Archive pour le 10 mai, 2013

ASCENSION DU SEIGNEUR

10 mai, 2013

ASCENSION DU SEIGNEUR dans images sacrée Icona%20Ascensione

http://www.santaoliva.diocesipa.it/Ascensione%20del%20Signore.htm

SAINT PACÔME

10 mai, 2013

SAINT PACÔME dans images sacrée pachomius

http://greatlent.wordpress.com/page/2/

HOMÉLIE DE L’ASCENSION DU SEIGNEUR, C

10 mai, 2013

http://parolesdudimanche.blogs.lalibre.be/

HOMÉLIE DE L’ASCENSION DU SEIGNEUR, C

Ac 1, 1-11 ; He 9, 24-28 ; 10, 19-23 ; Lc 24, 46-53

Si vous parcourez les quatre évangiles et les actes des apôtres, vous découvrirez des présentations différentes de l’Ascension. Ainsi, dans les Actes, Jésus disparaît à la fin d’un repas. Dans l’évangile de Luc, c’est en cours de route, après avoir béni les disciples. Marc évoque Jésus « enlevé au ciel ». Jean utilise un tout autre langage… Au cours de la fête de la Pâque, il fait dire à Jésus : « Je ne suis plus avec vous que pour un peu de temps, puis, je m’en irai vers celui qui m’a envoyé » (Jn 7, 33).
J’ai bien dit « présentation » et non pas « récit » ni compte rendu, ni reportage. Luc ne raconte pas ce qu’il a vu. Même avec une caméra perfectionnée, il n’aurait rien pu enregistrer. Il n’est pas témoin d’un miracle. Par contre, il exprime un mystère. Il veut nous faire partager une expérience de foi par des images et des symboles. Comme peut le faire un peintre, un poète, un mystique, ou tout simplement une personne attentive aux réalités spirituelles. C’est une façon de s’exprimer. On pourrait même parler d’un procédé littéraire. Ainsi, les orientaux utilisent admirablement bien le merveilleux pour exprimer l’ineffable. Pour nous faire comprendre, par exemple, qu’au-delà des apparences immédiates, visibles, matérielles, il y a une réalité divine au cœur même des réalités humaines. Une manière de s’exprimer, qui n’est pas habituellement la nôtre. De sorte que bien des images et des symboles, utilisés par les évangélistes, peuvent nous faire sourire, comme s’il s’agissait d’un monde irréel quelque peu enfantin. Il est vrai que nous vivons dans une tout autre culture. Habituellement, nous attachons plus d’importance à un fait qu’à une signification, qu’à un sens. D’où aussi, le danger de matérialiser les symboles . Il n’empêche que dans la vie courante, nous utilisons la symbolique. Celle des nombres, par exemple. Offrir un bouquet de roses a un sens, et le sens peut même varier selon le nombre de fleurs offertes. De même, personne ne fera appeler une ambulance si je vous dis qu’une mauvaise nouvelle vient de me couper bras et jambes.
Dans la Bible, la nuée n’est pas un gros nuage, mais le symbole de l’invisible, celui de la présence de Dieu, qu’on ne peut voir ni vraiment nommer, etc.
Les évangélistes, pétris de culture biblique, soulignent constamment l’importance du sens, même en dramatisant les faits. D’où, les interventions du tonnerre, des éclairs, des tremblements de terre, qui étaient, pour eux, autant d’expressions symboliques traditionnelles et familières. D’autant plus, qu’à l’époque, ils en ignoraient la véritable cause. Le tonnerre ne pouvait être que la voix de Dieu.
Voyez aussi, dans notre liturgie, le cierge pascal, symbole du Christ ressuscité, lumière du monde. Autrefois, l’éteignait après la proclamation de l’évangile. Signe d’un départ, d’une disparition. Or, ce n’est pas simplement d’un départ qu’il s’agit. C’est l’inauguration du temps de l’Esprit et du temps de l’Eglise. Jésus passe la main, si l’on peut dire. Il y a une transmission de pouvoir et de mission. Le Ressuscité envoie ses disciples dans le monde, pour qu’ils répandent le message de la Bonne Nouvelle, précise saint Matthieu qui, lui, ne parle pas d’ascension. Par contre, il évoque les doutes exprimés par certains des disciples, tout en faisant dire à Jésus : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps ». Mais avec un autre mode de présence. Ainsi, il est présent « là où deux ou trois sont réunis en son nom ». Il est présent dans le pain rompu et partagé…
Alors, pourquoi fixer le ciel, pourquoi pleurer sa mort ?, chante Michel Scouarnec. Sa tombe est vide, le ciel est vide, mais notre cœur est plein de lui. Nos mains sont vides, nos yeux sont vides, mais nos chemins mènent vers lui. Dieu vivant.
Il ne s’agit donc pas de rester là, plantés, à regarder le ciel, les bras croisés, attristés, sans rien faire, en attendant son retour. Il faut aussi regarder la terre, regarder l’humanité. Un monde à évangéliser, à transformer. C’est là que le Christ nous envoie comme témoins. Nous assurons la relève. Nous sommes les artisans d’un monde nouveau.
Dans l’évangile de Jean, Jésus déclare à Pilate : « Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage ». Il n’est pas venu d’abord pour enseigner une doctrine ni proclamer des règles de bonne conduite. Non. D’abord témoigner. Et pour témoigner, il faut beaucoup d’amour, non seulement envers Dieu, mais envers nos frères et sœurs en humanité.
Avec l’Ascension, nous pouvons aussi activer le symbolisme de la montée, de l’escalade. C’est, en effet, une invitation à nous élever, à aider les autres à grandir. Monter ensemble, progresser ensemble, en aidant les plus faibles à vivre, à survivre, à marcher et à poursuivre leur route. Depuis la mort et la résurrection du Christ, ce n’est même pas seulement l’Eglise des baptisés qui est devenue le corps du Christ, c’est l’humanité tout entière. Là où il y a beaucoup de « saints cachés », disait saint Augustin. Or, nous sommes ses yeux, ses mains, sa parole. C’est une nouvelle présence du Christ. Nous sommes vraiment envoyés pour accomplir des miracles de réconciliation et de paix, de justice et de partage… N’attendons surtout pas demain pour nous mettre au travail, pour participer au projet de Jésus sur l’humanité.

P. Fabien Deleclos, franciscain (T)

1925 – 2008

9 MAI: SAINT PACÔME

10 mai, 2013

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20130509&id=3927&fd=0

SAINT PACÔME

SOLDAT PAÏEN CONVERTI ET ABBÉ

(292-348)

Pacôme naquit en 292, en Égypte, dans la Haute-Thébaïde, au sein de l’idolâtrie, comme une rose au milieu des épines. À l’âge de vingt ans, il fut enrôlé de force dans les troupes impériales, quand l’hospitalité si charitable des moines chrétiens l’éclaira et fixa ses idées vers le christianisme et la vie religieuse. À peine libéré du service militaire, il se fit instruire, reçut le baptême et se rendit dans un désert, où il pria un solitaire de le prendre pour son disciple. « Considérez, mon fils, dit le vieillard, que du pain et du sel font toute ma nourriture ; l’usage du vin et de l’huile m’est inconnu. Je passe la moitié de la nuit à chanter des psaumes ou à méditer les Saintes Écritures ; quelquefois il m’arrive de passer la nuit entière sans sommeil. » Pacôme, étonné, mais non découragé, répondit qu’avec la grâce de Dieu, il pourrait mener ce genre de vie jusqu’à la mort. Il fut fidèle à sa parole. Dès ce moment, il se livra généreusement à toutes les rudes pratiques de la vie érémitique.
Un jour qu’il était allé au désert de Tabenne, sur les bords du Nil, un Ange lui apporta du Ciel une règle et lui commanda, de la part de Dieu, d’élever là un monastère. Dans sa Règle, le jeûne et le travail étaient proportionnés aux forces de chacun ; on mangeait en commun et en silence ; tous les instants étaient occupés ; la loi du silence était rigoureuse ; en allant d’un lieu à un autre, on devait méditer quelque passage de l’Écriture ; on chantait des psaumes même pendant le travail. Bientôt le monastère devint trop étroit, il fallut en bâtir six autres dans le voisinage. L’œuvre de Pacôme se développait d’une manière aussi merveilleuse que celle de saint Antoine, commencée vingt ans plus tôt.
L’obéissance était la vertu que Pacôme conseillait le plus à ses religieux ; il punissait sévèrement les moindres infractions à cette vertu. Un jour, il avait commandé à un saint moine d’abattre un figuier couvert de fruits magnifiques, mais qui était pour les novices un sujet de tentation : « Comment, saint Père, lui dit celui-ci, vous voulez abattre ce figuier, qui suffit à lui tout seul à nourrir tout le couvent ? » Pacôme n’insista pas ; mais, le lendemain, le figuier se trouvait desséché : ainsi Dieu voulait montrer le mérite de la parfaite obéissance. Le saint abbé semblait avoir toute puissance sur la nature : il marchait sur les serpents et foulait aux pieds les scorpions sans en recevoir aucun mal ; lorsqu’il lui fallait traverser quelque bras du Nil pour la visite de ses monastères, les crocodiles se présentaient à lui et le passaient sur leur dos. Sur le point de mourir, il vit son bon Ange près de lui.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.

PAPE FRANCOIS: QUE NOUS DIT L’ESPRIT SAINT

10 mai, 2013

http://www.zenit.org/fr/articles/audience-du-mercredi-que-nous-dit-l-esprit-saint

AUDIENCE DU MERCREDI: QUE NOUS DIT L’ESPRIT SAINT?

TEXTE INTÉGRAL DE LA CATÉCHÈSE DU PAPE

Rome, 8 mai 2013 (Zenit.org) Pape François

« Que nous dit l’Esprit-Saint ? »: le pape François répond à cette question au terme de sa catéchèse de ce mercredi, 8 mai, place Saint-Pierre. Le pape a souligné combien le « temps de Pâques », c’est le « temps de l’Esprit Saint ».

Traduction de l’italien de la catéchèse du pape

Chers frères et sœurs, bonjour !
Le temps pascal que nous sommes en train de vivre dans la joie, guidés par la liturgie de l’Église, est par excellence le temps de l’Esprit Saint donné « sans mesure » (cf. Jn 3, 34) par Jésus crucifié et ressuscité. Ce temps de grâce se conclut par la fête de la Pentecôte, où l’Église revit l’effusion de l’Esprit sur Marie et sur les apôtres réunis en prière au cénacle.
Mais qui est l’Esprit-Saint ? Dans le Credo, nous confessons avec foi : « Je crois en l’Esprit Saint qui est Seigneur et qui donne la vie ». La première vérité à laquelle nous adhérons dans le Credo est que l’Esprit-Saint est Kyrios, Seigneur. Cela signifie qu’il est vraiment Dieu comme le sont le Père et le Fils, objet, de notre part, du même acte d’adoration et de glorification que celui que nous adressons au Père et au Fils. L’Esprit Saint, en effet, est la troisième personne de la sainte Trinité ; il est le grand don du Christ ressuscité qui ouvre notre esprit et notre cœur à la foi en Jésus, le Fils envoyé par le Père, et qui nous guide à l’amitié, à la communion avec Dieu.
Mais je voudrais m’arrêter surtout sur le fait que l’Esprit Saint est la source inépuisable de la vie de Dieu en nous. L’homme de tous les temps et de tous les lieux désire une vie pleine et belle, juste et bonne, une vie qui ne soit pas menacée par la mort, mais qui puisse mûrir et grandir jusqu’à atteindre sa plénitude. L’homme est comme un marcheur qui, à travers les déserts de la vie, a soif d’une eau vive, jaillissante et fraîche, capable de désaltérer en profondeur son désir intime de lumière, d’amour, de beauté et de paix. Nous ressentons tous ce désir ! Et Jésus nous donne cette eau vive : c’est l’Esprit-Saint, qui procède du Père et que Jésus répand dans nos cœurs. « Je suis venu pour qu’on ait la vie, et qu’on l’ait surabondante », nous dit Jésus (Jn 10, 10).
Jésus promet à la Samaritaine de donner une « eau vive », en surabondance et pour toujours, à tous ceux qui le reconnaissent comme le Fils envoyé par le Père pour nous sauver (cf. Jn 4, 5-26 ; 3-17). Jésus est venu nous donner cette « eau vive » qu’est l’Esprit-Saint pour que notre vie soit guidée par Dieu, animée par Dieu, nourrie par Dieu. C’est ce que nous voulons dire, lorsque nous disons que le chrétien est un homme spirituel : le chrétien est une personne qui pense et agit selon Dieu, selon l’Esprit Saint. Mais je me pose une question : et nous, est-ce que nous pensons selon Dieu ? Est-ce que nous agissons selon Dieu ? Ou nous laissons-nous guider par beaucoup d’autres choses qui ne sont pas vraiment Dieu ? Chacun de nous doit répondre à cette question au fond de son cœur.
Nous pouvons maintenant nous demander : pourquoi cette eau peut-elle désaltérer en profondeur ? Nous savons que l’eau est essentielle à la vie ; sans eau, on meurt ; l’eau désaltère, lave, féconde la terre. Dans la Lettre aux Romains, nous trouvons cette expression : « L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint Esprit qui nous fut donné.» (5, 5). L’« eau vive », l’Esprit Saint, Don du Ressuscité qui fait sa demeure en nous, nous purifie, nous éclaire, nous renouvelle, nous transforme parce qu’elle nous rend participants de la vie même de Dieu qui est amour.
C’est pourquoi l’apôtre Paul affirme que la vie du chrétien est animée par l’Esprit et par les fruits de l’Esprit, qui sont « amour, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi » (Ga 5, 22-23). L’Esprit-Saint nous introduit dans la vie divine comme « fils du Fils unique ». Dans un autre passage de la Lettre aux Romains, que nous avons rappelé plusieurs fois, saint Paul le synthétise par ces mots : « En effet, tous ceux qu’anime l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu.. Aussi bien n’avez-vous pas reçu un esprit d’esclaves pour retomber dans la crainte ; vous avez reçu un esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier : Abba ! Père ! L’Esprit en personne se joint à notre esprit pour attester que nous sommes enfants de Dieu. Enfants, et donc héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers du Christ, puisque nous souffrons avec lui pour être aussi glorifiés avec lui. » (8, 14-17).
Voilà le don précieux que l’Esprit-Saint met dans nos cœurs : la vie même de Dieu, une vie de véritables enfants, une relation de familiarité, de liberté et de confiance dans l’amour et dans la miséricorde de Dieu, qui a aussi pour effet de nous donner un regard nouveau sur les autres, qu’ils soient proches ou lointains, que nous voyons toujours comme des frères et sœurs en Jésus, à respecter et à aimer. L’Esprit Saint nous apprend à regarder avec les yeux du Christ, à vivre notre vie comme le Christ a vécue la sienne, à comprendre la vie comme le Christ l’a comprise.
Voilà pourquoi l’eau vive qu’est l’Esprit Saint désaltère notre vie, parce qu’il nous dit que nous sommes aimés de Dieu comme des enfants, que nous pouvons aimer Dieu comme ses enfants et que, avec sa grâce, nous pouvons vivre en enfants de Dieu, comme Jésus. Et nous, écoutons-nous l’Esprit Saint ? Que nous dit l’Esprit Saint ? Il dit : Dieu t’aime. Il nous dit ceci. Dieu t’aime. Dieu t’aime vraiment. Et nous, est-ce que nous aimons Dieu et les autres, comme Jésus ? Laissons-nous guider par l’Esprit Saint, laissons-le parler à notre cœur et nous dire ceci : que Dieu est amour, que Dieu nous attend, que Dieu est le Père, il nous aime comme un véritable Père, il nous aime vraiment et ceci, seul l’Esprit Saint le dit à notre cœur. Entendons l’Esprit-Saint, écoutons-le et avançons sur ce chemin d’amour, de miséricorde et de pardon. Merci.

Traduction de Zenit, Hélène Ginabat