Archive pour le 21 juin, 2013

« You are the Christ. The Son of the Living God. » The Primacy of Peter – Je suppose que l’image fait référence à l’Evangile de Matthieu

21 juin, 2013

http://valtorta.org/who_do_you_say_i_am_defaultpage.asp

DIMANCHE 23 JUIN : COMMENTAIRES DE MARIE NOËLLE THABUT: DEUXIEME LECTURE – GALATES 3, 26 – 29

21 juin, 2013

http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/commentaires-de-marie-noelle-thabut.html

DIMANCHE 23 JUIN : COMMENTAIRES DE MARIE NOËLLE THABUT

DEUXIEME LECTURE – GALATES 3, 26 – 29

Frères,
26 en Jésus Christ,
 vous êtes tous fils de Dieu
 par la foi.
27 En effet, vous tous que le baptême a unis au Christ,
 vous avez revêtu le Christ ;
28 il n’y a plus ni Juif ni païen,
 il n’y a plus ni esclave ni homme libre,
 il n’y a plus l’homme et la femme,
 car tous, vous ne faites plus qu’un
 dans le Christ Jésus.
29 Et si vous appartenez au Christ,
 c’est vous qui êtes la descendance d’Abraham ;
 et l’héritage que Dieu lui a promis,
 c’est à vous qu’il revient.

On sait que Paul s’adresse ici à la communauté chrétienne de Galatie à un moment où elle traverse une grave querelle. La phrase « Il n’y a plus ni Juif ni païen, ni esclave ni homme libre, il n’y a plus l’homme et la femme… » n’en prend que plus de relief.
 « Vous ne faites plus qu’un dans le Christ Jésus », chaque jour qui passe nous démontre le contraire… Nous ne connaissons que trop de clivages, de racismes de toute sorte, tout aussi douloureux, tout aussi tenaces que ceux qui déchiraient les Galates… C’est là que nous sentons cruellement le fossé qui sépare l’espoir de la réalité. Et pourtant Paul insiste.
 S’il insiste, justement, c’est pour nous inviter à dépasser les apparences : ce que nous appelons la réalité concrète n’est faite que de différences de sexe, de race, d’origine sociale… (et j’en oublie)… mais, nous dit Paul, ce ne sont que des apparences. Bien plus forte que toutes ces apparences, il y a notre unité profonde parce que, les uns et les autres, nous sommes greffés sur Jésus-Christ. Un même sang, une même sève coule dans nos veines, pourrait-on dire.
 « Vous tous, que le Baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ. » L’image du vêtement est superbe : le manteau du Christ nous enveloppe tous et il recouvre toutes nos particularités qui en deviennent accessoires ; comment ne pas penser à cette phrase du Père Teilhard de Chardin : « Dès l’origine des Choses un Avent de recueillement et de labeur a commencé… Et depuis que Jésus est né, qu’Il a fini de grandir, qu’Il est mort, tout a continué de se mouvoir, parce que le Christ n’a pas achevé de se former. Il n’a pas ramené à Lui les derniers plis de la Robe de chair et d’amour que lui forment ses fidèles … » (Ecrits de guerre – 1916).
 Concrètement, si Paul insiste, c’est parce que la question se pose : le texte lui-même dit bien où se situaient les problèmes… quand Paul dit « il n’y a plus ni Juif ni païen » cela veut bien dire qu’entre les Chrétiens d’origine juive et ceux qui étaient d’anciens païens, il y avait de sérieuses difficultés ; de la même manière, les deux propositions suivantes : « il n’y a plus ni esclave ni homme libre » et « il n’y a plus l’homme et la femme » laissent deviner quelles divisions Paul appelle les Galates à surmonter.
 Notons au passage qu’on ne peut pas accuser Paul de misogynie : « Il n’y a plus l’homme et la femme » dit-il ; traduisez « il n’y a plus que des baptisés » ; vous êtes des fidèles du Christ, c’est cela seul qui compte. Voilà votre dignité : même s’il subsiste dans la société des différences de rôle entre hommes et femmes, même si dans l’Eglise les mêmes responsabilités ne vous sont pas confiées, au regard de la foi, vous êtes avant tout des baptisés. « Il n’y a plus ni esclave ni homme libre » : là encore, cela ne veut pas dire que Paul préconise la révolution ; mais quel que soit le rang social des uns et des autres, vous aurez pour tous la même considération car tous vous êtes des baptisés. Vous ne regarderez pas avec moins de respect et de déférence celui qui vous paraît moins haut placé sur l’échelle sociale : la recommandation vaut bien encore pour nous aujourd’hui !
 Je reviens sur la première distinction que Paul invite les Galates à dépasser : « Il n’y a plus ni Juif ni païen » ; on connaît le problème qui a empoisonné les premières communautés chrétiennes : la querelle que les anciens Juifs devenus Chrétiens faisaient aux Chrétiens non-Juifs, c’est-à-dire des gens qui jusqu’ici étaient des païens, des non-circoncis ; il était facile de les culpabiliser : tant qu’ils ne se pliaient pas aux règles de la religion juive, ils ne faisaient pas partie du peuple élu.
La question qui se cachait par derrière était en fin de compte : est-ce que la foi suffit ? Ou bien faut-il en outre pratiquer la loi juive, en particulier la circoncision ? Paul répond : Abraham non plus n’était pas encore circoncis (pas plus que les Galates) quand il a entendu les Promesses de Dieu ; et parce qu’il mit sa confiance en Dieu, il fut considéré comme juste : « Abraham eut foi dans le SEIGNEUR et pour cela le SEIGNEUR le considéra comme juste. » (Gn 15, 6). Or l’une des promesses visait toutes les familles de la terre : « En toi seront bénies toutes les familles de la terre. » (Gn 12, 3). Toutes les familles de la terre, dont vous, les Galates.
 Mais Paul va encore plus loin : non seulement les Galates bénéficient de la bénédiction promise à toutes les familles de la terre, mais mieux encore, ils sont des descendants d’Abraham, ils deviennent membres du peuple de la promesse ; biologiquement, c’est impossible ; mais spirituellement ils le sont devenus par leur Baptême. Par le Baptême, les chrétiens sont intégrés à Jésus-Christ, et par lui, ils sont intégrés à la descendance d’Abraham : « Vous tous que le Baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ » : et il faut entendre le mot « unis » au sens très fort ; notre nom même de Chrétiens, qui signifie « du Christ », dit bien que nous lui appartenons. Unis à lui, qui est le fils parfait du Père, nous sommes intégrés à la descendance d’Abraham, le croyant. « Si vous appartenez au Christ, c’est vous qui êtes la descendance d’Abraham, le croyant. »
 Circoncis ou non, puisque nous sommes croyants, nous sommes donc les descendants d’Abraham, une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel, ou les grains de sable de la mer, comme Dieu le lui avait promis… nous sommes ses héritiers. Le Code de Droit canonique en tire les conséquences quand il affirme « Entre tous les fidèles, du fait de leur régénération dans le Christ, il existe quant à la dignité et à l’activité, une véritable égalité… » (Canon 208).
 Concrètement, quotidiennement, les inégalités et les divisions subsistent quand même parmi nous ; et toute notre vie est tiraillée entre notre destin, notre vocation de baptisés et la lourdeur des divisions qui ont bien l’air de nous coller à la peau. Mais si l’on prend Paul au sérieux, chaque fois que nous constatons que nous vivons encore sous un régime de discriminations entre nous, nous devrions nous dire que nos façons de faire sont périmées : parce que, depuis notre Baptême, nous sommes tous unis au Christ, greffés sur le Christ : au fond, ici aussi, nous devrions nous dire « qu’il ne faut pas séparer ce que Dieu a uni ».

12E DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE – DIMANCHE 23 JUIN 2013 – HOMÉLIE

21 juin, 2013

http://www.homelies.fr/homelie,,3506.html

12E DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE  – DIMANCHE 23 JUIN 2013

Famille de Saint Joseph Juin 2013   

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HOMÉLIE MESSE  

« Celui qui veut marcher à ma suite » : le disciple est celui qui marche à la suite de son Maître afin de demeurer sans cesse avec lui. Le christianisme est donc essentiellement mise en route, cheminement, avancée, progression continue ; et comment pourrait-il en être autrement puisqu’il est la religion de l’amour conquérant ?
La liturgie de ce jour nous invite à retrouver ce dynamisme de la foi, qui est aux antipodes de l’image du christianisme véhiculée par la grande majorité des médias. A les entendre, l’Eglise serait l’institution la plus statique et réactionnaire que l’humanité aurait produite dans son évolution : une religion qui enferme ses fidèles dans des dogmes rigides, les étouffe dans un moralisme suranné, les tient prisonniers de la peur de l’enfer.
Inutile de chercher à démontrer combien cette description est caricaturale : la position est idéologique et ne se laisse pas infléchir par des arguments rationnels ; seul le témoignage d’une vie transformée peut faire la preuve du caractère mensonger de ces propos. Ne soyons ni étonnés, ni scandalisés devant la réaction du monde ; mais vérifions plutôt notre progression sur le chemin de la vérité et de la vie, sous la conduite de l’Esprit de Notre-Seigneur Jésus Christ.
Nous venons de l’entendre : la conversion constitue le moment fondateur du chemin de foi, la grâce initiale qui nous met en route vers Celui qui nous appelle. « En ce jour-là je répandrai sur la maison de David un esprit qui fera naître en eux bonté et supplication » (1ère lect.) : l’initiative vient du Seigneur ; lui seul peut nous ouvrir les yeux et nous permettre de les « lever avec foi, vers celui que nous avons transpercé ». Heureux « l’homme dont l’esprit est sans fraude » et qui dans la contemplation de la Croix, se laisse convaincre de péché. Heureux celui « qui ne cache pas ses torts, mais rend grâce au Seigneur en confessant ses péchés » (Ps 32 (31), 5). Oui « heureux est-il, car pour lui « une source jaillit, qui le lavera de ses souillures » (1ère lect.).
Cependant, le baptême ne consiste pas seulement dans la purification de la faute : « Vous tous que le baptême a unis au Christ, précise Saint Paul, vous avez revêtu le Christ » (2nd lect.). Le salut est aussi et surtout participation à la vie de celui qui est descendu dans notre mort pour nous en arracher définitivement et nous entraîner à sa suite. Cet exode, nous ne l’entreprenons pas seuls : « si vous appartenez au Christ, c’est vous qui êtes la descendance d’Abraham » (2ème lect.). Tous ceux qui ont cru en la promesse de Dieu, ne sont « plus qu’un dans la Christ Jésus » (Ibid.) ; en lui ils ont accès à « l’héritage que Dieu a promis à Abraham ».
Le Seigneur nous avertit cependant que la route de la Terre Promise n’est pas facile : « celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour, et qu’il me suive ». Nous n’entrerons dans le Royaume qu’en crucifiant le vieil homme, c’est-à-dire cette part obscure de nous-mêmes qui divise et oppose les hommes : Juifs contre païens, esclaves contre hommes libres, hommes contre femmes (cf. 2nd lect.). L’Esprit de Dieu tout au contraire « fait naître en nous bonté et supplication » (1ère lect.). Lorsque saint Paul nous exhorte à « suivre fidèlement l’appel que nous avons reçu de Dieu », il résume cette vocation en quelques mots : « ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour » (Ep 4, 1-2). Collaborer avec l’Esprit à la réalisation de son œuvre de communion, exige de nous que nous renoncions à tout les obstacles que nous dressons pour nous protéger des autres, « car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi – c’est-à-dire par amour pour l’unité du Corps total du Christ – la sauvera ».
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Jésus ne nous demande pas une définition de sa Personne, mais un témoignage de ce qu’il est « pour nous ». L’évangéliste précise que Notre Seigneur pose cette question après s’être écarté pour prier. En lisant la suite de la péricope, où Jésus annonce les souffrances, la mort et la résurrection du « Fils de l’homme », on devine qu’il s’est entretenu avec le Père de la Pâque qu’il s’apprête à vivre pour notre salut. Certes la réponse de Pierre – « le Messie de Dieu » – est juste, mais elle ne révèlera pleinement son sens qu’après la victoire de Jésus sur le péché et sur la mort ; alors seulement nous comprendrons que le Christ est venu « pour nous » sauver. Nous ne pourrons donc répondre à la question de Notre Seigneur qu’en faisant mémoire du chemin parcouru avec lui, et de son œuvre de libération dans nos vies ; libération de nos égoïsmes, de nos mensonges, de notre hypocrisie ; et ouverture à la vraie liberté, celle qui consiste à pouvoir aimer, c’est-à-dire à pouvoir perdre notre vie gratuitement au service des autres.
Voilà un témoignage qui fait mentir sans appel toutes les idéologies qui tentent de réduire le christianisme à un moralisme mortifère.
Père Joseph-Marie