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27 JANVIER: LE JOUR DE LA MEMOIRE: LES CHAMBRES A GAZ
26 janvier, 2013http://shoah-solutionfinale.fr/chambgaz.htm
27 JANVIER: LE JOUR DE LA MEMOIRE
(Quoi que j’essaie de me souvenir de l’Holocauste est terrible et vous ne pouvez pas et ne doit pas éviter, en italien j’ai trouvé les histoires, les témoignages, les écrits de Primo Levi parnoi dobbiamo ricodare quello che è accaduto exemple, mais en français, je ne sais pas comment chercher, nous devons nous rappeler ce qui s’est passé)
LES CHAMBRES A GAZ
La « Solution finale » était le nom de code nazi pour la destruction délibérée, programmée, des Juifs d’Europe
Gazage : David Olère
Les chambres à gaz constituent un dispositif essentiel de l’univers concentrationnaire nazi. Lors de la Première Guerre mondiale, les Allemands avaient utilisé des gaz toxiques dans les combats ; mais, pour la première fois dans l’histoire, des civils non combattants sont systématiquement gazés dans des pièces spécialement construites et conçues à cet effet.
Le gazage des Juifs et d’autres civils a connu trois phases. En 1940-1941, les victimes étaient enfermées dans des camions, à l’intérieur desquels les gaz d’échappement étaient envoyés jusqu’à ce que la mort s’ensuive par suffocation. Cette méthode et des injections de substances mortelles furent utilisées contre les handicapés mentaux ou physiques, jusqu’à ce que cette politique cesse sous la pression des familles, des amis et des pasteurs. Quand il fallut utiliser contre les Juifs, les chefs des Einsatzgruppen se plaignirent de la lenteur de cette méthode et du fait que l’évacuation des corps était pénible pour les soldats.
On construisit donc dans un deuxième temps une chambre à gaz à Chelmno (Kulmof) qui, le 8 décembre 1941, devenait le premier centre opérationnel d’extermination.
La troisième phase vit la construction des énormes chambres à gaz d’Auschwitz, de Treblinka et des autres camps de la mort, en 1943.
Source : Alan.Berger. « Le livre noir de l’humanité ». Encyclopédie mondiale des génocides. Éditions Privat. 2001.
LES ASSASSINATS PAR GAZAGES, UN BILAN
Par l’Institut für Zeitgeschichte. Introduction à la version française.
Ce texte est la traduction de la version anglaise d’un résumé publié en 1992 par l’Institut für Zeitgeschichte de Munich, l’un des principaux centres de recherche historique allemand sur le régime nazi et le génocide. Les remarques entre [] sont dues au traducteur (Gilles Karmasyn).
Sur l’assassinat par gazage dans les camps d’extermination et de concentration sous le régime nazi.
Le meurtre systématique d’êtres humains par l’utilisation de gaz pendant le régime nazi fut employé à partir de janvier 1940 dans le cadre de l’opération dite d’« Euthanasie », l’extermination des « vies ne valant pas la peine d’être vécues » des handicapés, handicapés mentaux et malades en phase terminale. À partir de l’automne 1941 cette opération fut continuée sur une bien plus grande échelle par les pogromes entrepris par les Einsatzgruppen de la Police de Sécurité [Sicherheitspolizei, N.d.T.] du SD [Sicherheitsdienst, Service de Sécurité, N.d.T.], dans les territoires conquis, à l’aide des camions à gaz itinérants.
A partir de décembre 1941, on a commencé à utiliser dans le camp de Kulmhof (le nom polonais de Chelmno) des camions à gaz fixes pour l’assassinat des Juifs, puis à partir de début 1942, des chambres à gaz furent construites dans différents camps, ou des bâtiments existant furent transformés dans ce but [en chambres à gaz, N.d.T.]. [Il s'agit des camps de l'opération Reinhard, Belzec, Sobibor, Treblinka, mais aussi d'Auschwitz-Birkenau, N.d.T.]
Il nous faut distinguer entre les gazages de masse des Juifs dans les camps d’extermination construits à cet effet et les gazages à plus petite échelle dans des camps déjà existant (où des patients, des déportés réduits en esclavage, des prisonniers de guerre et des prisonniers politiques, entre autres, furent également victimes [des gazages, N.d.T.]).
Liste des différents camps d’extermination :
Kulmhof (ou Chelmno), dans ce qui était alors le Wartheland, où, entre décembre 1941 et l’automne 1942, puis de nouveau de mai à août 1944, eurent lieu des gazages par monoxyde de carbone contenu dans les gaz d’échappement émis par des moteurs [diesel, N.d.T.]. Au total, plus de 150 000 Juifs ainsi que 5000 Tziganes y furent assassinés.
Belzec (dans le district de Lublin qui faisait alors partie du Gouvernement général) : de mars à décembre 1942, d’abord dans trois puis, plus tard, dans six grandes chambres à gaz, environ 600 000 Juifs furent assassinés par gazages au monoxyde de carbone de gaz d’échappement émis par des moteurs.
Sobibor (dans le district de Lublin, dans le Gouvernement général), fut dotée en avril 1942 de trois chambres à gaz, puis en septembre de la même année de six chambres à gaz et fonctionna jusqu’en octobre 1943. Pendant cette période, au moins 200 000 Juifs y furent assassinés par gazages au monoxyde de carbone.
Treblinka (district de Warschau, dans le Gouvernement général) fut dotée de trois chambres à gaz en juillet 1942, puis de dix chambres à gaz supplémentaires plus grandes début septembre 1942. Jusqu’au démantèlement du camp, en novembre 1943, environ 700 000 Juifs y furent assassinés par gazages au monoxyde de carbone.
Majdanek (district de Lublin, Gouvernement général) : le camp de concentration qui existait depuis septembre 1941 fut transformé en camp d’extermination lorsque, entre avril 1942 et novembre 1943 des exécutions de masse y eurent lieu. Ces exécutions [par balles, N.d.T.] firent 24 000 victimes juives. En octobre 1942, deux chambres à gaz furent construites, auxquelles une troisième serait ajoutée plus tard. Au début les meurtres y furent accomplis au moyen de monoxyde de carbone, mais on utilisa bientôt le Zyklon B (un insecticide extrêmement toxique à base d’acide cyanhydrique). Jusqu’au démantèlement du camp, en mars 1944, environ 50 000 Juifs y furent gazés.
Auschwitz-Birkenau (en haute Silésie, partie polonaise annexée au Reich en 1939, au sud-est de Kattowitz) : le camp d’extermination de Birkenau fut établi dans la seconde moitié de 1941. Il était associé au camp de concentration d’Auschwitz, qui existait depuis mais 1940 [Ce premier camp était désigné Auschwitz I et Birkenau Auschwitz II, N.d.T.]. A partir de janvier 1942 on entreprit la construction de cinq chambres à gaz, puis à la fin juin 1943 on construisit quatre grandes chambres à gaz supplémentaires. Jusqu’en novembre 1944, plus d’un million de Juifs et au moins 4000 Tziganes y furent assassinés par gazages [à l'acide cyanhydrique émis par le Zyklon B, N.d.T.]
LISTE DES CAMPS DE CONCENTRATION OÙ DES CHAMBRES À GAZ FURENT INSTALLÉES ET UTILISÉES :
Mauthausen (au nord de l’Autriche) : à l’automne 1941 une chambre à gaz utilisant du Zyklon B fut opérationnelle. D’autre part, des gazages au monoxyde de carbone eurent lieu dans des camions à gaz qui étaient conduits entre Mauthausen et son camp annexe, Gusen. Au total, plus de 4000 personnes furent assassinées par gazages.
Neuengamme (au sud-est de Hambourg) : à partir de l’automne 1942, des gazages avec du Zyklon B eurent lieu dans un « Bunker » spécialement aménagé. Ils firent environ 450 victimes.
Sachsenhausen (dans la province de Brandeburg, au nord de Berlin) a été doté à la mi-mars 1943 d’une chambre à gaz qui fonctionnait avec du Zyklon B. Plusieurs milliers de personnes y furent assassinées. Un chiffre plus précis ne peut être déterminé.
Natzweiler (à Struthof, en Alsace) : une chambre à gaz y fut utilisée d’août 1943 à août 1944. Entre 120 et 200 personnes y furent assassinées avec du Zyklon B dans le but de disposer de leur squelette pour l’Institut anatomique de Strasbourg. Cet institut était alors dirigé par un Haumptsturmführer SS, le professeur August Hirt.
Stutthof (à l’est de Danzig) fut doté en juin 1944 d’une chambre à gaz dans laquelle plus de 1000 personnes furent assassinées avec du Zyklon B.
Ravensbrück (dans le Brandeburg, au nord de Berlin) : c’est en janvier 1945 qu’une chambre à gaz y fut installée. Le nombre de personnes qui y furent assassinées s’élève à au moins 2300.
Dachau (au nord de la Bavière, au nord est de Munich) : au moment de l’érection d’un nouveau crématoire en 1942, une chambre à gaz y fut également installée. Le docteur et Haumptsturmführer SS Rascher y entreprit des gazages expérimentaux en relation avec ses expériences médicales. Ceci est confirmé par les recherches les plus récentes (voir Gunther Kimmel, The Concentration Camp Dachau. A study of the Nazi crimes of violence in Bavaria in the NS-time, II, Martin Broszat et Elke Froehlich éditeurs, R. Oldenburg Press, Munich, 1979, p. 391). Aucune opération de gazage de plus grande envergure n’eut lieu à Dachau.
Les victimes des Einsatzgruppen de la Police de Sécurité [Sicherheitspolizei, N.d.T.] du SD à l’arrière du front russe furent en majorité des Juifs. Leur nombre est estimé au minimum à 900 000 victimes [de récentes recherches semblent démontrer que le nombre réel fut beaucoup plus élevé, notamment chez les Juifs d'Union soviétique. Voir Jeremy Noakes et Geoffrey Pridham, Nazism 1919-1945. A documentary reader, Exceter 1983-1988, p. 1208, cité par Tim Kirk, The Longman companion to Nazi Germany, Longman, 1995, p. 172. N.d.T.]
La différence entre le total des victimes par gazage citées dans la liste ci-dessus ajoutées au nombre de victimes des Einsatzgruppen et le nombre de total d’environ 6 millions de victimes des persécutions nazies contre les Juifs, provient du fait qu’un pourcentage élevé des victimes sont mortes des suites de mesures d’extermination indirectes comme « la destruction par le travail », les mauvais traitements, la faim, les épidémies et l’épuisement durant les transports, etc.
Environ 120 000 personnes ont été assassinées dans le cadre de l’opération nazie dite d’« Euthanasie »
Complément bibliographique à la version française:
On renverra pour toutes les questions abordées dans ce texte à l’ouvrage de Eugen Kogon, Herrmann Langbein, Adalbert Rückerl, Les chambres à gaz secret d’État, Seuil, Points Histoire, 1987.
L’ouvrage de Germaine Tillion, Ravensbrück, Seuil, 1988, contient des études détaillées des chambres à gaz de Ravensbrück, Mauthausen, Harteim, Dachau, et de la tentative de construction d’une chambre à gaz à Buchenwald (construction sabotée par les prisonniers, ce qui fait qu’il n’y eut pas de chambre à gaz à Buchenwald). Traduction copyright © Gilles Karmasyn 2000
DESCRIPTION D’ UNE « ACTION SPÉCIALE » : LE GAZAGE DES DÉTENUS
Journal personnel tenu par le docteur Johan Paul Kremer, professeur à l’Université de Munster, l’un des médecins affectés au camp d’Auschwitz-Birkenau.
2 Septembre 1942. Ce matin à 3 heures, j’ai assisté pour la première fois à une « action spéciale ». En comparaison, l’enfer de Dante, me paraît une comédie. Ce n’est pas pour rien qu’Auschwitz est appelé un camp d’extermination.
5 septembre 1942. Aujourd’hui, à midi, « action spéciale » dans le camp de concentration des femmes : les « Musulmanes » (A Auschwitz on appelait « Musulmans » les détenus parvenus au dernier degré de la misère psychologique). Le plus horrible de l’horrible. le Dr Thilo avait bien raison de me dire ce matin que nous trouvons ici dans l’anus mundi . Ce soir, vers 8 heures, j’ai assisté à une « action spéciale » de Hollandais. Tous les hommes tiennent à prendre part à ces opérations, à cause des rations spéciales qu’ils touchent à cette occasion : 1/5 de litre de schnapps, 5 cigarettes, 100 grammes de saucisson et pain.
Dans une autre partie de son témoignage, le Dr Kremer décrit l’ »action spéciale » du 2 septembre et d’autres opérations de gazage.
Cet assassinat en masse eut lieu hors du camp de Birkenau, dans de petites maisons situées dans la forêt. Les SS les appelaient bunker dans leur argot. Tous les médecins du service de santé du camp prenaient part à ces gazages, à tour de rôle. Ma participation à ces gazages qualifiées d’ »actions spéciales » consistait à me tenir prêt à intervenir à un endroit au voisinage du bunker…
J’ai suivi un convoi jusqu’au bunker. On conduisait les prisonniers d’abord à des baraquements , où ils se déshabillaient ; de là, ils se rendaient nus dans les chambres à gaz. La plupart du temps, les choses se passaient calmement, car les SS tranquillisaient les gens en leur disant qu’ils allaient au bain et à l’épouillage. Quand tous avaient été poussés dans une chambre à gaz, on fermait la porte, et un SS muni d’un masque à gaz jetait le contenu d’une boite à gaz par une ouverture pratiquée sur le mur du côté. Par cette ouverture, on percevait les cris et les lamentations des victimes, on entendait leur agonie. Mais cela était très court. Je pense que cela ne durait pas plus de quelques minutes, mais je ne suis pas en mesure de le préciser.
Source : Journal du Dr Kremer , publié dans K. Smolené , Auschwitz vu par les SS, Musée d’État d’Oswiecim, 1974, pp. 212-217.
COMMENT LES FEMMES ET LES ENFANTS ÉTAIENT CONDUITS AUX CHAMBRES A GAZ
Enfants juifs de Lotz ( Pologne ) en partance pour les camps d’extermination
Témoignage du commandant du camp d’Auschwitz
Dans cette ambiance inhabituelle, les enfants en bas âge se mettaient généralement à pleurnicher. Mais après avoir été consolés par leur mère ou par les hommes du commando, ils se calmaient et s’en allaient vers les chambres à gaz en jouant ou en se taquinant, un joujou dans les bras.
J’ai parfois observé des femmes conscientes de leur destin qui, une peur mortelle dans le regard, trouvaient encore la force de plaisanter avec leurs enfants et de les rassurer.
L’une d’elles s’approcha de moi en passant et chuchota, en me montrant ses quatre enfants qui se tenaient gentiment par la main pour aider le plus petit à avancer sur un terrain difficile : » Comment pouvez-vous prendre la décision de tuer ces beaux petits enfants ? Vous n’avez donc pas de coeur. »
J’entendis aussi les paroles cinglantes d’un vieil homme qui se tenait tout près de moi ; » Ce massacre des Juifs, l’Allemagne le paiera très cher. » Je lisais la haine dans ses yeux. Mais il entra calmement dans la chambre à gaz, sans se préoccuper des autres.
Source : Rudölf Höss, Le Commandant d’Auschwitz parle, Paris, Julliard, 1959, p 176.
A L’ OUVERTURE DES PORTES DES CHAMBRES A GAZ:LES CADAVRES
Témoignage du Dr Nyizli, médecin légiste hongrois, qui a assisté à un grand nombre de gazages, mais qui par chance a réussi à survivre.
Un tableau horrible s’offre alors aux yeux des spectateurs. Les cadavres ne sont pas couchés un peu partout en long et en large dans la salle, mais entassés en un amas de toute la hauteur de la pièce. L’explication réside dans le fait que le gaz inonde d’abord les couches inférieures de l’air et ne monte que lentement vers le plafond. C’est cela qui oblige les malheureux à se piétiner et à grimper les uns sur les autres. Quelques mètres plus haut, le gaz les atteint un plus tard. Quelle lutte désespérée pour la vie ! Cependant il ne s’agissait que d’un répit de deux ou trois minutes. S’ils avaient su réfléchir, ils auraient réalisé qu’ils piétinaient leurs enfants, leurs parents, leur femme. Mais ils ne peuvent réfléchir. Leurs gestes ne sont plus que des réflexes automatiques de l’instinct de conservation. Je remarque qu’en bas du tas de cadavres se trouvent les bébés , les enfants, les femmes et les vieillards ; au sommet, les plus forts. Leurs corps, qui portent de nombreuses égratignures, sont souvent enlacés. Le nez et la bouche saignants, le visage tuméfié et bleu, déformé, les rendent méconnaissables.
Source : Dr Miklos Nyiszli, Médecin à Auschwitz : souvenirs d’un médecin déporté, Paris, Julliard, 1961, pp. 57-58.
LES CHAMBRES A GAZ A AUSCHWITZ
Le Zyklon B, un poison foudroyant pour l’être humain.
À Auschwitz, les locaux de gazage faisaient partie des crématoires (on appelle alors « crématoire » un bâtiment incluant en un même lieu les salles de déshabillage, chambres à gaz et salles des fours). À Auschwitz il y a cinq crématoires appelés K I, K II, K III, K IV et K V (K I à Auschwitz I, les autres à Auschwitz II c’est-à-dire Birkenau). Les crématoriums diffèrent dans leur conception; les K II et K III ont leurs salle de déshabillage et chambre à gaz enterrées alors que les K IV et K V ont toutes leurs pièces constitutives en terre plein. En plus de ces Krematorium, il y avait dans le bois à la lisière extérieure du camp de Birkenau des chambres à gaz dans deux lieux appelés Bunker. Les deux Bunker ont été utilisés avant la construction des K II à V. Il s’agissait au départ de chaumières paysannes existant antérieurement au camp et appartenant à des paysans polonais qui en ont été expropriés. Ils ont ensuite été l’objet de travaux destinés à les adapter à leurs fonctions sur ordre de R. Höß le commandant du camp, qui tenait lui-même ses ordres de Himmler. La capacité de ces Bunker était bien inférieure à celle des crématoires. Les Bunker 1 et 2 ont cessé d’être utilisés lorsque les Krematorium ont été terminés. Le Bunker 1 (deux chambres à gaz) a alors été détruit. Le Bunker 2 (quatre chambres à gaz) en revanche a été conservé et remis en service lors des transports massifs de Juifs hongrois durant l’année 44 car les quatre crématoires n’y suffisaient pas. Pour certaines, les chambres à gaz prenaient l’apparence anodine de salles de douches pouvant contenir simultanément jusqu’à 3 000 personnes pour les K II et III et 2 000 pour les K IV et V.
Méthode
Une fois les portes fermées, un officier SS versait les cristaux de Zyklon B par des ouvertures dans le toit qu’il obturait ensuite par des dalles en béton (aux K I, K II et K III) ou par des lucarnes de bois en haut des murs (aux Bunkers et aux K IV et K V). Dans le premier cas, le produit tombait dans des colonnes creuses jalonnant la chambre d’où le gaz commençait à diffuser. La mort survenait progressivement après 6 à 20 minutes (variable selon la quantité de personnes dans la salle et la chaleur) de convulsions et d’étouffement. Après un délai qui était jugé convenable par un médecin SS regardant pour cela dans la pièce par un judas, on ouvrait les portes. Peu après, dans les crématoires équipés de ventilation, les cadavres étaient sortis de la chambre à gaz. Là, un Kommando était chargé de raser les cheveux des femmes et de récupérer les objets de valeur, y compris les dents en or. Ensuite, ces prisonniers devaient empiler les cadavres dans des monte-charges vers la salle des fours aux K II et III parce que les chambres à gaz y étaient au sous-sol.
Source : © Extrait d’un article sur les chambres à gaz