Archive pour le 18 juin, 2013

Ancient Jerusalem

18 juin, 2013

Ancient Jerusalem dans images sacrée Jer107_b

http://www.jnul.huji.ac.il/dl/maps/jer/html/jer107.htm

L’ARCHE DE L’ALLIANCE FAIT SON ENTRÉE À JÉRUSALEM DANS LA JOIE, LA DANSE ET… LA NUDITÉ!

18 juin, 2013

http://www.interbible.org/interBible/decouverte/insolite/2012/insolite_120217.html

LA DANSE ÉROTIQUE DU ROI DAVID

2 SAMUEL 6, 12-23

L’ARCHE DE L’ALLIANCE FAIT SON ENTRÉE À JÉRUSALEM DANS LA JOIE, LA DANSE ET… LA NUDITÉ!

On vint dire au roi David : « Le Seigneur a béni la maison de Oved-Édom et tout ce qui lui appartient à cause de l’arche de Dieu. » David partit alors et fit monter l’arche de Dieu de la maison de Oved-Édom à la Cité de David, dans la joie. Or donc, lorsque les porteurs de l’arche du Seigneur eurent fait six pas, il offrit en sacrifice un taureau et un veau gras.
David tournoyait de toutes ses forces devant le Seigneur – David était ceint d’un éphod de lin. David et toute la maison d’Israël faisaient monter l’arche du Seigneur parmi les ovations et au son du cor.
Or quand l’arche du Seigneur entra dans la Cité de David, Mikal, fille de Saül, se pencha à la fenêtre : elle vit le roi David qui sautait et tournoyait devant le Seigneur et elle le méprisa dans son cœur.
On fit entrer l’arche du Seigneur et on l’exposa à l’endroit préparé pour elle au milieu de la tente que David lui avait dressée. Et David offrit des holocaustes devant le Seigneur et des sacrifices de paix. Quand David eut fini d’offrir l’holocauste et les sacrifices de paix, il bénit le peuple au nom du Seigneur, le tout-puissant.
Puis il fit distribuer à tout le peuple, à toute la foule d’Israël, hommes et femmes, une galette, un gâteau de dattes et un gâteau de raisins secs par personne, et tout le peuple s’en alla chacun chez soi.
David rentra pour bénir sa maison. Mikal, la fille de Saül, sortit au-devant de David et lui dit : « Il s’est fait honneur aujourd’hui, le roi d’Israël, en se dénudant devant les servantes de ses esclaves comme le ferait un homme de rien! »
David dit à Mikal : « C’est devant le Seigneur, qui m’a choisi et préféré à ton père et à toute sa maison pour m’instituer comme chef sur le peuple du Seigneur, sur Israël, c’est devant le Seigneur que je m’ébattrai.
Je m’abaisserai encore plus et je m’humilierai à mes propres yeux, mais, près des servantes dont tu parles, auprès d’elles, je serai honoré. » Et Mikal, fille de Saül, n’eut pas d’enfant jusqu’au jour de sa mort. (2 Samuel 6,12-23)
     Dans sa joie d’accueillir le Seigneur, David danse de toutes ses forces alors qu’il est vêtu d’un éphod de lin. Il s’agit d’un vêtement porté par les prêtres du Temple. Les opinions divergent quant à sa forme. Selon Flavius Josèphe, historien juif du Ier siècle, il s’agit d’une espèce de tunique courte, avec une ouverture au niveau de l’abdomen. On comprend que la façon de danser de David fait en sorte que le vêtement remonte un peu trop haut et que tout le monde peut voir sous sa tunique.
     Comme le montrent certains des récits insolites de la Genèse, la nudité publique n’était pas bien vue dans les temps bibliques. C’était un déshonneur de montrer certaines parties de son corps.
     La femme de David, Mikal, lui reproche une conduite qu’elle juge indigne du roi d’Israël. Mikal est à la fois la première de ses femmes et la fille du roi Saül, rival de David. Le narrateur du récit, la présente par son lien avec Saül plutôt que par son lien avec David. Elle est donc placée en opposition à David. Le récit se termine par la déclaration de la stérilité de Mikal, qui apparaît comme le symbole de la fin de la maison de Saül. La dynastie de David devient maintenant celle du Seigneur.
     Cette façon de danser, susceptible de faire entrer en transe le danseur, se retrouve dans les pratiques de certains groupes de prophètes extatiques rencontrés dans la Bible (1 S 10,5; 2 R 3,15; 1 Ch 25,3).
     Le récit a pour rôle de présenter David comme prêtre, prophète et roi. Il s’habille en prêtre, offre des sacrifices, et bénit le peuple. Il danse comme le faisaient certains prophètes. Il donne de la nourriture au peuple et il affirme que son élection provient de Dieu. Le texte n’est donc pas une simple anecdote sur la façon « libérale » de danser de David. Il vise plutôt à faire de David la personne qui, au sein du peuple, rassemble les trois pouvoirs. Lorsque ce récit est écrit, plusieurs siècles après sa mort, il sert à montrer toute l’importance de David dans l’histoire du peuple juif : le Seigneur soutient sa dynastie et pourrait même rétablir son règne d’une autre façon. C’est la forme que prendra l’espoir messianique, au retour de l’exil : Dieu suscitera un messie comme David.
     La suite du second livre de Samuel raconte la fameuse prophétie de Nathan. Le prophète révèle à David que le Seigneur établira sa dynastie pour toujours : « Devant toi, ta maison et ta royauté seront à jamais stables, ton trône à jamais affermi. » (2 S 7,16) Notre récit insolite de la danse du roi prépare la prophétie qui redonnera espoir aux Juifs en exil, au VIe siècle av. J.-C. À partir de ce moment-là, ils attendront la venue d’un messie. Quelques siècles plus tard, des disciples de Jésus croiront que lui, le descendant de David, est le messie attendu.

La danse rituelle
     Dans le judaïsme, la danse n’est pas mal vue. L’hommage à Dieu peut prendre la forme de l’expression corporelle. On s’accorde à trouver là l’origine du balancement des juifs, au moment de la prière.
     Dans plusieurs traditions spirituelles, les danses religieuses vont de pair avec des états modifiés de conscience. La danse et la musique permettent d’entrer en contact avec l’altérité. Le battement du pied appelle les énergies et la gestuelle des bras oriente vers le ciel. L’être humain devient ainsi un pont entre le ciel et la terre.

Réflexions
     La danse fait partie encore aujourd’hui de la manière de vivre la religion juive. Elle est toujours présente dans les célébrations de mariage et de bar-mitsvah, le rite de passage qui fait entrer le jeune garçon dans l’âge adulte.
     Nous pouvons retenir de ce récit que la prière peut être corporelle et joyeuse. Nos messes catholiques n’ont pas à ressembler à des rencontres organisées par un club de l’Âge d’or. Plusieurs groupes chrétiens créent des musiques entraînantes qui vont du gospel au rock chrétien. Certains rassemblements de jeunes chrétiens évangéliques ressemblent presque à des concerts rock, où tout le monde chante et danse pendant des heures, dans un état d’ouverture à la Transcendance. Ces manifestations sont tout à l’opposée des célébrations monastiques, avec leur calme et leur silence. Il existe donc deux façons très différentes de s’ouvrir à Dieu et elles sont complémentaires. Une communauté ou une personne qui ne goûte pas l’expérience du silence passe à côté d’une source intarissable. Pourtant, si une communauté ou une personne n’exprime pas sa foi et ne la célèbre pas dans la joie, elle passe aussi à côté d’une fontaine abondante et bienfaisante.
     Peu importe la façon d’exprimer sa prière, ce qui compte, c’est la qualité de la relation avec Dieu. La disposition intérieure reste fondamentale. Dans sa prière dansée, David était authentiquement plein de joie et il ne s’arrêtait pas à ce que les autres pouvaient penser de lui.

JE SUIS CRÉÉ À L’IMAGE DE DIEU: QU’EST-CE QUE CELA SIGNIFIE ET COMPORTE?

18 juin, 2013

http://www.sancarlo.pcn.net/argomenti_francese/pagina10.html

JE SUIS CRÉÉ À L’IMAGE DE DIEU: QU’EST-CE QUE CELA SIGNIFIE ET COMPORTE?

Où se trouve le fondement de l’affirmation: «je suis créé à l’image de dieu (imago dei)»?

Cette affirmation se fonde sur la Bible. Plus exactement, dans les premières pages de la Bible, nous lisons: «Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa» (Gn 1,27).

Quand l’homme commence-t-il à être image de dieu?
L’homme commence à être image de Dieu dès le premier moment de sa fécondation. Cette dignité est donc présente en chaque phase de la vie humaine. L’Église annonce cette vérité non seulement avec l’autorité de l’Évangile, mais aussi avec la force qui dérive de la raison; et c’est exactement pour cela qu’elle sent le devoir de faire appel à chaque homme de bonne volonté, dans la certitude que l’accueil de cette vérité ne peut que valoir pour les individus et pour la société.

D’où vient le fait que l’homme est image de dieu?
Ça vient de Dieu. C’est Dieu lui-même qui fait ce don spécial à l’homme. L’homme le reçoit gratuitement. Il ne s’agit donc pas d’une conquête humaine ni une oeuvre de l’homme.
Il revient à l’homme de:
reconnaître ce don;
remercier le Donateur, Dieu;
manifester et faire croître dans la vie les fruits de ce don;
témoigner avec courage, dans le propre agir quotidien, l’être à l’image de Dieu.

Que signifie: dieu nous a créés à son image?
Dire que Dieu nous a créés à son image signifie que:
il a voulu que chacun de nous manifeste un aspet de son infini splendeur
a un projet sur chacun de nous;
chacun de nous est destiné à entrer dans l’éternité bienheureuse, par un itinéraire qu’il est vraiment;
la créature est donc image de Dieu effectivement puisqu’ elle participe à l’immortalité – non pas par sa nature, mais comme don du créateur. L’orientation à la vie éternelle est ce qui rend l’homme créé correspondant de Dieu.
• «La dignité de l’homme n’est pas quelque chose qui s’impose à nos yeux, elle n’est pas mesurable ni qualifiable, elle échappe aux paramètres de la raison scientifique ou technique; mais notre civilité et notre humanisme n’ont pas des progrès sinon dans la mesure où cette dignité a été plus universellement et plus pleinement reconnue toujours pour plusieurs personnes» (Card. JOSEPH RATZINGER, Discours au Conseil Pontifical pour la Pastorale de la Santé, 28 novembre 1996).

Dans quel sens l’homme est-il créé à «l’image de dieu»?
L’homme est créé à l’image de Dieu dans le sens qu’il est capable de connaître et d’aimer, dans la liberté, son Créateur. C’est la seule créature, sur cette terre, que Dieu a voulu pour elle-même et qu’il a invitée à partager, dans la connaissance et dans l’amour, sa vie divine. Il a la dignité de personne, en tant que créé à l’image de Dieu: ce n’est pas quelque chose, mais quelqu’un capable de se connaître, de se donner librement et d’entrer en communion avec Dieu et avec les autres personnes (COMPENDIUM du CEC, n° 66).

Quelles dimensions l’être créé à l’image de dieu implique-t-il?
L’être créé à l’image de Dieu implique tout l’homme et tout homme.
En particulier:
sa dignité;
son unité de corps et d’âme;
son être d’homme et de femme;
sa relation avec Dieu, avec soi-même, avec les autres personnes.
C’est donc l’homme intégral qui est créé à l’image de Dieu. La Bible présente une vision de l’être humain où la dimension spirituelle va avec la dimension physique, sociale et historique de l’homme.

Dans quelle manière l’être créé à l’image de dieu implique-t-il la dignité de l’homme?
L’être créé à l’image de Dieu implique sa dignité dans la mesure où il en est le fondement.
En effet, la dignité de l’homme:
ne s’identifie pas avec les gènes de son ADN;
ne dépend pas de son avoir ni de sa capacité de faire, encore moins de son appartenance à une race, culture ou nation;
ne diminue pas à cause de l’éventuelle présence de diversités physiques ou de défauts génétiques.
Le fondement de l’authentique et pleine dignité, inhérente à tout homme, se trouve dans le fait d’être créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. «La dignité de la personne humaine s’enracine dans la création à l’image et ressemblance de Dieu. Dotée d’une âme spirituelle et immortelle, d’intelligence et de libre volonté, la personne humaine est ordonnée à Dieu et appelée, avec son âme et son corps, à la béatitude éternelle» (Compendium du CEC, n° 358).
Ainsi fondée, cette dignité distingue essentiellement l’homme de tous les autres êtres créés (pour cela on parle de différence ontologique – sur le plan de l’être et non seulement sur le plan fonctionnel de l’agir – parmi les êtres humains et le reste du monde). La Bible souligne cette différence déjà dans les premières pages, lorsqu’elle affirme que Dieu, après avoir créé les choses de ce monde, dit: «Et Dieu vit que c’était très bon» (Gn 1,25), mais, après avoir créé l’homme, s’exclame: «Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici, cela était très bon» (Gn 1,31).
Dans l’homme, comment s’exerce le rapport de l’être image de dieu dans sa communion avec dieu?
L’être créé à l’image de Dieu est le fondement de l’orientation de l’homme vers Dieu. C’est exactement sur cette ressemblance radicale à Dieu, Un et Trine, que se fonde la possibilité de la communion de l’homme avec la Très Sainte Trinité.
C’est ainsi que Dieu lui-même l’a voulu. En effet, le Dieu, Un et Trine, a voulu partager sa communion trinitaire avec les personnes créées à son image. Ou mieux, c’est par cette communion trinitaire que l’homme à été créé à l’image de Dieu. Le but de l’homme est par conséquent de connaître, d’aimer et de servir Dieu dans cette vie et ensuite de jouir de Lui dans l’autre vie, et aimer le prochain comme Dieu l’aime.
«Créé à l’image de Dieu, l’homme exprime aussi la vérité de son rapport avec Dieu Créateur à travers la beauté de ses oeuvres artistiques» (CEC, 2501).

Le corps participe-t-il aussi a cette image de dieu?
Oui. Le corps aussi, comme partie intrinsèque de la personne, participe à sa création à l’image de Dieu.
Dans la foi chrétienne:
c’est l’âme qui est créée à l’image de Dieu;
mais, puisque l’âme est la forma substantialis du corps, la personne humaine, dans son entièreté, est portatrice de l’image divine dans une dimension tant spirituelle que corporelle;
l’homme n’a pas le corps, mais il est aussi le corps;
le dualisme corps-âme est donc exclu;
l’homme est considéré dans son entièreté, dans son unité; il est esprit incarné, c’est-à-dire âme qui s’exprime dans le corps et corps informé par un esprit immortel;
la corporéité est donc essentielle à l’identité personnelle;
l’affirmation de la résurrection du corps, à la fin du monde, fait comprendre comment l’homme existe aussi dans l’éternité, après la mort, comme personne physique et spirituelle complète.
En conséquence, la foi chrétienne affirme clairement l’unité de l’homme et comprend la corporéité comme essentielle à l’identité personnelle aussi bien dans cette vie que dans l’autre.

Pourquoi l’image de dieu se manifeste-t-elle dans la différence des sexes?
Parce que l’être humain existe seulement comme masculin ou féminin, et cette différence sexuelle, loin d’être un aspect accidentel ou secondaire de la personalité, est un élément constitutif de l’identité personnelle. Donc, la dimension sexuelle appartient aussi à l’être image de Dieu. Homme et femme sont également créés à l’image de Dieu, même si chacun l’est de manière propre et caractéristique. Pour cela, la foi chrétienne parle de réciprocité et de complémentarité entre les sexes.
Créés à l’image de Dieu, les êtres humains sont appelés à l’amour et à la communion. Puisque cette vocation se réalise de manière caractéristique dans l’union unitivo-procréative entre mari et épouse, la différence entre homme et femme est un élément essentiel dans la constitution des êtres humains créés à l’image de Dieu. «Dieu créa l’homme à son image; à l’image de Dieu il le créa; homme et femme, il les créa» (Gn 1,27; cf. Gn 5,1-2). Donc, selon les Écritures, l’imago Dei se manifeste aussi, dès le commencement, dans la différence entre les sexes.
«La sexualité exerce une influence sur les aspects de la personne humaine, dans l’unité de son corps et de son âme. Elle concerne particulièrement l’affectivité, la capacité d’aimer et de procréer, et, d’une manière plus générale, l’attitude pour nouer des rapports de communion avec d’autres» (CEC, 2332).
Les rôles attribués à l’un ou à l’autre sexe peuvent varier dans le temps et dans l’espace, mais l’identité sexuelle de la personne n’est pas une construction culturelle ou sociale. Elle appartient au mode spécifique dans lequel l’image de Dieu existe.
Cette spécificité sexuelle est renforcée par l’Incarnation du Verbe. Il a assumé la condition humaine dans sa totalité, en assumant un sexe, mais en devenant homme dans les deux sens du mot: comme membre de la communauté humaine, et comme être de sexe masculin (CTI, 34).
• En outre, l’incarnation du Fils de Dieu et la résurrection des corps à la fin des temps étendent aussi à l’éternité l’identité sexuelle originaire de l’imago Dei.

Pourquoi l’être image de dieu implique-t-il aussi notre rapport avec les autres personnes?
C’est justement puisque Dieu est Trinité, c’est-à-dire communion de Trois personnes dans l’unique nature divine; de même la personne, créée à l’image de Dieu, et donc capable de relation avec les autres personnes, est un être qui:
a une orientation fondamentale vers les autres personnes;
est appelé à former avec elles une communauté.
• «L’être humain est donc vraiment humain dans la mesure où il actualise l’élément essentiellement social dans sa constitution, en tant que personne à l’intérieur des groupes familiales, religieux, civiles, professionnels et d’autre genre qui, ensemble forment la société environnante à laquelle il appartient» (CTI, 42).
• Le mariage constitue une forme élevée de communion entre les personnes humaines et une des meilleures analogies de la vie trinitaire. Ou mieux, «le premier exemple de cette communion est l’union procréative de l’homme et de la femme, qui reflète la communion créative de l’amour trinitaire» (CTI, 56). Quand un homme et une femme unissent leur corps et leur esprit dans une attitude de totale ouverture et donation de soi, ils forment une nouvelle image de Dieu. Leur union, dans une seule chair, ne répond pas simplement à une nécessité biologique, mais à l’intention du Créateur qui les pousse à partager le bonheur d’être faits à son imge (cf. CEC, 2331).
L’humanité elle-même, dans son unité originaire (dont Adam est le symbole), est faite à l’image de la Trinité divine. «Tous les hommes forment l’unité du genre humain, de par l’origine commune qu’ils ont de Dieu. En outre, ‘à partir d’un seul homme, Dieu a créé toutes les nations des hommes’ (Ac 17,26). Ensuite, tous ont un unique Sauveur et sont appelés à partager l’éternel bonheur de Dieu» (COMPENDIUM du CEC, 68).

Comment l’être image de dieu implique-t-il aussi notre relation avec les choses créées?
L’être créés à l’image de Dieu est le fondement:
de notre relation avec les choses créées;
de notre supériorité sur le monde visible: l’homme est le sommet de la création visible, puisqu’il est l’unique à être créé à l’image et à la ressemblance de Dieu;
de notre participation au gouvernement divin de la création.

De quelle manière l’homme participe-t-il à la seigneurie de dieu sur le monde?
La participation de l’homme à la seigneurie de Dieu signifie qu’il:
exerce cette seigneurie sur la création visible seulement en vertu du privilège qui lui est conféré par Dieu;
reconnaît en Dieu le Créateur de tout, rend gloire et grâce à Lui pour le don de la création, et glorifie le nom de Dieu;
n’est pas le seigneur principal sur le monde. Dieu, le Créateur du monde, est le Seigneur par excellence sur le monde. L’homme est un seigneur subordonné (seigneurie ministérielle et subordonnée);
est désigné par Dieu à être comme son collaborateur, administrateur. L’homme est appelé par Dieu à exercer, au nom même de Dieu, une administration responsable sur le monde créé. Cette administration «doit se mesurer par la sollicitude pour la qualité de la vie du prochain, y compris celle des générations futures, et exige un respect religieux de l’intégrité de la création» (CEC, 2415);
en tant qu’administrateur, il doit rendre compte de sa gestion, et Dieu jugera ses actions.
• Cette seigneurie se réalise dans le respect envers le créé: l’homme, comme image de Dieu, n’est pas un dominateur sur le monde. L’administration humaine du monde créé est justement un service rendu à travers la participation au gouvernement divin. «Les êtres humains font ce service en gagnant une connaissance scientifique de l’univers, en s’occupant d’une manière responsable du monde naturel (les animaux et l’environnement inclus) et en sauvegardant leur même intégrité biologique» (CTI, 61).
• Le même travail humain «provient immédiatement des personnes créées à l’image de Dieu et appelées à prolonger, les unes avec les autres et pour les autres, l’oeuvre de la création» (CEC, 2427), en collaborant avec Dieu Créateur.

Quel est le rapport entre l’être à l’image de dieu et la loi naturelle?
En créant l’homme à son image, Dieu a placé dans l’intimité de la conscience humaine une loi que la tradition appelle loi naturelle. Cette loi est d’origine divine, et la conscience que l’homme en a, est elle-même participation à la loi divine» (CTI, 60). Et le Compendium du CEC affirme à ce propos: «La loi naturelle, inscrite par le Créateur dans le coeur de tout homme, consiste en une participation à la sagesse et à la bonté de Dieu et exprime le sens moral originaire, qui permet à l’homme de discerner, au moyen de la raison, le bien et le mal. Elle est universelle et immuable et pose la base des devoirs et des droits fondamentaux de la personne, ainsi que de la personne et de la même loi civile». (416).

Cette loi est-elle perçue par tous?
«À cause du péché, la loi naturelle n’est pas toujours perçue par tous avec une clarté et spontanéité égale» (COMPENDIUM du CEC, 417). Pour cela «Dieu a écrit sur les tables de la Loi ce que les hommes ne réussissaient à lire dans leurs coeurs» (SAINT AUGSTIN).

Quelles sont les consé-quences que le péché a provoquées sur l’être humain créé à l’image de dieu?
Le péché ne détruit pas, n’annule pas l’image de Dieu dans l’homme. L’homme est image de Dieu en tant qu’homme. Et tant qu’il est homme, c’est un être humain à l’image de Dieu. L’image divine est liée à l’essence humaine en tant que telle, et l’homme n’a pas le pouvoir de la détruire complétement.
Le péché, de par sa gravité objective et la responsabilité subjective de l’homme, souille l’image de Dieu en l’homme, la blesse, l’assombrit. C’est justement puisque le péché est comme une blessure de l’image de Dieu en l’homme, qu’il blesse, assombrit l’homme:
dans sa dignité, en provoquant une division à l’intérieur entre corps et esprit, connaissance et volonté, raison et émotions;
dans sa relation avec Dieu, avec soi-même, avec les autres, avec le créé.
Blessé par le péché, l’homme a besoin du salut. Et Dieu infiniment bon lui offre ce salut dans son Fils Unique Jésus-Christ qui libère, guérit les blessures de l’homme par sa Mort et Résurrection.
• La défiguration de l’imago Dei par le péché, avec ses inévitables conséquences négatives sur la vie personnelle et interpersonnelle, est donc vaincue par la Passion, Mort et Résurrection du Christ.

Quel modèle l’homme a-t-il pour réaliser son être à l’image de dieu?
Avant tout, l’homme se comprend pleinement lui-même, et surtout son être à l’image de Dieu, seulement, à la lumière du Christ. «En réalité, le mystère de l’homme trouve la lumière seulement dans le mystère du Verbe Incarné. En effet, Adam, le premier homme était figure de l’homme futur, celle du Christ Seigneur. Christ, qui est le Nouvel Adam, en révélant effectivement le mystère du Père et de son amour, dévoile aussi pleinement l’homme à l’homme et lui fait connaître sa plus profonde vocation» (CONCILE VATICAN II, Gaudium et Spes, 22).
Le mystère de l’homme se clarifie donc seulement à la lumière du Christ, qui est l’image parfaite «du Dieu invisible, engendré avant toute créature» (Col 1,15) et qui nous introduit, à travers l’Esprit Saint, à une participation au mystère de Dieu, un et trine. «Le sens d’être créés à l’imago Dei nous est alors pleinement dévoilé seulement dans l’Imago Christi» (CTI, 53).
«Dieu le Père nous appelle à être ‘conforme à l’image de son Fils’ (Rm 8,29), par l’oeuvre de l’Esprit Saint qui agit d’une manière mystérieuse dans tous les êtres humains de bonne volonté, dans les sociétés et dans le cosmos, pour transfigurer et diviniser les êtres humains. En outre, l’Esprit Saint oeuvre à travers les sacrements, en particulier à travers l’Eucharistie» (CTI, 54).
Grâce à l’Esprit Saint, «la grâce salvifique de la participation au mystère pascal du Christ reconfigure l’imago Dei selon le modèle de l’Imago Christi (…). En ce sens, l’existence quotidienne de l’homme est définie comme un effort de conformation, toujours plus pleine, à l’image du Christ, en cherchant à dédier sa propre vie au changement pour arriver à la victoire finale du Christ dans le monde» (CTI, 56). Donc, nous devenons pleinement image de Dieu au moyen de la participation à la vie divine en Christ.

De quelle manière christ est le modèle de tout homme dans le fait de vivre à l’image de dieu?
Christ est le modèle pour l’homme dans le fait de vivre à l’image de Dieu, en ce sens que:
l’image originale de l’homme qui, à son tour représente l’image de Dieu, est Christ, et l’homme est créé à partir de l’image du Christ, sur son image. La créature humaine est en même temps projet préliminaire en vue du Christ, c’est-à-dire, Christ est l’image parfaite et fondamentale du Créateur, et Dieu forme l’homme justement en vue de Lui, de Son Fils;
les possibilités que le Christ s’ouvre à l’homme ne signifient pas la suppression de la réalité de l’homme en tant que créature, mais sa transformation et sa réalisation selon l’image parfaite du Fils;
en même temps, une tension existe entre la dissimulation et la manifestation future de l’image de Dieu: nous pouvons appliquer ici la parole de la première Lettre de Jean: «Dès à présent nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté» (1 Jn 3,2).
tous les êtres humains sont désormais image de Dieu – à l’image du Christ, même si ce qu’ils deviendront n’est pas encore manifesté, surtout à la fin des temps, quand le Seigneur Jésus viendra sur les nuages du ciel, pour que Dieu «soit tout en tous» (1 Co 15,28). L’imago Dei peut être donc considérée, dans un sens réel, comme encore en devenir (son caractère dynamique);
• Notre conformation à l’image du Christ se réalise donc parfaitement seulement dans notre résurrection à la fin des temps, dans laquelle Christ nous a précédés et à laquelle s’est déjà associée la Très Sainte Marie, sa Mère.

Le Primicerio
de la Basilique des saints Ambroise et Charles Borromée à Rome
Monsignor Raffaello Martinelli

NB: pour approfondir l’argument, on peut lire les documents pontificaux suivants:
Commission Théologique Internationale (abbr. CTI), Communion et Service, Librérie Éditrice Vaticane, 2005;
Card. Joseph Ratzinger, Conférence au Conseil Pontifical pour la Pastorale de la Santé, sur le thème: «À l’image et à la ressemblance de Dieu: Toujours? Le malaise de l’esprit humain» (28 novembre 1996);
Catéchisme De L’église Catholique (CCC), nn. 355-420;
Compendium du CEC, nn.66-78