LES MÉDITATIONS D’UNE MONIALE DE JÉRUSALEM – CARÊME

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LES MÉDITATIONS D’UNE MONIALE DE JÉRUSALEM – CARÊME

VENDREDI DE LA 3ÈME SEMAINE DE CARÊME 2006

MARC 12, 28-34

Jésus est l’homme du scandale. L’homme qui enseigne avec autorité et en son propre nom. Il n’est pas de ceux qui rapportent les dits de tel ou tel maître en Israël à propos de la Loi : il l’énonce en sa propre personne. On connaît le fameux : «on vous a dit…, eh bien ! moi, je vous dis…», qui fait immédiatement suite à notre évangile de ce jour. Il serait pourtant simpliste de comprendre Jésus comme un révolutionnaire venu prendre la place de la Loi et affranchir tous les hommes de ses pesants préceptes. Que la Loi donnée à Israël sur la montagne doive désormais se soumettre à l’autorité du Verbe, c’est bien ce qui est apparu, non sans difficulté, à l’Église naissante ; mais non qu’elle soit purement et simplement disqualifiée par lui. L’homme né «sujet de la Loi» (Ga 4,4), dans la lignée du roi David, le dit clairement : il n’est «pas venu abolir (la Loi), mais accomplir» (Mt 5,17). Cela signifie que c’est désormais sur son visage qu’il nous faut déchiffrer la Loi de Dieu. Nous ne sommes ni sans-loi ni hors-la-loi, mais tout entiers tournés vers la Parole une et personnelle du Père qu’il adresse à chacun de nous en son Fils. Notre Loi, c’est d’être tournés vers le Père comme Jésus est tourné vers le Père. Elle échappe tant aux prises du concept et de la raison humaine – et en cela elle nous dérange – qu’à celles de l’indépendantisme révolutionnaire. Ce qui s’est accompli en Jésus et qui est comme résumé en lui, doit encore s’accomplir en chacun de nous. Comment ? «Portez les fardeaux les uns des autres, écrit l’apôtre Paul aux chrétiens de Galatie, et vous accomplirez la Loi du Christ» (Ga 6,2).

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