ROSH HASHANA 2013, LES RITES DU NOUVEL AN JUIF
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ROSH HASHANA 2013, LES RITES DU NOUVEL AN JUIF
En 2013, le Nouvel An juif débute le 4 septembre. Retour sur les célébrations, traditions et rites de la nouvelle année dans le judaïsme.
Le premier et deuxième jour du mois de Tichri, septième mois du calendrier hébraïque, est célébré le Nouvel An juif ou Rosh Hashana, également appelé « fête des trompettes » : le Shofar, corne de bélier, sonne dès la prière du matin à la synagogue, en souvenir de l’épisode biblique au cours duquel Abraham sacrifia un animal à la place de son fils Isaac. Il pourra sonner près de cent fois, les sons longs alternant avec les sons courts, évoquant les sanglots du repentir pour les uns, la mise en alerte, la « convocation » pour les autres.
Que signifie le Nouvel An juif ?
Passage à la nouvelle année, Rosh Hashana est aussi le jour du jugement de la Création et du couronnement de Dieu comme Roi de l’Univers. Il s’agit d’une fête plus solennelle que joyeuse qui ouvrira, en septembre 2013, l’an 5774 du calendrier hébraïque.
Le 4 septembre au soir, un premier « Seder » ou repas cacher, véritable festin dans les communautés sépharades, marquera le début des festivités du Nouvel An. Un deuxième repas en marquera la fin le lendemain. Le troisième jour est en principe un jour de jeûne. Les deux premiers jours sont des jours chômés pour les communautés juives, qui se consacrent exclusivement à cette célébration afin de se souhaiter la bonne année (Shana Tova) dans le respect des rites.
Selon la tradition, de grands événements se sont produits à Rosh Hashana : la création du monde, la naissance des patriarches Abraham, Isaac, Jacob, les destructions du Temple, la conception d’enfants issus de femmes stériles de la Bible, la libération de Joseph des prisons égyptiennes, la fin du travail forcé des Hébreux sous le joug des Egyptiens… et un jour le Jugement Dernier, et la résurrection des morts.
Loin de la Saint-Sylvestre, une fête grave et solennelle
Les communautés sont invitées, à l’occasion de la nouvelle année, à faire le bilan de l’année écoulée, et à faire pénitence dans l’attente de Yom Kipour, le « Grand Pardon », célébré dix jours plus tard : dix jours pour les « moyens », la catégorie de personnes se situant entre les justes et les mécréants, pour faire le point sur leurs actions, reconnaître leurs torts et prendre de nouvelles résolutions pour l’année qui commence !
Les cérémonies à la synagogue sont empreintes de solennité et se déroulent sous le signe du blanc, symbole de pureté : les étoffes enveloppant les rouleaux de la Torah, la tenture de l’armoire sainte et du pupitre sont blanches. Un fidèle sonnera le shofar à plusieurs reprises, afin d’éveiller les consciences et de les inviter au repentir. Les poèmes spécialement composés et prières liturgiques sont d’une grande richesse.
Plus populaire, la cérémonie du Tashlikh : on vide ses poches dans un cours d’eau le premier jour de la fête en fin d’après-midi, comme pour se délester de ses péchés et de ses fautes au fond de la mer. On peut aussi, à titre symbolique, secouer son mouchoir au-dessus de l’eau ou y jeter une pierre.
Les autres noms du Nouvel An
Entre célébration de la nouvelle année et repentance, les fêtes du Nouvel An empruntent aussi d’autres noms : « Yom Terou’a », ou Jour de la Sonnerie, en référence au Shofar, dont la solennité appelle à l’introspection et au bilan de ses actions. « Yom HaDin » ou Jour du Jugement, car la repentance de l’humanité prépare au pardon du Créateur, Yom Kipour, célébré 10 jours plus tard. Puis, « Yom HaZikaron » ou Jour du souvenir du sacrifice avorté d’Abraham.
Enfin, « Rosh Hashana », littéralement «Tête de l’année ».
Le repas, ou Seder
Un grand festin marque le début des célébrations du Nouvel An. A chacun des mets cacher, sa bénédiction, car tous proviennent de la terre, de l’arbre, ou sont d’origine animale. Il est d’usage de commencer le repas par des légumes et fruits nouveaux, comme les dattes de l’année, pour marquer le début d’un nouveau cycle. Le miel est présent à table, pour adoucir l’année à venir. On sert des pommes, éventuellement trempées dans le miel, pour que la famille bénéficie d’une année paisible (il s’agit du seul rite alimentaire obligatoire dans les communautés ashkénazes) . Pour la prospérité, grenades et pois sont associés au menu. On bénit une tête de poisson, qui inscrit Israël en « tête des nations ».Selon les régions et diasporas, d’autres aliments entrent dans la composition du repas, coing, citrouille, jujube, citronnelle, épinards, blettes, poireaux… et graines de sésame qui enroberont les pommes au miel.
Le repas s’accompagne de bénédictions dont celle de Chéhé’Héyanou, qui remercie le Créateur pour les fruits nouveaux que l’arbre procure, pour avoir permis à chacun de naître et vivre jusqu’à ce jour et pour quérir son aide pour continuer à croître sans péché.
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