Archive pour juillet, 2013

Saint Bonaventure de Bagnoregio

15 juillet, 2013

Saint Bonaventure de Bagnoregio dans images sacrée 0714bonaventure1

http://www.introibo.fr/14-07-St-Bonaventure-eveque

LITURGIE DES HEURES – OFFICE DES LECTURES : S. BONAVENTURE

15 juillet, 2013

http://www.aelf.org/office-lectures

LITURGIE DES HEURES – OFFICE DES LECTURES

S. BONAVENTURE, ÉVÊQUE ET DOCTEUR DE L’EGLISE – MÉMOIRE

PREMIÈRE LECTURE : LE DÉFI D’ELIE SUR LE MONT CARMEL (1R 18, 16B-40) – LIEN:

http://www.speakingbible.com/frenchns/B11C018.htm

DEUXIÈME  LECTURE: L’ITINÉRAIRE DE L’ÂME VERS DIEU  – PAR S. BONAVENTURE

Le Christ est le chemin et la porte, l’échelle et le véhicule il est le propitiatoire posé sur l’arche de Dieu et le mystère caché depuis le commencement.

Celui qui tourne résolument et pleinement ses yeux vers le Christ en le regardant suspendu à la croix, avec foi, espérance et charité, dévotion, admiration, exultation, reconnaissance, louange et jubilation, celui-là célèbre la Pâque avec lui, c’est-à-dire qu’il se met en route pour traverser la mer Rouge grâce au bâton de la croix. Quittant l’Égypte, il entre au désert pour y goûter la manne cachée et reposer avec le Christ au tombeau, comme mort extérieurement mais expérimentant dans la mesure où le permet l’état de voyageur — ce qui a été dit sur la croix au larron compagnon du Christ : Aujourd’hui avec moi tu seras dans le paradis.

En cette traversée, si l’on veut être parfait, il importe de laisser là toute spéculation intellectuelle. Toute la pointe du désir doit être transportée et transformée en Dieu. Voilà le secret des secrets, que personne ne connaît sauf celui qui le reçoit, que nul ne reçoit sauf celui qui le désire, et que nul ne désire, sinon celui qui au plus profond est enflammé par l’Esprit Saint que le Christ a envoyé sur la terre. Et c’est pourquoi l’Apôtre dit que cette mystérieuse sagesse est révélée par l’Esprit Saint.

Si tu cherches comment cela se produit, interroge la grâce et non le savoir, ton aspiration profonde et non pas ton intellect, le gémissement de ta prière et non ta passion pour la lecture interroge l’Époux et non le professeur, Dieu et non l’homme, l’obscurité et non la clarté ; non point ce qui luit mais le feu qui embrase tout l’être et le transporte en Dieu avec une onction sublime et un élan plein d’ardeur. Ce feu est en réalité Dieu lui-même dont la fournaise est à Jérusalem. C’est le Christ qui l’a allumé dans la ferveur brûlante de sa Passion. Et seul peut le percevoir celui qui dit avec Job : Mon âme a choisi le gibet, et mes os, la mort. Celui qui aime cette mort de la croix peut voir Dieu ; car elle ne laisse aucun doute, cette parole de vérité : L’homme ne peut me voir et vivre.

Mourons donc, entrons dans l’obscurité, imposons silence à nos soucis, à nos convoitises et à notre imagination. Passons avec le Christ crucifié de ce monde au Père. Et quand le Père se sera manifesté, disons avec Philippe : Cela nous suffit. Écoutons avec Paul : Ma grâce te suffit. Exultons en disant avec David : Ma chair et mon cœur peuvent défaillir : le roc de mon cœur et mon héritage, c’est Dieu pour toujours. Béni soit le Seigneur pour l’éternité, et que tout le peuple réponde : Amen, amen.

AUJOURD’HUI SAINT BONAVENTURE – SONT TROIS CATÉCHÈSE DE PAPE BENOÎT XVI, J’AI METS LA PREMIÈRE ET LE LIEN AUX DEUX AUTRES

15 juillet, 2013

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100303_fr.html

AUJOURD’HUI SAINT BONAVENTURE – SONT TROIS CATÉCHÈSE PAPE BENOÎT XVI, J’AI MIS LE PREMIER ET LE LIEN AUX DEUX AUTRES

CATÉCHÈSE DEUXIÈME  MERCREDI 10 MARS 2010

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100310_fr.html

TROISIÈME CATÉCHÈSE MERCREDI 17 MARS 2010

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100317_fr.html

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BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

MERCREDI 3 MARS 2010

SAINT BONAVENTURE – 15 JUILLET

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui, je voudrais parler de saint Bonaventure de Bagnoregio. Je vous avoue qu’en vous proposant ce thème, je ressens une certaine nostalgie, car je repense aux recherches que, jeune chercheur, j’ai conduites précisément sur cet auteur, qui m’est particulièrement cher. Sa connaissance a beaucoup influencé ma formation. C’est avec une grande joie que je me suis rendu en pèlerinage, il y a quelques mois, sur son lieu de naissance, Bagnoregio, petite ville italienne dans le Latium, qui conserve avec vénération sa mémoire.
Né probablement aux alentours de 1217 et mort en 1274, il vécut au XIIIe siècle, à une époque où la foi chrétienne, profondément imprégnée dans la culture et dans la société de l’Europe, inspira des œuvres durables dans le domaine de la littérature, des arts visuels, de la philosophie et de la théologie. Parmi les grandes figures chrétiennes qui contribuèrent à la composition de cette harmonie entre foi et culture se distingue précisément Bonaventure, homme d’action et de contemplation, de profonde piété et de prudence dans le gouvernement.
Il s’appelait Jean de Fidanza. Comme il le raconte lui-même, un épisode qui eut lieu alors qu’il était encore jeune garçon, marqua profondément sa vie. Il avait été frappé d’une grave maladie, et pas même son père, qui était médecin, espérait désormais pouvoir le sauver de la mort. Alors, sa mère eut recours à l’intercession de saint François d’Assise, canonisé depuis peu. Et Jean guérit.
La figure du Poverello d’Assise lui devint encore plus familière quelques années plus tard, alors qu’il se trouvait à Paris, où il s’était rendu pour ses études. Il avait obtenu le diplôme de Maître d’art, que nous pourrions comparer à celui d’un prestigieux lycée de notre époque. A ce moment, comme tant de jeunes du passé et également d’aujourd’hui, Jean se posa une question cruciale: « Que dois-je faire de ma vie? ». Fasciné par le témoignage de ferveur et de radicalité évangélique des frères mineurs, qui étaient arrivés à Paris en 1219, Jean frappa aux portes du couvent franciscain de la ville et demanda à être accueilli dans la grande famille des disciples de saint François. De nombreuses années plus tard, il expliqua les raisons de son choix: chez saint François et dans le mouvement auquel il avait donné naissance, il reconnaissait l’action du Christ. Il écrivait ceci dans une lettre adressée à un autre frère: « Je confesse devant Dieu que la raison qui m’a fait aimer le plus la vie du bienheureux François est qu’elle ressemble aux débuts et à la croissance de l’Eglise. L’Eglise commença avec de simples pêcheurs, et s’enrichit par la suite de docteurs très illustres et sages; la religion du bienheureux François n’a pas été établie par la prudence des hommes mais par le Christ » (Epistula de tribus quaestionibus ad magistrum innominatum, in Œuvres de saint Bonaventure. Introduction générale, Rome 1990, p. 29).
C’est pourquoi, autour de l’an 1243, Jean revêtit l’habit franciscain et prit le nom de Bonaventure. Il fut immédiatement dirigé vers les études, et fréquenta la Faculté de théologie de l’université de Paris, suivant un ensemble de cours de très haut niveau. Il obtint les divers titres requis pour la carrière académique, ceux de « bachelier biblique » et de « bachelier sentencier ». Ainsi, Bonaventure étudia-t-il en profondeur l’Ecriture Sainte, les Sentences de Pierre Lombard, le manuel de théologie de l’époque, ainsi que les plus importants auteurs de théologie, et, au contact des maîtres et des étudiants qui affluaient à Paris de toute l’Europe, il mûrit sa propre réflexion personnelle et une sensibilité spirituelle de grande valeur qu’au cours des années suivantes, il sut transcrire dans ses œuvres et dans ses sermons, devenant ainsi l’un des théologiens les plus importants de l’histoire de l’Eglise. Il est significatif de rappeler le titre de la thèse qu’il défendit pour être habilité à l’enseignement de la théologie, la licentia ubique docendi, comme l’on disait alors. Sa dissertation avait pour titre Questions sur la connaissance du Christ. Cet argument montre le rôle central que le Christ joua toujours dans la vie et dans l’enseignement de Bonaventure. Nous pouvons dire sans aucun doute que toute sa pensée fut profondément christocentrique.
Dans ces années-là, à Paris, la ville d’adoption de Bonaventure, se répandait une violente polémique contre les frères mineurs de saint François d’Assise et les frères prédicateurs de saint Dominique de Guzman. On leur contestait le droit d’enseigner à l’Université, et l’on allait jusqu’à mettre en doute l’authenticité de leur vie consacrée. Assurément, les changements introduits par les ordres mendiants dans la manière d’envisager la vie religieuse, dont j’ai parlé dans les catéchèses précédentes, étaient tellement innovateurs que tous ne parvenaient pas à les comprendre. S’ajoutaient ensuite, comme cela arrive parfois même entre des personnes sincèrement religieuses, des motifs de faiblesse humaine, comme l’envie et la jalousie. Bonaventure, même s’il était encerclé par l’opposition des autres maîtres universitaires, avait déjà commencé à enseigner à la chaire de théologie des franciscains et, pour répondre à qui contestait les ordres mendiants, il composa un écrit intitulé La perfection évangélique. Dans cet écrit, il démontre comment les ordres mendiants, spécialement les frères mineurs, en pratiquant les vœux de chasteté et d’obéissance, suivaient les conseils de l’Evangile lui-même. Au-delà de ces circonstances historiques, l’enseignement fourni par Bonaventure dans son œuvre et dans sa vie demeure toujours actuel: l’Eglise est rendue plus lumineuse et belle par la fidélité à la vocation de ses fils et de ses filles qui non seulement mettent en pratique les préceptes évangéliques mais, par la grâce de Dieu, sont appelés à en observer les conseils et témoignent ainsi, à travers leur style de vie pauvre, chaste et obéissant, que l’Evangile est une source de joie et de perfection.
Le conflit retomba, au moins un certain temps, et, grâce à l’intervention personnelle du Pape Alexandre IV, en 1257, Bonaventure fut reconnu officiellement comme docteur et maître de l’université parisienne. Il dut toutefois renoncer à cette charge prestigieuse, parce que la même année, le Chapitre général de l’ordre l’élut ministre général.
Il exerça cette fonction pendant dix-sept ans avec sagesse et dévouement, visitant les provinces, écrivant aux frères, intervenant parfois avec une certaine sévérité pour éliminer les abus. Quand Bonaventure commença ce service, l’Ordre des frères mineurs s’était développé de manière prodigieuse: il y avait plus de 30.000 frères dispersés dans tout l’Occident avec des présences missionnaires en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, et également à Pékin. Il fallait consolider cette expansion et surtout lui conférer, en pleine fidélité au charisme de François, une unité d’action et d’esprit. En effet, parmi les disciples du saint d’Assise, on enregistrait différentes façons d’interpréter le message et il existait réellement le risque d’une fracture interne. Pour éviter ce danger, le chapitre général de l’Ordre, qui eut lieu à Narbonne en 1260, accepta et ratifia un texte proposé par Bonaventure, dans lequel on recueillait et on unifiait les normes qui réglementaient la vie quotidienne des frères mineurs. Bonaventure avait toutefois l’intuition que les dispositions législatives, bien qu’elles fussent inspirées par la sagesse et la modération, n’étaient pas suffisantes à assurer la communion de l’esprit et des cœurs. Il fallait partager les mêmes idéaux et les mêmes motivations. C’est pour cette raison que Bonaventure voulut présenter le charisme authentique de François, sa vie et son enseignement. Il rassembla donc avec un grand zèle des documents concernant le Poverello et il écouta avec attention les souvenirs de ceux qui avaient directement connu François. Il en naquit une biographie, historiquement bien fondée, du saint d’Assise, intitulée Legenda Maior, rédigée également sous forme plus brève, et donc appelée Legenda Minor. Le mot latin, à la différence du mot italien, n’indique pas un fruit de l’imagination, mais, au contraire, « Legenda » signifie un texte faisant autorité, « à lire » de manière officielle. En effet, le chapitre des frères mineurs de 1263, qui s’était réuni à Pise, reconnut dans la biographie de saint Bonaventure le portrait le plus fidèle du fondateur et celle-ci devint, ainsi, la biographie officielle du saint.
Quelle est l’image de François qui ressort du cœur et de la plume de son pieux fils et successeur, saint Bonaventure? Le point essentiel: François est un alter Christus, un homme qui a cherché passionnément le Christ. Dans l’amour qui pousse à l’imitation, il s’est conformé entièrement à Lui. Bonaventure indiquait cet idéal vivant à tous les disciples de François. Cet idéal, valable pour chaque chrétien, hier, aujourd’hui et à jamais, a été indiqué comme programme également pour l’Eglise du Troisième millénaire par mon prédécesseur, le vénérable Jean-Paul II. Ce programme, écrivait-il dans la Lettre Novo millennio ineunte, est centré « sur le Christ lui-même, qu’il faut connaître, aimer, imiter, pour vivre en lui la vie trinitaire et pour transformer avec lui l’histoire jusqu’à son achèvement dans la Jérusalem céleste » (n. 29).
En 1273, la vie de saint Bonaventure connut un autre changement. Le Pape Grégoire X voulut le consacrer évêque et le nommer cardinal. Il lui demanda également de préparer un événement ecclésial très important: le IIe concile œcuménique de Lyon, qui avait pour but le rétablissement de la communion entre l’Eglise latine et l’Eglise grecque. Il se consacra à cette tâche avec diligence, mais il ne réussit pas à voir la conclusion de cette assise œcuménique, car il mourut pendant son déroulement. Un notaire pontifical anonyme composa un éloge de Bonaventure, qui nous offre un portrait conclusif de ce grand saint et excellent théologien: « Un homme bon, affable, pieux et miséricordieux, plein de vertus, aimé de Dieu et des hommes… En effet, Dieu lui avait donné une telle grâce, que tous ceux qui le voyaient étaient envahis par un amour que le cœur ne pouvait pas cacher » (cf. J.G. Bougerol, Bonaventura, in. A. Vauchez (sous la direction de), Storia dei santi e della santità cristiana. Vol. VI L’epoca del rinnovamento evangelico, Milan 1991, p. 91).
Recueillons l’héritage de ce grand Docteur de l’Eglise, qui nous rappelle le sens de notre vie avec les paroles suivantes: « Sur la terre… nous pouvons contempler l’immensité divine à travers le raisonnement et l’admiration; dans la patrie céleste, en revanche, à travers la vision, lorsque nous serons faits semblables à Dieu, et à travers l’extase… nous entrerons dans la joie de Dieu » (La conoscenza di Cristo, q. 6, conclusione, in Opere di San Bonaventura. Opuscoli Teologici/1, Roma 1993, p. 187).

The icon of the Blessed Silence Savior (Site très intéressant en anglais)

13 juillet, 2013

The icon of the Blessed Silence Savior (Site très intéressant en anglais) dans images sacrée
http://russianicons.wordpress.com/tag/russian-icons/

LA LOUANGE : DYNAMITE SPIRITUELLE

13 juillet, 2013

http://www.lueur.org/textes/louange-dynamite.html#19018004-19018004

LA LOUANGE : DYNAMITE SPIRITUELLE

Texte
Auteur : Anonyme
Type de texte : Réflexions
Thème : La louange
Source : Lueur, www.lueur.org
Je m’écrie :Loué soit l`Éternel, et je suis délivré de mes ennemis (Ps 18.4)

N’avons-nous pas remarqué que la foi augmente lorsque nous nous mettons à louer le Seigneur ?
La louange détourne nos yeux des circonstances dans lesquelles nous nous débattions et dirige nos regards vers notre Père tout-puissant. Rien n’arrive sans que Dieu ne le permette: toutes choses concourent ensemble au bien de ceux qui l’aiment (Rm 8.28). La louange nous amène à regarder à la victoire plus qu’au combat.
Pour posséder une foi plus grande, deux choses nous sont nécessaires. La première est de connaître la vérité biblique et de nous appuyer sur elle, car: la foi vient de ce qu’on entend et ce qu’on entend vient de la parole de Christ (Rm 10.17). La seconde est de commencer à louer le Seigneur. Cessons de nous préoccuper et de craindre; au contraire, commençons par louer le Seigneur.
Pour qu’une nouvelle source de joie jaillisse en nous, il faut aussi louer le Seigneur selon le Psaume 71.23: En te célébrant, j’aurai la joie sur mes lèvres, la joie dans mon âme que tu as délivrée. Les grâces venant du Saint-Esprit se développent bien mieux dans un coeur joyeux.
Si dans chaque difficulté, nous nous approchons de Dieu avec des louanges, nous recevrons chaque fois une mesure de joie et de paix merveilleuses. Assurons-nous cependant de n’avoir pas donné accès au péché, puis adonnons-nous à la louange. Nous verrons que cette démarche de l’ adoration est le plus sûr moyen de dissiper les nuages qui cherchent à nous dissimuler la présence de Dieu.
Souvent, la réponse de Dieu à nos prières est retardée parce que nous n’avons pas loué Dieu. Il aplanit des difficultés et enlève des obstacles apparemment insurmontables en réponse à la louange. La louange obtient de surprenants exaucements.
Rien n’est plus agréable à Dieu que la louange et rien n’est plus profitable à l’homme luimême. Un missionnaire, en Chine, jadis, avait reçu de mauvaises nouvelles des siens en Europe et se sentait profondément déprimé. Il priait, mais l’obscurité augmentait sans cesse.
Tandis qu’il fut appelé dans un poste missionnaire isolé, il entra dans la salle de culte et fut saisi d’y découvrir cette inscription : ESSAIE LA LOUANGE ! Il décida sans tarder de la mettre en pratique, et, en un instant, toutes les ombres s’évanouirent pour ne plus jamais revenir.
Essayons la louange si, jusqu’à présent, nous étions accablés, Essayer n’est pas difficile pour le croyant qui a reçu par la foi en Jésus-Christ le pardon de ses péchés et le salut de son âme.
Sachons le bien : la louange est la dynamite spirituelle qui fait sauter tous les obstacles.
Elle met en fuite l’adversaire et sème la terreur dans le monde des ténèbres. Face à un ennemi plus fort que nous, entrons nous-mêmes dans la louange et nous verrons les victoires que Dieu nous accordera.
Ainsi donc, si nous nous trouvons en lutte contre les puissances des ténèbres, à cet instant même, levons les yeux et louons le Seigneur. Ce sera le commencement de la victoire, comme ce le fut au temps du roi Josaphat. Il avait nommé des chantres qui marchaient devant l’armée, célébraient l’Éternel et disaient : Louez l’Eternel, car sa miséricorde dure à toujours ! (1 Ch 16.34).
Au moment où l’on commençait les chants et les louanges, Dieu plaça une embuscade contre les ennemis qui, en nombre impressionnant, étaient venus attaquer le peuple de Juda. C’est ainsi qu’ils furent battus (2 Ch 20.21).
La louange est aussi indispensable à notre vie qu’une source. Détournons donc nos regards de nos difficultés et disons, comme le psalmiste : Loué soit l’Éternel !
Alors nous recevrons un diadème au lieu de la cendre, une huile de joie au lieu du deuil, un vêtement de louange au lieu d’un esprit abattu… pour servir à la gloire de l’Éternel (Es 61.3).

La parabole du bon Samaritain

12 juillet, 2013

La parabole du bon Samaritain dans images sacrée 16_Il%20buon%20samaritano

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PRIÈRE DU PAPE BENOÎT XVI POUR LA VIE NAISSANTE

12 juillet, 2013

http://www.vienaissante.fr/-Attente-d-un-enfant-.html?id_mot=91

PRIÈRE DU PAPE BENOÎT XVI POUR LA VIE NAISSANTE

Seigneur Jésus,
qui rends fidèlement visite et comble de ta Présence
l’Eglise et l’histoire des hommes ;
qui dans l’admirable Sacrement
de ton Corps et de ton Sang
nous fais participer à la Vie divine
et nous fais goûter à l’avance la joie de la Vie éternelle ;
nous t’adorons et nous te bénissons.
Agenouillés devant Toi, source et amant de la vie
réellement présent et vivant parmi nous,
nous te supplions.
Réveille en nous
le respect pour toute vie humaine naissante,
rends-nous capables
d’apercevoir dans le fruit du sein maternel
l’œuvre admirable du Créateur,
dispose nos cœurs
à l’accueil généreux de chaque enfant
qui se présente à la vie.
Bénis les familles, sanctifie l’union des époux,
rends leur amour fécond.
Accompagne de la lumière de ton Esprit
le choix des assemblées législatives,
afin que les peuples et les nations
reconnaissent et respectent le caractère sacré de la vie,
de chaque vie humaine.
Guide l’œuvre des scientifiques et des médecins,
afin que le progrès
contribue au bien intégral de la personne
et que personne ne pâtisse
de suppressions et d’injustices.
Donne une charité créative
aux administrateurs et aux économistes,
afin qu’ils sachent comprendre et promouvoir
les conditions suffisantes afin que les jeunes familles
puissent sereinement s’ouvrir
à la naissance de nouveaux enfants.
Réconforte les couples d’époux qui souffrent
à cause de leur impossibilité d’avoir des enfants,
et dans ta bonté prends soin d’eux.
Éduque chacun à prendre soin
des enfants orphelins ou abandonnés,
afin qu’ils puissent ressentir la chaleur de ton Amour,
le réconfort de ton Cœur divin.
Avec Marie ta Mère, la grande croyante,
dans le sein de laquelle tu as pris
notre nature humaine,
nous attendons de Toi,
notre unique vrai Bien et Sauveur,
la force d’aimer et de servir la vie,
dans l’attente de vivre toujours en Toi,
dans la communion de la Bienheureuse Trinité.

DIMANCHE 14 JUILLET, COMMENTAIRES DE MARIE NOËLLE THABUT : PREMIERE ET DEUXIEME LECTURE

12 juillet, 2013

http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/commentaires-de-marie-noelle-thabut.html

DIMANCHE 14 JUILLET : COMMENTAIRES DE MARIE NOËLLE THABUT

PREMIERE LECTURE – DEUTÉRONOME 30, 10 – 14

Moïse disait au peuple d’Israël :
10 « Ecoute la voix du SEIGNEUR ton Dieu, 
 en observant ses ordres et ses commandements 
 inscrits dans ce livre de la Loi ;
 reviens au SEIGNEUR ton Dieu, 
 de tout ton coeur et de toute ton âme.
11 Car cette Loi que je te prescris aujourd’hui 
 n’est pas au-dessus de tes forces 
 ni hors de ton atteinte.
 12 Elle n’est pas dans les cieux, pour que tu dises : 
 Qui montera aux cieux 
 nous la chercher et nous la faire entendre, 
 afin que nous la mettions en pratique ?
13 Elle n’est pas au-delà des mers, pour que tu dises :
 Qui se rendra au-delà des mers 
 nous la chercher et nous la faire entendre, 
 afin que nous la mettions en pratique ?
14 Elle est tout près de toi, cette Parole, 
 elle est dans ta bouche et dans ton coeur 
 afin que tu la mettes en pratique. »

Le livre du Deutéronome se présente comme le dernier discours de Moïse, son testament spirituel en quelque sorte : il n’a pas été écrit par Moïse lui-même puisqu’il répète à de nombreuses reprises : Moïse a dit, Moïse a fait… Mais l’auteur use de beaucoup de solennité pour résumer ce qui lui semble être l’apport majeur de Moïse. Jusqu’ici, chaque fois que nous lisions le Deutéronome, nous avons rencontré une très grande insistance sur la fidélité à la pratique des commandements ; nous la retrouverons ici.
 Evidemment, si l’auteur du Deutéronome ne craint pas de se répéter, c’est parce que le peuple y a trop souvent manqué ; le royaume du Nord a fait lui-même son propre malheur, et depuis la victoire des Assyriens, il est rayé de la carte. Les habitants du royaume du Sud feraient bien d’en tirer les leçons et c’est à eux que l’auteur s’adresse ici : « Vous veillerez à agir comme vous l’a ordonné le SEIGNEUR votre Dieu, sans vous écarter ni à droite ni à gauche. Vous marcherez toujours sur le chemin que le SEIGNEUR votre Dieu vous a prescrit, afin que vous restiez en vie, que vous soyez heureux et que vous prolongiez vos jours dans le pays dont vous allez prendre possession. » (Dt 5, 32-33). Autrement dit, c’est une affaire de vie ou de mort : l’expression « afin que tu vives » revient souvent dans ce livre ; doublée souvent de la formule « afin que tu sois heureux ». Par exemple : « Tu écouteras, Israël, et tu veilleras à mettre les commandements en pratique : ainsi tu seras heureux, et vous deviendrez très nombreux, comme te l’a promis le SEIGNEUR, le Dieu de tes pères, dans un pays ruisselant de lait et de miel. » (Dt 6, 3).
 Malheureusement, le peuple avait « la nuque raide » comme disait Moïse ; à la fin de sa vie, quand il réfléchissait sur le passé, il pouvait dire : « Ce n’est pas parce que tu es juste que le SEIGNEUR te donne ce bon pays en possession, car tu es un peuple à la nuque raide. Souviens-toi, n’oublie pas que tu as irrité le SEIGNEUR ton Dieu dans le désert. Depuis le jour où tu es sorti du pays d’Egypte jusqu’à votre arrivée ici, vous avez été en révolte contre le SEIGNEUR. » (Dt 9, 6-7).
 Je m’arrête sur cette expression « nuque raide » : il y a une superbe image qui se cache derrière ces formules que nous disons malheureusement toujours trop vite ; il faut avoir devant les yeux un joug, cette pièce de bois qui unit deux bœufs pour labourer. L’expression « nuque raide » évoque donc un attelage, ou plus exactement une bête qui refuse de courber son cou sous l’attelage ; si une bête est rétive, on se doute bien que l’attelage est moins performant : or, justement, l’Alliance entre Dieu et son peuple était comparée à une attache, un joug d’attelage. Pour recommander l’obéissance à la Loi, Ben Sirac, par exemple, disait : « Soumettez votre nuque à son joug et que votre âme reçoive l’instruction ! » (Si 51, 26-27). Jérémie reprochant au peuple d’Israël ses manquements à la Loi disait dans le même sens : « Tu as brisé ton joug » (Jr 2, 20 ; Jr 5, 5). On comprend mieux du coup la phrase célèbre de Jésus : « Prenez sur vous mon joug et mettez-vous à mon école… Oui, mon joug est facile à porter et mon fardeau léger. » (Mt 11, 29-30).
 Cette phrase de Jésus a peut-être bien ses racines justement dans notre texte du Deutéronome : « Cette Loi que je te prescris aujourd’hui n’est pas au-dessus de tes forces ni hors de ton atteinte. » Autrement dit, Dieu ne demande pas à son peuple des choses impossibles. Peut-être ce passage s’adresse-t-il à des croyants découragés, à l’instar des disciples qui se plaignirent un jour à Jésus en lui demandant « Qui donc peut être sauvé ? » (Mt 19, 25).
 On retrouve bien là, dans le Deutéronome d’abord, chez Jésus ensuite, le grand message très positif de la Bible : la Loi est à notre portée, le mal n’est pas irrémédiable ; l’humanité va vers son salut : un salut qui consiste à vivre dans l’amour de Dieu et des autres, pour le plus grand bonheur de tous. Mais, l’expérience aidant, on a appris aussi que la pratique d’une vie juste, c’est-à-dire en conformité avec ce projet de Dieu est quasi-impossible aux hommes s’ils comptent sur leurs seules forces. Et la leçon est toujours la même : Jésus répond à ses disciples : « Aux hommes c’est impossible, mais à Dieu, tout est possible. » (Mt 19, 26).
 Oui, à Dieu tout est possible, y compris de transformer nos nuques raides. Puisque son peuple est désespérément incapable de fidélité, c’est Dieu lui-même qui transformera son coeur : « Le SEIGNEUR ton Dieu te circoncira le coeur, pour que tu aimes le SEIGNEUR et que tu vives. » (Dt 30, 6). Par « circoncision du coeur », on entend l’adhésion de l’être tout entier à la volonté de Dieu. On a longtemps espéré que le peuple lui-même atteindrait cette qualité d’adhésion à l’Alliance « de tout son coeur, de toute son âme, de toutes ses forces » (comme dit la fameuse phrase du « Shema Israël », la grande profession de foi, Dt 6, 4) ; mais il a bien fallu se rendre à l’évidence ; et des prophètes comme Jérémie, Ezéchiel prennent acte de ce qu’il y faudra une intervention de Dieu : « Je déposerai mes directives au fond d’eux-mêmes, les inscrivant dans leur être ; je deviendrai Dieu pour eux, et eux, ils deviendront un peuple pour moi. » (Jr 31, 33).

DEUXIEME LECTURE – COLOSSIENS 1, 15 – 20

15 Le Christ est l’image du Dieu invisible,
 le premier-né par rapport à toute créature,
16 car c’est en lui que tout a été créé
 dans les cieux et sur la terre,
 les êtres visibles
 et les puissances invisibles : 
 tout est créé par lui et pour lui.
17 Il est avant tous les êtres, 
 et tout subsiste en lui.
18 Il est aussi la tête du corps,
 c’est-à-dire de l’Eglise.
 Il est le commencement,
 le premier-né d’entre les morts,
 puisqu’il devait avoir en tout la primauté.
19 Car Dieu a voulu que dans le Christ,
 toute chose ait son accomplissement total.
20 Il a voulu tout réconcilier par lui et pour lui,
 sur la terre et dans les cieux,
 en faisant la paix par le sang de sa croix.

Je commence par la dernière phrase qui est peut-être pour nous la plus difficile : « Dieu a voulu tout réconcilier par le Christ et pour lui, sur la terre et dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix. » Paul ici compare la mort du Christ à un sacrifice comme on en offrait habituellement au Temple de Jérusalem. Il existait en particulier des sacrifices qu’on appelait « sacrifices de paix ».
 Paul sait bien que ceux qui ont condamné Jésus n’avaient aucunement l’intention d’offrir un sacrifice : tout d’abord parce que les sacrifices humains n’existaient plus en Israël depuis fort longtemps ; ensuite parce que Jésus a été condamné à mort comme un malfaiteur et exécuté hors de la ville de Jérusalem. Mais il contemple une chose inouïe : dans sa grâce, Dieu a transformé l’horrible passion infligée à son fils par les hommes en œuvre de paix ! On pourrait lire « Dieu a bien voulu tout réconcilier par le Christ et pour lui, sur la terre et dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix. » Pour le dire autrement, c’est la haine des hommes qui tue le Christ, mais, par un mystérieux retournement, parce que Dieu accomplit cette oeuvre de grâce, ce paroxysme de haine des hommes est transformé en un instrument de réconciliation, de pacification.
 Et pourquoi sommes-nous réconciliés ? Parce qu’enfin, nous connaissons Dieu tel qu’il est vraiment, pur amour et pardon, bien loin du Dieu punisseur que nous imaginons parfois. Et cette découverte peut transformer nos coeurs de pierre en coeurs de chair (pour reprendre l’expression d’Ezéchiel) si nous laissons l’Esprit du Christ envahir nos coeurs. Dans cette lettre aux Colossiens, nous lisons la même méditation que développe également saint Jean et qui est inspirée par Zacharie. De la part de Dieu, le prophète annonçait : « En ce jour-là, je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit qui fera naître en eux bonté et supplication. Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé… ils pleureront sur lui. » (Za 2, 10). En d’autres termes, c’est Dieu qui nous inspire de contempler la croix et, de cette contemplation, peut naître notre conversion, notre réconciliation.
 Paul nous invite donc à cette même contemplation : en levant les yeux vers le transpercé (comme dit Zacharie) nous découvrons en Jésus l’homme juste par excellence, l’homme parfait, tel que Dieu l’a voulu. Dans le projet créateur de Dieu, l’homme est créé à son image et à sa ressemblance ; la vocation de tout homme, c’est donc d’être l’image de Dieu. Or le Christ est l’exemplaire parfait, si l’on ose dire, il est véritablement l’homme à l’image de Dieu : en contemplant le Christ, nous contemplons l’homme, tel que Dieu l’a voulu. « Il est l’image du Dieu invisible », dit Paul. « Voici l’homme » (Ecce homo) dit Pilate à la foule, sans se douter de la profondeur de cette déclaration !
 Et c’est pour cela que Paul peut parler d’accomplissement : « Dieu a voulu que dans le Christ, toute chose ait son accomplissement total. » Je reprends le début du texte : « Le Christ est l’image du Dieu invisible, le premier-né par rapport à toute créature, car c’est en lui que tout a été créé dans les cieux et sur la terre, les êtres visibles et les puissances invisibles : tout est créé par lui et pour lui. »
 Mais Paul va plus loin : en Jésus, nous contemplons également Dieu lui-même : dans l’expression « image du Dieu invisible » appliquée à Jésus-Christ, il ne faudrait pas minimiser le mot « image » : il faut l’entendre au sens fort ; en Jésus-Christ, Dieu se donne à voir ; ou pour le dire autrement, Jésus est la visibilité du Père : « Qui m’a vu a vu le Père » dira-t-il lui-même dans l’évangile de Jean (Jn 14, 9). Un peu plus bas dans cette même lettre aux Colossiens, Paul dit encore : « En Christ habite toute la plénitude de la divinité » (Col 2, 9). Il réunit donc en lui la plénitude de la créature et la plénitude de Dieu : il est à la fois homme et Dieu. En contemplant le Christ, nous contemplons l’homme… en contemplant le Christ, nous contemplons Dieu.
 Reste un verset, très court, mais capital : « Il est aussi la tête du corps, c’est-à-dire de l’Eglise. Il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, puisqu’il devait avoir en tout la primauté. » C’est peut-être le texte le plus clair du Nouveau Testament pour nous dire que nous sommes le Corps du Christ. Il est la tête d’un grand corps dont nous sommes les membres. Dans la lettre aux Romains (Rm 12, 4-5) et la première lettre aux Corinthiens (1 Co 12, 12), Paul avait déjà dit que nous sommes tous les membres d’un même corps. Ici, il précise plus clairement : « Le Christ est la tête du corps qui est l’Eglise ». (Il développe la même idée dans la lettre aux Ephésiens : Ep 1, 22 ; 4, 15 ; 5, 23).
 Evidemment, il dépend de nous que ce Corps grandisse harmonieusement. A nous de jouer, donc, maintenant, si j’ose dire : la Nouvelle Alliance inaugurée en Jésus-Christ s’offre à la liberté des hommes ; pour nous, baptisés, elle est (ou elle devrait être) un sujet sans cesse renouvelé d’émerveillement et d’action de grâce ; un peu plus haut, l’auteur commençait sa contemplation par : « Rendez grâce à Dieu le Père qui vous a rendus capables d’avoir part, dans la lumière, à l’héritage du peuple saint ». Il s’adressait à ceux qu’il appelle « les saints », c’est-à-dire les baptisés. L’Eglise, par vocation, c’est le lieu où l’on rend grâce à Dieu. Ne nous étonnons pas que notre réunion hebdomadaire s’appelle « Eucharistie » (littéralement en grec « action de grâce »).

HOMÉLIE 15E DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE:

12 juillet, 2013

http://www.homelies.fr/homelie,,3527.html

15E DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

FAMILLE DE SAINT JOSEPH

HOMÉLIE MESSE  

« Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? » Et Jésus de répondre « Dans la Loi qu’y a-t-il d’écrit ? Que lis-tu ? »
La question de la Loi est au centre de l’évangile et au cœur des autres lectures de ce dimanche. La première lecture, extraite du livre du Deutéronome, nous la présente comme très accessible : « Cette Loi que je te prescris aujourd’hui n’est pas au-dessus de tes forces ni hors de ton atteinte. […] Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur ». Nous sommes devant un merveilleux moment dans la Bible où la Loi est appelée « Parole » de Dieu. Lors de l’Alliance au Sinaï, Moïse a donné au peuple de la part de Dieu dix « Paroles », le Décalogue (Ex 20, 1-17 ; Dt 5, 6-22).
Ces Paroles données par Dieu, ne sont pas d’abord des ordres mais des bénédictions qu’il prononce au cœur de l’homme pour le libérer de tous ses esclavages. « Et demain, quand ton fils te demandera : ‘Pourquoi ces édits, ces lois et ces coutumes que le Seigneur notre Dieu vous a prescrites ?’, lisons-nous dans le Deutéronome, alors tu diras à ton fils : ‘Nous étions esclaves de Pharaon en Égypte, mais d’une main forte, le Seigneur nous a fait sortir d’Égypte […]. Le Seigneur nous a ordonné de mettre en pratique toutes ces lois et de craindre le Seigneur notre Dieu pour que nous soyons heureux tous les jours et qu’il nous garde vivants comme nous le sommes aujourd’hui’ » (Cf. Dt 6, 20-25).
La Loi est une Parole donnée par Dieu à l’homme pour le libérer afin qu’il vive : « La loi du Seigneur est parfaite, qui redonne vie », « les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur », nous dit le Psaume.
Cette Parole que Dieu nous adresse, il nous invite à la faire nôtre et à la prononcer pour engendrer à notre tour la vie. Faire, appliquer, se révèle alors insuffisant. Il faut transmettre le trésor reçu, trésor d’une loi « plus désirable que l’or, qu’une masse d’or fin, plus savoureuse que le miel qui coule des rayons », comme nous la décrit encore le psalmiste.
C’est bien ce que Jésus propose dans l’évangile au docteur de la loi qui l’interroge. Il montre que c’est dans nos entrailles que la Loi divine doit d’abord agir lorsqu’il nous commande d’avoir pitié nous aussi. Cette miséricorde nous pousse à nous faire proches de notre frère et nous ouvre au don de la vie, à l’image de ce que Dieu lui-même a opéré pour nous en son Fils Jésus-Christ, comme nous le rappelle saint Paul dans la deuxième lecture.
« ‘Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ?’ Jésus lui demanda : ‘Dans la Loi qu’y a-t-il d’écrit ? Que lis-tu ?’ » Voilà bien la véritable question : comment lisons-nous la Loi, quel sens lui donnons-nous ? Un ensemble de préceptes à appliquer pour être en règle et se voir récompenser par le don du salut, de « la vie éternelle » ? Ou bien un appel que Dieu nous adresse à aimer, à donner, à nous donner ? Ce qui suppose que cette Loi d’extérieure qu’elle était nous soit devenue intérieure et que nous en soyons devenus responsables. L’effort à accomplir pour obtenir la vie éternelle doit avant tout ouvrir à la miséricorde.
C’est précisément pour entrer dans cette « lecture » de la Loi que Jésus va raconter au légiste la parabole du Bon Samaritain. En effet, ce dernier n’a répondu qu’à la première partie de la question que Jésus lui a adressée. Il a répété « ce qui est écrit » dans la Loi : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. » Mais, il n’a pas dit pas « ce qu’il lisait » c’est-à-dire la manière dont il interprétait ce grand commandement…
Le récit de la parabole va amener ce docteur de la Loi à « lire » que la vie éternelle est le fruit d’une vie menée à l’imitation de celle du Christ, le Bon Samaritain. Il va découvrir que le salut s’obtient non pas en aimant celui qui serait reconnu comme son prochain mais en se faisant par amour, comme Jésus lui-même, le prochain de tout homme. L’enjeu du récit réside bien dans le basculement de la question qui de : « Et qui donc est mon prochain ? » devient dans la bouche de Jésus : « Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme qui était tombé entre les mains des bandits ? »
Nous aurions sans doute grand bénéfice à nous interroger sur la permanence et même sur le développement de notre capacité à aimer dans notre obéissance aux préceptes du Seigneur. Lorsque nous appliquons les commandements de la Loi divine, avouons que nous nous laissons bien souvent enfermer par eux. Au lieu de nous ouvrir au frère, l’observance de la Loi nous renferme alors sur nous-mêmes.
En réalité, les limites que nous mettons à l’amour viennent de ce que nous confondons la Loi avec Celui qui la prononce comme une Parole de bénédiction sur chacune de nos vies. Puissions-nous ne jamais oublier ce que Paul Beauchamp nous rappelle si bien : « Que serait la Loi sans la Présence ? L’exégèse des paroles de Jésus et les commentaires même les meilleurs risquent de faire oublier le corps, la bouche d’où elles sortent, l’air, l’esprit, la musique de celui qui parle. Il a été là, Jésus, qui parlait depuis cette montagne. Ce n’est pas cela, d’ailleurs, qui est nouveau. On oublie vite, aussi que la Torah n’a jamais parlé toute seule. Le Sinaï était le lieu de la présence du Dieu d’Israël. Autrement, cette Loi ne serait rien. » (Paul Beauchamp, La loi de Dieu, Paris, Seuil, 1999, p. 128).
« Seigneur, que nous ne perdions jamais de vue que ta Loi est avant tout une Parole que tu nous adresses, Parole qui nous libère en nous ouvrant à notre frère en humanité. Enseigne-nous à nous faire les canaux de cette miséricorde dont tu nous fais grâce et qui nous sauve chaque fois que nous l’implorons. »
Frère Elie

Detail – Icon of St. Benedict, Dormition Abbey, Jerusalem

10 juillet, 2013

Detail - Icon of St. Benedict, Dormition Abbey, Jerusalem dans images sacrée St%20Benedict%20small

http://fullhomelydivinity.org/articles/benedictinespirit.htm

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