 1er juillet, le 17 octobre et le 1er novembre et vénèrent trois paires de saints de même nom et de même profession. Côme et Damien sont considérés comme les saints patrons des médecins et des chirurgiens et sont quelquefois représentés avec les emblèmes de leur profession.
En Belgique, ils sont les saints patrons des pharmaciens.
Au Brésil, les saints jumeaux sont considérés comme protecteurs des enfants et on les fête le 27 septembre en donnant aux enfants des sacs de bonbons sur lesquels l’effigie des saints est imprimée. À Isernia, près de Naples, ils sont considérés comme des saints phalliques et sont invoqués pour les problèmes de fertilité.
Il se forma en France, sous l’invocation de saint Cosme, une confrérie de chirurgiens, dite de Saint-Cosme, qui pendant longtemps partagea l’enseignement et la pratique de la chirurgie avec la faculté de médecine de Paris2.
INTRODUCTION AUX ACTES DES APÔTRES
26 septembre, 2013http://artsculturesetfoi-lyon.cef.fr/spip.php?article52
INTRODUCTION AUX ACTES DES APÔTRES
LA CONSTITUTION DU NOUVEAU TESTAMENT
Repères historiques, littéraires théologiques
Le nouveau testament rassemble 27 écrits disposés généralement en 4 groupes : les évangiles, les Actes des Apôtres, les lettres et l’Apocalypse. Malgré leurs genres littéraires différents, tous ces écrits ont un point commun : ils évoquent Jésus-Christ comme Sauveur et médiateur d’une « Nouvelle Alliance ». L’histoire de la rédaction et de l’élaboration du NT est contemporaine de celle de l’Eglise primitive qui découvre son Seigneur, en même temps qu’elle se développe non sans tensions il est vrai aussi bien avec le monde environnant qu’à l’intérieur d’elle –même.
Ces écrits étaient destinés à jouer un rôle dans les communautés primitives : les aider à dire leur foi pour instruire les catéchumènes, pour contester les « opposants », pour maintenir l’unité à l’intérieur et entre les communautés, pour louer et célébrer le Christ ressuscité. Ce sont donc des écrits fonctionnels qui deviendront très vite normatifs.
Des traditions orales aux premiers recueils
Dès les premiers temps du christianisme, de multiples petites communautés chrétiennes vont surgir en Palestine, en Syrie, en Asie Mineure ou sur le pourtour de la Méditerranée. Ces communautés auront des visages très différents mais c’est le même Seigneur que l’on célèbre. On y retrouve aussi des activités communes : l’annonce de l’Evangile, les catéchèses, la vie liturgique et le culte.
L’Evangile selon Luc et les Actes des Apôtres
L’auteur
La plupart des spécialistes sont d’accord pour affirmer qu’un même auteur a composé l’évangile et les actes des Apôtres. Ils reconnaissent que ces deux livres vraisemblablement rédigés dans les années 80-90, s’inscrivent dans un véritable projet littéraire et théologique ; présenter l’accomplissement et le déploiement de l’œuvre salvifique de Dieu dans la continuité des deux moments que sont le temps de Jésus et le temps de l’Eglise.
Une œuvre bien construite
L’évangile est inséparable des Actes des Apôtres, car pour Luc le temps d’Israël (temps de la Promesse), le temps de Jésus (temps de salut) et le temps de l’Eglise (temps du témoignage) forment un tout qui fait de Jésus le Centre de l’histoire. Après l’Evangile, les Actes montrent comment les Apôtres, revêtus de l’Esprit saint, sont allées annoncer Jésus-Christ, la parole de salut, jusqu’au extrémités de la terre.
Une ville importante : Jérusalem. C’est vers elle qu’est orienté l’Evangile et c’est à partir d’elle que se déploieront les Actes des Apôtre. Car, c’est à Jérusalem que s’achève l’évangile, avec la Passion, les apparitions du Ressuscité et l’Ascension et l’événement de la Pentecôte.
Dans l’Evangile, Luc reconnaît qu’il n’a pas été témoin oculaire de la vie de Jésus mais il présente longuement la manière dont il a travaillé et le but qu’il s’est fixé. Utilisant les procédés littéraires de son temps, il dédie son œuvre à un certain Théophile. Il a fait œuvre d’historien : il a mené son enquête, ce qui suppose l’existence de récits écrits dont il a eu connaissance et qu’il a pu utiliser.
Reprenant de manière systématique le programme missionnaire de Jésus, Luc dans les Actes des Apôtres, relève les étapes géographiques de la prédication chrétienne : à Jérusalem tout d’abord, dans la Judée et la Samarie ensuite et enfin, aux extrémités de la terre. Et son œuvre se termine avec l’arrivée de Paul à Rome.
A la lecture de cette œuvre, on pressent que celui que l’on désigne comme Luc n’était vraisemblablement ni palestinien, ni juif. Homme cultivé, son talent d’écrivain lui permet de jongler avec différents styles de grec selon les personnages qu’il met en scène. Pour le récit de la Pentecôte, il utilise un grec pétri de sémitisme tandis que Paul, devant l’aéropage d’Athènes, prononce un discours dans un grec élégant. En d’autres endroits, il imite le grec de la Septante. Cet évangéliste semble connaître les conventions rhétoriques des historiens grecs et il possède un art éprouvé de conteur.
LES ACTES DES APOTRES
Introduction à la lecture des Actes des Apôtres
I – Structure : évangile de Luc et actes des apôtres
L’unité littéraire du troisième évangile et des Actes des Apôtres à laquelle renvoie de manière commode, la formulation abrégée Lc–Ac, fait aujourd’hui l’objet d’un consensus parmi les spécialistes. Cette unité se repère tout d’abord dans l’architecture d’ensemble des deux volumes !
- Chacun d’eux est précédé d’une préface, celle des Actes (Ac 1,1-3) venant faire écho à celle qui ouvre le récit évangélique à l’adresse de Théophile (Lc 1,1-4).
- La fin de l’Evangile et le début des Actes s’enchaînent sur un savant effet de tuilage, articulant comme en diptyque, les deux volumes autour du récit de l’Ascension : le récit du départ de Jésus au ciel a la double fonction de clore le premier (le Ressuscité n’est plus présent parmi les disciples et d’ouvrir le second (les apôtres reçoivent de lui leur mission).
La ligne de continuité tracée entre le ministère de Jésus et celui de ses apôtres constitue, pour le lecteur, une précieuse clé de compréhension, attestant que le plan de salut divin annoncé par l’Ecriture et accompli par Jésus continue de se dérouler dans l’activité missionnaire des apôtres et, au delà, de ses disciples (dont le lecteur fait partie).
II – Caractéristiques littéraires
Pour avoir rapporté non seulement la vie de Jésus, comme les autres évangélistes, mais aussi l’histoire des origines de l’Eglise, Luc peut être désigné comme le premier historien du christianisme. Sa méthode est celle de mener des investigations complètes et sérieuses (Lc 1,3 : « après m’être informé soigneusement de tout à partir des origines ») s’inspirant du travail de ses prédécesseurs , lui-même enracinée dans ce qui fut rapporté par des témoins oculaires (1,2). Luc se rattache à la tradition historiographique gréco-romaine et à la tradition biblique, à une lecture croyante de l’histoire puisqu’il choisit de raconter les débuts modestes d’une petite communauté de croyants et qu’il témoigne, par son récit de sa foi en un Dieu qui intervient dans l’histoire des hommes pour les sauver.
Douze règles de l’historiographie antique !
- le sujet choisi doit être noble, digne de figurer dans la mémoire d’un peuple ;
- le sujet doit être utile pour les destinataires et viser le bien commun ;
- l’auteur doit faire preuve d’indépendance d’esprit et se montrer impartial ;
- qu’il soit sans crainte, libre, ami de la franchise et de la vérité ;
- le récit doit être construit (le début et la fin en particulier) ;
- le matériau préparatoire doit être rassemblé de manière adéquate ;
- les faits doivent être soumis à un examen laborieux et pénible. Il faut que l’auteur en ait été témoin et les ait observés ; sinon qu’ils écoutent ceux qui les rapportent avec la fidélité la plus incorruptible, …
- Les informations doivent être choisies et variées ;
- Le récit doit être correctement disposé et ordonné ;
- La vivacité est requise dans la narration ;
- Ainsi que la modération dans les détails topographiques ;
- L’auteur doit composer des discours adéquats en fonction de l’orateur et de la situation rhétorique.
Luc est un écrivain de talent ; il prouve sa maîtrise du grec en faisant jouer différents registres de cette langue dans son récit. Ce style net en Luc 1,1-4 se déploie à nouveau en Ac 17 quand Paul s’adresse à la prestigieuse assemblée de l’aéropage d’Athènes. Le discours qu’il prononce constitue un brillant exemple de la culture « classique » de Luc. En revanche, c’est avec un grec rempli d’hébraïsme et de tournures empruntées à la langue de la Septante (LXX) qu’il raconte comment l’ange Gabriel est venu annoncer la naissance d’un enfant à Zacharie, représentant exemplaire, avec sa femme Elisabeth, de la foi d’Israël (Lc 1,5 –25).
Historien et écrivain, Luc est également théologien. S’il écrit son double ouvrage avec ses exigences de vérité historique et de composition littéraire, c’est bien dans le but de conforter la foi de Théophile en lui montrant que l’histoire des hommes, traversée et dirigée par l’histoire du salut divin, est porteuse de sens : rien moins que l’accomplissement des promesses de Dieu peut se lire dans le récit des « événements qui se sont accomplis parmi nous ».