Archive pour novembre, 2012

Pape Benoît: Saint Albert le Grand (15 novembre)

15 novembre, 2012

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2010/index_fr.htm

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre

Mercredi 24 mars 2010 

Saint Albert le Grand

Chers frères et sœurs,

L’un des plus grands maîtres de la théologie médiévale est saint Albert le Grand. Le titre de « grand » (magnus), avec lequel il est passé à l’histoire, indique l’étendue et la profondeur de sa doctrine, qu’il associa à la sainteté de sa vie. Mais ses contemporains déjà n’hésitaient pas à lui attribuer des titres d’excellence; l’un de ses disciples, Ulrich de Strasbourg, le définit comme « merveille et miracle de notre temps ».
Il naquit en Allemagne au début du XIIIe siècle, et tout jeune encore, il se rendit en Italie, à Padoue, siège de l’une des plus célèbres universités du moyen-âge. Il se consacra à l’étude de ce que l’on appelle les « arts libéraux »: grammaire, rhétorique, dialectique, arithmétique, géométrie, astronomie et musique, c’est-à-dire de la culture générale, manifestant cet intérêt typique pour les sciences naturelles, qui devait bientôt devenir le domaine de prédilection de sa spécialisation. Au cours de son séjour à Padoue, il fréquenta l’église des dominicains, auxquels il s’unit par la suite avec la profession des vœux religieux. Les sources hagiographiques font comprendre qu’Albert a pris cette décision progressivement. Le rapport intense avec Dieu, l’exemple de sainteté des frères dominicains, l’écoute des sermons du bienheureux Jourdain de Saxe, successeur de saint Dominique à la tête de l’Ordre des prêcheurs, furent les facteurs décisifs qui l’aidèrent à surmonter tout doute, vainquant également les résistances familiales. Souvent, dans les années de notre jeunesse, Dieu nous parle et nous indique le projet de notre vie. Comme pour Albert, pour nous tous aussi, la prière personnelle nourrie par la Parole du Seigneur, l’assiduité aux sacrements et la direction spirituelle donnée par des hommes éclairés sont les moyens pour découvrir et suivre la voix de Dieu. Il reçut l’habit religieux des mains du bienheureux Jourdain de Saxe.
Après son ordination sacerdotale, ses supérieurs le destinèrent à l’enseignement dans divers centres d’études théologiques liés aux couvents des Pères dominicains. Ses brillantes qualités intellectuelles lui permirent de perfectionner l’étude de la théologie à l’Université la plus célèbre de l’époque, celle de Paris. Albert entreprit alors l’activité extraordinaire d’écrivain, qu’il devait poursuivre toute sa vie.
Des tâches prestigieuses lui furent confiées. En 1248, il fut chargé d’ouvrir une université de théologie à Cologne, l’un des chefs-lieux les plus importants d’Allemagne, où il vécut à plusieurs reprises, et qui devint sa ville d’adoption. De Paris, il emmena avec lui à Cologne un élève exceptionnel, Thomas d’Aquin. Le seul mérite d’avoir été le maître de saint Thomas d’Aquin suffirait pour que l’on nourrisse une profonde admiration pour saint Albert. Entre ces deux grands théologiens s’instaura un rapport d’estime et d’amitié réciproque, des attitudes humaines qui contribuent beaucoup au développement de la science. En 1254, Albert fut élu provincial de la « Provincia Teutoniae » – teutonique – des Pères dominicains, qui comprenait des communautés présentes dans un vaste territoire du centre et du nord de l’Europe. Il se distingua par le zèle avec lequel il exerça ce ministère, en visitant les communautés et en rappelant constamment les confrères à la fidélité, aux enseignements et aux exemples de saint Dominique.
Ses qualités n’échappèrent pas au pape de l’époque, Alexandre IV, qui voulut Albert pendant un certain temps à ses côtés à Anagni – où les papes se rendaient fréquemment – à Rome même et à Viterbe, pour bénéficier de ses conseils théologiques. Ce même souverain pontife le nomma évêque de Ratisbonne, un grand et célèbre diocèse, qui traversait toutefois une période difficile. De 1260 à 1262, Albert accomplit ce ministère avec un dévouement inlassable, réussissant à apporter la paix et la concorde dans la ville, à réorganiser les paroisses et les couvents, et à donner une nouvelle impulsion aux activités caritatives.
Dans les années 1263-1264, Albert prêcha en Allemagne et en Bohême, envoyé par le pape Urbain IV, pour retourner ensuite à Cologne et reprendre sa mission d’enseignant, de chercheur et d’écrivain. Etant un homme de prière, de science et de charité, il jouissait d’une grande autorité dans ses interventions, à l’occasion de divers événements concernant l’Eglise et la société de l’époque: ce fut surtout un homme de réconciliation et de paix à Cologne, où l’archevêque était entré en opposition farouche avec les institutions de la ville; il se prodigua au cours du déroulement du II Concile de Lyon, en 1274, convoqué par le pape Grégoire X pour favoriser l’union avec les Grecs, après la séparation du grand schisme d’Orient de 1054; il éclaircit la pensée de Thomas d’Aquin, qui avait rencontré des objections et même fait l’objet de condamnations totalement injustifiées.
Il mourut dans la cellule de son couvent de la Sainte-Croix à Cologne en 1280, et il fut très vite vénéré par ses confrères. L’Eglise le proposa au culte des fidèles avec sa béatification, en 1622, et avec sa canonisation, en 1931, lorsque le pape Pie XI le proclama Docteur de l’Eglise. Il s’agissait d’une reconnaissance sans aucun doute appropriée à ce grand homme de Dieu et éminent savant non seulement dans le domaine des vérités de la foi, mais dans de très nombreux autres domaines du savoir; en effet, en regardant le titre de ses très nombreuses œuvres, on se rend compte que sa culture a quelque chose de prodigieux, et que ses intérêts encyclopédiques le conduisirent à s’occuper non seulement de philosophie et de théologie, comme d’autres contemporains, mais également de toute autre discipline alors connue, de la physique à la chimie, de l’astronomie à la minéralogie, de la botanique à la zoologie. C’est pour cette raison que le pape Pie XII le nomma patron de ceux qui aiment les sciences naturelles et qu’il est également appelé « Doctor universalis », précisément en raison de l’ampleur de ses intérêts et de son savoir.
Les méthodes scientifiques utilisées par saint Albert le Grand ne sont assurément pas celles qui devaient s’affirmer au cours des siècles suivants. Sa méthode consistait simplement dans l’observation, dans la description et dans la classification des phénomènes étudiés, mais ainsi, il a ouvert la porte pour les travaux à venir.
Il a encore beaucoup à nous enseigner. Saint Albert montre surtout qu’entre la foi et la science il n’y a pas d’opposition, malgré certains épisodes d’incompréhension que l’on a enregistrés au cours de l’histoire. Un homme de foi et de prière comme saint Albert le Grand, peut cultiver sereinement l’étude des sciences naturelles et progresser dans la connaissance du micro et du macrocosme, découvrant les lois propres de la matière, car tout cela concourt à abreuver sa soif et à nourrir son amour de Dieu. La Bible nous parle de la création comme du premier langage à travers lequel Dieu – qui est intelligence suprême – nous révèle quelque chose de lui. Le Livre de la Sagesse, par exemple, affirme que les phénomènes de la nature, dotés de grandeur et de beauté, sont comme les œuvres d’un artiste, à travers lesquelles, par analogie, nous pouvons connaître l’Auteur de la création (cf. Sg 13, 5). Avec une comparaison classique au Moyen-âge et à la Renaissance, on peut comparer le monde naturel à un livre écrit par Dieu, que nous lisons selon les diverses approches de la science (cf. Discours aux participants à l’Assemblée plénière de l’Académie pontificale des sciences, 31 octobre 2008). En effet, combien de scientifiques, dans le sillage de saint Albert le Grand, ont mené leurs recherches inspirés par l’émerveillement et la gratitude face au monde qui, à leurs yeux de chercheurs et de croyants, apparaissait et apparaît comme l’œuvre bonne d’un Créateur sage et aimant! L’étude scientifique se transforme alors en un hymne de louange. C’est ce qu’avait bien compris un grand astrophysicien de notre époque, Enrico Medi, et qui écrivait: « Oh, vous mystérieuses galaxies…, je vous vois, je vous calcule, je vous entends, je vous étudie, je vous découvre, je vous pénètre et je vous recueille. De vous, je prends la lumière et j’en fais de la science, je prends le mouvement et j’en fais de la sagesse, je prends le miroitement des couleurs et j’en fais de la poésie; je vous prends vous, étoiles, entre mes mains, et tremblant dans l’unité de mon être, je vous élève au-dessus de vous-mêmes, et en prière je vous présente au Créateur, que seulement à travers moi, vous étoiles, vous pouvez adorer » (Le opere. Inno alla creazione).
Saint Albert le Grand nous rappelle qu’entre science et foi une amitié existe et que les hommes de science peuvent parcourir à travers leur vocation à l’étude de la nature, un authentique et fascinant parcours de sainteté.
Son extraordinaire ouverture d’esprit se révèle également dans une opération culturelle qu’il entreprit avec succès: l’accueil et la mise en valeur de la pensée d’Aristote. A l’époque de saint Albert, en effet, la connaissance de beaucoup d’œuvres de ce grand philosophe grec ayant vécu au quatrième siècle avant Jésus Christ, en particulier dans le domaine de l’éthique et de la métaphysique, était en effet en train de se répandre. Celles-ci démontraient la force de la raison, elles expliquaient avec lucidité et clarté le sens et la structure de la réalité, son intelligibilité, la valeur et la fin des actions humaines. Saint Albert le Grand a ouvert la porte à la réception complète de la philosophie d’Aristote dans la philosophie et la théologie médiévales, une réception élaborée ensuite de manière définitive par saint Thomas. Cette réception d’une philosophie, disons, païenne pré-chrétienne, fut une authentique révolution culturelle pour cette époque. Pourtant, beaucoup de penseurs chrétiens craignaient la philosophie d’Aristote, la philosophie non chrétienne, surtout parce que celle-ci, présentée par ses commentateurs arabes, avait été interprétée de manière à apparaître, au moins sur certains points, comme tout à fait inconciliable avec la foi chrétienne. Il se posait donc un dilemme: foi et raison sont-elles ou non en conflit l’une avec l’autre?
C’est là que réside l’un des grands mérites de saint Albert: avec une rigueur scientifique il étudia les œuvres d’Aristote, convaincu que tout ce qui est vraiment rationnel est compatible avec la foi révélée dans les Saintes Ecritures. En d’autres termes, saint Albert le Grand a ainsi contribué à la formation d’une philosophie autonome, distincte de la théologie et unie à elle uniquement par l’unité de la vérité. Ainsi est apparue au XIIIe siècle une distinction claire entre ces deux savoirs, philosophie et théologie qui, en dialogue entre eux, coopèrent de manière harmonieuse à la découverte de la vocation authentique de l’homme, assoiffé de vérité et de béatitude: et c’est surtout la théologie, définie par saint Albert comme une « science affective », qui indique à l’homme son appel à la joie éternelle, une joie qui jaillit de la pleine adhésion à la vérité.
Saint Albert le Grand fut capable de communiquer ces concepts de manière simple et compréhensible. Authentique fils de saint Dominique, il prêchait volontiers au peuple de Dieu, qui était conquis par sa parole et par l’exemple de sa vie.
Chers frères et sœurs, prions le Seigneur pour que ne viennent jamais à manquer dans la sainte Eglise de doctes théologiens, pieux et savants comme saint Albert le Grand et pour que ce dernier aide chacun de nous à faire sienne la « formule de la sainteté » qu’il adopta dans sa vie: « Vouloir tout ce que je veux pour la gloire de Dieu, comme Dieu veut pour sa gloire tout ce qu’Il veut », soit se conformer toujours à la volonté de Dieu pour vouloir et faire tout, seulement et toujours pour Sa gloire.

* * *

C’est avec joie que j’accueille ce matin les pèlerins francophones, en particulier les jeunes venus de France et le groupe du diocèse de Vannes. A tous je souhaite de vivre une fervente Semaine Sainte afin de découvrir toujours plus la profondeur de l’amour de Dieu pour les hommes. Que Dieu vous bénisse!

Holy Mary with Jezus at Byzantine museum – Kerkyra – Corfu

14 novembre, 2012

Holy Mary with Jezus at Byzantine museum - Kerkyra - Corfu dans images sacrée 75989381

http://www.panoramio.com/photo/75989381

Humour de curé

14 novembre, 2012

http://surlespasdessaints.over-blog.com/article-16155003.html

Mercredi 30 janvier 2008

Humour de curé

Au catéchisme :

Le prêtre demande : « Mes enfants, pour faire une bonne confession, par quoi faut-il commencer ? »
« Il faut commencer par faire des péchés», répond un enfant, très sûr de lui…
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Monsieur le Curé lit son bréviaire dans son jardin avec grande piété quand un coup de vent subit tourne une bonne quinzaine de pages.
Et le curé de s’exclamer, les yeux tournés vers le ciel : « Oh merci mon Dieu ! De moi-même je n’aurais jamais osé ! »
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Ce brave paroissien a remarqué pendant la messe que Monsieur le Curé avait un pansement au menton.
A la sortie de l’église, le paroissien interpelle le curé :
- « Eh bien, Monsieur le Curé, que vous est-il arrivé ? »
- « Figurez-vous, lui répond l’homme de Dieu, que ce matin, en me rasant, j’étais tellement concentré sur mon sermon que je m’en suis coupé le menton ».
- « Eh bien, Monsieur le Curé, laissez-moi vous donner un petit conseil : dimanche prochain, concentrez-vous sur votre menton, et coupez plutôt votre sermon ! »
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C’était en Bourgogne, avant le Concile, quand il y avait encore un curé dans tous les villages.
Monsieur le Curé, très jovial et d’une très grande affabilité, croise un jour sur la place du village le Maire socialiste et anticlérical :
- « Bonjour, Monsieur le Maire », dit le bon Curé avec un large sourire.
- « J’en veux pas d’ vot’ sourire, M’sieur le Curé », bougonne le Maire.
- « Vous n’en voulez pas ? Eh bien rendez-le moi ! »
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C’était dans un village de la France rurale d’autrefois, bien avant le Concile. Les villageois n’étaient pas des saints, loin de là, mais il y avait du monde au confessionnal avant les grandes fêtes. Et puis à cette époque, on était plutôt pudique. Par exemple, pour certains péchés inavouables on employait des expressions plus faciles à dire et qui se transmettaient de génération en génération. C’est ainsi que ‘glisser sur le chemin du lavoir’ signifiait ‘tromper son mari’. Tous les anciens du village savaient ce que cela voulait dire.
Et voilà qu’un jour un tout jeune curé est nommé au village. La veille de la Toussaint, il passe plusieurs heures au confessionnal. Et notre jeune curé n’en revient pas du nombre de femmes qui ont glissé sur le chemin du lavoir.
Après les longues heures passées au confessionnal, notre jeune curé se rend à la mairie et rencontre Monsieur le Maire :
- « Dites, Monsieur le Maire, je crois qu’il faudrait de toute urgence faire goudronner le chemin du lavoir, car c’est fou le nombre de femmes qui y glissent ».
Et le maire d’éclater de rire :
- « Ah ah ah !!! On voit bien, Monsieur le Curé, que vous n’êtes pas du pays ! »
- « Vous avez bien tort de rire, Monsieur le Maire », rétorque le curé, « votre propre épouse, vous entendez bien, votre propre épouse, trois fois cette semaine qu’elle a glissé sur le chemin du lavoir… ».
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« Notre curé, il est comme le Bon Dieu : le dimanche il est insaisissable et en semaine il est invisible ».
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Sitôt après sa messe matinale, Monsieur le Curé va au bistrot d’en face – ce qui n’est pas habituel chez lui – afin d’y prendre un petit remontant. Son moral est en effet au plus bas.
- « Eh, Monsieur le Curé, ça n’a pas l’air d’aller ! » lui lance le patron.
- « Oh que non ! De dimanche en dimanche j’exhorte mes paroissiens à pratiquer les vertus de notre sainte religion, et voilà que ce matin, dès la première heure, une femme m’attendait au confessionnal pour une triste histoire d’adultère… »
- « En effet, ce n’est pas bon pour le moral, surtout en début de journée. Pauvre mari, je le plains de tout mon cœur ! Mais entre nous soit dit, Monsieur le Curé, quand une femme trompe son mari, lui aussi il y est bien un peu pour quelque chose, n’est-ce pas ? »
Survient la patronne.
- « Re-bonjour, Monsieur le Curé. Alors dites donc, vous aviez l’air tout surpris ce matin en me voyant à l’église de si bonne heure ! »
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Dans ce diocèse rural très pauvre en prêtres, beaucoup de paroisses n’ont plus de curé à demeure. Un jour, pourtant, Monseigneur l’Évêque réussit à nommer un jeune prêtre plein de fougue dans une paroisse qui n’a pas eu de curé depuis des années, une paroisse matériellement et spirituellement délabrée.
Trois ans plus tard, l’évêque fait la visite pastorale et constate avec grande satisfaction que la paroisse a été complètement transformée.
Désireux de manifester son contentement tout en cherchant à préserver l’humilité de son prêtre, il lui dit :
- « Quel magnifique travail l’Esprit Saint a fait dans cette paroisse par votre intermédiaire, Monsieur le Curé ! »
- « Oui, Monseigneur », répond le prêtre, « mais si vous aviez vu l’état de la paroisse lorsque le Saint-Esprit était seul à s’en occuper ! »
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Un brave missionnaire dans un pays lointain était venu se reposer quelques semaines dans son village natal du sud-ouest de la France. Le curé de la paroisse a profité de la présence de son ami le missionnaire pour prendre lui aussi un repos bien mérité.
Et voilà qu’un couple encore assez jeune – Monsieur et Madame Foigradoi – vient confier ses soucis au révérend père : « Mon Père, voilà près de cinq ans que nous sommes mariés et nous voudrions tellement avoir des enfants. Mais le Bon Dieu est sourd à nos prières. Que nous conseillez-vous de faire ? »
- « Si le Bon Dieu est sourd, peut-être que la Sainte Vierge vous entendra. Nous ne sommes pas très loin de Lourdes. Alors voici mon conseil : vous allez en pèlerinage à la cité mariale, vous allumez un cierge à la Grotte, et vous adressez une fervente prière à Notre-Dame de Lourdes ».
Et dès le lendemain, M. et Mme Foigradoi se rendent à Lourdes, allument un cierge à la Grotte, et font une longue et fervente prière pour demander à la Vierge d’exaucer leur désir le plus cher.
Et quelques jours plus tard, notre bon missionnaire doit retourner évangéliser ses contrées lointaines.

Quinze ans plus tard, le bon missionnaire vient de nouveau se reposer dans son village natal. Sitôt arrivé, il se rend chez M. et Mme Foigradoi qu’il n’a jamais oubliés. Il sonne. Un inconnu lui ouvre.
- « Monsieur et Madame Foigradoi n’habitent plus ici ? »
- « Ah non, ça fait déjà longtemps qu’ils ont déménagé. Ils habitent maintenant la grande maison tout au bout du village ».
Le missionnaire va donc jusqu’au bout du village, aperçoit effectivement une grande maison qui n’existait pas il y a quinze ans. Il approche et voit dans le jardin toute une ribambelle d’enfants – une bonne douzaine – en train de jouer : l’aîné pouvait avoir dans les 13 ou 14 ans et le plus jeune était encore au berceau. Les enfants étaient surveillés par une jeune fille “au pair”.
Le missionnaire, éberlué, interpelle la jeune fille : « Je suis bien ici chez la famille Foigradoi ? »
- « Oui, mon Père ».
- « Monsieur et Madame Foigradoi sont-ils à la maison ? »
- « Non, mon Père, ils rentreront ce soir ; ils sont partis à Lourdes pour la journée ».
- « A Lourdes ? Mais qu’est-ce qu’ils sont allés faire à Lourdes ? »
- « Je ne sais pas. Ils m’ont juste dit qu’ils allaient éteindre un cierge ».
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 La nuit est maintenant bien tombée et Monsieur le Curé est encore en tournée sur sa vieille bicyclette qui n’a même plus de phare. Comble de malchance, il croise les gendarmes qui, comme de juste, l’arrêtent et le verbalisent.
- « Eh bien, Monsieur le Curé, vous roulez dans l’obscurité sans le moindre éclairage ? Savez-vous ce que ça va vous coûter ? Ça va vous coûter 10 € d’amende ! Vous vous rendez compte du danger que vous encourez ? »
- « Oh… », répliqua le bon curé avec un certain détachement, « le Bon Dieu et mon saint ange étaient avec moi… »
- « Quoi !?! » s’exclama le gendarme, ahuri, « À trois sur un vélo ?!? Je suis désolé, mais ça fera 30 € ! »
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Monsieur le Curé est très fatigué ce matin, vraiment très fatigué. C’est tout juste s’il arrive à ouvrir son bréviaire.
- « Est-ce que je dis mon bréviaire ou est-ce que je ne le dis pas ? » se dit-il à lui-même. « Le dire, je n’en ai pas la force ; mais ne pas le dire, c’est un péché mortel ». Terrible cas de conscience…
Et à force de réfléchir, il croit avoir trouvé la solution : « Si je dis mon bréviaire, j’en ai pour deux heures ; si je me confesse, j’en ai pour cinq minutes. Allez, je ferme mon bréviaire et j’irai me confesser ce soir… »
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Un modérateur de secteur pastoral* organisa un dimanche, au cours d’une eucharistie**, une danse d’enfants autour de ce qui tenait lieu d’autel***.
Une paroissienne, traditionaliste à souhait et très pieuse, mais pas très théologienne, vint le trouver à la fin de la messe pour lui dire son total désaccord : « Ce qui s’est passé, Monsieur le Curé, est absolument inadmissible. C’est un manque de respect inacceptable envers le Saint-Sacrement présent au tabernacle ! »
- « Mais, Madame », objecta le curé, encore revêtu de son aube sans cordon et de son étole sans chasuble, « imaginez un peu ce qui s’est passé aux noces de Cana : les invités ont bien dû danser devant Jésus ! »
- « Devant Jésus, peut-être », répond la paroissienne outrée, « mais pas devant le Saint-Sacrement ! »

* Comprenez : curé.
** Comprenez : messe.
*** Une espèce de table provisoire en contre-plaqué, en place depuis quarante ans, obligeant le célébrant et les servantes de messe à tourner le dos au tabernacle.
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En face du presbytère, un jeune homme essaye en vain depuis un bon moment de faire démarrer sa moto. N’y parvenant toujours pas, le voilà qu’il se met à proférer des jurons comme ce n’est pas permis. Entendant cela depuis son balcon, Monsieur le Curé lui lance : « Mon ami, plutôt que de jurer comme un putois, vous feriez peut-être mieux de faire une petite prière : “Mon Dieu, aidez-moi !” »
En désespoir de cause, le jeune homme lève les yeux vers le ciel et répète docilement : « Mon Dieu, aidez-moi ! »
Aussitôt la moto démarre au quart de tour et le voilà qui part en trombe sans même se retourner.
Et notre bon curé, médusé, de soupirer : « Ça alors, je n’aurais jamais cru… »__________________________________________________________________________________
Monsieur le Curé reçoit au presbytère un brave paroissien tourmenté par mille soucis : « Je n’ai presque plus rien pour acheter à manger, je n’ai pas encore payé mon loyer du mois dernier, et on est bientôt à Noël. Mes enfants, ma femme et moi, nous avons besoin de pouvoir nous habiller dignement ; bref, j’ai des soucis par-dessus la tête. Et encore, je ne vous dis pas tout… »
Après l’avoir patiemment écouté pendant une demi-heure, le curé, plus connu pour son sens pratique que pour sa charité désintéressée, lui dit :
- Allons, allons, le Dieu tout-puissant va venir à votre aide, ayez confiance.
- Mais, Monsieur le Curé, comment voulez-vous qu’il puisse m’aider ? Tant de soucis, ça dépasse mes forces et sans doute aussi les siennes; trop, c’est trop !
- Allons, on va procéder avec méthode ; on va voir ensemble tout ce dont vous avez besoin pour passer de belles fêtes de Noël en famille. Pour le sapin, la dinde et les cadeaux, de combien avez-vous besoin ?
- Je ne sais pas au juste ; disons 200 €.
- Et pour le loyer ?
- Pour le loyer du mois dernier : 400 €.
- Et pour des habits neufs pour les enfants ?
- 200 € devraient suffire.
- Et quel prix comptez-vous mettre pour une nouvelle robe pour votre femme ?
- Au moins 80 €.
- Et pour une chemise neuve pour vous ?
- Peut-être 20 €.
Monsieur le Curé a soigneusement noté toutes les sommes indiquées et maintenant, il n’y a plus qu’à faire l’addition.
- Vous avez donc besoin de 900 € en tout. Vous voyez, tous les soucis pour le sapin, la dinde, les cadeaux, le loyer du mois dernier, les vêtements neufs pour toute la famille, eh bien, c’est fini ! Il ne vous reste plus qu’UN SEUL souci : “Où trouver les 900 € ?”
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Un professeur de religion raconte un jour au curé de son village à quel point ses élèves sont ignares :
- « Figurez-vous que l’autre jour j’ai demandé à mes élèves de me donner les noms des quatre évangélistes. Eh bien vous ne devinerez jamais ce que m’a répondu un garçon ! …Saint Joseph et Zachée ».
- « Estimez-vous heureux, mon cher ami, » répondit Monsieur le Curé, « qu’il ait déjà pu vous en citer deux ». __________________________________________________________________________________
Monsieur le Curé ne se plaît pas du tout dans sa nouvelle paroisse. Il est complètement déprimé et se décide à consulter un psychiatre.
- « Savez-vous si vous parlez en dormant ? » demande le médecin.
- « Je ne saurais vous le dire », répond le curé. « Tout ce que je sais, c’est que les autres dorment quand je parle ».__________________________________________________________________________________
Monsieur le Curé rend visite à l’un de ses paroissiens qui purge une longue peine de prison. Pendant qu’a lieu l’entretien au parloir, il se met à pleuvoir à torrents et la pluie ne semble pas vouloir s’arrêter. Or Monsieur le Curé n’a pas prévu de parapluie…
Notre pauvre détenu se lamente :
- « Quel vilain temps ! Quelle pluie épouvantable ! »
Et le curé de répondre du tac au tac :
- « Oh, de nous deux, c’est bien moi le plus à plaindre ! Vous, on vous raccompagnera jusqu’à votre cellule et vous marcherez au sec, tandis que moi, il va falloir que je sorte… »
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Un tout jeune prêtre vient d’être nommé vicaire à la paroisse. Monsieur le Curé est chargé de parfaire sa formation pastorale. Aussi lui demande-t-il :
- « Monsieur l’Abbé, puis-je vous demander de me dire quel sera le sujet de votre sermon de dimanche prochain ? »
- « J’ai l’intention de prêcher sur le bon usage des richesses et la vertu d’économie », répond le vicaire.
- « Euh…, ma foi, c’est très bien. Mais dans ce cas, je crois qu’on aurait intérêt à faire la quête avant le sermon », répond le curé quelque peu perplexe.

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Un petit plaisantin a voulu faire une blague d’un bien mauvais goût en faisant paraître dans le journal l’annonce du décès de son curé.
Le lendemain, en prenant son petit déjeuner, Monsieur le Curé lit dans le journal local l’annonce de sa propre mort, avec le jour, l’heure et le lieu de son enterrement… Il entre alors dans une colère noire et téléphone aussitôt à l’évêché afin de démentir la chose.
- « Allô, Monseigneur, ici l’abbé X, curé de Y. Dites, Monseigneur, avez-vous lu ce matin dans le journal mon faire-part de décès ? »
- « Bien sûr que je l’ai lu, Monsieur le Curé ». Puis, pensif, l’évêque poursuit : « Mais au fait, euh ! d’où m’appelez-vous ? »
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Monsieur le Curé monte en chaire et s’adresse à ses ouailles en commençant ainsi : « Mes bien chers frères, aujourd’hui il n’y aura pas de sermon parce que j’ai quelque chose à vous dire… »
__________________________________________________________________________________Un vieux Monsieur très riche, sentant sa fin approcher, va trouver son curé :
- « Pouvez-vous m’assurer, Monsieur le Curé, que si je fais un don de 10 000 euros à la paroisse, j’irai au ciel à coup sûr ? »
- « Je ne peux pas vous le garantir de façon absolue, mon bon Monsieur, mais vous pouvez toujours essayer… »
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Un curé très pauvre habitant un presbytère misérable est réveillé une nuit par un cambrioleur :
- « Pas un geste, ou je tire ! », hurle le malfaiteur dans l’obscurité, « je cherche de l’argent ».
- « Laissez-moi me lever et allumer la lumière », dit le curé au voleur, « si vous permettez, je vais chercher avec vous… »
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Un couple va consulter un psychologue en vue de l’orientation professionnelle de leur grand fils. Le psychologue propose donc au jeune homme un premier test : il dispose sur une table un billet de banque, un livre et une bouteille de vin et lui demande de choisir l’un de ces trois objets.
Contre toute attente, le garçon “choisit” les trois à la fois : le billet, le livre, la bouteille de vin.
Et la mère de s’exclamer : « Juste ciel ! Il sera prêtre… »

AUDIENCE DU 14 NOVEMBRE 2012, CATÉCHÈSE DE BENOÎT XVI

14 novembre, 2012

http://www.zenit.org/article-32544?l=french

AUDIENCE DU 14 NOVEMBRE 2012, CATÉCHÈSE DE BENOÎT XVI

Trois chemins vers Dieu : le monde, l’homme, la foi

ROME, mercredi 14 novembre 2012 (ZENIT.org) – Quels sont les chemins qui conduisent à Dieu ? Benoît XVI en a indiqué trois lors de l’audience générale de ce matin : le monde, l’homme, la foi.
Le pape a en effet poursuivi ses catéchèses sur la foi, ce 14 novembre 2012, dans le hall Paul VI au Vatican. Il était entouré de visiteurs du monde entier.
Il a souligné notamment que c’est Dieu qui a toujours l’initiative dans la foi et qu’il « ne se fatigue pas de nous chercher, il est fidèle à l’homme qu’il a créé et sauvé ».
Catéchèse de Benoît XVI
Chers frères et sœurs,
Mercredi dernier nous avons réfléchi sur le désir de Dieu que l’être humain porte au plus profond de lui-même. Aujourd’hui je voudrais continuer à approfondir cet aspect en méditant brièvement avec vous sur quelques chemins pour arriver à la connaissance de Dieu.
Je voudrais rappeler d’abord que l’initiative de Dieu précède toujours toute initiative de l’homme et que dans le chemin vers Lui, c’est d’abord Lui qui nous éclaire, nous oriente et nous guide, en respectant toujours notre liberté. Et c’est toujours Lui qui nous fait entrer dans son intimité, se révélant et nous donnant la grâce de pouvoir accueillir cette révélation dans la foi. N’oublions jamais l’expérience de saint Augustin: ce n’est pas nous qui possédons la Vérité après l’avoir cherchée, mais c’est la Vérité qui nous cherche et nous possède.
Cependant il existe des chemins qui peuvent ouvrir le cœur de l’homme à la connaissance de Dieu, il y a des signes qui conduisent à Dieu. Certes, souvent nous risquons d’être aveuglés par les scintillements de la mondanité, qui amenuisent notre capacité à parcourir ces chemins ou à lire ces signes. Mais Dieu ne se fatigue pas de nous chercher, il est fidèle à l’homme qu’il a créé et sauvé, il reste proche de notre vie, car il nous aime. Et cette certitude doit nous accompagner chaque jour, même si certaines mentalités diffuses rendent plus difficile à l’Eglise et au chrétien de communiquer la joie de l’Evangile à toute créature et de conduire tous à la rencontre avec Jésus, unique Sauveur du monde. Ceci est notre mission, c’est la mission de l’Eglise et chaque croyant doit la vivre dans la joie, en se l’appropriant, à travers une existence vraiment animée par la foi, marquée par la charité, par le service de Dieu et des autres, et capable de répandre l’espérance. Cette mission resplendit surtout dans la sainteté à laquelle tous sont appelés.
Aujourd’hui, nous le savons, les difficultés ne manquent pas, ni les épreuves, pour la foi qui est souvent peu comprise, contestée, refusée. Saint Pierre disait aux chrétiens: «Vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect.» (1 Pt 3,15). Par le passé, en Occident, dans une société considérée comme chrétienne, la foi était le milieu dans lequel on se mouvait; la référence et l’adhésion à Dieu faisaient partie de la vie quotidienne, pour la majorité des gens. C’était plutôt celui qui ne croyait pas qui devait justifier son incrédulité. Dans notre monde, la situation a changé et le croyant doit toujours plus être capable de rendre raison de sa foi. Le bienheureux Jean-Paul II, dans son encyclique Fides et ratio, soulignait comment la foi était mise à l’épreuve à l’époque contemporaine, à travers des formes subtiles et vétilleuses d’athéisme théorique et pratique (cf. nn. 46-47). A partir des Lumières, la critique envers la religion s’est intensifiée; l’histoire a été marquée aussi par la présence des systèmes athées, dans lesquels Dieu était considéré comme une simple projection de l’âme humaine, une illusion et le produit d’une société déjà faussées de tant d’aliénations. Le siècle suivant a connu un fort processus de sécularisme, à l’emblème de l’autonomie absolue de l’homme, considéré comme mesure et artisan de la réalité, mais appauvri dans son être de créature «à l’image et à la ressemblance de Dieu». Dans notre temps, un phénomène particulièrement dangereux pour la foi s’est vérifié : il y a en effet une forme d’athéisme que nous qualifions justement de «pratique», dans lequel on ne nie pas les vérités de la foi ou des rites religieux, mais on les considère simplement insignifiants pour l’existence quotidienne, éloignés de la vie, inutiles. Souvent, alors, on croit en Dieu de façon superficielle, et on vit «comme si Dieu n’existait pas» (etsi Deus non daretur). Finalement, cette façon de vivre se révèle encore plus destructrice, car elle porte à l’indifférence envers la foi et la question de Dieu.
En réalité, l’homme, séparé de Dieu, est réduit à une seule dimension, horizontale, et ce réductionnisme est justement une des causes fondamentales des totalitarismes qui ont eu des conséquences tragiques au siècle dernier, ainsi que de la crise des valeurs que nous voyons actuellement. En obscurcissant la référence à Dieu, on a obscurci aussi l’horizon éthique, pour laisser place au relativisme et à une conception ambigüe de la liberté, qui au lieu d’être libératrice finit par lier l’homme à des idoles. Les tentations que Jésus a affrontées au désert avant sa mission publique, représentent bien ces «idoles» qui séduisent l’homme, quand il ne va pas au-delà de lui-même. Si Dieu perd la centralité, l’homme perd sa juste place, il ne trouve plus sa place dans le créé, dans les relations avec les autres. Ce que la sagesse antique évoque avec le mythe de Prométhée est toujours d’actualité: l’homme pense pouvoir devenir lui-même «dieu», patron de la vie et de la mort.
Face à ce tableau, l’Eglise, fidèle au mandat du Christ, ne cesse jamais d’affirmer la vérité sur l’homme et sur son destin. Le Concile Vatican II affirme comme synthèse: «L’aspect le plus sublime de la dignité humaine se trouve dans cette vocation de l’homme à communier avec Dieu. Cette invitation que Dieu adresse à l’homme de dialoguer avec Lui commence avec l’existence humaine. Car, si l’homme existe, c’est que Dieu l’a créé par amour et, par amour, ne cesse de lui donner l’être ; et l’homme ne vit pleinement selon la vérité que s’il reconnaît librement cet amour et s’abandonne à son Créateur.» (Cost. Gaudium et spes, 19).
Quelles réponses, alors, la foi est-elle appelée à donner, avec «douceur et respect», à l’athéisme, au scepticisme, à l’indifférence envers la dimension verticale, afin que l’homme de notre temps puisse continuer à s’interroger sur l’existence de Dieu et à parcourir les chemins qui conduisent à Lui ? Je voudrais indiquer quelques chemins, qui proviennent soit de la réflexion naturelle, soit de la force de la foi. Je les résumerais de manière très concise en trois mots: le monde, l’homme, la foi.
Le premier : le monde. Saint Augustin, qui dans sa vie a longtemps cherché la Vérité et a été saisi par la Vérité, a écrit une très belle et célèbre page, où il affirme: «Interroge la beauté de la terre, de la mer, de l’air raréfié partout où il s’étend; interroge la beauté du ciel…, interroge toutes ces réalités. Toutes te répondront: regarde-nous et observe comme nous sommes belles. Leur beauté est comme leur hymne de louange. Or ces créatures si belles, mais changeantes, qui les a faites sinon celui qui est la beauté de façon immuable?» (Sermon 241, 2: PL 38, 1134). Je pense que nous devons retrouver et faire retrouver à l’homme d’aujourd’hui la capacité de contempler la création, sa beauté, sa structure. Le monde n’est pas un magma informe, mais plus nous le connaissons et plus nous en découvrons les merveilleux mécanismes, plus nous voyons un dessein, nous voyons qu’il y a une intelligence créatrice. Albert Einstein disait que dans les lois de la nature «se révèle une raison si supérieure que toute la rationalité de la pensée et des systèmes humains est en comparaison une réflexion absolument insignifiante» (Comment je vois le monde, Flammarion 1999). Un premier chemin, donc, qui conduit à la découverte de Dieu, est de contempler avec des yeux attentifs la création.
Le deuxième mot : l’homme. A nouveau saint Augustin a une phrase célèbre où il dit que Dieu est plus intime à moi que je ne le suis moi-même (cf. les Confessions III, 6, 11). De là il formule l’invitation: «Ne va pas hors de toi, rentre en toi-même: dans l’homme intérieur habite la vérité» (De vera religione, 39, 72). Ceci est un autre aspect que nous risquons de perdre dans le monde bruyant et dispersé où nous vivons : la capacité de nous arrêter, de regarder en profondeur en nous-mêmes et de lire cette soif d’infini que nous portons à l’intérieur, qui nous pousse à aller plus loin et renvoie à Quelqu’un qui puisse la combler. Le Catéchisme de l’Eglise catholique affirme: «Avec son ouverture à la vérité et à la beauté, son sens du bien moral, sa liberté et la voix de sa conscience, son aspiration à l’infini et au bonheur, l’homme s’interroge sur l’existence de Dieu. A travers tout cela il perçoit des signes de son âme spirituelle. « Germe d’éternité qu’il porte en lui-même, irréductible à la seule matière » (GS 18, § 1 ; cf. 14, § 2), son âme ne peut avoir son origine qu’en Dieu seul.» (n. 33).
Le troisième mot : la foi. Dans la réalité de notre temps surtout, nous ne devons pas oublier qu’un chemin qui conduit à la connaissance et à la rencontre avec Dieu est la vie de la foi. Celui qui croit est uni à Dieu, il est ouvert à sa grâce, à la force de la charité. Ainsi son existence devient témoignage non de lui-même, mais du Ressuscité, et sa foi ne craint pas de se montrer dans la vie quotidienne, elle est ouverte au dialogue qui exprime une profonde amitié pour le chemin de chaque homme et elle sait ouvrir des lumières d’espérance au besoin de délivrance, de bonheur, d’avenir. La foi, en effet, est rencontre avec Dieu qui parle et agit dans l’histoire et qui convertit notre vie quotidienne, transformant en nous les mentalités, jugements de valeur, choix et actions concrètes. Elle n’est pas illusion, fuite de la réalité, refuge confortable, sentimentalisme, mais elle est implication de toute la vie et annonce de l’Evangile, Bonne Nouvelle capable de libérer tout l’homme. Un chrétien, une communauté qui sont actifs et fidèles au projet de Dieu qui nous a aimés le premier, constituent une voie privilégiée pour ceux qui sont dans l’indifférence ou dans le doute quant à leur existence et leur action. Ceci demande à chacun de rendre toujours plus transparent son témoignage de foi, en purifiant sa vie pour qu’elle soit conforme au Christ. Aujourd’hui, beaucoup ont une conception limitée de la foi chrétienne, parce qu’ils l’identifient davantage avec un simple système de croyances et de valeurs qu’avec la vérité d’un Dieu qui s’est révélé dans l’histoire, désireux de communiquer avec l’homme en tête à tête, dans une relation d’amour avec lui. En réalité, au fondement de toute doctrine ou valeur, il y a l’évènement de la rencontre entre l’homme et Dieu en Christ Jésus. Le christianisme, avant d’être une morale ou une éthique, est l’évènement de l’amour, il est l’accueil de la personne de Jésus. Pour ceci, le chrétien et les communautés chrétiennes doivent avant tout regarder et faire regarder vers le Christ, vrai Chemin qui conduit à Dieu.

Traduction de Zenit, Anne Kurian

Les Mages

13 novembre, 2012

Les Mages dans images sacrée 20%20AGE%2012%20HUNGARY%20THE%20MAGI

http://www.artbible.net/3JC/-Mat-02,01-The%20magis,%20Les%20mages/1-The%20star-L’etoile/index3.html

Sur les traces des mages d’Orient

13 novembre, 2012

http://bible.archeologie.free.fr/roismages.html

Sur les traces des mages d’Orient 

            « Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son astre à son lever et nous sommes venus lui rendre hommage » (Mt. 2. 1-2).
Les mages qui avaient suivi l’étoile prophétique rendirent visite au roi de Judée Hérode le Grand. Ils le consultèrent au sujet du nouveau roi, et les prêtres leur indiquèrent la ville de Bethléem. Les mages se rendirent donc à Bethléem, où ils trouvèrent un enfant couché dans une crêche à qui ils offrirent des présents. A leur retour ils ne s’arrêtèrent pas chez Hérode, ce qui déplut fortement au roi. L’impitoyable monarque ordonna en représailles un infanticide général, destiné à éliminer le nouveau-né, mais celui-ci fut mis à l’abri en Egypte par ses parents et y demeura jusqu’à la mort d’Hérode (Mt. 2).
Le gravissime forfait commis par le roi de Judée dans sa crainte maladive de perdre le pouvoir est conforme au caractère du personnage tel qu’il apparaît dans l’Histoire. Quant aux mages, quelles motivations avaient poussé ces voyageurs de haut rang à se déplacer depuis un pays lointain pour s’incliner devant un enfant de Bethléem ? D’où venaient-ils ? Quel astre avaient-ils vu ? Aujourd’hui, leur identité et leur histoire se révèlent peu à peu.
L’évangile de Matthieu n’est pas le seul document d’époque à relater la visite de ces mages en Judée. Un témoignage moins connu nous vient de l’historien Flavius Josèphe (37-100), un prêtre juif qui tenta de promouvoir un rapprochement diplomatique entre les peuples juif et romain. Son oeuvre politique fut un échec, mais son travail d’historien constitue une source d’informations de première importance sur son époque. Elle est d’autant plus précieuse qu’il fait plusieurs fois référence au personnage de Jésus de Nazareth, et qu’il est le premier à le citer. Ainsi, dans son ouvrage « La guerre des Juifs », il parle des mages rendant visite à un enfant-roi dont la naissance est annoncé par une étoile, dans une version très proche de celle de Matthieu :
            « Des sages venus de Perse visitent Hérode. « Nous venons de Perse, nos ancêtres ont recueilli des Chaldéens l’astronomie qui est notre science et notre art… » L’étoile leur est apparue et signifie la naissance d’un roi qui dominera sur l’Univers. L’étoile les conduit à Jérusalem mais disparaît. Hérode leur recommande de lui indiquer qui est la personne désignée par l’étoile, mais les Perses ne reviennent pas et Hérode fait massacrer 63 000 enfants de moins de trois ans. »
Si Josèphe semble confirmer la terrible réalité du massacre des enfants, avançant même un nombre possible de victimes, il précise également que le pays d’origine des mages était la Perse.
L’empire perse est le berceau d’une autre religion monothéiste, le zoroastrisme, qui avait été prêchée cinq cents ans plus tôt par son fondateur Zarathoustra. Cette croyance demeura la religion officielle de la Perse jusqu’à l’arrivée de l’islam au VIIème siècle. Elle partageait quelques points communs avec le christianisme. Son dieu appelé Ahura Mazda aurait créé l’Univers, et adopté le feu comme symbole. Le zoroastrisme était fondé sur un combat entre le bien et le mal, et annonçait la venue prochaine d’une sorte de messie, le « Saoshyant », qui devait naître d’une vierge et rétablir la justice en régénérant le monde. La démarche des mages de la crèche s’inscrit de manière cohérente dans la pensée zoroastrienne.
D’autres sources documentaires liées à l’Orient semblent se faire l’écho de la mémoire de ces personnages. Au Moyen-âge, le marchand vénitien Marco Polo (1254-1323) se rendit en Chine par la route de la soie. En chemin il dit s’être arrêté dans une ville de Perse appelée Saba (ou Saveh), où étaient vénérées les tombes traditionnelles des trois mages.
Le carnet de voyages de Marco Polo, connu sous le titre de « Livre des merveilles du monde », précise que l’un des trois mages aurait été roi de Saveh, le second de Diaveh et le troisième de Chiz. Saveh aurait été leur point de départ pour la Terre sainte, mais aussi leur lieu de leur sépulture. Marco Polo affirme y avoir visité leurs tombeaux en explorant le pays :
« En Perse est la ville de Saba (Saveh), de laquelle les trois rois mages sont partis [...] et dans cette ville ils sont enterrés, dans trois grands et beaux monuments. Et parmi ceux-là existe un bâtiment carré, magnifiquement conservé. Les corps sont toujours entiers, avec leurs cheveux et leurs barbes ».
Saveh est aujourd’hui une ville moderne, implantée à 130 km au sud-ouest de Téhéran. Ce fut danss l’Antiquité un centre urbain important à partir de l’empire mède (env. VIIIème siècle av. J.-C.). Les fouilles les plus récentes de ses ruines furent effectuées en 2009, à l’initiative d’une équipe du centre iranien de recherches archéologiques dirigée par Pouriya Khadish. Entre autres vestiges, on dégagea les ruines de longs aqueducs et de plusieurs forteresses et relais caravaniers datant des dynasties parthe et sassanide (IIIe siècle av. J.-C. – VIIIe s. ap. J.-C.). Saveh posséda en outre l’une des plus importantes bibliothèques de Perse, qui fut détruite par les Mongols au XIIIème siècle. A ce jour, personne n’a retrouvé la trace des sépultures décrites par Marco Polo. Mais nous savons par l’étude du terrain que la cité était prospère au tournant de l’ère chrétienne.
Le voyageur vénitien recueillit sur place une curieuse légende, qui circulait dans le pays et qui évoque inévitablement l’évangile de la Nativité. Trois rois partirent un jour de Saveh pour voir un prophète nouveau-né en Palestine, à qui ils offrirent des présents. Celui-ci leur donna en échange une boîte à ne pas ouvrir. Sur le chemin du retour cependant, les mages ouvrirent le coffre malgré l’interdiction, et trouvèrent à l’intérieur une simple pierre. Déçus, ils la jetèrent dans un puits, mais voilà qu’il en surgit miraculeusement une grande flamme. Ils en prélevèrent une partie qu’ils rapportèrent à Saveh pour la placer dans un sanctuaire appelé le « château des adorateurs du feu », et dès lors les habitants de Saba vénérèrent ce feu qui ne devait jamais s’éteindre.
Ce récit fabuleux qui existe en plusieurs variantes, semble étrangement illustrer certaines données de terrain. A 400 km au nord-ouest de Téhéran, un site étonnant pourrait correspondre à la forteresse que Marco Polo appelle le « château des adorateurs du feu » : le Takht e Suleiman. Au milieu d’une grande plaine fertile, une colline de faible hauteur est entourée par une enceinte fortifiée ayant un vaste lac en son centre. Ce lieu particulier et riche en vestiges fut fouillé dans les années 1970 par Rudolf Naumann et Dietrich Huff, de l’Institut allemand d’archéologie. Les chercheurs dégagèrent un vaste complexe architectural, comprenant plusieurs temples antiques, dont l’un était visiblement dédié à l’eau et l’autre au feu. Une « salle du feu » bâtie en forme de croix présente en son centre un foyer de forme carrée. Tout autour se trouvent d’autres constructions, dont une salle carrée avec un dôme et des salles à colonnes.
Le Takht e Suleiman fut l’un des lieux les plus sacrés de l’ancienne Perse, car il passe pour avoir été le lieu de naissance de Zarathoustra. Il fut occupé dès le Ier millénaire av. J.-C. et jusqu’à sa destruction en 624 par l’empereur byzantin Héraclius. De vieux documents arabes ont permis d’établir que ce site n’était autre que l’ancienne ville de Chiz à laquelle Marco Polo fait référence. Par la suite son histoire s’est enrichie de diverses légendes, mettant en scène des personnages fameux comme Crésus et Salomon, avec des histoires de monstres lacustres et de trésors engloutis.
Si l’on se dirige davantage vers le nord-ouest de l’Iran, on atteint le lac d’Urmia près duquel est implanté un autre lieu associé aux rois mages. Au sein de la ville d’Urmia, l’église byzantine Sainte Marie (Mart Maryam) passe pour être très ancienne, et bâtie sur la tombe de l’un d’eux. Elle date du IVème siècle et serait la seconde plus ancienne église du monde après celle de Bethléem. Certaines sources disent même qu’elle fut érigée « juste après l’Ascension du Christ ». Ce petit bâtiment carré fait de pierres et de briques, détruit et reconstruit plusieurs fois de suite, abrite plusieurs galeries et tombes souterraines. La possibilité qu’elle cache celle de l’un des mages de la crêche n’est pas inconcevable, à moins qu’elle ne commémore plus vraisemblablement qu’une simple étape de leur voyage.
En 1987, le jeune historien britannique William Dalrymple fit un voyage en Asie sur les traces de Marco Polo, excursion qu’il compléta à son retour par une recherche documentaire sur le pays des mages. Dans son livre intitulé « In Xanadu », il relève quelques traits caractéristiques de la Perse que l’on retrouve de manière frappante dans l’évangile de la Nativité. Ainsi, les mages constituaient une classe de prêtres zoroastriens pratiquant l’astronomie et l’interprétation des rêves. Le terme de mage (magos) est d’origine perse, et il apparaît non traduit dans l’évangile en grec de Matthieu. Les trois présents offerts à l’enfant Jésus (or, myrrhe, encens) étaient des matières fréquemment apportées en offrandes dans les rites perses. Quant au site de Saveh, il fut l’un des plus importants observatoires astronomiques de l’Asie.
Les éléments précédents nous éclairent de manière significative sur la civilisation persane d’où les rois mages seraient issus. Cependant, le mystère de leur sépulture dans leur pays d’origine demeure. Pourtant cette absence peut partiellement s’expliquer par l’existence d’une autre piste, digne du plus grand intérêt.
La filière en question nous ramène en Occident, au cœur de la vieille Europe et plus précisément dans la cathédrale de Cologne, où les reliques supposées des trois mages sont conservées. Trois squelettes quasiment complets reposent en effet dans la cathédrale allemande et sont considérés le plus sérieusement du monde comme étant ceux des visiteurs orientaux de la crêche de Bethléem.
Comment ces corps seraient-ils parvenus jusque-là ? Dans son « Histoire des rois mages », le religieux Jean de Hildesheim (env. 1315-1375) a écrit que les corps des trois mages avaient été exhumés en Orient vers l’an 330 par l’impératrice sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin.
« La reine Hélène (…) commença à penser aux corps de ces trois rois. Elle s’équipa elle-même et, accompagnée de quelques gardes, partit pour le pays d’Ind(…). Après avoir trouvé les corps de Melchior, Balthasar et Gaspar, la reine Hélène les plaça dans un coffre, qu’elle décora richement et qu’elle transporta à Constantinople (…), où elle le déposa dans une église appelée Sainte Sophie ».
Les archives historiques occidentales permettent de suivre à la trace le parcours de ces reliques depuis le IVème siècle. Au XIIème siècle, les précieux ossements furent déplacés de Constantinople à Milan, offerts à la ville par le souverain byzantin Manuel Ier Comnène. En 1162 l’empereur germanique Frédéric Barberousse assiégea et prit Milan, où il trouva les reliques des rois mages et les offrit à la ville de Cologne. Dans cette ville d’Allemagne fut alors construite pour les abriter une somptueuse cathédrale gothique, où elles se trouvent encore aujourd’hui.
            Une châsse d’or exposée dans le choeur de la cathédrale contient les ossements de trois hommes, enveloppés dans une pièce de tissu. Le reliquaire fut ouvert une première fois en 1863 et révéla un ensemble d’ossements mélangés, qui permirent de reconstituer trois squelettes masculins. L’observation des sutures osseuses de leurs crânes conduisit à distinguer trois âges différents, conformément aux représentations traditionnelles des mages.
Des examens plus approfondis furent menés au siècle suivant, en 1981, lorsque l’évéché de Cologne s’adressa à un spécialiste des tissus antiques, le professeur Daniel de Jonghe, du musée royal d’art et d’histoire de Bruxelles, pour qu’il soit procédé à un examen détaillé de la toile entourant les reliques. Les conclusions des analyses qui furent effectuées s’avérèrent fort instructives.
L’étoffe est composée de fils de soie de Chine croisés avec des fils d’or. Elle est teinte avec de la pourpre, un colorant hautement précieux extrait de coquillages, et en l’occurence cette pourpre provient de la région de Tyr. Par analogie avec un autre tissu rigoureusement identique trouvé à Palmyre dans un édifice occupé entre 103 et 272, on a pu conclure qu’elle fut confectionnée entre le Ier et le IIIème siècles de notre ère.
Des lambeaux de vêtements trouvés sur les ossements furent également analysés. Ce sont des étoffes précieuses qui relèvent de trois fabrications différentes : deux sont en tissu damassé et un en taffetas. Toutes viennent du Proche-Orient et datent aussi de l’Antiquité tardive. Ces résultats sont cohérents avec ce que l’on sait de l’histoire de ces objets, s’il est exact qu’ils remontent à l’époque romaine.
          L’histoire des rois mages occupe une grande place dans la tradition chrétienne occidentale. On peut retracer l’évolution des croyances qui leur sont attachées dès les premiers siècles de notre ère, à travers les écrits de plusieurs érudits. L’écrivain carthaginois Tertullien (160-225) leur a donné pour la première fois le titre de rois. Le théologien Origène d’Alexandrie (185-253) estima leur nombre à trois, pour qu’il corresponde aux trois présents offerts à l’Enfant Jésus (Mt. 2, 11). A partir du VIème siècle, apparaissent les noms propres qui leur furent attribués : Gaspar, Balthazar, Melchior.
La manière dont les premiers chrétiens se représentaient physiquement les rois mages se traduit également dans l’iconographie. L’une de leurs plus anciennes représentations se trouve sur la célèbre mosaïque de l’église Saint-Apollinaire de Ravenne (VIème siècle), où l’on peut voir trois hommes avançant à grands pas en apportant des plats à la Vierge et à l’Enfant. Détail révélateur, les vêtements qu’ils portent sont typiques des habits perses de l’époque antique : pantalon, tunique courte avec ceinture et bonnet phrygien caractéristique des prêtres du dieu Mithra.
D’autres images de ce type sont même antérieures à la mosaïque de Ravenne et lui ressemblent beaucoup. La plus ancienne, préservée depuis le IIIème siècle dans la catacombe Sainte Priscille de Rome, est une peinture murale ébauchée en hauteur sur l’arcade d’une voûte. Elle figure trois silhouettes humaines, toujours dans la même position et dans des tons différents. Ces images, sans doute des oeuvres clandestines réalisées au temps des persécutions contre les chrétiens, nous montrent comment la mémoire des rois mages se transmettait deux cents ans seulement après leur venue à Bethléem.

DISCOURS DE BENOÎT XVI DANS UNE MAISON DE RETRAITE À ROME

13 novembre, 2012

http://www.zenit.org/article-32531?l=french

DISCOURS DE BENOÎT XVI DANS UNE MAISON DE RETRAITE À ROME

Les personnes âgées, une richesse pour la société

ROME, lundi 12 novembre 2012 (ZENIT.org) – « Ne vous découragez jamais: vous êtes une richesse pour la société, même dans la souffrance et la maladie » : c’est l’encouragement de Benoît XVI pour les personnes âgées, prononcé lors d’une visite dans une maison de retraite.
Benoît XVI a visité ce matin, 12 novembre 2012, la maison-famille « Vive les personnes âgées », créée par la communauté de Sant’ Egidio sur la colline du Janicule à Rome. La communauté Sant’ Egidio a en effet ouvert des maisons d’accueil pour personnes âgées qui ne peuvent plus vivre chez elles, dans diverses villes d’Italie et de Belgique. Ces établissements ont la particularité d’être à taille familiale.
Le pape a d’abord brièvement visité la résidence, puis il s’est rendu dans le jardin de la Maison, où il a adressé un discours aux personnes âgées, aux volontaires et aux membres de la communauté présents.
Discours de Benoît XVI
Chers frères et sœur,
Je suis vraiment heureux d’être avec vous dans cette maison-famille de la communauté de Sant’Egidio dédiée aux personnes âgées. Je remercie votre président, Marco Impagliazzo, pour les paroles chaleureuses qu’il m’a adressées. Avec lui, je salue le Prof. Andrea Riccardi, Fondateur de la communauté. Je remercie de leur présence l’évêque auxiliaire du Centre historique, Mgr Matteo Zuppi, le président du Conseil pontifical pour la famille Mgr Vincenzo Paglia, et tous les amis de la communauté de Sant’Egidio.
Je viens parmi vous comme évêque de Rome, mais aussi comme personne âgée en visite à ses contemporains. Je connais bien les difficultés, les problèmes et les limites de cet âge, et je sais que ces difficultés, pour beaucoup, sont aggravées par la crise économique. Parfois, à un certain âge, il arrive que l’on se tourne vers le passé, regrettant les années où l’on était jeune, où l’on jouissait d’une énergie fraîche, on l’on faisait des projets pour l’avenir. Ainsi le regard, parfois, se voile de tristesse, considérant cette phase de la vie comme le temps du déclin. Ce matin, en me tournant en pensée vers toutes les personnes âgées, dans la conscience des difficultés que notre âge comporte, je voudrais vous dire avec une conviction profonde: il est beau d’être âgé ! A chaque âge il faut savoir découvrir la présence et la bénédiction du Seigneur et les richesses qu’il contient. Il ne faut jamais se laisser emprisonner par la tristesse ! Nous avons reçu le don d’une longue vie. Vivre est beau aussi à notre âge, en dépit de quelques « petits ennuis de santé » et de quelques limitations. Que sur notre visage il y a toujours la joie de se sentir aimé de Dieu, jamais la tristesse.
Dans la bible, la longévité est considérée une bénédiction de Dieu; aujourd’hui cette bénédiction s’est répandue et doit être vue comme un don à apprécier et valoriser. Et pourtant souvent la société, dominée par la logique de l’efficacité et du profit, ne l’accueille pas comme tel; au contraire, souvent elle le repousse, considérant les personnes âgées comme non productives, inutiles. Tant de fois on sent la souffrance de celui qui est marginalisé, qui vit loin de chez lui et dans la solitude. Je pense qu’on l’on devrait agir avec un plus grand engagement, en commençant par les familles et les institutions publiques, de façon à ce que les personnes âgées puissent rester dans leurs maisons. La sagesse de vie de laquelle ils sont porteurs est une grande richesse. La qualité d’une société, je dirais d’une civilisation, se juge aussi à la façon dont les personnes âgées sont traitées et à la place qui leur est réservée dans la vie commune. Qui fait de la place aux personnes âgées fait de la place à la vie ! Qui accueille les personnes âgées accueille la vie !
La communauté de Sant’Egidio, depuis ses débuts, a soutenu le chemin de tant de personnes âgées, les aidant à rester dans leur milieu de vie, ouvrant diverses maison-famille à Rome et dans le monde. Au moyen de la solidarité entre jeunes et personnes âgées, elle a aidé à faire comprendre que l’Eglise est effectivement une famille de toutes les générations, où chacun doit se sentir « chez soi » et où ne règne pas la logique du profit et de l’avoir, mais celle de la gratuité et de l’amour. Lorsque la vie devient fragile, dans les années de la vieillesse, elle ne perd jamais sa valeur et sa dignité: chacun de nous, quelle que soit l’étape de l’existence, est voulu, aimé par Dieu, chacun est important et nécessaire (cf. Homélie pour le commencement du ministère pétrinien, 24 avril 2005).
La visite d’aujourd’hui a lieu dans l’année européenne du vieillissement actif et de la solidarité entre générations. Dans ce contexte je désire confirmer que les personnes âgées sont une valeur pour la société, surtout pour les jeunes. Il ne peut pas y avoir de vraie croissance humaine et éducation sans un contact fécond avec les personnes âgées, parce que leur existence même est comme un livre ouvert dans lequel les jeunes générations peuvent trouver des indications précieuses pour le chemin de la vie.
Chers amis, à notre âge nous faisons souvent l’expérience du besoin de l’aide des autres; et cela arrive aussi pour le pape. Dans l’Evangile nous lisons que Jésus dit à l’apôtre Pierre : «quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » (Jn 21, 18). Le Seigneur se référait à la façon dont l’Apôtre témoignerait de sa foi jusqu’au martyre, mais cette phrase nous fait aussi réfléchir sur le fait que le besoin d’aide est une condition de la personne âgée. Je voudrais vous inviter à voir aussi en ceci un don du Seigneur, car c’est une grâce d’être soutenu et accompagné, de sentir l’affection des autres ! Ceci est important dans toutes les phases de la vie : personne ne peut vivre seul et sans aide; l’être humain est relationnel. Et dans cette maison je vois, avec plaisir, que ceux qui aident et ceux qui sont aidés forment une unique famille, qui a comme sève vitale l’amour.
Chers frères et sœurs âgés, parfois les journées semblent longues et vides, avec des difficultés, peu d’engagements et de rencontres; ne vous découragez jamais: vous êtes une richesse pour la société, même dans la souffrance et la maladie. Et cette phase de la vie est un don aussi pour approfondir le rapport avec Dieu. L’exemple du bienheureux Jean-Paul II a été et est encore éclairant pour tous. N’oubliez pas que parmi les ressources précieuses que vous avez, il y a la ressource essentielle de la prière: devenez intercesseurs auprès de Dieu, priant avec foi et avec constance. Priez pour l’Eglise, pour moi aussi, pour les besoins du monde, pour les pauvres, pour qu’il n’y ait plus de violence dans le monde. La prière des personnes âgées peut protéger le monde, en l’aidant peut-être de manière plus incisive que l’agitation de beaucoup. Je voudrais confier aujourd’hui à vos prières le bien de l’Eglise et la paix du monde. Le pape vous aime et compte sur vous! Sentez-vous aimés de Dieu et sachez porter dans notre société, souvent si individualiste et portée sur l’efficacité, un rayon de l’amour de Dieu. Et Dieu sera toujours avec vous et avec ceux qui vous soutiennent par leur affection et leur aide.
Je vous confie tous à l’intercession maternelle de la Vierge Marie, qui accompagne toujours notre chemin avec son amour maternel, et je donne volontiers à chacun ma Bénédiction. Merci à tous!
© Libreria Editrice Vaticana
Traduction de Zenit, Anne Kurian

Fra Angelico, Coronation of Virgin

12 novembre, 2012

Fra Angelico, Coronation of Virgin dans images sacrée Fra-Angelico-Coronation-of-the-Virgin-2

http://www.patheos.com/blogs/kathyschiffer/2012/04/regina-coeli-queen-of-heaven-2/

Salut étoile de la mer « Regarde l’étoile, appelle Marie.»

12 novembre, 2012

http://prierecatholique.free.fr/fiches/8prieresdiverses-16.html#belle

Salut étoile de la mer

« Regarde l’étoile, appelle Marie.» Nous répondons à l’invitation de saint Bernard avec cette hymne qui remonte au VIIIe-IXe siècle. 

Salut, Etoile de la mer,
sainte Mère de Dieu,
mère qui restas vierge,
heureuse porte du ciel.
Toi qui fus saluée
par l’ange Gabriel,
Mère des vivants, Ève nouvelle,
accorde-nous la paix.
Brise les liens des pécheurs »
donne la lumière aux aveugles,
écarte de nous le mal
obtiens-nous de Dieu le bonheur.
Montre toujours que tu es Mère :
qu’il reçoive de toi nos prières ;
Celui qui s’est fait ton enfant,
Celui qui pour nous s’est fait chair.
O Vierge qui n’as pas d’égale,
vierge douce entre toutes,
obtiens-nous le pardon,
donne-nous un cœur humble et pur.
Rends sainte notre vie,
rends Sûre notre route,
afin que, contemplant Jésus,
nous partagions sans fin ta joie.
Louange à -Dieu le Père,
gloire au Christ souverain,
ainsi qu’au Saint-Esprit ;
aux Trois le même honneur.

La joie chrétienne – Par Père Laurent-Marie

12 novembre, 2012

http://www.serviteurs.org/La-joie-chretienne,588.html

La joie chrétienne

- décembre 2006

  Serviteurs de Jésus et de Marie 12 janvier 2007

Le temps de l’Avent est celui de l’attente joyeuse de la venue du Sauveur malgré l’histoire tragique d’aujourd’hui
Cependant ne soyons pas les naifs de la crèche
Il y a une joie spécifique à être chrétien ; la joie est en nous le fruit, non de la grâce mais de la Foi : être bougon est incompatible avec la présence de l’Esprit Saint, avec la foi
C’est ignorer la résurection du Christ
La foi c’est avoir sur toutes choses le regard de Dieu et il n’y a pas de contradiction entre la lucidité chrétienne et la joie
Qu’est ce que la joie ?
C’est un sentiment exaltant ressenti par toute la personne en plénitude, une exaltation de la conscience, une émotion profonde. Il faut partir de la révélation chrétienne : c’est à travers ce que Dieu fait pour nous que nous pouvons expérimenter ce qu’est la joie.
Ainsi le peuple d’Israel découvre ce que Dieu fait pour lui dans la libération du peuple d’Egypte : cet acte fondateur lui donne son identité.
Un des fruits de la présence de Jésus est la joie.
La création comme hymne à la joie
A chaque étape de la création, Dieu dit que « Cela était bon » ; c’est la joie de Dieu qui déborde dans ses œuvres : Dieu crée à son image et à sa ressemblance et « cela était très bon ».
L’homme est appelé à achever cette œuvre de la création et les parents sont pro-créateurs, ce qui procure une joie immense. C’est ainsi que l’homme fait aussi l’expérience de la rencontre, de l’amitié conjuguale, familiale, sociale et politique.
L’homme est fait pour vivre en société, c’est un « animal social » qui parvient à la maturité avec les autres :
Il n’est pas bon que l’homme soit seul » Genèse 2
« Pour le coup, c’est l’os de mes os, la chair de ma chair » car l’être humain est fait pour la communion, à l’image et ressemblance de l’amour trinitaire.
Cette communion est alors source de joie car elle accomplit sa vocation : quand on est libre, la joie jaillit.
Pour Aristote, l’homme est « un animal politique » ; dans la révélation biblique, l’homme est fait pour la communion ; il s’agit d’harmoniser les deux aspects.
La révélation chrétienne ne va jamais contre la raison. L’homme est gardien de la création, appelé à se réjouir de l’œuvre de Dieu : cf Ps 104 : « Bénis le Seigneur , ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits ». que Dieu se réjouisse dans ses œuvres. Etre heureux que Dieu soit Dieu, rendre grâce pour toutes les merveilles de la création.
Le péché que nos parents Adam et Eve ont introduit dans le monde est celui de la tristesse : le don mutuel originel a été remplacé par une grande peur qui a installé dans le monde une défiance vis-à-vis de Dieu qui fait la victoire du démon, cette méfiance dans le cœur de l’homme qui le fait douter de l’amour de Dieu pour lui : Est-ce que Dieu veut mon bonheur ?
C’est ainsi qu’il y a comme un soupçon par rapport à Dieu depuis le XIVe siècle. Ce qui est donné à l’homme est enlevé à Dieu d’où une relation dévoyée envers Dieu qui procure cette angoisse à propos du salut : est ce que je suis sauvé ? C’est la grande question de Luther. Dieu toujours vu comme un concurrent qui ne veut pas mon bonheur ce qui a instauré un rapport de force. Le péché originel est démultiplié par l’idéologie, la connaissance et le progrès scientifique.
Or Dieu n’a pas laissé l’homme à sa tristesse, le dernier mot n’est pas le désespoir car Il appelle l’homme à la joie du salut.
Entrer dans la joie du salut
Entrer dans la joie du salut, c’est entrer dans la libération qui est la source de la joie que l’homme expérimente à la fin d’une guerre par exemple.
Dans la Bible, c’est celle qu’a expérimentée le peule juif voué à une mort certaine si Dieu n’était pas intervenu pour lui permettre de franchir la Mer Rouge à pied sec : immense joie de la libération qui est remémorée à chaque vigile pascale ( cf. Exode ch 15).
Le peuple juif a alors découvert son identité profonde à travers ce que Dieu fait pour lui, à travers le don de la Terrre Promise annoncé par les Patriarches. L’expérience du salut se prolonge alors dans l’Alliance, dans le don de la Terre Promise auquel Israël répond par la fidélité au décalogue ; il est le seul peuple à qui Dieu se soit révélé.
Les fêtes liturgiques nous rendant contemporaines de ces évènements célébrés permettent de maintenir la mémoire des merveilles du Seigneur. Quand le peuple juif est en déportation, il lui reste la fidélité à la Torah.
Mais la joie de la libération de l’esclavage a été dissipée par l’idôlatrie : le grand péché originel d’Israël (qui procure la tristesse) quand il adore le veau d’or, voulant faire comme les autres, alors qu’il est le seul peuple n’ayant pas le droit d’être idolâtre.
L’homme a besoin d’être libéré non seulement à l’extérieur mais aussi il a besoin d’être sauvé à l’intérieur de lui-même car il a du mal à faire le Bien, à se convertir. Toute idéologie est une fausse réponse à une bonne question : notre salut vient-il de nous-mêmes ou de Dieu ? Or Dieu promet un cœur nouveau, c’est-à-dire un cœur capable d’agir pour accomplir sa loi ( c’est la joie de Noêl).
Isaïe ( cf.ch 9,1-2) est le grand prophète de la joie ; c’est le Messie qui libère et recrée. Le Christ vient rendre la création à la joie de son origine.
La joie de l’alliance nouvelle et éternelle
C’est la joie qui jaillit du cœur du Christ qu’il nous communique ; la sainteté, c’est laisser la grâce se développer en nous.
Les mystères joyeux du Rosaire nous introduisent dans cette joie mêlée :
à la naissance de Jésus, il n’y pas de place dans la salle ; situation paradoxale : Marie met au monde son enfant dans une crèche ;
puis survient la fuite en Egypte pour échapper à la méchanceté d’Hérode ;
au temple, Syméon prophétise à Marie :
Un glaive te transpercera le cœur ».
C’est la croix annoncée ici.
Le mystère du refus du salut, de la Bonne Nouvelle : Jésus est la lumière mais le monde ne l’a pas reconnu.
Jésus éduque ses disciples à la vraie joie : ne mettez pas votre joie dans vos succès, ni même dans les œuvres apostoliques.
La joie ne vient pas de que nous faisons mais de ce que nous sommes : nous sommes baptisés donc choisis par Dieu. Cela aide à comprendre le mystère des Béatitudes : « Réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits les cieux » (cf : St Paul aux Ephésiens).
La seule tristesse véritable est celle du péché ; c’est pourquoi
Cette joie, nul ne peut nous la ravir » (Jésus après la Cène)
Nous sommes assurés de la victoire. La source de notre joie consiste à faire entrer les autres dans la connaissance du mystère de Dieu pour que notre joie soit complète.
La joie chrétienne : appartenir au Christ
Cette joie nous est communiquée : le cœur de Jésus, cœur humain, a su aimer Dieu. Dans la sainte Trinité, il y a une nature humaine. L’infini entre Dieu et nous a été comblé par une liberté humaine.
Dans la communion, Jésus nous prend dans le regard du Père. Quand nous regardons la croix, nous regardons aussi l’amour de Jésus pour son Père.
La joie du Christ c’est de rendre toute la création à son Père et notre joie chrétienne est de faire partie de ce grand mouvement : la joie du Christ devient alors notre joie, c’est la vie de la grâce. La joie est une grâce, un don mais aussi un combat, celui de la volonté pour rester fidèle à cette grâce. L’essentiel de la foi ou joie chrétienne consiste à appartenir au Christ.
La joie est aussi le fruit de la présence du Saint Esprit qui la fait jaillir : cf. Epître aux Galates : « …paix, joie, bonté, douceur… »
Cette joie n’est pas conditionnée par l’extérieur ; elle est la libération du péché, de tout ce qui empêche notre appartenance au Christ. Notre grand combat est celui de la foi : « J’ai gardé la foi » dit St Paul.
Cependant, la joie que nous expérimentons n’est pas sans mélange, sans souffrance ni douleur avec lesquelles elle est compatible. Dans la liturgie, il y a 2 dimanches qui invitent plus particulièrement à la joie :
le 3e dimanche de l’Avent : « Gaudete »
le 4e : « Laetare » joie du christ qui va venir Ce sont des paroles de joie et de consolation dans un temps de pénitence.
Saint François de Sales : un maître de la joie spirituelle
Il fut un pasteur en période de crise, évêque en exil ayant écrit un chef d’œuvre : Le Traité de l’amour de Dieu
La joie est le signe de l’abandon de notre volonté dans les mains de Dieu et prouve alors notre attachement, notre amour de Dieu. « Il faudrait songer à changer l’enseigne ! » dit St François, un jour à Ste Jeanne de Chantal alors qu’elle portait une très belle robe : « Vous songez à vous remarier ? »
Comment devenir joyeux ? En faisant comme si on l’était. Le démon a pouvoir sur notre imagination pour nous faire tomber dans son piège ; alors il faut prendre le contrecoup de la tristesse en disant les mots de la joie, en y croyant, en y restant. On peut dire qu’on aime quelqu’un avec lequel on a du mal quand on lui veut du bien.
L’eucharistie est une nourriture qui nous soutient dans les combats de la vie, le viatique pour ne pas défaillir en chemin (effet de la communion) ; la mission du directeur spirituel est de rassurer. Dieu est le vrai directeur de nos âmes avec l’Esprit Saint qui nous guide pour vivre l’Evangile.
Le Seigneur nous a créés pour la joie du ciel qui commence au baptême. Ce qui compte, c’est notre fidélité à cette vie de la grâce par la prière, la lecture de la parole de Dieu, moyen ordinaire de notre salut.
C’est aussi dans l’accomplissement de notre devoir d’état que nous faisons l’expérience de la présence de Dieu et que nous goûtons à la joie.

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