Archive pour le 9 juillet, 2013
LES MOUTONS ÉPRIS DE LIBERTÉ
9 juillet, 2013http://users.skynet.be/prier/textes/PR0409.HTM
LES MOUTONS ÉPRIS DE LIBERTÉ
Auteur : Jacques H.
Un troupeau de moutons un beau jour s’aperçut
Que de sa précieuse liberté il ne jouissait plus.
Après tout, se demandait cette aimable gent laineuse
Peut-on vraiment nous imposer ces règles ennuyeuses ?
Un berger et ses chiens, est-ce bien nécessaire ?
Ce sont eux qui nous empêchent de tout faire.
De quel droit nous priver de brouter dans d’autres vallées ?
Et au nom de quoi nous faire marcher en rangs serrés ?
Ou donc est la démocratie dans tout cet appareil ?
Sans délai, mettons au pas gouvernement pareil.
Un beau matin donc, l’assemblée fut convoquée
Et, à patte levée, l’ordre du jour bien vite adopté.
Exit donc le propriétaire et son représentant, le berger.
Dehors les chiens qui n’ont de cesse de nous harceler.
Dès le lendemain, ceux-ci s’en furent vers d’autres prés.
Suivis de quelques moutons bêlants ne suscitant que risée.
Puis, le texte fondateur de l’entreprise fut mis aux voix.
Et, sans hésiter, tous les passages contraignants on extirpa.
A notre autonomie, plus de limites, il est interdit d’interdire !
Pour savoir ce qu’il advint, point n’est besoin d’être devin.
Loups, ours et chiens errants sans tarder furent en chemin.
Ceux qui au carnage purent échapper, très rapidement s’égarèrent.
Et dans des zones pierreuses ou sablonneuses de faim expirèrent.
Tel pourrait être le sort de chrétiens qui en arrivent à s’imaginer
Que de pasteurs et d’héritage l’on pourrait se passer.
La vraie liberté a ses limites et ses points de repère.
Qu’avec amour Dieu et son Eglise nous prodiguèrent.
Est-il sage celui qui d’une barrière ne voit que limitation
Alors que du précipice elle nous assure protection ?
reçu par e-mail de Belgique
DIEU SE CACHE-T-IL ?
9 juillet, 2013http://catholique-valence.cef.fr/Dieu-se-cache-t-il.html
DIEU SE CACHE-T-IL ?
La Bible affirme souvent que , tout en se révélant, Dieu est un Dieu qui se cache. Une expression qui revient souvent dans les Pensées de Pascal. A cela plusieurs raisons.
Dieu est éminemment mystérieux, puisque, pour parler de lui, nous sommes obligés d’employer des attributs apparemment contradictoires : il est à la fois tout Autre et tout proche, infiniment juste et miséricordieux, infiniment heureux et profondément compatissant, etc. Et dans l’Eucharistie, il est très spécialement le « Dieu caché ».
D’autre part, sa présence ne s’impose pas. Si certains ont la chance (ou la grâce !) de le décourvir faiclement et rapidement, la plupart des hommes sont obligés de le chercher dans une démarche qui s’avère longue et difficile. Et beaucoup disent ne pas l’avoir encore rencontré !
Il arrive également qu’après l’avoir rencontré, beaucoup de croyants soient terriblement tentés, vu notamment l’énormité de l’existence du mal dans le monde, de remettre en question son existence et son amour. Cette nuit spirituelle est d’autant plus douloureuse à vivre qu’elle succède à une période de ferveur et de grande joie.
Et pourtant, il est possible de découvrir dans le monde des traces de Dieu. Pourquoi ne s’étonne-t-on pas davantage de la transformation d’une toute petite fleur de poirier en ce fruit délicieux qu’on s’apprête à déguster ? Et que dire de la transformation du foetus qui va s’opérer dans le ventre d’une maman lorsqu’il deviendra sa chair et son sang ! Si nous prenions le temps de nous émerveiller davantage de toutes ces réalités dont nous sommes chaque jour les témoins et bénéficiaires, Dieu nous apparaîtrait moins lointain !
Et d’où nous vient cette extraordinaire capacité qu’a notre âme de penser, d’imaginer, de nous souvenir et d’aimer ? Qui a mis en notre coeur cette exigence indéracinable de justice qui nous fait sursauter lorsque nous sommes les témoins – et a fortiori les victimes – de quelque conduite malhonnête ? Qui a mis en nous ce besoin incoercible d’infini qui nous pousse à aller toujours plus loin dans l’exploration de l’infiniment grand et l’infiniment petit ? Qui, sinon le Dieu infini lui-même, qui a marqué de son sceau le coeur de tous ses enfants ? Et lorsque Dieu a décidé de venir au milieu de nous pour nous introduire dans sa vie divine, lorsqu’il a envoyé son Fils dans le monde pour nous sauver et nous diviniser, il n’a pas manqué de montrer par de nombreux signes que c’était bien lui qui venait. Certes, ces signes sont en général assez discrets. Ils ne contraignent pas notre intelligence à croire, mais ils permettent à ceux et celles qui reçoivent le don de la foi de reconnaître en Jésus le Fils bien-aimé du Père. Il y a les guérisons miraculeuses que nous racontent les Evangiles, mais il y a aussi les guérisons étonnantes que les mains de Jésus continuent à opérer de nos jours et qui sont beaucoup plus nombreuses que nous ne l’imaginons habituellement. Le pape ne procède jamais à la béatification d’un serviteur ou d’une servante de Dieu sans que ne se soit produite précédemment une guérison miraculeuse obtenue par son intercession et dûment reconnue par le Vatican. Il suffit de penser à toutes les béatifications opérées par Jean-Paul II.
Mais, dira-t-on, faire reposer sa foi sur l’existence de guérisons corporelles accomplies ici ou là sur la planète, c’est faire dépendre sa foi, ce que l’on a de plus intime, d’évènements extérieurs à soi ! La rencontre de Dieu ne doit-elle pas toujours s’opérer dans un coeur à coeur strictement personnel, dans une expérience intérieure qui n’a nullement besoin de signes ?
Pour répondre à cette objection, il suffit de lire l’Evangile. Jésus n’a jamais dit : « Croyez-moi sur mes beaux yeux ! » Malgré le merveilleux regard qu’il devait avoir, il a fait appel aux guérisons qu’il accomplissait pour justifier ses prétentions messianiques. Sagesse éternelle du Père, il connaissait parfaitement le coeur des hommes. Il savait donc qu’ils avaient besoin de voir et de toucher pour donner leur adhésion de foi en toute sécurité.
Mais il va sans dire que la foi est aussi et même d’abord une rencontre personnelle avec le SEigneur qui s’accomplit dans la prière et dans un grand climat d’humilité. Pour rencontrer Dieu tel qu’il est, il faut se présenter à lui tel qu’on est, avec une totale sincérité. Il ne manque pas de convertis qui reconnaissent, après coup, que ce n’était pas Dieu qui se cachait.
C’était la honte secrète qu’ils éprouvaient au souvenir de leur péché qui leur faisait préférer les ténèbres à la lumière. Ils ne voulaient surtout pas se laisser illuminer par l’aveuglante clarté de Dieu.
Quant à ceux que Dieu laisse dans la nuit, alors qu’ils vivent depuis longtemps dans une très grande disponibilité à sa Volonté, ils continuent à croire que la Tendresse infinie du Père pèse de tout son poids sur leurs frèles épaules, qu’ils restent ses enfants chéris, même si le diable essaye de les persuader du contraire.