Archive pour le 7 décembre, 2012

LA VIRGEN INMACULADA CONCEPCION

7 décembre, 2012

LA VIRGEN INMACULADA CONCEPCION dans images sacrée Inmaculada+Concepcion+6

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8 décembre 2012: Immaculée Conception de la Vierge Marie, Solennité – Office des Lectures

7 décembre, 2012

http://www.aelf.org/office-lectures

8 décembre 2012: Immaculée Conception de la Vierge Marie, Solennité

Liturgie des Heures – Office des Lectures

Lecture : Là où le péché a proliféré, la grâce a surabondé (Rm 5, 12-21)

5.12
C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché,…
5.13
car jusqu’à la loi le péché était dans le monde. Or, le péché n’est pas imputé, quand il n’y a point de loi.
5.14
Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression semblable à celle d’Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir.
5.15
Mais il n’en est pas du don gratuit comme de l’offense; car, si par l’offense d’un seul il en est beaucoup qui sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d’un seul homme, Jésus Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup.
5.16
Et il n’en est pas du don comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché; car c’est après une seule offense que le jugement est devenu condamnation, tandis que le don gratuit devient justification après plusieurs offenses.
5.17
Si par l’offense d’un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par Jésus Christ lui seul.
5.18
Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes.
5.19
Car, comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes.
5.20
Or, la loi est intervenue pour que l’offense abondât, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé,
5.21
afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle, par Jésus Christ notre Seigneur.

PRIÈRE DE S. ANSELME À MARIE

Le ciel et les astres, la terre et les fleuves, le jour et la nuit, et tout ce qui obéit ou sert à l’homme, se félicite d’être par toi, ô notre Dame, rendu en quelque sorte à sa beauté première, et même doté d’une grâce nouvelle et ineffable. Car tous, pour ainsi dire, étaient morts, alors que dépouillés de leur dignité naturelle, qui est d’être au pouvoir et au service de ceux qui louent Dieu — c’est là le motif même de leur création — ils étaient opprimés et dégradés par un culte idolâtrique, étranger au but de leur existence. Ils se réjouissent donc d’être comme ressuscités, puisque désormais les voilà soumis à la domination et embellis par l’usage des adorateurs du vrai Dieu. Ils ont comme exulté lorsque leur fut accordée la faveur, nouvelle et inestimable, non seulement de sentir invisiblement au-dessus d’eux la royauté de Dieu, leur propre Créateur, mais encore de le voir les sanctifier visiblement, dans leur sphère à eux, en en faisant lui-même usage. Tels sont les si grands biens échus à l’univers, par le fruit béni du sein de Marie, la bénie.

Par la plénitude de ta grâce, Marie, les êtres retenus en enfer se réjouissent d’être libérés, et les créatures au-delà du ciel d’être restaurées. Oui, c’est bien par ce glorieux Fils de ta glorieuse virginité que tous les justes disparus avant sa mort vivifiante exultent de voir la fin de leur captivité, et les anges, le relèvement de leur cité à moitié détruite. O femme remplie et plus que remplie de grâce, dont la surabondante plénitude se répand sur toute la création pour la rétablir ! O Vierge bénie et plus que bénie, dont la bénédiction est source de bénédictions pour toute la nature, non seulement pour la nature créée, de la part de son Créateur, mais aussi pour le Créateur, de la part de sa création !

Dieu a donné son Fils, fruit unique de son cœur, qui était son égal et qu’il aimait comme lui-même : il l’a donné à Marie, et, du sein de Marie, il en fait son Fils, non pas quelqu’un d’autre, mais le même en personne, de sorte qu’il est par sa nature le même Fils unique de Dieu et de Marie. Toute la création est l’œuvre de Dieu, et Dieu est né de Marie ! Dieu a tout créé, et Marie a enfanté Dieu ! Dieu qui a tout formé, s’est formé lui-même du sein de Marie, et ainsi il a refait tout ce qu’il avait fait. Lui qui a pu tout faire de rien, n’a pas voulu refaire sans Marie sa création détruite. Dieu est donc le Père de toutes les choses créées, et Marie la mère de toutes les choses recréées. Dieu est le Père de la création universelle, et Marie la mère de la rédemption universelle. Car Dieu a engendré celui par qui tout a été fait, et Marie a enfanté celui par qui tout a été sauvé. Dieu a engendré celui sans qui absolument rien n’existe, et Marie a enfanté celui sans qui absolument rien n’est bon. Oui, le Seigneur est vraiment avec toi : il t’a fait un don tel que la nature entière t’est grandement redevable, à toi, en même temps qu’à lui.

Voici la nouvelle Genèse :
en toi, Vierge immaculée,
la grâce originelle refleurit.
Notre terre n’est plus maudite,
nous la verrons bientôt
donner le fruit de vie.

R/ Avec toi, Marie, Mère du Sauveur,
nous glorifions la puissance de Dieu.
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Oraison

Seigneur, tu as préparé à ton Fils une demeure digne de lui par la conception immaculée de la Vierge ; puisque tu l’as préservée de tout péché par une grâce venant déjà de la mort de ton Fils, accorde-nous, à l’intercession de cette Mère très pure, de parvenir jusqu’à toi, purifiés, nous aussi, de tout mal.

L’ESPRIT SAINT ET LES CONCILES LA VIERGE MARIE ET L’EGLISE

7 décembre, 2012

http://www.commeunecolombe.com/espritstconciles.htm

L’ESPRIT SAINT ET LES CONCILES  LA VIERGE MARIE ET L’EGLISE

Ce qui caractérise une approche sectaire de la Bible, c’est précisément de donner une importance démesurée à un passage ou verset par rapport à l’ensemble de la Révélation biblique. C’est d’ailleurs le rôle premier de la Tradition que de nous fournir le garde-fou nécessaire pour une bonne interprétation équilibrée des Ecritures.

 » Mais le Paraclet, l’Esprit Saint , que le Père enverra en mon nom,
Lui vous enseignera et vous rappellera tout ce que je vous ai dit  » (Jean 14/26)
Depuis 2000 ans, l’Esprit Saint assiste les Apôtres et leurs successeurs. La foi de l’Eglise s’est précisée au fur et à mesure des différents conciles. Quand l’Eglise s’est prononcée, avec l’assistance de l’Esprit Saint il n’est plus possible d’interpréter l’Ecriture d’une façon erronée. On ne peut parler de virginité, de maternité de Marie, sans contempler Celui qui prend chair.

Le concile de Nycée en 325 : définit la consubstantialité du Père et du Fils. Le Christ n’est donc pas une divinité à la mode païenne, ce que tend à en faire l’arianisme. Bien au contraire, il est le Verbe qui s’est fait chair, Dieu ayant pris la forme corporelle d’un homme pour donner la Rédemption, le pardon des péchés. Il est venu sauver les hommes du péché originel commis par Adam et Eve. Le Christ est donc à la fois de nature humaine et divine. Ainsi sont affirmées l’unité et la consubstantialité des trois Personnes de la Sainte Trinité : Père, Fils et Saint-Esprit.

Le concile de Constantinople en 381 : proclame  » la consubstantialité de l’Esprit avec le Père et le Fils. Définition du symbole de Nycée  » Nous comprenons mieux ce que signifie :
 » l’Esprit viendra sur toi, et la Puissance du Très Haut te prendra sous son ombre, et c’est pourquoi l’être Saint qui naîtra, sera appelé Fils de Dieu  » (Luc 1,35)

Marie, mère de Dieu :
Le concile d’Ephèse en 431 définit : l’unité de personne en Jésus Christ et Marie est proclamée mère de Dieu, par le Pape Célestin. Car Marie a enfanté le Fils de Dieu fait homme. En effet, elle est mère de Jésus, vrai Dieu, vrai homme. Ceci a été affirmé, afin qu’aucun chrétien ne se laisse troubler. Si, comme à Ephèse, nous croyons que Marie est la Mère de Dieu, nous affirmons, du même coup, que Jésus est à la fois homme et Dieu.

Le concile de Calcédoine en 451 : proclame les deux natures, divine et humaine en Jésus Christ
Un seul et même Jésus-Christ notre Seigneur, le même parfait dans la Divinité, et parfait dans l’humanité ; vraiment Dieu et vraiment homme ; le même composé d’une âme raisonnable et d’un corps ; consubstantiel au Père, selon la Divinité, et consubstantiel à nous, selon l’humanité ; en tout semblable à nous hormis le péché ; engendré du Père avant les siècles selon la Divinité ; dans les derniers temps né de la Vierge Marie, Mère de Dieu, selon l’humanité, pour nous et pour notre salut ;

Dès le début du V° siècle, le 15 août, la fête de Marie Theotokos (Marie mère de Dieu) est instituée.
Mais Jean Damascène mort en 759 distingue bien l’adoration due à Dieu seul et la vénération destinée à Marie.

L’Immaculée Conception
Le pape Sixte IV, en 1476, se prononce en faveur de la fête de l’immaculée conception, et interdit d’attaquer la croyance qui tient que la Vierge Marie a été préservée de la souillure du péché originel. L’immaculée conception est un dogme, qui a été défini par le Pape Pie IX, le 8 décembre 1854 Par un privilège de Dieu, le Père et en regard des mérites de Son Fils Rédempteur, Marie fut préservée, dès sa conception, de la tache du péché originel.

Marie, épouse toujours vierge. Virginité perpétuelle de Marie
Marie était vierge quand l’ange lui annonça le mystère qui devait s’opérer en elle; elle est restée vierge en concevant par l’opération du Saint-Esprit; elle n’a point cessé d’être vierge par l’enfantement qui s’est fait d’une manière surnaturelle. « Maria virgo concepit, virgo perperit, post partum illabata permansit », dit saint Augustin. Ne nous laissons pas troubler également par cette phrase de l’Evangile de Saint Matthieu où il est dit :

 » Et il ne la connut pas jusqu’au jour où elle enfanta un fils, et il l’appela du nom de Jésus « . Matthieu 1,25)
Certains en concluent que Joseph connut Marie, après la naissance de Jésus…Il n’en est rien. Il n’est pas dit qu’il y eut d’autres  » enfants de Marie  » Par contre, il est parlé de  » frères de Jésus  » En araméen, le mot frère et le mot neveu est le même. Le neveu, c’est la parenté élargie qui vit parfois avec les enfants légitimes. La notion de famille est au sens large du terme. Si Jésus avait eu un frère, IL aurait donné sa maman Marie à son frère et non à un étranger à la famille ?

 » Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus donc voyant sa mère, et se tenant près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère :  » Femme, voici ton fils  » puis il dit au disciple :  » Voici ta mère « . Dès cette heure là le disciple l’accueillit chez lui ! (Jean 19/25-27)

Il semble que ce soit une autre Marie, femme de Clopas, (oncle de Jésus) qui avait des enfants, (Jacques, Joset et Salomé) que l’on attribue à tort à la Vierge Marie. N’oublions pas non plus, que le nom Marie est très répandu…cela provoque des confusions. Un évangile apocryphe, le Protévangile de Jacques, mentionne la virginité perpétuelle de Marie, repris en cela par la majorité des Pères de l’Église. Le premier propagateur de la doctrine de la Virginité perpétuelle de Marie fut Jérôme, dans un écrit intitulé  » Toujours Vierge « , écrit en l’an 387.
Saint Ambroise, aussi défendit la virginité de Marie, ainsi que saint Augustin.
Saint Léon le Grand de Calcédoine, pape, dans sa lettre le 13 juin 449 à Julien Decos,  » per nostros  » affirme la virginité de Marie et qu’elle est  » demeurée vierge après la naissance de Jésus ». (Denzinger 299)
En 649, au concile romain du Latran, Marie a été déclarée,  » toujours vierge  » par le Pape Martin Ier, puis réaffirmé au troisième Concile de Constantinople, en 681.
En 1215, au 4eme concile du Latran, Marie est déclarée toujours vierge.
Le 7 août 1555, le pape Paul IV,dans un texte nommé  » constitution  » déclare Marie  » demeurée « toujours vierge », avant la naissance de Jésus, pendant et perpétuellement « . (Denzinger 1880)

Le concile de trente 1545-1563
Dans les décisions proprement dites de ce concile : un point entre rapport Ecriture et Tradition peut nous éclairer sur le sens à donner aux textes de l’Evangile par rapport à l’ensemble des Evangiles, avec l’aide de la tradition !…

L’Assomption de la Vierge Marie
a été proclamée le 1er novembre 1950, par le Pape Pie XII : « Marie, l’immaculée mère de Dieu, toujours vierge, à la fin du cours de sa vie terrestre, a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste. »

Marie proclamée  » Mère de l’Eglise  »
par Vatican II En promulguant la constitution dogmatique « Lumen Gentium » lors du concile Vatican II, le 21 novembre 1964, le pape Paul VI a déclaré la Vierge Marie « Mère de l’Eglise ». Le concile Vatican II est à lui seul, une somme de connaissances, que l’on explore sans cesse et pas encore épuisé !…Renouveau de l’Eglise, œcuménisme…Il insiste sur l’importance de la Parole de Dieu qui doit être au centre de la prédication et de la théologie.

Le concile Vatican I en 1870 nous enseigne et proclame comme un dogme révélé de Dieu : Le pontife romain, lorsqu’il parle « ex-cathedra », c’est à dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu’une doctrine, en matière de foi ou de morale, doit être admise par toute l’Eglise, jouit par l’assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue l’Eglise, lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi ou la morale. Par conséquent, ces définitions du Pontife romain sont irréformables de par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l’Eglise. (13 juillet 1870)

Donc sans crainte, acceptons toutes les décisions de l’Eglise en matière de foi et de morale, faites à l’écoute de l’Esprit Saint. Dès le IIe siècle, les pères de l’Eglise, saint Justin et saint Irénée de Lyon exaltaient déjà la sainteté de Marie. Avec douceur, humilité et pureté, la Vierge Marie a accueilli l’Esprit Saint pour donner au monde Jésus. Puissions-nous aujourd’hui, accueillir l’Esprit Saint pour faire connaître Jésus par toute la terre, avec la protection maternelle de la Vierge Marie.
Monique ( Tous les conciles ne sont pas notés.)

PAPE BENOÎT XVI : Saint Ambroise (8 Décembre, m)

7 décembre, 2012

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20071024_fr.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 24 octobre 2007

Saint Ambroise

Chers frères et sœurs,

Le saint Evêque Ambroise – dont je vous parlerai aujourd’hui – mourut à Milan dans la nuit du 3 au 4 avril 397. C’était l’aube du Samedi Saint. La veille, vers cinq heures de l’après-midi, il s’était mis à prier, étendu sur son lit, les bras ouverts en forme de croix. Il participait ainsi, au cours du solennel triduum pascal, à la mort et à la résurrection du Seigneur. « Nous voyions ses lèvres bouger », atteste Paulin, le diacre fidèle qui, à l’invitation d’Augustin, écrivit sa Vie, « mais nous n’entendions pas sa voix ». Tout d’un coup, la situation parut précipiter. Honoré, Evêque de Verceil, qui assistait Ambroise et qui se trouvait à l’étage supérieur, fut réveillé par une voix qui lui disait:  « Lève-toi, vite! Ambroise va mourir… ». Honoré descendit en hâte – poursuit Paulin – « et présenta le Corps du Seigneur au saint. A peine l’eut-il pris et avalé, Ambroise rendit l’âme, emportant avec lui ce bon viatique. Ainsi, son âme, restaurée par la vertu de cette nourriture, jouit à présent de la compagnie des anges » (Vie 47). En ce Vendredi Saint de l’an 397, les bras ouverts d’Ambroise mourant exprimaient sa participation mystique à la mort et à la résurrection du Seigneur. C’était sa dernière catéchèse:  dans le silence des mots, il parlait encore à travers le témoignage de sa vie.
Ambroise n’était pas vieux lorsqu’il mourut. Il n’avait même pas soixante ans, étant né vers 340 à Trèves, où son père était préfet des Gaules. Sa famille était chrétienne. A la mort de son père, sa mère le conduisit à Rome alors qu’il était encore jeune homme, et le prépara à la carrière civile, lui assurant une solide instruction rhétorique et juridique. Vers 370, il fut envoyé gouverner les provinces de l’Emilie et de la Ligurie, son siège étant à Milan. C’est précisément en ce lieu que faisait rage la lutte entre les orthodoxes et les ariens, en particulier après la mort de l’Evêque arien Auxence. Ambroise intervint pour pacifier les âmes des deux factions adverses, et son autorité fut telle que, bien que n’étant qu’un simple catéchumène, il fut acclamé Evêque de Milan par le peuple.
Jusqu’à ce moment, Ambroise était le plus haut magistrat de l’Empire dans l’Italie du Nord. Culturellement très préparé, mais tout aussi démuni en ce qui concerne l’approche des Ecritures, le nouvel Evêque se mit à étudier avec ferveur. Il apprit à connaître et à commenter la Bible à partir des œuvres d’Origène, le maître incontesté de l’ »école alexandrine ». De cette manière, Ambroise transféra dans le milieu latin la méditation des Ecritures commencée par Origène, en introduisant en Occident la pratique de la lectio divina. La méthode de la lectio finit par guider toute la prédication et les écrits d’Ambroise, qui naissent précisément de l’écoute orante de la Parole de Dieu. Un célèbre préambule d’une catéchèse ambrosienne montre de façon remarquable comment le saint Evêque appliquait l’Ancien Testament à la vie chrétienne:  « Lorsque nous lisions les histoires des Patriarches et les maximes des Proverbes, nous parlions chaque jour de morale – dit l’Evêque de Milan à ses catéchumènes et à ses néophytes – afin que, formés et instruits par ceux-ci, vous vous habituiez à entrer dans la vie des Pères et à suivre le chemin de l’obéissance aux préceptes divins » (Les mystères, 1, 1). En d’autres termes, les néophytes et les catéchumènes, selon l’Evêque, après avoir appris l’art de bien vivre, pouvaient désormais se considérer préparés aux grands mystères du Christ. Ainsi, la prédication d’Ambroise – qui représente le noyau fondamental de son immense œuvre littéraire – part de la lecture des Livres saints (« les Patriarches », c’est-à-dire les Livres historiques, et « les Proverbes », c’est-à-dire les Livres sapientiels), pour vivre conformément à la Révélation divine.
Il est évident que le témoignage personnel du prédicateur et le niveau d’exemplarité de la communauté chrétienne conditionnent l’efficacité de la prédication. De ce point de vue, un passage des Confessions de saint Augustin est significatif. Il était venu à Milan comme professeur de rhétorique; il était sceptique, non chrétien. Il cherchait, mais il n’était pas en mesure de trouver réellement la vérité chrétienne. Ce qui transforma le cœur du jeune rhéteur africain, sceptique et désespéré, et le poussa définitivement à la conversion, ne furent pas en premier lieu les belles homélies (bien qu’il les appréciât) d’Ambroise. Ce fut plutôt le témoignage de l’Evêque et de son Eglise milanaise, qui priait et chantait, unie comme un seul corps. Une Eglise capable de résister aux violences de l’empereur et de sa mère, qui aux premiers jours de l’année 386, avaient recommencé à prétendre la réquisition d’un édifice de culte pour les cérémonies des ariens. Dans l’édifice qui devait être réquisitionné – raconte Augustin – « le peuple pieux priait, prêt à mourir avec son Evêque ». Ce témoignage des Confessions est précieux, car il signale que quelque chose se transformait dans le cœur d’Augustin, qui poursuit:  « Nous aussi, bien que spirituellement encore tièdes, nous participions à l’excitation du peuple tout entier » (Confessions 9, 7).
Augustin apprit à croire et à prêcher à partir de la vie et de l’exemple de l’Evêque Ambroise. Nous pouvons nous référer à un célèbre sermon de l’Africain, qui mérita d’être cité de nombreux siècles plus tard dans la Constitution conciliaire Dei Verbum:  « C’est pourquoi – avertit en effet Dei Verbum au n. 25 – tous les clercs, en premier lieu les prêtres du Christ, et tous ceux qui vaquent normalement, comme diacres ou comme catéchistes, au ministère de la Parole, doivent, par une lecture spirituelle assidue et par une étude approfondie, s’attacher aux Ecritures, de peur que l’un d’eux ne devienne « un vain prédicateur de la Parole de Dieu au-dehors, lui qui ne l’écouterait pas au-dedans de lui »". Il avait appris précisément d’Ambroise cette « écoute au-dedans », cette assiduité dans la lecture des Saintes Ecritures, dans une attitude priante, de façon à accueillir réellement dans son cœur la Parole de Dieu et à l’assimiler.
Chers frères et sœurs, je voudrais vous proposer encore une sorte d’ »icône patristique », qui, interprétée à la lumière de ce que nous avons dit, représente efficacement « le cœur » de la doctrine ambrosienne. Dans son sixième livre des Confessions, Augustin raconte sa rencontre avec Ambroise, une rencontre sans aucun doute d’une grande importance dans l’histoire de l’Eglise. Il écrit textuellement que, lorsqu’il se rendait chez l’Evêque de Milan, il le trouvait régulièrement occupé par des catervae de personnes chargées de problèmes, pour les nécessités desquelles il se prodiguait; il y avait toujours une longue file qui attendait de pouvoir parler avec Ambroise, pour chercher auprès de lui le réconfort et l’espérance. Lorsqu’Ambroise n’était pas avec eux, avec les personnes, (et cela ne se produisait que très rarement), il restaurait son corps avec la nourriture nécessaire, ou nourrissait son esprit avec des lectures. Ici, Augustin s’émerveille, car Ambroise lisait l’Ecriture en gardant la bouche close, uniquement avec les yeux (cf. Confess. 6, 3). De fait, au cours des premiers siècles chrétiens la lecture était strictement conçue dans le but de la proclamation, et lire à haute voix facilitait également la compréhension de celui qui lisait. Le fait qu’Ambroise puisse parcourir les pages uniquement avec les yeux, révèle à un Augustin admiratif une capacité singulière de lecture et de familiarité avec les Ecritures. Et bien, dans cette « lecture du bout des lèvres », où le cœur s’applique à parvenir à la compréhension de la Parole de Dieu – voici « l’icône » dont nous parlons -, on peut entrevoir la méthode de la catéchèse ambrosienne:  c’est l’Ecriture elle-même, intimement assimilée, qui suggère les contenus à annoncer pour conduire à la conversion des cœurs.
Ainsi, selon le magistère d’Ambroise et d’Augustin, la catéchèse est inséparable du témoignage de la vie. Ce que j’ai écrit dans l’Introduction au christianisme, à propos du théologien, peut aussi servir pour le catéchiste. Celui qui éduque à la foi ne peut pas risquer d’apparaître comme une sorte de clown, qui récite un rôle « par profession ». Il doit plutôt être – pour reprendre une image chère à Origène, écrivain particulièrement apprécié par Ambroise – comme le disciple bien-aimé, qui a posé sa tête sur le cœur du Maître, et qui a appris là la façon de penser, de parler, d’agir. Pour finir, le véritable disciple est celui qui annonce l’Evangile de la manière la plus crédible et efficace.
Comme l’Apôtre Jean, l’Evêque Ambroise – qui ne se lassait jamais de répéter:  « Omnia Christus est nobis!; le Christ est tout pour nous! » – demeure un authentique témoin du Seigneur. Avec ses paroles, pleines d’amour pour Jésus, nous concluons ainsi notre catéchèse:  « Omnia Christus est nobis! Si tu veux guérir une blessure, il est le médecin; si la fièvre te brûle, il est la source; si tu es opprimé par l’iniquité, il est la justice; si tu as besoin d’aide, il est la force; si tu crains la mort, il est la vie; si tu désires le ciel, il est le chemin; si tu es dans les ténèbres, il est la lumière… Goûtez et voyez comme le Seigneur est bon:  bienheureux l’homme qui espère en lui! » (De virginitate, 16, 99). Plaçons nous aussi notre espérance dans le Christ. Nous serons ainsi bienheureux et nous vivrons en paix.