Archive pour le 31 janvier, 2013

Feast of the Presentation of our Lord

31 janvier, 2013

Feast of the Presentation of our Lord  dans images sacrée presentation

http://claanews.com/2012/02/01/hymns-for-the-feast-of-the-presentation-of-our-lord-liturgy-of-the-hours/

SOLENNITÉ DE LA PRÉSENTATION DU SEIGNEUR AU TEMPLE – HOMÉLIE

31 janvier, 2013

http://www.la-cotellerie.com/cotellerie/homelies_toC.html#20070202

HOMÉLIE DU FRÈRE PHILIPPE-MARIE

LE 2 FÉVRIER 2007

SOLENNITÉ DE LA PRÉSENTATION DU SEIGNEUR AU TEMPLE

En communauté, nous lisons en ce moment au réfectoire un livre sur la vie du professeur Jérôme Lejeune. Ce grand généticien a su admirablement expliquer comment dès le premier instant de sa vie le petit d’homme est totalement contenu dans la première cellule. Il me semble que l’on peut en dire autant du mystère de la vie et de la mission de Jésus en cet événement de sa Présentation au Temple par Marie et Joseph tel que nous le rapporte l’évangéliste Saint Luc. La page d’Évangile que nous venons d’entendre, renferme en germe tous les mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux de la vie de Jésus mais aussi de la vie de l’Église, car l’Église est le corps du Christ en continuelle formation. Saint Luc a voulu souligner que cet événement de la Présentation de Jésus au Temple était chargé d’une signification fondamentale : c’est dans une perspective de Rédemption qu’il convient de lire et d’interpréter ce passage de l’Évangile.
En effet, ce récit est construit sous la forme de ce que l’on appelle une inclusion : il commence et se termine par une même mention de la Rédemption. Marie et Joseph viennent consacrer l’enfant au Seigneur et offrir en sacrifice un couple de tourterelles. Cette consécration au Seigneur du premier-né mâle renvoie à l’événement rédempteur fondamental d’Israël, fondateur : la libération d’esclavage d’Égypte. Dieu a su faire la différence entre les premiers-nés des Égyptiens et les premiers-nés des Hébreux. Tout garçon premier-né des juifs doit désormais être mis à part, consacré au Seigneur et racheté de la mort par l’offrande sacrificielle d’un couple de tourterelles ou deux petites colombes. Ce commandement, ce précepte est le deuxième plus grand commandement que doit pratiquer tout Fils d’Israël. Le premier, c’est la prière du « Shema Israël », écoute Israël qui célèbre ml’amour du Dieu unique, du Dieu créateur, le Créateur de tout. E le deuxième précepte, qui concerne la consécration du Fils premier-né, expression de l’amour envers le Dieu rédempteur, le Dieu sauveur ; Israël, le peuple de la mémoire, doit faire mémoire de ces deux événements, la Création et la Rédemption de l’Esclavage d’Égypte. Dans les deux cas, dans ces deux préceptes, il est dit : « ce sera pour toi un signe sur ta main, un bandeau sur ton front. » Nous avons tous vu ces photos de juifs qui disent cette prière de « Shema Israël » avec précisément sur le front, sur le bras un passage de la loi attaché avec des phylactères.
En présentant Jésus au temple, Marie et Joseph font cet acte de mémoire, ils font mémoire de la Rédemption. C’était le début de l’Évangile.
Et le récit de Saint Luc s’achève par une deuxième annonce de la Rédemption à propos de la prophétesse Anne qui parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la Rédemption de Jérusalem. Comme lorsqu’on fait mémoire d’une intervention de Dieu dans l’histoire de son peuple, cette intervention s’accomplit pour ceux qui font cet acte de mémoire ; la Rédemption vécue par les Pères délivrés de l’Égypte s’accomplit, s’achève dans cette démarche que sont en train de faire Marie et Joseph. Et c’est ce que comprend le vieillard Syméon éclairé par l’Esprit Saint. Comme Myriam autrefois, après le passage de la mer Rouge à pieds secs, Syméon chante le salut qu’il voit de ses yeux. Il chante ce mystère de joie qu’est le salut en train de s’accomplir dans ce petit enfant. Il chante ce mystère de lumière destiné non seulement à Israël mais aussi aux nations païennes, à tous les hommes. Il chante ce mystère glorieux, car c’est la gloire d’Israël de porter dans son sein le Rédempteur du monde, le rédempteur de l’homme. Mais il annonce aussi que la rédemption cachée dans cet enfant sera encore un mystère de douleur et que la Vierge Marie sera associée d’une manière unique à ce mystère de douleur : « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division, et toi même, ton cœur sera transpercé par une épée. »
C’est la première annonce de l’aspect douloureux de la Rédemption, dans l’Évangile. Il y en aura trois autres, faites par Jésus cette fois. Il est intéressant de remarquer comment ces annonces sont reçues en chacune de ces occasions. C’est aux apôtres que Jésus annonce à trois reprises sa Passion, sa mort et sa résurrection. À la première annonce, Pierre refuse cette perspective. À la deuxième annonce, les douze discutent entre eux pour savoir qui était le plus grand. À la troisième annonce, les fils de Zébédée viennent demander les première places dans le royaume. Marie reçoit cette annonce bien différemment ;: elle ne refuse pas, elle ne discute pas, elle ne recherche pas la première place. Marie accueille en silence. Mère Marie de la Croix notre fondatrice nous parle souvent du silence adorant de Marie. Un tel mystère de douleur échappe aux limites de notre compréhension humaine : Marie ne discute pas, elle sait que la sagesse de Dieu excédera toujours sa propre compréhension des choses. Alors, elle adore, elle entre dans un silence adorant, elle adhère, elle consent, elle se livre à ce mystère. En ce jour de révélation, elle forge son cœur pour être la femme forte aux côtés de l’homme fort, l’homme des douleurs, le jour venu. Marie s’abandonne au dessein divin. Elle sait que c’est Dieu qui conduit toutes choses. Elle se contente de faire ce qu’elle doit.
« Lorsqu’ils eurent accomplis tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée dans leur ville de Nazareth. » Marie redescend à Nazareth ; c’est dans l’humble quotidien, dans la fidélité au devoir d’État qu’elle se préparer à sa mission de Mère du Rédempteur, de Corédemptirce. L’Église est le corps mystique du Christ. La mission rédemptrice du Christ se continue dans l’Église à travers des mystères de joie, de lumière, de gloire, mais aussi de douleur. Le mystère rédempteur de Jésus, c’est aussi notre mystère. Apprenons de Marie l’attitude juste par laquelle nous pourrons pleinement collaborer à la Rédemption, à la délivrance, Amen.

LA PRÉSENTATION DE MARIE AU TEMPLE PAR LE P. LEV GILLET (Orthodoxie)

31 janvier, 2013

http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/fetes/fete21_11.htm

LA PRÉSENTATION DE MARIE AU TEMPLE PAR LE P. LEV GILLET

(EGLISE ORTHODOXE D’ESTONIE)

Quelques jours après le commencement de l’Avent, l’Eglise célèbre la fête de la Présentation de la Sainte Vierge au Temple (21 Novembre). Il est juste que, au début du temps de préparation à Noël, notre pensée se porte vers la Mère de Dieu, dont l’humble et silencieuse attente doit être le modèle de notre propre attente pendant l’Avent. Plus nous nous rapprocherons de Marie par notre prière, notre docilité, notre pureté, plus se formera en nous Celui qui va naître.
Que Marie, toute petite enfant, ait été présentée au Temple de Jérusalem pour y vivre, désormais appartient au domaine de la légende, non à celui de l’histoire (D’après les Evangiles apocryphes [le pseudo-Jacques, le pseudo Matthieu], Marie aurait été amenée au temple par ses parents, à l’âge de trois ans, et elle y serait demeurée. La fête de la Présentation a d’abord été célébrée en Syrie [qui est justement le pays des apocryphes] vers le 6è siècle. Au 7 ou 8è siècle, des poèmes liturgiques grecs étaient composés en l’honneur de la Présentation. Néanmoins le ménologe de Constantinople, au 7è siècle ne mentionne pas encore cette fête. Elle était cependant célébrée à Constantinople au 11è siècle. Les papes d’Avignon,14è siècle, introduisirent la Présentation dans l’Occident latin. C’est en vain que le papre Pie 5, plus soucieux de vérité historique, la raya du bréviaire et du calendrier romains, au 16è siècle. Le pape Sixte 5, au même siècle, l’y remit). Mais cette légende constitue un gracieux symbole dont nous pouvons tirer les plus profonds enseignements spirituels.
Les trois lectures de l’Ancien Testament lues aux vêpres, le soir du 20 novembre (donc au début du 21 novembre, puisque la journée liturgique va du soir au soir), ont rapport au Temple. La première leçon (Exode, ch. 40) évoque les ordres donnés par Dieu à Moïse concernant la construction et l’arrangement intérieur du tabernacle. La deuxième leçon (1 Rois 7: 51-8:11) décrit la dédicace du Temple de Salomon. La troisième leçon (Ezéchiel 43:2744:4), déjà lue le 8 septembre, en la fête de la Nativité de la Vierge, nous parle de la porte du sanctuaire, fermée à tout homme et par laquelle Dieu seul entre. Ces trois textes ont symboliquement pour objet la Mère de Dieu elle-même, temple vivant et parfait.
Les évangiles lus à matines et à la liturgie sont ceux qui ont été lus lors de la fête du 8 septembre. (…) Quant à l’épître lue aujourd’hui (Hébreux 9:1-7), elle rappelle l’arrangement du sanctuaire et du « saint des saints » : ce texte lui aussi se rapporte symboliquement à Marie.
Le sens spirituel de la fête de la Présentation est développé dans les divers chants de l’office et de la liturgie. Les deux thèmes principaux que nous y trouvons sont les suivants. D’abord la sainteté de Marie. La petite enfant séparée du monde et introduite au Temple pour y demeurer évoque l’idée d’une vie séparée, consacrée, «présentée au Temple», une vie d’intimité avec Dieu : « Aujourd’hui la Toute Pure et toute sainte entre dans le Saint des Saints». Il est évident que l’Eglise fait ici une allusion spéciale à la virginité, mais toute vie humaine, dans des mesures diverses, peut être une vie «présentée au Temple», une vie sainte et pure avec Dieu. Le deuxième thème est la comparaison entre le Temple de pierre et le Temple vivant : «Le Temple très pur du Sauveur… est conduite aujourd’hui dans la maison du Seigneur, apportant avec elle la grâce de l’Esprit divin ». Marie, qui portera le Dieu-Homme dans son sein, est un temple plus sacré que le sanctuaire de Jérusalem ; il convenait que ces deux temples se rencontrassent, mais ici c’est le temple vivant qui sanctifie le temple bâti. La supériorité du temple vivant sur le temple de pierre est vraie d’une manière spéciale de Marie, parce qu’elle était l’instrument de l’Incarnation. Mais, d’une manière plus générale, cela est vrai de tout homme uni à Dieu : «Ne savez-vous que vous êtes le temple de Dieu » (1 Co 3,16) ?… « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit (1 Co 6, 19) ?».
D’autres pensées, que les textes liturgiques n’expriment pas explicitement, nous sont cependant suggérées par cette fête. Si notre âme est un temple où Dieu veut demeurer, il convient que Marie y soit «présentée» : il faut que nous ouvrions notre âme à Marie, afin qu’elle vive dans ce temple, notre temple personnel. D’autre part, puisque l’Eglise entière, puisque toute l’assemblée des fidèles est le corps du Christ et le Temple de Dieu, considérons la fête d’aujourd’hui comme la Présentation de Marie dans ce Temple, la sainte Eglise universelle. Ce Temple qu’est l’Eglise catholique rend aujourd’hui hommage à ce Temple qu’est Marie.

« L’an de grâce du Seigneur » par Un moine de l’Eglise d’Orient Ed Cerf (p:78-80)