Abandonné de Dieu – Au début du Psaume 22…

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Abandonné de Dieu

Au début du Psaume 22, se trouve une expression particulièrement émouvante et d’une importance incomparable. C’est la question: «Mon Dieu! Mon Dieu! Pourquoi m’as-tu abandonné?» (Psaumes 22: 1, voir aussi Matthieu 27: 46).

Qui posait cette question à Dieu? Comme le prouve le passage de Matthieu, c’était le Fils de Dieu, qui était dans le sein du Père déjà avant la fondation du monde, l’objet des délices de Dieu, le créateur et le conservateur de l’univers, le Christ qui est sur toutes choses Dieu béni éternellement. En même temps, il était l’homme sans tache, saint, parfait, n’ayant jamais commis un seul péché, ne pouvant pas en commettre, un véritable homme, né de femme, semblable à nous en toutes choses, à part le péché. Depuis la crèche de Bethléhem jusqu’à la croix de Golgotha, sa vie était en parfaite harmonie avec la volonté de Dieu. Il vivait pour glorifier Dieu. Toutes ses paroles et tous ses actes, tous ses regards et ses mouvements dégageaient un parfum agréable à Dieu dont ils rafraîchissaient le cœur. A deux reprises, les cieux s’ouvrirent sur Jésus et la voix du Père lui rendit témoignage: «Tu es mon Fils bien-aimé; en toi j’ai trouvé mon plaisir».
C’est donc cette personne merveilleuse qui adresse ces paroles émouvantes à Dieu. Nos cœurs se demandent aussitôt: est-ce possible qu’il ait pu être abandonné de Dieu? Dieu a-t-il vraiment caché sa face de devant le seul homme juste et parfait ayant jamais vécu sur cette terre souillée? A-t-il fermé son oreille au cri de celui dont la nourriture était de faire la volonté de Dieu et de glorifier son nom? Oui, si étrange et incroyable que cela puisse paraître, Dieu l’a fait. Ce même Dieu qui ne détourne pas ses yeux du juste, dont les oreilles sont ouvertes pour entendre la supplication du pauvre, dont la main est toujours étendue pour secourir celui qui est faible et délaissé – ce même Dieu détourne sa face quand son Fils crie à lui et ne répond pas à sa prière instante.
Nous sommes en présence d’un événement mystérieux. Qui peut mesurer sa portée? Il contient en quelque sorte la substance de l’évangile, et constitue le fondement du christianisme. C’est dans la mesure où nous serons occupés des gloires de Celui qui prononçait ces paroles, où nous méditerons sur ce que cette personne est en elle-même, et pour Dieu, que nous prendrons conscience de la profondeur infinie de cette question. Et plus nous considérerons ce Dieu à qui cette question a été posée — plus nous apprendrons à connaître se caractère et ce qu’il a fait —, plus aussi nous comprendrons la valeur et la force de sa réponse.
Mais pour quelle raison Dieu abandonna-t-il son bien-aimé? Pourquoi? Le savons-nous pour nous-mêmes personnellement? Pouvons-nous dire de tout cœur: «Nous savons, je sais, pourquoi Dieu a abandonné le Seigneur de gloire. C’est parce qu’il se tenait à notre place, prenant sur lui tous nos péchés, oui, il a été fait péché pour nous. Toute notre culpabilité a été placée sur lui, et Dieu a jugé notre cas dans la personne de notre substitut».
Le Saint Esprit nous a-t-il appris ces choses? Avons-nous accepté avec une foi simple ces vérités consignées dans la parole de Dieu? S’il en est ainsi, une paix inébranlable, qui ne peut plus être troublée par aucune puissance ennemie, remplit notre cœur. Dans le cas contraire, l’âme ne pourra connaître et goûter cette paix aussi longtemps qu’elle ne sait pas que Dieu lui-même a réglé à la croix toute la question du péché et des péchés. Dieu savait à l’avance ce qui était nécessaire, et il y a pourvu.
Dieu et le péché se sont rencontrés à la croix. Le péché a été jugé et ôté. Les vagues et les flots de la colère de Dieu ont atteint celui qui portait les péchés; il a été mis dans la poussière de la mort. Dieu a traité le péché selon les exigences inflexibles de sa nature et de son trône, et maintenant, celui qui avait été fait péché et qui a été jugé à notre place est assis à la droite de la majesté de Dieu, couronné de gloire et d’honneur. Sa séance à cette place et la couronne qu’il porte, sont précisément la preuve que le péché est à jamais ôté.
Mais dans la réponse au «pourquoi» du Seigneur abandonné à la croix, nous pouvons aussi trouver une douce pensée: l’amour merveilleux de Dieu envers des pécheurs misérables. Non seulement cet amour le poussa à donner son Fils bien-aimé, mais aussi à le meurtrir à Golgotha: «Il plut à l’Éternel de le meurtrir; il l’a soumis à la souffrance» (Ésaïe 53: 10). Pourquoi? Parce que Dieu voulait nous épargner. Il n’y avait que deux possibilités pour nous: soit nous subissions les peines éternelles (le ver qui ne meurt pas, le feu qui ne s’éteint pas), soit notre substitut devait vider la coupe de la colère de Dieu contre le péché. Dieu soit béni, le Fils de Dieu a accompli l’œuvre de la rédemption et occupe maintenant la place suprême dans la gloire. Une place avec lui est prête pour tous ceux qui croient en lui dans leur cœur.

Traduit de l’allemand

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