Archive pour le 23 août, 2013

Veneziano Lorenzo (active 1356-1372), Saint Barthélemy

23 août, 2013

Veneziano Lorenzo (active 1356-1372), Saint Barthélemy dans images sacrée Veneziano_Lorenzo-Saint_Bartholomew

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BENOÎT XVI : BARTHÉLEMY – 24 AOUT

23 août, 2013

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BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

MERCREDI 4 OCTOBRE 2006

BARTHÉLEMY – 24 AOUT

Chers frères et soeurs,

Dans la série des Apôtres appelés par Jésus au cours de sa vie terrestre, c’est aujourd’hui l’Apôtre Barthélemy qui retient notre attention. Dans les antiques listes des Douze, il est toujours placé avant Matthieu, alors que le nom de celui qui le précède varie et peut être Philippe (cf. Mt 10, 3; Mc 3, 18; Lc 6, 14) ou bien Thomas (cf. Ac 1, 13). Son nom est clairement un patronyme, car il est formulé avec une référence explicite au nom de son père. En effet, il s’agit probablement d’un nom d’origine araméenne, bar Talmay, qui signifie précisément « fils de Talmay ».

Nous ne possédons pas d’informations importantes sur Barthélemy; en effet, son nom revient toujours et seulement au sein des listes des Douze susmentionnées et ne se trouve donc au centre d’aucun récit. Cependant, il est traditionnellement identifié avec Nathanaël:  un nom qui signifie « Dieu a donné ». Ce Nathanaël provenait de Cana (cf. Jn 21, 2) et il est donc possible qu’il ait été témoin du grand « signe » accompli par Jésus en ce lieu (cf. Jn 2, 1-11). L’identification des deux personnages est probablement motivée par le fait que ce Nathanaël, dans la scène de vocation rapportée par l’Evangile de Jean, est placé à côté de Philippe, c’est-à-dire à la place qu’occupe Barthélemy dans les listes des Apôtres rapportées par les autres Evangiles. Philippe avait dit à ce Nathanaël qu’il avait trouvé « Celui dont parle la loi de Moïse et les Prophètes [...] c’est Jésus fils de Joseph, de Nazareth » (Jn 1, 45). Comme nous le savons, Nathanaël lui opposa un préjugé plutôt grave:  « De Nazareth! Peut-il sortir de là quelque chose de bon? » (Jn 1, 46a). Cette sorte de contestation est, à sa façon, importante pour nous. En effet, elle nous fait voir que, selon les attentes des juifs, le Messie ne pouvait  pas  provenir  d’un village aussi obscur, comme l’était précisément Nazareth (voir également Jn 7, 42). Cependant, dans le même temps, elle met en évidence la liberté de Dieu, qui surprend nos attentes en se faisant trouver précisément là où nous ne l’attendrions pas. D’autre part, nous savons qu’en réalité, Jésus n’était pas exclusivement « de  Nazareth », mais qu’il était né à Bethléem (cf. Mt 2, 1; Lc 2, 4), et qu’en définitive, il venait du ciel, du Père qui est aux cieux.

L’épisode de Nathanaël nous inspire une autre réflexion:  dans notre relation avec Jésus, nous ne devons pas seulement nous contenter de paroles. Philippe, dans sa réponse, adresse une invitation significative à Nathanaël:  « Viens et tu verras! » (Jn 1, 46b). Notre connaissance de Jésus a surtout besoin d’une expérience vivante:  le témoignage d’autrui est bien sûr important, car généralement, toute notre vie chrétienne commence par une annonce qui parvient jusqu’à nous à travers un ou plusieurs témoins. Mais nous devons ensuite personnellement participer à une relation intime et profonde avec Jésus; de manière analogue, les Samaritains, après avoir entendu le témoignage de leur concitoyenne que Jésus avait rencontrée près du puits de Jacob, voulurent parler directement avec Lui et, après cet entretien, dirent à la femme:  « Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons maintenant; nous l’avons entendu par nous-mêmes, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde! » (Jn 4, 42).

En revenant à la scène de vocation, l’évangéliste nous rapporte que, lorsque Jésus voit Nathanaël s’approcher, il s’exclame:  « Voici un véritable fils d’Israël, un homme qui ne sait pas mentir » (Jn 1, 47). Il s’agit d’un éloge qui rappelle le texte d’un Psaume:  « Heureux l’homme… dont l’esprit est sans fraude » (Ps 32, 2), mais qui suscite la curiosité de Nathanaël, qui réplique avec étonnement:  « Comment me connais-tu? » (Jn 1, 48a). La réponse de Jésus  n’est pas immédiatement compréhensible. Il dit:  « Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu » (Jn 1, 48b). Nous ne savons pas ce qu’il s’est passé sous ce figuier. Il est évident qu’il s’agit d’un moment décisif dans la vie de Nathanaël. Il se sent touché au plus profond du coeur par ces paroles de Jésus, il se sent compris et comprend:  cet homme sait tout sur moi, Il sait et connaît le chemin de la vie, je peux réellement m’abandonner à cet homme. Et ainsi, il répond par une confession de foi claire et belle, en disant:  « Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu! C’est toi le roi d’Israël! » (Jn 1, 49). Dans cette confession apparaît un premier pas important dans l’itinéraire d’adhésion à Jésus. Les paroles de Nathanaël mettent en lumière un double aspect complémentaire de l’identité de Jésus:  Il est reconnu aussi bien dans sa relation spéciale avec Dieu le Père, dont  il  est le Fils unique, que dans celle avec le peuple d’Israël, dont il est déclaré le roi, une qualification propre au Messie attendu. Nous ne devons jamais perdre de vue ni l’une ni l’autre de ces deux composantes, car si nous ne proclamons que la dimension céleste de Jésus, nous risquons d’en faire un être éthéré et évanescent, et si au contraire nous ne reconnaissons que sa situation concrète dans l’histoire, nous finissons par négliger la dimension divine qui le qualifie précisément.

Nous ne possédons pas d’informations précises sur l’activité apostolique successive de Barthélemy-Nathanaël. Selon une information rapportée par l’historien Eusèbe au IV siècle, un certain Pantenus aurait trouvé jusqu’en Inde les signes d’une présence de Barthélemy (cf. Hist. eccl. V, 10, 3). Dans la  tradition postérieure, à partir du Moyen Age, s’imposa le récit de sa mort par écorchement, qui devint ensuite très populaire. Il suffit de penser à la très célèbre  scène du Jugement dernier dans la Chapelle Sixtine, dans laquelle Michel-Ange peignit saint Barthélemy qui tient sa propre peau dans la main gauche, sur laquelle l’artiste laissa son autoportrait. Ses reliques sont vénérées ici  à  Rome,  dans l’église qui lui est consacrée sur l’Ile Tibérine, où elles furent apportées par l’empereur allemand Otton III en l’an 983. En conclusion, nous pouvons dire que la figure de saint Barthélemy, malgré le manque d’information le concernant, demeure cependant face à nous pour nous dire que l’on peut également vivre l’adhésion à Jésus et en témoigner sans accomplir d’oeuvres sensationnelles. C’est Jésus qui est et reste extraordinaire, Lui à qui chacun de nous est appelé à consacrer sa propre vie et sa propre mort.

DIMANCHE 25 AOÛT – DEUXIEME LECTURE : COMMENTAIRES DE MARIE NOËLLE THABUT

23 août, 2013

http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/commentaires-de-marie-noelle-thabut.html

DIMANCHE 25 AOÛT : COMMENTAIRES DE MARIE NOËLLE THABUT

DEUXIEME LECTURE – Hébreux 12, 5-7. 11-13

Frères,
5 n’oubliez pas cette parole de réconfort, 
 qui vous est adressée comme à des fils : 
 Mon fils, ne néglige pas les leçons du Seigneur, 
 ne te décourage pas quand il te fait des reproches.
6 Quand le Seigneur aime quelqu’un,
 il lui donne de bonnes leçons ; 
 il corrige tous ceux qu’il reconnaît comme ses fils.
7 Ce que vous endurez est une leçon. 
 Dieu se comporte envers vous comme envers des fils ; 
 et quel est le fils auquel son père ne donne pas des leçons ?
11 Quand on vient de recevoir une leçon, 
 on ne se sent pas joyeux, mais plutôt triste. 
 Par contre, quand on s’est repris grâce à la leçon, 
 plus tard, on trouve la paix et l’on devient juste.
12 C’est pourquoi il est écrit : 
 Redonnez de la vigueur aux mains défaillantes 
 et aux genoux qui fléchissent.
13 Et : Nivelez la piste pour y marcher. 
 Ainsi, celui qui boite ne se tordra pas le pied ; 
 bien plus, il sera guéri.

On sait, d’après les chapitres précédents de cette lettre que les destinataires ont déjà beaucoup souffert pour leur foi : « Souvenez-vous de vos débuts : à peine aviez-vous reçu la lumière (le Baptême) que vous avez enduré un lourd et douloureux combat : ici donnés en spectacle sous les injures et les persécutions ; là, devenus solidaires de ceux qui subissaient de tels traitements. Et, en effet, vous avez pris part à la souffrance des prisonniers et vous avez accepté avec joie la spoliation de vos biens, vous sachant en possession d’une fortune meilleure et durable. » (He 10, 32-34).
 L’auteur de la lettre aux Hébreux cherche donc à redonner du courage à ces premiers Chrétiens qui traversent une période de persécution ; ici, il le dit clairement : « Frères, n’oubliez pas cette parole de réconfort. » Et, pour les réconforter, que fait-il ? Ce que fait tout croyant, de son temps : il se replonge dans les paroles de l’Ancien Testament. Il se rappelle, entre autres ce que disait le prophète Isaïe à ses compatriotes dans une période terrible, celle de l’Exil à Babylone : « Redonnez de la vigueur aux mains défaillantes et aux genoux qui fléchissent ». Et tout le monde connaissait la suite : la promesse du salut, d’abord, c’est-à-dire bien concrètement du retour au pays, et ensuite, l’accomplissement de cette promesse, c’est-à-dire ce retour précisément. En citant le grand prophète de l’Exil, l’auteur de la lettre aux Hébreux veut probablement suggérer ici que les Chrétiens en butte à la persécution sont eux aussi, de quelque manière en exil.
 Deuxième manière de réconforter ses frères, le prédicateur aborde le délicat problème de la souffrance. Non pas pour la justifier, ni pour l’expliquer, mais pour les inviter à lui donner un sens. La Bible a toujours soutenu que la souffrance est un mal, mais qu’elle peut devenir un chemin : parce qu’elle est une épreuve pour la foi, elle peut faire grandir la foi. Le croyant sait que quoi qu’il arrive, Dieu est silencieux, peut-être, mais il n’est ni sourd ni indifférent ; au contraire, il accompagne chacun de nos pas sur ce dur chemin. De ce mal, nous pouvons sortir grandis, avec l’aide de Dieu. C’est dans ce sens-là que l’on peut comprendre, je crois, la phrase : « Ce que vous endurez est une leçon. » Et là, notre auteur s’inspire d’un autre livre de la Bible, le livre des Proverbes : « Ne rejette pas, mon fils, l’éducation du SEIGNEUR, et ne te lasse pas de ses avis. Car le SEIGNEUR réprimande celui qu’il aime tout comme un père (réprimande) le fils qu’il chérit. » (Pr 3, 11-12).
 Pour les premiers Chrétiens, ce thème était familier car ils connaissaient bien le livre du Deutéronome qui comparait Dieu à un pédagogue qui accompagne au jour le jour la croissance de ceux qu’il éduque : « Tu te souviendras de toute la route que le SEIGNEUR ton Dieu t’a fait parcourir depuis quarante ans dans le désert, afin de te mettre dans la pauvreté ; ainsi il t’éprouvait pour connaître ce qu’il y avait dans ton coeur et savoir si tu allais, oui ou non, observer ses commandements. Il t’a mis dans la pauvreté, il t’a fait avoir faim et il t’a donné à manger la manne que ni toi ni tes pères ne connaissiez, pour te faire reconnaître que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais qu’il vit de tout ce qui sort de la bouche du SEIGNEUR … et tu reconnais, à la réflexion, que le SEIGNEUR ton Dieu faisait ton éducation comme un homme fait celle de son fils. » (Dt 8, 2-5).
 Lorsqu’elle est vécue ainsi dans la confiance en Dieu, notre souffrance peut devenir pour ceux qui nous regardent un lieu de témoignage de notre espérance et de la paix intérieure que donne l’Esprit. La première lettre de Pierre est très éclairante à ce sujet : il compare la persécution à la fournaise d’un orfèvre : « Il faut que, pour un peu de temps, vous soyez affligés par diverses épreuves, afin que la valeur éprouvée de votre foi – beaucoup plus précieuse que l’or périssable qui pourtant est éprouvé par le feu – provoque louange, gloire et honneur lors de la révélation de Jésus-Christ. » (1 P 1, 6-7). Un peu plus loin, il en déduit : « Bien-aimés, ne trouvez pas étrange d’être dans la fournaise de l’épreuve, comme s’il vous arrivait quelque chose d’anormal. Mais, dans la mesure où vous avez part aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin que, lors de la révélation de sa gloire, vous soyez aussi dans la joie et l’allégresse. » (1 P 4, 12-13).
 La souffrance peut donc devenir une école ; celle où nous apprenons à vivre dans l’Esprit, quoi qu’il arrive ; c’est Pierre qui dit : « Si l’on vous outrage pour le nom du Christ, heureux êtes-vous, car l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu repose sur vous. » (1 P 4, 14). Et Paul, qui sait, lui aussi, de quoi il parle, dit dans la lettre aux Romains : « La détresse produit la persévérance, la persévérance la fidélité éprouvée, la fidélité éprouvée l’espérance ; et l’espérance ne trompe pas, car l’amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. » (Rm 5, 3-4). Encore une fois, ce n’est pas la souffrance en elle-même qui est bonne ou qui serait voulue par Dieu ; mais elle fait partie de notre condition humaine : Dieu nous confie l’honneur et la responsabilité du témoignage de la foi ; si la persécution fait partie, malheureusement, du parcours chrétien, ce n’est pas que Dieu l’ait voulu, c’est le fait des hommes. Quand Jésus dit « Il faut que le Fils de l’homme souffre », il ne s’agit évidemment pas d’une exigence de Dieu, mais de la triste réalité de l’opposition des hommes. Comme disait Paul aux premières communautés d’Asie Mineure, elles aussi en butte à la persécution : « Il nous faut passer par beaucoup de détresses pour entrer dans le Royaume de Dieu. » (Ac 14, 22).

HOMÉLIE DU 21ÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE (25 AOUT 2013)

23 août, 2013

http://dimancheprochain.org/4061-4061/

HOMÉLIE DU 21ÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE (25 AOUT 2013)

ABBÉ JEAN COMPAZIEU 

Les textes bibliques de ce jour nous révèlent un Dieu qui promet de nous rassembler. Il ne peut être que le « Dieu pour tous ». C’est ce que nous lisons dans le livre d’Isaïe (première lecture) : « Je viens rassembler les hommes de toutes les nations et ils verront ma gloire ». Voilà la bonne nouvelle de ce jour : Dieu veut rassembler tous les hommes. Il veut les rendre heureux. Ce message voudrait rejoindre notre monde d’aujourd’hui dans ce qu’il vit. Beaucoup n’entendent pas ou ne veulent pas entendre les appels du Seigneur : on organise sa vie sans lui et en dehors de lui.
Mais Dieu ne peut se résigner à cette dispersion ; c’est ce que nous fait comprendre le prophète Isaïe : « Les messagers du Seigneur annonceront ma gloire parmi les nations ». Ces messagers, c’est nous. Le salut des nations est l’œuvre de tous. C’est une œuvre collective et communautaire. Mais le maître d’œuvre c’est Dieu. C’est lui qui a l’initiative. Il compte sur nous pour témoigner, mais c’est lui qui agit dans le cœur de ceux qu’il met sur notre route. Saint Augustin nous le dit à sa manière : « Dieu nous a créés sans nous mais il ne nous sauvera pas malgré nous. »
Pour l’auteur de la lettre aux Hébreux, ce qui est premier c’est cet amour de Dieu. Nous ne devons pas en douter, même dans les moments d’épreuves. Dieu se comporte envers nous comme un père envers ses enfants. Il n’hésite pas à les conseiller, à les encourager et à les reprendre. Quand on aime, on se met parfois en colère. Ce n’est que bien plus tard que les enfants comprennent les effets bénéfiques de cette colère paternelle. L’important c’est de ne jamais perdre de vue que Dieu est amour. Il nous aime infiniment, tels que nous sommes et il est toujours à nos côtés pour nous relever. Son grand projet c’est de nous rassembler tous dans son Royaume.
L’Évangile nous montre précisément les conditions qui nous permettront d’entrer dans ce rassemblement : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite » nous dit Jésus. Pour être sauvés, il faut être courageux et fidèles. Il faut surtout correspondre à la grâce de Dieu. Notre certificat de baptême n’est pas un laissez-passer suffisant pour entrer dans la salle des fêtes. C’est dans notre vie de tous les jours que s’exprime notre acceptation du salut. Jésus nous invite à l’accueillir et à le laisser faire son œuvre de salut en nous.
Notre entrée dans le Royaume ne se fera pas sans une vraie conversion personnelle. Passer par la porte étroite c’est se libérer des privilèges, des honneurs et des prétentions qui encombrent notre vie. Toutes les richesses que nous aurons accumulées ne nous seront d’aucune utilité lors de notre passage vers « l’autre rive ». Pour aller à Jésus, il faut se faire tout petit. Si nous sommes imbus de nos certitudes et de nos préjugés, cela ne sera pas possible. Nous resterons fermés sur nous-mêmes et incapables d’accueillir une parole qui vient d’ailleurs.
« Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite ! » Dans certains grands immeubles, on trouve deux portes dont l’une est réservée au service. Celle-ci est étroite et elle donne sur un escalier plutôt raide. Cette image vient nous rappeler l’orientation que nous avons à donner à notre vie. Passer par la porte étroite c’est s’engager dans l’escalier de service, c’est se donner aux autres, c’est accueillir et partager. Chaque jour, l’actualité nous montre des gens qui s’engagent au service de ceux qui ont tout perdu dans les catastrophes qui ne cessent de s’accumuler dans le monde. Ils donnent de leurs temps, de leurs forces et de leur argent pour les aider à sortir de cette situation désastreuse. Tout ce que nous pouvons faire pour aider l’autre à se relever et à retrouver sa dignité prend valeur d’éternité.
Cette porte étroite c’est celle que le Christ a franchie. En mourant sur une croix et en ressuscitant, il nous a ouvert un passage ver la Vie Éternelle. Un jour, il a dit : « Je suis la porte des brebis. Celui qui entrera par moi sera sauvé. » Notre entrée dans le Royaume dépend donc de la place que nous donnons au Christ dans notre vie. Le Salut est offert à tous, mais rien n’est possible sans notre accueil. Ce salut est une qualité de vie dans l’amour, une relation dont on jouit ou non. Vouloir faire semblant ne sert à rien. L’amour est vrai ou il n’est pas.
En ce dimanche, nous nous tournons vers toi Seigneur. Nous te redisons notre désir de vivre en toi et d’avancer avec toi. Beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas. Mais avec toi, tout est possible. Aide-nous à nous débarrasser de tout ce qui nous encombre et de tout ce qui retarde notre marche à ta suite. Que ta parole réveille notre foi. Alors nous pourrons marcher vers toi avec la multitude de ceux que tu appelles. Amen.

Sources : Revues Feu Nouveau et Signes, Missel communautaire, Pour la célébration Eucharistique (Feder et Gorius), lectures bibliques des dimanches (A. Vanhoye), dossiers personnels