Archive pour le 30 novembre, 2012

Cappadocia Nativity Detail

30 novembre, 2012

Cappadocia Nativity Detail dans images sacrée Tokali_Nativity

http://www.antiochian.org/node/21221

Psaume 24 commentaire

30 novembre, 2012

http://www.bibleenligne.com/Commentaire_biblique/Commentaire_simple/AT/Psaumes/Ps%2024.htm

Psaume 24

Commentaire

De David. Psaume.
1 . À l’Éternel est la terre et tout ce qu’elle contient¹, le monde et ceux qui l’habitent;
— ¹ litt.: sa plénitude.
2 . Car lui l’a fondée sur les mers, et l’a établie sur les fleuves.
3 . Qui est-ce qui montera en la montagne de l’Éternel? et qui se tiendra dans le lieu de sa sainteté?
4 . Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur, qui n’élève pas son âme à la vanité, et ne jure pas avec fausseté.
5 . Il recevra bénédiction de l’Éternel, et justice du Dieu de son salut.
6 . Telle est la génération de ceux qui le cherchent, de ceux qui recherchent ta face, ô Jacob. Sélah.
*
7 . Portes, élevez vos têtes! et élevez-vous, portails éternels, et le roi de gloire entrera.
8 . Qui est ce roi de gloire? L’Éternel fort et puissant, l’Éternel puissant dans la bataille.
9 . Portes, élevez vos têtes! et élevez-vous, portails éternels, et le roi de gloire entrera.
10 . Qui est-il, ce roi de gloire? L’Éternel des armées, lui, est le roi de gloire. Sélah.
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Au Ps. 22 nous trouvons un Sauveur. C’est le passé, la croix où tout commence. Le Ps. 23 correspond au présent: c’est d’un Berger que nous faisons l’expérience. Le Ps. 24, enfin, nous ouvre l’avenir: nous y admirons le Roi de gloire.
Tous ces psaumes sont de David, homme qui connut le rejet et la souffrance, mais qui fut aussi berger d’Israël (2 Sam. 5. 2  ) et roi glorieux en Sion. Le Psaume 24 commence par l’affirmation des droits de l’Éternel sur la terre. La croix y fut dressée (Ps. 22). Elle est présentement une sombre vallée (Ps. 23). Mais bientôt l’Éternel y établira son trône. «Le monde et ceux qui l’habitent» devront alors reconnaître Celui à qui ils appartiennent et se soumettre à sa domination. Certains ne s’y décideront que sous l’effet de la contrainte, «en dissimulant», comme l’annonce le Ps. 18. 44  . En ce qui nous concerne, puissions-nous rendre dès aujourd’hui au Seigneur Jésus l’obéissance de l’amour. Pour avoir part au Royaume, les citoyens doivent en posséder les caractères (v. 3 à 6). Jésus les a promulgués dès le début de son ministère (comp. v. 4 avec Matth. 5. 8 ). Il était le Roi, le Messie d’Israël. Mais son peuple l’a rejeté, aussi est-il sorti, portant sa croix (Jean 19. 5 et 17  ). Contemplons-le maintenant entrant comme l’Éternel lui-même, le Roi de gloire, dans son règne de bénédiction.

Dimanche 2 décembre: commentaires de Marie Noëlle Thabut sur Jérémie 33, 14 – 16

30 novembre, 2012

http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/commentaires-de-marie-noelle-thabut.html

Dimanche 2 décembre: commentaires de Marie Noëlle Thabut

PREMIERE LECTURE – Jérémie 33, 14 – 16

14 Parole du SEIGNEUR.
 Voici venir des jours
 où j’accomplirai la promesse de bonheur
 que j’ai adressée à la maison d’Israël
 et à la maison de Juda :
15 En ces jours-là, en ce temps-là,
 je ferai naître chez David un Germe de justice,
 et il exercera dans le pays le droit et la justice.
16 En ces jours-là, Juda sera délivré,
 Jérusalem habitera en sécurité,
 et voici le nom qu’on lui donnera :
 « Le SEIGNEUR est notre Justice. »

« Voici venir des jours où j’accomplirai la promesse de bonheur que j’ai adressée à la maison d’Israël et à la maison de Juda. » Le prédicateur qui parle ici n’est pas le prophète Jérémie. Il est son fils spirituel, et parce qu’il est son fils spirituel, ses prédications ont été conservées dans le livre de Jérémie lui-même. En un moment où ses contemporains sont tentés de désespérer de l’avenir, il leur rappelle les propos de Jérémie quelques siècles plus tôt. Il leur dit « Vous vous souvenez de la promesse que vous a transmise Jérémie de la part de Dieu, eh bien, gardez confiance, elle va bientôt se réaliser. » Et qu’avait dit Jérémie ? « Je ferai naître chez David un Germe de justice ». En langage biblique, cela voulait dire « un nouveau roi, descendant de David, va naître et régner à Jérusalem ».
 Déjà, au temps de Jérémie, il était bien difficile d’y croire. Et au temps de son fils spirituel, plus encore. Parlons d’abord de l’époque de Jérémie. Le roi David était mort depuis bien longtemps et sa dynastie (on l’appelait l’arbre de Jessé) semblait définitivement éteinte. Car le roi Nabuchodonosor avait déporté successivement à Babylone les deux derniers rois de Jérusalem (vers 600 av.J.C). Désormais, la ville était occupée, le Temple détruit, le pays dévasté, la population décimée. La plupart des survivants avaient été faits prisonniers et emmenés en exil à Babylone : après la longue marche forcée entre Jérusalem et Babylone, la petite colonie juive semblait condamnée à mourir là-bas, loin du pays. Et l’on pouvait se poser bien des questions : Israël serait-il bientôt rayé de la carte ? Qu’étaient donc devenues les belles promesses des prophètes ? Depuis Natan qui avait annoncé à David et à sa descendance une royauté éternelle, on rêvait du roi idéal qui instaurerait la sécurité, la paix, la justice pour tous. Devait-on, à tout jamais, s’interdire de rêver ?
 C’est alors que l’Esprit-Saint avait soufflé à Jérémie le langage de l’espoir ; il commençait par cette formule bien connue : « Parole du SEIGNEUR ». Je m’y arrête un instant : lorsque la prédication d’un prophète commence par la formule « Parole du SEIGNEUR », il faut être particulièrement attentif. Cela veut dire que ce qui suit est difficile à croire ou à comprendre pour les auditeurs. Si un prophète prend la peine de préciser qu’il s’agit bien d’une parole du Seigneur, et non pas seulement de lui-même, c’est parce que ses contemporains sont découragés. Et toute parole d’espoir leur paraît un pieux mensonge ! Pourquoi sont-ils découragés ? Parce que la période est rude, parce que le bonheur promis par Dieu à son peuple depuis Abraham semble s’éloigner tous les jours davantage, parce que le trône de Jérusalem est désespérément vacant…
 Jérémie continuait : « Voici venir des jours où je ferai naître chez David un Germe de justice, et il exercera dans le pays le droit et la justice. En ces jours-là, Juda (c’est la région autour de Jérusalem) sera délivré, Jérusalem habitera en sécurité, et voici le nom qu’on lui donnera : Le SEIGNEUR est notre Justice. »
 C’est donc justement à ce moment précis où le peuple juif était privé de roi, et où la royauté (et la Promesse qui s’y attache depuis David) semblait définitivement éteinte que le prophète osait proclamer : contre toute apparence, la promesse faite par Dieu à David se réalisera. Un nouveau roi viendra qui fera régner la justice. Et alors Jérusalem, dont le nom signifie « Ville de la Paix » remplira sa vocation. Notre prophète allait même encore plus loin puisqu’il disait « la promesse de bonheur que j’ai adressée à la maison d’Israël et à la maison de Juda » comme si ces deux royaumes ne faisaient qu’un ; or, à l’époque de Jérémie, il y avait bien longtemps que le royaume de Salomon avait été divisé en deux royaumes distincts, plus souvent ennemis que frères, Israël et Juda ; et depuis les conquêtes assyriennes le royaume d’Israël dont la capitale était Samarie a été rayé de la carte. Et notre prophète osait parler de réunification ! C’est un pur défi au bon sens, mais c’est cela la foi ! Belle leçon d’espérance et bel exemple de ce qu’est une parole prophétique : celle qui, dans les jours sombres, annonce la lumière.
 Le fils spirituel de Jérémie, celui que nous lisons aujourd’hui, prêche en un temps tout aussi troublé. Les siècles ont passé, mais le Messie n’a toujours pas vu le jour. A vrai dire, on ne sait pas très bien quand ces lignes ont été écrites, mais on pense qu’il s’agit de la prédication d’un auteur très tardif de l’Ancien Testament, probablement au deuxième siècle av.J.C. (Plus tard, son discours a été inséré dans le livre du prophète Jérémie, au chapitre 33).1
 Il commence par la formule dont je parlais en commençant : « Parole du Seigneur » et on comprend maintenant mieux la suite ; il dit : « Voici venir des jours où j’accomplirai la promesse de bonheur que j’ai adressée à la maison d’Israël et à la maison de Juda. » Cette promesse de bonheur, c’est celle que son illustre prédécesseur, le prophète Jérémie a prononcée à Jérusalem quelques siècles auparavant, dans un autre moment de découragement.
 Nous ne connaissons donc pas le nom de ce prédicateur qui reprend les propos de Jérémie plusieurs siècles après lui. Ce qui est admirable, c’est que dans une nouvelle période morose, ce prophète anonyme rappelle à ses contemporains les promesses de Dieu annoncées quelques siècles auparavant par Jérémie. « Voici venir des jours où j’accomplirai la promesse de bonheur que j’ai adressée à la maison d’Israël… » Le secret de l’espérance invincible des croyants tient en ces quelques mots : notre attente n’est pas du domaine du rêve, mais de la promesse de Dieu. Lui, le fidèle, saura faire naître un nouveau germe sur l’arbre de Jessé.
 A vrai dire, il nous arrive à nous aussi, de connaître le découragement. Depuis des siècles et des siècles, c’est toujours la même question : pourquoi la paix, l’harmonie, la fraternité dont nous rêvons, semblent-elles inaccessibles, en un mot pourquoi le Royaume de Dieu tarde-t-il tant à s’installer ? Il est bien vrai que le retard dans la venue du royaume de Dieu est un défi pour notre foi et pour la foi de tous les croyants de tous les temps.
 Rassurons-nous : notre foi s’appuie sur deux raisons absolument invincibles : la première c’est que Dieu ne peut pas manquer à une promesse… Mais surtout : et c’est le dernier mot de ce texte : « Le SEIGNEUR est notre justice. » Cela, c’est la meilleure raison de ne jamais perdre l’espoir. Si nous comptions sur nos propres forces pour transformer le monde, l’entreprise semble bien perdue d’avance… Mais justement, la merveilleuse nouvelle de ce texte, c’est que la justice qui règnera à Jérusalem et sur toute la terre ne sera pas au bout de nos efforts : elle viendra de Dieu lui-même !

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 Note
 1 – Pourquoi suppose-t-on que ces versets (Jr 33, 14-16) ne sont pas du prophète Jérémie ? Parce qu’ils figurent bien dans la Bible en hébreu, mais pas dans la traduction grecque dite des « Septante » réalisée vers 250 av.J.C. (à l’intention des très nombreux Juifs présents à Alexandrie qui ne comprenaient plus l’hébreu).
 Bien évidemment, on peut être certain que les traducteurs ont religieusement respecté le texte original et n’en ont certainement pas supprimé une ligne! Donc si un passage n’existe pas dans la Bible grecque, c’est qu’il ne figurait pas encore dans la Bible en hébreu au moment de la traduction. Or, la presque totalité du livre de Jérémie a été traduite, mais pas ces versets précis que nous lisons ici ; on en déduit que ce passage ne figurait pas encore dans la Bible hébraïque en 250 av.JC. et donc qu’il ne peut pas être de Jérémie lui-même qui est mort quelque part en Egypte trois cents ans auparavant. Ces versets auront été insérés dans le livre de Jérémie par un lointain fils spirituel. Ils n’en ont que plus de force : à une époque où la promesse semble peut-être irrémédiablement caduque, un prophète anonyme reprend un vieil oracle de Jérémie pour maintenir vivante la foi et l’espérance de ses frères.

 Compléments
 - On sait comment Saint Pierre répondait à des Chrétiens complètement découragés qui lui tenaient ce genre de discours : « Il y a une chose en tout cas, mes amis, que vous ne devez pas oublier : pour le Seigneur un seul jour est comme mille ans, et mille ans comme un jour. Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu’il a du retard, mais il fait preuve de patience… » (2 Pi 3, 8 – 9). Eh bien, ce passage du livre de Jérémie est exactement de la même veine !
 - Les Juifs posaient donc la même question que les Chrétiens de Pierre, et que les Chrétiens que nous sommes. Une question du genre : « Vous y croyez encore, vous, que le monde est en marche vers le royaume ? » C’est la question que nous entendons souvent. Que répond Pierre ? Que répond le prophète ? Que devons-nous répondre, nous aujourd’hui ? Oui, c’est vrai, certaines apparences sont contraires, mais Dieu est Dieu, il est fidèle, donc c’est justement le moment de croire. C’est quand il fait nuit qu’il faut s’accrocher à sa foi. Et si Dieu a fait une promesse, nous sommes certains qu’il l’accomplira !
 - « Le SEIGNEUR est notre justice » : c’était le nom même du dernier roi de Jérusalem avant l’Exil, un nom qu’il n’avait guère honoré.

Homélie du 1er dimanche de l’Avent

30 novembre, 2012

http://parolesdudimanche.blogs.lalibre.be/

Homélie du 1er dimanche de l’Avent C

Jr 33, 14-16 ; 1 Thes 3, 12 – 4, 2 ; Lc 21, 25-36

Sainte et heureuse année… liturgique ! Elle s’ouvre en effet ce dimanche, premier jour de la semaine. Durant ce temps de réveil et d’espérance, qui nous conduit à Noël, nous serons mobilisés pour un véritable combat. L’objectif étant de préparer, même modestement, une terre nouvelle, plus juste et plus fraternelle. Autrement dit, la rendre plus humaine, et donc plus respectueuse et plus conforme à la volonté du Créateur, que nous appelons Dieu, notre Père. Nous serons d’ailleurs éclairés et guidés toute l’année par l’évangéliste Luc. Un païen converti, toujours très soucieux de l’actualité, et donc de l’incarnation de la Bonne Nouvelle dans la vie quotidienne. Mais notre marche et notre espérance doivent avoir par le fait même un goût de solidarité, comme nous y invitent chaque année les campagnes d’Avent, dont l’ »Action Vivre Ensemble ». Excellente occasion d’aider des femmes et des hommes en difficulté, de se remettre debout et de relever la tête.
Aujourd’hui, il n’est vraiment pas nécessaire d’ouvrir la Bible pour découvrir des images et des signes de cataclysmes, que l’on imagine, bien à tort, comme l’expression de la colère de Dieu. Il suffit de voir les nombreux drogués de films d’épouvantes et de catastrophes cosmiques. Pas nécessaire non plus d’évoquer un Dieu vengeur et juge impitoyable. Le vrai danger ne vient pas d’en haut mais d’en bas. Car ce sont des causes humaines qui les provoquent. Les guerres, par exemple. Ou les épidémies, famines, trafics d’êtres humains, et toutes les sortes de pollutions, qui menacent l’avenir de la planète. Nous en sommes peut-être des témoins effrayés et des victimes résignées, mais aussi des acteurs inavoués. Or, il existe des remèdes pour empêcher le pire. Certains dépendent de nous, car il y a des comportements et des habitudes à modifier, toutes sortes d’égoïsmes à convertir.
Luc n’est pas très rassurant. C’est vrai. Cependant, le scénario catastrophe de l’Evangile n’est pas là pour nous faire peur. Il veut d’abord dire la fin du monde comme on le faisait au temps de Jésus, et bien des siècles avant lui. Dans le langage juridique de l’Ancien Testament, il y a une tradition de littérature dite apocalyptique, qui utilise un jeu d’images souvent effrayantes à partir de certains faits réels. Ces clichés stéréotypés sont devenus conventionnels et populaires…
Il y a aussi un côté positif. Ces images sont utilisées pour manifester le triomphe de Dieu du Bien sur le mal. Ce qui est une bonne nouvelle, bien faite pour nourrir l’espérance.
C’est ce que nous apprend le livre de Jérémie. Son peuple était très fidèle aux dix paroles de sagesse que sont les commandements. Et voici que maintenant, ses concitoyens ne jurent plus que par l’or et l’argent, les bénéfices, les propriétés, les plaisirs, les succès. Prophètes et prédicateurs ne sont plus écoutés… le début d’une décadence. Le pays sera envahi par les troupes babyloniennes. Jérusalem réduite en ruines. Jérémie y verra un châtiment de Dieu pour cause de rupture de l’Alliance. Une trahison. Mais Dieu n’a pas besoin d’intervenir, car le règne de l’égoïsme conduit toujours à des drames. Le prophète finira évidemment en prison. Mais il pressent qu’un jour quelqu’un viendra rétablir le droit et la justice… En attendant, chacun doit concrètement y mettre du sien : balayer devant sa porte, rectifier sa conduite, renouveler son alliance avec Dieu, de manière à instaurer un autre genre de vie et faire naître peu à peu un autre monde. Non plus celui d’un égoïsme aveugle, mais un monde d’amour, de justice et de paix. C’est encore vrai aujourd’hui.
Voyez aussi au temps de Paul. Les premières communautés chrétiennes aspiraient avec impatience, mais très passivement et surtout naïvement, au retour imminent du Christ. Chacun étant persuadé qu’il vivrait assez longtemps pour l’accueillir. Paul, comme Jérémie, va les inviter, non pas à rêver, mais plutôt à progresser dans le bien. C’est d’abord à eux de bâtir patiemment un monde nouveau. D’autant plus que rien n’est prédit pour la période finale de l’Histoire.
Par contre, nous n’avons pas à nous étonner d’entendre Jésus utiliser les images populaires de son temps pour évoquer son propre retour. C’est-à-dire, en premier lieu, chaque fois qu’il vient d’une manière ou d’une autre, au cœur de notre quotidien. D’ailleurs, il ne s’agit pas d’une fin du monde ou de la destruction du monde, mais d’abord de la fin d’un certain monde, pour en bâtir un meilleur. Une mission qui est confiée à chaque génération chrétienne. Jésus ne nous invite pas à trembler, mais à l’écouter, à le fréquenter, à rester vigilants. Et donc, à ne pas nous laisser droguer par les tourbillons de la vie ou l’excès de préoccupations matérialistes, égoïstes et purement temporelles. Et surtout, à ne pas faire taire le cri des pauvres, des étrangers, des victimes de nos égoïsmes et de nos violences.
Il ne s’agit pas d’attendre passivement, nous dirait encore Paul aujourd’hui, ni d’imaginer la fin ultime du monde ou des mondes. Faisons d’abord des progrès là où nous sommes, dans notre famille, notre quartier, notre lieu de vie et de travail. Des progrès de quoi ? Le Dieu de Jésus Christ n’est-il pas « tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour » ? Voilà matière à composer un excellent programme pour l’Avent. Car, attendre le Christ, c’est déjà le concevoir dans la fidélité à l’Evangile et l’engendrer dans le dynamisme de la charité, de la solidarité et de la justice. L’urgence et l’essentiel, c’est de bâtir avec le Christ un monde plus humain, et donc plus solidaire. De grâce, n’attendons pas demain !

P. Fabien Deleclos, franciscain (T)

1925 – 2008