Archive pour le 15 avril, 2013

Saint Étienne, Les lectures de ces jours-ci dans la masse

15 avril, 2013

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JACQUES DE SAROUG : TOI LE PRÊTRE QUI EST NOTRE SEL

15 avril, 2013

http://www.patristique.org/Jacques-de-Saroug-Toi-le-pretre.html

JACQUES DE SAROUG : TOI LE PRÊTRE QUI EST NOTRE SEL

Jacques de Saroug († 521) est l’un des plus grands docteurs syriens. Il fit ses études dans l’école très réputée d’Édesse puis il devint moine. Son œuvre poétique est considérable. Nous publions ici un passage de son
Poème sur l’amour.

es actions mauvaises sont devenues de plus en plus graves
et même le prêtre se met en colère.
Lui, le gardien des mystères, il déteste son frère
et il se moque de lui.

Devant cela, est-ce que je vais me taire
ou parler avec respect ?
Est-ce que je vais parler clairement
ou fermer la bouche pour ne pas enseigner ?

Le prêtre est le sel de la terre
et c’est lui qui réconcilie ceux qui sont en colère.
Si lui-même est en colère,
qui va le réconcilier avec son prochain ?

Personne ne met du sel avec du sel
pour le rendre meilleur.
Si le sel perd son goût,
qui peut lui rendre son bon goût ?

Si le sel est sans goût,
qu’est-ce qu’on va mettre dans la nourriture ?
Si le sel perd son goût,
il n’a plus aucune chance de donner un bon goût.

Alors, toi, le prêtre qui es notre sel, apporte ton bon goût
pour nous rendre agréables aux autres.
Toi, tu ne perds pas ton bon goût,
et nous t’attendons pour que tu nous rendes purs.

Mélange-toi à nous qui avons perdu notre bon goût.
Nous sommes devenus mauvais et nous ne faisons plus le bien.
Remets-nous sur le droit chemin
et redonne-nous le bon goût que nous avons perdu.

Tous attendent le bon goût de ton sel
pour devenir purs.
Si ton bon goût disparaît,
on pleurera à cause de ton goût mauvais.

Prêtre, tu es le sel.
Fais attention
à ne pas te mettre en colère contre ton prochain,
sinon les gens vont dire :
le sel n’a plus de goût.

« Vous êtes le sel de la terre » (Mt 5, 13)
et vous donnez la paix à votre pays.
« Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5, 14)
et vous enseignez aux autre qui est Dieu.

Vous réconciliez celui qui est en colère contre son prochain,
vous calmez celui qui s’énerve contre son compagnon.
Vous, les prêtres, vous apprenez aux autres à aimer leurs ennemis.
Vous leur donnez un enseignement qui donne la vie.

Vous annoncez de la part de Dieu :
« Si ton frère pèche sept fois,
pardonne-lui sept fois soixante fois. »

Sur vos instruments de musique,
vous chantez l’Évangile du Fils de Dieu,
vous chantez les chants de l’amour
pour que chacun aime celui qui le déteste.

Dans l’Église tous les chrétiens au cœur pur
vous entendent dire dans tous les pays :
« Personne ne doit rendre le mal pour le mal » (1 Th 5, 15).

Toi qui es prêtre, tu m’as enseigné ce que disent les Livres saints,
et, grâce à cela, j’ai aimé mon ennemi.
Mais, qu’est-ce que je vais faire
si je vois que toi, prêtre, tu détestes ton frère ?

Tu m’enseignes : « Aime celui qui te déteste. »
Mais quand ton frère est en colère contre toi,
tu ne trouve pas bien de faire la paix avec lui !

Tu m’as dit : « Dieu ne te pardonnera pas,
si tu ne pardonne pas. »
Et toi, tu ne veux pas pardonner à ton frère
qui s’est mis en colère contre toi !

Si tu ne respectes pas ce que tu dois faire,
est-ce que quelqu’un pourra t’instruire ?
J’ai peur de t’instruire, toi, un prêtre !

Quand tu nous as lu les Livres saints,
tu m’as appris à faire la paix avec mon frère.
En effet, le jour du Grand Pardon,
on ne recevait pas celui qui était en colère.

Dans la Bonne Nouvelle, on lit :
« Laisse ton offrande
et va d’abord faire la paix avec ton frère » (Mt 5, 24).

Oui, si quelqu’un est en colère,
et s’il fait la paix avec son frère,
ensuite il peut facilement présenter son offrande à Dieu.

Mais quand nous n’avons pas fait la paix,
si nous offrons de l’encens à Dieu, notre offrande sent mauvais.
Et si celui qui offre l’encens est en colère,
il méprise la maison de Dieu.

En effet, le jour où nous demandons pardon à Dieu,
l’encens est le signe de notre amour pour Dieu.
C’est l’intelligence du cœur qui l’a recueilli
dans les racines bénies de l’arbre du paradis.

Cet encens choisi
que le prêtre présente dans le lieu très saint du Temple
figure les pensées qui sont pures de tout mal.

Le chandelier à sept branches
qui éclairait autrefois la Tente de la Rencontre,
c’est l’amour du Seigneur
qui est dans le cœur de l’homme pur.

[…]

S’il aime, le prêtre peut entrer chez Dieu.
Mais, s’il n’aime pas,
un simple chrétien est meilleur que lui.

Source :

La prière des Pères, Sodec-a.i.m., Bayard Éditions 1997, p. 212-217.

L’ÉVÊQUE DE ROME À SAINT-PAUL-HORS-LES-MURS – INVITATION À LA COHÉRENCE ENTRE FOI ET VIE

15 avril, 2013

http://www.zenit.org/fr/articles/l-eveque-de-rome-a-saint-paul-hors-les-murs

L’ÉVÊQUE DE ROME À SAINT-PAUL-HORS-LES-MURS

INVITATION À LA COHÉRENCE ENTRE FOI ET VIE

ROME, 14 AVRIL 2013 (ZENIT.ORG) ANNE KURIAn

Le pape François a pris possession de la basilique papale de Saint-Paul-hors-les-Murs, lors d’une messe qu’il a célébrée ce dimanche 14 avril 2013. Il a notamment invité les chrétiens à une vie cohérente avec leur foi.
La prise de possession des quatre basiliques majeures de Rome fait partie des rites de l’inauguration du pontificat: il s’agissait aujourd’hui de la troisième basilique, après Saint-Pierre, le 19 mars, et Saint-Jean-du-Latran, le 7 avril.
Une foule consistante a participé à la célébration, à l’intérieur et à l’extérieur de Saint-Paul-hors-les-Murs, en ce IIIe dimanche du temps pascal.
A son arrivée, le pape s’est recueilli devant le tombeau de saint Paul, qu’il a encensé. Puis il a gravi les marches vers la chaire du chevet de la basilique, sur laquelle il s’est assis, accueilli par les applaudissements de l’assemblée et par les paroles du cardinal archiprêtre James Harvey : « Nous unissons nos voix à l’hymne de louange à l’occasion de la visite du Successeur de Pierre sur la tombe de saint Paul ».
Au cours de l’homélie, le pape a invité à la cohérence de vie, en vue du témoignage : « L’incohérence entre ce que disent les fidèles et les pasteurs, et ce qu’ils font, entre leur parole et leur façon de vivre mine la crédibilité de l’Église », a-t-il souligné.
Quittant son texte, le pape a alors cité saint François, déclenchant une large salve d’applaudissements : « Il me vient à l’esprit un conseil de saint François à ses disciples : « prêchez l’Evangile, et si nécessaire … aussi avec les paroles ; témoignez par la vie ».
Ainsi, a-t-il dit aux pasteurs, « nous ne pouvons pas paître le troupeau de Dieu si nous n’acceptons pas d’être conduits par la volonté de Dieu là aussi où nous ne voudrions pas, si nous ne sommes pas prêts à témoigner du Christ par le don de nous-mêmes, sans réserve, sans calculs, quelquefois au prix de notre vie ».
Il a élargi son invitation à tous : si tous les témoignages de foi sont importants, des plus « humbles et petits », ou « cachés », à ceux qui « donnent leur vie par un témoignage marqué par le prix du sang », cependant tous doivent pouvoir se lire dans la façon de vivre : « Qui nous écoute et nous voit doit pouvoir lire à travers nos actions ce qu’il écoute de notre bouche et rendre gloire à Dieu ».
« Souvenons-nous en bien tous : on ne peut pas annoncer l’Évangile de Jésus sans le témoignage concret de la vie », a souligné le pape.
Cependant, a-t-il ajouté, « tout cela est possible … seulement si nous sommes proches [du Christ], exactement comme Pierre, Jean et les autres disciples, dans le passage de l’Évangile d’aujourd’hui, sont autour de Jésus ressuscité; il y a une proximité quotidienne avec lui, et ils savent bien qui il est, ils le connaissent ».
La messe s’est poursuivie dans la sobriété : pour l’offertoire, seuls un couple de laïcs de Rome sont venus présenter les offrandes. Et lors de la communion, le pape a simplement donné la communion aux diacres et aux servants de messe avant de retourner s’asseoir.
A la fin de la célébration, au moment du Regina Coeli, le pape s’est rendu dans la chapelle du crucifix et il a vénéré une icône de Marie Hodigitria – « qui montre le chemin » – (XIIIe siècle), devant laquelle saint Ignace de Loyola et ses premiers compagnons ont fait leur profession solennelle dans la Compagnie de Jésus, le 22 avril 1541.
Le pape a descendu en procession la nef centrale, sous les acclamations: « Viva il papa ! » et les applaudissements. Sorti par le portique, il a béni la foule qui attendait en dehors de la basilique, avant de se rendre à sacristie.
Le samedi 4 mai, à 18h, le pape François priera le chapelet en la basilique Sainte-Marie-Majeure, la quatrième et dernière basilique majeure dont il doit « prendre possession ».
Les deux prochains rendez-vous du pape et de fidèles sont mercredi prochain, place Saint-Pierre, pour l’audience générale, à 10h30, et dimanche prochain, 21 avril, pour des ordinations sacerdotales, à 9h30.