Archive pour le 21 mai, 2013
PAPE FRANÇOIS : LA PRIÈRE OBTIENT DES MIRACLES
21 mai, 2013http://www.zenit.org/fr/articles/la-priere-obtient-des-miracles
LA PRIÈRE OBTIENT DES MIRACLES
HOMÉLIE DU MATIN
Rome, 20 mai 2013 (Zenit.org) Anne Kurian
« Les miracles existent encore », et le chrétien les obtient par « une prière courageuse », une prière de « lutte », a dit le pape en substance, devant les employés de Radio Vatican, lors de la messe de ce 20 mai 2013.
Le pape a médité sur l’Evangile du jour, où Jésus se lamente de l’incrédulité des disciples, qui ne parviennent pas à guérir un enfant possédé : « Tout est possible pour celui qui croit », dit-il (Mc 9,14-29).
Une prière « courageuse »
Pour le pape, cette « incrédulité », c’est « le cœur qui ne s’ouvre pas, le cœur fermé, le cœur qui veut tout avoir sous contrôle », c’est-à-dire le cœur qui ne « donne pas le contrôle des choses à Jésus ». Tout croyant a « une part d’incrédulité en lui », a-t-il fait observer.
« Rien ne peut faire sortir cette espèce-là, sauf la prière », explique aussi Jésus dans l’Evangile. C’est donc « par une prière forte, une prière humble et forte, que Jésus peut faire le miracle ». En d’autres termes, a précisé le pape, « la prière pour demander un miracle, pour demander une action extraordinaire, doit être une prière impliquée », qui « implique » celui qui intercède.
Cette prière « courageuse », a expliqué le pape François, n’est pas « une prière de politesse », comme lorsqu’on dit : « je prierai pour toi » et qui se réduit finalement à « un Notre Père, un Je vous salue Marie » et puis « on oublie ».
« Non, a-t-il poursuivi, [il faut] une prière courageuse, comme celle d’Abraham qui luttait avec le Seigneur pour sauver la cité, comme celle de Moïse qui avait les mains levées et se fatiguait, en priant le Seigneur ; comme celle de tant de personnes, de tant de personnes qui ont la foi et qui prient avec la foi, prient, prient. »
Une prière « de lutte »
Le pape a raconté une anecdote arrivée en Argentine : une enfant de 7 ans était malade et les médecins ne lui donnaient plus que quelques heures à vivre. Le père, « homme de foi », est « devenu comme fou et dans cette folie » a pris un autobus pour le sanctuaire marial de Lujan, à 70 km.
« Arrivé à 9h du soir, tout était fermé. Et il a commencé à prier la Vierge, les mains sur la grille en fer. Et il priait, il priait, il pleurait, il priait … et il resté là toute la nuit. Mais cet homme luttait : il luttait avec Dieu, pour la guérison de son enfant. A 6h du matin, il a repris le bus et est arrivé à l’hôpital à 9h. Il a trouvé sa femme en larmes. Et il a pensé au pire : « Mais que s’est-il passé ? ». « Les docteurs m’ont dit que la fièvre était tombée, qu’elle respire bien, qu’il n’y a rien ! Elle sortira dans deux jours, mais ils ne savent pas ce qui s’est passé ! ».
« Ceci arrive encore, non ? Les miracles existent encore ! », a poursuivi le pape. Mais pour obtenir des miracles, il faut prier « avec le cœur » : « une prière courageuse, qui lutte pour arriver à ce miracle ».
En résumé, « la prière fait des miracles, mais nous devons croire ! », a insisté le pape, invitant à « prier avec le coeur » à l’intention de ceux « qui souffrent dans les guerres, pour tous les réfugiés, tous les drames actuels », mais aussi à réciter cette prière : « Je crois, Seigneur, aide mon incrédulité ».
(20 mai 2013)
LA JOIE CHEZ LES PÈRES DE L’EGLISE…: JOIE ET SAINTETÉ
21 mai, 2013http://peresdeleglise.free.fr/Joie/saintete.htm
LA JOIE CHEZ LES PÈRES DE L’EGLISE…
(ET QUELQUES AUTEURS CHRÉTIENS ULTÉRIEURS)
CHAPITRE 1ER
JOIE ET SAINTETÉ
Soulignons toute la complexité du sens du mot « saint » : formellement, ce terme, en français, vient de sanctus (latin) qui signifie « rendu sacré et inviolable » (à l’issue d’un rite de caractère religieux, alors que sacer = sacré, marque un état initial(1)) ; mais le terme latin a été aussi sémantiquement influencé par le sens du mot grec hagios (terme qui s’appliquait d’abord à des lieux redoutés, puis a désigné ce à l’égard de quoi on éprouve une crainte respectueuse : La « sainteté » grecque est assez « distante » de l’homme, comme celle de l’hébreu d’ailleurs, langue où le terme correspondant, qadoch, ne s’applique guère qu’à Dieu, à la Ville (sainte) Jérusalem ou au Temple, et exprime fondamentalement la « séparation » : en hébreu, la sainteté est le caractère de ce qui est séparé. L’usage dans le Nouveau Testament (Actes des Apôtres par exemple)(2), mais surtout chez Paul qui s’adresse par le terme de « saints », par exemple, à « ceux qui sont à Ephèse »(3), donc applique le mot à des vivants, des hommes et des femmes de tous les jours, témoigne d’une étonnante évolution, marquée par une compréhension très profonde du message du Christ : il n’y a plus « ni hommes ni femmes, ni juifs ni païens, ni esclaves ni hommes libres »(4), il n’y a plus un peuple « séparé », mais des frères dans le Seigneur à qui, jusqu’aux extrémités de la terre, le message du Christ doit être porté.
On notera encore sémantiquement, depuis le XIIe siècle, le voisinage de « saint » avec « bienheureux », mot composé qui au sens premier désigne ceux qui ont trouvé la béatitude : la joie éternelle, infinie : les deux termes « saints » et « bienheureux » deviennent historiquement à peu près interchangeables pour désigner ceux que l’Eglise considère, après leur mort, comme entrés dans la joie de Dieu et qu’elle propose comme modèles aux vivants. Ce n’est pas pour rien que nous pouvons dire aussi bien la « bienheureuse Vierge Marie » que « la sainte Vierge Marie ». Plus tardivement et techniquement on s’est mis à distinguer les « bienheureux », comme un premier degré de sainteté (ceux qui ont été béatifiés), les saints étant ceux qui ont atteint un degré supérieur de reconnaissance et qui ont été canonisés.
Il convient bien sûr de ne pas oublier, pour un panorama complet, ce sens aussi que nous y mêlons (dès le latin, mais surtout en français) : ceux qui vivent (ou ont vécu) une vie conforme à la morale.
Chez les Pères de l’Antiquité chrétienne, il faut souligner que la sainteté est souvent étroitement mêlée avec la joie, et de façon complexe : le saint est certes promis au bonheur futur (béatitude éternelle), mais il connaît déjà la joie en ce monde, malgré les épreuves. Je voudrais ici vous inviter à retrouver le sens essentiel, qui apparaît très clairement à la lecture des premiers Pères : le saint est fondamentalement celui qui vit dans la joie de Dieu et le concept n’est pas encore confondu avec l’idée de « perfection morale » : les saints sont ceux qui ont choisi Dieu, la vie avec Dieu). C’est encore en ce sens que nous parlons de la « communion des saints » (qui inclut bien sûr les vivants). Qu’il y ait des retombées morales, sans doute (celui qui vit avec Dieu ne fait pas n’importe quoi) ; mais ce qui est premier dans la sainteté c’est la présence de Dieu dans la vie des saints, et cette présence fait leur joie. Le saint ne peut ainsi qu’être joyeux (les hagiographies de martyrs soulignent très souvent cette « joie » jusque dans le martyre). Sainteté et joie sont donc intimement liées. Si la sainteté ne peut qu’être joyeuse, la vraie joie est nécessairement sainte.
Une première référence fort intéressante est les Odes de Salomon, un « recueil de quarante-deux poèmes composés par un mystérieux chantre au début de l’ère chrétienne » (Marie-Joseph Pierre, Avant-propos à l’Edition Brepols des Odes, p. 13) : c’est au début du XXe siècle que l’on a retrouvé le texte syriaque, puis d’autres, dans d’autres langues (des extraits souvent), pour certains de ces poèmes, au hasard des bibliothèques. On sait très peu de choses de cette œuvre, classée cependant parmi les apocryphes du Nouveau Testament (malgré une attribution traditionnelle à « Salomon ») où elle occupe une place à part du fait de son genre littéraire poétique, genre très peu attesté dans cette littérature. Longtemps considérée comme perdues, les Odes de Salomon, sont largement mentionnées dans la tradition chrétienne, et la découverte du texte a été un événement important.
« … le chantre-auteur, ou la tradition qui dépend de lui, dit que c’est Salomon qui parle – évidemment pas le Salomon historique, mais la glorieuse figure de sagesse royale dont il est le type. L’auteur des Odes écrit sous le pseudonyme du grand roi de l’Ancien Testament, selon une habitude fréquente chez les auteurs chrétiens anciens, qui n’ont pas le même sens de la propriété littéraire que les modernes. Ils se mettent en quelque sorte sous le patronage d’une grande figure biblique qui donne de l’autorité à leur texte ; mais ce n’est généralement pas une duperie : la figure biblique choisie pour « autoriser » leur œuvre situe cette dernière dans un esprit, un genre littéraire et une tradition d’interprétation qui lui donnent de la profondeur de champ par rapport à la simple création littéraire individuelle. » (Introduction de Marie-Joseph Pierre, Edition Brepols, p. 26).
Cf. Salomon, le sage, Roi-Messie (oint de Dieu), exorciste, constructeur du temple :
« L’attribution des Odes à Salomon semble donner une des clés de lecture du poème. En s’assimilant à la figure de sagesse royale, le chantre-auteur des Odes, se fait l’héritier de toute cette typologie vétéro-testamentaire. Il disparaît en tant qu’individu physique, pour n’être plus que le chantre du mystère spirituel d’avènement messianique du fils de l’homme, du roi fils de roi ; mystère d’action de grâce et de communion, de lutte aussi contre les opposants à l’économie du dévoilement de la mystérieuse sagesse de l’unique Seigneur. » (ibid., p. 32)
L’étude de l’œuvre et de la signification du pseudonyme de Salomon permet de dater l’œuvre comme appartenant à la très haute antiquité chrétienne : les premières années du IIe siècle ? L’auteur pourrait provenir du milieu judéo-chrétien de Jérusalem, proche du Temple, « ayant gardé mémoire des modes d’écriture et d’interprétation traditionnels, de tendance ascétique, compositeur de chants liturgiques, peut-être même lié à la famille de Jésus » (ibid., p. 54) (cf. on parle par exemple de Jacques, le premier évêque de Jérusalem(5), comme « frère de Jésus » – et l’auteur des Odes pourrait appartenir précisément à ce groupe.
Si dans les Odes de Salomon (texte d’ailleurs court), il y a peu d’attestations a priori du mot « joie », ce texte dans son ensemble « respire » la joie, et les attestations précises du mot nous apprennent beaucoup, en particulier sur le lien entre joie et sainteté :
Ode VII, 1-2 :
Comme la course de l’ardeur, sur le crime,
Ainsi la course de la joie, sur l’aimé,
Rapporte de ses fruits sans barrage.
Ma joie, c’est le Seigneur,
Ma course, vers lui,
Que ma Voie est belle !
Pour un commentaire : La hâte de la joie, la course de celui qui aime. Cf. Cantique des Cantiques : Cantique 2, 8 « J’entends mon bien-aimé. Voici qu’il arrive, sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines. »
Importance de la voie, du chemin, dont on nous dit aussi (lien avec la sainteté) dans l’Ode XXII, 11-12 :
Incorruptible fut ta Voie,
ta Figure.
Tu amenas ton monde au corruptible,
que soit déliée toute chose, renouvelée.
Qu’elle soit l’assise pour toute chose,
ta Pierre,
sur elle tu bâtis ton Royaume,
il fut l’habitacle des saints,
Alléluia.
Pour un commentaire : On retrouve : la Voie (« Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie », Jn 14, 6), la permanence et la solidité de la pierre (bâtir sur le roc, Dieu = rocher : thématique biblique, (cf. mon article sur « La joie, demeure lumineuse de l’Autre », mais on retrouve… la sainteté : la pierre comme lieu d’habitation des saints, de ceux qui vivent dans la présence de Dieu.
Ode XXIII, 1
La joie, celle des saints,
qui la vêtirait,
sinon eux seuls ?
Mais lire aussi 2-3 :
« La grâce, celle des élus,
qui la recevrait,
sinon ceux qui lui sont confiés dès le principe ?
L’amour, celui des élus,
qui le vêtirait,
sinon ceux qui l’ont acquis dès le principe ? »
Pour un commentaire : Rapport entre la joie et la grâce : joie et gratuité, joie et don…
La joie comparée à un vêtement : importance du vêtement comme parure, pour montrer la beauté de l’homme, créature de Dieu. Le vêtement révèle la nature de l’homme ou de la femme : ainsi on parle de « vêtement de captive » (Dt 21, 13 : « elle quittera son vêtement de captive »), de « vêtement de veuve » (Dt 24, 17 : « Tu ne porteras pas atteinte au droit de l’étranger et de l’orphelin, et tu ne prendras pas en gage le vêtement de la veuve ») ; on souhaite à l’ennemi la malédiction comme vêtement (Ps 108, 19) : « Qu’elle lui soit un vêtement qui l’enveloppe, une ceinture qui l’enserre constamment ! » ; on parle aussi de laisser son « vêtement de deuil » : très belle traduction du Frère Daniel Bourgeois pour la fin du Ps 29 :
« Alors, tu as changé mon chant funèbre en une danse,
Tu as dénoué mon vêtement de deuil
pour me revêtir d’allégresse,
Pour que mon coeur Te chante et ne se taise plus.
Seigneur, mon Dieu, je Te rendrai grâce à jamais ! »
Et penser aussi au Ps 44, 8 : « ton vêtement n’est plus que myrrhe et aloès. Des palais d’ivoire, les harpes te ravissent. » Ceux qui habitent devant le Seigneur ont « nourriture à satiété et vêtement magnifique » (Is 23, 18)…
Vêtir la joie, c’est révéler son identité : identité du saint qui « a revêtu la joie de son Seigneur ». Penser aussi à l’importance du geste qui consiste à « déchirer son vêtement » = signe de deuil. Celui qui est dans la joie se vêt ; celui qui est en deuil, dans la tristesse déchire son vêtement.
Ode XXXII [entière]
Joie, en vrai
Les bienheureux, la joie est de leur cœur,
la Lumière, de celui qui habite en eux,
le Verbe, du Vrai,
celui qui fut de soi-même,
puisqu’il se roborait en la force sainte du Très-Haut,
lui qui est inébranlable aux siècles des siècles
Alléluia.
Pour un commentaire : La joie est toujours lumineuse (cf. « La joie demeure lumineuse de l’Autre ») : la joie est fondamentalement associée à la lumière dans la Bible, lumière de Dieu, soleil levant, lumière qui éclaire l’homme dans ce monde… Nous sommes invités à devenir des « fils de lumière », comme nous sommes invités à être « fils de Dieu » ( » Vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5, 48) (repris par Jésus de Lv 19, 2 : « Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint »). Mais aussi : « Tant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin de devenir des fils de lumière. » (Jn 12, 36 ).
Tout au long des Odes, il est clairement dit : « Ma joie c’est le Seigneur ». C’est là cette joie des saints, des bienheureux (des « saints » qui ne sont pas seulement ces morts que nous honorons : les saints que nous sommes). En continuant la lecture des Odes, on peut mieux comprendre ce qu’est la sainteté pour l’auteur anonyme :
Lors je n’aurais su aimer le Seigneur
si lui ne m’avait aimé.
qui pourrait discerner l’amour
sinon celui qui est aimé ?
(Ode III, 3-4)
ou encore :
Lors, ce qui s’unit à ce qui ne meurt pas
sera lui aussi immortel
celui qui est agréé par la Vie
sera vivant.
(Ode III, 8-9)
La joie est interdite à celui qui est frustré. Mais le saint a reçu toute la grâce du Seigneur : comment serait-il frustré ?
Lors, celui qui vêtirait ta Grâce,
serait-il frustré ?
Puisque ton sceau est connu,
lui sont connues tes créatures.
(Ode IV, 6-7)
[noter encore le "vêtement"].
La sainteté (et la joie) sont liées à l’éternité : le saint est celui qui ne meurt pas parce que le Seigneur est avec lui (et il est dans la joie) :
Si branle toute chose,
moi je tiens debout.
Si périt chose du visible,
moi je ne mourrai pas,
puisque le Seigneur est avec moi,
et moi avec lui.
Alléluia.
(Ode V, 13-15)
On voit comment dans ce texte des premiers temps de l’Eglise, la sainteté n’est absolument pas la « moralité » : mais liée à la présence de Dieu qui ne nous abandonne pas : les saints sont ceux qui sont aimés de Dieu…
Nous avons vu que les images qui sont liées à la joie dans ces Odes sont très profondément nourries de la Bible : la course de celui qui est joyeux, le rocher, la lumière, la force, la grâce, la vie… mais également le chant :
Ode XXVI [entière]
Je fis sourdre la gloire au Seigneur
puisque je suis à lui,
J’énoncerai son saint chant,
puisque mon cœur est près de lui.
Lors sa cithare est en mes mains,
point ne feront silence les chants de son repos.
Je crierai près de lui de tout mon cœur,
le glorifierai, le surexalterai de tous mes membres.
Lors de l’orient jusqu’au couchant,
la gloire sienne,
du midi jusqu’au nord,
sienne la louange,
de la cime des hauts
jusqu’à leur lisière, la plénitude sienne.
Qui écrit les chants du Seigneur,
ou qui les lit ?
Ou qui s’exerce lui-même à la vie,
pour se sauver lui-même ?
Ou qui repose sur le Très-Haut
pour parler par sa bouche ?
Qui peut interpréter les merveilles du Seigneur ?
Puis lors qu’il les interprète, il est délié,
demeure l’interprété.
Lors, il suffit de connaître et de se reposer,
lors les chantres sont debout dans la reposée,
comme un fleuve à la riche source
coule à l’aide de tels qui le quêtent.
Alléluia.
Celui qui est dans la joie chante : il chante ce cantique nouveau de l’homme nouveau (de celui qui a reçu le commandement nouveau) : cf. Augustin, cours de l’année dernière sur « St Augustin lit et commente St Jean »
Si la sainteté est présence de Dieu, présence à chaque homme dans sa singularité, il y a nécessairement une grande variété de saints puisque chaque histoire est unique ; il n’y a pas un seul modèle de sainteté, mais autant que de saints. A nous d’inventer notre propre sainteté… Mais ce qui est commun à toutes, certainement, c’est la présence de Dieu, présence lumineuse, présence unifiante qui construit l’amour des frères comme sont construites et assemblées les pierres de l’édifice (cf. sermon d’Augustin pour la dédicace d’une église).