Archive pour mai, 2013

DU SOUFFLE (LE 04 – 06 – 2006 ) – -PÈRE J-B BLONDEAU

14 mai, 2013

http://www.philagora.fr/religion/04-06-06.htm

DU SOUFFLE  (LE 04 – 06 – 2006 ) – -PÈRE J-B BLONDEAU

« L’Esprit-Saint est une voix qui parle à notre cœur. Mais nous n’entendons rien! Il Y a trop de bruit dans notre « intérieur », Mille préoccupations, matérielles, affectives. Fêter Pentecôte c’ est essayer de se désencombrer intérieurement. Faire silence en nous. Arrêter le film qui défile dans notre tête. Prendre du temps. Perdre du temps. Que faisons-nous d’ailleurs de ce temps que nous sommes si fiers d’avoir gagné ?.. Mais quand le silence se fait, où donc nous parle Dieu? Où l’Esprit fait-il entendre sa voix si discrète? Au cœur de nos désirs. Pas ailleurs qu’en nous-mêmes. Là où nous aimons, où nous cherchons, où nous attendons, où nous espérons, où nous redoutons… C’est à 11ntérieur de ce que nous vivons que parle l’Esprit pour y souffler de la nouveauté, de 11nattendu, Voilà pourquoi, sans doute, l’Écriture, dans les Actes, en parle comme d’un vent violent.
Notre désir est le moteur permanent et profond de notre existence. L’homme est un être de désir. C’est le temps du désir, disait le jésuite Denis Vasse dans un livre qui garde son actualité. Le vent, ça chasse les brumes et la poussière, le paysage soudain devient plus clair; tes faux-semblants tombent. On voit mieux la route. C’est comme un feu qui nettoie les broussailles. Ce peut être douloureux de perdre ses illusions, mais les illusions ne mènent nulle part, sinon souvent à la catastrophe. L’Esprit nous fait ‘parler un langage nouveau, d’autres langues, dit l’Écriture, toujours cette nouveauté soudain qui fait que l’on regarde sa vie d’un Œil nouveau. Prendre du recul, pour mieux avancer. Oui, le vent peut souffler si fort qu11 nous détourne d’un chemin que nous avions pris dans la brume, sans même savoir qu11 se terminait dans un gouffre mortel, pour nous transporter sur une autre route. On pourrait appeler cet heureux « détournement » la conversion.
L’Esprit au cœur de nos désirs, c’est Jésus qui nous devient enfin intérieur. Quand on connaît et que l’on aime vraiment, n’aspire-t-on pas à cette habitation par l’être aimé? Vouloir comme il veut, vouloir de sa volonté. Père, que ta volonté soit faite et non la mienne dira Jésus au temps de son agonie, ce rude combat qui le dépouille de tout sous la tempête de l’Esprit. Désirer comme tu désires et non cesser de désirer. Le chrétien n’est pas un être atone, arrêté, pétrifié. Je cours du bon combat, dira saint Paul. Oui, désirer vivre, aimer la vie, laisser se libérer en moi cette force immense capable de transporter les montagnes, force du désir, force de l’amour. Car l’Esprit est Esprit d’amour, Sous l’effet de ce vent violent, nous passons du statut de la 10i qui corsète notre désir au statut de l’amour qui est celui de La liberté. Aime et fais ce que tu veux, s’écriera saint Augustin. Si l’on aime selon l’Esprit de Jésus!
alors les pas de notre liberté nous feront courir, passionnément, vers ces rencontres généreuses qui exaltent notre vie. les amoureux n’ont pas besoin de mots pour comprendre cela. Par l’Esprit désormais, nos désirs sont portés par l’amour qui est le lien de la Trinité. Et si toute loi est faite pour grandir elle s’accomplit parfaitement seulement quand c’est au nom de l’amour qu’elle est mise en œuvre.
Le signe éminent de cette habitation par l’Esprit, c’est la joie. On ne peut pas s’y tromper. les fausses routes, sans souffle, sans feu, sans lumière, sont tristes, et les éventuels plaisirs que l’on y prend ont toujours un arrière-goût de cendre, de vide. Paul, qui s’y connaît, lui qui a vécu une véritable révolution dans ses désirs, ardent persécuteur devenu ardent apôtre, peut énumérer les fruits de l’Esprit: « amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi ». Et il peut ajouter en vérité: « face à tout cela il n’y a plus de loi qui tienne », (Épître aux Galates,S).
Être chrétien, ce n’est pas s’arrêter de vivre comme pourrait parfois le laisser penser certains comportements qui se disent de piété: c’est tout au contraire vivre plus, vivre davantage. Paul dira encore: « puisque l’Esprit nous fait vivre, laissons-nous conduire par l’Esprit ». Jésus dit l’Évangile, donne du souffle à ses amis, son souffle, celui de la vie, de la liberté, de la mobilité. Oui, l’Esprit-Saint, au cœur de nos désirs, est à l’œuvre dans tous les évènements de notre vie. Il est force dans les épreuves, les tristesses, les deuils. Il est audace pour sortir de soi et aller à la rencontre des autres, pour les aimer, et nous grandir en les faisant grandir. Il est courage au cœur du témoignage de la foi, sans crainte de parler, et surtout de parler par nos actes, des actes toujours plus traversés par l’amour libérateur de Jésus-Christ. Comme le disait Jean-Paul II : « Allez! Prenez le large avec courage, toutes voiles dehors, poussés par le souffle de l’Esprit. Vous serez ainsi heureux de tout ce que le Seigneur accomplira à travers vous »

Père BLONDEAU.

LE CULTE MARIAL ET VATICAN II – L’IMPORTANCE DE « LUMEN GENTIUM »

14 mai, 2013

http://www.zenit.org/fr/articles/le-culte-marial-et-vatican-ii

LE CULTE MARIAL ET VATICAN II

L’IMPORTANCE DE « LUMEN GENTIUM »

Rome, 14 mai 2013 (Zenit.org) Carmine Tabarro

La Mère de Dieu a joué un rôle clef dans l’histoire du salut de l’homme et tant de documents de l’Eglise offrent des critères de lecture pour bien comprendre ce rôle et mesurer toute son importance. 
Mais aucun concile œcuménique avant Vatican II n’a produit de document doctrinal sur Marie aussi structuré que le chapitre VIII de la constitution dogmatique « Lumen Gentium », qui constitue le point d’orgue de tout le document, souligne Carmine Tabarro, de la communauté Shalom.
Dans le cadre du cinquantième anniversaire du concile, ce document, peu connu par les chrétiens de ces 60 dernières années, apporte une série d’indications importantes sur le culte marial qui, en ce mois de mai consacré à Marie, mérite une attention particulière.
Expert en doctrine sociale de l’Église, Carmine Tabarro revient pour Zenit sur deux points essentiels mis en lumière dans ce document : l’incarnation du Verbe et la maternité de Marie.
*****   
Avant de commencer il convient de rappeler que l’on trouve d’autres indications dans la constitution sur la liturgie Sacrosanctum Concilium (103), dans le décret Presbyterorum ordinis (18), dans le décret sur l’activité missionnaire de l’Eglise Ad gentes (42), dans le décret sur la formation des prêtres et des séminaristes Optatam totius (8) et dans le décret sur le renouvellement de la vie religieuse Perfectae caritatis (25).
Mais ce qui intéresse ici c’est l’incarnation du Verbe et la maternité de Marie. Une maternité que les Saintes écritures présentent comme étant l’œuvre du Saint Esprit et qui constitue le cœur de l’enseignement conciliaire : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu » (Lc 1,35).
Le concile reconnaît par là le cœur de la dignité de Marie. Il écrit Lumen gentium (chap. VIII, n°56): « Epousant à plein cœur, sans que nul péché ne la retienne, la volonté divine de salut,  (Marie) se livra elle-même intégralement, comme la servante du Seigneur, à la personne et à l’œuvre de son Fils, pour servir, dans sa dépendance et avec lui, par la grâce du Dieu tout-puissant ».
Les pères du concile reconnaissent chez Marie l’acceptation du dessin de Dieu et sa coopération qui doit etre bien comprise : d’une part l’initiative de Dieu dépend seulement de son amour libre et absolu ; de l’autre le consentement (fides et ratio) de Marie libre et total.
Marie a-t-elle bien compris et en profondeur ce que Dieu lui demandait ? Le concile enseigne que Marie, «  enrichie de dons correspondant à sa si haute fonction »,  a pris part à l’incarnation de manière  active et responsable, sans que cela fut le fruit d’un choix ex ante de sa part. Marie est la terre qui a accueilli la Parole, la terre offerte et ouverte à l’œuvre de Dieu : « La terre a donné son fruit ; Dieu, notre Dieu, nous bénit.” (Ps 67,7).
Marie est l’icône du tout singulier, où la grâce produit la vie et lui donne forme.
Voici comment les pères du concile décrivent la présence de Marie aux côtés de Jésus-Christ : « [...] La bienheureuse Vierge avança dans son pèlerinage de foi, gardant fidèlement l’union avec son Fils jusqu’à la croix où, non sans un dessein divin, elle était debout , souffrant cruellement avec son Fils unique, associée d’un cœur maternel à son sacrifice » (Lumen gentium, chap.VIII, n° 58).
Marie, appelée par l’Histoire du Salut à participer au projet divin, nous rappelle qu’elle est la porte qui conduit au Christ; comprendre avec l’intelligence de la foi la place que le Père a attribué à Marie veut dire construire sur la roche notre foi en Jésus-Christ ; c’est pour sauver la vérité du Christ que l’Eglise a reconnu et défini le rôle de Marie.
Pour conclure, retournons aux notes du chapitre VIII de la constitution Lumen gentium; plus précisément aux numéros 55-59, présentant toute une série de notes critiques, de références bibliques et patristiques très importantes, qui aident au discernement d’un culte marial correct.
Approfondir avec fides et ratio le rôle de Marie dans la vie de l’Eglise et des fidèles est important pour savoir éviter les multiples déformations (toujours présentes dans l’histoire de l’Eglise)  qui empêchent une foi mariale correcte: d’un côté la tentative généralisée de démystifier le cultute marial, de l’autre le risque de tomber dans le sentimentalisme ou dans une espèce de repli affectif ; jusqu’aux extrémistes qui arrivent à mettre le Christ en état de subordination par rapport à Marie.
Le Concile Vatican II a apporté une grande contribution au juste culte de la fille de Sion.

Italie :  HYPERLINK « http://www.zenit.org/it/articles/il-culto-mariano-e-il-vaticano-ii » http://www.zenit.org/it/articles/il-culto-mariano-e-il-vaticano-ii

Traduction d’Océane Le Gall

SAINT MATTHIAS, APÔTRE

13 mai, 2013

SAINT MATTHIAS, APÔTRE dans images sacrée

http://dougalthink.blogspot.it/2012/05/st-matthias-apostle.html

14 MAI – SAINT MATTHIAS, APÔTRE

13 mai, 2013

http://missel.free.fr/Sanctoral/05/14.php

14 MAI – SAINT MATTHIAS, APÔTRE

Fondée sur des textes apocryphes, la Tradition rapporte que Matthias, de trois plus jeune que Jésus, serait né à Bethléem d’une illustre et noble famille de la tribu de Juda ; il aurait reçu une savante éducation de Syméon qui fut grand prêtre[1]. Matthias est l’abréviation de Mattathias qui signifie don de Dieu. Invité aux noces de Cana, Matthias aurait été choisi par le Seigneur comme un des 72 disciples.
Quoi qu’il en fût, il apparaît dans les « Actes des Apôtres », entre l’Ascension et la Pentecôte, lorsqu’il s’agit de remplacer Judas (I 15-26).
Et en ces jours-là, Pierre[2], se levant au milieu des frères, dit (le nombre des personnes réunies était d’environ cent vingt[3]) : Frères[4], il fallait que s’accomplît l’Ecriture qu’a prédite l’Esprit Saint, par la bouche de David, au sujet de Judas, lequel s’est fait le guide de ceux qui ont saisi Jésus. Il était, en effet, compté parmi nous et un lot de ce service lui était échu. Cet homme donc a acquis un domaine avec le salaire de son injustice et, tombant la tête en avant, a crevé par le milieu, et toutes ses entrailles se sont répandues. Et la chose a été connue de tous les habitants de Jérusalem, en sorte que ce domaine a été appelé dans leur langue Hakeldamach, c’est-à-dire Domaine du Sang. Il est écrit en effet au livre des Psaumes :  » Que son campement devienne désert et que personne n’y habite[5]  » ; et :  » Que sa charge, un autre la prenne[6] « . Il faut donc[7] que, parmi les hommes qui nous ont accompagnés pendant tout le temps que le Seigneur Jésus est allé et venu parmi nous, depuis le baptême de Jean jusqu’au jour où il a été enlevé d’auprès de nous, il y en ait un qui devienne avec nous témoin de sa résurrection[8]. Et ils en présentèrent deux, Joseph appelé Barsabbas, qui avait été surnommé Justus[9], et Matthias. Et ils firent cette prière : Toi, Seigneur, qui connais tous les cœurs, désigne lequel de ces deux-là tu as choisi pour prendre dans ce service apostolique la place dont Judas s’est retiré pour s’en aller à sa place à lui. Et on les fit tirer au sort, et le sort tomba sur Matthias, qui fut compté parmi les onze Apôtres.
Les Saintes Ecritures ne disent rien de plus à propos de saint Matthias, mais Clément d’Alexandrie (150-215) qui l’identifie à Zachée[10], le présente comme un prédicateur de la pénitence qui combattait ferme contre la chair. Il lui attribue un « Livre des Traditions », et Origène (185-253) parle d’un « Evangile » écrit par Matthias. On a perdu ces textes que le pape Innocent I° (401-417) a tous condamnés comme apocryphes.
Lorsque les apôtres se dispersèrent pour aller prêcher l’Évangile, Matthias, selon les saints Sophrone, Nicéphore et Dorothée, passa en Egypte et alla jusqu’en Ethiopie où il resta près de trente-trois ans. De retour à Jérusalem, les juifs ameutèrent contre lui les populations qui l’assommèrent par lapidation avant de le décapiter devant le Temple, vers l’an 63. D’autres dirent qu’il resta en Palestine où, en 61, à Giscala, il fut dénoncé au Grand-Prêtre Ananias qui, après l’avoir interrogé, le fit lapider et achever à la hache. Enfin, on le situa en Macédoine et dans quelques autres pays au-delà du Pont-Euxin.
Sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin, rapporta son corps à Rome, déposa une partie de ses reliques dans la basilique Sainte-Marie Majeure, et donna une bonne part du reste au saint évêque Agrice de Trêves qui les mit dans l’’glise Saint-Eucher, hors les murs de la ville, depuis nommée Saint-Matthias.  Padoue, Prague et Cologne disent posséder de ses reliques. Un morceau de sa tête, vénéré à Barbezieux (Saintonge) fut brûlé par les protestants. Jean Eck, le docte adversaire de Luther, affirmait qu’une part des reliques aurait été déposée à Augsbourg.
Patron de Trêves et de Goslar (Hanovre), il est aussi, à cause de la hache de son martyre, celui des charpentiers, des taillandiers et des bouchers ; on ne sait trop pourquoi, il est encore le patron des buveurs et des viveurs repentants en même temps que des personnes atteintes de la petite vérole et de la coqueluche.
Il est assez rarement représenté car, pour compléter le collège des apôtres après la trahison de Judas, les artistes ont souvent préféré introduire saint Paul. Son attribut est la hache à laquelle on substitue parfois une hallebarde, une lance ou une épée.

[1] Le « Livre des Condamnés », traduit de l’hébreux par un moine de Trèves au XII° siècle
[2] Le rôle de saint Pierre est d’exprimer la situation, pour que tous en prennent conscience, et de faire place au rôle de la communauté qui aura à choisir celui qu’elle jugera digne de remplir les fonctions définies par Pierre d’après la volonté de Dieu ; on retrouvera le même procédé pour l’élection des premiers diacres (Actes des Apôtres VI, 3). La communauté était d’ailleurs « unanime, assidue à la prière » (Actes des Apôtres, I 14), donc prête à réussir ce choix selon Dieu. Pierre agit en chef, c’est lui qui prend l’initiative : « Le troupeau lui ayant été confié par le Christ et étant le premier du chœur, il est toujours le premier à parler » (saint Jean Chrysostome).
[3] Il ne faut pas chercher un symbole dans le mombre cent vingts, puisque le mot environ (à peu près) lui enlève tout absolu.
[4] L’appellation de « Frères », si belle en sa simplicité est, à l’époque, nouvelle de la part d’un supérieur parlant à ses inférieurs.
[5] Psaume LXVIII 26.
[6] Psaume CVIII 8.
[7] Le rôle des Ecritures est ici d’indiquer (ou de confirmer) que Dieu souhaite le remplacernent de Judas. Très clairement, on dit que c’est l’Esprit-Saint qui parle par les auteurs bibliques (pour les Psaumes on ne nommait que David). Un tel emploi théologique de l’Ecriture est légitime certes à propos de Jésus-Christ (but de l’ensemble de l’Ancien Testament) et des actions essentielles qu’il a accomplies pour L’Eglise, comme la création de la fonction d’Apôtre avec les dons spirituels préparés pour chacun d’eux. La mort de Judas a réalisé la première prophétie : « Que son campement devienne désert et que personne n’y habite »  (Psaume LXVIII 26) ; il faut que la seconde s’accomplisse pareillement : « Que sa charge passe à un autre » (Psaume CVIII 8).
[8] Le rôle d’un apôtre est d’être témoin, ce qui suppose une très bonne connaissance de tout ce que Jésus a fait et a dit (I 1) durant sa vie publique, donc de son Baptéme à son Ascension. Et surtout qu’on ait alors fait partie du groupe accompagnant sans cesse Jésus, à la façon des disciples suivant leur maître. Les évangiles disent souvent les conditions requises pour « suivre » Jésus (évangile selon saint Luc, IX 23 et 57-62) et aussi les privilèges des disciples (évangile selon saint Luc, X 23 s ; XII 22-32 ; XVIII 23-30). Mais ne peuvent être apôtres que ceux qui ont été du petit nombre de ceux auxquels le Ressuscité s’est manifesté.
[9] Saint Jean Chrysostome loue l’humble douceur avec laquelle Joseph Barsabbas accepta le choix du Saint-Esprit. D’après Eusèbe de Césarée, Joseph Barsabbas aurait été un des soixante-douze disciples. Encore d’après Eusèbe de Césarée, Papias, renseigné par les filles de l’apôtre Philippe, affirmait que « Juste surnommé Barsabbas but un poison mortel et par la grâce du Seigneur n’en éprouva aucun mal » (Histoire Ecclésiastique, III 39). Adon (860) l’introduit dans les martyrologes latins au 20 juillet.
[10] Clément d’Alexandrie : « Stromates », IV 6, 35.

13 MAI 2013 – LUNDI, 7ÈME SEMAINE DU TEMPS PASCAL – CATÉCHÈSE DE SAINT CYRILLE DE JÉRUSALEM SUR LE SAINT ESPRIT

13 mai, 2013

http://www.aelf.org/office-lectures

LITURGIE DES HEURES – OFFICE DES LECTURES

13 MAI 2013 – LUNDI, 7ÈME SEMAINE DU TEMPS PASCAL

LECTURE : LE PREMIER, DIEU NOUS AIME (1JN 4, 1-10)

CATÉCHÈSE DE SAINT CYRILLE DE JÉRUSALEM SUR LE SAINT ESPRIT

L’eau, symbole de l’Esprit
L’eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle. C’est une eau toute nouvelle, vivante, et jaillissante, jaillissant pour ceux qui en sont dignes. Pour quelle raison le don de l’Esprit est-il appelé une « eau» ? C’est parce que l’eau est à la base de tout ; parce que l’eau produit la végétation et la vie ; parce que l’eau descend du ciel sous forme de pluie ; parce qu’en tombant sous une seule forme, elle opère de façon multiforme. ~ Elle est différente dans le palmier, différente dans la vigne, elle se fait toute à tous. Elle n’a qu’une seule manière d’être, et elle n’est pas différente d’elle-même. La pluie ne se transforme pas quand elle descend ici ou là, mais, en s’adaptant à la constitution des êtres qui la reçoivent, elle produit en chacun ce qui lui convient.
L’Esprit Saint agit ainsi. Il a beau être un, simple et indivisible, il distribue ses dons à chacun, selon sa volonté. De même que le bois sec, associé à l’eau, produit des bourgeons, de même l’âme qui vivait dans le péché, mais que la pénitence rend capable de recevoir le Saint-Esprit, apporte des fruits de justice. Bien que l’Esprit soit simple, c’est lui, sur l’ordre de Dieu et au nom du Christ, qui anime de nombreuses vertus.
Il emploie la langue de celui-ci au service de la sagesse ; il éclaire par la prophétie l’âme de celui-là ; il donne à un prêtre le pouvoir de chasser les démons ; à un autre encore celui d’interpréter les divines Écritures. Il fortifie la chasteté de l’un, il enseigne à un autre l’art de l’aumône, il enseigne à celui-ci le jeûne et l’ascèse, à un autre il enseigne à mépriser les intérêts du corps, il prépare un autre encore au martyre. Différent chez les différents hommes, il n’est pas différent de lui-même, ainsi qu’il est écrit : Chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous. ~
Son entrée en nous se fait avec douceur, on l’accueille avec joie, son joug est facile à porter. Son arrivée est annoncée par des rayons de lumière et de science. Il vient avec la tendresse d’un défenseur véritable, car il vient pour sauver, guérir, enseigner, conseiller, fortifier, réconforter, éclairer l’esprit : chez celui qui le reçoit, tout d’abord ; et ensuite, par celui-ci, chez les autres.
Un homme qui se trouvait d’abord dans l’obscurité, en voyant soudain le soleil, a le regard éclairé et voit clairement ce qu’il ne voyait pas auparavant : ainsi celui qui a l’avantage de recevoir le Saint-Esprit a l’âme illuminée, et il voit de façon surhumaine ce qu’il ne connaissait pas.

R/ Allons dans la joie puiser aux sources du salut.

Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai
n’aura plus jamais soif.
L’eau que je vous donnerai deviendra en vous
source jaillissant en vie éternelle.

DIACONIA 2013: HOMÉLIE DU CARD. VINGT-TROIS – MESSE D’ACTION DE GRÂCE ET D’ENVOI

13 mai, 2013

http://www.zenit.org/fr/articles/diaconia-2013-homelie-du-card-vingt-trois

DIACONIA 2013: HOMÉLIE DU CARD. VINGT-TROIS

MESSE D’ACTION DE GRÂCE ET D’ENVOI

LOURDES, 12 MAI 2013 (ZENIT.ORG) CARDINAL ANDRÉ VINGT-TROIS

« Aimer ses ennemis, cela prend du temps, nous aimer les uns les autres, cela demande un effort et nous aimer comme Jésus lui-même nous a aimés, jusqu’au point de donner sa vie pour nous, cela demande toute une existence avant d’y arriver », fait observer le cardinal Vingt-Trois.
Samedi 11 mai 2013, l’archevêque de Paris, président de la Conférence des évêques de France, a présidé la messe d’action de grâce et d’envoi du Rassemblement Diaconia 2013 à Lourdes.

Homélie du cardinal André Vingt-Trois

- Ac 18, 23-28 ; Ps 46, 2-3 8-10 ; Jn 16, 23-28
Frères et Sœurs, par sa mort et sa résurrection, par son ascension, Jésus est passé de ce monde au Père. Et avant de quitter ses disciples, il a voulu leur donner un certain nombre d’indications sur la manière de vivre après son départ, quand il ne serait plus physiquement au milieu d’eux. C’est aussi le temps que nous vivons, nous, aujourd’hui, disciples du Seigneur, qui n’avons plus la présence visible de Jésus au milieu de nous. Nous avons célébré avant-hier la fête de son Ascension et nous attendons dans l’espérance la venue de son Esprit Saint le jour de la Pentecôte. Mais pour préparer ses disciples à ce temps nouveau qui est le dernier -il n’y aura plus d’autre étape après- Jésus leur donne une mission, il leur donne une promesse, il leur donne un chemin.
La mission : être ses témoins parmi les hommes. Être les témoins de ce qu’ils ont vu, de ce qu’ils ont vécu avec lui, ils ont été les témoins de sa mort et de sa résurrection. Et à travers ce témoignage rendu à la vie de Jésus, ils sont appelés à annoncer la nouvelle extraordinaire dont Jésus a été le messager et l’acteur : Dieu a aimé le monde, Dieu aime les hommes, Dieu est un Père.
Cette nouvelle extraordinaire consiste en ce que Dieu connaît chacun et chacune d’entre nous, il connaît non seulement nos apparences comme tout le monde, il nous voit, il nous entend, mais plus profondément il connaît le cœur de chacun d’entre nous. Il sait ce qu’il y a dans l’homme, et pas seulement dans l’homme en général, mais dans chaque homme et dans chaque femme de notre monde, Dieu connaît la liberté de son cœur et la manière dont chacun essaye de faire face aux difficultés de la vie. Et Dieu n’est pas seulement celui qui connaît notre vie, mais il est surtout celui qui accompagne notre vie, celui qui nous tient par la main et qui nous conduit avec amour et patience. C’est de cela que nous, témoins du Christ, fortifiés par l’Esprit Saint, nous sommes appelés à rendre témoignage.
Devant aucun homme, devant aucune femme, devant aucune existence, devant aucune blessure de la vie, nous n’avons le droit de détourner les yeux, nous n’avons le droit de désespérer. Nous sommes témoins de celui qui ne désespère jamais, non pas parce qu’il nous croit très fort, mais parce qu’il sait, il nous tient dans sa main et nous garde sur son cœur. Cette mission, Jésus sait bien, et les disciples savent bien eux aussi, que nous n’avons pas par nous-mêmes la force de l’assumer. C’est pourquoi cette mission est assortie d’une promesse, la promesse de l’envoi de l’Esprit Saint, cet Esprit du Christ qui vient habiter le cœur des croyants et qui fait d’eux la demeure de Dieu parmi les hommes, cet Esprit du Christ qui les conduit vers la vérité toute entière, c’est-à-dire, qui les mène au-delà des apparences, au-delà des catégories sociales, au-delà des misères de chacune de leurs vies, pour éclairer d’un jour nouveau la richesse de leur cœur.
Cet Esprit Saint, qui est la force de Dieu lui-même, est capable de reprendre notre existence au creux de sa faiblesse, capable de surmonter notre désir de ne nous occuper que de nous-mêmes, capable de briser notre indifférence et notre égoïsme, capable de construire dans notre vie une existence de frère et de sœur, capable de nous faire entrer dans la famille de Dieu. Cette promesse du Christ s’est accomplie pour les douze qu’il avait choisis et entrainés avec lui au jour de la Pentecôte. Elle s’est accomplie pour ceux qui ont reçu le baptême dans l’Eglise par le don de l’Esprit Saint, elle s’est accomplie pour ceux qui ont été confirmés et fortifiés dans ce baptême par le sacrement de la confirmation. Elle s’est accomplie pour ceux que Dieu consacre à son service dans les ordres : évêques, prêtres et diacres. Elle s’accomplit pour chacun de ceux qui essayent de suivre fidèlement le Christ parce que leur vie est consacrée par l’Esprit pour devenir signe de l’amour vivant de Dieu dans ce monde.
Une mission, une promesse, une mission confiée, une promesse accomplie et un chemin. Vous vous rappelez -comment l’oublier à Lourdes- quand l’Esprit Saint est descendu sur  la Vierge Marie et que l’ange lui a dit qu’elle deviendrait la mère du Sauveur, elle a dit : « comment cela se fera-t-il ? ». Et nous, qui marchons à la suite du Christ avec nos lourdeurs, nos faiblesses, nos péchés, nos misères, nos pauvretés, nous aussi, nous nous demandons comment cela se fera-t-il ? Comment Dieu peut-il faire surgir des hommes et des femmes d’amour à partir de nos cœurs de pierre ? Quel est le chemin par lequel il peut nous conduire à devenir vraiment témoin de l’amour de Dieu pour tous les hommes ? Ce chemin Jésus nous l’a indiqué à plusieurs reprises dans son évangile : garder sa parole. Evidemment on n’a pas tous la même mémoire, il y en a qui ont plus de mémoire que d’autres et on a tous une mémoire sélective, mais Dieu ne nous demande pas d’être des encyclopédies vivantes, il ne nous demande pas d’être des bibles ambulantes, il nous demande de garder sa parole c’est-à-dire de garder vivante dans notre cœur la parole qu’il y a inscrite et qu’il y inscrit jour après jour.
Nous n’avons pas besoin d’une mémoire exceptionnelle de surhomme, nous connaissons suffisamment de paroles de l’évangile pour conduire notre vie et je dirais même que nous avons de la marge. En effet, aimer ses ennemis, cela prend du temps, nous aimer les uns les autres, cela demande un effort et nous aimer comme Jésus lui-même nous a aimés, jusqu’au point de donner sa vie pour nous, cela demande toute une existence avant d’y arriver. Mais soyez tranquilles, nous y arriverons tous. Nous arriverons tous à perdre notre vie ! Mais la question, c’est de savoir si nous arriverons à la donner. Parce que pour la perdre, cela ne dépend pas de nous ! Mais pour la donner, cela dépend de nous.
Voilà le chemin dans lequel le Christ nous appelle à marcher, et chaque fois que nous vivons un moment de communion plus intense avec lui, chaque fois que nous écoutons sa parole, que nous la méditons, que nous prions, même si notre prière est pauvre, chaque fois que nous vivons un moment de communion plus intense avec nos frères comme nous le faisons en ce moment à Lourdes, comme nous pouvons le faire et comme nous sommes invités à le faire chaque dimanche dans notre paroisse, chaque fois que l’eucharistie nous rassemble comme le corps du Christ, il nous envoie pour devenir ses témoins avec la force de l’Esprit.
Celui qui dit qu’il aime Dieu qu’il ne voit pas mais qui n’aime pas son frère qu’il voit, est un menteur dit saint Jean. Celui qui essaye de croire au Christ ressuscité, de communier à son corps et à son sang mais qui se refuse à entrer en communion avec ses frères est un menteur. Et cela ne veut pas dire qu’il faille renoncer à écouter la parole du Christ et à recevoir le corps du Christ pour nous mettre en vérité. Cela veut dire qu’il faut changer notre vie pour nous mettre en vérité et ne plus être des  menteurs. Alors si nous avons vécu, et je crois que nous avons vécu ces jours-ci, ici, un temps de communion particulièrement fort, si ceux qui sont les plus faibles d’entre nous, ceux qui ont été affligés par la vie, ceux dont le corps est marqué par la souffrance, ceux dont le cœur est habité par la souffrance qui ne se voit pas, ont pu trouver leur place au milieu de nous et ouvrir leur expérience pour la partager avec tous, ce que nous avons vécu ici à Lourdes peut devenir un nouveau départ pour vivre de façon renouvelée la charité dans nos communautés.
Frères et sœurs, les Actes des apôtres nous disent que les douze étaient réunis dans la chambre haute avec Marie, la mère de Jésus, qu’ils étaient en prière quand l’Esprit Saint est venu sur eux. Alors ce matin, fermons un instant les yeux et contemplons cette Eglise rassemblée dans la prière avec Marie en son centre et qui implore la venue de l’Esprit Saint pour que toute notre vie soit renouvelée et ouverte à l’amour.  Tous ensemble, du fond du cœur, nous prions les uns pour les autres, pour que nous soyons à notre tour comblés de la joie du Christ. Amen.

Della Robbia, Ascension du Seigneur

12 mai, 2013

Della Robbia, Ascension du Seigneur dans images sacrée Ascension_2_Musee_national_du_Bargello_della_Robbia

http://rouen.catholique.fr/spip.php?article192

ASCENSION DU SEIGNEUR

10 mai, 2013

ASCENSION DU SEIGNEUR dans images sacrée Icona%20Ascensione

http://www.santaoliva.diocesipa.it/Ascensione%20del%20Signore.htm

SAINT PACÔME

10 mai, 2013

SAINT PACÔME dans images sacrée pachomius

http://greatlent.wordpress.com/page/2/

HOMÉLIE DE L’ASCENSION DU SEIGNEUR, C

10 mai, 2013

http://parolesdudimanche.blogs.lalibre.be/

HOMÉLIE DE L’ASCENSION DU SEIGNEUR, C

Ac 1, 1-11 ; He 9, 24-28 ; 10, 19-23 ; Lc 24, 46-53

Si vous parcourez les quatre évangiles et les actes des apôtres, vous découvrirez des présentations différentes de l’Ascension. Ainsi, dans les Actes, Jésus disparaît à la fin d’un repas. Dans l’évangile de Luc, c’est en cours de route, après avoir béni les disciples. Marc évoque Jésus « enlevé au ciel ». Jean utilise un tout autre langage… Au cours de la fête de la Pâque, il fait dire à Jésus : « Je ne suis plus avec vous que pour un peu de temps, puis, je m’en irai vers celui qui m’a envoyé » (Jn 7, 33).
J’ai bien dit « présentation » et non pas « récit » ni compte rendu, ni reportage. Luc ne raconte pas ce qu’il a vu. Même avec une caméra perfectionnée, il n’aurait rien pu enregistrer. Il n’est pas témoin d’un miracle. Par contre, il exprime un mystère. Il veut nous faire partager une expérience de foi par des images et des symboles. Comme peut le faire un peintre, un poète, un mystique, ou tout simplement une personne attentive aux réalités spirituelles. C’est une façon de s’exprimer. On pourrait même parler d’un procédé littéraire. Ainsi, les orientaux utilisent admirablement bien le merveilleux pour exprimer l’ineffable. Pour nous faire comprendre, par exemple, qu’au-delà des apparences immédiates, visibles, matérielles, il y a une réalité divine au cœur même des réalités humaines. Une manière de s’exprimer, qui n’est pas habituellement la nôtre. De sorte que bien des images et des symboles, utilisés par les évangélistes, peuvent nous faire sourire, comme s’il s’agissait d’un monde irréel quelque peu enfantin. Il est vrai que nous vivons dans une tout autre culture. Habituellement, nous attachons plus d’importance à un fait qu’à une signification, qu’à un sens. D’où aussi, le danger de matérialiser les symboles . Il n’empêche que dans la vie courante, nous utilisons la symbolique. Celle des nombres, par exemple. Offrir un bouquet de roses a un sens, et le sens peut même varier selon le nombre de fleurs offertes. De même, personne ne fera appeler une ambulance si je vous dis qu’une mauvaise nouvelle vient de me couper bras et jambes.
Dans la Bible, la nuée n’est pas un gros nuage, mais le symbole de l’invisible, celui de la présence de Dieu, qu’on ne peut voir ni vraiment nommer, etc.
Les évangélistes, pétris de culture biblique, soulignent constamment l’importance du sens, même en dramatisant les faits. D’où, les interventions du tonnerre, des éclairs, des tremblements de terre, qui étaient, pour eux, autant d’expressions symboliques traditionnelles et familières. D’autant plus, qu’à l’époque, ils en ignoraient la véritable cause. Le tonnerre ne pouvait être que la voix de Dieu.
Voyez aussi, dans notre liturgie, le cierge pascal, symbole du Christ ressuscité, lumière du monde. Autrefois, l’éteignait après la proclamation de l’évangile. Signe d’un départ, d’une disparition. Or, ce n’est pas simplement d’un départ qu’il s’agit. C’est l’inauguration du temps de l’Esprit et du temps de l’Eglise. Jésus passe la main, si l’on peut dire. Il y a une transmission de pouvoir et de mission. Le Ressuscité envoie ses disciples dans le monde, pour qu’ils répandent le message de la Bonne Nouvelle, précise saint Matthieu qui, lui, ne parle pas d’ascension. Par contre, il évoque les doutes exprimés par certains des disciples, tout en faisant dire à Jésus : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps ». Mais avec un autre mode de présence. Ainsi, il est présent « là où deux ou trois sont réunis en son nom ». Il est présent dans le pain rompu et partagé…
Alors, pourquoi fixer le ciel, pourquoi pleurer sa mort ?, chante Michel Scouarnec. Sa tombe est vide, le ciel est vide, mais notre cœur est plein de lui. Nos mains sont vides, nos yeux sont vides, mais nos chemins mènent vers lui. Dieu vivant.
Il ne s’agit donc pas de rester là, plantés, à regarder le ciel, les bras croisés, attristés, sans rien faire, en attendant son retour. Il faut aussi regarder la terre, regarder l’humanité. Un monde à évangéliser, à transformer. C’est là que le Christ nous envoie comme témoins. Nous assurons la relève. Nous sommes les artisans d’un monde nouveau.
Dans l’évangile de Jean, Jésus déclare à Pilate : « Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage ». Il n’est pas venu d’abord pour enseigner une doctrine ni proclamer des règles de bonne conduite. Non. D’abord témoigner. Et pour témoigner, il faut beaucoup d’amour, non seulement envers Dieu, mais envers nos frères et sœurs en humanité.
Avec l’Ascension, nous pouvons aussi activer le symbolisme de la montée, de l’escalade. C’est, en effet, une invitation à nous élever, à aider les autres à grandir. Monter ensemble, progresser ensemble, en aidant les plus faibles à vivre, à survivre, à marcher et à poursuivre leur route. Depuis la mort et la résurrection du Christ, ce n’est même pas seulement l’Eglise des baptisés qui est devenue le corps du Christ, c’est l’humanité tout entière. Là où il y a beaucoup de « saints cachés », disait saint Augustin. Or, nous sommes ses yeux, ses mains, sa parole. C’est une nouvelle présence du Christ. Nous sommes vraiment envoyés pour accomplir des miracles de réconciliation et de paix, de justice et de partage… N’attendons surtout pas demain pour nous mettre au travail, pour participer au projet de Jésus sur l’humanité.

P. Fabien Deleclos, franciscain (T)

1925 – 2008

1...345678