Archive pour le 6 décembre, 2012

NATIVITY

6 décembre, 2012

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http://orthodoxtasmania.blogspot.it/2011_01_01_archive.html

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI, PREMIÈRES VÊPRES DE L’AVENT 2010

6 décembre, 2012

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2010/documents/hf_ben-xvi_hom_20101127_vespri-avvento_fr.html

CÉLÉBRATION DES PREMIÈRES VÊPRES DE L’AVENT

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Basilique vaticane

Samedi 27 novembre 2010

Chers frères et sœurs,

Avec cette célébration des Vêpres, le Seigneur nous donne la grâce et la joie d’inaugurer la Nouvelle Année liturgique à partir de sa première étape: l’Avent, la période qui fait mémoire de la venue de Dieu parmi nous. Chaque début comporte une grâce particulière, car il est béni par le Seigneur. Au cours de cet Avent, il nous sera donné, une fois de plus, de faire l’expérience de la proximité de Celui qui a créé le monde, qui oriente l’histoire et qui a pris soin de nous jusqu’à arriver au sommet de sa complaisance: en se faisant homme. C’est précisément le grand et fascinant mystère du Dieu avec nous, et même du Dieu qui se fait l’un de nous, que nous célébrerons au cours des prochaines semaines, en nous mettant en marche vers Noël. Au cours du temps de l’Avent, nous sentirons l’Eglise nous prendre par la main et, à l’image de la Très Sainte Vierge Marie, nous exprimer sa maternité en nous faisant faire l’expérience de l’attente joyeuse de la venue du Seigneur, qui nous embrasse tous dans son amour qui sauve et réconforte.
Tandis que nos cœurs tendent vers la célébration annuelle de la naissance du Christ, la liturgie de l’Eglise oriente notre regard vers le but ultime: la rencontre avec le Seigneur, qui viendra dans la splendeur de la gloire. C’est pourquoi, nous qui, dans chaque Eucharistie, «annonçons sa mort, proclamons sa résurrection dans l’attente de sa venue», nous veillons dans la prière. La liturgie ne se lasse jamais de nous encourager et de nous soutenir, en plaçant sur nos lèvres, au cours des jours de l’Avent, le cri par lequel se conclut toute la Sainte Ecriture, dans la dernière page de l’Apocalypse de Jean: «Viens, Seigneur Jésus!» (22, 20).
Chers frères et sœurs, notre rassemblement ce soir en vue de commencer le chemin de l’Avent s’enrichit d’un autre motif important: avec toute l’Eglise, nous voulons célébrer solennellement une veillée de prière pour la vie naissante. Je désire exprimer mes remerciements à tous ceux qui ont répondu à cette invitation et à ceux qui se consacrent de façon spécifique à accueillir et à protéger la vie humaine dans ses diverses situations de fragilité, en particulier à ses débuts et dans ses premiers pas. Le début de l’Année liturgique nous fait vivre précisément à nouveau l’attente de Dieu qui se fait chair dans le sein de la Vierge Marie, de Dieu qui se fait petit, devient enfant; il nous parle de la venue d’un Dieu proche, qui a voulu reparcourir la vie de l’homme, depuis ses débuts, et ce pour la sauver totalement, en plénitude. Et ainsi, le mystère de l’Incarnation du Seigneur et le début de la vie humaine sont intimement et harmonieusement liés entre eux au sein de l’unique dessein salvifique de Dieu, Seigneur de la vie de tous et de chacun. L’Incarnation nous révèle avec une lumière intense et de façon surprenante que chaque vie humaine possède une dignité très élevée, incomparable.
L’homme présente une originalité indéniable par rapport à tous les autres êtres vivants qui peuplent la terre. Il se présente comme sujet unique et singulier, doté d’intelligence et de volonté libre, et composé de réalité matérielle. Il vit de façon simultanée et indissociable dans la dimension spirituelle et dans la dimension corporelle. C’est ce que suggère également le texte de la Première Lettre aux Thessaloniciens, qui a été proclamée: «Que le Dieu de la paix lui-même — écrit saint Paul — vous sanctifie totalement, et que votre être entier, l’esprit, l’âme et le corps, soit gardé sans reproche à l’Avènement de notre Seigneur Jésus Christ» (5, 23). Nous sommes donc esprit, âme et corps. Nous faisons partie de ce monde, liés aux possibilités et aux limites de la condition matérielle; dans le même temps, nous sommes ouverts à un horizon infini, capables de dialoguer avec Dieu et de l’accueillir en nous. Nous œuvrons dans les réalités terrestres et à travers elles, nous pouvons percevoir la présence de Dieu et tendre vers Lui, vérité, bonté et beauté absolue. Nous goûtons des fragments de vie et de bonheur et nous aspirons à la plénitude totale.
Dieu nous aime de façon profonde, totale, sans distinction; il nous appelle à l’amitié avec Lui; il nous fait participer à une réalité au delà de toute imagination et de toute pensée et parole: sa vie divine elle-même. Avec émotion et gratitude, nous prenons conscience de la valeur, de la dignité incomparable de toute personne humaine et de la responsabilité que nous avons envers tous. «Nouvel Adam, le Christ, dans la révélation même du mystère du Père et de son amour, manifeste pleinement l’homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation… par son incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme» (Const. Gaudium et spes, n. 22).
Croire en Jésus Christ exige également de porter un regard nouveau sur l’homme, un regard de confiance, d’espérance. Du reste, l’expérience même et la juste raison attestent que l’être humain est un sujet capable d’entendre et de vouloir, conscient de lui-même et libre, unique et irremplaçable, sommet de toutes les réalités terrestres, qui exige d’être reconnu comme valeur en lui-même et mérite toujours d’être accueilli avec respect et amour. Il a le droit de ne pas être traité comme un objet à posséder ou comme une chose que l’on peut manipuler selon son bon vouloir, de ne pas être réduit à un simple instrument au bénéfice des autres et de leurs intérêts. La personne est un bien en elle-même et il faut toujours rechercher son développement intégral. Ensuite, l’amour envers tous, s’il est sincère, tend spontanément à devenir une attention préférentielle pour les plus pauvres et les plus faibles. C’est dans cette optique que s’inscrit la sollicitude de l’Eglise pour la vie naissante, la plus fragile, la plus menacée par l’égoïsme des adultes et par l’obscurcissement des consciences. L’Eglise réaffirme sans cesse ce qu’a déclaré le Concile Vatican II: «La vie, une fois conçue, doit être protégée avec le plus grand soin» (ibid., n. 51).
Il existe des tendances culturelles qui cherchent à anesthésier les consciences par des motivations qui sont des prétextes. A propos de l’embryon dans le sein maternel, la science elle-même met en évidence son autonomie capable d’interagir avec sa mère, la coordination de processus biologiques, la continuité du développement, la complexité croissante de l’organisme. Il ne s’agit pas d’une accumulation de matériel biologique, mais d’un nouvel être vivant, dynamique et merveilleusement ordonné, un nouvel individu de l’espèce humaine. Il en a été ainsi pour Jésus dans le sein de Marie; il en a été ainsi pour chacun de nous, dans le sein de sa mère. Avec l’antique auteur chrétien Tertullien, nous pouvons affirmer: «Il est déjà un homme celui qui le sera» (Apologétique, IX, 8); il n’y a aucune raison de ne pas le considérer comme une personne dès sa conception.
Malheureusement, après la naissance également, la vie des enfants continue à être exposée à l’abandon, à la faim, à la misère, à la maladie, aux abus, à la violence, à l’exploitation. Les multiples violations de leurs droits qui sont commises dans le monde blessent douloureusement la conscience de chaque homme de bonne volonté. Devant le triste panorama des injustices commises contre la vie de l’homme, avant et après la naissance, je fais mien l’appel passionné du Pape Jean-Paul II à la responsabilité de tous et de chacun: «Respecte, défends, aime et sers la vie, toute la vie humaine! C’est seulement sur cette voie que tu trouveras la justice, le développement, la liberté véritable, la paix et le bonheur!» (Enc. Evangelium vitae, n. 5). J’exhorte les acteurs de la politique, de l’économie et de la communication sociale à faire ce qui est en leur pouvoir, pour promouvoir une culture toujours respectueuse de la vie humaine, pour créer des conditions favorables et des réseaux de soutien à l’accueil et au développement de celle-ci.
Nous confions à la Vierge Marie, qui a accueilli le Fils de Dieu fait homme par sa foi, dans son sein maternel, avec une sollicitude prévenante, en l’accompagnant de façon solidaire et vibrante d’amour, la prière et l’engagement en faveur de la vie naissante. Nous le faisons dans la liturgie — qui est le lieu où nous vivons la vérité et où la vérité vit avec nous — en adorant la divine Eucharistie, dans laquelle nous contemplons le Corps du Christ, ce Corps qui s’incarna en Marie par l’œuvre de l’Esprit Saint, et qui naquit d’elle à Bethléem, pour notre salut. Ave, verum corpus, natum de Maria Virgine!

ODES DE SALOMON (2E SIÈCLE), 7

6 décembre, 2012

http://docteurangelique.free.fr/livresformatweb/theses/celebrernoelpascaleNau.htm#_Toc247266537

ODES DE SALOMON (2E SIÈCLE)

Ces poèmes, découverts en 1905 par Rendall Harris, sont une collection d’hymnes (42 en tout) composées au 2e siècle. On pense que leur origine était juive mais que les textes que nous avons sont des interpolations effectuées par des auteurs chrétiens. Un des aspects théologiques saillants est la description de l’Incarnation, et l’ode 19 contient probablement la première référence à la naissance sans douleur de Marie. Nous en citons une sélection de celles qui parle de la Nativité.

Ode 7

Comme l’impulsion de la colère se dirige vers le mal, de même l’impulsion de la joie se porte vers l’aimable, et entraîne sans mesure de doux fruit.
Moi joie est mon Maître et mon impulsion va vers Lui, et la route est belle,
parce que j’ai quelqu’un qui m’aide, mon Maître.
Il m’a permis de le connaître totalement, sans réserve, simplement ; et, avec bonté, il s’est dépouillé de sa Grandeur.
Il s’est fait comme moi pour que je pus le recevoir :
Et on le considéra comme un homme semblable à moi pour que je pus me revêtir de Lui.
C’est pourquoi je n’ai pas tremblé en le voyant, car il fut bon envers moi.
Il prit ma nature pour que je pus apprendre de Lui,
et il prit une forme semblable à la mienne pour que je ne m’éloignasse pas de Lui.
Le Père de toute Connaissance est aussi la Parole de Connaissance,
Le Créateur de la Sagesse est plus intelligent que ses œuvres.
Il m’a créé quand je ne savais pas encore ce que je viendrais à l’existence.
C’est pourquoi il eut pitié de moi
et dans sa grande bonté me permit de le prier et me faire bénéficier de son sacrifice,
car Il demeure incorruptible pour toutes les générations.
Il se donna lui-même pour être vu des siens,
afin qu’ils connaissent Celui qui les a créés et n’imaginent pas être leur propre origine.
Il nous a montré la voie qui conduit à la Connaissance,
et l’a étendue et élargie pour attirer tous vers la perfection,
et il y a placé les signes de Sa Lumière,
et j’ai cheminé sur cette voie dès le commencement et je le ferai jusqu’à la fin.
C’est Lui qui l’a façonné, et Il reposait dans son Fils, et pour Son Salut Il fournira tout.
Et le Très-Haut sera reconnu dans Ses Saints,
pour annoncer à ceux qui lui font des cantiques la venue du Maître :
Pour qu’ils avancent afin de se réunir avec Lui,
et puissent le chanter avec joie et avec la harpe à multiples sons :
Les prophètes viendront devant Lui et seront vus les premiers,
Ils loueront le Maître pour son amour : car Il est proche et on peut le contempler,
et la haine sera arrachée de la terre et étouffée avec la jalousie,
Car l’ignorance sera détruite grâce au Maître qui est venu.
Ceux qui composent des mélodies chanteront la Grâce du Maître Très-Haut,
et ils élèveront leurs voix, et leurs cœurs seront comme le jour,
et leur chant sera beau comme la beauté sublime du Maître,
et personne et rien de ce qui respire manquera de Le connaître et nul ne sera privé de sa voix,
Car Il a donné une voix à sa Création, pour ses voix se dirigent vers Lui et le louent.
Confessez sa Puissance, et proclamez sa Grâce, qu’Il vous a donnée. Alléluia !