Archive pour le 29 mars, 2013

Descente aux enfers

29 mars, 2013

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http://catholicdefense.blogspot.it/2012/03/is-christs-descent-into-hell-biblical.html

 

SAMEDI SAINT (C)

29 mars, 2013

http://www.stignace.net/homeliestriduum.htm#samedisaintc

SAMEDI SAINT (C)                    

10 AVRIL 2004   

PÈRE MICHEL FÉDOU,  JÉSUITE.

Des générations de croyants se sont transmis les paroles que nous avons entendues ce soir. Bien avant la venue du Christ, en Israël, les pères racontaient à leurs fils comment le Seigneur avait libéré son peuple de la servitude : souvenir d’un événement passé, mais aussi promesse du jour où d’autres servitudes seraient abolies, où la mort même serait vaincue, où la création commencerait d’être renouvelée. Et voici qu’un événement nouveau s’est produit, cet événement même dont quelques femmes eurent la révélation au sortir de la nuit, de bon matin, et que toutes les générations chrétiennes ont depuis lors transmis jusqu’à nous : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. »
            L’événement s’est produit dans notre histoire, mais il est sans commune mesure avec tout autre événement de cette histoire. Jésus a fait le passage que nul n’avait accompli avant lui : lui qu’on avait connu sur les routes de Galilée, lui qu’on avait vu expirer sur la croix, voici qu’il est arraché aux ténèbres de la mort – non pas simplement réincarné dans un corps de nouveau voué à la mort, mais vivant à jamais et le premier à l’être (« Premier-né d’entre les morts, dira saint Paul).
            Nouvelle inouïe : les femmes ne s’y attendaient pas, elles qui étaient venues auprès d’un tombeau, elles qui avaient apporté des aromates pour vénérer le corps d’un défunt, elles qui constatèrent d’abord une absence – l’absence de ce corps –, elles qui ne savaient que penser et qui, devant les deux hommes mystérieusement apparus, furent saisies de crainte et baissaient le visage vers le sol. Les apôtres s’y attendaient encore moins : les propos des femmes leur semblaient délirants, ils ne les croyaient pas. L’un d’eux, Pierre, voulut aller vérifier : il courut au tombeau. Mais lui-même ne fit que constater l’absence du corps, et nous dit l’évangile, s’en retourna tout étonné.
            La Résurrection est bien advenue dans notre histoire, mas son annonce ne s’impose pas comme celle d’un message qu’on voudrait faire passer par propagande. Jésus lui-même, selon le récit de Luc,  ne se montre pas aux femmes qui sont venues au tombeau : tout commence en réalité par une parole que ces femmes sont invitées à croire : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. » L’annonce de la résurrection nous parvient par la parole que les femmes ont rapportée : nous sommes nous-mêmes invités à faire confiance à leur témoignage et à accueillir dans la foi cette parole qui nous a été transmise : alors le Vivant se révèlera à nous.
            Mais déjà il s’est révélé à nous. Il s’est révélé à nous chaque fois que nous avons accepté de nous laisser surprendre par Lui : nous pouvions nous résigner à sa mort sur la Croix, il nous révèle que la vie en lui a triomphé de la mort. Il se révèle à nous en faisant de nous un corps, la communauté de ceux et celles qui du Nord au Sud et d’Orient en Occident célèbrent aujourd’hui sa victoire sur la mort. Il se révèle à nous chaque fois que nous avons éprouvé sa présence. La preuve du pain, a-t-on pu dire, c’est qu’il nourrit ; la preuve de la Résurrection, pourrait-on dire aussi, c’est qu’elle nous donne de vivre, qu’elle fait de nous des vivants – des vivants qui certes connaîtront un jour la Pâque ultime de leur propre mort mais qui ont désormais l’espérance d’être accueillis au-delà de la mort parce qu’ils sont précédés par Lui, le Vivant, le Premier-né d’entre les morts.
Le Ressuscité se révèle encore à nous chaque fois que nous faisons mémoire des Ecritures qui parlent de Lui. Les femmes étaient venues auprès d’un tombeau, d’un lieu où l’on se souvient des morts, or il leur fut demandé de se souvenir plutôt de ce que Jésus avait dit quand il était en Galilée : « Rappelez-vous… Il faut que le Fils de l’homme… soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite ». Le Ressuscité se révèle à nous quand nous faisons mémoire de ces paroles, et aussi des paroles plus anciennes qui mystérieusement l’annonçaient : cette nuit de l’Exode qui était déjà celle d’une libération mais qui laissait attendre le franchissement d’une autre mer, les eaux de la mort ; ce jour où Abraham avait consenti à perdre son fils, son unique, mais où la vie de ce fils avait été finalement épargnée – promesse d’une descendance qui survivrait à la mort même – ; et plus lointainement encore ces jours et ces nuits de la genèse, ces temps où pour la première fois la lumière avait été séparée des ténèbres, cet instant où Dieu avait créé l’homme à son image – espérance de cette nouvelle création où la mort même serait vaincue.
            L’histoire de nos vies continue, elle continuera au-delà de cette célébration, avec ses joies ou peut-être ses difficultés et ses épreuves. L’histoire de notre monde aussi continue, avec tout ce qui en fait la beauté et la grandeur, comme avec ses drames et ses violences. Mais pour nous, et pour toute la communauté des chrétiens qui célèbrent le Ressuscité en divers pays du monde, rien ne saurait être comme si les ténèbres de la nuit n’avaient pas été à jamais déchirées par l’événement de Pâques. La nouvelle de la Résurrection nous a été transmise par des générations de chrétiens, pour qu’à notre tour nous l’entendions et la croyons et la partagions. Elle nous est dite dans le creux de l’oreille, mais c’est une nouvelle pour le monde entier.
            Marie Madeleine, Jeanne, Marie mère de Jacques, vous êtes venues ce matin-là auprès du tombeau avec vos aromates. Vous auriez pu dire comme l’épouse du Cantique : « la nuit, j’ai cherché celui que mon cœur aime. Je l’ai cherché, mais ne l’ai point trouvé ! » Mais vous êtes laissé surprendre par la voix jaillissant de l’aurore : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. » Et bientôt vous pourrez dire, et vous nous dites en cette nuit de Pâques : « j’ai trouvé celui que mon cœur aime. Je l’ai saisi et ne le lâcherai point… » Voici le nouvel Adam, la parfaite Image de Dieu, le Vivant qui est à jamais avec vous et qui vous entraîne dans sa Pâques pour vous donner d’avoir part à sa vie. Christ était mort, il est ressuscité ! Alleluia.

LE SILENCE DE SAMEDI SAINT

29 mars, 2013

http://viechretienne.catholique.org/meditation/10079-le-silence-de-samedi-saint

LES MÉDITATIONS

LE SILENCE DE SAMEDI SAINT

SAINT LUC 24, 1-12

Le premier jour de la semaine, de grand matin, les femmes se rendirent au sépulcre, portant les aromates qu’elles avaient préparés. Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau. Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Elles ne savaient que penser, lorsque deux hommes se présentèrent à elles, avec un vêtement éblouissant. Saisies de crainte, elles baissaient le visage vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée : ’Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite.’ » Alors elles se rappelèrent ses paroles. Revenues du tombeau, elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres. C’étaient Marie Madeleine, Jeanne, et Marie mère de Jacques ; les autres femmes qui les accompagnaient disaient la même chose aux Apôtres. Mais ces propos leur semblèrent délirants, et ils ne les croyaient pas. Pierre cependant courut au tombeau ; mais en se penchant, il ne vit que le linceul. Il s’en retourna chez lui, tout étonné de ce qui lui était arrivé.

Prière d’introduction C’est le Samedi Saint. Seigneur, ton corps a été placé dans le tombeau. Seigneur, aide-moi pendant cette méditation à me préparer à la Résurrection. Je viens chez toi dans la prière, dans une attente silencieuse et patiente de la nouvelle aube de Pâques, sachant que ce qui semble être la fin est en fait le début d’une ère nouvelle. Seigneur, viens chez moi dans cette prière ; aide-moi à saisir l’importance de ta mort et de ta résurrection.

Pétition Seigneur, aide-moi à comprendre d’une manière plus profonde la gloire de ta résurrection.

1. Le silence. L’agitation de l’arrestation, le procès et la crucifixion de Jésus sont passés. Le Sabbat naît silencieux et serein. Le ciel est calme. Beaucoup de choses se sont produites ces deux derniers jours. Aujourd’hui est un jour d’attente tranquille, de méditation, un jour pour se rendre en un endroit isolé et contempler la perte d’un ami et d’un maître. La vie ne sera plus jamais la même. Samedi Saint est un jour pour assimiler, faire nôtre tout ce qui s’est passé. C’est un jour de douleur et d’espoir. Ne laissons pas le Samedi Saint se dérouler comme n’importe quel autre jour, juste comme un jour entre deux. En ce jour, enveloppons-nous d’un silence de recueillement.

2. Avant la Résurrection Pour les disciples, tout est fini. Jésus est mort. Ils n’entendront plus sa voix familière et n’écouteront plus sa prédication puissante. Ils ne le verront plus faire de miracle ou guérir un malade. Pour eux, il n’y avait pas l’espoir de la résurrection telle que nous le comprenons de ce côté-ci de l’histoire. Pour eux il y avait la passion et la mort et toute l’histoire se terminait là. Les femmes sont allées au tombeau pour embaumer le corps d’un homme mort. Pour elles, il n’y avait aucun espoir qu’il serait vivant. Elles n’ avaient même pas la notion la plus vague qu’il pourrait être vivant.

3. Rappelons-nous les paroles du Christ. Maintenant, les pièces du puzzle se rassemblent. Jésus avait tout expliqué avant sa mort. Il savait ce qu’il devait souffrir et il savait qu’il se relèverait. Pourquoi les disciples étaient-ils si lents à comprendre ? Jésus leur a parlé simplement, pourtant leurs esprits n’étaient pas prêts à comprendre. C’est seulement rétrospectivement qu’ils comprennent clairement et distinctement ce que Jésus leur avait dit. Rappelons-nous les paroles du Christ. Est-ce que mon esprit est fermé comme l’esprit des disciples ? Est-ce que je pense comprendre qui est le Christ et ce qu’il enseigne mais en réalité tout cela me passe t’il au-dessus de la tête ? Mettons-nous à l’écoute des évangiles afin de comprendre la signification profonde de ses paroles.

Dialogue avec le Christ Seigneur, j’attendrai tranquillement ce Samedi Saint contemplant toutes les choses que tu as dites et enseignées. Je m’émerveillerai des mystères que nous célébrons ces jours-ci. Tu m’as donné la grâce pour vivre de ce côté de la Résurrection et ainsi je sais que le silence du Samedi Saint n’est pas un silence de désespoir mais plutôt un silence de grande espérance prête à éclater dans la joie de Pâques. Je me rends au tombeau avec les saintes femmes, non pas pour voir le corps d’un homme mort mais pour entendre les paroles des anges,  » Il n’est pas ici, il est ressuscité ».

Résolution J’essayerai de rester le plus possible en silence pendant la journée afin de me préparer intérieurement pour la célébration de Pâques.